Argenton-sur-Creuse

Argenton-sur-Creuse est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Argenton.

Argenton-sur-Creuse

La rue Grande en 2010.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Arrondissement Châteauroux
Intercommunalité Communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse
(siège)
Maire
Mandat
Vincent Millan
2020-2026
Code postal 36200
Code commune 36006
Démographie
Gentilé Argentonnais
Population
municipale
4 902 hab. (2018 )
Densité 167 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 35′ 23″ nord, 1° 31′ 12″ est
Altitude Min. 99 m
Max. 234 m
Superficie 29,34 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Argenton-sur-Creuse
(ville-centre)
Aire d'attraction Argenton-sur-Creuse
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton d'Argenton-sur-Creuse
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Argenton-sur-Creuse
Géolocalisation sur la carte : Indre
Argenton-sur-Creuse
Géolocalisation sur la carte : France
Argenton-sur-Creuse
Géolocalisation sur la carte : France
Argenton-sur-Creuse
Liens
Site web mairieargentonsurcreuse.com

    Géographie

    Localisation

    Argenton-sur-Creuse est située dans le sud[1] du département de l'Indre.

    Les communes limitrophes[1] sont : Saint-Marcel (km), Le Pêchereau (km), Thenay (km), Ceaulmont (km), Celon (km) et Vigoux (km).

    Les services préfectoraux[1] sont situés à Châteauroux (28 km), Le Blanc (35 km), La Châtre (36 km) et Issoudun (54 km).

    Lieux-dits, hameaux et écarts

    Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : les Prunes, les Doucets, Bournoiseau, le Plessis, l'Étang Marie, la Tuilerie des Prunes, le Breuil, le Terrier Joli et les Chaillots[2].

    Hydrographie

    Le territoire communal est arrosé par la rivière Creuse[2].

    Climat

    Normales et records pour la période 1981-2010 à la station météorologique de Châteauroux - Déols
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,3 3,5 5,3 9,2 12,4 14,4 14,3 11,2 8,5 4,1 1,8 7,3
    Température moyenne (°C) 4,2 4,9 8 10,4 14,4 17,8 20,2 20 16,6 12,8 7,5 4,7 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,6 12,6 15,5 19,6 23,1 26 25,6 21,9 17,1 11 7,6 16,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −22,8
    16-01-1985
    −22,8
    14-02-1929
    −10,8
    01-03-2005
    −4,2
    07-04-1929
    −1,4
    11-05-1928
    1,2
    01-06-1936
    4
    10-07-1948
    4,5
    06-08-1967
    0
    30-09-1936
    −5,2
    30-10-1997
    −8,7
    24-11-1998
    −17
    10-12-1967
    −22,8
    16-01-1985
    Température maximale la plus basse (°C)
    date du record
    −14,9
    16-01-1985
    −10,8
    02-03-1956
    −1,9
    05-04-1971
    1,5
    06-04-1911
    6,9
    04-05-1977
    11,1
    09-06-1956
    12,8
    19-07-1966
    13,9
    31-08-2007
    9,5
    29-09-1919
    2,8
    27-10-1931
    −2,9
    22-11-1993
    −10,2
    20-12-1938
    −14,9
    16-01-1985
    Température minimale la plus haute (°C)
    date du record
    12
    02-01-1916
    12,1
    27-02-1960
    14,9
    11-03-1981
    14,5
    28-04-1913
    18
    12-05-1912
    22,3
    28-06-2005
    23
    21-07-1995
    23,3
    06-08-2018
    20,5
    05-09-2017
    18,9
    01-10-2001
    15,1
    07-11-1954
    13,4
    04-12-1961
    23,3
    06-08-2018
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    18,5
    05-01-1999
    24
    27-02-2019
    28
    25-03-1955
    31,5
    22-04-1893
    34,5
    29-05-1944
    37,7
    26-06-1947
    40,2
    28-07-1947
    40,5
    02-08-1906
    38
    01-09-1906
    30,3
    07-10-2009
    24,5
    02-11-1899
    20,5
    16-12-1989
    40,5
    02-08-1906
    Ensoleillement (h) 72,1 91,9 155,6 178,5 208,6 210,4 231,7 235,5 189,5 128,3 79,6 59 1 840,7
    ETp Penman (mm) 13,8 23,2 56,1 82,1 112,9 132,8 147,8 131,5 79,5 41,3 15,9 10,2 847,1
    Record de vent (km/h)
    date du record
    105,4
    NC
    132,1
    23-02-2009
    126
    NC
    104,4
    NC
    94,5
    NC
    109,8
    13-06-2002
    104,4
    NC
    115,2
    NC
    104,4
    NC
    97,2
    NC
    100,8
    NC
    126
    NC
    132,1
    NC
    Record de la pression la plus basse (hPa)
    date du record
    973,1
    NC
    965
    NC
    983,7
    NC
    981,8
    NC
    989,6
    NC
    991,6
    NC
    978,2
    NC
    996,9
    NC
    989,9
    NC
    980,1
    NC
    973
    NC
    967,9
    NC
    965
    NC
    Record de la pression la plus haute (hPa)
    date du record
    1 045,1
    NC
    1 043,4
    NC
    1 046,7
    NC
    1 035,7
    NC
    1 033,5
    NC
    1 047,5
    NC
    1 030,6
    NC
    1 030,6
    NC
    1 034,9
    NC
    1 035,6
    NC
    1 040,2
    NC
    1 045,6
    NC
    1 047,5
    NC
    Précipitations (mm) 59,2 48,8 52,1 65,8 73,3 54,9 56,6 56,1 64,3 73,8 64,9 67,3 737,1
    Record de pluie en 24 h (mm)
    date du record
    48,7
    20-01-1910
    29,7
    05-02-1955
    32,4
    29-03-1978
    42,6
    18-04-1964
    54,1
    12-05-1910
    67,6
    04-06-2002
    60,4
    08-07-1919
    66,1
    29-08-1945
    58,6
    17-09-1975
    43
    29-10-1981
    35,2
    05-11-1962
    51,6
    24-12-1995
    67,6
    04-06-2002
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 4,9 5,3 5 5,8 6,2 7,5 7,4 7,2 8,3 6,4 5,7 5,9 6,3
    Source : Infoclimat.fr
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    7,1
    1,3
    59,2
     
     
     
    8,6
    1,3
    48,8
     
     
     
    12,6
    3,5
    52,1
     
     
     
    15,5
    5,3
    65,8
     
     
     
    19,6
    9,2
    73,3
     
     
     
    23,1
    12,4
    54,9
     
     
     
    26
    14,4
    56,6
     
     
     
    25,6
    14,3
    56,1
     
     
     
    21,9
    11,2
    64,3
     
     
     
    17,1
    8,5
    73,8
     
     
     
    11
    4,1
    64,9
     
     
     
    7,6
    1,8
    67,3
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Paysages

    Elle est située dans la région naturelle du Boischaut Sud.

    Urbanisme

    Typologie

    Argenton-sur-Creuse est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Argenton-sur-Creuse, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[6] et 8 375 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Argenton-sur-Creuse, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[9],[10].

    Zonages d'études

    La commune se situe dans l'unité urbaine d’Argenton-sur-Creuse, dans l’aire urbaine d'Argenton-sur-Creuse, dans la zone d’emploi de Châteauroux et dans le bassin de vie d'Argenton-sur-Creuse[11].

    Logement

    Le tableau ci-dessous présente le détail du secteur des logements[12] de la commune :

    Date du relevé 2013 2015
    Nombre total de logements 3 244 3 301
    Résidences principales 79,6 % 79,5 %
    Résidences secondaires 7,8 % 8,3 %
    Logements vacants 12,7 % 12,2 %
    Part des ménages propriétaires de leur résidence principale 57,5 % 56,8 %

    Voies de communication

    L'autoroute A 20[13] (l'Occitane) passe par le territoire communal ainsi que les routes départementales : 1, 48, 48A, 55, 106, 132, 137, 913, 920, 927A et 927E[13]. La commune dispose d'un échangeur sur l'A 20 numéroté 18.

    Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays du Val de Creuse[2] et par la voie verte des Vallées[2].

    Transports

    La gare d'Argenton-sur-Creuse, sur la ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon dessert la commune.

    Les anciennes lignes de Port-de-Piles à Argenton-sur-Creuse et d'Argenton-sur-Creuse à La Chaussée la desservaient également. La ligne du Blanc à Argenton-sur-Creuse via Saint-Benoît-du-Sault, chemin de fer secondaire à voie métrique passait aussi par le territoire communal qui comprenait cinq arrêts et stations (Les Ségouins, Argenton-Baignettes, Place du Marché au Blé, Place d'Armes et Argenton-PO).

    Argenton-sur-Creuse est desservie par les lignes J, K, L et N du Réseau de mobilité interurbaine[14] et par la ligne 1.3 du réseau d'autocars TER Centre-Val de Loire[15].

    L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre[13] (38 km), de plus la commune dispose d'un aérodrome[13], à km du centre-ville.

    Risques naturels et technologiques

    La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[16].

    Toponymie

    Le nom vient d'Argantomagos (Argentomagus), oppidum gaulois, puis importante agglomération secondaire gallo-romaine, située sur la commune voisine de Saint-Marcel. Argentomagus se compose du gaulois argantos, « argent » (cf. vieil irlandais argat) et magos « lieu de marché[17] » ou « plaine[18] ».

    Au XVIIIe siècle, la ville a été appelée communément Argenton-en-Berry.

    Argenton est devenu Argenton-sur-Creuse en 1958.

    Ses habitants sont appelés les Argentonnais[19].

    Elle est surnommée la « Venise du Berry[20] ».

    Histoire

    Préhistoire

    En 1899, dans le quartier de la Croix de Laumay, à la limite entre Argenton et Le Pêchereau, une sépulture datée du Néolithique fut trouvée[21].

    Durant cette période de la fin du XIXe siècle, dans le secteur des Gabats, des Crassaux et de la Font des Cordeliers, des trouvailles ponctuelles sont effectuées en lien avec l'Âge du bronze. Ainsi, une cachette Hallstatienne est découverte et sauvegardée lors des travaux en lien avec la ligne de chemin de fer d'Argenton-sur-Creuse à La Chaussée[21].

    Eugène Hubert, dans son ouvrage sur le canton d'Argenton, édité en 1905, cite la présence de 3 mégalithes en centre ville d'Argenton, à l'emplacement de l'hôpital (ancienne école maternelle Rollinat). Ces mégalithes auraient été détruit vers 1840[21].

    Antiquité

    Argenton-sur-Creuse a succédé à la cité gallo-romaine d'Argentomagus à Saint-Marcel.

    Moyen Âge

    Durant le Moyen Âge, elle devient une place fortifiée sur la colline dominant la vallée. En 761, Pépin le Bref prend la ville fortifiée d’Argenton et son château au duc Waïfre.

    Un atelier monétaire frappait une monnaie locale au XIe siècle[22].

    Il reste aujourd’hui quelques vestiges de la Tour du Midi et de la Tour d’Héracle. Le château est pris par Philippe Auguste en 1188, par Henri IV en 1589 et il est enfin démantelé sous Louis XIII en 1632, par ordre de Richelieu.

    À partir du XIIe siècle et jusqu’au XVe siècle, la ville haute d’Argenton s’établit au pied de la forteresse, sur la rive gauche de la Creuse.

    La châtellenie d'Argenton appartenait très anciennement aux Maisons de Limoges-de Brosse, puis de Déols (sires de Châteauroux/Château-Raoul et princes de Déols, fondus vers 1200 dans les Chauvigny par le mariage de Denise avec André Ier ; aussi vicomtes de Brosse par le mariage vers 1314 d'André II avec l'héritière Jeanne de Brosse ; la châtellenie d'Argenton resta vassale de la terre de Châteauroux), d'où elle est passée successivement dans celles de Bourbon-Montpensier (Louise de Bourbon-Montpensier, fille du comte Gilbert de Montpensier, ayant épousé en premières noces André III ou IV de Chauvigny : veuve sans postérité, elle en garda Argenton qu'elle transmit à la descendance de son deuxième mariage), de Bourbon-Vendôme-La-Roche-sur-Yon (Louise ayant épousé en secondes noces Louis de Bourbon-Vendôme, prince de La Roche-sur-Yon : d'où la suite des ducs de Montpensier) et de Bourbon-(Vendôme)-Orléans (la dernière des Montpensier, Marie, épousa Gaston duc d'Orléans frère de Louis XIII ; leur fille unique, la Grande Mademoiselle, légua une bonne partie de ses biens, dont Argenton, à son cousin germain le duc Philippe Ier d'Orléans, frère de Louis XIV et père du Régent). Le duc Philippe II d'Orléans, futur Régent de France, en fit don à Marie-Louise Lebel (Le Bel) de la Boissière-Séry, sa maîtresse, qui lui donna trois enfants (un seul vécut ?, Jean-Philippe, né en 1702, légitimé en 1706), et en faveur de laquelle la seigneurie d'Argenton fut érigée en comté vers 1706[23]. Elle le vendit en 1730, au duc Louis Ier d'Orléans, fils du Régent. En 1770, le duc d'Orléans Louis-Philippe, fils du duc Louis, échangea le comté d'Argenton avec Louis XV contre la forêt de Bondy. En 1776, Louis XVI apanagea son dernier frère le comte d'Artois, aussi duc de Châteauroux, du comté d'Argenton.

    Temps modernes

    Au XVe siècle, la ville basse s’étend sur la rive droite, reliée à la ville haute par le « Vieux Pont ». Le développement de la ville entraîne l’installation d’un couvent de franciscains (les cordeliers) au XVe siècle[24].

    Dès la fin du XVe siècle s’élèvent la chapelle Saint-Benoît et l’église Saint-Sauveur. De belles demeures sont construites dans la ville basse, comme le bel hôtel particulier Joseph Dupertuis, rue Dupertuis, du XVe siècle avec sa tour en façade, ou encore l’hôtel de Scévole (XVIIe et XVIIIe siècles) dont le parc à la française fut dessiné par Le Nôtre.

    Marguerite d’Angoulême, sœur de François Ier, femme de lettres et duchesse de Berry, favorisa le renouvellement des idées. Elle fit venir à l'Université de Bourges - ou accueillit sous sa protection - des enseignants favorables à une réforme de l'Église[25]. Ils promurent la redécouverte et réception du témoignage des apôtres de Jésus-Christ tel qu'il est transmis par les saintes Écritures.

    En 1589, Argenton était une place protestante[26]. À la suite de l'édit de Nantes, Argenton est répertorié comme la place de sûreté protestante de la généralité de Bourges (autrement dit du Berry). La défense devait être assurée par une garnison de 25 hommes financée par le roi. Elle a probablement varié en fait de 10 à 50 hommes et fut financée en partie localement[27]. En 1599 le colloque réformé du Berry Bourbonnais a lieu à Argenton, et en 1617 un synode réformé du Berry-Orléanais (comprenant Blois, Nevers, Moulins, Aubusson)[28]. D’après les minutes de Me Bidault, notaire attitré de la plupart des familles protestantes locales, et des relations d’affaires et liens de parenté qu’elles stipulent : les Protestants étaient plus souvent que les autres des notables qui étaient par ailleurs bien intégrés au milieu catholique majoritaire[29].

    L'exercice public du culte avait lieu dans la forteresse ou à la chapelle St Benoît[30]. Puisque les cimetières existants étaient réservés aux catholiques, en 1604 le gouverneur réformé d’Argenton fait financer par la ville la création d’un cimetière dont une partie est réservée aux Protestants[31]. Ce cimetière sera agrandi dix ans plus tard.

    Pendant la guerre de Trente ans, la place de sûreté est démantelée en 1620[28]. le château de la ville est cédé à Louis XIII en 1624. L'exercice public du culte réformé y est supprimé. Le temple sera ultérieurement détruit en 1686. Pour leur culte les Protestants se réfugient au château de Chabenet dans le cadre de l'exercice particulier du culte de la famille de Pierrebuffière[32]. En 1632 Louis XIII y est hébergé par le baron de Prunget et seigneur de Chabenet, Charles de Pierre-Buffière. La forteresse réformée d’Argenton, elle, est détruite. Trois ans plus tard les fortifications du château sont réduites sur ordre de Richelieu. En 1636 il est demandé au nouveau pasteur, Elie Péju, de ne pas habiter à Argenton.

    En 1660 il n’existe plus ni paysan-journalier, ni manœuvre, parmi les Protestants de la région d’Argenton. Ils sont artisans, commerçants, membres de profession libérale, représentants de l’État. En 1663 les pouvoirs publics font fermer le cimetière protestant d’Argenton officiellement pour trouble à l’ordre public. Deux ans plus tard il l'est définitivement. À la suite de la révocation de l'édit de Nantes la partie protestante du cimetière est désaffectée[33]. En 1673 une plainte contre le curé d'Argenton figure parmi les plaintes protestantes destinées à informer le roi sur les persécutions subies (au-delà de la pression exercée par les mesures vexatoires officielles)[34]. L'argumentation catholique s'est par ailleurs développée : en 1680 fut publiée une Lettre à Messieurs de la religion prétendue réformée du prêche de Chabenet les Argenton écrite par un prêtre missionnaire, Charles-Bénigne Hervé[35].

    Une liste, datant des mois qui précèdent la Révocation de l’Edit de Nantes en 1684, compte pourtant encore 153 protestants (marchands, avocats, procureur, maître de poste, médecin, armurier, cabaretier…)[36]. La veille de la révocation de l’Edit de Nantes six pour cent de la population d’Argenton est ainsi encore protestante. Depuis 1544 la lignée familiale propriétaire du château de Chabenet avait pris le parti de la Réforme. En 1685, année de l’édit de Fontainebleau, l’héritier de la famille propriétaire du château de Chabenet, Charles-Benjamin de Pierre-Buffière, fils de Charles-Abel et de Catherine Couraud, devient officiellement catholique, à l’âge d'environ 11 ans[37]. Il se mariera dix ans plus tard avec Anne-Marthe de Renard, d’origine protestante. L’édit de Fontainebleau prévoyant un minimum de liberté de conscience, Catherine de Couraud, dame en titre du château de Chabenet par son mariage avec le fils de Charles et le père de Charles-Benjamin, Charles-Abel de Pierre-Buffière, n’abjurera toutefois que peu avant sa mort à l’âge de 94 ans en 1735. Elle put ainsi avoir des obsèques légales. Ce château était-il jusque-là un lieu de réunion clandestine pour des protestants ?

    Fin 1685 beaucoup de réformés avaient officiellement abjuré la « religion prétendue réformée » : 64 personnes à Argenton[30]. La menace des dragonnades qui sévissaient dans la région n'est sans doute pas pour rien dans ce phénomène[38]. Combien sont cependant restés réformés de conviction. Pendant le quart de siècle qui a suivi la révocation de l’Edit de Nantes, dans deux tiers des cas les personnes issues de familles protestantes se mariaient entre elles[39],[40]. La tolérance de la population catholique locale permit une transmission de convictions protestantes au sein de certaines familles[40]. D’autres protestants préféreront persévérer officiellement quitte à être privés de sépulture[41],[Note 3], et leurs héritiers de leur héritage[39].

    De manière échelonnée sur plus d’un demi-siècle -certains ayant espéré un retour de la tolérance parmi la population argentonnaise déclarée auparavant comme réformée au moins 12 % va s’exiler dans divers pays (Angleterre, Hollande, Suisse, Allemagne protestante, Prusse)[42]. Des registres de ces pays font mention entre autres professions de médecins ou chirurgiens originaires d’Argenton.

    La légitimité de certaines dénominations protestantes a été reconnue dans le cadre du concordat napoléonien. Une enquête menée sous l'Empire établit que cela ne concernait personne dans l'Indre[30]. Aussi, le recensement effectué par le Consistoire de Bourges en 1859 ne mentionne personne du côté d'Argenton. Début XXe siècle, la légalité et la liberté ont été étendues à toutes les dénominations protestantes, soit en fait aucune à Argenton.

    Révolution française et Empire

    Argenton fut chef-lieu du district d'Argenton de 1790 à 1795, le premier président du district ayant été Denis Robin de Scévole.

    Époque contemporaine

    Le , la 15e compagnie du panzergrenadier-regiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich effectue une « opération de nettoyage » sur Argenton. Soixante-sept civils, résistants et soldats sont massacrés[43],[44]

    Le , un train Corail reliant Paris-Austerlitz à Port-Bou déraille en gare d'Argenton-sur-Creuse, du fait d'une vitesse excessive. La vitesse avait été limitée à 40 km/h pour travaux de voie, le convoi est passé à environ 100 km/h, tandis que le freinage d'urgence se déclenchait entraînant un déraillement d'une bonne partie des voitures du train, notamment deux voitures qui engageaient le gabarit de l'autre voie. Au même moment arrivait un train postal en provenance de Brive-la-Gaillarde et à destination de Paris, dans l’autre sens ; la locomotive de ce dernier s'est encastrée dans les deux voitures engageant le gabarit. L'accident fit 43 morts. La cause est une superposition de signaux, ayant rendu très difficile la compréhension de la signalisation applicable par le conducteur.

    La commune fut aussi rattachée du au à la communauté de communes du pays d'Argenton-sur-Creuse.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    Argenton-sur-Creuse[11] est membre :

    Tendances politiques et résultats

    Résultats pour la commune des scrutins français depuis 2000.
    Élections présidentielles, résultats des deuxièmes tours.
    Année Élu Battu Participation
    2002 86.84 % Jacques Chirac RPR 13.16 % Jean-Marie Le Pen FN 82.41 % [45]
    2007 45.78 % Nicolas Sarkozy UMP 54.22 % Ségolène Royal PS 86.5 % [46]
    2012 59.74 % François Hollande PS 40.26 % Nicolas Sarkozy UMP 83.01 % [47]
    2017 68.36 % Emmanuel Macron EM 31.64 % Marine Le Pen FN 77.81 % [48]
    Élections législatives, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin.
    Année Élu Battu Participation
    Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats des .
    Avant 2010, Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats des .
    2002 53.85 % Nicolas Forissier UMP 46.15 % André Laignel PS 67.80 % [49]
    2007 51.27 % Marie-Françoise Bechtel DVG 48.73 % Nicolas Forissier UMP 64.66 % [50]
    Après 2010, Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs circonscriptions, cf. les résultats de .
    2012 59.36 % Isabelle Bruneau PS 40.64 % Nicolas Forissier UMP 64.21 % [51]
    2017 56.08 % Sophie Guerin MDM 43.92 % Nicolas Forissier UMP 46.83 % [52]
    Élections européennes, résultats des deux meilleurs scores.
    Année Liste 1re Liste 2e Participation
    2004 37.68 % Catherine Guy-Quint PS 18.19 % Brice Hortefeux UMP 47.64 % [53]
    2009 28.82 % Jean-Pierre Audy UMP 25.60 % Henri Weber PS 43.89 % [54]
    2014 20.58 % Brice Hortefeux UMP 20.29 % Bernard Monot FN 48.41 % [55]
    2019 21.22 % Jordan Bardella FN 20.37 % Nathalie Loiseau LREM 58.41 % [56]
    Élections régionales, résultats des deux meilleurs scores.
    Année Liste 1re Liste 2e Participation
    2004 63.85 % Michel Sapin PS 27.18 % Serge Vinçon UMP 74.07 % [57]
    2010 60.47 % François Bonneau PS 30.74 % Hervé Novelli UMP 54.64 % [58]
    2015 46.38 % François Bonneau PS 30.97 % Philippe Vigier UDI 61.91 % [59]
    2021  %  %  % [60]
    Élections cantonales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin.
    Année Élu Battu Participation
    Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de .
    2001  %  % indisponible %
    2004 54.31 % Jean Roy DIV 45.69 % Michel Quinet PS  % [61]
    2008  %  % indisponible %
    2011 56.96 % Jean Roy DIV 43.04 % Michel Quinet PS 55.18 % [62]
    Élections départementales, résultats des deux meilleurs scores du dernier tour de scrutin.
    Année Élus Battus Participation
    Argenton-sur-Creuse est répartie sur plusieurs cantons, cf. les résultats de ceux de .
    2015 44.82 % Jean-Claude Blin
    Jocelyne Giraud
    PS 41.81 % Ludovic Livernette
    Martine Vert
    UD 59.75 % [63]
    2021  %  %  % [64]
    Référendums.
    Année Oui (national) Non (national) Participation
    1992 47.53 % (51,04 %) 52.47 % (48,96 %) 75.17 % [65]
    2000 70.88 % (73,21 %) 29.12 % (26,79 %) 33.80 % [66]
    2005 38.09 % (45,33 %) 61.91 % (54,67 %) 72.36 % [67]

    Liste des maires

    Liste des maires depuis la Libération[68],
    Période Identité Étiquette Qualité
    [Note 4] Joseph Dupuis  ? Entrepreneur de travaux publics
    [Note 5] 1945 Armand Coulaud  ? Négociant
    [Note 6] René Ferrant Radical Conseiller général d'Argenton-sur-Creuse (1949-1959)
    Entrepreneur de travaux publics
    mars 1959 Joseph Dupuis  ?  ?
    mars 1983 Jean Frappat Radical Conseiller général d'Argenton-sur-Creuse (1959-1973)
    Vétérinaire
    mars 1983 juin 1995 André Advenier UDF Conseiller régional du Centre (1998-2004)
    Conseiller général d'Argenton-sur-Creuse (1983-1988)
    Vétérinaire
    juin 1995 Michel Sapin PS Conseiller de tribunal administratif
    2002 Michel Quinet PS Médecin
    2002 [Note 7] Michel Sapin PS  ?
    2007 Michel Quinet PS Médecin
    2007 juin 2012[Note 8],[69] Michel Sapin PS Député de l'Indre (1re circ.) (2007-2012)
    Président de la communauté de communes du pays d'Argenton-sur-Creuse (1993-2012)
    [70],[71] mars 2014 Michel Quinet PS Médecin
    mars 2014[72],[73] En cours Vincent Millan PS Contrôleur de gestion au conseil général du Cher
    Président de la communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse (2012-)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    La commune[74] est jumelée avec :

    Équipements et services publics

    Espaces publics

    Enseignement

    La commune dépend de la circonscription académique de La Châtre.

    Postes et télécommunications

    Argenton-sur-Creuse compte un bureau de poste[81].

    Santé

    La commune a construit une maison de santé pluridisciplinaire, dans laquelle de nombreuses professions de santé sont représentées.

    Justice, sécurité, secours et défense

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[87]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[88].

    En 2018, la commune comptait 4 902 habitants[Note 9], en diminution de 2,72 % par rapport à 2013 (Indre : −3,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    4 0643 4583 4283 7703 9644 3194 3464 5465 332
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    5 2424 7655 2195 2745 5825 9096 3886 2706 118
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    6 2816 2756 1225 5755 5045 4125 7106 1116 109
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    6 3446 4006 4245 8485 1935 1465 1855 1805 021
    2017 2018 - - - - - - -
    4 9274 902-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[89] puis Insee à partir de 2006[90].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Manifestations culturelles et festivités

    • Festival Debussy (musique classique)
    • Festival Mercuria (musique)
    • Festival des Milliaires, du nom des bornes des voies romaines. Ce festival propose, autour d'une ancienne voie romaine allant d'Argenton au Blanc, des spectacles, échanges ou conférences adaptés aux lieux qui jalonnent cette voie. Depuis sa création, le festival a reçu des artistes tels que les Ménestriers Picards, Philippe Brunet, sa compagnie Demodocos et le chœur antique de la Sorbonne, etc.

    Sports

    Le territoire communal est traversé par le sentier de grande randonnée de pays du Val de Creuse[2] et par la voie verte des Vallées[2].

    Médias

    La commune est couverte par les médias suivants : La Nouvelle République du Centre-Ouest, Le Berry républicain, L'Écho - La Marseillaise, La Bouinotte, Le Petit Berrichon, L'Écho du Berry, France 3 Centre-Val de Loire, Berry Issoudun Première, Vibration, Forum, France Bleu Berry et RCF en Berry.

    Culte catholique

    Argenton-sur-Creuse est situé dans l'archidiocèse de Bourges, le doyenné du Val de Creuse et la paroisse de Saint-Sauveur - Argenton-sur-Creuse. Le lieu de culte principal est l'église Saint-Sauveur[91].

    Culte marial

    Le culte des Argentonnais pour la Vierge Marie qui domine leur ville remonte au moins au XVe siècle. Le premier pèlerinage connu a lieu en 1633. Notre-Dame-des-Bancs[Note 10] ou des Vignes a été initialement la chapelle castrale érigée par un Chauvigny pour la forteresse construite sur la ville haute ainsi qu'une étape sur la via Lemovicensis, le chemin allant de Vézelay à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est devenue une vicairie dont l’histoire est connue dès 1430. En 1631, le château est démantelé sur ordre de Richelieu mais la chapelle est conservée. Une épidémie de peste l’année suivante épargne Argenton. En témoignage de reconnaissance, les habitants font le vœu de « chomer et de solenniser tous les ans à perpétuité la fête de la Présentation de Notre-Dame et d’aller en procession et chanter la grand’messe à Notre-Dame-des-Bancs ». À partir de 1633, une statue du XVe siècle de la Vierge à l'Enfant est ainsi conduite chaque année par les paroissiens jusqu’à la chapelle. À la Révolution française, la statue est profanée. Corde au cou, elle est conduite à la Creuse et jetée à la rivière. Une femme pieuse l’a récupérée et restituée après la Terreur. Le pèlerinage a repris en 1802.

    La chapelle, en très mauvais état à la fin du XIXe siècle, a été entièrement reconstruite en 1888, à l'initiative du chanoine Clovis Moulin, curé d'Argenton[92], et grâce à un legs. En 1889, une statue de la Vierge en cuivre doré est érigée sur le nouvel édifice. Mesurant 6,50 m de haut, pesant trois tonnes, elle a été tirée depuis la gare jusqu’au sanctuaire par treize chevaux et dix bœufs, non sans difficultés, sous les vivats de la population. La statue est bénite le 2 juillet par l’archevêque de Bourges, entouré de nombreux prélats et prêtres[93]. Elle est désormais appelée la « Bonne-Dame ». Sur le fronton de la chapelle est gravée l'inscription : Posuerunt me custodem (ils me posèrent là pour les protéger)[Note 11],[94].

    En 1942, un prêtre breton, l’abbé Letourneux, prisonnier évadé, se réfugie à Argenton. Nommé en 1943 vicaire de l’église Saint-Sauveur, il décide de reprendre le pèlerinage traditionnel pour les malades et handicapés qui désirent se mettre sous la protection de la Bonne-Dame. En septembre de chaque année, les paroissiens se réunissent à l’église Saint-Sauveur. Ils vont en procession par le Vieux-Pont vers la chapelle, escortant en chantant la statue de la Vierge à l’Enfant, portée à l’épaule par quatre Argentonnais. Des arcs de triomphe, des fleurs, des tentures, des bannières décorent le parcours vers le coteau. Après la guerre, le monument, en mauvais état, a été restauré et la statue redorée. Lors des fêtes du cinquantenaire de la première restauration par l’abbé Moulin, le cardinal Joseph-Charles Lefebvre, archevêque de Bourges, a béni la chapelle remise en état. Le pèlerinage des malades et handicapés est toujours célébré chaque année, le deuxième dimanche de septembre. La statue de la Vierge à l’Enfant du XVe siècle est désormais conservée dans la chapelle et une copie a été déposée à Saint-Sauveur.

    Cultes protestants

    Deux Églises évangéliques ont des activités cultuelles dans l'agglomération d'Argenton-sur-Creuse :

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    Le revenu net déclaré moyen par foyer fiscal et le pourcentage de foyers fiscaux imposables sont présentés dans les tableaux ci-dessous[98],[12] :

    Revenu net déclaré moyen par foyer fiscal
    2009 2015
    Argenton-sur-Creuse ? 18 468 
    Indre 19 310  19 175 
    Centre-Val de Loire 22 400  20 494 
    France 23 433  20 566 
    Pourcentage de foyers fiscaux imposables
    2009 2015
    Argenton-sur-Creuse ?% 46 %
    Indre 47,9 % 48,7 %
    Centre-Val de Loire 55,1 % 55,5 %
    France 54,3 % 55,4 %

    Entreprises et commerces

    Plusieurs magasins et commerces se trouvent dans la commune.

    La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[99].

    Tourisme et hébergement

    Un camping est présent dans la commune. Il s'agit du camping municipal des Chambons qui dispose de 60 emplacements[100].

    Culture locale et patrimoine

    Ville et Pays d'art et d'histoire

    Argenton-sur-Creuse a obtenu au concours des villes et villages fleuris trois fleurs en : 2004[101], 2005[102], 2006[103], 2007[104], 2008[105], 2011[106], 2013, 2014, 2015 et 2016.

    Ruines du château féodal

    Il ne reste aujourd'hui que quelques vestiges de l'immense forteresse, flanquée de dix tours, qui fut détruite sur ordre de Richelieu. Construit sur un promontoire dominant la ville, le château était devenu une menace permanente pour le pouvoir royal.

    Sur l'aire de stationnement dont l'accès se fait par l'avenue Rollinat, on peut voir les ruines de la tour du Midi, surnommée la « tour Philipienne ». La tour d'Héracle, dont il reste quelques vestiges, était la plus grosse tour du château. Héracle fut lieutenant de l'empereur romain Decius. Dans le terrier d'Argenton conservé aux Archives de l'Indre, il est dit que c'est sous le règne de l'empereur Décius que furent livrés au martyre et à la mort Anastaise et Marcel.

    Église Saint-Sauveur

    Si la première pierre de ce bâtiment a sans doute été posée au XIIIe siècle, pendant les travaux de construction de la ville basse, l'édifice que l'on peut admirer de nos jours remonte, quant à lui, au XVe siècle. À cette époque, Saint-Sauveur est une annexe de l'église paroissiale Saint-Étienne. En témoigne son beau clocher-porche de style néogothique (1863) qui, surplombé d'une remarquable flèche ajourée, mesure 50 mètres de haut.

    Sur les consoles des chapiteaux figurent de gracieux anges musiciens et, dans la nef hexagonale, de magnifiques voûtes présentent des arêtes armoriées. L'ensemble a été restauré au XIXe siècle. L'intérieur de l'église a été restauré au XXe siècle. La plupart des statues ont été enlevées. On peut y voir un beau chemin de croix, œuvre de Jorge Carrasco, le peintre bolivien qui a réalisé, non loin de là, les fresques de l'église du Menoux.

    Église Saint-Étienne

    Un premier édifice chrétien aurait été construit au début du Moyen Âge sur le site d'un ancien édifice païen situé au croisement de deux voies antiques, à l'emplacement de l'actuelle église Saint-Étienne, et qui fut la paroisse primitive d'Argenton. Selon Maurice de Laugardière[107], cette implantation d'église faisait partie d'un vaste projet de l'archevêché de Bourges de construire un réseau de succursales de la cathédrale en différents lieux du diocèse :

    « En effet, écrit Armelle Querrien[108], la répartition des églises Saint-Étienne, églises qui ont le même patron que la cathédrale de Bourges, quadrille le territoire du diocèse et coïncide avec les agglomérations protohistoriques et gallo-romaines et avec les grands carrefours routiers antiques. Ce réseau serait postérieur au décret de Valentinien III de 435, ordonnant de détruire les derniers temples païens et antérieurs à 470, et aux persécutions des Wisigoths, adeptes de l'arianisme. L'église d'Argenton aurait donc été bâtie avant le passage de Saint Yrieix. Elle a essaimé en trois lieux proches dont l'église a le même patron, Tendu, Bouesse et Velles, et peut-être plus loin, à Crozant, Éguzon et Cuzion. »

    L'église Saint-Étienne fut en partie détruite le lors d'une crue de la Creuse. Depuis 1872, une école maternelle occupe la partie antérieure de la nef. L'église a abrité depuis 1867 un très grand tableau de 6,60 m de hauteur et de 4,30 m de largeur, Le Martyre de Saint Polycarpe, œuvre du peintre Paul Chenavard (1807-1895). Ce tableau a été peint sur une toile inachevée représentant Luther devant la diète de Worms. Il a été transféré en dans l'église de Saint-Marcel.

    Chapelle Saint-Benoît

    Cette chapelle des XVe et XVIe siècles a été construite à l'initiative de Louis de Bourbon, seigneur d'Argenton, et d'Antoine Barbault, prieur de Saint-Marcel, probablement avec la destination indiquée par un titre de 1517 concernant la chapelle du petit collège d'Argenton. L'édifice a été très ébranlé en 1740, au moment où l'on ouvrit une tranchée pour faire passer la nouvelle route. La chapelle a été vendue comme bien national en 1793 et recédée à la ville par les acquéreurs en l'an III. Elle a ensuite servi d'entrepôt de grains et d'annexe du marché au blé. Elle a été restaurée en 1873 sous la direction de l'architecte Dauvergne. Aujourd'hui, elle sert de lieu d'exposition. Elle fait l'objet d'un classement au titre des Monuments historiques depuis le [109]

    Chapelle de la Bonne-Dame

    La chapelle de la Bonne-Dame, précédemment Notre-Dame-des-Bancs, où a lieu chaque année un pèlerinage. Reconstruite au XVe siècle, sur les restes d'un sanctuaire érigé au IIe siècle par saint Ursin, premier évêque du Berry, cette chapelle est surmontée d'une gigantesque statue de la Vierge. La petite statue qui se trouve au-dessus du maître-autel est vénérée sous le vocable de « Bonne Dame d'Argenton », qui protégea la ville de la peste en 1632.

    Mémorial

    Le monument commémoratif du massacre du , par la 2e division SS Das Reich est inauguré le et fleuri le lendemain par le président de la République, Vincent Auriol, commémore le massacre d'Argenton-sur-Creuse. Érigé, grâce à une souscription, au flanc de la colline au-dessous du collège, il commémore le massacre de 56 civils d’Argenton-sur-Creuse, hommes, femmes et enfants, et de 11 résistants, par les nazis de la 15e compagnie du panzergrenadier-regiment Der Führer de la 2e division SS Das Reich.

    Musée de la chemiserie et de l’élégance masculine

    Le musée[110] est situé dans le premier atelier de lingerie ouvert en 1860 par Charles Brillaud, il permet de découvrir le travail des « chemisières » qui ont fait la renommée d’Argenton-sur-Creuse pendant un siècle[111]. Il retrace le travail des ouvrières mais présente également l’histoire de la chemise masculine grâce à une présentation chronologique de vêtements et accessoires du Moyen Âge à nos jours.

    Artboretum

    L'Artboretum est un lieu d’art contemporain situé au moulin du Rabois.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Parti : au premier coupé : en chef d'argent à la fasce fuselée de gueules surmontée d'un lambel de six pendants de sable, en pointe d'argent à la croix de gueules, au second d'azur aux trois fleurs de lys d'or et au bâton péri en bande de gueules.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Antoine Grosset, Recherches historiques et statistiques sur la ville d'Argenton et son territoire (Indre), Châteauroux, Imprimerie de Migné, , 46 p. (notice BnF no FRBNF30545886, lire en ligne).
    • Pierre Brunaud, Argenton et son histoire : Bibliographie d'Argenton et du canton, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 3e éd..
    • Pierre Brunaud, Argenton-sur-Creuse dans la guerre : 1939-1945, Saint-Cyr-sur-Loire, A. Sutton, , 224 p. (ISBN 978-2-84910-711-9, notice BnF no FRBNF41244608).
    • Pierre Brunaud, Argenton de A à Z en 44 rubriques historiques : Les chemisières, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Bonnamour, , 175 p. (ISBN 978-2-9546955-0-1, notice BnF no FRBNF43750277).
    • Pierre Brunaud et Gérard Coulon, Argenton-sur-Creuse et ses écrivains, Paris, Royer, coll. « Terroirs Littéraires », , 135 p. (ISBN 978-2-908670-41-7, notice BnF no FRBNF39040764).
    • Florent Imbert, Argenton-sur-Creuse : Son évolution topographique aux XVIIIe et XIXe siècles, Argenton-sur-Creuse, G. Coulon, , 128 p. (ISBN 978-2-9502396-0-0, notice BnF no FRBNF36628413).
    • Philippe Barlet, Une révolution provinciale : Argenton et la Révolution française, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Le Trépan, , 101 p. (ISBN 978-2-9511617-1-9, notice BnF no FRBNF40218437).
    • Cercle laïque culturel d'Argenton : Argenton au vingtième siècle, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Le Trépan, , 95 p. (ISBN 978-2-909184-22-7, notice BnF no FRBNF38809601).
    • Jean Anatole, Personnages ayant marqué la ville d'Argenton-sur-Creuse et sa région, Argenton-sur-Creuse, Imprimerie Le Trépan, , 171 p..
    • Jean Martinat, Argenton et son histoire : Saint-Étienne et la Ville-Basse, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton-sur-Creuse, , 29e éd. (ISSN 0983-1657), p. 19-26.
    • Guillaume Lévêque, « L'extinction de la communauté réformée d'Argenton-sur-Creuse (XVIIe et XVIIIe siècles) », Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, no 138, .

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Bénéficiant de l'Edit de tolérance promulgué par Louis XVI, l'acte de décès en 1788 de Prudence Godin indique de la Religion protestante de Calvin. Son corps a été ce jourd'huy enterré sans cérémonie dans un jardin appartenant à lad. Prudence Godin et à son frère.
    4. Nommé par le préfet.
    5. Conseil municipal provisoire désigné par le préfet.
    6. Premier conseil municipal élu après la Libération.
    7. Démissionnaire après son élection de président de la région Centre.
    8. Démissionnaire après sa nomination ministérielle.
    9. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    10. Les bancs étaient des murailles transversales construites pour adoucir une pente trop forte d'un promontoire.
    11. A l'instigation d'Alfred Debrion.

    Références

    1. « Indre », sur le site de Lion 1906 (consulté le ).
    2. « Argenton-sur-Creuse » sur Géoportail (consulté le 10 juin 2019)..
    3. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    5. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    6. « Unité urbaine 2020 d'Argenton-sur-Creuse », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    7. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    8. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. « Commune d’Argenton-sur-Creuse (36006) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    12. « Comparateur de territoire : Commune d’Argenton-sur-Creuse (36006) », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    13. « Argenton-sur-Creuse », sur le site de ViaMichelin (consulté le ).
    14. « Indre (36) - Fiches horaires », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine (consulté le ).
    15. « Fiches Horaires », sur le site SNCF TER Centre-Val de Loire (consulté le ).
    16. « Didacticiel de la règlementation parasismique : Indre », sur le site de la Prévention du risque sismique (consulté le ).
    17. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise, Errance, , p. 46 et 180.
    18. Pierre-Yves Lambert, La langue gauloise, Paris, Errance, , p. 38.
    19. « Argenton-sur-Creuse (36006) », sur le site d'Habitants.fr (consulté le ).
    20. Lucien Poyet, Dans la Venise du Berry, Issoudun, Gaignault et fils éditeurs, , 68 p..
    21. Eugène Hubert, Le Bas-Berry, histoire et archéologie de l'Indre - Canton d'Argenton, Paris, Picard, , Pages 126 à 134.
    22. Berry médiéval : à la découverte de l’Indre au Moyen Âge, Châteauroux, Archives départementales de l’Indre, (présentation en ligne), p. 12.
    23. Joseph de Verneilh-Puiraseau, Histoire politique et statistique de l'Aquitaine : ou des pays compris entre la Loire et les Pyrénées, l'Océan et les Cévennes, t. I, Paris, M. P. Guyot, , 514 p. (lire en ligne), p. 160.
    24. Berry médiéval, op. cit., p. 21.
    25. Louis Raynal, Histoire du Berry, t. III, Paris, Le Livre d'histoire/Lorisse, , 584 p. (ISBN 978-2-84435-037-4), p. 301-309 (Livre huitième Chapitre troisième).
    26. Argenton-sur-Creuse à la croisée de ses chemins, Cercle d'Histoire d'Argenton, , p. 83.
    27. Yves Gueneau, Protestants du Centre 1598-1685, Université François Rabelais de Tours, Thèse de doctorat 3e cycle, , p. 67-68.
    28. Lévêque 1999, p. 11.
    29. Lévêque 1999, p. 13.
    30. Guillaume 2018, p. 33.
    31. Marc Lagonotte, « Les cimetières d'Argenton : Historique et description du cimetière Saint-Paul », Argenton et son histoire, Cercle d'Histoire d'Argenton, no 33, , p. 9.
    32. Yves Gueneau, Protestants du Centre 1598-1685, Tours, Thèse de doctorat 3e cycle, , p. 63-64.
    33. Marc Lagonotte, « Les cimetières d'Argenton : Historique et description du cimetière Saint-Paul », Argenton et son histoire, no 33, , p. 9.
    34. Dr Desgardes, « Quelques abjurations protestantes à Argenton à la fin du XVIIe siècle d'après les registres paroissiaux », Revue du Berry, , p. 2.
    35. Lévêque 1999, p. 14 et 16.
    36. Robert Auclair, « La communauté protestante d'Argenton à la veille de la révocation de l'Edit de Nantes », Argenton et son histoire, no 3, , p. 33.
    37. Lévêque 1999, p. 17.
    38. Lévêque 1999, p. 47-48.
    39. Lévêque 1999, p. 50.
    40. Lévêque 1999, p. 51.
    41. Dr Desgardes, « Quelques abjurations protestantes à Argenton à la fin du XVIIe siècle d'après les registres paroissiaux », Revue du Berry, , p. 16.
    42. Philippe Martin, Didier Boisson : Les protestants de l'ancien colloque du Berry de la révocation de l'Édit de Nantes à la fin de l'Ancien régime (1679-1789) ou l'inégale résistance des minorités religieuses, Paris, coll. « Revue d’histoire moderne & contemporaine », , p. 187-188.
    43. André Cotillon, Argenton, 9 juin 1944 : une tragique page d'histoire, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 72 p. (ISBN 978-2-9511617-8-8, présentation en ligne).
    44. Brunaud 2008.
    45. Résultats des élections présidentielles de 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    46. Résultats des élections présidentielles de 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    47. Résultats des élections présidentielles de 2012 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    48. Résultats des élections présidentielles de 2017 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    49. Résultats des élections législatives de 2002 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    50. Résultats des élections législatives de 2007 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    51. Résultats des élections législatives de 2012 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    52. Résultats des élections législatives de 2017 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    53. Résultats des élections européennes de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    54. Résultats des élections européennes de 2009 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    55. Résultats des élections européennes de 2014 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    56. Résultats des élections européennes de 2019 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    57. Résultats des élections régionales de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    58. Résultats des élections régionales de 2010 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    59. Résultats des élections régionales de 2015 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    60. Résultats des élections régionales de 2021 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    61. Résultats des élections cantonales de 2004 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    62. Résultats des élections cantonales de 2011 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    63. Résultats des élections départementales de 2015 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    64. Résultats des élections départementales de 2021 sur le site du ministère de l’Intérieur.
    65. Résultats des élections référendaires de 1992 sur le site PolitiqueMania.
    66. Résultats des élections référendaires de 2000 sur le site PolitiqueMania.
    67. Résultats des élections référendaires de 2005 sur le site PolitiqueMania.
    68. Les maires d'Argenton-sur-Creuse : 1790-2011, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton-sur-Creuse, , 57 p. (ISSN 0983-1657).
    69. Jean-Michel Bonnin, « La succession de Michel Sapin se prépare déjà », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
    70. Jean-Michel Bonnin, « Michel Sapin reste le maître : Après avoir orchestré sa succession à la tête de la Ville et de la communauté de communes, le ministre du Travail continuera à œuvrer pour la politique locale », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
    71. Jean-Michel Bonnin, « Michel Quinet prône le dialogue : En prenant ses fonctions, le nouveau maire d’Argenton a assuré qu’il serait à l’écoute de tous les habitants, et notamment de l’équipe d’opposition », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
    72. Jean-Michel Bonnin, « Vincent Millan désormais seul maître à bord », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
    73. « Vincent Millan élu maire : Le conseil municipal d’Argenton s’est réuni, samedi, pour l’élection du maire et des adjoints. Sans surprise, Vincent Millan, a été désigné », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
    74. « Argenton sur Creuse », sur le site de la Commission Nationale de la Coopération Décentralisée (consulté le ).
    75. « Office de Tourisme de la Vallée de la Creuse – Bureau d’Argenton sur Creuse », sur le site de Berry Province (consulté le ).
    76. « Liste des services » [PDF], sur le site de la Préfecture de l'Indre (consulté le ).
    77. « Pôle emploi - Argenton-sur-Creuse », sur le site de Service-Public.fr (consulté le ).
    78. « Caisse d'allocations familiales (Caf) de l'Indre - accueil d'Argenton-sur-Creuse », sur le site de Service-Public.fr (consulté le ).
    79. « Liste des établissements scolaires de l'Indre - Année scolaire 2018/2019 » [PDF], sur le site de l'Académie d'Orléans-Tours (consulté le ).
    80. « Regroupements pédagogiques intercommunaux (R.P.I.) » [PDF], sur le site de l'Académie d'Orléans-Tours (consulté le ).
    81. « La Poste près de chez vous : Bureaux de poste, La Poste Agences Communales, La Poste Relais », sur le site de La Poste (consulté le ).
    82. « Les services municipaux », sur le site de la commune d'Argenton-sur-Creuse (consulté le ).
    83. « Brigade de gendarmerie - Argenton-sur-Creuse », sur le site de Service-Public.fr (consulté le ).
    84. « Trouver un centre », sur le site du SDIS 36 (consulté le ).
    85. « Avec le Département, des routes encore plus sûres ! », sur le site du Conseil départemental de l'Indre (consulté le ).
    86. « Le réseau, les implantations », sur le site de la DIR Centre-Ouest (consulté le ).
    87. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    88. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    89. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    90. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    91. « Paroisses et doyennés », sur le site du Diocèse de Bourges (consulté le ).
    92. Clovis Moulin, Argentonnais connus et méconnus, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 62 p..
    93. L. de Lagarde, Argenton, Documents Inédits, Châteauroux, Imprimerie centrale Louis Laboureur, (réimpr. 1996), 285 p..
    94. Brunaud et Coulon 1996, p. 50.
    95. « Bienvenue », sur le site de l'Église Berry-sud (consulté le ).
    96. « Église Protestante Évangélique Berry Sud », sur le site de l'Annuaire Électronique des Églises Évangéliques France et DOM-TOM (consulté le ).
    97. « Église Évangélique Tzigane », sur le site de l'Annuaire Électronique des Églises Évangéliques France et DOM-TOM (consulté le ).
    98. « Revenus et pauvreté des ménages en 2015 - tous les niveaux géographiques » [PDF], sur le site de l'Insee (consulté le ).
    99. « Valençay », sur le site des Fromages AOP (consulté le ).
    100. « Camping municipal Les Chambons », sur le site de Berry Province (consulté le ).
    101. « 45e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2004 » [PDF], sur le site du label Villes et Villages Fleuris (consulté le ).
    102. « 46e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2005 » (version du 9 mai 2006 sur l'Internet Archive), sur le site du label Villes et Villages Fleuris.
    103. « 47e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2006 » [PDF], sur le site du label Villes et Villages Fleuris (consulté le ).
    104. « 48e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2007 » [PDF], sur le site du label Villes et Villages Fleuris (consulté le ).
    105. « 49e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2008 » [PDF], sur le site du label Villes et Villages Fleuris (consulté le ).
    106. « 52e concours des villes et villages fleuris - Palmarès 2011 » [PDF], sur le site du label Villes et Villages Fleuris (consulté le ).
    107. Maurice de Laugardière, L'Église de Bourges avant Charlemagne, Paris-Bourges, Tardy, , 255 p..
    108. Cercle d'histoire d'Argenton (C-H-A), Argenton-sur-Creuse : à la croisée de ses chemins, Argenton-sur-Creuse, C-H-A, , 248 p. (ISBN 978-2-9511617-2-6, notice BnF no FRBNF37636038).
    109. Notice no PA00097264, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    110. « Museofile:Musée de La Chemiserie et de L'Elégance Masculine », sur le site du ministère de la Culture (consulté le ).
    111. Brunaud 2013, p. 15-23.
    112. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français comprenant tous les membres des assemblées françaises et tous les ministres français : depuis le 1er mai 1789 jusqu'au 1er mai 1889, vol. 5, Paris, Bourloton, , 617 p. (lire en ligne), p. 192.
    113. Registre d'état civil, acte de naissance no 103 du 15 juin 1806.
    114. Brunaud et Coulon 1996, p. 87-92.
    115. Brunaud et Coulon 1996, p. 16-18.
    116. « Hommage à J.-M. Cubel celui qui a sauvé la ville : La commémoration du 67e anniversaire du massacre du 9 juin 1944, à Argenton, a été l'occasion de rendre hommage à Jean-Marie Cubel pour son courage. », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
    117. « Une plaque pour ne pas oublier Henri Rognon », La Nouvelle République du Centre-Ouest, Indre, (lire en ligne, consulté le ).
    118. Brunaud et Coulon 1996, p. 66-70.
    • Portail du Berry
    • Portail de l'Indre
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.