Liste des personnalités du mouvement surréaliste

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A

  • Remy van den Abeele, (Dampremy, 1918 - Dampremy, 2006). Peintre et sculpteur belge. Initié au surréalisme par Marcel Parfondry et Achille Chavée, il expose pour la première fois en 1952 et entre dans le groupe Schéma en 1956. En 1961, il crée la couverture de Surréalisme en Wallonie pour Savoir et Beauté et assure jusqu'en 1968, la direction de Tendances Nouvelles, à La Louvière.
  • Adolphe Acker, (1913 - Paris, 1976). Militant trotskiste. Il rejoint le surréalisme en 1932. Il collabore au Cahier de Contre-attaque de Georges Bataille, aux deux numéros de Clé (janvier et ), l'organe de la Fédération internationale de l’art révolutionnaire indépendant, FIARI, puis à La Main à plume pendant l'Occupation. Il a permis la rencontre de Breton et Maurice Nadeau. Il quitte le groupe en 1951[2].
  • Eileen Agar, (Buenos-Aires, 1899 - Londres, 1991). Peintre et photographe anglaise. Après des études d'arts plastiques à Londres, elle s'installe à Paris en 1928 et rencontre le groupe surréaliste. De retour en Angleterre, elle adhère au London Group (1933) et propose trois tableaux et cinq objets à l'exposition surréaliste de Londres en 1936. Malgré la dispersion du groupe en 1947, elle poursuit son œuvre d'esprit entièrement surréaliste[3].
  • Aï-Mitsu, (Hiroshima, 1907 - Shanghaï, 1946). Peintre. En 1939, il fonde la Société de la culture artistique au sein de laquelle il développe les influences de l'œuvre de Max Ernst, de la peinture chinoise des XIe et XIIe siècles et des œuvres érotiques populaires de l'époque Edo, ce qui lui vaudra un bref séjour en prison[4].
  • Pierre Alechinsky, (Bruxelles, 1927). Peintre et graveur. Bien qu'Alechinsky ait été plus proche du mouvement CoBrA que du surréalisme, André Breton l'a toutefois invité à présenter ses œuvres à l'exposition L'Écart absolu (1965)[5].
  • Vicente Aleixandre, (Séville, 1898 - Madrid, 1984). Poète espagnol. Prix Nobel de littérature en 1977. Auteur d'une anthologie de la poésie surréaliste, publiée en Espagne sous le titre Posía surrealista. Sensible au surréalisme, bien qu'il n'ait «jamais cru à la base dogmatique de ce mouvement[6]
  • Maxime Alexandre, (Wolfisheim, Bas-Rhin, 1899 - Strasbourg, 1976). Poète et dramaturge alsacien. Membre du groupe Dada de Zurich, il rencontre Louis Aragon qui l'invite à le rejoindre à Paris au début des années 1920. Il prend part aux activités du groupe surréaliste entre 1923 et 1932, année où il quitte le mouvement, après l'exclusion d'Aragon. Il publie ses Mémoires d'un surréaliste en 1968[8].
  • Sarane Alexandrian (Bagdad, 1927 - Ivry-sur-seine, 2009). Écrivain français. Membre en 1947 du groupe Cause (groupe surréaliste non communiste), il participe en 1948 à la création de la revue Néon, première revue du groupe surréaliste français depuis la Seconde Guerre mondiale[9]. Il s'en sépare à la suite de l'exclusion de Matta en 1948.
  • Suzanne Allen ( Chaillac (Indre), 1920 - Paris, 2001 ). Poète et romancière. Elle a participé au mouvement des surréalistes révolutionnaires à partir de 1946[10]
  • Ferdinand Alquié, (Carcassonne, 1906 - Montpellier, 1985). Philosophe français, professeur à la Sorbonne. En 1933, un article très critique envers l'URSS paru dans la revue Le Surréalisme Au Service de la Révolution prélude à l'exclusion d'André Breton et Paul Éluard du parti communiste français. Auteur en 1955 de Philosophie du surréalisme[11].
  • Juan Andralis (1927 - 1994). Peintre argentin, né en Grèce. Il participe aux activités surréalistes de la fin des années 1940 à 1955, date à laquelle il cesse de peindre[12].
  • Guillaume Apollinaire (Rome, 1880 - Paris, 1918). Poète français. Précurseur immédiat du surréalisme, André Breton considérait Alcools (1913) comme le plus grand ouvrage poétique du XXe siècle. Son goût pour le modernisme l'a conduit à soutenir l'avant-garde picturale, le cubisme en particulier, et à soumettre le poème aux ruptures de ton et de forme (Calligrammes). En 1917, il écrit Les Mamelles de Tiresias, sous-titré « drame surréaliste ». Si Breton n'a jamais caché l'hommage rendu à Apollinaire en reprenant le terme de surréalisme, très tôt il en revendique un tout autre sens[12].
  • Louis Aragon, (Paris, 1897 - 1982). Poète et romancier français. Fondateur avec Breton et Philippe Soupault de la revue Littérature (1919). Le Paysan de Paris (1926) et Le Traité du style (1928) sont considérés comme ses deux œuvres surréalistes majeures. Après l'adhésion du groupe au Parti communiste français (1927), Aragon s'oppose systématiquement à la volonté de Breton d'ouvrir le parti aux désirs révolutionnaires des surréalistes. Au retour du IIe Congrès des écrivains révolutionnaires en URSS, Aragon signe un document, rendu public, dans lequel il abandonne les thèses surréalistes pour se rallier sans réserves au communisme (). La rupture définitive intervient en 1932[13].
  • Juan-Francisco Aranda, (Saragosse, 1926). Fils de Francisco Aranda qui participa aux activités du groupe « Cabaret Voltaire » à l'époque de la création de Dada à Zurich. Proche de Luis Buñuel, il publie à Lisbonne les œuvres poétiques de ce dernier. Selon Edouard Jaguer, il a rédigé, en 1976, une Histoire du surréalisme espagnol restée inédite, mais appelée à faire autorité dans son domaine[14].
  • Braudio Arenas (La Serena, Chili, 1913 - Santiago, 1988). Poète. En 1938, il crée la première revue surréaliste chilienne Mandragora puis Leitmotiv en 1942. En 1948, il organise la première exposition internationale surréaliste à Santiago[15]. En 1984, il reçoit le prix national chilien de littérature[16]
  • Noël Arnaud, (né Raymond Valentin Muller, 1919 - Montauban, 2003). Écrivain et éditeur français. Collaborateur de la revue clandestine La Main à plume sous l'Occupation. En 1947, il fonde un groupe dont les membres se qualifient de « surréalistes-révolutionnaires » et s'opposent systématiquement à André Breton[11].
  • Jean ou Hans Arp (Strasbourg, 1886 - Bâle, 1966). Sculpteur, peintre et poète alsacien. Après voir participé à la création de Dada à Zurich en 1916 avec son épouse Sophie Taeuber, il s'installe près de Paris en 1926. Il participe aux activités surréalistes tout en se rapprochant des peintres abstraits formant le groupe Cercle et Carré en 1929. Son premier recueil de poèmes paraît en 1946[17].
  • Fernando Arrabal, (Melilla, Espagne, 1932). Poète, écrivain, dramaturge et cinéaste espagnol. Il fréquente les surréalistes à partir de 1961 et publie dans la revue de Breton La Brèche les premiers textes du mouvement Panique qu'il fonde avec Roland Topor et Alejandro Jodorowsky. Il s'éloigne en même temps que ces derniers du mouvement surréaliste au milieu des années 1960, ne supportant plus ce qu'il devait plus tard qualifier de côté « vaticaniste et bolchévique » du groupe animé par Breton[18].
  • Antonin Artaud, (Marseille, 1896 - Ivry-sur-Seine, 1948). Poète et écrivain français. Il rejoint le groupe surréaliste en 1924, au sein duquel il acquiert rapidement une place de premier plan. Il en devient le principal animateur de la Centrale du bureau des recherches surréalistes en 1925 et le seul directeur du troisième numéro de La Révolution Surréaliste. Il quitte le mouvement en 1926[19], lors du rapprochement des surréalistes avec le Parti communiste français, en même temps que Philippe Soupault. Il se réconcilie brièvement avec Breton en 1928 puis en 1936[20]. Après des retrouvailles en , une série de malentendus vient contrarier leur amitié. Lors de la conférence d'Artaud au théâtre du Vieux-Colombier, le , Breton trouve indécent de le voir livré à « un public d'inconnus, de curieux, de voyeurs, de sadiques ». Déçu par cette réaction, Artaud refuse d'exposer ses derniers dessins « dans une galerie de peinture […] où l'on vend à la criée des tableaux peints, où l'on vend des suées d'hommes, des transpirations de suicidés[21]. »
  • Philippe Audoin, (1924 - 1985). Écrivain français, membre du Groupe surréaliste de 1959 à 1969 et auteur d'un essai sur les surréalistes.
  • Fernando de Azevedo, (Porto, Portugal, 1923). Peintre et théoricien portugais. Cofondateur du groupe surréaliste de Lisbonne en 1947[22].

B

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  • Rachel Baes (Ixelles, Belgique, 1912 - Bruges, 1983). Peintre belge. Fille du peintre Émile Baes. En 1945, elle rencontre, à Paris, Paul Éluard qui préface sa première exposition. Elle fréquente les surréalistes et, bénéficiant du soutien d'André Breton, présente deux autres expositions en 1953 et 1956. En 1947, René Magritte peint son portrait : Schéhérazade. Le catalogue de sa dernière exposition, en 1976, est préfacé par Louis Scutenaire[23].
  • Enrico Baj (Milan, 1924 - Vergiate, Italie, 2003). Peintre italien, cofondateur du Mouvement nucléaire (it) en 1951. Il rencontre André Breton en 1962 et participe à plusieurs expositions surréalistes[24].
  • Balthus (Balthasar Klossowski de Rola, dit. Paris, 1908 - Rossinière, Suisse, 2001). Peintre français. Cité pour son tableau La Rue (1934), admiré des surréalistes et pour la création des décors et des costumes pour la mise en scène des Cenci d'Antonin Artaud (1935)[25].
  • John Banting (Londres, 1902 - Hastings, Grande-Bretagne, 1972). Peintre, dessinateur, écrivain anglais. A Paris, de 1922 à 1930, il rencontre Marcel Duchamp, René Crevel, André Breton et Alberto Giacometti. En 1936, il participe à l'Exposition internationale du surréalisme de Londres. Dans diverses revues, Banting publie des textes et des dessins caustiques : il dénonce l'artificialité et la rapacité de la « bonne » société anglaise représentée sous des formes fluides aux membres tordus, aux visages béants et aux corps fossilisés[26]
  • Jacques Baron (Paris, 1905 - 1986). Poète français. En compagnie de Roger Vitrac, il rencontre André Breton et Louis Aragon en 1921[27]. Collaborateur des revues Littérature et L'Aventure surréaliste, il intègre le parti communiste français en 1927, en même temps que les autres membres du groupe. Exclu en 1929, il se tourne vers le trotskysme et participe au pamphlet Un Cadavre, rédigé en 1929 contre Breton. Il intitule ses mémoires, publiées en 1969, L'An I du surréalisme, prouvant qu'il n'a jamais renié ses engagements de jeunesse[28].
  • Maurice Baskine (Kharkov, Ukraine, 1901 - Paris, 1968). Peintre, sculpteur, écrivain et alchimiste. Convertit aux sciences occultes, il fera découvrir Fulcanelli à André Breton qui lui demandera d'illustrer son livre Arcane 17 (André Breton). En 1947, il participe à l'Exposition internationale de surréalisme à la galerie Maeght, à Paris. Puis, il quittera le mouvement en 1951, dénonçant ceux qui « n'anoblissent jamais le plomb, mais avilissent toujours l'or. »[29]
  • Georges Bataille (Billom, Puy-de-Dôme, 1897 - Paris, 1962). Romancier et essayiste français. Publie, sans le signer, un article dans le sixième numéro de La Révolution Surréaliste, mais il s'est toujours opposé au mouvement pour des raisons idéologiques[30].
  • Baya (Bordj-el-Kifran près d'Alger, 1931 - 1998). Peintre algérienne. D'une famille très modeste, analphabète, employée comme domestique, elle a seize ans quand la Galerie Maeght organise sa première exposition en 1947[31].
  • Jean-Louis Bédouin (Neuilly-sur-Seine, 1929 - 1996). Poète et essayiste français. Adhère au surréalisme en 1947. Auteur d'un anthologie de la poésie surréaliste[32].
  • Hans Bellmer (Katowice, Silésie, 1902 - Paris, 1975). Peintre, graveur, dessinateur, photographe, sculpteur et théoricien. À partir de 1933, débute la confection de la première Poupée[33]. Il intègre le groupe surréaliste à son arrivée à Paris en 1937[34] ou en 1938[35]. En septembre 1939, il est arrêté et interné au Camp des Milles[36]
  • Denise Bellon (Paris, 1902 - Paris, 1999). Photographe française. Proche des surréalistes dès les années 1920, elle a photographié plusieurs expositions et réalisé des portraits du groupe à la demande d'André Breton[37].
  • Robert Benayoun (Maroc, 1926 - Paris, 1996). Cinéaste, essayiste, critique de cinéma[38]. Il rejoint le groupe surréaliste en 1947 et fonde avec Ado Kyrou, la revue L'Âge du cinéma. En 1965, il publie Érotique du surréalisme chez Jean-Jacques Pauvert.
  • Jean Benoît (Québec, 1922 - 2010). Artiste plasticien canadien. Rencontre André Breton en 1959, lors de son arrivée à Paris. En marge de l'exposition internationale du surréalisme de 1959 dédiée à Éros, et en présence de Breton et Matta entre autres, il présente son Exécution du testament de Sade[39].
  • Ejler Bille (Oder, Jutland, Danemark, 1910 - 2004). Peintre et sculpteur danois. Découvre le surréalisme au début des années 1930 lors d'un séjour à Paris. De retour au Danemark, il fonde une revue Linien et participe au mouvement abstrait-surréaliste[40].
  • William Bjerke-Petersen (1909 - 1957). Peintre danois et théoricien de l'art. Il introduit le surréalisme au Danemark au début des années 1930 avec Ejler Bille. Participe aux expositions surréalistes parisiennes. Il se détourne du surréalisme à partir de 1950[41].
  • Maurice Blanchard (Montdidier, Oise, 1890 - 1960). Poète français. Ingénieur naval puis pilote de l'escadrille de Dunkerque pendant la Première Guerre mondiale, il se consacre ensuite à l'aéronautique. Sa découverte du surréalisme le décide à faire publier ses œuvres. Son premier recueil, Malebolge, paraît en 1934[42].
  • Jacques-André Boiffard (La Roche-sur-Yon, 1903 - Paris, 1961). Écrivain et photographe français. Intègre le groupe surréaliste parisien en 1924 et participe à la revue La Révolution Surréaliste en tant que photographe notamment. Il est l'auteur de la photographie de la « très belle et très inutile Porte Saint-Denis » insérée dans l'ouvrage d'André Breton, Nadja. Exclu en 1929, il contribue au pamphlet Un cadavre contre Breton, collabore à la revue Documents de Georges Bataille puis à la disparition de celle-ci, il se consacre exclusivement à la médecine[40].
  • Bona (née Bona Tibertelli de Pisi, Rome, 1926 - 2000). Peintre, écrivain et poète française. Nièce du peintre Filippo De Pisis. Rencontre André Pieyre de Mandiargues en 1947, à Paris, et les surréalistes. Au cours d'un voyage au Mexique, elle expérimente les collages de tissus[43].
  • Vincent Bounoure (Strasbourg, 1928 - 1996). Poète français. Participe au surréalisme de 1955 jusqu'à la dissolution officielle du groupe en 1969. Animateur du Bulletin de liaison surréaliste depuis 1971[42].
  • Joë Bousquet (Narbonne, 1897 - Carcassonne, 1950). Poète français. Une grave blessure reçue au cours de la Première Guerre mondiale, au printemps 1918, le rend paraplégique et le cloître dans sa maison de Carcassonne. Il adhère au surréalisme en 1924 et entretient une amitié épistolaire avec Paul Éluard et André Breton.
  • Francis Bouvet (Paris, 1929 - 1979). Peintre et plasticien français. Il participe à l'exposition Surréalisme de Bruxelles en 1945. Il intègre le groupe parisien qui se reforme autour de Breton, en 1947 et collabore à la revue NEON. En 1948, il est exclu pour « activités fractionnelles »[44].
  • Victor Brauner (Piatra Neamț, Roumanie, 1903 - Paris, 1966). Peintre et sculpteur roumain. Gagné au surréalisme en 1928, après la découverte de la peinture de Giorgio De Chirico. André Breton préface le catalogue de ses œuvres en 1934. Obsédé par le thème de l'énucléation, il perd un œil au cours d'un chahut entre amis au cours duquel il reçoit un verre en pleine face. Exclu en [45].
  • André Breton (Tinchebray, Orne, 1896 - Paris, 1966). Poète et essayiste français. Théoricien et promoteur du surréalisme qu'il fonde au début des années 1920 et auquel il donne une assise théorique avec le Premier Manifeste du surréalisme (1924). Qualifié par ses détracteurs de « Pape du surréalisme », il anime le mouvement jusqu'à sa mort.
  • Élisa Breton (née Claro, à Vina del Mar, Chili, 1906 - Paris, 2000). Plasticienne et écrivain chilienne. Elle rencontre Breton à New York en . Ils se marient l'année suivante. Pour elle, Breton écrit Arcane 17. Elle a réalisé quelques boîtes surréalistes remarquables[46].
  • J. B. Brunius (né Jacques Henri Cottance, Paris, 1906 - Exeter, Angleterre, 1967). Poète, cinéaste et théoricien français du cinéma. Il fréquente les surréalistes dès 1927 et assiste Luis Buñuel sur le tournage de L'Âge d'or (1930). Réfugié en Angleterre en 1943, il collabore à la revue VVV que dirigent, à New York, Breton et Marcel Duchamp et coécrit avec E. L. T. Mesens le tract Idolatry and confusion (1944). Jusqu'à sa mort, depuis Londres, il restera en contact avec le groupe surréaliste parisien[47].
  • Luis Buñuel (Calanda, Espagne, 1900 - 1983). Cinéaste espagnol. Le film Un chien andalou qu'il co-réalise avec Salvador Dalí (1929), enthousiasme Breton et ses amis. Toujours avec Dalí, il réalise L'Âge d'or (1930) dont la projection suscite une violente réaction de la part de groupes d'extrême-droite qui a pour conséquence d'interdire le film de projection jusqu'en 1980.

C

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  • Guy Cabanel, (Béziers, 1926). Poète français. Ses premiers textes surréalistes datent de 1949[47], mais c'est son premier ouvrage À l'Animal noir, diffusé hors commerce en 1948, qui est salué par André Breton, lequel écrira aussi à la réception de Maliduse (1961), s'adressant à Joyce Mansour : « La poésie surréaliste, c'est vous, Jean-Pierre Duprey et Guy Cabanel[48] ».
  • Claude Cahun, (née Lucy Schwob, Nantes, 1894 - Saint-Hélier, Jersey, 1954). Écrivaine et photographe française. Nièce de l'écrivain Marcel Schwob. C'est en adhérant à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires (AEAR)[49] que Claude Cahun rencontre Breton et René Crevel et fréquente le groupe surréaliste (1932). Elle participe à l'Exposition des objets surréalistes à Paris (Galerie Charles Ratton) ainsi qu'à l'Exposition surréaliste internationale de Londres (Burlington Galleries, 1936). En 1953, elle tente de renouer des liens avec les surréalistes parisiens.
  • Alexander Calder, (Philadelphie, 1898 - Saché, 1976). Sculpteur américain. Arrivé à Paris en 1926, il réalise des sculptures en fil de fer. Voulant y introduire le mouvement, il ajoute à ses œuvres un moteur, puis confie ses mobiles (appellation suggérée par Marcel Duchamp) aux vents et aux courants d'air. Il poursuit la conception et la réalisation de ses sculptures statiques que Jean Arp baptisera stabiles[50].
  • Jorge Camacho, (La Havane, 1934). Peintre cubain. Il rencontre André Breton à son arrivée en France en 1961, qui l'intègre au groupe |surréaliste.
  • Carlo Carrà, (Quargnento, 1881 - Milan, 1966). Peintre italien, un des pionniers du futurisme. Tout d'abord épigone de Giorgio De Chirico dans sa période dite de la peinture métaphysique, et bénéficiant, de ce fait, de l'accueil favorable que les surréalistes accordent à De Chirico, il prend ses distances avec ce dernier qui évolue vers un néo-classicisme déroutant[51].
  • Leonora Carrington, (Clayton Green, Lancashire, 1917 - Mexico, 2011). Peintre et écrivain anglais. Elle rencontre Max Ernst en 1936 et s'installe avec lui à Paris. Ses travaux attirent l'attention de Breton, qui lui consacre une section dans son Anthologie de l'humour noir (1944). Elle a affirmé, en 1986, avoir renié le surréalisme, « une foutaise pour les femmes[52]. »
  • Aimé Césaire, (Basse-Pointe, Martinique, 1913 - Fort-de-France, Martinique, 2008). Poète et homme politique français. Il attire l'attention de Breton en 1939 avec son recueil Cahier d'un retour au pays natal. À l'occasion d'une escale forcée sur le chemin des États-Unis, Breton le rencontre à Fort-de-France (1941)[53].
  • Suzanne Césaire, (Trois-Islets, Martinique, 1915 - 1966). Écrivaine française. Ses articles dans la revue Tropiques qu'elle a créée et dirigée avec Aimé Césaire ont contribué à faire connaître le surréalisme en Martinique[54].
  • Paul Chadourne (1898, Brive la Gaillarde - 1981 Garches), médecin, journaliste et critique d'art. Membre du groupe Cyrano. Il vivait avec Berl, Jacques Rigaut, Aragon, Bernier, Philippe Soupault, les Clément, Gaston Bergery dans un appartement parisien. Il côtoie le mouvement Dadaïste. Il épouse la photographe Georgette Chadourne en 1929.
  • René Char, (L'Isle-sur-Sorgue, 1907 - 1988). Poète et résistant français. Il intègre le groupe surréaliste par l'intermédiaire de Paul Éluard en 1929. Avec Breton et Éluard, ils écrivent Ralentir travaux (1930). Il participe aux activités du groupe jusqu'en quand, dans une lettre ouverte, il déclare qu'« il fallait "dissoudre", en beauté, le surréalisme pour lui éviter la honte de devenir centenaire[55]. »
  • Achille Chavée, (Charleroi, 1906 - La Hestre, 1969). Écrivain et poète belge. Il fonde en 1933 le groupe Rupture appelé également Groupe surréaliste du Hainaut. En 1936, il organise, à La Louvière, une exposition internationale du surréalisme[56].
  • Malcolm de Chazal, (Vacoas, Île Maurice, 1902 - Curepipe, 1981). Écrivain mauricien. En 1947, il publie, à compte d'auteur, Sens plastique II qui impressionne fortement André Breton et les surréalistes[57].
  • Juan Eduardo Cirlot (en) (1916 - 1973). Poète et essayiste catalan de nationalité espagnole, proche de l'esprit surréaliste et dadaïste à partir de 1940. André Breton entretiendra une correspondance importante avec lui, notamment à propos d'alchimie et d'herméneutique médiévale dont il fut un grand spécialiste.
  • Jean Cocteau, (Maisons-Laffitte, 1889 - Milly-la-Forêt, 1963). Écrivain, romancier, poète, dramaturge, essayiste, peintre, plasticien et cinéaste français. Artiste mondain et controversé, surnommé « faupoîte » (le faux poète) par Guillaume Apollinaire, il fréquente les dadaïstes puis les surréalistes : ces derniers ne mettront pas longtemps à le renier violemment et à le détester pour avoir revendiqué la découverte de Lautréamont, mais aussi et surtout par homophobie[58]. Après la sortie de son film Le Sang d'un poète (1930), André Breton et Georges Sadoul dénoncent « d'ignobles contrefaçons », n'y voyant qu'un plagiat de Luis Buñuel[59].
  • Ithell Colquhoun, (Shillong, Birmanie, 1906 - 1988). Peintre et poète. En 1939, elle rejoint le groupe surréaliste londonien et participe à l'exposition Living art in England. Elle collabore à la revue London bulletin (poèmes et tableaux). Son goût pour l'occultisme l'écarte du groupe[60].
  • Aloïse Corbaz, (Lausanne, 1886 - Gimel, près de Lausanne, 1964). Peintre suisse. Ayant aperçu le Kaiser Guillaume II au cours d'une parade militaire, elle en tombe amoureuse au point que sa famille la fait interner en 1918. Elle restera enfermée jusqu'à sa mort. En 1941, elle commence à dessiner avec des crayons de couleurs des dessins dont les thèmes principaux sont les grandes amoureuses de l'histoire telles Cléopâtre ou Joséphine de Beauharnais[61].
  • Joseph Cornell (Nyack, 1903 - New York, 1972). En 1931, il découvre les collages de Max Ernst exposés à la galerie Julian Levy et commence alors la réalisation d'assemblages en relief d'objets trouvés. En 1932, il expose ses œuvres qu'il appelle Jouets surréalistes. Puis, il se met à construire des boîtes aux casiers géométriques où il associe des images d'art et des bibelots. L'utilisation de matériaux fragiles suggère le caractère « impermanent de l'œuvre et la fuite du temps »[62].
  • José Corti, (1895-1984). Éditeur français. C'est dans sa revue Vers l'idéal (qui ne compte qu'un seul numéro) qu'André Breton publie ses premiers poèmes en 1912. À partir de 1925, il devient le principal éditeur des surréalistes[63].
  • Alfred Courmes, (Bormes-les-Mimosas, 1898 - Paris, 1993). Peintre français. Élève et disciple de Roger de La Fresnaye, un temps attiré par l'esthétique cubiste, il développe peu à peu des affinités assez nettement surréalistes. Partageant avec son ami Clovis Trouille un goût avéré pour la provocation, le mauvais goût assumé, le sacrilège, le scandale et l'érotisme transgressif, il affectionne les rapprochements, collages et raccourcis visuels déconcertants typiques de l'atmosphère onirique ou détournée des toiles surréalistes. Humour et non-sens infiltrent la fantasmatique et le discours critique social pour s'approprier tout un pan de la mythologie culturelle occidentale. Il participera en 1946 à l'Exposition surréaliste de Lille avec Magritte et Trouille[64].
  • Arthur Cravan, (Lausanne, 1887 - Golfe du Mexique, 1918 ?). Britannique d'expression française. Boxeur professionnel, poète, « ingénieur du temps perdu »[65], il eut une influence déterminante sur les surréalistes et Marcel Duchamp. Il fait partie de L'Anthologie de l'humour noir.
  • René Crevel, (Paris, 1900 - 1935, suicidé). Écrivain français. En 1921, il sympathise avec André Breton et aussi avec Tristan Tzara et les dadas, fasciné par leur révolte et leur goût du scandale. En 1922, il initie Breton et Robert Desnos aux expériences de sommeil hypnotique. Il est exclu du mouvement en 1925, notamment en raison de l'homophobie assumée de Breton[58]. En 1926, paraît le roman La Mort difficile dont les faits autobiographiques sont à peine dissimulés : le héros, Pierre, homosexuel et toxicomane, finit par se suicider. Déjà, en 1924, dans son premier roman Détours, Crevel imagine son suicide : « Une tisane sur le fourneau à gaz, la fenêtre bien close, j’ouvre le robinet d’arrivée ; j’oublie de mettre l’alumette. » Désespéré par l’interdiction de prise de parole faite à André Breton à l’occasion du Congrè des écrivains pour la défense de la culture, René Crevel se suicide le . Épinglé au revers de son veston, on trouvera un billet : « Prière de m’incinérer. Dégoût. » [66].
  • Roberto Crippa, (Monza, Italie, 1912 - Bresso, Italie, 1972). Peintre italien. Ami de Victor Brauner, Max Ernst et Wifredo Lam, le surréalisme lui inspire l'automatisme, l'irrationnel et le collage d'éléments hétéroclites pour la réalisation de ses œuvres[67].

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  • Gala Dalí, (née Helena Dimitrievna Deluvina Diakonova, Kazan, Russie, 1894 – Figueras, Espagne, 1982). Muse et épouse de Paul Éluard, maîtresse de Max Ernst puis épouse et unique modèle féminin de Salvador Dalí qui fera d'elle un mythe vivant et une icône moderne, doublé d'un efficace agent artistique[68].
  • Salvador Dalí, (Figueras, Espagne, 1904-1989). Peintre, sculpteur, architecte, ou encore cinéaste espagnol, Dali est un artiste qui touche à plusieurs domaines. Il rejoint le groupe des surréalistes à Paris en 1928, sous le conseil de Joan Miro. Son principal apport à ce mouvement est qu'il est l'inventeur de la méthode d'interprétation "paranoïaque-critique" (1930). Sous l'influence de Gala, il ne refuse pas la reconnaissance et les honneurs a contrario du groupe. Ses prises de positions politiques réactionnaires répétées, et notamment sa relation privilégiée avec le dictateur espagnol Franco et son admiration assumée pour Hitler, aboutissent en partie à son exclusion définitive du groupe des surréalistes en 1939, par André Breton, initiateur du mouvement. Ce dernier lui donnera le surnom d'« Avida Dollars », anagramme de son patronyme.
  • René Daumal, (Boulzincourt, 1908 - Paris, 1944). Poète et écrivain français. Cofondateur de la revue et du groupe "Grand Jeu" avec Roger Vailland et Roger Gilbert-Lecomte, en 1928. Alors que tout le groupe est exclu par Breton (), seul René Daumal est cité dans le Second manifeste du surréalisme de Breton qui lui demande de « préciser sa position personnelle » à l'égard du surréalisme. Dans sa Lettre ouverte à André Breton sur les rapports du surréalisme et du Grand jeu, Daumal n'exclut pas la possibilité d'alliances ponctuelles « contre nos ennemis communs », mais souligne qu'elles ne sauraient réduire l'irrémédiable hiatus qui sépare les deux groupes : l'idéologie et la pratique surréaliste (définie comme une simple "science amusante") n'ont rien de commun avec la soif d'absolu qui anime le "Grand jeu". Après la dissolution du « Grand jeu » en 1934, René Daumal se détourne résolument du surréalisme[69].
  • Adrien Dax, (Toulouse, 1913-1979). Peintre et écrivain français. Il découvre la peinture surréaliste dans la revue Minotaure. Proche à l'origine des Jeunesses communistes, il se rallie au surréalisme en 1947. Avec des « impressions de relief » de son invention, il met au point une technique dérivée de l'automatisme[70].
  • Giorgio De Chirico[71], (Volos, Grèce, 1888 - Rome, 1978). Peintre italien. Créateur de la peinture métaphysique, avec Carlo Carrà, qui devient un temps son disciple, son tableau Le Cerveau de l'enfant fascine André Breton qui le découvre en 1916. Il participe à la première exposition d'œuvres surréalistes à Paris en 1925. Renié par le groupe qui observe avec consternation son évolution artistique vers le néo-classicisme[72].
  • Lise Deharme, (née Anne-Marie Hirtz, Paris, 1898-1980). Romancière et poétesse française. Elle rencontre Louis Aragon et André Breton au Bureau des recherches surréalistes en 1924. Elle y laisse un gant et attise une passion amoureuse de la part de Breton. Ce dernier en raconte l'épisode dans Nadja : elle apparait sous le nom de Lise Meyer, "la femme aux gants bleu ciel"[73]. En 1933, elle dirige la revue surréaliste Le Phare de Neuilly[74].
  • André Delons, (Le Vésinet, 1909 - Dunkerque, 1940). Écrivain, poète français et critique de cinéma. Membre du "Grand Jeu" dès 1928. Pour la revue "Les Cahiers du Sud", il dirige un numéro spécial sur le peintre Joseph Sima. Cousin de Jacqueline Lamba, il lui fait découvrir la production littéraire des surréalistes et notamment le récit Nadja d'André Breton. Ce livre provoque le désir et la volonté de Jacqueline Lamba d'en connaître son auteur[75].
  • Toni del Renzio, (Tsarkoe Selo, Russie, 1915 - Margate, Kent, 2007). Poète et peintre italien. Après avoir fui le régime de Mussolini, il rencontre les surréalistes parisiens en 1936. En 1940, il rejoint le groupe anglais à Londres. Il édite la revue Arson et organise une exposition internationale avec les participations de Eileen Agar, Ithell Colquhoun, Conroy Maddox et Robert Melville. Des divergences idéologiques mêlées à des raisons personnelles provoquent la rupture avec E. L. T. Mesens en 1944 et suscitent la rédaction par ce dernier du manifeste Idolatry and confusion[76].
  • Joseph Delteil, (Villar-en-Val, 1894 - La Tuillerie de Massane, 1978). Romancier et poète français. C'est avec son premier roman Sur le fleuve Amour (1922) que Delteil attire l'attention de Breton pour qui cette œuvre « dédommageait de tant de diables au corps[77]. » Il participe à la revue Littérature et à la rédaction du pamphlet Un cadavre, écrit contre Anatole France (1924), et Breton le cite dans le Manifeste du surréalisme parmi ceux qui ont fait "acte de surréalisme absolu". Cependant la parution de sa Jeanne d'Arc (1925), malgré le scandale provoqué par une vision anticonformiste et peu historique de l'héroïne, provoque un violent rejet de la part de Breton qui qualifie l'œuvre de "vaste saloperie". Peu après, Breton lui envoie une lettre de rupture après que Delteil eut déclaré dans un entretien qu'il ne rêvait jamais[78].
  • Paul Delvaux, (Antheit, Belgique, 1897 - Furnes, Belgique, 1994). Peintre belge. Après des études à l'Académie royale des Beaux-Arts de Bruxelles, il réalise des tableaux influencés, notamment, par James Ensor. Son univers favori est la gare de chemin de fer (« Trains du soir »). C'est en découvrant un tableau de Giorgio De Chirico « Mélancolie et mystère d'une rue », que Delvaux a la "révélation" du surréalisme (1934). Sans jamais adhérer au mouvement, il expose ses œuvres à l'exposition des surréalistes de Paris en 1938. Ses thèmes récurrents se caractérisent par la représentation de femmes nues, d'hommes habillés en costume et d’éphèbes statiques au sein d'un paysage ou d'un milieu urbain figés.
  • Robert Desnos, (Paris, 1900 - Terezin, Tchécoslovaquie, 1945, mort en déportation). Rejoint le groupe surréaliste en 1922. Il se distingue par une étonnante capacité d'improvisation au cours des expériences de sommeils forcés. Il rompt avec le groupe en 1929[79].
  • Óscar Domínguez, (La Laguna, Îles Canaries, 1906 - Paris, 1957). Peintre espagnol. Adhésion en 1934. Il préconise la « décalcomanie sans objet préconçu » ou « décalcomanie du désir » dans laquelle André Breton voit le point de départ de « l'automatisme absolu » au sein de la peinture surréaliste. De 1938 à 1939, sa période « cosmique » est généralement considérée comme la plus inventive.
  • Enrico Donati, (1909 - 2008). Peintre et sculpteur américain d'origine italienne. Il rencontre André Breton et Marcel Duchamp à New York durant l'exil de 1940-1945. Il participera activement à l'exposition internationale "Le Surréalisme en 1947" (Maeght, Paris). Plus tard, il rejoint le courant du spatialisme aux côtés de Lucio Fontana.
  • Marcel Duchamp, (Blainville, 1887 - Paris, 1968). Peintre et sculpteur franco-américain. Selon l'expression de Hubert Haddad il a prêté son « génie » au mouvement surréaliste en « démiurge ironique, sans jamais s'affilier[81]. »
  • Charles Duits (Neuilly, 1925 - Paris, 1991). Poète, écrivain et peintre, il rencontre André Breton à New York pendant la guerre, fréquente Matta, Duchamp, et décrira cette période américaine du surréalisme en exil et ce milieu dans "André Breton a-t-il dit passe" (Maurice Nadeau, 1991).
  • Jean-Pierre Duprey, (Rouen, 1930 - Paris, 1959). Poète, peintre et sculpteur français. Participe au mouvement en 1949. Breton remarque ses textes envoyés à la revue Solution Surréaliste : « Vous êtes certainement un grand poète, doublé de quelqu'un d'autre qui m'intrigue. » Jusqu'à son suicide, il expose des tableaux et des sculptures dans de nombreuses manifestations en France comme à l'étranger[82].

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  • Vratislav Effenberger, (1923-1986). Poète, théoricien, initiateur. Le principal animateur du groupe surréaliste en Tchécoslovaquie. »[83]
  • Paul Éluard, (Né Eugène Grindel, Saint-Denis, 1895 - Charenton, 1952). Poète français. Fondateur du mouvement surréaliste avec Louis Aragon, Breton et Philippe Soupault. Adhérant au parti communiste français dès 1926. Les relations profondément amicale avec Breton résistent à toutes les épreuves jusqu'en , quand ce dernier, ayant rencontré Trotsky au Mexique, annonce la création d'une Fédération internationale de l'art révolutionnaire indépendant (FIARI) indépendante du PCF.
  • Ousni El Hage, (Beyrouth, 1937). Poète, écrivain et directeur littéraire libanais. Traducteur en langue arabe des poèmes d'Antonin Artaud et André Breton. À la mort de ce dernier, il lui rend hommage avec le poème Le Roi des Djinns est mort à Paris (1966)[85].
  • Abdul Kader El-Janabi, (Bagdad, 1944). Poète et pamphlétaire surréaliste irakien exilé à Paris, éditeur des revues Le Désir libertaire et Homnésies, publicateur des textes de Georges Henein et des libertins arabes, proche du groupe de Jimmy Gladiator, d'Alain Joubert et de Nicole Espagnol.
  • Roman Erben, (Prague, 1940). Peintre, poète, plasticien, photographe et diplômé d'ingénierie. À partir de 1964, il participe aux activités du groupe surréaliste de Prague. En 1972, il collabore à la revue Phases, créée en 1954 par Édouard Jaguer, entre autres. Tant sur le plan de l'écriture où il invente parfois un argot personnel, que sur le plan plastique quand il détourne, par des collages, des gravures traditionnelles ou des modes d'emploi techniques, Roman Erben « parodie la vulgarité ambiante tout en la portant à un niveau mythique. »[86]
  • Max Ernst, (Brühl, Allemagne, 1891 - Paris, 1976). Peintre et sculpteur allemand, américain puis français. Animateur du groupe Dada de Cologne à partir de 1918, c'est en découvrant les œuvres de Giorgio De Chirico, qu'il crée le « collage » surréaliste (1919). Breton l'invite à présenter ses collages à Paris. Cette exposition, à la librairie Au sans pareil, est la première du genre à mêler l'agitation dadaïste et les prémisses du surréalisme naissant (). En 1939, il est arrêté et interné au Camp des Milles puis il parvient à se réfugier aux États-Unis. Il est exclu du mouvement en 1954 pour avoir accepté le Grand Prix de Peinture de la Biennale de Venise[87].
  • Nicole Espagnol (Paris, 1937 - 2006). Poétesse et photographe française. Après sa rencontre avec Alain Joubert qui sera son compagnon toute sa vie durant, elle rejoint en 1959 le groupe surréaliste. André Breton publie ses premiers poèmes dans la revue La Brèche (1964), et Jorge Camacho illustre l'un de ses recueils[88].
  • Charles Estienne, (Brest, 1908 - Paris, 1966). Écrivain et critique d'art français. Chroniqueur aux journaux quotidiens Combat puis France Observateur, Charles Estienne ne s'est intéressé qu'à l'art moderne (et à Léo Ferré, dont il a préfacé la monographie Poètes d'aujourd'hui paru chez Seghers en 1962). Contribuant au rapprochement du surréalisme et de l'abstraction lyrique, il attaquera le « nouvel académisme de l'abstraction froide ». Dans un article du catalogue de l'exposition Pérennité de l'art gaulois (1955), il tente de relier « la tendance à l'abstraction et l' irrationalisme celte ». André Breton n'aurait pas été insensible à cette volonté de créer une expression artistique où « l'intérieur de la vue [devient] l'extérieur de la vision. »[89]

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Leonor Fini en 1936 (photographie de Carl van Vechten)
  • Léo Ferré, (Monaco, 1916 - Castellina in Chianti, Italie, 1993). Poète, auteur, compositeur et interprète français. Remarqué par André Breton et Benjamin Péret - ce dernier publie le texte de la chanson « L'Amour » dans L'Anthologie de l'amour sublime (1956) - Ferré se lie d'amitié avec les deux hommes[90]. Cependant, Breton n'apprécie pas la teneur du recueil Poètes... vos papiers !, non conforme à ses propres conceptions poétiques[91], que Ferré lui demande de préfacer à la fin de l'année 1956. La déconsidération violente de l'écriture automatique et la critique des coteries littéraires à quoi se livre Ferré dans la préface de ce recueil[92] achève de brouiller les deux hommes et suscite la réaction indignée des surréalistes dans un tract vengeur intitulé Finie la chanson ! (printemps 1957)[93]. À la fin des années 1950, Ferré se rapprochera de Louis Aragon pour travailler à la mise en musique de ses poésies, remportant un succès populaire durable (album Les Chansons d'Aragon, 1961). Dans ses propres textes, Ferré peut être considéré comme un « enfant naturel » du surréalisme[94].
  • Marcelle Ferry (1904-1985). Écrivain et poète française. Elle fréquente les surréalistes parisiens au début des années 1930. Elle a une liaison avec Georges Hugnet puis André Breton qui lui dédie un collage floral de la plaquette Violette Nozière. Ses premiers poèmes L'Île d'un jour sont publiés en 1938 aux Éditions Surréalistes[95].
  • Leonor Fini (Buenos-Aires, 1908- Paris, 1996). Peintre et écrivain italienne[96]. Elle rencontre les surréalistes parisiens en 1933 et se lie d'amitié avec Victor Brauner, Paul Éluard et Max Ernst. Refusant d'intégrer le groupe n'ayant aucun goût, selon elle, pour les réunions ni pour les manifestes, c'est en solitaire qu'elle explore un univers onirique dans lequel dominent les personnages féminins[97].
  • Elie-Charles Flamand (Lyon, 1928 - Paris, 2016). Poète et essayiste. À partir de 1952, il prend part à toutes les activités du groupe surréaliste. Son premier recueil de poèmes A un oiseau de houille perché sur la plus haute branche du feu, illustré par Toyen, paraît en 1957. En 1960, il s'éloigne du surréalisme, ce qui lui vaudra d'être exclu du groupe. Il n'en gardera pas moins d'excellents rapports avec André Breton.
  • Josep-Vicenç Foix (Barcelone, 1894 - 1987). Écrivain catalan. En 1917, dans la revue Trossos dont il est le directeur, il publie des textes de Pierre Reverdy, Philippe Soupault et Tristan Tzara et des dessins de Joan Miró. La même année, il écrit des textes procédant de l' « écriture automatique » (soit deux ans avant Les Champs magnétiques d'André Breton et Soupault, écrit en et publié en ). Passés inaperçus, ses textes paraissent en 1956 sous le titre Diari. Ami de Miró et de Salvador Dalí, il leur apporte son soutien à la travers la revue L'Amic des arts (1926-29)[98].
  • Benjamin Fondane (né Benjamin Wexler, Iasi, Roumanie, 1898 - Birkenau, Allemagne, 1944, mort en déportation). Poète et écrivain roumain. Installé à Paris en 1923, il rencontre les surréalistes par l'intermédiaire de Tristan Tzara et Ilarie Voronca. Cependant, il n'adhéra jamais au groupe, reprochant à Breton son comportement autoritaire[99]. D'origine juive, ce disciple de Léon Chestov[100] sera déporté à Birkenau en 1944.
  • Jean-Claude Fourneau (Paris, 1907 - Paris, 1981). Dessinateur, peintre, portraitiste français. Il figure sur la photographie des surréalistes rassemblés au café Cyrano en 1953[101], et André Breton le cite parmi les membres du groupe[102], mais sa nature solitaire l’empêche de rejoindre véritablement tout mouvement collectif, serait-ce celui qu’il reconnaît comme le plus important de son temps.
  • Théodore Fraenkel, (1896-1964). Médecin et écrivain français. Ami d'André Breton dès le collège Chaptal (1912). Il fait la connaissance de Jacques Vaché à Nantes, qui le prend pour modèle dans sa nouvelle Le Sanglant symbole. Il collabore aux différentes revues surréalistes sans jamais adhérer pleinement au groupe. Probablement le plus discret des fondateurs du surréalisme. En 1925, il écrit avec Antonin Artaud et Robert Desnos la Lettre aux médecins-chefs des asiles de fou[103].
  • Esteban Francès (Port-Bou, Espagne, 1914 - 1976). Peintre espagnol. Engagé dans le groupe de peintres surréalistes catalans appelés « logicophobistes », il rejoint les surréalistes parisiens en 1937. Breton l'admire aussitôt pour sa technique du « grattage ». Il abandonne les activités surréalistes en 1942 à cause de son inimitié avec Benjamin Péret[104].
  • Wilhelm Freddie (Copenhague, 1909 - 1995). Peintre danois. Le roi du Danemark, Christian X confronté à un tableau de Freeddie, s'interroge : « Cet homme a-t-il été interné ? ». « Pas encore ! », lui répond le directeur de l'institution qui expose le tableau[105]. Influencé par Salvador Dalí, il est l'introducteur du surréalisme pictural au Danemark avec Vilhelm Bjerke-Petersen. En 1937, une campagne de presse conduit à la fermeture d'une de ses expositions tandis que trois de ses œuvres sont confisquées au profit du Musée de Criminologie de Copenhague[106].

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  • David Gascoyne (Londres, 1916 - 2001). Poète anglais. Avec Roland Penrose, il introduit le surréalisme en Angleterre avec la publication du recueil de poèmes A Short survey of surrealism (1935), puis la traduction de Qu'est-ce que le surréalisme ? d'André Breton. Il est l'un des organisateurs de l'exposition de Londres de 1936. S'écarte du surréalisme en 1938[106].
  • Roger Gilbert-Lecomte (Reims, 1907- Paris, 1943). Issu, avec ses amis et condisciples René Daumal et Roger Vailland rencontrés au lycée à Reims, de la talentueuse confrérie initiatique dite des « Phrères simplistes », où l'on s'adonnait à tous les excès que suggérait la révolte adolescente, il jette les bases, en 1928, avec Daumal, de la revue Le Grand Jeu, proche du surréalisme, mais dotée d'une dimension mystique. À partir de 1933, brouillé avec son ancien ami, empoisonné par les stupéfiants, malade, il continue ses expérimentations poétiques sans aucun but éditorial; ses derniers poèmes expriment la lucidité amère de l'impuissance du créateur. Soutenu par l'éditeur et critique littéraire Léon Pierre-Quint, il meurt d'un abus de drogue[107].
  • Giovanna (Reggio d'Émilie, Italie, 1934). Peintre, écrivaine et créatrice de performances. Elle rencontre le groupe surréaliste en 1965. À l'invitation de Breton, elle conçoit et réalise La Carte absolue. En 1967, elle participe à l'exposition internationale du surréalisme à São Polo et à celle intitulée La Fureur poétique à Paris. Sa dernière performance connue s'est déroulée, en 1997, à Cerisy-la-Salle, à l'occasion du colloque La Part féminine dans le surréalisme[108].
  • Guy Girard (Caen, 1959). Peintre, collaborateur de La Crécelle noire de Jimmy Gladiator puis membre du Groupe de Paris du mouvement surréaliste.
  • Jimmy Gladiator (1949-2019). Poète et pamphlétaire surréaliste libertaire, animateur des revues La Crécelle noire, Camouflage, Tomahawk.
  • Camille Goemans (Louvain, Belgique, 1900 - Bruxelles, 1960). Écrivain et galeriste belge. Fréquente le groupe surréaliste parisien en 1925. Ami du peintre René Magritte dont il est l'infatigable promoteur de l'œuvre.
  • Henri Goetz (1909-1989). Durant sa période dite « surréaliste », en 1938, il rencontre André Breton et les surréalistes. Goetz peint les Chefs-d'œuvre corrigés (ainsi nommés par André Breton), exécutés à la tempéra et à la peinture à l'œuf sur des reproductions photographiques d'œuvres de maîtres.
  • Georges Goldfayn (1933 -2019). Intègre le groupe surréaliste à partir de 1951 et participe à toutes les manifestations artistiques et politiques.
  • Arshile Gorky (Hayotz Dzor, Arménie, 1904 - Sherman, Connecticut, 1948). Peintre américain. Après s'être confronté à Paul Cézanne, Picasso et Joan Miró, il réalise la série des Jardins à Sotchi (1942) qui le fait remarquer d'André Breton et Matta (1944). L'automatisme qu'il découvre et introduit dès lors libère totalement son imagination. Après une succession de catastrophes, il se suicide par pendaison[109].
  • Jean-Michel Goutier, (Ain, 1935). Poète performeur et essayiste français, il rejoint le groupe surréaliste en 1965, invité par André Breton à participer à l'exposition L’Écart absolu.
  • Julien Gracq (né Louis Poirier - Saint-Florent-le-Vieil, Maine-et-Loire, 1910 - Angers, 2007). Écrivain français. Conjuguant le « roman noir », les légendes arthuriennes et l'influence du surréalisme, Au Château d'Argol (1938) est l'un des rares romans ayant suscité l'admiration d'André Breton[110].
  • Eugenio Granell (La Corogne, 1912 - 2001). Peintre et essayiste espagnole. Ami de Benjamin Peret, il rencontre André Breton en 1941, participe à la diffusion du surréalisme en Amérique centrale et fonde à Saint-Jacques-de-Compostelle, la fondation Eugenio Granell (1995) entièrement consacrée au surréalisme et riche d'une importante collection d'œuvres de Breton, Duchamp, Man Ray, Picabia, etc.
  • Eric Grate (Stockholm, 1896 - 1983). Sculpteur suédois. Découvre le surréalisme en 1924 à Paris. En 1932, il organise à Stockholm une exposition « post-cubiste et surréaliste » qui fait scandale[110].
  • Robert Guyon (Lyon, 1941). Poète, essayiste et peintre français. Après sa rencontre avec Breton en 1964, il collabore aux revues surréalistes La Brèche et L'Archibras. En 1966, il fonde, à Lyon, le groupe L'Ekart[111].

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  • Simon Hantaï, (Bia, Hongrie, 1922 - Paris, 2008). Peintre français. Il rencontre les surréalistes en 1952, qui découvrent son œuvre réalisée avec la technique du « grattage » à l'aide d'une lame de rasoir (technique inspirée par Esteban Francès). Sa première exposition parisienne est organisée en 1953 et André Breton en écrit la préface[112]. En 1955, il quitte le mouvement pour se rapprocher de l'abstraction lyrique incarnée par le peintre Georges Mathieu. En 1957, prenant position contre l'insurrection révolutionnaire et populaire de Budapest, il est rejeté par les surréalistes. Par la suite, s'il reprend certains procédés issus du surréalisme, il les vide de toute justification théorique[113].
  • Irène Hamoir, (St-Gilles, Bruxelles, 1906 - Bruxelles, 1994). Poétesse et romancière belge. Figure féminine centrale du surréalisme en Belgique. Épouse de Louis Scutenaire, elle apparaît constamment sous le nom de Lorrie dans ses Inscriptions mais aussi dans les dessins et tableaux de René Magritte.
  • David Hare, (New York, 1917 - Jacksonville, 1992). Peintre et sculpteur américain. Il rencontre les surréalistes réfugiés à New York dès leur arrivée en 1941. Avec Breton et Marcel Duchamp, il codirige la revue "VVV" de 1942 à 1944. Pour ses premières peintures (« Chemical paintings », 1943), il utilise des techniques proches des "brûlages" de Raoul Ubac qu'il associe à l'automatisme. Puis, après un voyage dans les réserves indiennes de l'Arizona, il s'oriente vers la sculpture et c'est en tant que sculpteur qu'il participe à l'Exposition internationale du surréalisme de Paris en 1947[114]. En 1946, il épouse Jacqueline Lamba[115].
  • Mona Hatoum (Beyrouth, 1952). Elle s'est opposée à l'art « sec » de Marcel Duchamp et sa phobie des poils en créant des objets confectionnés avec ses propres cheveux[117]
  • Stanley-William Hayter, (Londres, 1901 - Paris, 1988). Peintre et graveur anglais. Fondateur en 1926 à Paris de l'"Atelier 17" où nombres d'artistes, obscurs ou célèbres, viennent découvrir les possibilités de la gravure. Il fréquente le groupe parisien de 1934 à 1940. Introducteur de l'automatisme dans la gravure, il a, en outre, « aidé à ne pas considérer comme antinomiques formes figuratives et formes abstraites, formes géométriques et formes organiques[118]. »
  • Jindrich Heisler, (Chrast, Tchécoslovaquie, 1914 - Paris, 1953). Poète et peintre tchécoslovaque. Adhère au groupe tchèque en 1938 et publie clandestinement ses premiers poèmes. Avec son épouse Toyen, il s'installe à Paris en 1947, participe à l'Exposition internationale du surréalisme et anime les revues « NEON » et "Solution surréaliste". Dans la lignée des « poèmes-objets », il propose ses « livres-objets »[119].
  • Georges Henein, (Le Caire, 1914 - 1973). Écrivain et poète égyptien. Étudiant à Paris en 1934, il découvre le surréalisme. En 1947, au Caire, il fonde la revue et les éditions La Part du sable. Il cesse sa collaboration au mouvement en 1950[120].
  • Maurice Henry, (Cambrai, 1906 - Milan, 1984). Dessinateur, créateur d'objet, cinéaste et poète, cofondateur du Grand Jeu, il rejoint le groupe surréaliste en 1933 et participe aux différentes expositions jusqu'en 1938[117].
  • Ruth Henry, (Pfalz, Allemagne, 1925 - Paris, 2007). Écrivain, journaliste et traductrice allemande. Installée à Paris en 1955, elle y rencontre Breton, Duchamp, Max Ernst, Meret Oppenheim et Man Ray. En 1965, paraît en Allemagne la première anthologie de textes surréalistes traduits par ses soins. Elle traduit également les deux Manifestes de Breton qui paraissent en 1969. Devenue une proche amie d'Unica Zürn, elle entreprend la traduction française de L'Homme-Jasmin (1970) et Sombre printemps (1971)[121]. Son autobiographie paraît en 2010 sous le titre Manchmal sind es nur Bilder : ein Pariser Leben.
  • Jacques Hérold (Piatra Neamţ, 1910 - Paris, 1987). Peintre. Après avoir participé à la revue d'avant-garde 75HP à Bucarest, il arrive à Paris, en 1930, et rencontre Yves Tanguy qui le présente au groupe surréaliste. Réfugié à Marseille à la villa Air-Bel, en 1940, il dessine deux cartes pour du Jeu de Marseille et travaille pour la coopérative Croque-fruit. De retour à Paris, il collabore à la revue clandestine La Main à plume[122].
  • René Hilsum, (1895 - 1990). Éditeur et libraire français. Ami d'André Breton depuis le collège Chaptal (1912). En 1919, il fonde la maison d'édition Au Sans Pareil dont l'un des premiers ouvrages publiés est Mont de piété de Breton. Il reprend également la publication mensuelle de la revue "Littérature". Dans la librairie ouverte sous le même nom, il organise la première exposition consacrée à Max Ernst (). Au mois d', la décision prise par Breton de confier à Gaston Gallimard la publication de "Littérature" provoque la rupture avec René Hilsum[123].
  • Morris Hirshfield, (Pologne russe, 1872 - New York, 1946). Peintre américain. Quand il prend sa retraite, en 1937, après avoir fondé une manufacture de pantoufles, Morris Hirshfield se met à peindre. Les surréalistes en exil à New York découvrent ses tableaux et s'enthousiasment, Breton le premier, pour ce « grand peintre purement médianimique[124]. »
  • Marianne van Hirtum, (Namur, 1935 - Paris, 1988). Poète, écrivain, peintre et sculpteur belge. Elle rencontre Breton en 1959 et participe aux diverses manifestations du groupe surréaliste parisien notamment l'exposition internationale du surréalisme à la galerie Daniel Cordier[125].
  • Ragnar von Holten, (Empire allemand, 1934 - Suède, 2009), peintre, graveur, illustrateur et conservateur de musée suédois, auteur de l'ouvrage Surrealism in Swedish art.
  • Georges Hugnet, (Paris, 1906 - Saint-Martin-de-Ré, Vendée, 1974). Poète, dramaturge, plasticien et critique français. Au début des années 1920, il rencontre Tristan Tzara et participe au mouvement Dada. En 1932, devient l'historien officiel de Dada puis adhère au mouvement surréaliste. En 1936, il écrit la préface du catalogue de l'exposition Fantastic Art, Dada, Surrealism. Il sera exclu du mouvement en 1939[126].
  • Valentine Hugo, (née Gross, Boulogne-sur-Mer, Pas-de-Calais, 1887 - Paris, 1968). Peintre française. Elle rencontre et noue des liens d'amitiés avec René Crevel et Paul Éluard en 1928, puis elle a une brève relation sentimentale avec André Breton (en 1931 et 1932). Elle participe à différentes expositions surréalistes à Paris et à New York. Elle quitte le surréalisme en 1936[127].
  • Karel Hynek, (Prague, 1925-1953). Poète et dramaturge tchèque. Rencontre Karel Teige et le surréalisme tchèque en 1948 bien que les activités du groupe se déroulent à huis clos. Auteur de pièces de théâtre dans lesquelles se mêlent l'humour noir et l'absurde[128].

I

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  • Laurence Iché, (Saint-Étienne, Loire, 1921 - Madrid, 2007) Poétesse française. Fille du sculpteur René Iché. Grâce à son père, elle se passionne pour l'avant-garde espagnole à l'occasion de la visite du Pavillon républicain lors de l'Exposition de Paris de 1937. En , elle participe à la création de la revue surréaliste semi-clandestine La Main à plume. Auteur du recueil de poèmes érotiques Au fil du vent illustré par Óscar Domínguez et du recueil de contes Étagère en flamme illustré par Pablo Picasso.
  • René Iché, (Sallèles d'Aude, 1897 - Paris, 1954). Sculpteur et dessinateur français. Rencontre Guillaume Apollinaire en 1916. Très proche des dadas puis des surréalistes dont il partage les thématiques artistiques et les orientations politiques. Il a travaillé sur le fragment et les masques d'André Breton[129] et de Paul Éluard. Auteur de deux manifestes Les Deux Arts (1938) et Manifeste des sculpteurs (1949) et de l'ouvrage La Machine à se cirer les pompes. Il est le père de la poétesse surréaliste Laurence Iché.
  • Kôichi Iijima, (Okayama, Japon, 1930). Poète et écrivain japonais. Organisateur d'un cercle d'étude du surréalisme en 1956. Dans les années 1970, il entame une compilation de documents et témoignages sur la répression dont furent victimes les surréalistes japonais avant la Seconde Guerre mondiale[130].
  • Iliazd, né Ilia Zdanevitch (Tiflis, 1894 - Paris, 1975). Poète et éditeur apatride d'origine russe et géorgienne, un des principaux futuristes russes, installé à Paris depuis 1921, a rallié Dada puis a présidé à son démantèlement en organisant en 1923 la Soirée du cœur à barbe. A participé aux premières réunions du mouvement surréaliste. Plus tard, a édité une quinzaine de livres d'artiste avec la participation de poètes (Paul Éluard) ou peintres surréalistes ou ex-surréalistes (Max Ernst, Alberto Giacometti, Joan Miró, Picasso...).
  • Josef Istler, (1919-2000). Peintre surréaliste tchèque. »[131]

J

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  • Egill Jacobsen, (Copenhague, 1910-1998). Peintre danois. Son tableau de 1938, Accumulation (Ophobning) marque le début du mouvement abstrait-surréaliste danois. À partir de 1940, Jacobsen « se livre à une exploration organique et ludique du masque, et où la couleur éclate en fanfares vertes et orange. » Avec le peintre Asger Jorn, il anime le mouvement COBrA[133].
  • Édouard Jaguer, (Paris, 1924-2006). Dessinateur, poète et critique d'art français. Il découvre le surréalisme et l'art non figuratif en 1937. En 1943, il fait paraître ses premiers poèmes dans la revue clandestine "La Main à plume". Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il collabore à plusieurs revues surréalistes, comme "La Révolution la nuit", en dehors du groupe d'André Breton. En 1953, il fonde la revue "Phase" pour soutenir les peintres de l'abstraction lyrique[134].
  • Louis Janover (1937). Essayiste et éditeur français, proche du groupe surréaliste entre 1955 et 1961. Il cosignera le texte de soutien aux insurgés de Budapest, Hongrie, Soleil Levant.
  • Marcel Jean, (La Charité-sur-Loire, 1900 - 1993). Dessinateur, plasticien et écrivain français. Il participe aux activités du groupe surréaliste parisien de 1932 jusqu'en 1951. Il est le coauteur, avec le philosophe hongrois Arpád Mezei, d'une Histoire de la peinture surréaliste parue en 1959[135].
  • Ted Joans (1928 - 2003). Poète, peintre et musicien de jazz américain, il se déclara "Surréaliste noir" en 1960 et fut un proche d'André Breton. Joans vécut entre New York et Paris, participant à la révolution free jazz et au mouvement Black Panthers.[réf. nécessaire]
  • Alain Joubert (Paris, 1936). Écrivain et poète français. Il rencontre André Breton en 1955 et participe à toutes les activités surréalistes jusqu’à l’autodissolution du Groupe en 1969 à son initiative. Il a publié en Le Mouvement des surréalistes ou le Fin mot de l’histoire (2001) qui rend compte de cet épisode décisif. Il était le compagnon de l'artiste Nicole Espagnol.[réf. nécessaire]
  • Alain Jouffroy (Paris, 1928 - 2015). Poète français. Il rencontre André Breton en 1946 et devient membre du groupe surréaliste jusqu'en 1948. Fondateur de la collection Gallimard/Poésie avec Antoine Gallimard. Prix Goncourt de la poésie.[réf. nécessaire]

K

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  • Frida Kahlo, (Coyoacan, Mexique, 1907 - Coyoacan, 1954). Peintre mexicaine. Épouse du peintre Diego Rivera. Venue à Paris en 1937, à l'occasion d'une exposition sur le Mexique, les surréalistes découvrent ses œuvres. Même s'il semble plutôt indifférent, pour André Breton la grande valeur de l'œuvre de Kahlo est qu'elle « donne » sur la destinée intérieure[136].
  • Rita Kernn-Larsen (1904-1998), peintre danoise. A exposé deux œuvres au Salon de 1937.[réf. nécessaire]
  • Konrad Klapheck (Düsseldorf, 1935). Peintre et affichiste allemand, il rencontre André Breton à Paris en 1963 par le biais d'Arturo Schwarz. Il est qualifié de "peintre post-surréaliste"[139].
  • Frederick J. Kiesler, (Vienne, Autriche, 1896 - New York, 1966). À l'architecture fonctionnelle, Kiesler oppose une « architecture magique ». Pour recevoir la collection de Peggy Guggenheim, il construit les plans des galeries « Art of this Century » (1942) avec l'objectif de « renverser les barrières physiques et mentales qui séparent les gens de l'art avec lequel ils vivent. » Pour l'exposition surréaliste de 1947 à Paris, il dessine la « salle des superstitions » en forme d'œuf et présente son Totem des religions[140].
  • Willem De Kooning, (Rotterdam, 1904 - East Hampton, États-Unis, 1997). Peintre américain. Considéré comme un des maîtres de l'expressionnisme abstrait, Kooning est cité dans le Dictionnaire général du surréalisme... pour une période, autour de 1950, qui se rapproche des "abstraits-surréalistes" nordiques tel Asger Jorn. Excavation est l'œuvre représentative de cette tendance où « le modèle intérieur éclate à travers la violence gestuelle », Édouard Jaguer[141].

L

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  • Félix Labisse, (Marchiennes, 1905 - Neuilly-sur-Seine, 1982). Peintre français. Il rencontre le groupe surréaliste à Paris en 1932, et se lie d'amitié avec Robert Desnos. Mais les surréalistes ne l'ont jamais reconnu comme l'un des leurs, bien qu'il ait apporté sa « contribution aux hommages cruels que les peintres surréalistes ont rendus à la femme[142]. »
  • Robert Lagarde, (Béziers (Hérault), 1928). Peintre, dessinateur et graveur français. Il rencontre André Breton en 1959 et se joint au groupe surréaliste auquel il collabore jusqu'à sa dissolution en 1969. L'essentiel de son œuvre se situe dans le domaine du dessin où « par un graphisme protéiforme mais non figuratif apparaît l'omniprésence du désir ». Il a illustré les ouvrages du poète Guy Cabanel[144].
  • Wifredo Lam, (Sagua la Grande, Cuba, 1902 - 1982). Peintre français d'origine cubaine. Rencontre le groupe surréaliste à Paris par l'intermédiaire de Picasso en 1938. Il illustre Fata Morgana d'André Breton (1940) et traverse l'Atlantique avec lui en 1941 pour fuir la France occupée.[réf. nécessaire]
  • Jacqueline Lamba, (Saint-Mandé, 1910 - Rochecorbon, 1993). Peintre française. Deuxième épouse d'André Breton. Elle fut pour lui "la toute-puissante ordonnatrice" de La Nuit du tournesol, poème prémonitoire écrit en 1923 anticipant leur rencontre en 1934. À l'ombre de Breton, elle a contribué à de nombreuses manifestations surréalistes à Paris, Londres, Prague, Ténérife, New York. Elle se détourne du surréalisme en 1948 après avoir détruit[145] presque toutes ses œuvres[146].
  • Robert Lebel, (Paris, 1901-1986). Poète français. En 1943, à New York, il intègre le groupe surréaliste reconstitué autour d'André Breton et Marcel Duchamp. Ses premiers poèmes sont publiés la même année. À la Libération, il participe aux activités du groupe parisien, collaborant notamment, aux catalogues des expositions surréalistes de 1947 et 1959[148].
  • Annie Le Brun, (Rennes, 1942). Écrivain, poète et critique française. Elle rencontre André Breton en 1963 et participe au mouvement surréaliste jusqu'en 1969. Son premier recueil de poème Sur le champ, illustré par la peintre Toyen, paraît en 1967. Occupée par ses têtes d'orage[149] que sont Aimé Césaire, Alfred Jarry, Raymond Roussel et Sade, Annie Le Brun n'a jamais délaissé le surréalisme, lui consacrant même deux ouvrages Qui vive. Considérations actuelles sur l'inactualité du surréalisme et Surréalisme et subversion poétique en 1991[150].
  • Marcel Lefrancq, (Mons, Belgique, 1916-1975). Photographe belge. L'un des fondateurs du groupe surréaliste en Hainaut avec Achille Chavée et Fernand Dumont. Ses œuvres relèvent surtout du collage et de l'intervention directe sur la pellicule (brûlage) que de la prise de vue[151].
  • Sheila Legge, (1911-1949). Poète et créatrice d'objets. En 1936, dans le cadre de la 1re Exposition surréaliste internationale de Londres, elle y expose des objets[152]. Le jour de l'ouverture, elle crée une certaine sensation en apparaissant à Trafalgar Square vêtue d'une longue robe de satin, le visage couvert de roses, tenant dans une main, une jambe artificielle, dans l'autre une côte de porc, et entourée d'une nuée de pigeons. Les journaux populaires la baptisent aussitôt « fantôme surréaliste »[153].
  • Gérard Legrand, (Paris, 1927-1999). Poète, philosophe, essayiste et critique de cinéma français. En 1948, il rencontre André Breton dont il devient l'un des plus proches collaborateurs. Il l'aide à l'achèvement de l'ouvrage L'Art magique publié en 1957. À partir de 1958, collabore à différentes revues surréalistes comme Médium, La Brèche, L'Archibras et Bief. Jusqu'à la dissolution du groupe en 1969, Gérard Legrand restera l'un des contributeurs les plus actifs à la diffusion du surréalisme[154].
  • Michel Leiris, (Paris, 1901 - Saint-Hilaire, 1990). Écrivain, poète et ethnographe français. Il intègre le groupe surréaliste parisien en 1921 ou 1922 et le quitte en 1929[155].
  • Gilbert Lely, (Neuilly-sur-Seine, 1904 - Paris, 1985). Écrivain, essayistes et poète français, reconnu pour ses travaux sur le Marquis de Sade dont il a exhumé une partie de la correspondance et quelques manuscrits. Il côtoie les surréalistes durant les années 1930[156].
  • Jacques Le Maréchal, (Paris, 1938). Poète, dessinateur, peintre et graveur français. À partir de 1952, il réalise des dessins "inextricables", puis des peintures à la fois transparentes et touffues qu'André Breton remarque en 1960. Cependant, il reste indépendant du groupe surréaliste[157].
  • Étienne Léro, (Lamentin, Martinique, 1901 - Paris, 1939). Poète français. Cofondateur de la revue Légitime défense en 1932. Il se réclamait des poètes noirs américains, de Marx et du surréalisme, et voulait « mettre à poil » la poésie antillaise afin qu'elle ne soit plus « un bon décalque (de celle) de l'homme pâle »[158].
  • André Liberati, (Beyrouth, 1927). Écrivain. Selon l'écrivain Jean Todrani, André Liberati « a traversé le surréalisme comme il ensuite traversé d'autres machines, arpenté d'autres champs de l'écriture poétique ; cherchant ce qui manque le plus au surréalisme : une philosophie. » Esprit solitaire, il a pourtant fréquenté l'équipe des Cahiers du Sud dès leur création et s'est lié avec Benjamin Péret et André Breton. « Surréaliser sa vie, c'est trouver ou retrouver sa vraie vie dépouillée de tout ce qui pourrait la rendre acceptable. », 1948[159].
  • Georges Limbour, (1900 - 1970). Écrivain et poète français. En 1923, il rencontre André Breton, chez lui, rue Fontaine. Il participe au mouvement surréaliste jusqu'à la rupture de 1930. Il rédige un texte pour le pamphlet contre Breton « Un cadavre » et collabore à la revue "Documents" de Georges Bataille.[réf. nécessaire]
  • Éric Losfeld, (Mouscron, Belgique, 1922 - Paris, 1979). Éditeur de nombreux auteurs surréalistes avec les éditions Arcanes et Le Terrain Vague.[réf. nécessaire]
  • Éli Lotar, né Eliazar Lotar Teodorescu (Paris, 1905 - Paris, 1969). Photographe français. Fils du poète roumain Tudor Arghezi, il découvre la photographie, en 1927, avec Germaine Krull. En 1929, Georges Bataille lui confie l'illustration de l'article abattoir pour son dictionnaire à paraître dans la revue Documents. La photo la plus célèbre de cette série montre des pieds de veaux alignés contre un mur noir. En 1932, il est l'opérateur de Luis Buñuel pour le film Terre sans pain (Las Hurdes)[160].
  • Mary Low, (Londres, 1912 - Miami, 2007). Poète, écrivain anglo-australienne et militante révolutionnaire. En 1933, elle rencontre à Paris les surréalistes Oscar Dominguez et Benjamin Péret ainsi que le poète cubain militant trotskiste Juan Breá avec qui elle se marie. De 1934 à 1936, ils rencontrent et se lient d'amitié avec Victor Brauner à Bucarest, E. L. T. Mesens à Bruxelles et Toyen à Prague. En 1936, ils participent à la guerre d'Espagne en s'engageant dans le groupe dissident POUM. En 1938, parait aux Éditions surréalistes, le recueil de poèmes écrits en commun La Saison des flûtes. Après la mort Juan Breá, son « compagnon en muscade aux caresses inquiétantes », survenue en 1941, Mary Low se détourne du surréalisme[161].
  • Ghérasim Luca, (Bucarest, 1913 - Paris, 1994). Écrivain et poète roumain. Principal animateur, avec Dolfi Trost, du groupe surréaliste roumain pendant et après la Seconde Guerre mondiale. C'est à Paris, à partir de 1952, qu'il explore à l'infini les rapports contradictoires du son et du sens[162].

M

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  • Dora Maar, née Henriette Theodora Markovitch (Paris, 1907-1997). Photographe, peintre et poétesse[163] française. Elle rencontre les surréalistes parisiens en 1934, mais fréquente autant les « exclus » Max Morise et Jacques Prévert puis Georges Bataille. C'est Paul Éluard qui la présente à Pablo Picasso. Elle devient son amante et sa muse. Elle est le modèle, pour Picasso, comme pour elle-même, de la série des Femmes qui pleurent. En 1937, elle photographie les étapes successives de la création de Guernica. Son œuvre surréaliste est essentiellement photographique, notamment le Portrait d'Ubu (1936). À partir de 1944, Dora Maar se retire à Ménerbes (Vaucluse) dans une solitude mystique[164].
  • Pierre Mabille, (Reims, 1904-Paris, 1952). Médecin et écrivain français. À sa formation scientifique, Pierre Mabille joint des connaissances d'ordre ésotérique. Il devient l'ami d'André Breton et de Jacqueline Lamba dès 1934. La revue Minotaure publie plusieurs textes dont un article sur les miroirs (no 11, 1938). En 1940, il publie Le Miroir du merveilleux. En 1945, il est conseiller culturel à l'ambassade de France à Port-aux-Prince, en Haïti et permet à Breton de le faire assister à d'authentiques cérémonies vaudoues[165].
  • Conroy Maddox (en), (1912-2005). Peintre anglais. Membre cofondateur du groupe surréaliste de Birmingham, apparu en 1935 juste avant la London International Surrealist Exhibition (1936), aux côtés de John et Robert Melville, entre autres. Sous l'égide de Roland Penrose, il présente quelques œuvres à l'Exposition internationale du surréalisme organisée à la galerie Maeght en 1947.
  • René Magritte, (Lessines, 1898-Bruxelles, 1967). Peintre belge, « que le métier de peindre n'intéressait guère ». Cofondateur du groupe surréaliste belge en 1926, il rencontre André Breton à Paris, en 1927. Exceptée la période à la fois impressionniste et expressionniste Plein soleil de 1940 à 1946, l'univers de Magritte, depuis son premier tableau de 1924, est dominé par l'angoisse, la peur et la frustration[167].
  • Vincenc Makovský, (Nové Mesto, Tchécoslovaquie, 1900-Brno, 1966). Sculpteur tchèque. Rejoint le groupe surréaliste tchèque de 1934 à 1937 après sa période cubiste. Utilisant les matériaux les plus divers : liège, cire, papier, ficelle et tissu, sa sculpture non dénuée de fascination érotique, tend parfois vers l'abstraction[168].
  • Émile Malespine, (Nancy, Meurthe-et-Moselle, 1892-Paris, 1953). Médecin psychiatre, écrivain et plasticien français. Après avoir créé la revue Manomètre de tonalité dadaïste, il oppose le « suridéalisme » au surréalisme qualifié de « magasin d'accessoires qu'on déballe ». Après la disparition de la revue, en 1932, il se rapproche des surréalistes. Ses recherches plastiques le mène à une peinture informelle et à des sculptures évolutives[169]
  • Georges Malkine, (Paris 1898-Paris 1970). Peintre français. Il est le seul peintre à avoir signé le premier manifeste. S'éclipse aux États-Unis pendant des années, mais refait une apparition en France avec plusieurs expositions à succès entre 1966 et 1970[170].
  • Jean Malrieu, (Montauban, Lot-et-Garonne, 1915-Penne-de-Tarn, 1976). Poète français. Remarqué par les surréalistes après la publication de Préface à l'amour aux Cahiers du Sud en 1953. A collaboré à plusieurs revues surréalistes[171].
  • André Pieyre de Mandiargues (Paris, 1909-1991). Auteur d'une importante œuvre littéraire, souvent teintée d'érotisme fantastique, il épouse en 1950 la peintre surréaliste Bona.
  • Joyce Mansour, (Bowden, Angleterre, 1928-Paris, 1986). Écrivaine et poétesse égyptienne. Son premier recueil de poèmes écrits en français Cris est publié par les éditions Seghers. Il est aussitôt remarqué par la revue surréaliste Médium. Elle rencontre André Breton, avec qui elle lie une profonde et durable amitié, et participe au groupe surréaliste[172].
  • Marcel Mariën, (Anvers, 1920-Bruxelles, 1993). Collagiste, poète, cinéaste belge. À 17 ans, il rencontre René Magritte. Il collabore aux activités du groupe surréaliste de Bruxelles et publie son premier livre La Chaise de sable en 1938. Il réalise également ses premiers collages. En 1943, il fonde les éditions de L'Aiguille aimantée et publie la première monographie consacrée à Magritte. À partir de 1946, il rejoint les surréalistes révolutionnaires qui se rapprochent du Parti communiste et désavouent André Breton. En 1954, il crée la revue Les Lèvres nues. En 1960, son film L'Imitation du cinéma fait scandale en Belgique et est interdit en France. Il se brouille avec Magritte, en 1962, et entreprend un voyage aux États-Unis puis en Chine où il travaille comme rédacteur et correcteur de l'édition française de la revue de propagande La Chine en construction. De retour en Belgique en 1965, Mariën poursuit ses collages. En 1981, il fait paraître L'Activité surréaliste en Belgique 1924-1950, ouvrage qui reprend dans l'ordre chronologique la totalité des documents publiés durant cette période[174].
  • Maria Martins, (Campanha (Minas Gerais), 1894 - Rio de Janeiro, 1973). Artiste brésilienne. Elle découvre la sculpture en Belgique en 1936 et, en 1942, les surréalistes en exil à New York. Elle est modèle pour Marcel Duchamp pour le corps féminin de l'œuvre Étant données... En 1959, elle participe à l'exposition Eros[175]
  • André Masson, (Balagny-sur-Thérain, Oise, 1896-1987). Peintre français. Cité par André Breton dans le premier Manifeste du surréalisme comme en étant l'un des précurseurs. Exclu du mouvement en 1929, bien qu'il figure dans chacune des livraisons de la revue La Révolution surréaliste. Il se réconcilie avec Breton en 1936. Après avoir réalisé les illustrations de l'ouvrage Martinique, charmeuse de serpent (1948), il s'éloigne définitivement du surréalisme. « Mon appartenance orageuse au groupe surréaliste. À la fois un acquiescement et un malentendu[176]. »
  • Matta, (Né Roberto Matta Echaurren, Santiago du Chili, 1911-2002). Peintre chilien. Il rencontre les surréalistes à Paris en 1933 ou 1934. Exclu du mouvement en 1948 (on lui attribue une responsabilité dans le suicide du peintre Arshile Gorky[177]), il le réintègre en 1959 après s'être réconcilié avec Breton.
  • Mikuláš Medek, (1926-1974). Peintre surréaliste tchèque. »[178]
  • Emila Medková (en) (1928–1985), photographe tchèque dont les créations surréalistes commencent à partir de 1947. Elle a notamment réalisé des images documentaires sur l'environnement urbain. »[179]
  • Frédéric Mégret, (Paris, 1912-Paris, 1975). Poète, rédacteur en chef et chroniqueur d'art français. Il rencontre Aragon en 1929 qui le présente à ses amis de la rue de Château, Georges Sadoul et André Thirion : « Il écrivait des poèmes délicats et faisait des dessins assez gracieux et manifestait en toutes occasions une incohérence et une timidité d'enfant. » Dans les archives de Breton, on retrouvera un cadavre exquis réalisé à la gouache par Breton, Sadoul et Suzanne Muzard. Avec cette dernière, la ravissant à Emmanuel Berl et Breton, il part en Nouvelle-Calédonie[180].
  • René Menil, (Gros-Morne, Martinique, 1907-2004). Professeur de philosophie et essayiste français. Cofondateur des revues Légitime défense (1932) et Tropiques avec Aimé et Suzanne Césaire (1941). Il voit dans le surréalisme, le moyen de fournir aux artistes martiniquais les outils, mis au point par Breton (hasard, humour, images et merveilleux), pour leur permettre de révéler au grand jour "leur moi profond". Breton : « Ménil, la grande culture en ce qu'elle a de moins ostentatoire, la mesure impeccable, mais en dépit d'elles aussi le nerf et toutes les ondes du frémissement[181]. »
  • E. L. T. Mesens, (Bruxelles, 1903-1971). Écrivain belge, poète, éditeur, directeur de revue, plasticien, compositeur, commissaire d’expositions. L'un des fondateurs et animateurs du groupe surréaliste belge en 1927. Il aurait fait découvrir le surréalisme au peintre René Magritte en lui montrant le tableau de Giorgio De Chirico, Chant d’amour. En 1936, il organise l'exposition internationale du surréalisme à Londres et ouvre une galerie qu'il animera jusqu'en 1950. Avec J. B. Brunius, il écrit le tract Idolatry and confusion contre le chauvinisme de la littérature de guerre. Jusqu'à sa mort, infatigable propagateur du surréalisme, il ne cessera de participer aux expositions et revues surréalistes[182].
  • Joan Miró, (Barcelone, 1893-1983). Peintre espagnol. D'abord membre de Dada, il devient un « compagnon de route[183] » du surréalisme à Paris dès le début des années 1920.
  • Nora Mitrani, (Sofia, 1921-Paris, 1961). Écrivain et sociologue bulgare. Elle intègre le groupe surréaliste de Paris en 1947 et participe régulièrement aux diverses revues NÉON, Le Surréalisme même, Bief... Elle fut la compagne d'Hans Bellmer, puis de Julien Gracq qui préfaça une anthologie de ses textes écrits entre 1940 et 1960 (1988)[184].
  • César Moro, (Lima, 1903-Lima, 1956). Poète et peintre péruvien, francophone. Il découvre le surréalisme à son arrivée à Paris en 1925, adhère au mouvement et collabore à la revue Le Surréalisme au service de la révolution (1930-1933). De retour au Pérou, en 1933, il crée la revue surréaliste El uso de la palabra (L'usage de la parole). À Mexico, en 1940, il organise avec Wolfgang Paalen, la première exposition internationale du surréalisme au Mexique[185].
  • Robert Motherwell, (Aberdeen, États-Unis, 1915-Provincetown, 1991). Peintre américain. Rencontre les surréalistes au cours d'un voyage en Europe en 1935. Participe à l'exposition First papers of surrealism de New York (1942).
  • Suzanne Muzard. Alors qu'elle est fiancée à l'écrivain Emmanuel Berl, Suzanne Muzard et André Breton ont un coup de foudre réciproque dès leur première rencontre (). Il s'ensuit une grande passion amoureuse mais orageuse, jusqu'en 1931, Suzanne ne se résignant pas à quitter Berl. Pour cette femme qui « s'est substituée aux formes qui [lui] étaient les plus familières » et devant qui doit « prendre fin [une] succession d'énigmes[186] », Breton ajoute une troisième partie à son récit Nadja[187].

N

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  • Pierre Naville, (Paris 1904-1993). Poète, théoricien révolutionnaire, philosophe et sociologue français. Auteur de deux ouvrages surréalistes : un récit poétique Les Reines de la main gauche (1924) et un essai Le Temps du surréel (1977). La brièveté de son passage au sein du surréalisme (de 1924 à 1926) n'a d'égale que son action au sein du mouvement : codirection des trois premiers numéros de la revue « La Révolution surréaliste » et installation du Bureau de recherches surréalistes, et la profondeur de son questionnement : Existe-t-il une peinture surréaliste ? Le surréalisme peut-il passer d'une révolte littéraire à l'action révolutionnaire [188]?
  • Gérald Neveu (Marseille, 1921- Paris, 1960). Écrivain et poète français. Influencé par son ami Jean Malrieu qui fut un temps compagnon de route des surréalistes, il forge sa poétique et interroge sa relation à la poésie à travers la revue Action poétique qu'il fonde en 1950 à Marseille avec Malrieu. Il s'y situe constamment, dans la volonté d'un modernisme poétique, par rapport aux théories surréalistes et dadaïstes. Il meurt à trente-neuf ans, épuisé, l'organisme délabré, d'un abus de somnifères[189].
  • Paul Nougé, (Bruxelles, 1895-1967). Poète belge. « La conscience lyrique du surréalisme en Belgique et l'équivalent en littérature de René Magritte »[190].

O

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  • Alexandre O'Neill, (Lisbonne, 1924 - 1986). Poète et dessinateur portugais. À l'automne 1947, avec l'écrivain Mário Cesariny, il fonde le premier groupe surréaliste portugais. O'Neill s'est adonné à l'"automatisme" tant dans l'écriture que dans le dessin à l'encre de Chine, dans une veine satirique soutenue par l'humour noir[192].
  • Meret Oppenheim, (Berlin, 1913 - Bâle, 1985). Peintre, plasticienne et écrivain suisse. Entre dans le groupe surréaliste en 1932. Sa renommée commence en 1936 avec la présentation de son Déjeuner en fourrure[193].

P

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  • Wolfgang Paalen, (1905 - 1959). Peintre surréaliste mexicain d'origine autrichienne. Invité par Breton, il participe aux Expositions Internationales du Surréalisme de Londres (1936), Paris (1938) et Mexico (1940). Il crée des « objets surréalistes » et invente le procédé du « fumage » consistant à passer la flamme d'une bougie sur la peinture fraîche. En 1941, il fonde la revue Dyn dans laquelle il prend ses distances avec Breton en 1942 (Farewell au surréalisme). Il se réconcilie avec Breton chez qui il séjourne en 1953 et participe à la revue surréaliste Medium.
  • Mimi Parent, (Montréal, 1924 - Suisse, 2005). Peintre et plasticienne canadienne. Après une formation académique aux Beaux-Arts de Montréal d'où elle est renvoyée pour cause d'indiscipline, Mimi Parent et son époux Jean Benoît s'installe à Paris en 1948. Elle rencontre André Breton en 1954 et participe activement au groupe surréaliste jusqu'à sa dissolution en 1969. Mimi Parent ne cesse "de donner du volume" à sa peinture en y collant des matériaux, y incluant des objets (La Cravate en cheveux) et réalise de nombreuses boîtes surréalistes[195].
  • Aimé Patri (1904 - 1983). Professeur de philosophie français, un temps proche des trotskystes, puis dissident, il cosignera le Manifeste des intellectuels contre le fascisme (1934), et fut l'un des premiers à décrire les liens entre Heidegger et le nazisme (1946). Apprécié d'André Breton et de Gérard Legrand, il participe à quelques réunions du groupe surréaliste dans les années 1950[196].
  • Georges Papazoff, (Yambol, (Bulgarie), 1894 - Vence, (Alpes-Maritimes), 1972). Peintre considéré comme un précurseur du « surréalisme abstrait. » Il n'a jamais adhéré au groupe surréaliste parisien bien que son expression plastique « procède des mêmes curiosités et de la même générosité créatrice » depuis ses « métamorphoses successives » à ses « cristallisations sémaphoriques » proches des dernières œuvres d'Yves Tanguy[197].
  • Roland Penrose (Londres 1900 - Fairley Farm, Angleterre 1984). Peintre, photographe et poète anglais. Il rencontre les surréalistes à Paris en 1922. Avec David Gascoyne et E. L. T. Mesens, il organise la première exposition internationale du surréalisme à Londres. Il crée la London Gallery, organise la participation du groupe anglais pour l'exposition surréaliste de la galerie Maeght en 1947 et fonde en partie l'Institute of Contemporary Arts[198].
  • Valentine Penrose, née Boué (Mont-de-Marsan, 1903 - Chiddingly, Angleterre, 1979). Poétesse, romancière et plasticienne française. Mariée avec Roland Penrose, elle fréquente les surréalistes parisiens à partir de 1925. Ses premiers poèmes sont publiés par Les Cahiers du Sud en 1926. Pratiquant l'écriture automatique pour ses poèmes, Valentine Penrose créé aussi des collages influencés par ceux de Max Ernst. Après un séjour en Inde, en 1936, avec Alice Rahon, elle se réfugie en Angleterre en 1939 et rejoint les surréalistes londoniens. En 1962, paraît le récit historique « Erzsébet Báthory, la Comtesse sanglante », qui rencontre un succès public et impressionne les surréalistes « en prouvant que l'érudition et la densité poétique ne sont nullement contradictoires[198]. »
  • Benjamin Péret (1899 - Paris 1959). Poète français. Selon Vincent Gille il était le seul à suivre André Breton du début et jusqu'à sa mort[200]
  • Francis Picabia, (Paris, 1879-1953). Peintre et écrivain français. Dadaïste jusqu'au [201], quand il publie une lettre dans laquelle il prend ses distances avec Tristan Tzara et André Breton. Il poursuit toutefois sa collaboration avec les surréalistes (revues, expositions... jusqu'en 1947) sans jamais intégrer le groupe[202].
  • José Pierre, (1927 - 1999). Écrivain et critique d'art français, il rejoint le groupe surréaliste en 1952 et, jusqu'en 1969, participera activement aux manifestations collectives. Il publiera de nombreux essais relatifs à l'histoire du surréalisme.
  • Gisèle Prassinos, (1920 - 2015), Poétesse, romancière, novelliste et artiste plasticienne. Elle pratique l'écriture automatique à l'âge de quatorze ans, avec succès. Elle incarne la « femme-enfant » pour le groupe des surréalistes qu'elle quitte en 1935[203].
  • Jacques Prévert, (Neuilly-sur-Seine, 1900 - Ormonville-la-Petite, 1977). Poète français. En 1925, il participe au mouvement surréaliste, qui se regroupe au 54 de la rue du Château près du quartier Montparnasse à Paris ; c'est en fait un logement « collectif » où habitent Marcel Duhamel, Raymond Queneau et Yves Tanguy. C'est Prévert qui trouvera le terme de cadavre exquis pour définir le jeu littéraire auquel ses amis et lui se livrent. En 1930, il participe à la rédaction du pamphlet « Un cadavre » écrit contre Breton.

Q

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  • Raymond Queneau, (1903-1976). Écrivain et poète français. Il adhère au surréalisme en 1924 et en est exclu en 1930 (c'est un des signataires du tract Un cadavre). Il développe alors une œuvre romanesque dans laquelle les jeux de langage et de narration sont légion. Dans le même esprit, il participe en 1960 à la création de l'Oulipo, dont la volonté de replacer les contraintes au centre de la création littéraire est à l'opposé de l'esprit surréaliste.

R

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Salvador Dalí et Man Ray à Paris en 1934 (photographie de Carl van Vechten)
  • Alice Rahon, (Chenecey-Buillon, Doubs, 1904 - Mexico, 1987). Poète et peintre française. À Paris, en 1931, elle rencontre les surréalistes et Wolfgang Paalen qu'elle épouse en 1934. Son premier recueil de poèmes À même la terre paraît aux Éditions Surréalistes en 1936. Après avoir émigré au Mexique avec Paalen, elle abandonne l'écriture pour la peinture et participe à l'organisation de la première exposition surréaliste à Mexico (1940). En 1942, toujours avec Paalen, elle fonde la revue Dyn. En 1967, elle rend hommage à André Breton avec le tableau Homme traversé par une rivière[204].
  • Man Ray, (Philadelphie, Pennsylvanie, 1890 - Paris, 1976). Peintre, photographe et cinéaste américain. Il rencontre les surréalistes, par l'intermédiaire de Marcel Duchamp, le soir du en débarquant des États-Unis.
  • Georges Ribemont-Dessaignes, (Montpellier, Hérault, 1884 - Saint-Jeannet, Alpes-Maritimes, 1974). Poète, écrivain, dramaturge et peintre français. Après avoir participé aux manifestations Dada du groupe parisien (1920), il suit André Breton et s'intègre au groupe surréaliste (1922) jusqu'à son exclusion en 1929.
  • Jacques Rigaut, (Paris, 1898 - Châtenay-Malabry, 1929). Ce « Chamfort noir », ainsi nommé par André Breton dans son Anthologie de l'humour noir, dandy désabusé et modèle de Pierre Drieu la Rochelle dans Le Feu Follet, méprisa trop la littérature pour laisser autre chose que quelques écrits posthumes, sous forme fragmentaire, ce en quoi il suscita l'admiration des surréalistes. Cocaïnomane, héroïnomane, incapable de se soigner, il mit fin à ses jours en se tirant une balle en plein cœur[205].
  • Robert Rius, (Perpignan, 1914 - fusillé près de Fontainebleau, 1944). Poète français, secrétaire et ami d'André Breton qu'il aide pour préparer l'Anthologie de l'Humour noir. Participe à la fondation de La Main à plume, revue surréaliste clandestine.
  • Stanislas Rodanski, (Lyon, 1927-1981). Poète et romancier français. Il découvre le surréalisme après 1945 grâce au peintre Jacques Hérold. En , il signe la déclaration collective Rupture inaugurale et fait partie du comité de rédaction de la revue Néon dont le premier numéro parait en . Son existence mouvementée ne l'empêche pas d'écrire. Il est exclu du groupe avec les écrivains et poètes Sarane Alexandrian, Francis Bouvet, Alain Jouffroy, Jean-Dominique Rey, Claude Tarnaud et le peintre Victor Brauner. En 1949, paraît le texte La Victoire à l'ombre des ailes dont la préface est écrite par Julien Gracq. Son dernier récit Requiem for me est publié en 1952, peu avant son internement dans un hôpital psychiatrique dont il ne ressortira plus[206].
  • Franklin Rosemont, (Chicago, 1943-2009). Écrivain et dessinateur américain. Découvrant le surréalisme, à New York, par l'intermédiaire d'« anciens » collaborateurs de la revue VVV, et surtout par la rencontre de Claude Tarnaud[208], Franklin Rosemont et sa femme Penelope rencontrent André Breton à Paris en 1966. De retour à Chicago, ils fondent le premier groupe surréaliste américain. En 1976, il organise à Chicago, une exposition surréalistes qui rassemblent près de 150 artistes représentant 31 pays. Il fait publier une anthologie de poètes surréalistes américains dont une édition bilingue paraît en France (2002)[209].
  • Penelope Rosemont, (Chicago, 1942). Écrivain et peintre américaine. Avec son mari Franklin, elle fonde le premier groupe surréaliste américain et participe à toutes ses activités. En 1970, elle publie un recueil de poèmes Athanor, représentatif du groupe de Chicago[209].
  • Raymond Roussel, (Paris, 1877 - Palerme, 1933). Romancier, poète et dramaturge français. Son œuvre, en proie à l'incompréhension du public, fut saluée par les surréalistes pour sa richesse fantasmatique, notamment par Robert Desnos et Michel Leiris. Un peu malgré lui, Roussel devint le compagnon de route des surréalistes qui avaient si bien su le fêter. Il se suicida dans un hôtel à Palerme[210].
  • Pierre Roy, (Nantes, 1880 - Milan, 1950). Peintre français. Ami de Giorgio De Chirico et d'Alberto Savinio, s'il participe aux deux premières expositions surréalistes parisienne (galerie Pierre, 1925 et rue Jacques-Callot, 1926), Pierre Roy ne participera à aucune des activités des surréalistes et ne signera aucun tract ni déclaration[211].
  • Endre Rozsda, (Hongrie, 1913 - Paris, 1999). Peintre français d'origine hongroise[212].

S

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  • Georges Sadoul, (Nancy, 1904 - Paris, 1967). Écrivain français, historien et critique de cinéma. Il adhère au surréalisme en 1926. Il écrit dans la revue le Surréalisme au service de la révolution, un article sur le sport de compétition intitulé Le Nouvel assommoir. En 1929, il est condamné à trois mois de prison après avoir envoyé une lettre au premier reçu de l'école des sous-officiers de Saint-Cyr, dans laquelle il « crache sur les trois couleurs, bleu, blanc, rouge, du drapeau » et se dit prêt à s'engager « sous le glorieux casque à pointe allemand » en cas de nouveau conflit. Au retour de son voyage à Kharkov, en URSS, avec Louis Aragon (), il est exclu du mouvement pour avoir signé une déclaration attaquant les surréalistes[213].
  • Jaime Sáenz, (La Paz, Bolivie, 1921 - La Paz, 1986). Romancier, poète et essayiste bolivien, il illustre le surréalisme dans son pays dès la création de sa revue Cornemusa, en 1954, où il fait preuve d'une esthétique et d'une démarche très proches du mouvement surréaliste[214].
  • Kay Sage, née Katherine Linn Sage (Albany, New York, 1898 - Woodbury, Connecticut, 1963). Peintre et poète américaine. Après des études d'arts à Rome et dix années d'une vie mondaine, Kay Sage quitte l'Italie pour s'installer à Paris (1934). Elle rencontre les surréalistes et participe à l'Exposition internationale du surréalisme à la Galerie des Beaux-Arts (). Ses tableaux sont remarqués par André Breton qui admire sa « vision dépouillée et tendre » (Genèse et perspectives artistiques du surréalisme) et Yves Tanguy. Avec ce dernier commence une liaison durable. Au début de la Seconde Guerre mondiale, Kay Sage retourne aux États-Unis et entreprend des démarches afin d'obtenir des visas pour nombre d'artistes restés en France. Réformé, Tanguy la rejoint et ils s'installent à Woodbury (1940). Elle se suicide huit ans après la mort d'Yves Tanguy[215].
  • Hector de Saint-Denys Garneau, (Montréal, 1912 - Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, 1943). Poète et peintre québécois. Si l'unique recueil publié de son vivant, Regards et jeux dans l'espace (1937) ne présente pas manifestement une esthétique surréaliste, Garneau ne cachera jamais ce qu'il doit à Arthur Rimbaud et à sa découverte des surréalistes[216]. Paradoxalement, ses contemporains assimileront son obscurité poétique à celle du projet surréaliste[217].
  • Juan Sánchez Peláez (es), (Venezuela, 1922 - 2003). Poète vénézuélien. Il passe sa jeunesse au Chili et collabore au groupe surréaliste Mandrágor, puis, il participe à la propagation du surréalisme au Venezuela avec le groupe El Techo de la ballena. « J'aime la perle magique qui se cache dans les yeux des silencieux[218]. »
  • Gérard de Sède, (Paris, 1921 - Montluçon, 2004). Écrivain et poète français. Il publie ses premiers poèmes dans une revue dada Les Rèverbères, puis rejoint le groupe surréaliste de Breton avant la Seconde Guerre Mondiale. Pendant l'Occupation, il devient un membre du groupe clandestin La Main à Plume. Le style de ses poèmes le rapproche de Benjamin Péret qu'il admire. Il quitte ses recherches expérimentales et publie des ouvrages sur les Cathares qui connaîtront un certain succès[220]
  • Kurt Seligmann, (Bâle, Suisse, 1900 - Sugar Loaf, États-Unis, 1962). Peintre, dessinateur, plasticien, écrivain et bibliophile suisse. Il rencontre le groupe surréaliste à Paris en 1927. Pour l'exposition de 1938 à la galerie des Beaux-Arts, il présente l'Ultrameuble : un tabouret-trépied formé de trois jambes de femmes surmontées d'une robe de soie et d'un coussin en forme de trèfle à quatre feuilles, « conjuguant les trois caractéristiques fondamentales du surréalisme : la surprise, l'érotisme et l'inquiétante étrangeté[221]. ». En 1939, il s'installe aux États-Unis. Pour Breton, alors en exil à New York, il recopie de nombreux textes ésotériques tirés de sa propre bibliothèque. Il est l'auteur de Miroir de la magie écrit en 1948 (traduit en France en 1956)[222].
  • Claude Sernet, né Ernest Spirt (Tirgu Ocna, Roumanie, 1902 - Paris, 1968). Poète roumain. Installé à Paris, en 1925, il rencontre Benjamin Fondane et fréquente le groupe Le Grand Jeu jusqu'à sa dissolution en 1932.
  • Jaroslav Serpan (1926-1976), peintre franco-tchèque, membre du groupe surréaliste de 1946 à 1948.
  • Jean-Claude Silbermann, (Boulogne-Billancourt, 1935). Peintre français qui a participé aux activités du groupe surréaliste de 1958 à 1969.
  • Josef Šíma, (Jaroměř, Tchécoslovaquie, 1891 - Paris, 1971). Peintre d'origine tchèque. Il s'installe à Paris en 1921 et rencontre Georges Ribemont-Dessaignes, puis en 1926, André Breton et Max Ernst. Cofondateur du groupe surréaliste belge Le Grand jeu, en 1928, il est le directeur artistique de la revue du même nom, jusqu'à la rupture définitive avec Breton et la dissolution du groupe en 1932[223]. En 1934, il fonde le groupe des Surréalistes de Tchécoslovaquie.
  • Stella Snead, (Londres 1901 - 2006). Peintre et photographe anglaise. À New York, en 1941, elle fréquente le groupe surréaliste reconstitué autour de Breton et Duchamp. Elle voyage dans le Sud-Ouest des États-Unis notamment dans l'État du Nouveau-Mexique dont les paysages l'inspire. Après une grave dépression, en 1950, elle délaisse la peinture pour la photographie et le photo-collage. Longtemps ignorée en France, sa première exposition parisienne est organisé en [224].
  • Martin Stejskal, (Prague, 1944). Peintre, écrivain, hermeticiste tchèque, L'un des membres du groupe surréaliste de Prague depuis 1968. »[225]
  • Jan Švankmajer, (Prague, 1934). Cinéaste d'animation. L'un des membres les plus actifs du groupe surréaliste de Prague depuis 1970, après sa rencontre avec Vratislav Effenberger. Auteur d'une importante œuvre tactile[226].
  • Eva Švankmajerová, (Kostelec, 1940 - Prague, 2005). Peintre, poète et céramiste tchèque, épouse et collaboratrice de Jan Švankmajer. Membre du groupe surréaliste tchèque[226].

T

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  • Yves Tanguy, (Paris, 1900 - Woodbury, Connecticut, 1955). Peintre franco-américain. Il intègre le mouvement surréaliste en 1925. Benjamin Péret : « Qui ne voit maintenant se dessiner la silhouette d'Yves Tanguy, entouré d'un vol de libellule ? »[227]
  • Dorothea Tanning, (1910 - 2012). Peintre surréaliste. Elle rencontre André Breton et les Français en exil à New York entre 1940 et 1944. Elle épouse Max Ernst en 1946. Elle est la première femme à exposer des œuvres résolument érotiques.
  • Shūzō Takiguchi, (Toyama, Japon, 1903 - Tokyo, 1979). Poète et écrivain japonais surréaliste selon le Dictionnaire abrégé du surréalisme de Breton et Éluard[229]. Sa traduction du Surréalisme et la peinture, en 1930, influence l'avant-garde artistique japonaise. En contact direct avec Breton, il organise la première exposition surréaliste au Japon (1937), ce qui lui cause une première arrestation par la police. Déçu par le « conformisme » des surréalistes japonais, il publie L'Art contemporain, livre dans lequel il prend la défense de l'art d'avant-garde (1938). En 1940, il publie la première monographie consacrée au peintre Joan Miró. En 1941, il est arrêté et incarcéré dix mois durant sans avoir été jugé. En 1963, il a l'idée d'ouvrir une boutique d'objets. Il demande à Marcel Duchamp de lui trouver un nom : ce dernier propose Rrose Sélavy. Mais la boutique fera faillite. En 1968, à la mort de Duchamp, il réalise un livre-objet To and from Rrose Sélavy, paroles de Marcel Duchamp[230].
  • Karel Teige, (1900-1951). Théricien, historien d'art, collagiste. Le principal animateur du groupe surréaliste en Tchécoslovaquie en 1934. »[231]
  • Virginia Tentindo (née en 1931). Sculpteur surréaliste argentine vivant en France depuis 1953.
  • André Thirion, (Baccarat, 1907 - Levallois-Perret, 2001). Écrivain français, théoricien et militant politique. Ami de Louis Aragon et Georges Sadoul, il participe aux activités des surréalistes entre 1928 et 1934. Sa photo compose le cadre de l'œuvre de René Magritte, Je ne vois pas la [femme] cachée dans la forêt[232] (1928). En , avec André Breton, il rédige les statuts de l'A.A.E.R. (Association des Artistes et Écrivains Révolutionnaires) que le parti communiste français reprendra à son compte, en 1932, en changeant l'acronyme en A.E.A.R. et excluant les surréalistes[233]. Publié en 1972, sous le titre Révolutionnaires sans révolution, son témoignage se « double sans cesse d'un commentaire critique qui ravive la pensée surréaliste en même temps qu'il en corrige les illusions. »[234]
  • Julien Torma, (Cambrai, - Tyrol, ). Écrivain, dramaturge et poète français. Ami de Robert Desnos et de Max Jacob, il fréquente un temps le groupe surréaliste sans adhérer au mouvement, se sentant plus proche de la 'Pataphysique d'Alfred Jarry. Ses écrits posthumes ont été révélés au public par le Collège de 'Pataphysique, et son goût du mystère et de la mystification a, un temps, alimenté un doute sur son existence réelle. Une enquête récente a levé définitivement ce doute[235].
  • Iván Tovar, (San-Francisco-de-Macoris, République dominicaine, 1942). Peintre dominicain, découvert en 1963 par les surréalistes, notamment par le sculpteur Augustin Cardenas et qualifié depuis lors de peintre « néo-surréaliste »[236].
  • Toyen, née Marie Čermínová (Prague, 1902 – Paris, 1980). Peintre tchécoslovaque, elle est la cofondatrice du groupe surréaliste de Prague en 1934. Exilée en France en 1947, elle participe aux manifestations organisées par Breton[236].
  • Clovis Trouille, (La Fère, Aisne, 1889 - Neuilly-sur-Marne, 1975). Peintre et plasticien français. À ses débuts, illustrateur-revuiste, dessinateur de mode puis retoucheur de mannequins de cire pour le prêt-à-porter, il commence, vers 1930, à construire et déployer un œuvre pictural traversé de fulgurances cauchemardesques et caractérisé par son goût pour le scandale, la provocation, le blasphème, l'humour macabre, l'érotisme déviant et un violent anticléricalisme, ce qu'apprécient les surréalistes. Mais Clovis Trouille refuse de les rejoindre : « Je n'adhère qu'à moi-même »[237].
  • Tristan Tzara, né Samuel Rosenstock (Moineşti, Roumanie, 1896 - Paris, 1963). Écrivain, poète et essayiste de langues roumaine et française. Il est l'un des fondateurs de Dada à Zurich en 1916 et l'un de ses actifs promoteurs au sein du groupe parisien, avec Louis Aragon, Breton, Paul Éluard, Francis Picabia et Philippe Soupault, de 1920 à 1923. En 1929, il rejoint les surréalistes. Dans le Second manifeste du surréalisme, Breton salue chaleureusement « l'homme de qui nous nous sommes trouvés séparés durant de longues années[238] », et ses « préoccupations [qui] ne nous sont pas devenues étrangères [...] Il y a peut-être lieu de penser que notre mésentente avec lui n'était fondée sur rien de si grave que nous avons pu croire[239]. » Tzara publie L'Homme approximatif, Grains et issues et collabore aux revues La Révolution surréaliste et SASDLR[240]. Cependant, Tzara reproche au surréalisme de ne pas s'engager plus avant dans l'action révolutionnaire. Il adhère à l'AEAR[241] puis au Parti communiste français en mai 1935 alors que Breton s'en éloigne. C'est une nouvelle rupture. Après la Seconde Guerre mondiale, Tzara reproche au surréalisme « la dégénérescence de ses idées révolutionnaires et son incapacité de s'adapter aux conditions historiques », à Breton, sa « fuite » aux États-Unis quand lui-même devait se cacher dans le Lot[242],[243].

U

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  • Pierre Unik (1909-1945). Surréaliste, poète, journaliste.

V

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  • Jacques Vaché, (Lorient, 1896 - Nantes, 1919). Écrivain et peintre français. Même si André Breton écrit dans le Manifeste du surréalisme (1924) : « Jacques Vaché est surréaliste en moi », le comportement du « jeune homme roux » durant sa courte adolescence, revêt toutes les caractéristiques d'un dada avant l'heure.
  • Remedios Varo, (Née Remedios Varo Uranga, Anglès, Espagne, 1908 - Mexico, 1963). Peintre espagnole. En 1936, elle rencontre Benjamin Péret à Barcelone. Ils se marient et s'installent à Paris. Elle participe aux activités du groupe surréalistes et présente quelques tableaux à l'Exposition internationale du surréalisme de 1938. Avec Péret, elle quitte la France, en 1941, pour le Mexique. Elle reprend la peinture en 1953[244].
  • Jean Venturini, (Nabeul, Tunisie, 1919 - en mer, 1940). Poète français que sa révolte rimbaldienne, sensible dans le recueil Outlines publié à Casablanca en , place au cœur des interrogations et des origines théoriques et thématiques du surréalisme. Engagé dans la marine de guerre en 1939, il périt en 1940 dans un sous-marin naufragé au large de Sfax (Tunisie)[245].
  • Roger Vitrac, (Pinsac (Lot), 1899 - Paris, 1952). Poète et dramaturge français, surréaliste de la première heure jusqu'à son exclusion du mouvement en 1928.[réf. nécessaire]
  • Gérard Vulliamy, (Paris, 1909 – Labastide-d'Armagnac (Landes), 2005). Peintre français d'origine helvétique. Ancien élève d'André Lhote, il peint ses premières abstractions en 1932 et fait partie de l'association Abstraction-Création. À partir de 1934, il fréquente le surréalisme. André Breton et Paul Éluard l'invitent à participer à l'Exposition internationale du Surréalisme de 1938. En 1941, il participe à la création du groupe La Main à plume. Dans les années 1950 il revient à une abstraction plus formelle[246].

W

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  • Alois Wachsman, (Prague, 1898 - Jicin, Tchécoslovaquie, 1942). Peintre et architecte et membre fondateur du mouvement d'avant-garde Devètsil avec Karel Teige, en 1920. Au début des années 1930, Wachsman réalise une série de grandes compositions dans lesquelles il mélange des thèmes mythologiques et des souvenirs d'enfance tout en se moquant de la peinture académique (Œdipe se lavant, 1934 et Hannibal ante portas, 1935). Il utilise également à la manière des Dadas, le choix hasardeux des sujets qu'il conjugue à des thèmes improbables (Ulysse et Madame Bovary, 1940)[247].
  • Patrick Waldberg, (Santa-Monica, Californie, 1913). Poète, critique et historien d'art. Il rencontre André Breton à New York, en 1941. Il s'installe à Paris à la fin de la Seconde Guerre mondiale et participe aux activités des surréalistes. À la suite du différend entre les surréalistes et l'écrivain Michel Carrouges, il quitte le groupe, reprochant à Breton une attitude opportuniste. Patrick Waldberg a écrit des ouvrages sur les peintres Max Ernst, Félix Labisse et Yves Tanguy, et aussi sur le surréalisme en Italie[248].
  • Wols, (Berlin, 1913 - Paris, 1951). Photographe et peintre allemand. Il s'installe à Paris en 1932 et rencontre Alexander Calder, Jean Arp et Max Ernst. Il peint à l'aquarelle des scènes oniriques de petits formats qu'il appelle « improvisations psychiques ». Il s'intéresse aux mystiques d'Extrême-Orient et pratique l'automatisme. Après la guerre, il passe à la peinture à l'huile, son exposition Cathédrales éclatées en 1947 marque les débuts de l'abstraction lyrique et du tachisme[249].

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  • Ramsès Younane, (Minieh, Égypte, 1913 - Le Caire, 1966). Peintre et écrivain égyptien. Avec le poète Georges Henein, il fonde le groupe surréaliste égyptien réuni autour de la revue La Part du sable. Rédacteur de la revue El Magalla El Guedida de 1943 à 1945, il publie des traductions en arabe d'Albert Camus, Franz Kafka et Arthur Rimbaud. En 1947, il participe aux expositions surréalistes de Paris et de Prague et contresigne le pamphlet Rupture inaugurale. En 1948, à l'occasion de sa première exposition personnelle, paraît un dialogue avec Henein, sur l'automatisme sous le titre Notes sur une ascèse hystérique[250].

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  • Michel Zimbacca, (Paris, 1924). Poète, cinéaste et plasticien, membre du Groupe de Paris du mouvement surréaliste. Il contribue au surréalisme dès 1946 avec des essais cinématographique. En 1952, il réalise L'Invention du monde avec Jean-Louis Bédouin sur un texte de Benjamin Péret et en 1969, le court-métrage Ni d'Eve ni d'Adam, avec l'apparition du plasticien Jean Benoît revêtant son costume du Nécrophile[251].
  • Jacques Zimmermann, (Hoboken, 1929) Peintre, dessinateur, assemblagiste, décorateur de théâtre et marionnettiste. A collaboré au mouvement Phases d’Édouard Jaguer dès 1958. À ce titre, il participe à deux réunions du groupe surréaliste de Paris au début des années 1960. Qualifié parfois de surréaliste, il est à la croisée de la figuration et de l'abstraction, comme du surréalisme et de l'abstraction lyrique. Collaborateur régulier d'Edda, revue des années 1960 de son ami Jacques Lacomblez.
  • Aloys Zötl, (Freistadt, 1803 - Eferding, 1887). Peintre autrichien, redécouvert par André Breton en 1956 qui le qualifie de « précurseur de l'esthétique surréaliste »[252].
  • Unica Zürn, (Berlin, 1916 - Paris, 1970). Dessinatrice, peintre et écrivaine allemande. En 1953, elle rencontre Hans Bellmer à Berlin et le suit à Paris. Bellmer la présente au groupe surréaliste. Elle participe à l'Exposition internationale du surréalisme de 1959. De fréquentes crises de schizophrénie l'obligent à séjourner à plusieurs reprises en clinique, cependant elle poursuit son œuvre littéraire et picturale. Elle met fin à ses jours en se jetant d'une fenêtre de l'appartement de Bellmer[253].

Notes et références

  1. Biro, op. cit., p. 9 et p. 19.
  2. Virmaux, op. cit., p. 293 & Biro, op. cit., p. 11 et p. 168.
  3. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles, Jean-Michel Place, Paris, 1999, p. 24 & Pierre, op. cit., p. 301.
  4. Biro, op. cit., p. 13.
  5. Virmaux, op. cit., , p. 293
  6. Clébert, op. cit., p. 20.
  7. Citation de 1971 dans Biro, op. cit., p. 16.
  8. Gérard Durozoi, Histoire du mouvement surréaliste, p. 648.
  9. Gérard de Cortanze, Le Monde du surréalisme, p. 38.
  10. Biro, op. cit., p. 18.
  11. Virmaux, op. cit., p. 294.
  12. Pierre, op. cit., p. 301.
  13. Pierre, p. 301. Concernant la vision qu'il devait rétrospectivement de son engagement surréaliste : l'entretien donné par Aragon en 1953, sur le site Ubuweb
  14. Biro, op. cit., p. 30.
  15. Biro, op. cit., p. 31.
  16. Voir article en anglais.
  17. Durozoi, p. 650 et Pierre, p. 301.
  18. Quelques jalons dans l'histoire des paniques, sur le site des éditions Hermaphrodite. Entretien de Philippe Krebs avec Fernando Arrabal (2006)) sur le site des éditions Hermaphrodite.
  19. Mark Polizzotti, André Breton, Gallimard, 1999, p. 309.
  20. Polizzotti, op. cit., p. 332 & p. 504.
  21. Polizzotti, op. cit., p. 620
  22. Biro, op. cit., p. 44.
  23. Canonne, op. cit., p. 319.
  24. Virmaux, op. cit., p. 295.
  25. Biro, op. cit., p. 45.
  26. Biro, op. cit., p. 46.
  27. Pierre Daix, La Vie quotidienne des surréalistes, Hachette, 1992, p. 150.
  28. Durozoi, op. cit., p. 652.
  29. Biro, op. cit., p. 47.
  30. Cortanze, op. cit., p. 64-65.
  31. Pierre, op. cit., p. 301.
  32. Bédouin, op. cit., p. 273.
  33. Dictionnaire de l'objet surréaliste, Centre Pompidou et Gallimard, Paris, 2013, p. 21.
  34. Cortanze, op. cit., p. 68.
  35. Durozoi, op. cit., p. 653.
  36. Dictionnaire de l'objet surréaliste, op. cit., p. 21.
  37. Durozoi, op. cit., p. 341-343, 466-469, 585 & Eric Le Roy, Denise Bellon, éditions de la Martinière, Paris, 2004.
  38. Notamment dans l'émission Le Masque et la plume sur France Inter.
  39. Cf. Notice consacrée à Jean Benoit sur L'Encyclopédie canadienne.
  40. Virmaux, op. cit., p. 296
  41. Virmaux, op. cit., p. 266
  42. Bédouin, op. cit., p. 274.
  43. Georgiana Colvile, Scandaleusement d'elles. Trente-quatre femmes surréalistes, Jean-Michel Place, Paris, 1999, p. 30.
  44. Biro, op. cit., p. 61.
  45. Cortanze, op. cit., p. 76-77.
  46. Colvile, op. cit., p. 42.
  47. Bédouin, op. cit., p. 276.
  48. Lettre d'André Breton à Joyce Mansour du 28 août 1961.
  49. Association conçue par André Breton et André Thirion mais effectivement constitué sous l'égide du Parti communiste français
  50. Pierre, op. cit., p. 302.
  51. Durozoi, op. cit., p. 667.
  52. Mark Polizzotti, André Breton Gallimard, 1999, note 138 p. 807-808.
  53. Mark Polizzotti, André Breton, Gallimard, 1999, p. 567.
  54. Biro, op. cit., p. 83 et Colvile, op. cit., p. 74.
  55. Mark Polizzotti, André Breton, Gallimard, 1999, note 22, p. 786.
  56. Cortanze, op. cit., p. 108 et Bédouin, op. cit., p. 277.
  57. Bédouin, op. cit., p. 278.
  58. Franck Merger, « Surréalisme et homosexualité », sur louisaragon-elsatriolet.org, .
  59. Biro, op. cit., p. 96.
  60. Biro, op. cit., p. 100.
  61. Dictionnaire de l'objet surréaliste, Centre Pompidou et Gallimard, Paris, 2013, p. 41 avec une photographie de l'artiste réalisée par Lee Miller en 1933.
  62. Durozoi, op. cit., p. 663.
  63. Voir : Gilles Bernard et V. Andriveau, Alfred Courmes, Paris, le Cherche midi, (ISBN 2-749-10176-X).
  64. M. Duchamp, Ingénieur du temps perdu, entretiens, Belfond, 1967.
  65. Cortanze, op. cit., p. 123 & Nicole Chardaire, notice bibliographique dans La Mort difficile, Le Livre de Poche, Paris, 1987, p. 1 et p. 2.
  66. Biro, op. cit., p. 108.
  67. Biro, p. 178
  68. Biro, p. 117
  69. Biro, p. 118 & Durozoi, p. 665.
  70. Classement alphabétique à D
  71. Durozoi, p. 666
  72. André Breton, Œuvres complètes, tome 1, Gallimard, La Pléiade, Paris, 1988, page 679.
  73. Colevile, p. 82
  74. Mark Polizzotti « André Breton », Gallimard, 1995, page 459.
  75. cf. (en) Silvano Levy, "Toni del Renzio in extremis" art. en ligne au 23 juin 2012.
  76. Allusion au roman de Raymond Radiguet Le Diable au corps qui connut un grand succès lors de sa parution et unanimement détesté par tous les surréalistes.
  77. Biro, p. 123.
  78. Bédouin, p. 280
  79. Biro, p. 129.
  80. Hubert Haddad, Le Nouveau Magasin d'écriture, Zulma, 2006, p. 100.
  81. Bédouin, p. 280.
  82. Biro, op. cit., p. 139, article de Petr Král.
  83. Colvile, p. 86-93
  84. Biro, p. 140
  85. Biro, op. cit., p. 147, article de Petr Král.
  86. Pierre, p. 303 et Dictionnaire de l'objet surréaliste, Centre Pompidou & Gallimard, Paris, 2013, Modèle:P.61.
  87. Citée comme compagne « dynamique » d'Alain Joubert dans Biro, op. cit., p. 227, (article A. Joubert).
  88. Biro, op. cit., p. 152, article de Jean-Clarence Lambert.
  89. Breton et sa fille, Aube, dresseront le thème astral de Léo Ferré dont les caractères sont des titres de chansons et dédicacé « cette naïve carte du ciel de sa naissance - en même temps qu'un calendrier perpétuel de l'amitié passionnée. » Daté du 18 février 1956 et reproduit dans Testament phonographe, édition La Mémoire de la mer, 1998, p. 95.
  90. « Ne publiez jamais ça ! Même en danger de mort ! », dit-il à Ferré sans plus d'explication. Témoignage de Léo Ferré, in Une nuit avec Léo Ferré, émission radiophonique diffusée le 1er janvier 1987 sur France Culture.
  91. « Le poète n'a plus rien à dire, il s'est lui-même sabordé depuis qu'il a soumis le vers français aux dictats de l'hermétisme et de l'écriture dite automatique. L'écriture automatique ne donne pas le talent. Le poète automatique est devenu un cruciverbiste dont le chemin de croix est un damier avec des chicanes et des clôtures : le five o'clock de l'abstraction collective. » Éditions de la Table Ronde, 1956.
  92. André Breton, Œuvres complètes, tome 4 : chronologie, Gallimard, p. XXX.
  93. Lucienne Cantaloube-Ferrieu, Chanson et poésie des années 1930 aux années 1960, Trenet, Brassens, Ferré ou les « enfants naturels » du surréalisme, A.-G. Nizet, 1981.
  94. Colvile, op. cit., p. 94.
  95. Colvile, op. cit., p. 100.
  96. Biro, op. cit., p. 169.
  97. Biro, op. cit., p. 170.
  98. Biro, op. cit., p. 171.
  99. Collectif, Dictionnaire mondial des Littératures, article « Benjamin Fondane », Paris, Larousse, 1990.
  100. André Breton, 42, rue Fontaine, photographies, étude Calmels Cohen, 2003, p. 193.
  101. Association André Breton : Chronologie du surréalisme, vignette 120, et Lettre à Marcel Duchamp, vignette 10.
  102. Le Bon, op. cit., p. 436 & Biro, op. cit., p. 172.
  103. Biro, op. cit., p. 172.
  104. Anecdote rapportée dans Didier Ottinger (sous la direction de), Dictionnaire de l'objet surréaliste, Éditions Gallimard & Centre Pompidou, Paris, 2013, p. 127.
  105. Pierre, op. cit., p. 311.
  106. Claude Bonnefoy, La Poésie française des origines à nos jours, Paris, Le Seuil, 1975, p. 515
  107. Colvile, p. 112
  108. Pierre, p. 312
  109. Pierre, p. 313
  110. Biro, p. 197
  111. Publiée dans « Le Surréalisme et la peinture », Gallimard, 1965
  112. Clébert, op. cit., p. 303 & Pierre, op. cit., p. 313
  113. Biro, op. cit., p. 199 & Pierre, op. cit., p. 313.
  114. Ottinger, op. cit., p. 139.
  115. Biro, page 200
  116. Ottinger, op. cit., p. 140.
  117. Pierre, op. cit., p. 313
  118. Bédouin, op. cit., p. 282 & Pierre, op. cit., p. 313
  119. Bédouin, op. cit., p. 282
  120. Colville, op. cit., p. 118 à 121
  121. Ottinger, op. cit., p. 142.
  122. Mireille Hilsum « René Hilsum, un éditeur des années vingt », dans "Bulletin du bibliophiles", 1983, ouvrage cité dans Breton, Œuvres complètes, tome 1, op. cit., page 1065. Voir également Artistes Dadas
  123. Biro, op. cit., p. 207
  124. Bédouin, op. cit., p. 282, Biro, op. cit., p. 208 et Colvile, op. cit., p. 122
  125. Biro, op. cit., p. 210 et Ottinger, op. cit., p. 144.
  126. Biro, op. cit., p. 210, Colvile, op. cit., p. 131 et Pierre, op. cit., p. 315
  127. Biro, op. cit., p. 212
  128. Une photographie du masque de Breton est reproduite dans Henri Béhar « André Breton. Le Grand indésirable » Fayard 2005, page 265
  129. Biro, op. cit., p. 213
  130. Biro, op. cit., p. 219.
  131. Maurice Nadeau, « La Quinzaine littéraire » no 1007, 16 janvier 2010, p. 27.
  132. Biro, p. 221, notice d'Édouard Jaguer.
  133. Biro, op. cit., p. 221.
  134. Biro, op. cit., p. 225.
  135. Biro, p. 229
  136. Pierre, p. 315
  137. Colevile, p. 148-155
  138. André Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Gallimard, 1965, p. 411
  139. Biro, p. 230
  140. Classé à la lettre K dans l'ouvrage cité, avec un D majuscule pour la particule. Biro, p. 234.
  141. Biro, op. cit., p. 235
  142. Biro, op. cit., p. 236.
  143. Biro, p. 237.
  144. Whitney Chadwick dans « Women artists and the surrealist movement », Boston et Londres, 1985, écrit que "la plupart des œuvres de Jacqueline Lamba entreposées au 42 rue Fontaine avaient disparu", cité dans Mary Ann Caws, « Les Vies de Dora Maar », Thames & Hudson, Paris, 2000
  145. Biro, op. cit., p. 238 et Martine Cazin, Un peintre à Simiane. Jacqueline Lamba. 1910-1993, La Maison de Brian, 2008, p. 64.
  146. Biro, op. cit., p. 240.
  147. Bédouin, op. cit., p. 283.
  148. Selon l'expression de Breton, dans l'« Anthologie de l'humour noir »
  149. Cité dans Colvile, op. cit., p. 165.
  150. Biro, op. cit., p. 240.
  151. Voir la photo de groupe réalisée aux Burlington Galleries en 1936.
  152. Biro, op. cit., p. 242.
  153. Bédouin, op. cit., p. 283 et Biro, op. cit., p. 242.
  154. Bédouin, op. cit., p. 283.
  155. Biro, op. cit., p. 243.
  156. Biro, op. cit., page 243.
  157. Biro, op. cit., p. 244.
  158. Biro, op. cit., p. 245.
  159. Clébert, op. cit., p. 343.
  160. Biro, op. cit., p. 50 et Colvile, op. cit., p. 172.
  161. Bédouin, op. cit., p. 284.
  162. Les poèmes écrits sur un carnet conservé au Centre historique des Archives nationales, sont à ce jour, inédits.
  163. Mary Ann Caws, Les Vies de Dora Maar, Thames & Hudson, Paris, 2000, Colvile, op. cit., p. 179 et suivantes et Biro, op. cit., p. 252.
  164. Biro, op. cit., p. 252.
  165. Bédouin, op. cit., p. 284.
  166. Biro, op. cit., p. 256.
  167. Biro, op. cit., p. 257.
  168. Biro, op. cit., p. 258.
  169. Patrick Waldberg, Georges Malkine, Bruxelles, 1970, Georges Malkine, le vagabond du surréalisme, Paris musées, 1999.
  170. Bédouin, op. cit., p. 285.
  171. Bédouin, op. cit., p. 285 & Colvile, op. cit., p. 186.
  172. Biro, op. cit, p. 263.
  173. Canonne, op. cit., p. 323.
  174. Ottinger, op. cit., Modèle:P.182.
  175. Biro, op. cit., p. 269.
  176. Cortanze, p. 237.
  177. Biro, op. cit., p. 274.
  178. Biro, op. cit., p. 275.
  179. Biro, op. cit., p. 277.
  180. Biro, op. cit., p. 278.
  181. Bédouin, op. cit., p. 286 & Connaissance des arts no 718, septembre 2013, p. 40.
  182. L'expression est de Gérard de Cortanze, op. cit., p. 244
  183. Biro, op. cit., p. 284, Colvile, op. cit., p. 206 & Penelope Rosemont, Surrealist women : an international anthology, University of Texas Press, 1998, p. 226.
  184. Bédouin, op. cit., p. 287.
  185. Nadja, in Breton, Œuvres complètes, tome 1, Gallimard, Paris, 1988, p. 751 et 752.
  186. Pierre, op. cit., p. 320.
  187. Biro, p. 298 & « La Quinzaine littéraire » no 972, 1er juillet 2008 pages 27 et 28
  188. Claude Bonnefoy, La Poésie française, des origines à nos jours, Paris, Le Seuil, 1975, p. 560
  189. Pierre, p. 321
  190. Pierre, op. cit., p. 321
  191. Biro, op. cit., p. 310
  192. Pierre, op. cit., p. 321 & Colvile, op. cit., p. 218
  193. Biro, p. 10
  194. Colvile, p. 228 & Biro, p. 318
  195. D'après les archives en ligne d'André Breton.
  196. Biro, p. 316.
  197. Biro, p. 325
  198. Édouard Jaguer, Perahim, Saint-Nazaire, Arcane 17, 1990, intro.
  199. Le Pavillon des Arts : Georges Malkine. Le vagabond du surréalisme, Paris 1999.
  200. Bonnet, André Breton, œuvres complètes, tome 1 : chronologie, p. LXI.
  201. Cortanze, p. 267 & Biro, p. 332
  202. Colvile, p. 245 & Biro, p. 318
  203. Colvile, op. cit., p. 254 à 265.
  204. A. et O. Virmaux, Cravan, Vaché, Rigaut, Paris, Rougerie, 1983.
  205. Biro, op. cit., p. 366 & Alain Joubert, Entrée des fantômes, dans La Quinzaine littéraire no 991, 1er mai 2009, p. 10 et 11.
  206. Biro, op. cit., p. 367.
  207. His personnal contribution to my surrealist education were in fact second to none, F. Rosemont, Wrong Numbers, p. 46-48.
  208. Biro, op. cit., p. 368.
  209. À ce sujet, voir : Philippe G. Kerbellec, Comment lire Raymond Roussel : Cryptanalyse, Paris, J.-J. Pauvert et compagnie, coll. « Bibliothèque rousselienne », , 264 p. (ISBN 978-2-8769-7035-9), p. 9 à 12
  210. Biro, op. cit., p. 370 & Varian Fry et les candidats à l'exil. Marseille 1940-1941, Actes Sud, Arles, 1999, p. 54.
  211. Endre Rozsda
  212. Biro, p. 373.
  213. Page d'accueil sur Jaime Sáenz
  214. Biro, page 373.
  215. Claude Bonnefoy, La Poésie française, des origines à nos jours, Paris, Éditions du Seuil, 1975, p. 541.
  216. D. Couty, A. Rey, J.-P. de Beaumarchais, Dictionnaire des littératures de langue française, Paris, Bordas, 1988, vol. 4, p. 2224.
  217. Biro, page 374.
  218. Publié en 1969, Delano Greenidge Editions.
  219. Biro, p. 378.
  220. Reproduction dans Biro, p. 416.
  221. Biro, p. 379.
  222. Biro, pages 191 et 382.
  223. Colvile, p. 276-283.
  224. Biro, op. cit., p. 385, article de Petr Král.
  225. M.D. Massoni & B. Schmitt, Invisible constellation ?, in Catalogue de l'exposition Svankmajer E&J, p. 15-25.
  226. Benjamin Péret, Yves Tanguy ou l'anatife torpille les Jivaros, 1935.
  227. Biro, p. 398.
  228. Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, Paris, 1992, p. 847.
  229. Biro, p. 396.
  230. Biro, op. cit., p. 401, article de Petr Král.
  231. Il est le 1Oe en partant, dans le sens des aiguilles d'une montre, du coin supérieur gauche.
  232. M. Bonnet, A. Breton, œuvres complètes, tome 1 : chronologie, p. LVII.
  233. Biro, p. 11 et 403.
  234. Jean Wirtz, Métadiscours et déceptivité : Julien Torma vu par le Collège de 'Pataphysique, Paris, P. Lang, 1997.
  235. Biro, p. 405.
  236. Jean-Marc Campagne, Clovis Trouille, Paris, Jean-Jacques Pauvert, 1965, p. 106-107.
  237. Depuis la séance du Cœur à barbe du 6 juillet 1923 qui consacra la rupture définitive entre dadas et surréalistes
  238. A. Breton, Œuvres complètes. Tome 1, Gallimard, p. 816.
  239. Surréalisme au service de la révolution.
  240. Association des Écrivains et Artistes Révolutionnaires.
  241. Le Surréalisme et l'après-guerre, conférence prononcée à la Sorbonne en avril 1947
  242. Clébert, op. cit., p. 585.
  243. Colevile, p. 290
  244. Georges Grente (sous la direction de), Dictionnaire des littératures , volume 6 : XXe siècle, Paris, LGF-La Pochothèque, 1998
  245. Biro, p. 425.
  246. Biro, p. 426.
  247. Biro, p. 427.
  248. Biro, p. 429.
  249. Biro, p. 431.
  250. Biro, p. 433.
  251. André Breton, Le Surréalisme et la Peinture, Gallimard, 1979, p. 254-255
  252. Colvile, p. 302 & Biro, p. 435.

Bibliographie

Articles connexes

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