Le Pont-Chrétien-Chabenet

Le Pont-Chrétien-Chabenet est une commune française située dans le département de l'Indre, en région Centre-Val de Loire.

Pour les articles homonymes, voir Pont (toponyme).

Le Pont-Chrétien-Chabenet

La mairie au château du Petit Broutet en 2009.

Blason
Administration
Pays France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre
Arrondissement Châteauroux
Intercommunalité Communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse
Maire
Mandat
Guillaume Chaussemy
2020-2026
Code postal 36800
Code commune 36161
Démographie
Gentilé Pontcabanois
Population
municipale
928 hab. (2018 )
Densité 103 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 41′ 27″ nord, 1° 28′ 53″ est
Altitude Min. 96 m
Max. 178 m
Superficie 9,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Châteauroux
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Argenton-sur-Creuse
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Le Pont-Chrétien-Chabenet
Géolocalisation sur la carte : Indre
Le Pont-Chrétien-Chabenet
Géolocalisation sur la carte : France
Le Pont-Chrétien-Chabenet
Géolocalisation sur la carte : France
Le Pont-Chrétien-Chabenet
Liens
Site web lepontchretienchabenet.fr

    Géographie

    Localisation

    La commune est située dans le sud[1] du département, dans la région naturelle du Boischaut Sud. Elle est formée de deux villages : Le Pont-Chrétien et Chabenet.

    Les communes limitrophes[1] sont : Chasseneuil (km), Thenay (km), Saint-Marcel (km) et Tendu (km).

    Les communes chefs-lieux[1] et préfectorales sont : Argenton-sur-Creuse (km), Châteauroux (26 km), Le Blanc (32 km), La Châtre (39 km) et Issoudun (52 km).

    Hameaux et lieux-dits

    Les hameaux et lieux-dits de la commune sont : les Petites Roches, les Grandes Roches, la Reverderie, les Lutons, le Lac, Bel-Air et la Baronne[2].

    Géologie et hydrographie

    Le Pont-Chrétien-Chabenet dispose d'une cavité souterraine naturelle nommé « Gouffre aux Rhinolophes ».

    La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[3].

    Le territoire communal est arrosé par les rivières Creuse[2] et Bouzanne[2]. Le confluent de ces deux cours d'eau est sur le territoire de la commune.

    Climat

    Normales et records pour la période 1981-2010 à la station météorologique de Châteauroux - Déols
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 1,3 1,3 3,5 5,3 9,2 12,4 14,4 14,3 11,2 8,5 4,1 1,8 7,3
    Température moyenne (°C) 4,2 4,9 8 10,4 14,4 17,8 20,2 20 16,6 12,8 7,5 4,7 11,8
    Température maximale moyenne (°C) 7,1 8,6 12,6 15,5 19,6 23,1 26 25,6 21,9 17,1 11 7,6 16,3
    Record de froid (°C)
    date du record
    −22,8
    16-01-1985
    −22,8
    14-02-1929
    −10,8
    01-03-2005
    −4,2
    07-04-1929
    −1,4
    11-05-1928
    1,2
    01-06-1936
    4
    10-07-1948
    4,5
    06-08-1967
    0
    30-09-1936
    −5,2
    30-10-1997
    −8,7
    24-11-1998
    −17
    10-12-1967
    −22,8
    16-01-1985
    Température maximale la plus basse (°C)
    date du record
    −14,9
    16-01-1985
    −10,8
    02-03-1956
    −1,9
    05-04-1971
    1,5
    06-04-1911
    6,9
    04-05-1977
    11,1
    09-06-1956
    12,8
    19-07-1966
    13,9
    31-08-2007
    9,5
    29-09-1919
    2,8
    27-10-1931
    −2,9
    22-11-1993
    −10,2
    20-12-1938
    −14,9
    16-01-1985
    Température minimale la plus haute (°C)
    date du record
    12
    02-01-1916
    12,1
    27-02-1960
    14,9
    11-03-1981
    14,5
    28-04-1913
    18
    12-05-1912
    22,3
    28-06-2005
    23
    21-07-1995
    23,3
    06-08-2018
    20,5
    05-09-2017
    18,9
    01-10-2001
    15,1
    07-11-1954
    13,4
    04-12-1961
    23,3
    06-08-2018
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    18,5
    05-01-1999
    24
    27-02-2019
    28
    25-03-1955
    31,5
    22-04-1893
    34,5
    29-05-1944
    37,7
    26-06-1947
    40,2
    28-07-1947
    40,5
    02-08-1906
    38
    01-09-1906
    30,3
    07-10-2009
    24,5
    02-11-1899
    20,5
    16-12-1989
    40,5
    02-08-1906
    Ensoleillement (h) 72,1 91,9 155,6 178,5 208,6 210,4 231,7 235,5 189,5 128,3 79,6 59 1 840,7
    ETp Penman (mm) 13,8 23,2 56,1 82,1 112,9 132,8 147,8 131,5 79,5 41,3 15,9 10,2 847,1
    Record de vent (km/h)
    date du record
    105,4
    NC
    132,1
    23-02-2009
    126
    NC
    104,4
    NC
    94,5
    NC
    109,8
    13-06-2002
    104,4
    NC
    115,2
    NC
    104,4
    NC
    97,2
    NC
    100,8
    NC
    126
    NC
    132,1
    NC
    Record de la pression la plus basse (hPa)
    date du record
    973,1
    NC
    965
    NC
    983,7
    NC
    981,8
    NC
    989,6
    NC
    991,6
    NC
    978,2
    NC
    996,9
    NC
    989,9
    NC
    980,1
    NC
    973
    NC
    967,9
    NC
    965
    NC
    Record de la pression la plus haute (hPa)
    date du record
    1 045,1
    NC
    1 043,4
    NC
    1 046,7
    NC
    1 035,7
    NC
    1 033,5
    NC
    1 047,5
    NC
    1 030,6
    NC
    1 030,6
    NC
    1 034,9
    NC
    1 035,6
    NC
    1 040,2
    NC
    1 045,6
    NC
    1 047,5
    NC
    Précipitations (mm) 59,2 48,8 52,1 65,8 73,3 54,9 56,6 56,1 64,3 73,8 64,9 67,3 737,1
    Record de pluie en 24 h (mm)
    date du record
    48,7
    20-01-1910
    29,7
    05-02-1955
    32,4
    29-03-1978
    42,6
    18-04-1964
    54,1
    12-05-1910
    67,6
    04-06-2002
    60,4
    08-07-1919
    66,1
    29-08-1945
    58,6
    17-09-1975
    43
    29-10-1981
    35,2
    05-11-1962
    51,6
    24-12-1995
    67,6
    04-06-2002
    dont nombre de jours avec précipitations ≥ 1 mm 4,9 5,3 5 5,8 6,2 7,5 7,4 7,2 8,3 6,4 5,7 5,9 6,3
    Source : Infoclimat.fr
    Diagramme climatique
    JFMAMJJASOND
     
     
     
    7,1
    1,3
    59,2
     
     
     
    8,6
    1,3
    48,8
     
     
     
    12,6
    3,5
    52,1
     
     
     
    15,5
    5,3
    65,8
     
     
     
    19,6
    9,2
    73,3
     
     
     
    23,1
    12,4
    54,9
     
     
     
    26
    14,4
    56,6
     
     
     
    25,6
    14,3
    56,1
     
     
     
    21,9
    11,2
    64,3
     
     
     
    17,1
    8,5
    73,8
     
     
     
    11
    4,1
    64,9
     
     
     
    7,6
    1,8
    67,3
    Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

    Voies de communication et transports

    Le territoire communal est desservi par les routes départementales : 1, 100 et 927[4].

    La ligne des Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon passe par le territoire communal, une gare[4] (peu desservie) dessert la commune. L'autre gare ferroviaire la plus proche est la gare d'Argenton-sur-Creuse[4], à km, sur cette ligne.

    Le Pont-Chrétien-Chabenet est desservie par la ligne N du Réseau de mobilité interurbaine[5].

    L'aéroport le plus proche est l'aéroport de Châteauroux-Centre[4], à 34 km.

    Le territoire communal est traversé par la voie verte des Vallées[2]. Tous les départs des sentiers de randonnées locaux sont « Place de Verdun » au Pont-Chrétien où un plan décrit les parcours proposés aux randonneurs. Parmi eux il y en a le long de la Bouzanne.

    Urbanisme

    Typologie

    Le Pont-Chrétien-Chabenet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteauroux dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,1 %), forêts (26,3 %), prairies (20,5 %), zones urbanisées (10,1 %), zones agricoles hétérogènes (7 %)[11].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].

    Logement

    Le tableau ci-dessous présente le détail du secteur des logements[13] de la commune :

    Date du relevé 2013
    Nombre total de logements 571
    Résidences principales 77,2 %
    Résidences secondaires 13,3 %
    Logements vacants 9,5 %
    Part des ménages propriétaires de leur résidence principale 64,2 %

    Toponymie

    Le le conseil municipal délibérait, en voici le compte rendu : Des recherches faites par la municipalité, et notamment par M.Montès, auprès de Mlle Enjobras, bibliothécaire municipale de Châteauroux et de M.Duplay spécialiste des noms des localités de la région, et de M. l'archiviste en chef du département de l'Indre, il résulte que le terme de Pontcabanois conseillé par ces personnalités puisse être adopté. Après en avoir délibéré le conseil municipal décide que le nom officiel des habitants de la commune sera désormais Pontcabanois.

    Ses habitants sont appelés les Pontcabanois[14].

    Histoire

    Toutes les époques sont représentées sur le territoire de la commune avec le Paléolithique[15] (12 000 ans) avec une station de taille micro-burins[16] découverte en 1966 au confluent de la Bouzanne et de la Creuse a été découverte. À l'époque gallo-romaine au IIIe siècle, elle est traversée par trois voies romaines[17] importantes, celle de Poitiers à Lyon au Pont d’en haut - moulin d’Entraigues, le Cluzeau, celle allant d'Orléans à Clermont-Ferrand à côté de l’église, et celle d'Auxerre à Bordeaux au Pont de Mont.

    Au Moyen Âge, Éléonore d'Aquitaine, répudiée par Louis VII, se marie à Henri Plantagenêt (1137) et devient reine d’Angleterre. La Bouzanne devient frontière et 14 châteaux s’édifieront sur ses rives. À la Renaissance la gabelle (impôt sur le sel) partage la France en deux, la Creuse en est une des frontières.

    Chabenet est le fief médiéval de la Famille de Chabenat qui fut anoblie après avoir offert deux échevins à la Ville de Bourges au XVIe siècle. Cette famille compta plusieurs Conseillers du roi et des Introducteurs des ambassadeurs et des Princes étrangers durant l'Ancien Régime.

    Rattachée à la commune de Saint-Marcel de 1790 à 1912[18], elle n’est commune que depuis cette date. Son premier maire fut Thomas Baronnet ; elle regroupe deux villages Chabenet et Le Pont-Chrétien.

    La commune fut aussi rattaché du au à la communauté de communes du pays d'Argenton-sur-Creuse.

    Politique et administration

    La commune dépend de l'arrondissement de Châteauroux, du canton d'Argenton-sur-Creuse, de la deuxième circonscription de l'Indre et de la communauté de communes Éguzon - Argenton - Vallée de la Creuse[19].

    Elle dispose d'une agence postale communale[20].

    Liste des maires depuis la Libération
    Période Identité Étiquette Qualité
    1944 mai 1953 Raoul Lasnier  ?  ?
    mai 1953 1954 Leon Lamort  ?  ?
    mars 1959 1960 Louis Gaultier  ?  ?
    1960 mars 2001 Raymond Lamort  ?  ?
    mars 2001[21] mars 2008 Pierre Fomproix  ?  ?
    mars 2008[22] mars 2014 Yves Jaquet  ? Retraité
    mars 2014[23] 2020 Pierre Fomproix DVG[24] Retraité
    2020 En cours Guillaume Chaussemy   Chargé d'affaires
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1921. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[26].

    En 2018, la commune comptait 928 habitants[Note 3], en augmentation de 0,43 % par rapport à 2013 (Indre : −3,29 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    703757687655703669669814813
    1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013 2018 -
    902879880932939946924928-
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    La commune dépend de la circonscription académique de La Châtre.

    Manifestations culturelles et festivités

    Chaque année, la « foire du Pont » a lieu le 5 novembre et dont l'origine remonterait au XIIIe siècle. Chaumeau, dans l'histoire du Berry de 1566, la cite comme l'une des cinq foires de la seigneurie d'Argenton.

    Médias

    La commune est couverte par les médias suivants : La Nouvelle République du Centre-Ouest, Le Berry républicain, L'Écho - La Marseillaise, La Bouinotte, Le Petit Berrichon, L'Écho du Berry, France 3 Centre-Val de Loire, Berry Issoudun Première, Vibration, Forum, France Bleu Berry et RCF en Berry.

    Économie

    La commune se situe dans la zone d’emploi de Châteauroux et dans le bassin de vie d’Argenton-sur-Creuse[19].

    La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[30].

    La ZAC des Plantes est située entre le bourg du Pont-Chrétien et le bourg de Chabenet, le long de la RD 927. Sept établissements sont recensés sur le site. La commune compte cinq exploitations. Quatre sièges d'exploitation sont recensés par le RCA en 2000 (exploitations professionnelles de 100 har et plus). La superficie agricole utilisée est de 414 har, soit 44 % du territoire de la commune. Les terres agricoles sont constituées majoritairement de terres labourables. Parmi les commerces et artisans situés essentiellement le long de la rue nationale sont recensés : une imprimerie, un électricien, un maçon, un coiffeur, un boulanger, une épicerie, une menuiserie et un vannier.

    Un camping est présent dans la commune. Il s'agit du camping municipal des Rives de la Bouzanne qui dispose de 50 emplacements[31].

    Culture locale et patrimoine

    Château de Chabenet

    Le château (inscrit MH en 1927)[32] est relativement récent car construit sous Louis XI par Josselin Du Bois seigneur de Montmorillon durant la deuxième partie du XVe siècle. Il est terminé en 1471 date à laquelle des fossés larges de 8 toises (15,50 m car1 toise = 1,949 m) sont creusés par une entreprise de Saint-Gaultier. Formidable ouvrage il comprenait 14 tours et un donjon. En 1544 le petit-fils de Josselin, Jean Du Bois dit le Rouge enlève la fille du procureur des causes royales de Poitiers. Il est condamné à mort et se réfugie chez Aubert de Montjohan qui le cache. Profitant de la situation celui-ci acquiert le château. Pendant les guerres de Religion il appartient à la maison protestante Pierre de Buffiere. Ce château reste propriété protestante de 1585 à 1735. En 1635 il est partiellement démantelé par Richelieu. Vendu comme bien d’émigré en 1793 il est racheté en 1803 par la famille de Poix. Louis Thomas Benjamin comte de Poix le fait restaurer en 1850 puis le lègue à sa filleule Joséphine de Boisé. Ce domaine embrase près de 2 000 hectares et va de Chabenet à la Rocherolles. Il est acheté par M. Leclerc (charcutier), puis, en 1940 par M. Willem (industriel). M. Billon (années 1970 : enduction plastique), M. Marek (années 1980 : école de langues) qui le restaura, M. Petrau (années 1990 : produits paramédicaux) et enfin Hapimag (années 2000 : séjours de vacances).

    Château du Petit Broutet

    C'est une gentilhommière au Moyen Âge, il relevait de Chabenet de 1520 à 1790. Il appartient à la famille Du Bost, en 1794 puis fut vendu comme bien d’émigré à Jean Rivet. Après la Révolution, il est racheté par la famille du Bost qui le conserve jusqu’en 1869, puis fut acheté par M. Barault cultivateur qui le cède à sa fille mariée à un Poitrenaud. En 1898, il est vendu au baron Liebert de Nitray, puis en 1902, il devient la propriété de M. Gleyrose. En 1925 M. Vacher industriel l’achète et en 1929. À sa mort en 1958, c’est M. Ballereau diplomate qui en est le propriétaire. Son héritier Ballereau fils demande à M. Bouchetal, directeur chez Hachette, de le vendre et c’est ainsi que la commune en devient propriétaire et y installe la mairie.

    Prieuré et église Notre-Dame

    L'église Notre-Dame[33] fut fondé par le seigneur d’Argenton et sous l’autorité de l’abbaye (inscrit MH en 1932)[34] Saint-Gildas de Déols, il fut probablement créé à la fin du XIIe siècle. Le nom du village n’est pas forcément lié à l’implantation en ce lieu de la chapelle. Les traces les plus anciennes actuellement visibles sont des dernières années du XIIe siècle ; le style en est gothique primitif bien que gardant quelques traces de caractère roman (fenêtre de la nef, modillons de la corniche du cœur, à l’intérieur deux travées de la nef). La guerre de Cent Ans et le manque d’entretien sont à l’origine de dégradations et du délabrement des édifices religieux. À la fin du XVe siècle d’importantes modifications sont apportées à la chapelle : la porte latérale d’accès à la nef, les fenêtres sud agrandies, le pignon séparant la nef du cœur abattu et le prieuré reconstruit. En 1850 le comte de Poix achète l’église et fait construire le clocher. De 1892 à 1894 Mlle Joséphine de Boisé héritière et nièce du comte de Poix reconstruit la façade ouest, agrandit la nef, construit l’abside et restaure la charpente et remplace les tuiles par des ardoises. L’église Notre-Dame est propriété de la commune depuis 1984. Les toits totalement refaits en 2001.

    Viaduc ferroviaire

    Il fait suite à un tunnel de 1 040 m, ces ouvrages grandioses ont été construits de 1848 à 1853 pour prolonger la ligne de Paris à Orléans, jusqu’à Toulouse. Le viaduc comprend 13 arches de 20 m de large ; il est haut de 38 m. Pendant la guerre, bombardé mais manqué, la 4e arche fut dynamitée par le maquis. Tranchée, tunnel et remblai auraient pu être évités en faisant passer les voies par le petit vallon situé en amont de la rivière, à km de l’église, on peut penser que le comte De Poix, important actionnaire de la compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans, a fait revoir le tracé pour qu’il évite ses vignes et son château. Son wagon spécialement aménagé était stationné en gare de Chabenet.

    Pont de bois couvert

    Unique en France, classé monument historique le [35], son origine est controversée. Son édification a été autorisée par la préfecture de l'Indre en 1855 à la suite d'une demande du comte de Poix, seigneur de Chabenet qui désirait réunir diverses propriétés situées de part et d'autre de la Bouzanne[36]. Le pont a été restauré en 2001. À l’entrée de la grotte d’où une partie des pierres furent tirées pour la construction du viaduc, à gauche, les traces d’extraction de sarcophages.

    Moulin de Chabenet

    C’est l’ancien moulin à grain du château dont la roue a été remplacée par une turbine au début du XXe siècle. On ne compte pas moins de 60 moulins sur la Bouzanne, soit en moyenne un moulin tous les 1,5 km. L’ancienne buanderie du château quelques centaines de mètres plus haut et le hangar à bateaux. La mécanique abritait une pompe à bélier qui permettait de remonter l’eau au château.

    Moulin du Boutet

    Les bâtiments n’ont pas changé. Au cours des siècles il est passé de moulin à blé au XVIIIe siècle puis devient vers 1820 moulin à papier pour redevenir moulin à grain à la fin du XIXe siècle. Il arrêtera définitivement de moudre vers les années 1950.

    Moulin des Petites Roches

    C'est l’un des plus anciens sur la rivière puisqu’on en trouve mention en 1292 sous le nom de Molindinum de Ruppé. C’est en fait un double moulin puisque le canal d’amenée alimentait deux roues verticales indépendantes. Moulins à grain ils s’arrêtent de tourner en 1926.

    Carrières

    De nombreuses carrières jalonnent le cours de la Bouzanne. La pierre calcaire était utilisée pour fabriquer la chaux. Les fours à chaux dont nous pouvons encore voir les vestiges, nous rappellent une industrie florissante de la fin du XIXe siècle. Cependant la première excavation rencontrée, est l’un des deux centres carriers qui a fourni les pierres utilisées dans la construction d’Argentomagus (le deuxième étant au Pont de Bois).

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique, logotype et devise

    Blason
    Écartelé, au premier d'azur au chevron d'or accompagné de trois groupes de trois carreaux du même, deux en chef ordonnés 2 et 1 et un en pointe mal ordonnés ; au second de gueules au chevron alésé d'or accompagné de trois glands versés du même ; au troisième de gueules à un cheval cabré de sable ; au quatrième d'azur au pont voûté d'une arche d'argent maçonné de sable, sommé d'une croix latine du même et posé sur une rivière aussi d'argent ondée de sable ; sur le tout d'argent à une fasce de cinq fusées et deux demies de gueules, au lambel à six pendants de même.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Indre », sur le site de Lion 1906, consulté le 3 septembre 2018.
    2. « Le Pont-Chrétien-Chabenet » sur Géoportail., consulté le 17 septembre 2018.
    3. « Didacticiel de la règlementation parasismique : Indre », sur le site de la Prévention du risque sismique, consulté le 3 septembre 2018.
    4. « Le Pont-Chrétien-Chabenet », sur le site de ViaMichelin, consulté le 3 septembre 2018.
    5. « Indre (36) - Fiches horaires », sur le site du Réseau de mobilité interurbaine, consulté le 2 septembre 2018.
    6. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    8. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    12. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    13. Site de l'Insee : Le Pont-Chrétien-Chabenet, consulté le 6 septembre 2016.
    14. « Nom des habitants des communes françaises, Le Pont-Chrétien-Chabenet », sur le site habitants.fr de la SARL Patagos (consulté le ).
    15. Patrick Paillet, Préhistoire du Val de Creuse en Berry, .
    16. André Rigaud, Une nouvelle station à microburins dans l'Indre, .
    17. Gérard Coulon, Les voies romaines en Gaule, .
    18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    19. « Commune du Pont-Chrétien-Chabenet (36161) », sur le site de l'Insee, consulté le 28 octobre 2018.
    20. Site de La Poste : Un bureau de poste, consulté le 22 août 2012.
    21. « Résultats des élections municipales 2001 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
    22. « Résultats des élections municipales 2008 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
    23. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur le site du Ministère de l'Intérieur, consulté le 16 avril 2018.
    24. Site du Monde.fr : Le Pont-Chrétien-Chabenet, consulté le 21 septembre 2016.
    25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. « Liste des établissements scolaires de l'Indre - Année scolaire 2018/2019 » [PDF], sur le site de l'Académie d'Orléans-Tours (consulté le ).
    29. « Regroupements pédagogiques intercommunaux (R.P.I.) » [PDF], sur le site de l'Académie d'Orléans-Tours (consulté le ).
    30. Site de l'Institut national de l'origine et de la qualité : Valençay, consulté le 15 août 2014.
    31. « Camping municipal Les Rives de la Bouzanne », sur le site de campingfrance.com (consulté le ).
    32. « Château du Chabenet », notice no PA00097431, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    33. Étude sur l'église Notre-Dame du Pont-Chrétien-Chabenet, Ecclesia, .
    34. « Église de Pont-Chrétien », notice no PA00097432, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    35. « Pont couvert en bois », notice no PA00097495, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    36. Source A.D.I.
    37. Gilbert Lecat, Camions Willème, ETA.
    38. Alain Gautier, Argenton et son histoire : Willème, un roi à Chabenet, celui des poids lourds, Argenton-sur-Creuse, Cercle d'histoire d'Argenton, , 28e éd. (ISSN 0983-1657), p. 7-13.
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