Mediapart

Mediapart est un site d'informations français créé en 2008 par les journalistes François Bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit, Edwy Plenel, Marie-Hélène Smiéjan et Godefroy Beauvallet. Le site, reconnu pour ses enquêtes et sa ligne éditoriale est orientée à gauche. Le site est disponible en français, anglais et espagnol.

Mediapart

Adresse www.mediapart.fr
Slogan « Seuls nos lecteurs peuvent nous acheter »
Publicité Non
Langue Français, anglais, espagnol
Nombre d'inscrits 218 099 abonnés (mars 2021[1])
Siège social 8, passage Brulon
12e arrondissement, Paris
France
Propriétaire Fonds pour une presse libre via Société pour la protection de l’indépendance de Mediapart
Rédacteur en chef Stéphane Alliès et Carine Fouteau
Directeur de la publication Edwy Plenel
Lancement 2008
Revenus 20 485 401  (C.A. 2020)[2]

Le site héberge à la fois les articles rédigés par ses équipes propres (« le journal ») et ceux de ses utilisateurs (« le club »). Il est l'un des rares « tout en ligne » grand public payant du marché français de l'information.

Mediapart joue un rôle important dans les révélations de l'affaire Woerth-Bettencourt en 2010, de l'affaire Sarkozy-Kadhafi en 2012, de l'affaire Cahuzac en 2012-2013 et de l'affaire Benalla en 2018-2019. Il est en outre à l'origine de plusieurs démissions, comme celle du ministre d'État François de Rugy.

Histoire

Mediapart est un site d'actualité français créé en 2008 par François Bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit, Edwy Plenel[3], Marie-Hélène Smiéjan[4] et Godefroy Beauvallet.

Caractéristiques

Le nom « Mediapart »

Le titre initialement projeté[pas clair], « MediaPart » (apocope de « média participatif »[5]), a rencontré l'hostilité de la holding Média participations, vaste groupe d'édition comprenant entre autres une agence de presse religieuse et une activité éditoriale dans le domaine de la bande dessinée, de la vie pratique et de l'édition religieuse. Une action en justice fut même entamée pour contrefaçon, qui n'a toutefois pas dépassé le stade de la conciliation. Ce qui n'était qu'un nom de code temporaire est devenu, de fait, à ce moment-là, le nom du site. Devant la campagne d'appel à l'opinion publique de MediaPart, Média-Participations a en effet renoncé à son action judiciaire et accepté la transformation du titre du journal en Mediapart. Un accord est intervenu sur la délimitation des champs d'activité de chacune des entreprises[6].

Projet économique et éditorial

Mediapart défend un modèle où l'abonnement payant doit garantir l'indépendance du travail des journalistes, tout en permettant l'accès à un club participatif de qualité dont les contenus sont en accès libre. Critiquée à ses débuts par les défenseurs de la gratuité totale de l'information sur Internet, cette expérience nourrit depuis le débat sur les modèles économiques viables pour la presse numérique[7]. Avec plusieurs autres tout en ligne, Mediapart est à l'initiative de la création, à l'automne 2009, du syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (SPIIL), dont Edwy Plenel est le secrétaire général[8]. Sa ligne éditoriale est orientée à gauche[9].

Structure

Mediapart est édité par la Société éditrice de Mediapart (SAS).

Le 2 juillet 2019, les cofondateurs annoncent une modification de la gouvernance de leur média : sa détention par un fonds de dotation à but non lucratif a pour objectif de préserver son indépendance[10].

Statut

Mediapart est reconnu service de presse en ligne d'informations politique et générale par la Commission paritaire des publications et des agences de presse (CPPAP)[11].

Équipe

(Entre parenthèses quelques-uns des organes de presse auxquels les journalistes ont collaboré)

Équipe de direction[12]

  • Président et directeur de la publication : Edwy Plenel (ex-Le Monde)
  • co-directeurs éditoriaux : Stéphane Alliès et Carine Fouteau[13]
  • Directrice générale : Marie-Hélène Smiéjan-Wanneroy
  • Directeur technique : Olivier Grange-Labat
  • Directrice administrative et financière : Cécile Sourd

Équipe de rédaction initiale

Anciens collaborateurs[14]

Équipe de rédaction en 2020[24]

  • International : François Bougon ; Ludovic Lamant ; Rachida El Azzouzi ; Justine Brabant
  • Politique : Ellen Salvi ; Lucie Delaporte ; Pauline Graulle ; Mathilde Goanec : Ilyes Ramdani ;
  • Économie, social, travail : Laurent Mauduit ; Martine Orange ; Dan Israël ; Géraldine Delacroix ; Romaric Godin ; Manuel Jardinaud ; Khedidja Zerouali
  • Multimédias : studio, documentaires, reportages photo, livres : Sophie Dufau ; Fabien Escalona ;
  • Enquêtes : Fabrice Arfi ; Karl Laske ; Yann Philippin ; Antton Rouget ; Michael Hajdenberg ; Michel Deléan, Marine Turchi, Pascale Pascariello
  • Société : Jérôme Hourdeaux ; François Bonnet ; Mathilde Mathieu ; Louise Fessard ; Caroline Coq-Chodorge
  • Environnement, alimentation : Jade Lindgaard ; Amélie Poinssot ; Mickaël Correia
  • Responsable éditoriale aux questions de genre : Lénaïg Bredoux
  • Éducation : Faïza Zerouala
  • Culture, idées, littérature : Antoine Perraud ; Joseph Confavreux ; Patrice Beray
  • Le Club de Mediapart : Sabrina Kassa, Livia Garrigue, Guillaume Chaudet-Foglia
  • Développements éditoriaux : Donatien Huet
  • Mediapart English : Graham Tearse ; Michael Streeter
  • Mediapart Español : Irene Casado-Sanchez
  • Révision et correction : Patrice Beray ; Emmanuelle Favier ; Sophie Rostain
  • Chroniqueurs : René Backmann ; Jean-Pierre Perrin
  • Émission quotidienne « A l'air libre »[25] : Valentine Oberti ; Christophe Gueungeau ; Mathieu Magnaudeix

Contenus

Mediapart se présente avec deux entrées principales : Le Journal, tenu par les journalistes professionnels de la rédaction, et Le Club, animé par les internautes abonnés. Le pari de Mediapart est de faire cohabiter les articles de la rédaction du journal et les contributions des lecteurs (dans les éditions participatives, dans les blogs personnels, la modération se faisant selon un principe de responsabilité individuelle et collective. Par delà l'indépendance éditoriale et économique, l'articulation bi-céphale entre Club et Journal serait, dans l'architecture même du site, la condition sine qua non pour faire de Médiapart « le journal de ses lecteurs ». La charte de participation à Mediapart expose les motifs et règles déontologiques en vigueur[26].

Les contenus du journal sont actualisés trois fois par jour (aux environs de 9, 13, et 19 heures[27]). Chaque « Une » (page d'accueil, page International, page France, page Économie, page Culture et idées) se présente en deux volets : la « Une » de la rédaction de Mediapart et la « Une » du Club, sélection d'articles des éditions ou de billets des blogs opérée par Mediapart. Le Club possède sa propre entrée, dont les articles mis en avant sont également choisis par la rédaction de Mediapart.

Le journal est présent sur les réseaux sociaux Facebook, Twitter et Instagram. Une étude publiée en 2021 concluait notamment que « Mediapart [...] détonne par l’intérêt public généralement plus grand dans le texte de ses publications Instagram ». Il y met de l'avant ses enquêtes et ses reportages sur des sujets de société, alors que les autres médias francophones « privilégient les soft news : sujets people, voire racoleurs, la culture, le divertissement, le sport »[28].

Mediapart est partenaire de Disclose depuis 2018[29].

En octobre 2020, pour la première fois en France, un journal a décidé de créer un poste de "gender editor"[30]. Mediapart choisit de nommer Lénaïg Bredoux à ce poste. Son rôle est de veiller à la bonne représentation des femmes dans leur traitement éditorial[31],[32],[33].

Éditions participatives

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Les éditions participatives sont des journaux thématiques collectifs publiés dans le Club. Les abonnés peuvent demander la création d'une édition participative sur une thématique précise selon leurs domaines d'expertise, leurs centres d'intérêt (arts, histoire, politique, divertissements, région, ville ou pays…). Certains journalistes de Mediapart sont également rédacteurs en chef d'une édition. Le but de ces éditions est de créer un contenu participatif, appariant Journal et Club. Le créateur d'une édition en devient le coordonnateur et animateur. Les éditions participant à Mediapart doivent, à ce titre, comme chaque contenu posté sur ce site, respecter la charte éditoriale.

Plus de 250 éditions ont été créées en date de 2010. Plus récemment, des éditions consacrées aux polars ou aux magazines ont été créées (l'édition Revues a été créée par Patrice Beray).

Enquêtes et dossiers notables

Mediapart s'est rapidement fait connaître par ses enquêtes[34]. Ce fut le cas dès le début avec « Les folles dépenses de la ministre Rachida Dati » de [35][source insuffisante], mais aussi avec la publication du réquisitoire du Parquet dans l'affaire Kerviel[réf. nécessaire].

La rédaction de Mediapart dit ainsi s'appuyer sur des articles d'investigation et d'analyse plus fouillés que ceux produits par la presse traditionnelle, ce qui pose la question de la relation qu'entretiennent les autres journaux avec un nouveau-venu dans le paysage médiatique français : il semblerait en effet, selon l'article du signé par la rédaction de Mediapart[36], que de nombreux confrères (l'AFP serait particulièrement visée) ont emprunté plusieurs informations exclusives sans respecter les règles d'usage dans ce cas[réf. nécessaire].

Jusqu'à la divulgation de l'affaire Woerth-Bettencourt, les débuts de Mediapart sont compliqués, certaines enquêtes passant inaperçues et les abonnements ne décollent pas[37].

En 2018, le magazine Les Inrockuptibles note que Mediapart est devenu la référence en matière de journalisme d’enquête[38].

Affaire Woerth-Bettencourt

Le , Mediapart a révélé l'existence et le contenu d'enregistrements effectués clandestinement en 2009 et 2010 au domicile de Liliane Bettencourt par son majordome, et montrant des relations inconnues jusqu'alors entre celle-ci et plusieurs membres du gouvernement, en particulier Éric Woerth et Valérie Pécresse, ainsi qu'avec le président de la République Nicolas Sarkozy lui-même, déclenchant l'affaire Woerth-Bettencourt[39][source insuffisante]. Cependant, le , le rapport d'un nouvel interrogatoire subi par l'ex-comptable de Liliane Bettencourt, dont Le Figaro s'est procuré une copie, ferait apparaître que Mediapart aurait « romancé » les propos de l'ex-comptable en impliquant le président de la République[40]. La rédaction de Mediapart répond que l'article a retranscrit fidèlement les propos du témoin recueillis en présence de tiers[41],[42] et publie intégralement le procès-verbal de la déclaration de la comptable aux enquêteurs pour confirmer sa position. La société de journalistes du Figaro s'était pour sa part plainte que le quotidien n'en ait publié que des extraits « tronqués ». Commentant l'éclosion de cette affaire qui, selon lui, « affole le camp Sarkozy », le New York Times souligne que Mediapart propose un journalisme d'investigation que les médias dominants ne proposent plus guère en France[43].

Dans le contexte de l'affaire Bettencourt, Xavier Bertrand, alors secrétaire-général de l'UMP, avait pris à partie le site en ligne dénonçant ses « dérapages très graves » et ses « méthodes totalement anti-démocratiques » allant jusqu'à accuser le site d'Edwy Plenel de « méthodes fascistes »[44]. Une plainte est déposée pour diffamation[45],[46]. En , le ministre est relaxé, les juges de la chambre de la presse considérant que « les propos de Xavier Bertrand ne relevaient pas d'une qualification recouvrant un fait précis »[47].

Affaire Sarkozy-Kadhafi

Le journal publie, en mars puis en , deux notes qui laissent à penser que le régime libyen aurait financé à hauteur de 50 millions d'euros la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. C'est le début de l'Affaire Sarkozy-Kadhafi. Nicolas Sarkozy, candidat à sa réélection en 2012, porte alors plainte pour « faux et usages de faux », « recel de faux » et « publication de fausses nouvelles ». En 2016, la justice rend un non-lieu jugeant le document authentique, tout en précisant que le jugement ne porte pas « sur la réalité ou la fausseté des faits dont ce document était censé établir l'existence, c'est-à-dire un financement allégué de la campagne électorale de 2007 de Nicolas Sarkozy par la Libye »[48]. Mediapart dépose quant à lui une plainte pour dénonciation calomnieuse[49].

Affaire Cahuzac

Après avoir porté l'affaire Cahuzac seul et contre tous, le journal met en cause directement le ministre Pierre Moscovici dans cette affaire par l'intermédiaire d'Edwy Plenel le sur la chaîne i-Télé[50]. Edwy Plenel affirme que le ministre de l'économie connaissait la situation illicite de son ministre délégué depuis mi-, et que l'enquête fiscale auprès des banques suisses sur une période restreinte qu'il avait diligentée sur Jérôme Cahuzac n'aurait été qu'une tentative de sauvetage en ultime recours[51].

Affaire Denis Baupin

Le journal met ensuite au jour des affaires de harcèlement sexuel, notamment de la part du vice-président de l'Assemblée nationale Denis Baupin. Celui-ci poursuit le journal pour diffamation mais il est condamné pour procédure abusive[52],[53].

Affaire Benalla

Le , le journal fait l'objet d'une tentative de perquisition conduite par le procureur de la République adjoint Yves Bador dont le but est d'obtenir des informations sur les sources ayant communiqué au journal les enregistrements d'une conversation attribuée à Alexandre Benalla et Vincent Crase[54]. Cette perquisition est effectuée à la demande du procureur de la République de Paris, Rémi Heitz, trois jours après que le parquet s'est auto-saisi, et sans le mandat d'un juge indépendant[55]. Mediapart refuse cette perquisition, la première dans l'histoire du journal, et dénonce une tentative du gouvernement d'attenter à la liberté de la presse et à la protection des sources journalistiques[56].

Controverses

Charlie Hebdo et l'affaire Tariq Ramadan

Fin octobre et début novembre 2017, Tariq Ramadan est visé par deux plaintes pour viol et agressions sexuelles[57]. L'ancien premier ministre Manuel Valls et Charlie Hebdo (repris par certaines personnalités et commentateurs politiques) accusent Mediapart d'avoir fermé les yeux sur le comportement de l'islamologue Tariq Ramadan[58], dans un contexte d'affrontements idéologiques sur le rapport à l’islam[59]. Manuel Valls, accuse notamment Edwy Plenel de «complicités» avec Tariq Ramadan, ce que Plenel réfute immédiatement[60],[61]. Mediapart avait fait une enquête sur Tariq Ramadan en avril 2016[62], les déctracteurs du journal suggérent que le journal aurait dû découvrir et donc révéler cette affaire au cours de cette enquête[58].

Mediapart dénonce une « campagne nauséabonde où se retrouvent la « fachosphère », quelques journalistes chroniqueurs et éditocrates, des responsables politiques d’une partie de la gauche socialiste en ruines et de l’extrême droite »[63]. Il réfute une quelconque complaisance en rappelant notamment les enquêtes démontant « la machinerie idéologique Ramadan » publiées en 2016[63],[64] et réfute les accusations d'avoir « délibérément ignoré les actes d’un homme aujourd’hui accusé de viols et d’agressions sexuelles »[63].

Affaires judiciaires

Plaintes en diffamation

Le , le journal, qui avait prétendu que Jean-Marie Le Guen avait milité dans sa jeunesse au sein du GUD, un groupuscule d'extrême droite, reconnaît que ces propos étaient « dénués de fondement », ce qui conduit l'intéressé à retirer sa plainte[65].

Le , Edwy Plenel, Fabrice Arfi et Karl Laske, sont relaxés par la cour d'appel de Paris après une plainte en diffamation d'Hervé Gattegno, directeur du Journal du dimanche après l'accusation de Mediapart que celui-ci participe à une campagne de désinformation dans le but d'« étouffer » l'affaire Sarkozy-Kadhafi. La cour écrit « Même s'il n'était pas très prudent de la part des journalistes de Mediapart de mettre en avant leur interprétation personnelle des écoutes et d'ajouter un supplément de connivence erroné, il n'en demeure pas moins qu'il est justifié d'une base factuelle suffisante, fondée notamment sur des procès-verbaux non dénaturés, révélateurs de liens très proches et étroits entre Alexandre Djouhri et Hervé Gattegno, permettant ainsi d'imputer à ce dernier une participation à l'entreprise de désinformation dénoncée »[66].

En mars 2019, dans un article dans une interview pour francetvinfo Edwy Plenel affirme: « Sur quelque 200 procès, nous n'en avons perdu que cinq ».[67]

Le 13 novembre 2020, Mediapart est relaxé par le tribunal après deux plaintes en diffamation déposées en 2017 par Gérald Darmanin et Sébastien Lecornu, alors respectivement ministre des comptes publics et secrétaire d'état auprès du ministre de la transition écologique[68]. Mediapart avait titré et écrit dans son paragraphe d'introduction des propos que les deux hommes considèrent comme des «atteintes à l'honneur et à la réputation». Mediapart avait informé que les deux hommes avaient loué une villa de vacances en Corse appartenant à un ex trafiquant de drogue, condamné pour ces faits mais les deux hommes d'État ont contesté en stipulant qu'ils ne le savaient pas[69]. En dépit de leur défense, ils n'ont pas eu gain de cause auprès du tribunal qui a donc donné raison à Mediapart en concluant «l'absence de caractère diffamatoire dans les propos»[70].

En , Mediapart et la journaliste Fanny Pigeaud sont relaxés en appel au titre de la « bonne foi »[71],[72] d’une plainte pour diffamation intentée par Vincent Bolloré, Bolloré (SAS) et Bolloré Africa Logistics (SAS), sur un article de 2016, titré « Comment le groupe Bolloré a ruiné deux entrepreneurs camerounais »[73].

Dans sa brochure « Treize ans d'indépendance » de mars 2021, Médiapart consacre une section « En Justice ». Dans cette section, le site affirme que sur plus de deux cents procédures judiciaires à leur encontre, cinq condamnations ont été prononcées. Ce sont : « pour une erreur matérielle rectifiée depuis ; une deuxième du fait d’un délai pour le contradictoire insuffisant ; une troisième pour avoir rectifié les propos d’une interview ; une quatrième pour un droit de réponse qui n’a pas été publié dans les délais impartis ; une cinquième en raison d’une base factuelle insuffisante. » sans plus de détail.[74]

Affaire Benalla

En , quatre journalistes de Mediapart sont convoqués dans le cadre de l’enquête préliminaire sur l’affaire Benalla. Edwy Plenel, également convoqué, affirme alors : « Ce sont nos révélations dans l’affaire Benalla qui ont suscité ce zèle du parquet parisien. […] Ce faisant, il trahit l’esprit de la loi sur la liberté de la presse. […] Dans cette convocation massive de journalistes de Mediapart comme dans la tentative de perquisition dans nos locaux, c’est bien le pouvoir exécutif qui agit, puisqu’en France, le parquet lui est soumis au point que l’actuel procureur de la République a été personnellement choisi par le chef de l’État[75]. »

Aspects économiques

Capital

Initialement, aucun financier ne souhaite s'impliquer dans le projet de création de Mediapart. Aidé par Christian Ciganer (beau-frère de Nicolas Sarkozy) et Michel Broué, Edwy Plenel parvient finalement à convaincre la femme d'affaires Marie-Hélène Smiejan d'investir dans le média[37].

Mediapart a rassemblé un capital de presque trois millions d'euros pour son lancement le , avec une augmentation de sept cent mille euros assurée pour le second trimestre 2008.

Sur ces trois millions, 1,325 million a été fourni par les apports personnels des fondateurs (550 000 investis par Edwy Plenel et le même montant par Marie-Hélène Smiejan, 100 000 euros par Laurent Mauduit, 80 000 euros par François Bonnet, 40 000 euros par Gérard Desportes).

Le complément provient d'une Société des amis de Mediapart, présidée par le mathématicien Michel Broué, réunissant 46 membres fondateurs (dont Xavier Niel, cofondateur d'Iliad-Free, actionnaire pour 200 000 euros[76], Maurice Lévy, PDG de Publicis, pour 5 000 euros, François Vitrani, directeur général de la Maison de l'Amérique latine, pour 5 000 euros également). La SAM représente un montant total de 504 000 euros, auxquels s'adjoint 1 million d'euros à parts égales entre les investisseurs Écofinance (Jean-Louis Bouchard) et Doxa Jean (Thierry Wilhelm)[77].

À partir de l'été 2019, Mediapart décide de changer sa structure de gouvernance afin que la totalité des parts du média soit détenue par un fonds à but non lucratif[78]. C'est une manière pour les propriétaires de Mediapart de se préserver des aléas du capital et donc d'assurer l'indépendance du journal[79]. Le , le rachat de l’ensemble des actionnaires de Mediapart (ses cofondateurs, sa société des amis, sa société des salariés, les sociétés Doxa et Ecofinance) est effectué pour une valorisation de 16,3 millions d’euros. La répartition du financement est la suivante : 4,4 millions de réserves ; nouvel emprunt de 5,5 millions d’euros sur 8,5 ans ; don du montant des actions de Jean-Louis Bouchard pour un million d’euros ; un crédit vendeur de Doxa (Thierry Wilhelm) pour 2,5 millions d’euros ; ainsi qu'un autre crédit vendeur des quatre cofondateurs de Mediapart pour 2,9 millions d’euros jusqu’en 2026[80].

Modèle économique

Le journal a choisi une parution sans publicité. L'accès à la page d'accueil est gratuit mais la lecture du journal lui-même n'est possible que par abonnement payant[81]. L'adhésion payante est conçue comme le seul moyen de garantir au lecteur qualité éditoriale et véritable indépendance.

Ce choix économique résulte, selon les fondateurs de Mediapart, des difficultés que connaît la presse française : « seul le web permet de lancer aujourd'hui en France un quotidien indépendant d'information généraliste. Tous les autres supports nécessitent des investissements initiaux très lourds, donc dépendants de puissances financières, soit directement en tant qu'actionnaires, soit indirectement en tant qu'annonceurs publicitaires. » Cette défense d'une presse payante doit affronter le mode de fonctionnement traditionnellement gratuit sur l'Internet, d'aucuns voyant déjà « Mediapart : mort-né ! »[82].

Le principe du gratuit, qui a tant bouleversé ces dernières années la presse en ligne comme les journaux traditionnels, arriverait au contraire selon les promoteurs de Mediapart à ses limites. Son choix de devenir un journal de référence passerait ainsi par la réaffirmation d'une presse payante : « les recettes publicitaires actuelles sur Internet sont calculées pour des millions de visiteurs, donc pour un contenu attirant une audience grand public peu compatible avec les exigences d'une presse de qualité et de référence. »

L'objectif affiché est enfin de rassembler environ 65 000 abonnés au bout de la troisième année, ce qui permet d'évaluer à environ 4 millions d'euros les besoins de financement du journal sur la période. Le directeur éditorial, François Bonnet, a déclaré le que le site avait 8 000 abonnés[83].

En , Mediapart indique que « le plan a été revu pour pouvoir atteindre un équilibre financier autour de 40 000 et reculer l'échéance à 2012. Ce qui laisse un an et demi pour trouver 15 000 ou 20 000 nouveaux abonnés »[84]. Le déclenchement de l'affaire Woerth-Bettencourt a fait gagner au site 5 000 abonnés au mois de juin, site qui en compte près de 30 000[85] en . En , les 40 000 abonnés sont atteints[86]. Quelque 47 500 abonnés sont comptabilisés début 2011, assurant l'équilibre financier du titre[87].

Lors de la conférence de presse tenue à l'occasion du troisième anniversaire de l'existence du site, le , les indications suivantes sont fournies[88] : Mediapart est rentable depuis . Le bilan 2010 étant de 4,4 millions d'euros de dépenses pour 3 millions d'euros de recettes. 95 % des revenus de Mediapart viennent des abonnements, 20 % des abonnés étant des abonnés annuels à 90 euros et plus de 90 % des abonnés à 1 euro continuant après la période d'essai. Le lectorat est composé au départ 60 % régions, 40 % Île-de-France, 90 % en France.

L'équipe compte 36 CDI , 1 CDD et des stagiaires. Mediapart a levé 5,7 millions d'euros depuis sa création, en majorité fondateurs, salariés et amis de Mediapart.

D'après le site Rue89[89] et l'Observatoire des subventions[90], Mediapart a, pour l'année 2009, reçu de l'État 200 000 euros de subventions, devenant ainsi un des premiers « journaux en ligne » à en bénéficier.

Audience

L'audience de Mediapart s'élargit depuis sa création :

  • Fin 2010, le site revendique 46 800 abonnés actifs payants.
  • En , Edwy Plenel annonce que Mediapart compte 65 000 abonnés[91].
  • En , Mediapart compte près de 75 000 abonnés[92].
  • En , le site revendique 83 000 abonnés[93].
  • En , le site revendique 100 000 abonnés[94].
  • En , le site revendique 112 000 abonnés[95].
  • En , le site revendique 118 000 abonnés[96].
  • En , le site revendique 130 000 abonnés[97].
  • En , Edwy Plenel annonce que le site dépasse les 150 000 abonnés[98].
  • En , le site revendique 169 829 abonnés[99].
  • En mars 2021, le pure player revendique 218 099 abonnés.[74]

Fraude sur le taux de TVA applicable

Mediapart applique la TVA réduite à 2,1 % depuis sa création en 2008, estimant que la loi sur les publications de presse détenant un numéro de CPPAP s'applique à la presse en ligne[100]. Néanmoins, à l'époque, le ministère du Budget juge que cette TVA ne s'applique pas au statut de la presse en ligne ne s'appuyant pas sur un support papier. C'est ainsi que plusieurs sites subissent des redressements fiscaux : Arrêt sur images en 2009, puis Dijonscope en [100],[101], et Mediapart en décembre 2013.

Le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (SPIIL), dont Mediapart, Indigo Publications (La Lettre A, Africa Intelligence...), et Arrêt sur images sont membres fondateurs, réclame l'application du principe de neutralité fiscale à la presse numérique : soit un taux de TVA à 2,1 %, identique à celui de la presse imprimée[100],[102]. Les membres du syndicat, une soixantaine d'organes de presse en ligne, estiment qu'ils sont dans leur droit d'appliquer la TVA à 2,1 %[103].

En février 2014, le Parlement promulgue une loi alignant la TVA de la presse en ligne au taux réduit de 2,1 %, équivalent de celui de la presse imprimée, au lieu de 20 %[104], mettant fin à l’inégalité de traitement entre les deux supports de presse[105]. Se pose par la suite la question de la rétroactivité de la loi, qui fait alors débat[106].

Fin septembre 2014, l'administration fiscale notifie la société éditrice du journal Mediapart d’un redressement fiscal de 3,3 millions d'euros pour la période 2008 à 2013, pour avoir appliqué le taux de 2,1 % de TVA avant l’entrée en vigueur de la loi, auquel s'ajoute 200 000 euros de pénalités de retard et 1 million pour « manquement délibéré »[107]. Edwy Plenel déclare à l’AFP que « Ce conflit fiscal est une vengeance de l'affaire Cahuzac de la part d'une partie de l'administration fiscale. Nous irons jusqu'au tribunal administratif s'il le faut. ». Mediapart règle les 3,3 millions d'euros au fisc mais fait un recours au tribunal administratif pour le paiement de la pénalité[108].

En , l'Assemblée nationale adopte, par 11 voix contre 10, un amendement impliquant une « amnistie fiscale » pour les sites de presse en ligne dont le principal bénéficiaire est Mediapart[109],[110],[111], avant de finalement le rejeter lors d’une lecture ultérieure[112].

En , le tribunal administratif de Paris confirme le redressement fiscal de Mediapart et l’applicabilité du taux de TVA normal de 19,6 % puis 20 % sur la période avant la promulgation de la loi sur la TVA réduite. En revanche, le tribunal reconnaît la « transparence » de Mediapart dans la liquidation de la TVA, et estime dès lors que la volonté d’éluder l’impôt n’est pas établie[113]. En conséquence, il annule la majoration de 1,3 million d’euros qui avait été appliquée à la société éditrice du journal[114],[115]. Selon le tribunal, le fisc aurait dû « remettre en cause les déclarations de TVA » dès 2008, et ne pas attendre jusqu’au contrôle fiscal de 2013[116].

En juillet 2018, le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, fait appel de la décision auprès de la cour administrative d'appel de Paris. En appel en , la cour annule le jugement en ce qu'il écartait la fraude fiscale, ce qui implique que Médiapart est à nouveau rendu redevable de la pénalité, portée à 1,4 million d'euros. La société éditrice indique qu’elle se pourvoit en cassation devant le Conseil d’État[108].

Rentabilité

Mediapart, après une première année bénéficiaire en 2011, atteint 6 millions d'euros de chiffre d'affaires et 700 000 euros de bénéfices net en 2012[117].

Selon les chiffres fournis par Mediapart en , le journal a connu au cours de l'année 2017 une croissance de 20 % du chiffre d'affaires (dépassant 13 millions d'euros), un résultat net de 2,2 millions d'euros (représentant 16 % du chiffre d'affaires), et une augmentation d'environ 8 % du nombre d'abonnés[118]. Il compte au total 140 000 abonnés et une équipe de 83 salariés permanents. Mediapart signale également qu'entre 2008 et 2017, 97 actions en justice ont été ouvertes contre le journal. Sur celles-ci 3 condamnations définitives ont été prononcées pour diffamation, 69 décisions l'ont mis hors de cause (désistements, ordonnances de non-lieu, relaxes, nullités et irrecevabilités des poursuites), et 25 procédures sont encore en cours[97].

En 2018, Mediapart dépasse les 150 000 abonnés actifs payants, avec une hausse notable au mois de en pleine crise des gilets jaunes[119]. Un chiffre en hausse qui fait évoluer son chiffre d'affaires à 13,8 millions d'euros contre 13,7 millions l'année précédente. Mediapart compte désormais 87 salariés en CDI dont 47 journalistes. Le projet de TV Mediapart, avec diffusion sur le web, n'a en revanche pas été poursuivi[120].

En 2020, Mediapart dépasse les 200 000 abonnés et atteint un chiffre d'affaires de plus de 20 millions d'euros et un résultat courant avant impôt de 6,4 millions d'euros[2].

Dans la fiction

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Graffiti « Mediapart nique Macron » lors du mouvement des Gilets jaunes à Paris.
  • Mediapart apparaît dans la série télévisée Baron noir (2016) et joue un rôle décisif dans l'évolution de l'intrigue. Dans cette fiction, la rédaction du site Internet a obtenu des informations extrêmement compromettantes (financement illégal de la campagne électorale présidentielle) pour le président de la République fictif Francis Laugier (Niels Arestrup) et le protagoniste principal Philippe Rickwaert (Kad Merad). Mediapart envoie une lettre au Président Laugier, lui donnant 48 heures, avant publication, pour apporter explications et précisions à intégrer dans l'article. Finalement, les révélations de Mediapart entraînent la démission de Laugier et l'arrestation de Philippe Rickwaert.
  • Dans la série télévisée Les Hommes de l'ombre, le site Internet Mediamag, au sein duquel travaille Apolline Vremler (Valérie Karsenti dans la saison 1, puis Emmanuelle Bach dans les saisons 2 et 3), l'ex-femme du personnage principal Simon Kapita (Bruno Wolkowitch), est un pastiche de Mediapart.
  • Dans le livre de Karim Amellal, Bleu Blanc Noir (2016), Mediapart est mentionné sous le nom de « MédiaNet », un des seuls journaux à s'émouvoir de la politique anti-terroriste menée par Mireille le Faecq, la nouvelle présidente de la République.

Notes et références

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Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Catherine Dubouloz, « Média à part », Le Temps, numéro 4568, mardi , page 20
  • Edwy Plenel, Combat pour une presse libre. Le Manifeste de Mediapart, éditions Galaade, 2012, 54 pages
  • Athissingh Ramrajsingh, Les pure players d'information générale : support technologique, idéal journalistique, structure et discours économiques, Les Enjeux de l'information et de la communication, 1/2011 (Volume 2011), pp. 112-131

Liens externes

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