Jean-Pierre Sentier

Jean-Pierre Sentier, né le à Beaugency (Loiret) et mort le [1] à Boulogne-Billancourt, est un comédien et réalisateur français.

Jean-Pierre Sentier
Nom de naissance Jean-Pierre Max Raymond Sentier
Naissance
Beaugency, Loiret, France
Nationalité Française
Décès
Boulogne-Billancourt, Hauts-de-Seine, France
Profession Acteur
Réalisateur

Biographie

Jean-Pierre Sentier est le fils d’un entrepreneur de travaux publics. Encore jeune, il se passionne pour les disciplines artistiques, en particulier la peinture. Aussi, il monte à Paris, plein d’espoir, dans le but de tenter sa chance et de vivre de son art. Pourtant, il ne tarde pas à délaisser les pinceaux au profit du théâtre et du music-hall. Ce talentueux touche-à-tout devient homme de théâtre, acteur, mais aussi auteur dramatique, avec des one-man-show, comme «L'amante phalloïde» ou «Faut-il déterrer les morts?».

Durant les années 1960, il fait ses débuts cinématographiques, dans des petits rôles. L’acteur se fait aussi remarquer dans des feuilletons télévisés, tels Les Compagnons de Baal et L'Homme du Picardie, ainsi que dans nombre de téléfilms. Puis, il devient une silhouette familière du Septième Art. Il n’abandonne pas les planches pour autant. Il fonde le Théâtre des Ouvrages Contemporains, et interprète Jules César de Shakespeare, Les Brigands de Schiller, Le Maître et Marguerite de Mikhaïl Boulgakov, ou Outrage au public de Peter Handke.

Dès les années 1980, Jean-Pierre Sentier s’illustre, au cinéma, dans une grande variété de rôles. Sa haute et longue silhouette, son regard clair, son visage lunaire et son physique de clown triste le conduisent vers une galerie de personnages insolites, équivoques, étranges bien qu’attachants. Sa présence fantomatique et mystérieuse hante le cinéma français d’alors et semble plutôt confiner l’acteur dans des rôles inquiétants. Entretemps, Jean-Pierre Sentier s’est essayé avec réussite à la réalisation : après un moyen-métrage, « L'arrêt au milieu » (1977), il signe Le Jardinier (1980), film récompensé par le Prix Jean-Vigo en 1981, puis Un bruit qui court (1983, avec Daniel Laloux), ou Le Coup suprême (1990), prix de la critique au Festival de Chamrousse 1992[2]. Par la suite, il confirme son statut d’acteur marginal en jouant dans des films peu distribués et plutôt confidentiels, parmi lesquels : L'Affût de Yannick Bellon (1992), Krapatchouk, d'Enrique Gabriel (1993), Woyzeck de Guy Marignane (1993) ou Le Livre de cristal de Patricia Plattner (1994). On le voit aussi beaucoup à la télévision. Après avoir réalisé son dernier film en 1991, « Le coup suprême », il obtient un Molière du meilleur second rôle pour L'Église de Céline, en 1993. Le , Jean-Pierre Sentier meurt emporté par un cancer.

Il est le père de Valentine Sentier-Devos (1963-1995) qu'il a eu avec Marie Henriau, la mère d'Emmanuelle Devos[3].

Filmographie

Années 1960

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Théâtre

Notes et références

  1. « Les gens du cinéma. Sentier Jean-Pierre », sur lesgensducinema.com (consulté le )
  2. « Un vampire à Chamrousse », sur Les Echos, (consulté le )
  3. « Valentine Sentier-Devos », sur www.lesgensducinema.com (consulté le )

Liens externes

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