Marthe Mercadier

Marthe Mercadié-Meyrat, dite Marthe Mercadier, née le à Saint-Ouen et morte le à Puteaux, est une actrice française.

Pour les articles homonymes, voir Mercadier (homonymie) et Meyrat.

Marthe Mercadier
Marthe Mercadier en 2010.
Nom de naissance Marthe Henriette Fernande Mercadié-Meyrat
Naissance
Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis, France)
Nationalité Française
Décès
Puteaux (Hauts-de-Seine, France)
Films notables Vacances explosives
Les femmes sont marrantes
Le Bon Roi Dagobert

Elle mène une activité artistique très variée, mêlant cinéma, cabaret, télévision et surtout du théâtre.

Biographie

Son grand-père Victor Mercadier étant administrateur de la Société des auteurs, elle est grâce à lui auditionnée dès l'âge de 5 ans pour danser avec Joséphine Baker. Elle connaît ainsi le monde du spectacle par les coulisses. À l'âge de 6 ans, elle devient bègue, puis muette ; un an plus tard, elle se rétablit sans explication. En 1936, elle est paralysée pendant dix-huit mois à la suite d'une grave chute, tombant d'une pyramide humaine[1],[2].

Pendant la Seconde Guerre mondiale, adolescente, elle est scolarisée au lycée Marcelin-Berthelot à Saint-Maur-des-Fossés[réf. nécessaire] et prend part à la lutte contre l'occupant en entrant dans la Résistance française, transmettant des courriers pour celle-ci[2]. Elle œuvre quelque temps à Bruxelles, avant de fonder sa première association humanitaire[réf. nécessaire].

Elle joue pour la première fois sur scène en 1945, pendant le gala de fin d’année du cours d’art dramatique de Maurice Escande. Intégrant le Cours Simon, elle a pour camarades de classe Michel Bouquet, Robert Hirsch ou encore Michel Piccoli[2].

Dans un premier temps, Marthe Mercadier est souffleuse au théâtre Saint-Georges à Paris. Elle fait ses débuts sur les planches à la fin des années 1940 en jouant essentiellement au théâtre de boulevard, puis devient une comédienne populaire notamment grâce à la télévision en tenant l'un des premiers rôles de la série à succès Les Saintes chéries de 1965 à 1970[2].

De à , elle prend la direction du théâtre du Vieux-Colombier. Elle y présente diverses activités : spectacles pour enfants, théâtre de minuit, cabaret, mais son passage à la tête de l'établissement se clôt par un échec financier[2].

Au cours des années 1950-1960, en plus de ses activités théâtrales, elle tourne au cinéma dans plus d'une trentaine de films[2].

Elle devient parallèlement productrice, produisant notamment en 1979, le film Et la tendresse ? Bordel ![Note 1],[2], réalisé par Patrick Schulmann et qui obtient un vif succès. En 1981 au théâtre de Paris, elle produit Bent, pièce de Martin Sherman adaptée par Lena Grinda et mise en scène par Peter Chatel[Note 2], avec entre autres, les comédiens Bruno Cremer et Jean-Pierre Sentier.

Elle soutient François Mitterrand pour l'élection présidentielle de 1981. En de la même année, elle est nommée chargée de mission pour les problèmes de l'audiovisuel auprès d'Yvette Roudy, ministre des Droits de la Femme[3]. Elle rédige un livre blanc sur la place des femmes dans le secteur mais il n'a aucune suite ; elle démissionne[2].

Elle s'implique également dans des associations caritatives, devenant notamment présidente de l'IFPPF, qui envoie à l'étranger du matériel médical français non utilisé. L'association est cependant mêlée au scandale politico-financier dit « affaire du Carrefour du développement »[4],[2].

Elle témoigne dans le documentaire Chantons sous l'Occupation d'André Halimi.

Treize à table est l'une de ses pièces préférées parmi celles qu'elle a énormément jouées, notamment en 1984 lors de l'émission Au théâtre ce soir dans le rôle de Madeleine Villardier auprès de René Camoin.

Marthe Mercadier a partagé l'affiche avec des célébrités tels que Michel Roux, Louis de Funès ou encore Michel Galabru.

Les années 2000
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Son succès continue avec la pièce Le Squat, où elle joue avec Claude Gensac et qui remporte un grand succès entre 2001 et 2002. Par la suite, elle joue les pièces Clémentine et Tout bascule.

En , elle préside le Jury du 15ème Festival International du Film de Vébron (Lozère).

En 2005, elle publie ses mémoires, Le rire est mon refuge, où elle raconte notamment son passé durant la Seconde Guerre mondiale.

En , elle reçoit les insignes de chevalier de la Légion d'honneur. Entre mars et , elle préside le Festival d'humour et de café-théâtre de Rocquencourt.

Les années 2010

Elle joue cinq pièces de théâtre :

  • Tout bascule[5] ;
  • Les Quatre Vérités[6][réf. non conforme] ;
  • N'ayons pas peur des mots ![7][réf. non conforme] ;
  • Madame Marguerite[8].
  • Mercadier et de Funès en Vadrouille

et un one-woman show :

  • Les Femmes, le spectacle et la politique[9][réf. non conforme].

En février-, elle participe à la première saison de l'émission Danse avec les stars sur TF1, aux côtés du danseur Grégoire Lyonnet[10][réf. non conforme], et termine sixième de la compétition. Étant âgée de 82 ans à l'époque, elle est la candidate la plus âgée de l'histoire de l'émission, toutes saisons confondues.

Le , elle assiste et participe activement à la soirée[11] qui marque le 75e anniversaire du Balajo[12], le célèbre établissement de la rue de Lappe à Paris.

En , paraît son livre Je jubilerai jusqu'à 100 ans ! chez Flammarion, avec la collaboration d'Alain Morel.

En 2012, elle joue au théâtre du Gymnase avec Laurent de Funès, petit-fils de Louis de Funès, un duo intitulé Mercadier et de Funès en vadrouille.

En , sa fille Véronique annonce publiquement qu'elle est atteinte depuis un an de la maladie d'Alzheimer[13],[2].

Surendettée, elle lance en 2014 un appel à l’aide, car elle risque l’expulsion de son logement.

Marthe Mercadier est membre de l'Académie Alphonse Allais.

Elle meurt le à Puteaux à l'âge de 92 ans[2].

Vie privée

Marthe Mercadier épouse le comédien Gérard Néry en 1952. Leur mariage fait alors la Une des journaux. En 1961, le couple donne naissance à une fille, Véronique[2] ; adulte, elle devient l'attachée de presse de sa mère. Les deux comédiens se séparent après vingt ans de mariage. Marthe Mercadier rencontre alors une autre célébrité de l'époque, l'Argentin Juan Manuel Fangio, l'un des plus grands coureurs automobiles. Avec le quintuple champion du monde de Formule 1, elle vit une année de passion amoureuse[14].

Filmographie

Cinéma

Télévision

Au théâtre ce soir

Théâtre

One-woman show
  • 2009 : Les Femmes, le spectacle

Musique

Distinctions

Décorations

Récompense

Mémoires

Notes et références

Notes
  1. Voir fiche du film sur Ciné-Ressources
  2. Voir biographie de Martin Sherman[PDF] sur Vincent-Presse.com.

Références
  1. Interview dans On n’est pas couché le .
  2. « Marthe Mercadier, la reine du théâtre de boulevard, est morte », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. L'Écho républicain de la Beauce et du Perche, .
  4. Enquête sur un carrefour dangereux, de Jacques Derogy et Jean-Marie Pontaut, éd. Fayard.
  5. « Accueil », sur L'Est-Éclair (consulté le ).
  6. « lyon-webzine.com/culture/event… »(Archive • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  7. http://www.theatreonline.com/guide/detail_artiste.asp?i_Artiste=16585&i_Qualite=3.
  8. « Paris Normandie : votre site d'information régional », sur Paris Normandie (consulté le ).
  9. l-affiche.com.
  10. 7sur7.be.
  11. « PHOTOS - Marthe Mercadier lors du 75e anniversaire de la célèbre boîte de nuit le Balajo à Paris le  », sur purepeople.com (consulté le ).
  12. Le Balajo toujours au plus haut, Jean-Pierre Thiollet, France Soir, .
  13. Le Point.fr, « Marthe Mercadier souffre de la maladie d'Alzheimer », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  14. « Mort de Marthe Mercadier : Juan Manuel Fangio était le grand amour de sa vie », sur programme-tv.net (consulté le ).

Liens externes
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