François Jacolin

François Jacolin M.D.P., né le à Fontainebleau, est un prélat catholique français, évêque de Mende puis évêque de Luçon depuis 2018.

François Jacolin

Monseigneur François Jacolin, évêque de Luçon
Biographie
Naissance
Fontainebleau (France)
Ordre religieux Congrégation des Missionnaires de la Plaine et de sainte Thérèse
Profession solennelle
Ordination sacerdotale
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par Mgr Guy Thomazeau
Dernier titre ou fonction Évêque de Luçon
Évêque de Luçon
Depuis le
Évêque de Mende

« Par la confiance et l’amour »
(Dernière phrase de l'Autobiographie de Sainte Thérèse de Lisieux)
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Fils d’André Jacolin, agriculteur, et de Mme, née Catherine de Choin du Double, François Jacolin, deuxième d'une famille de six enfants, est né le à Fontainebleau (Seine-et-Marne). Après avoir suivi sa scolarité au petit séminaire Saint Louis du diocèse de Bourges, il a obtenu une maîtrise en lettres classiques à l'Université de la Sorbonne. Il a ensuite enseigné à l’école Sainte-Marie de Bourges de 1972 à 1977.

Formation

François Jacolin est entré au Séminaire français de Rome pour le compte de l'archidiocèse de Bourges. Il est titulaire d'une licence canonique en théologie de l'Université pontificale grégorienne avec une spécialisation en théologie biblique.

Principaux ministères

François Jacolin a été ordonné prêtre le pour l'archidiocèse de Bourges. Il est membre de la congrégation des Missionnaires de la Plaine et de sainte Thérèse. Fondée en Vendée par le père Gabriel Martin, cette famille religieuse vit la spiritualité de sainte Thérèse de Lisieux. François Jacolin y a fait sa première profession le et sa profession perpétuelle le .

Après avoir exercé différentes missions à Saint-Gaultier et à Châteauroux, il a été curé d'Argenton-sur-Creuse, Éguzon et Châteauroux.

À l'échelle du diocèse, il a été membre du service de catéchèse, chargé de la formation des laïcs en responsabilité, délégué pour le Renouveau charismatique et aumônier des gens du voyage. Il a également été vicaire épiscopal chargé de la vie religieuse de 2003 à 2007.

En outre, il a été supérieur diocésain de la Communauté des Missionnaires de la Plaine du Berry de 1996 à 2002.

Nommé évêque du diocèse de Mende le pour succéder à Mgr Robert Le Gall devenu archevêque de Toulouse, il a été consacré évêque le par Mgr Guy Thomazeau, archevêque de Montpellier.

Au sein de la Conférence des évêques de France, il est membre du Conseil pour les questions familiales et sociales.

Il est nommé par le Pape François évêque de Luçon le .

Les signes distinctifs de l’évêque


Blason épiscopal

Pour Mgr Jacolin, l’or et le rouge de la croix rappellent les couleurs du chapitre de la cathédrale de Mende et de l’Occitanie. Le soleil d’or sur fond d’azur et la colombe essorante (prenant son essor) dans la diagonale sont une allusion au passage de « l’Histoire d’une Ame » où sainte Thérèse se compare à un petit oiseau qui, malgré sa faiblesse,  étend les ailes avec confiance, attiré par le Soleil divin. Le double cœur couronné et surmonté d’une croix évoque bien sûr la Vendée. Quant à la nef, elle représente l’Église de Luçon poussée par le vent de l’Esprit Saint[1].


Devise épiscopale

La devise de Mgr Jacolin : « Par la confiance et l’amour » est tirée de la longue phrase qui clôt le dernier manuscrit, le manuscrit C, de l’autobiographie de sainte Thérèse de Lisieux, appelée aussi quelques fois « Histoire d’une âme » : « Oui je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais, le cœur brisé de repentir, me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l’enfant prodigue qui revient à Lui. Ce n’est pas parce que le bon Dieu, dans sa prévenante miséricorde, a préservé mon âme du péché mortel que je m’élève à Lui par la confiance et l’amour. »[1]

Prises de position

Droits des homosexuels

Dans une interview accordée à La Lozère Nouvelle[2], il déclare, à propos du projet d’élargir le mariage aux personnes homosexuelles: « L’altérité homme et femme, dans l’égalité de leur dignité humaine, n’est pas une différence comme les autres qui pourrait être manipulée au gré d’opinions changeantes. Il faut prendre conscience des grandes perturbations pour chacun de nous et pour toute notre société que produirait l’instauration d’un prétendu mariage homosexuel (...). La différence homme-femme (...) est au fondement de toutes les relations interpersonnelles. À partir de la différence primordiale entre hommes et femmes, on apprend à se reconnaître (...) et, par voie de conséquence, à prendre harmonieusement sa place dans la communauté humaine en respectant chacun dans son altérité ».

Quant aux questions de filiation, liées à ce projet, il estime que « légaliser la manipulation de la biologie humaine et de la relation fondatrice de filiation pour programmer à l’avance qu’un enfant ne soit pas élevé par son père et sa mère constitue – je ne trouve pas d’autre mot – une perversion morale et sociale. Il ne s’agit pas là d’homophobie, mais de respect des fondements de l’humanité pour le bien de tous, y compris des personnes homosexuelles ».

Enfin, Mgr Jacolin n'omet pas de rappeler que si la vérité est une exigence fondamentale pour tout chrétien, la miséricorde doit toujours l'accompagner: « l’engagement au service de la vérité de l’homme exige un grand courage sans compromis ni concession, mais il ne demande pas moins une grande vigilance pour nous garder de tout mépris et de toute haine à l’égard de ceux que nous sommes amenés à affronter ».

Dégradation d'un stand LGBT, vol, délit d'entrave au droit de manifester

En , 12 étudiants de l'ICES, dont certains portant des symboles de la Manif Pour Tous, sont filmés en train de saccager un stand de l'association LGBT85 lors de la journée de la lutte contre l'homophobie et la transphobie. Plusieurs militants bénévoles se déclarent blessés.[3],[4]

Évêque de Luçon, il est également le chancelier de l'ICES. Deux étudiants expulsés définitivement après cette action qu'ils reconnaîtront, vont alors écrire une lettre publique à Mgr François Jacolin pour lui demander d'atténuer cette sanction[5]. Ce dernier estime alors que les sanctions sont « justifiées et proportionnées »[6].

Avortement

« L'avortement est un sujet grave sur lequel il faut constamment éveiller les consciences ». (Monseigneur Jacolin, à l'occasion de La VIIe édition de la Marche pour la Vie)

Parmi les premiers évêques à apporter son soutien à cette manifestation, il a affirmé en 2011: « Il y a deux ans, lorsque j’ai apporté mon soutien à la marche, j’avais l’impression que le sujet était tabou entre évêques. Cela a évolué depuis. »

En 2011, vingt-quatre évêques ont apporté leur soutien à la Marche pour la vie, dont trois qui ont marché eux-mêmes avec les manifestants (près de 40 000 et en 2013, 600000).

Le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Bertone, a transmis aux manifestants les encouragements de Benoît XVI « à contribuer avec constance et courage à instaurer une nouvelle culture de la vie » [7].

Sortir de l'église

Quelques mois après sa nomination, le style de Mgr Jacolin peut surprendre. Avec des fidèles, il est allé à la sortie du seul hypermarché de son diocèse pour aller à la rencontre des habitants et leur présenter l'Église. Une initiative missionnaire, mais « sans agressivité prosélyte ». L’initiative est venue de laïcs qui, à la suite du synode, désiraient sortir des sentiers battus et chercher la rencontre plus loin que le cercle des familiers de l’Église, dans la ligne de la lettre des évêques aux catholiques de France en 1999 « Proposer la foi dans la société actuelle »[8].

Dialogue islamo-chrétien

De retour de la réunion de la conférence épiscopale à Lourdes en , il appelle à un dialogue lucide et sans naïveté entre catholiques et musulmans, mais « respectueux, exigeant, persévérant », selon l'esprit évangélique, estimant que ce dialogue porte déjà du fruit, même si cela ne se voit pas encore beaucoup[9].

Scandales pédophiles

Interrogé sur la réaction de l'Église lors des scandales qui l'affecte, il déclare en 2010: « L'Église est ma famille. Il y a des actes des membres de la famille dont on n'est pas fier, mais ça reste notre famille. Et quand le père de famille est attaqué injustement, on a envie de le défendre » [10].

Mgr Jacolin, évêque de diocèse de Luçon depuis 2018, indique avoir recensé 65 victimes d'actes pédophiles depuis les années 1940, dont 32 au sein du petit séminaire de Chavagnes et prononce le lors d'une conférence de presse, l'acte de repentance : « Au nom du Diocèse de Luçon, la honte au cœur, je fais acte de repentance pour tous les faits de violence sexuelles commis contre des enfants par des prêtres du diocèse pendant les décennies passées »[11].

Le dimanche , une nouvelle étape est franchie dans le travail de reconnaissance des actes de pédocriminalités d'hommes d'Eglise du diocèse de Luçon avec le dévoilement d'une plaque mémorial dans la cathédrale de Luçon, en présence de près de 300 personnes[12]. La plaque mémorial dévoilée au public se présente sous la forme d'une prière de repentance, rappelant à la fois les faits et demandant la reconnaissance des "souffrances inscrites à jamais dans le corps et dans le cœur des personnes qui ont été victimes"[13]. La plaque est visible dans l'une des chapelles de la cathédrale. Il s'agit d'une première en France[14].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Liens externes


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