Landerneau
Landerneau [lɑ̃dɛʁno][1] (Landerne [lãnˈdɛrne][2] en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France. Ses habitants, les Landernéens et les Landernéennes, étaient au nombre de 15 914 au recensement de 2018 , ce qui faisait de Landerneau la quatrième ville du département.
Landerneau | |
Maisons à façade d'ardoise sur le pont de Rohan. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Bretagne |
Département | Finistère |
Arrondissement | Brest |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Landerneau-Daoulas (siège) |
Maire Mandat |
Patrick Leclerc 2020-2026 |
Code postal | 29800 |
Code commune | 29103 |
Démographie | |
Gentilé | Landernéens |
Population municipale |
15 914 hab. (2018 en augmentation de 3,05 % par rapport à 2013) |
Densité | 1 207 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 27′ 06″ nord, 4° 14′ 53″ ouest |
Altitude | 21 m Min. 1 m Max. 175 m |
Superficie | 13,19 km2 |
Type | Commune urbaine et littorale |
Unité urbaine | Landerneau (ville-centre) |
Aire d'attraction | Brest (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Landerneau (bureau centralisateur) |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | landerneau.bzh |
C'est le berceau d'entreprises comme le premier centre E.Leclerc et Triskalia, désormais Eureden.
Géographie
Localisation
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L'ingénieur Besnard décrit ainsi la ville en 1782 :
« C'est une assez jolie petite ville à 8 lieues à l'ouest de Morlaix et 4 lieues à l'est de Brest. Elle est assise dans un vallon sur les bords de l'Élorn qui reçoit à chaque marée les eaux de la mer et forme un port assez considérable et très commode, surtout en mer haute[3]. »
Son rôle de carrefour routier faillit en faire, malgré sa situation relativement excentrée dans la partie nord du département, le chef-lieu du Finistère, même si Quimper lui fut finalement préféré. La ville est aussi située un peu au nord du parc naturel régional d'Armorique.
Son site et le pont de Rohan
Landerneau est une ville du Léon, ville de fond de ria, située là où se terminait traditionnellement la navigation maritime remontant l'estuaire de l'Élorn – dit aussi Rivière de Landerneau, ce qui permit l'essor du port, désormais inadapté à la navigation maritime moderne ; c'est aussi une ville-pont, située à l'emplacement du dernier pont[4], le pont de Rohan, permettant le franchissement du fleuve côtier et de passer de Léon en Cornouaille ou vice-versa. Ce lieu de passage obligé pour la circulation terrestre a provoqué le développement commercial de la ville, y compris sur le pont lui-même, pont habité de maisons sur pilotis, aux commerces nombreux traditionnellement et resté à péage au bénéfice des Rohan, princes de Léon qui l'avaient fait construire, jusqu'en 1766. On construisit aussi sur le pont même, ou à proximité, une chapelle, un moulin, une pêcherie et même une prison dont les prisonniers s'échappaient parfois en plongeant dans la rivière, ainsi que la maison de la sénéchaussée. Le Chevalier de Fréminville écrit en 1844 que cette dernière, construite au milieu du pont, venait alors d'être démolie ; « au-dessus de la porte de cet édifice gothique on voyait une inscription (...) [en] gothiques carrés : L' an 1518, puissant Jacques, vicomte de Rohan, comte de Porhoët , seigneur de Léon , de la Garnache, de Beauvoir sur mer et de Blain , fist faire ces ponts et maison au-dessus de la rivière. (...)[5].
Jusqu'en 1930 (date de la mise en service du pont Albert-Louppe), ce fut le principal lieu de passage entre l'évêché de Léon et l'évêché de Cornouaille.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[8]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pencran », sur la commune de Pencran, mise en service en 1992[12] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 465 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Landivisiau », sur la commune de Saint-Servais, mise en service en 1966 et à 10 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[16], à 11,2 °C pour 1981-2010[17], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[18].
Urbanisme
Typologie
Landerneau est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[19],[20],[21]. Elle appartient à l'unité urbaine de Landerneau, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[22] et 19 558 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[23],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brest, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[25],[26].
La commune, bordée par la mer d'Iroise, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[27]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (55,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,9 %), zones agricoles hétérogènes (23,6 %), forêts (14,2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,2 %), prairies (3,5 %), terres arables (3,4 %), eaux maritimes (0,2 %)[30].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[31].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Lan Terneo ou Lan Erno, Lan terne [32].
Landerneau se décompose en Lann signifiant « ermitage », « lieu sacré »[33], ici dédié à un certain « Ternoc » ou « Terne », qui aurait monté son oratoire en ces lieux. Les toponymes commençant par « Lann » correspondent à des lieux sanctifiés[33].
Aristide Mathieu Guilbert établit ainsi dans son Histoire des Villes de France, (1844), que le nom de Landerneau serait antérieur à la construction du monastère du Saint Ernoc et viendrait en réalité « comme toutes les cités commençant par Lan, de l'établissement politique des Kimris » (peuplade celto-gauloise). Cette définition du nom de Landerneau demeure la seule vraisemblable à ce jour.
Histoire
Étymologie et origines
Située à l'embouchure du fleuve côtier de l'Élorn qui sépare le pays de Léon de la Cornouaille, la ville fut fondée près de l'ermitage (lann) de saint Arnoc, dit aussi Ternoc, évêque cité dans un calendrier breton du IXe siècle, d'où le nom Lan-Terneo qui évoluera en Landerne, francisé en Landerneau. Une confusion est possible avec saint Ténénan, qui aurait été le premier saint patron de Landerneau ; saint Arnoc est parfois confondu avec saint Ténénan et certains historiens pensent qu'il s'agit en fait du même saint[34]
« Arnec était fils de saint Judicaël et de la reine Morone sa femme. Il embrassa la vie religieuse sous saint Judoce, son oncle, avec lequel il vécut quelque temps sur les bords de la Canche, dans le Ponthieu. À la mort de ce saint parent, il revint dans le Léon, y bâtit sur les bords de l'Élorn une cellule et une chapelle devenue célèbre sous le nom de Land-Ernoc, nom qu'a conservé la ville actuelle de Landerneau. Plus tard saint Arnec devint évêque dans le canton d'Illy. Son évêché ne renfermait que vingt ménages. Pendant son épiscopat, il fit construire deux églises dans la paroisse de Ploudaniel et les dédia aux deux meilleurs amis qu'avait eu le roi son père, l'une à saint Méen, l'autre à saint Éloi[35]. Près de lui vivait un saint ermite nommé Guénion, Guinien ou Vinien, qui était frère de saint Judicaël et à qui saint Arnec céda son évêché. Saint Guinien est patron de Pleudaniel[36]. L'ancien petit royaume d'Illy était dans la paroisse de Trégarantec, dans la section Lysien, et contenait dix-sept villages. Saint Arnec est le patron de Trégarantec[37]. »
Antiquité
Le site de Landerneau abritait sans doute une agglomération dès la période romaine. Les inventaires archéologiques du XIXe siècle signalent de nombreux vestiges entre la ville et les environs de Traon-Elorn. Au haut Moyen Âge, de petites cellules monastiques, des « lan », sont établies dans la vallée. La toponymie permet d'en repérer une à Saint-Ernel (Ernel est une évolution de Ternoc-Terneo, le nom du saint éponyme de la ville) et à Lanrinou (le lan de Rinou). Les églises de Beuzit-Conogan et de Saint-Houardon, citées dans un acte du milieu du XIe siècle, ont peut-être aussi pour origine un établissement du même type.
Moyen Âge
Le nom de Landerneau apparaît en 1206, soit à une période où l'agglomération est en plein développement[38]. L'établissement est alors la principale ville de la seigneurie de Léon, un fief né du démembrement de la vicomté du même nom. Il compte deux sanctuaires : l'église Saint-Houardon, déjà mentionnée, et Saint-Thomas[39], un prieuré de l'abbaye de Daoulas érigé avant 1218 sous le patronage de Thomas Becket canonisé. En 1336, un hôpital, dédié à saint Julien, est bâti près du pont[40].
Après la mort d'Hervé VIII de Léon en 1363, la ville entre dans le domaine des vicomtes de Rohan, une famille qui ne fera que renforcer son influence[41]. À la fin du Moyen Âge, Landerneau est une agglomération active qui abrite une bourgeoisie enrichie grâce au développement du commerce maritime.
Landerneau comprenait quatre paroisses : Saint-Houardon, Saint-Julien et Beuzit-Conogan, faisant partie de l'archidiaconé d'Ac'h et relevant de l'évêché de Léon et, sur la rive gauche, Saint-Thomas relevant de l'évêché de Cornouaille.
L'historien Jean Kerhervé résume ainsi l'histoire de Landerneau au Moyen Âge :
« L’histoire médiévale de Landerneau souffre d’une pénurie de sources qui tient à la disparition, pendant la Révolution française, d’une majeure partie des archives de la seigneurie de Léon. Des origines au XIIIe siècle, on peut seulement entrevoir la naissance, sur le premier gué de l’Élorn (portus), autour d’un point fortifié et de deux bourgs monastiques, d’une agglomération qui profite de l’installation d’une famille seigneuriale, celle des Hervé de Léon (vers 1180). Un pont et un hôpital sont attestés en 1336. Chef-lieu de seigneurie et port d’armement et de commerce, la ville tire parti des productions agricoles de son arrière-pays et noue des relations avec le monde atlantique. Son développement urbain demeure limité et sa population modeste. Elle n’attire que tardivement un couvent d'un ordre mendiant (des moines franciscains s'installent en 1488). Mais sa réussite se traduit par l’émergence dans les sources d’une élite de citadins aisés (artisans, marchands, armateurs et maîtres de navires, membres de l’administration seigneuriale). Vers 1500, le paysage urbain se dessine un peu mieux, avec le pont de pierre habité, un réseau de rues en formation, de puissants moulins, un hôpital, des églises (Saint-Thomas, Saint-Houardon, Saint-Julien), des halles, des hôtels bourgeois et un quai de pierre où accostent les navires marchands en provenance de tous les horizons atlantiques, du Portugal au îles Britanniques et à la Flandre[42]. »
Temps modernes
Louis Le Guennec évoque en ces termes le moulin-prison du pont de Rohan, disparu peu avant 1929 :
« Qui ne connaît au moins par l'image l'imposant moulin-prison édifié en 1510 sur le pont de Landerneau par Jean, vicomte de Rohan, comte de Porhoët ? Moulin fameux qui, selon le proverbe breton, n'était situé ni en Léon, ni en Cornouaille (parce que entre les deux), que remplace aujourd'hui une maison vulgaire et dont les amis du passé pleurent encore la large porte sertie d'une riche arcature feuillagée, les chevronnières hérissées de boutons végétaux, les fenêtres à croisillon, les robustes éperons d'angle, la tourelle enfin qui complétait l'aspect quasi-féodal de ce vénérable logis[43]. »
En 1543, Ambroise Paré, qui accompagne René Ier de Rohan venu défendre la province, trouve « la population en armes, le tocsin sonnant de toutes parts » en raison de la menace d'un débarquement anglais finalement écarté. Il en profite pour décrire le jeu de la lutte bretonne alors déjà pratiquée[44].
Prospérité linière
La ville connaît une période de forte prospérité aux XVIe et XVIIe siècles grâce au commerce du lin. En effet, on produisait dans la région quantité de toiles fines de lin, appelées « crées »[45]. Landerneau était donc, après Morlaix, le deuxième port d'exportation des crées du Léon entre le XVIe et le XVIIIe siècle. À partir de 1736, c'est ainsi que Morlaix, l'un des lieux d'implantation d'un « bureau des toiles » qui contrôle la qualité et la longueur des crées[46].
Une des raisons du succès de ces toiles tient dans le sérieux de leur fabrication, régie par des règlements établis par le Conseil du Roi, et qui étaient de véritables cahiers des charges précisant le nombre de fils de chaîne pour chaque type de voile, leur longueur au sortir du métier à tisser, la nature et la qualité des fibres utilisées, la qualité des lisières, le pliage, etc. Le règlement du comprend 53 articles. Pour vérifier leur conformité avant l'expédition, les ballots passent par les "Bureaux de la marque" installés généralement dans les ports exportateurs. Chaque "bureau des toiles" est tenu par un commis chargé d'apposer, le plus souvent au noir de fumée, les coins ou marques qui attesteront de la qualité et de la conformité des toiles. Le de chaque année, les anciens coins sont détruits, afin d'éviter les fraudes, et remplacés par de nouveaux[47].
Mais le commerce landernéen ne se limite pas aux crées : l'exportation des cuirs[48], des papiers (jusqu'à la perte du privilège d'exportation en 1771)[49], des bestiaux et des chevaux[50]. À l'importation, les bois, les vins et le fer venu d'Espagne et de Suède constituaient les principaux trafics entrant dans le port.
Landerneau servait aussi de port d'entrepôt pour les besoins du port de Brest pour le bois et les genêts nécessaires à l'alimentation en combustible de la quarantaine de fours du port de Brest et que des gabares venaient chercher. De même les vivres de la marine y entreposaient des grains, du vin (conservé dans onze à douze cents barriques), les fèves, les pois, les salaisons, etc.
L'importance du commerce landernéen a provoqué l'émergence de grandes familles de négociants comme celles des Duthoya, des Mazurier, des Drezen ou encore Marguerite Mével, bourgeois allogènes et francophones distincts des paysans-marchands de toile, les juloded, des zones rurales avoisinantes.
Autres faits des XVIe siècle et XVIIe siècle
Landerneau est concernée par la Révolte du papier timbré en 1675[51], dite aussi "Révolte des bonnets rouges".
Landerneau, capitale administrative traditionnelle
La seigneurie de Léon s'étendait sur 42 paroisses et trèves ; à la veille de la Révolution française, elle avait encore conservé ses droits de port et havre et le droit de ménage sur toutes les marchandises vendues sur les marchés.
La sénéchaussée seigneuriale de Landerneau subsistait encore à la veille de la Révolution : à sa tête, le sénéchal était l'une des personnalités les plus importantes et les plus riches de la ville. L'existence de cette juridiction explique la présence d'avocats, de procureurs, de greffiers, sergents et huissiers. Toutefois en appel, c'est la juridiction royale de Lesneven qui était compétente.
Landerneau était aussi sous l'Ancien Régime le siège d'une subdélégation couvrant 35 paroisses avoisinantes ; le subdélégué le plus connu fut Kervéguen Le Coat, accablé de dettes mais propriétaire d'une très belle bibliothèque.
Aménagement du port de Landerneau au XVIIIe siècle
Le quai de Cornouaille (rive gauche) est achevé en 1745 et rehaussé en 1774 car il était inondé à chaque marée ; le quai de Léon (rive droite) est achevé en 1762 et l'on y ajoute une cale de carénage et de construction navale en 1785. Mais accéder au port par voie maritime reste difficile. Le cahier de doléances de Landerneau se plaint « que le redressement et le curage de la rivière et de l'entrée du port qui s'encombrent journellement par des vases » sont une nécessité.
Jacques Cambry décrit ainsi le port vers 1794, reprenant les notes d'un ingénieur :
« Le port de Landerneau, dit-il, est à l'embouchure de l'Elorn dans la rade de Brest, c'est un des plus importans du Finistère ; il est protégé par les fortifications et les mouvemens du port de Brest. (…) Il serviroit aussi très-utilement d'entrepôt à celui de Brest. Mais pour jouir de tous ces avantages, il faudroit dégager le chenal des vases qui l'obstruent dans une longueur d'environ quinze-cents toises, ce chenal est dans cette longueur très sinueux, et les angles saillans de ces sinuosités forment des noyaux d'atterissemens pour tous les corps étrangers que le flux délaye et apporte à toutes les marées ; l'entrée du port est d'ailleurs d'une obliquité sensible. Il faudroit pour détruire ces inconvéniens redresser le lit de la rivière en formant sur la rive droite, un quai de halage pour faciliter la remonte des vaisseaux, lorsque les vents sont contraires[52]. »
Landerneau au XVIIIe siècle
Landerneau est un carrefour, d'où la mixité des populations, des costumes, des métiers (…) On y parle français et breton, on s'habille en costume traditionnel et à la française (…). Le cœur de la ville gravite autour du pont et du port trois domaines religieux (Ursulines, Capucins, Récollets) s'étendent alentour et très vite on arrive dans les campagnes aux activités diverses. Les riches négociants bâtissent des maisons imposantes en pierre de Logonna ou en kersanton pour les linteaux de porte et fenêtres[53].
Révolution française et Empire
En 1791, la paroisse de Beuzit-Conogan fut supprimée et partagée entre Landerneau (la plus grande partie) et Saint-Thonan.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795[54].
La ville de Landerneau est ainsi décrite en 1792 :
« On lui donne 4 000 habitants. Elle a trois paroisses : Saint-Houardon, Saint-Thomas, Saint-Julien, un couvent de capucins, un de récollets. Ces derniers sont à 8 ou 900 toises au-dessous de la ville. Sur la rive gauche de l'Élorn, on y voit encore une grande maison appartenant aux ursulines louée au Roi dans la dernière guerre[55] pour y servir d'hôpital et dans la suite de casernes des troupes de marine. La ville a une juridiction seigneuriale appartenant au duc de Rohan Prince de Léon de laquelle principalement elle est le chef-lieu. Son commerce autrefois assez brillant est aujourd'hui presque ruiné, deux ou trois négociants le soutiennent seuls. Il ne se fait plus que par commission pour l'Espagne et le Portugal. Les importations et les exportations sont absolument les mêmes qu'à Morlaix[56]. »
Une étude sur les Rôles de capitation aux archives de Landerneau est disponible sur un site Internet[57]
Selon un recensement des grains datant du 2 prairial an II () dans le district de Landerneau, la production annuelle de sarrasin était alors de 12 000 quintaux, celles de l'orge de 11 000 quintaux, d'avoine de 10 000 quintaux, de méteil de 1 567 quintaux et de seigle de 277 quintaux[58].
Importance de l'alcoolisme
Un prêtre de Landerneau écrit en 1846 à propos de l'eau-de-vie : « Elle n'est presque pour rien et les jours de marché, hommes, femmes, enfants de neuf à dix ans boivent cette liqueur à pleins verres ; elles les rend comme fols et furieux »[59].
- La "Société linière"
« Une manufacture[60] comprenant 120 métiers à tisser est fondée en 1821 par des négociants de Landerneau dans l'ancien couvent des capucins ; on y tisse le lin, le coton, les siamoises de couleur, le linge de table […]. Cette manufacture occupe 400 ouvriers, tisserands, dévideuses, teinturiers, etc. […] Environ 200 000 aunes de toiles de toutes espèces s'y fabriquent annuellement et se consomment savoir : la moitié par l'intérieur, le quart pour la Marine Royale (toiles de voiles et toiles d'habillement), le quart pour les colonies »[61].
En 1845, l'entreprise, devenue la "Société linière", une société en commandite par actions, s'installe dans de nouveaux locaux aux portes de la ville dans une zone vaste de 23 hectares : la société recrute dès la décennie 1840 des contremaîtres écossais ; elle emploie dans les années 1848-1853 près de 300 Britanniques, essentiellement des Écossais, venant notamment de Dundee, recrutés par le directeur de la filature, lui-même d'origine écossaise, pour former et encadrer le personnel sur les nouveaux métiers à tisser, notamment mécaniques. L'entreprise utilise des turbines hydrauliques et des machines à vapeur. Ces ouvriers et ouvrières, fileurs ou peigneurs, logent à Landerneau au « village des Écossais » ou à Pencran. Un pasteur presbytérien, Charles Frazer, leur sert d'aumônier. Une société de secours mutuels est créée[62]. Ce fut la plus grande entreprise textile de Bretagne pendant le reste du XIXe siècle. À son apogée, en 1855, elle comptait 680 métiers à tisser pour la fabrication des toiles à voiles et 950 autres pour les autres fabrications (toiles à hamacs, à tentes, à sacs, à habits de marins et de forçats, à drap), la production (1 800 000 mètres de toiles par an vers 1855) étant livrée principalement aux ports de Brest (la moitié de la production va à l'arsenal de Brest pour la fabrication des toiles des bateaux), Cherbourg et Toulon. L'entreprise employait alors de 1 500 à 2 000 ouvriers sur le site même de la filature, mais environ 2 000 autres étaient employés dans les campagnes avoisinantes pour la préparation des fibres textiles. Mais progressivement dans la seconde moitié du XIXe siècle, l'emploi du coton de préférence au lin pour les voiles des navires et le remplacement de la marine à voiles par la marine à vapeur provoqua le déclin de la filature qui ferma en 1891[63]. En 1895, la manufacture licencie ses 1 000 derniers ouvriers[64].
Des usines aux odeurs nauséabondes
Max Radiguet évoque en 1865 les odeurs nauséabondes émanant des diverses usines avoisinant Landerneau :
« Les vastes établissements industriels auxquels Landerneau doit son importance ont, il faut le dire, légèrement modifié son principal charme, celui de ses promenades. En effet, si séduit par les vastes allées qui s'étendent à toutes les sorties de la ville, vois sous avancez dans la campagne, et si, désireux de respirer cette fraîche odeur de feuilles et fleurettes agrestes, vous ouvrez confiant vos narines à la brise, elle vous arrive traîtreusement chargée des émanations d'une tannerie […] ; vous changez de route, bientôt le chlore d'une blanchisserie vous prend à la gorge comme dans un hôpital de pestiférés ; vous prenez une direction toute contraire […], vous tombez cette fois sous une brise qui, en traversant une fabrique de chandelles, s'est imprégnée de suif […], trop heureux encore si vous échappez à l'odieuse haleine de ces dépôts de noir animal […][65]. »
Épidémie de peste bovine
En 1871, une épidémie de peste bovine ayant provoqué une mortalité très importante de bœufs dans le nord du Finistère, notamment à Landerneau où 2 500 bœufs avaient été rassemblés en afin de pourvoir au ravitaillement de Paris pendant la Guerre de 1870, il devint très important d'enfouir au plus vite les cadavres de ces animaux ; 600 à 800 d'entre eux furent placés dans deux vieux navires, la Salve et le Podor, que l'on fit couler à coups de canons entre Ouessant et Porspoder ; les cadavres de certains de ces animaux vinrent s'échouer sur la côte de Porspoder (d'autres à Ouessant, Béniguet et même l'Île Vierge), où ils furent immédiatement enterrés[66].
- Le port de Landerneau dans la seconde moitié du XIXe siècle
Max Radiguet décrit ainsi le port de Landerneau :
« Quant à la ville proprement dite, elle ouvre large et claire sur de vastes quais où sont amarrés des navires que le mouvement commercial emplit et vide tour à tour, et qui, remorqués par leur personnel, s'en vont en cas de vent contraire, le long d'un charmant chemin de halage, rejoindre cette partie du chenal où le bras de mer qui s'unit à l'Élorn devient navigable[65]. »
- La prison de Landerneau
La "maison centrale" de Landerneau, aménagée dans l'ancien couvent des Ursulines transformé après la Révolution française en caserne, a enfermé entre 1871 et 1899 jusqu'à 500 prisonniers, des communards, mais aussi des prisonniers de droit commun, y compris des "rélégables" en attente de déportation vers les bagnes coloniaux. L'établissement ferma en 1899 car il n'y restait plus que 14 prisonniers[67].
Querelles liées à la laïcité
Les mesures de laïcisation prises par le gouvernement d'Émile Combes provoquèrent de nombreuses manifestations à Landerneau : par exemple, en , devant le pensionnat Saint-Julien, tenu par les Sœurs du Saint-Esprit, des milliers de paysans armés de bâtons, de fourches et de faux, s'élançaient et formaient une grande résolue[68].
En 1903, trois brigades de gendarmes à cheval, une de gendarmes à pied, une compagnie d'infanterie et la police locale, soit plusieurs centaines d'hommes en armes sont envoyés à Landerneau pour procéder à l'expulsion des religieuses[69].
Le journal La Croix du écrit :
« Des commissaires de police, envoyés par le gouvernement[70], viennent de se rendre dans ceux des établissements enseignants du Finistère dirigés par les anciens Frères de Ploërmel, qui devaient se fermer le 31 mai dernier, pour voir si la fermeture avait eu lieu réellement. […] À Landerneau […], les commissaires ont trouvé les Frères revêtus d'habits laïques, continuant à faire l'école, se déclarant sécularisés et libres, par conséquent, d'enseigner[71]. »
Mystère de la Grande-Palud
Louis Cadiou, ancien avoué alors âgé de 48 ans, directeur de l’usine de coton à poudre de la Grande-Palud qu’il avait acheté en 1909 à un industriel allemand, Teinming, disparut probablement le ou l’un des jours suivants (car la date de sa disparition resta incertaine) et son cadavre trouvé un mois plus tard dans un bois près de son usine. Il était soupçonné de fraude et faisait l’objet d’une enquête au moment de sa disparition. Alors que l’enquête piétine, l’ingénieur Louis Pierre est finalement inculpé (Louis Cadiou aurait été tué par un couteau lui appartenant) et son procès s’ouvre le devant la Cour d’assises du Finistère, mais est reporté en raison de la déclaration de la Première Guerre mondiale. Le procès s’ouvre à nouveau le , et Louis Pierre est finalement acquitté le . Le mystère de cet assassinat demeure[72].
Première Guerre mondiale
233 soldats landernéens sont morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale. Un soldat de la commune, Yves Marie Garoff, est aussi mort au Maroc lors de la bataille d'Elhri le [73].
Par ailleurs 58 soldats sont inhumés dans le carré militaire du cimetière de Landerneau ; la plupart sont décédés alors qu'ils étaient hospitalisés à Landerneau des suites de leurs blessures ou de maladies contractées en service commandé et sont originaires de toute la France et, pour certains, de son empire colonial[74].
L'Office central de Landerneau, créé en 1911 sous le nom initial d'"Office Central des Œuvres Mutuelles agricoles du Finistère" (constituant d'abord une caisse d'assurance contre l'incendie), dont Hervé de Guébriant fut le président de 1919 à 1956, fut d'abord une coopérative d'achat de matériel agricole, puis de vente des produits agricoles, avant de développer par la suite une société d'assurances et des services financiers. Il dispose de 66 syndicats membres en 1920, 292 en 1927, 569 en 1939, avec plus de 45 000 adhérents[75]. C'est l'ancêtre de Triskalia, du Crédit mutuel de Bretagne et de Groupama[76].
Ce n'est qu'en 1925 qu'un service public d'éclairage électrique, fonctionnant grâce à une usine à gaz, fut mis en place à Landerneau.
Seconde Guerre mondiale
Un groupe de résistants FTP se constitue au cours de l'année 1942 à Landerneau autour de Jean Sizorn, Henri Lambert, Marcel Peucat, Marcel Briand, l'abbé Palpatz[77], etc., prenant par la suite le nom de « groupe Lambert », et commence, en liaison avec les résistants FTP brestois dirigés par Mathieu Donnart (alias colonel Poussin) à commettre des sabotages, provoquant notamment un déraillement le sur la ligne de Quimper à Landerneau, puis quatre autres déraillements par la suite. Le à Landerneau, trois membres du réseau, André Millour, Alain Daniel et Henri Bourhis, âgés de 21 à 24 ans, le premier peintre, les deux autres boulangers, accusés de sabotage de voies ferrées, sont exécutés par les Allemands[78]. Parmi les autres membres du réseau, François Pengam[79] fut aussi fusillé le à la prison de Pontaniou à Brest ; Marcel Boucher, Guy Raoul et André Garrec furent abattus par les Allemands le après avoir tué un colonel allemand et son ordonnance près de Trédudon-le-Moine ; la femme de Jean Sizorn et leur fille furent déportées au camp de concentration de Ravensbrück où elles moururent[80].
D'autres résistants landernéens ont été déportés, notamment Fernand Yvinec[81], membre du réseau de résistance Alliance, déporté au Camp de concentration de Natzweiler-Struthof où il fut exécuté le [82], Joseph Le Roux[83], déporté au camp de concentration d'Oranienbourg-Sachsenhausen et décédé le à Bergen-Belsen[84], Georges Le Saout[85], membre du groupe de résistance Libé-Nord, arrêté en par les Allemands, déporté et mort dans un camp de concentration[86].
Joseph Louis Galliou, né le à Plounéventer, parachutiste de la France libre au 2e régiment de chasseurs parachutistes, fut fusillé par les Allemands à Trédion (Morbihan) au lieu-dit Kerlanvaux le en même temps que six autres parachutistes et le paysan qui les hébergeait[87].
Les Américains libèrent la ville le . Ils sont précédés de deux parachutistes de la France libre du 3e régiment de chasseurs parachutistes (collègues de Joseph Louis Galliou). L'un des deux, Guy Léo Guichard, 21 ans, est mort au combat en ville. La compagnie FTPF "Corse", de Plonévez-du-Faou, participa, aux côtés du bataillon Georges Le Gall et de la section spéciale Pengam (du nom du résistant landernéen François Pengam, fusillé par les Allemands), à la libération de Landerneau.
André Lagoguet[88] fut à la tête du bataillon FTPF de Landerneau, qui fit notamment sauter le tunnel ferroviaire de Quimerc'h et participa au siège de Brest[89].
81 Landernéens sont morts pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[73].
Le Kommando de Landerneau, dénommé aussi Kommando Schaad ou SD de Landerneau, est un groupe de miliciens qui a activement collaboré avec la Gestapo, pourchassant les résistants et commettant maintes exactions (tortures, etc.), pendant la Seconde Guerre mondiale.
Dix Landernéens sont morts pour la France pendant la guerre d'Indochine et huit pendant la guerre d'Algérie[73].
Le père Gouriou, un prêtre originaire de Landerneau, fut emprisonné au Brésil en 1982 parce qu'il luttait contre la dictature militaire alors au pouvoir[90].
Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
- Hünfeld (Allemagne) depuis 1968.
- Caernarfon (Pays de Galles) depuis 1992,
Coopération
- Kongoussi (Burkina Faso) depuis 1977.
- Mioveni (Roumanie) depuis 1989.
Population et société
Évolution démographique
D’après le recensement Insee de 2010, Landerneau compte 15 272 habitants (soit une augmentation de 7 % par rapport à 1999). La commune occupe le 617e rang au niveau national, alors qu'elle était au 628e en 1999, et le 6e au niveau départemental sur 283 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à Landerneau depuis 1793.
Pyramide des âges
La population de la commune est relativement âgée. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (22,1 %) est en effet supérieur au taux national (21,6 %) tout en étant toutefois inférieur au taux départemental (24,5 %). À l'instar des répartitions nationale et départementale, la population féminine de la commune est supérieure à la population masculine. Le taux (52,4 %) est du même ordre de grandeur que le taux national (51,6 %).
La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :
- 47,6 % d’hommes (0 à 14 ans = 20 %, 15 à 29 ans = 20,8 %, 30 à 44 ans = 21,6 %, 45 à 59 ans = 20,5 %, plus de 60 ans = 17,1 %) ;
- 52,4 % de femmes (0 à 14 ans = 16,7 %, 15 à 29 ans = 18 %, 30 à 44 ans = 19,4 %, 45 à 59 ans = 19,2 %, plus de 60 ans = 26,7 %).
Manifestations culturelles et festivités
Plusieurs fêtes et festivals se déroulent à Landerneau durant l'année :
- Les festoù-deiz du pont habité sont depuis 1997 devenus une institution. Organisés par le pub Keltia puis par les associations Emgleo dañserien ar pont et Plijadur o tañsal, ils animent gratuitement tous les dimanches d'été l'un des derniers ponts habités d'Europe[96].
- Le carnaval, ayant lieu durant le mois d'avril, de retour après 18 ans d'absence – depuis 2010.
- Le principal évènement est le festival Kann Al Loar, 50 000 spectateurs en 2005, qui se déroule sur une semaine début juillet. On y retrouve des festoù-noz, des défilés, des animations, une fête maritime et divers concours de musique et de chants. Pour sa 20e édition en 2006, il propose une affiche très variée mais rencontre des conditions climatiques défavorables qui conduisent à l'annulation de plusieurs spectacles. Il est sauvé du dépôt de bilan par la mairie qui lui accorde un prêt de 50 000 €. Par cette subvention et sa programmation, le festival se retrouvera bien malgré lui au centre de la campagne municipale de 2007[97].
- Fin août se déroule la Fête des Arts et Puces qui rassemble plusieurs milliers de personnes. Cette fête accueille aussi bien les particuliers que les professionnels de la brocante. Elle est organisée par l'Association Landerneau Rive Gauche le dernier samedi du mois d'août.
- Le festival Polyrock, lancé au milieu des années 1990, accueille tous les ans des pointures du rock hexagonales. Il se déroule d'abord à Lesneven pendant sept éditions puis se déplace à Landerneau en 2003. En 2004, pour la 9e édition, les organisateurs tentent d'installer le festival à Morlaix. Mais le festival revient à Landerneau en 2005-2006 et en 2007 pour la 12e édition, Polyrock se déplace à Brest. Il revient à nouveau à Landerneau en 2008 (3e retour) après une seule et courte édition à Brest. Il marque le retour de Régie-Scène à Landerneau pour l'organisation de concerts à l'Espace Saint-Ernel[98].
- Landerneau aura été durant 5 années consécutives la capitale bretonne du jeu vidéo, avec l'organisation de 2002 à 2006 de la West Arena, la « plus grande LAN de l'Ouest ». Cette manifestation exceptionnelle et insolite a rassemblé chaque année environ 350 joueurs venus de toute la France pour décrocher une place à la Coupe de France des Jeux vidéo.
- Le Percent (fête lycéenne célébrant les 100 jours avant le bac) a lieu chaque année à Landerneau. Son origine reste assez floue. Jusqu'en 2008, ce rite de passage tendait à être canalisé et organisé par la municipalité, les associations de prévention, la Maison Pour Tous et la section locale du syndicat lycéen Union nationale lycéenne.
- le Noël médiéval qui a lieu une année sur deux est organisé par l'Association Landerneau Rive Gauche.
- Le festival de la Fête du bruit, a lieu sur 3 jours à la mi-août. Il est organisé par la société Régie-Scène.
Sports
Le samedi , la ville accueille l'arrivée de la 1re étape du Tour de France 2021 entre Brest et Landerneau.
Basket-ball
Le Landerneau Bretagne Basket est un club comprenant une équipe professionnelle féminine évoluant dans l'élite nationale en Ligue féminine de basket. L'équipe participe pour la première fois à la Coupe d'Europe en 2021[99].
Football
Le Landerneau football club évolue au niveau Régional 1 de la Ligue de Bretagne.
Économie
Entreprises et commerces
La ville est le siège de la Coopagri, englobée désormais dans Triskalia, et le berceau des hypermarchés E.Leclerc, dont le fondateur Édouard Leclerc est surnommé « l'épicier de Landerneau ».
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Quinze monuments de la ville sont classés ou inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques.
Les monuments classés :
- L'ancien couvent des Capucins, rue des Capucins et rue de la Fontaine-Blanche[100]
- Une maison, située quai de Cornouaille[101]
- Une maison (dite des treize lunes), située 4 place Saint-Thomas[102]
- L'église Saint-Houardon, dédiée à saint Houardon[103]
Les monuments inscrits à l'inventaire supplémentaire :
- Deux maisons du XVIIe siècle, situées 3 et 22 rue du Commerce[104],[105] dont la maison Duthoya qui date de 1667 et possède sur sa façade une tourelle.
- Deux maisons situées 8 et 9 place du Marché (dont la maison de la Duchesse Anne ou hôtel de Rohan)[106],[107]
- Une maison, située 11 rue du Pont-sur-L'Élorn[108]
- Une maison (dite de Notre-Dame-de-Rumengol), située 3 rue Saint-Thomas[109]
- Une maison située place Toul-Coq[110]
- Maison ancienne à façade d'ardoise dans le centre-ville, rue Amiral-Romain-Desfosses, datant de 1664 (côté de la Maison de la sénéchaussée).
- Façade d'une maison rue du Pont.
- La maison de la sénéchaussée et le marché sur la place du Général-de-Gaulle.
- Le château de Chef-du-Bois[111]
- L'ancien ossuaire de Saint-Thomas, chapelle funéraire du XVIIe siècle[112]
- L'église de Saint-Thomas Becket de Canterbury[113]
- L'église de Beuzit-Conogan[114]
- Le pont de Rohan vu de l'aval de l'Élorn.
- L'Élorn coulant sous les maisons du pont de Rohan.
- Maison ancienne sur le pont de Rohan.
- Notre-Dame-de-Rumengol, située 3 rue Saint-Thomas.
- Église Saint-Thomas : groupe statuaire de sainte Anne portant la Vierge à l'Enfant (bois polychrome, fin XVIe siècle)
Autres monuments :
- Manoir de Kéranden
- Chapelles de l'hospice
- Oratoire de la Fontaine-Blanche
- Le pont de Rohan (XVIe siècle), un des derniers ponts habités d'Europe. Seul pont à subir l'influence de la marée.
- Le lycée de l'Élorn.
Le bâtiment le plus remarquable est un ancien couvent d'Ursulines (1701-1792). Ce grand bâtiment en forme de U avec une chapelle accolée sert de lieu d'éducation pour les jeunes filles nobles et bourgeoises des environs. Il sert aussi d'hôpital pour les militaires malades et blessés lors des épidémies et des guerres du XVIIIe siècle. Ils y sont envoyés pour soulager les hôpitaux brestois. Les Ursulines sont expulsées pendant la révolution (1792) et les bâtiments sont transformés en prisons, hôpitaux, dépôts, ateliers et même lorsque Landerneau devient chef-lieu du département siège de l'Administration du Finistère. Elle devient surtout, jusqu'en 1946, une caserne tour à tour occupée par la Marine, les Allemands, les FFI. Elle est également souvent une prison ou même un bagne durant cette période.
Après la Libération, le vieux couvent redevient un lieu d'enseignement mais il reste encore des militaires et des prisonniers pendant quelques années. Un lycée (de la 6e à la terminale) est installée puis un CET et l'internat féminin. D'annexe du lycée de Brest il devient : Lycée d'État mixte avec CET annexé. Un CES est créé par la suite. De nombreux bâtiments sont érigés ou rénovés (internat, cuisine, salles de cours, bureaux administratifs) entre 1956 et 1966 autour du cloître. L'ensemble devient « lycée de l'Élorn » en 1985.
En 2006, l'ancien cloître et l'ancienne chapelle sont rénovés pour accueillir le centre de documentation, l'administration pédagogique et l'intendance.
- Site des berges de l'Élorn
Landerneau est membre de l'Union des Villes d'Art et d'Histoire de Bretagne, elle est ville historique et bénéficie à ce titre du parrainage des Villes d'Art et d'Histoire.
Langue bretonne
Landerneau abrite les sièges sociaux du réseau d'écoles associatives en langue bretonne Diwan, de l'organisme de formation continue en langue bretonne Stumdi, ainsi que la radio associative en langue bretonne Arvorig FM. L'association Ti ar Vro Bor-Landerne-Daoulaz y est également implantée.
En 2004, la ville adhère à la charte Ya d’ar brezhoneg (niveau 3)[115].
La ville a reçu le label de niveau 2 de la charte Ya d'ar brezhoneg le .
Le festival Kann Al Loar a signé en la Charte Ya d'ar brezhoneg de niveau 1.
Le Bagad Bro Landerne est le premier bagad à recevoir le Label 1 de la Charte Ya d'ar brezhoneg.
À la rentrée 2019, 491 élèves (près de un élève sur cinq scolarisés en primaire) étaient scolarisés en filière immersive (école Diwan) ou paritaires publiques et catholiques (8e commune de Bretagne)[116].
Patrimoine culturel
Kelc'h Keltieg Eskell An Elorn est le nom du cercle celtique de Landerneau au début des années 1990 dans le cadre du Festival Kann Al Loar, il prend ensuite son autonomie en 1993. Le groupe a accédé à la 1re catégorie de la confédération Kendalc'h en 2006. En 2007, il participe au Championnat de Bretagne des cercles celtiques dans le cadre du Festival de la danse bretonne et de la Saint-Loup à Guingamp et se classe à la 7e place.
Le Bagad Bro Landerne est le bagad de Landerneau. Il a été créé en 1990. Il se compose de 3 ensembles et d'une école de formation.
Un groupe de 2e catégorie, le Bagad Bro Landerne (champion de 4e catégorie en 1999, vice-champion de 3e en 2000, vice-champion de 2e en 2003 et 2005, 4e 2019).
Un groupe de 5e catégorie, le Bagadig Bro Landerne (3e en 2018, 5e en 2019) et un Skolaj (groupe école).
Le cercle celtique et le bagad se produisent régulièrement ensemble depuis 2003.
En 2011, le Fonds Hélène et Édouard Leclerc pour la culture (dit FHEL) et créé, avec pour objectif de faire découvrir au plus grand nombre l'art contemporain, de 1900 à nos jours. Les expositions sont présentées dans l'enceinte de l'ancien couvent des Capucins du XVIIe siècle, réhabilité pour l'occasion. C'est à proximité de cet ancien couvent qu'Édouard Leclerc a fondé la première épicerie portant son nom en 1949. En 1964, il achète une partie du domaine des Capucins pour y installer un centre Leclerc plus vaste. Trop exigu, ce magasin est à son tour fermé en 1986 et restauré dans les décennies qui suivent pour accueillir le fonds Hélène et Édouard Leclerc et des expositions. Celles consacrées à Joan Miró en 2013 et à Alberto Giacometti en 2015 sont un réel succès avec quelque 125 000 visiteurs chacune[117].
La chorale Hekleo a été créée en . Dirigée par Gwenn an Dreo et Maela Kloareg, elle compte aujourd'hui 41 chanteurs, répartis en quatre pupitres. Hekleo est une chorale bretonnante, qui chante en breton et dont les répétitions et la vie associative se déroulent aussi en langue bretonne. La chorale a participé, de 2011 et 2015, aux championnats de Bretagne des chorales organisés par la Fédération Kanomp Breizh, dont elle est membre. Ayant obtenu la première place en deuxième catégorie en 2012, elle participe depuis au championnat de première catégorie, en juillet, au cours du festival Kann al Loar à Landerneau. Elle a obtenu en le prix de la création (texte et musique) pour « Kan Mona », un air traditionnel irlandais harmonisé par Jean-Marc Kernin sur en texte en breton de Jean-Pierre Thomin.
En 1928 est fondé le groupe Scouts de France 1ière Landerneau, Saint-Houardon en est le saint patron. En 2004 avec la fusion des deux principales associations de scoutisme en France, il devient le groupe Scouts et Guides de France 1ière Landerneau-Saint-Houardon. A l'origine, le groupe appliquait la pédagogie marine puisque Landerneau était un port de commerce, notamment du lin. Au fil de son histoire, cette spécificité a disparu pour ne garder que du scoutisme traditionnel. En 2020, la décision de retrouver cette spécialisation est votée par le groupe. Le foulard du groupe de la 1ière Landerneau- Saint Houardon est vert avec une bordure blanche.
Le cinéma Le Family, conçu par l'architecte brestois Gaston Chabal, est inauguré en 1935. Il est aujourd'hui rénové et transformé en salle de spectacle[118].
« Du bruit dans Landerneau »
L'expression proverbiale « Cela va faire du bruit dans Landerneau » renverrait au tintamarre qui y était donné sous les fenêtres d'une veuve trop vite remariée. Elle est utilisée quand un événement provoque un grand émoi dans un milieu clos, et par extension on appelle « Landerneau » un milieu considéré comme un club fermé de haut niveau (le « Landerneau culturel », le « Landerneau économique »).
Une origine souvent rapportée de cette expression se situe le dimanche , lorsque le Théâtre français donne la première de la pièce du Rennais Alexandre Duval, les Héritiers : le personnage nommé Alain déclame, scène I, « Sa mort a fait du bruit dans Landerneau », faisant référence à un officier de marine donné pour mort et qui revient dans sa ville natale de Landerneau, au grand dam de ses héritiers[119].
« (…) Sa mort a fait du bruit dans Landerneau. (…) Je sais que dans notre petite ville de Landerneau, en voilà au moins pour huit jours de conversations. Toutes nos commères vont arranger cela à leur manière. (…) La ville n'est point belle ; eh bien ! Vous me croirez si vous voulez, les habitants sont pires que la ville. Ils sont laids, médisants, bavards[120]. »
Selon une autre version, l'expression proviendrait du bagne de Brest, duquel était tiré un coup de canon à l'occasion d'une évasion, le bruit étant entendu jusqu'à Landerneau. À chaque évasion, on pouvait alors dire : « cela va faire du bruit dans Landerneau »[121].
Jacques Cambry, dans son Voyage dans le Finistère daté de 1792, écrit à propos de Landerneau que « L'usage des charivaris existe encore à Landerneau et dans les environs[122] ». Le dernier jour de décembre, le cortège l’Eguinané formé d'enfants, de notables, d'une foule bigarrée et bruyante, encadrée par les forces de l'ordre, sillonne la ville à grand renfort de cris. Il est mené par des chevaux porteurs de mannequins destinés à recevoir les offrandes. La quête hivernale, menée dans les villes comme Landerneau, Lesneven ou Saint-Pol-de-Léon, recueille des dons destinés aux pauvres de l'hôpital[119].
Cette expression a parfois desservi Landerneau, présentée (à tort) comme une ville ridicule : « Landerneau, la ville de célébrité comique qu'on oppose à Paris, la ville universelle, comme un exemple de stupidité provinciale », a par exemple écrit Onésime Reclus[123].
La « lune de Landerneau »
« On peut supposer que cette « lune » a contribué au renom comique de Landerneau, surtout si on se rapporte à l'anecdote de ce gentilhomme breton en visite à la Cour de Versailles. Tout le laissait froid ; aucune merveille ne pouvait lui faire oublier son pays natal. Quelques-unes des personnes qui l'accompagnaient dans le parc, un soir, à bout d'énumérations, s'amusèrent d'admirer devant lui l'éclat de la lune. « Oh ! murmura dédaigneusement le Breton, celle de Landerneau est bien plus grande ! » On ignorait qu'il voulait parler de l'astre de son clocher (celui de l'église Saint-Houardon portait autrefois un disque de métal connu dans toute la province et même au-delà sous l'appellation La lune de Landerneau), et l'on fit des gorges chaudes de sa réponse, qui eut bientôt sa place dans les fastes du ridicule[124]. »
Landerneau et la peinture
- Jules Noël : Landerneau vers 1854-1858 (crayon sur papier, collection particulière).
- Jules Noël : Bateaux dans le port de Landerneau (1868-1869, collection municipale muséographique).
- Jules Noël : Bateaux sur la rivière (1869, aquarelle sur papier, collection particulière).
- Johan Barthold Jongkind : La Rue Saint-Thomas à Landerneau (1857, musée municipal, La Haye)
- Paul Signac : Landerneau.
- Paul Signac : Landerneau.
Landerneau et l'Europe
Landerneau s'est fait remettre la plaquette d'honneur du Conseil de l'Europe en 2011.
Artistes
- François Caujan (1902-1945), sculpteur, né et mort dans cette ville.
- Yan' Dargent (1824-1899), peintre, y a passé une partie de sa jeunesse.
- Jean-Yves Couliou (1916-1995), peintre français né à Landerneau.
- Merzhin, groupe de rock celtique.
Écrivains
- Joseph Ollivier, docteur en chirurgie dentaire, diplômé de l'université catholique de Lille, né en 1878 à Belle-Isle-en-Terre, vécut à Landerneau où il meurt en 1946. Il demeurait au 21, rue de Brest où il avait son cabinet dentaire ; bibliographe et chercheur breton, il s'est notamment intéressé de près aux manuscrits du Trégorrois François-Marie Luzel.
- Hervé Bellec, écrivain landernéen.
- Philémon Le Guyader, écrivain et éditeur, est né à Landerneau.
Scientifiques
- Louis-François-René-Paul de Flotte, dit Paul de Flotte, né le à Landerneau et tué au combat de Pezzo à Solano (Calabre) le , officier de marine, explorateur, inventeur, révolutionnaire et député français.
Marins
- Paul de Flotte (1817-1860), officier de marine, explorateur, député (né à Landerneau).
Hommes politiques
- Guillaume Le Gris-Duval (1767-1803), chouan.
- Louis-Julien de Roujoux (1753-1829), homme politique et préfet né à Landerneau.
- Prudence-Guillaume de Roujoux (1779-1836), homme de lettres, historien et préfet né à Landerneau, fils du précédent.
- Jean-Sébastien Goury des Tuileries (1776-1853), militaire, ingénieur et homme politique né à Landerneau.
- Pierre Quéméneur, conseiller général du Finistère, disparu en 1925[125].
- Jean-Louis Rolland (1891-1970), maire de Landerneau et député, il vote contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain.
- Jean-Pierre Thomin (née en 1949), maire de Landerneau et conseiller régional de Bretagne.
- Barthélemy Kerroz (1727-1805), maire de Landerneau et corsaire.
Sportifs
- Paul Le Guen, plus précisément originaire de Pencran, commune à proximité, sélectionneur de l'équipe du Cameroun, international français, joueur du Brest Armorique, du PSG, entraîneur du Stade rennais, de l'Olympique lyonnais, du PSG et des Glasgow Rangers ;
- Sébastien Combot, champion du monde de kayak monoplace (K1) en 2007 ;
- Perrig Quéméneur, cycliste, membre de l'équipe cycliste Europcar ;
- Gonzalo Higuaín, footballeur, joueur de l'Inter Miami et de l'équipe d'Argentine de football, joueur du Real Madrid, de River Plate et de la Juventus de Turin ;
- Romain Thomas, footballeur professionnel, né à Landerneau, joueur pour l'Angers sporting club de l'Ouest.
Personnalités locales
- Édouard Leclerc (1926-2012), précurseur du commerce discount en France, fondateur du groupement E.Leclerc.
- Michel-Édouard Leclerc (1952) fils d'Édouard Leclerc et élu patron préféré des Français en mai 2021 selon Forbes[126]
Héraldique, logotype et devise
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Blason de Landerneau. |
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Pour approfondir
Bibliographie
- Jean Kerhervé, Landerneau à la fin du Moyen Âge. Le développement urbain, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, t. CXXXIII, 2004, p. 207-235.
- Yves-Pascal Castel, Benjamin Febvrier de Lassaigne : marchand-orfèvre à Landerneau 1718-1795, Bulletin de la Société archéologique du Finistère, tome XCVII, 1971.
- Jehan Bazin, Landerneau, ancienne capitale de la principauté de Léon, Brest, Presses libérales du Finistère, 1962.
- Andrée Le Gall-Sanquer, Landerneau en images, Association Dourdon
- Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, L'Or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas, Association Dourdon, Cloître imprimeurs, 2005, (ISBN 2-9505493-1-4)
- André Lévy, La Bourgeosie et les classes populaires landernéennes DES sous la direction de Mme Adeline Daumard
- André Lévy, La vie privée des landernéeens à la fin du XVIIIe siècle, Les cahiers de l'Iroise, avril-
- André Lévy, Des mœurs des landernéens à la fin du XVIIIe siècle, Les cahiers de l'Iroise, avril-
- Jean-Pierre Thomin, La fortune venait de la mer. Landerneau et le commerce maritime au temps de Barthélemy Kerroz, Emgleo Breiz, 2011, (ISBN 978-2-35974-040-0).
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[9].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Références
- Prononciation en français de France retranscrite selon la norme API.
- Prononciation en breton KLT retranscrite selon la norme API.
- Ingénieur Besnard, 1782, cité par Andrée Le Gall-Sanquer, Jean-Luc Richard, Marie-Louise Richard, L'Or bleu (An aour glaz) : le lin au pays de Landerneau-Daoulas, Association Dourdon, Cloître imprimeurs, 2005, (ISBN 2-9505493-1-4).
- Le XXe siècle, grâce à ses moyens techniques, a permis la construction de ponts plus en aval, au débouché de l'Élorn dans la rade de Brest, le pont Albert-Louppe dans l'entre-deux-guerres et le Pont de l'Iroise récemment.
- Chevalier de Fréminville, Le guide du voyageur dans le département du Finistère,
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
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- Il s'agit de la chapelle Saint-Éloi, à l'extrémité sud du finage de Ploudaniel, aux portes de Landerneau.
- L'église paroissiale de Pleudaniel (Côtes-d'Armor) est actuellement dédiée à saint Pierre, mais était autrefois dit-on dédiée à saint Guinien mais c'est douteux car il s'agit probablement d'une confusion avec Ploudaniel, située dans le Finistère.
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- Les tanneries étaient nombreuses dans la région, par exemple à Landivisiau et Lampaul-Guimiliau.
- Par exemple à partir de la paroisse de Pleyber-Christ.
- Les foires de La Martyre, de Ploudiry, de Landivisiau étaient réputées pour le commerce des chevaux.
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- Il s'agit de la guerre d'indépendance américaine.
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- Il s'agit des établissements de Messieurs Radiguet et Goury.
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- Il s'agit du gouvernement d'Émile Combes et c'est la conséquence de la Loi sur les Associations votée en 1901.
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- Le retour de Polyrock à Landerneau : « Pour moi, l’ancienne municipalité n’avait aucune ouverture musicale. Nous avions un projet culturel global avec, par exemple, la relance du carnaval. Nous n’avons jamais eu de réponse. La municipalité en place a une meilleure écoute et une ouverture d’esprit. On se sent écouté » (Jo Bernard, Le Télégramme 24 juin 2008). Réponse de l'ancienne municipalité : « L’Espace Saint-Ernel qu’il a tant décrié conviendrait-il désormais à ses activités ? Mais pour combien de temps, car il nous a donné l’habitude de l’inconstance.[…] Nous avons eu ainsi pendant de longues années un partenariat avec Jo Bernard pour l’organisation de Polyrock, ce qui n’était d’ailleurs pas sans poser de problèmes. » (Groupe de gauche, Le Télégramme 25 juin 2008).
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- Voir l'Affaire Seznec.
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