André Laignel

André Laignel, né le à Paris 14e[1], est un homme politique français.

André Laignel

André Laignel en 2006.
Fonctions
Maire d'Issoudun
En fonction depuis le
(44 ans, 5 mois et 26 jours)
Élection 20 mars 1977
Prédécesseur Maurice Rousselle
1er Vice-président de l'Association des maires de France
En fonction depuis le
(12 ans, 9 mois et 24 jours)
Président Jacques Pélissard
François Baroin
Prédécesseur Jacqueline Gourault
Président du Comité des finances locales
En fonction depuis le
(8 ans, 9 mois et 24 jours)
Élection
Prédécesseur Gilles Carrez
Député européen

(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 juin 2004
Législature 7e

(7 jours)
Prédécesseur Marie-Noëlle Lienemann
Successeur Michel Scarbonchi

(4 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 12 juin 1994
Législature 4e
Secrétaire d'État à la Ville et à
l'Aménagement du territoire
[N 1]

(1 an, 10 mois et 13 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Cresson
Bérégovoy
Prédécesseur Jacques Chérèque
Successeur Daniel Hoeffel
Secrétaire d'État à la Formation professionnelle

(3 ans et 2 jours)
Président François Mitterrand
Gouvernement Rocard I et II
Prédécesseur Nicole Catala
Successeur Martine Aubry
Député français

(6 ans, 10 mois et 11 jours)
Élection 21 juin 1981
Circonscription 2e de l'Indre
Législature VIIe et VIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Maurice Tissandier
Successeur Jean-Claude Blin
Président du conseil général de l'Indre

(5 ans, 11 mois et 21 jours)
Élection 25 mars 1979
Prédécesseur André Gasnier
Successeur Daniel Bernardet
Conseiller général de l'Indre
Élu dans le canton d'Issoudun-Sud

(28 ans et 13 jours)
Prédécesseur Julien Saint-Paul
Successeur Michel Bougault
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris
Nationalité Française
Parti politique Parti socialiste
Profession Universitaire

Membre du Parti socialiste, il est maire d'Issoudun, premier vice-président délégué de l'Association des maires de France (AMF) et président du Comité des finances locales (CFL).

Biographie

Politique locale (depuis 1971)

Après son doctorat en droit, en 1971, il est élu conseiller municipal d'Issoudun, dont il devient maire en 1977[2]. En 1994, il devient président de la communauté de communes du Pays d'Issoudun (CCPI) nouvellement créée.

Il est élu conseiller général du canton d'Issoudun-Sud en 1976, une fonction qu'il conserve jusqu'en 2004. De 1979 à 1985, il préside le conseil général de l'Indre. Il est alors le plus jeune président de conseil général de France.

De 2001 à 2012, il est secrétaire général de l'Association des maires de France (AMF), et à ce titre membre du comité des finances locales. En 2004, il en a brigué la présidence : alors que la carte politique des maires de France est traditionnellement ancrée à droite, il réussit à provoquer un second tour de scrutin, en raison notamment de la défiance de nombreux élus locaux face à la décentralisation menée par le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. En 2008, il est le seul candidat en lice contre le président sortant Jacques Pélissard. Il réalise le meilleur score d'un candidat de gauche à cette élection avec 42,69 % des bulletins exprimés. En 2012, il devient premier vice-président exécutif de l'Association des maires de France (AMF), poste nouvellement doté de pouvoirs élargis afin d'assurer au mieux la codirection paritaire de l'association.

Il a été élu le président du Comité des finances locales (CFL), après en avoir été le vice-président. Il préside également l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales, installé le par le ministre chargé des collectivités territoriales et le secrétaire d’État chargé du budget en remplacement de l'Observatoire des finances locales. Il est donc le signataire du rapport annuel sur l'état des finances des collectivités locales.

Il est réélu à ce poste le , à l'unanimité des voix des membres du CFL.

Il est chargé en 2012 d'une mission sur la coopération internationale, destinée entre autres à proposer des actions visant à renforcer la coopération décentralisée par le quai d'Orsay[3].

Aux élections municipales de 2014, il est réélu au 1er tour avec 67,73 % des suffrages, le plus haut score qu'il ait jamais réalisé depuis son élection à la fonction de premier magistrat de la ville.

Le 14 février 2020, il annonce se présenter à nouveau aux élections municipales des 15 et 22 mars[4], concluant sa conférence de presse par une référence à la Saint-Valentin : « C’est une déclaration d’amour à Issoudun, cette ville qui m’a tant donné, cette ville que j’aime, que je fais en ce 14 février. »

Le 15 mars 2020, la liste qu'il conduit l'emporte au premier tour des élections municipales avec 74,60 % des suffrages exprimés, lui octroyant 30 sièges sur 33 au conseil municipal.

Député à l'Assemblée nationale (1981-1988)

Il est député de l'Indre et trésorier du PS de 1981 à 1988. En tant que directeur de campagne pour les élections législatives de 1986, il est l'instigateur de la campagne d'affichage « Au secours ! La droite revient. »[5]

Secrétaire d'État (1988-1993)

  • Secrétaire d'État auprès du ministre des Affaires sociales et de l'Emploi, chargé de la Formation professionnelle, dans le premier gouvernement Michel Rocard (du au )
  • Secrétaire d'État auprès du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Formation professionnelle, chargé de la Formation professionnelle, dans le deuxième gouvernement Michel Rocard (du au )
  • Secrétaire d'État auprès du ministre d'État, ministre de la Ville et de l'Aménagement du territoire, chargé de la Ville et de l'Aménagement du territoire, dans le gouvernement Édith Cresson (du au )
  • Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de l'Aménagement du territoire, dans le gouvernement Pierre Bérégovoy (du au )
  • Secrétaire d'État auprès du ministre de l'Industrie et du Commerce extérieur, chargé de l'Aménagement du territoire, dans le gouvernement Pierre Bérégovoy (du au )

Carrière européenne (1994-2009)

Il est député européen de 1994 à 1999, puis de 1999 à 2004. Il est à nouveau élu aux élections européennes de 2004 en France pour la circonscription Centre-Massif Central.

Il mène campagne avec Laurent Fabius pour le non au référendum interne du PS du sur le Traité établissant une constitution pour l'Europe.

En 2009, le Parti socialiste instaure une règle interne de non-cumul des mandats, qui réserve les candidatures aux personnes sans direction d'un exécutif local. Il choisit de rester maire d'Issoudun et renonce à mener la liste du PS dans la circonscription Centre-Massif Central.[réf. nécessaire]

Une biographie écrite par Jean Diharsce, intitulée André Laignel, un gavroche en politique est parue le aux éditions de l'Aube.

Au Parti socialiste

Il est membre de la Convention des institutions républicaines à partir de 1965. Il adhère au Parti socialiste (PS) au moment de sa fondation en 1969. Docteur en droit, diplômé de science politique, il enseigne à l'université Paris I jusqu'en 1981.

Il est secrétaire national à l'aménagement du territoire et à l'action locale[6]. Il soutient la candidature de Laurent Fabius lors de la primaire présidentielle socialiste de 2006, puis la motion de Martine Aubry lors du Congrès de Reims de 2008. Lors des « primaires citoyennes » de 2011, il apporte son appui à la candidature de Martine Aubry.

Il soutient Benoît Hamon au second tour de la primaire citoyenne de 2017[7].

Fin , François Baroin se met en retrait de son poste de président de l'Association des maires de France afin de préserver la neutralité de la fonction et de se concentrer sur la campagne présidentielle, dans laquelle il soutient François Fillon ; André Laignel, vice-président délégué de l'AMF, assure l'intérim[8].

Propos controversés

Le , dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, le débat fait rage entre la majorité et l'opposition. Cette dernière soutient que les nationalisations sont inconstitutionnelles. Répondant à l'exception d'irrecevabilité défendue par le député Jean Foyer, André Laignel a cette phrase restée célèbre, car ayant suscité controverse et inquiétude sur l'esprit de tolérance du nouveau pouvoir de gauche et son respect du droit: :

« Les nationalisations sont-elles conformes à l'article 17 de la Déclaration des droits de l'homme ? M. Foyer répond par la négative. C'est sa responsabilité. Mais, à ce moment précis, son raisonnement bascule du juridique au politique. De ce fait, il a juridiquement tort car il est politiquement minoritaire[9]. »

Décorations

Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur le [10].

Notes et références

Notes

  1. Portefeuille de la Ville retiré le

Références

  1. « André Laignel », sur la base de données des députés au Parlement européen.
  2. « Bio », sur André Laignel, (consulté le )
  3. « Laurent Fabius missionne André Laignel sur la coopération internationale », sur andre-laignel.fr, (consulté le ).
  4. « https://www.lanouvellerepublique.fr/issoudun/andre-laignel-en-lice-pour-un-huitieme-mandat-de-maire-a-issoudun », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )
  5. http://unite.jean-jaures.org/unite/pdf/U625_000303501.pdf
  6. « Primaire de la gauche : Martine Aubry et ses proches « voteront » pour Benoît Hamon », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Baroin se met en réserve de l'Association des maires de France », Le Figaro, (consulté le ).
  8. Compte-rendu intégral des débats de l'Assemblée nationale, deuxième séance du 13 octobre 1981, p. 1730 (deuxième page du fichier PDF)
  9. Décret du 14 avril 2017 portant promotion et nomination.

Voir aussi

Liens externes

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