La Couronne (Charente)
La Couronne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente, en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir La Couronne.
La Couronne | |||||
L'abbaye et la cimenterie. | |||||
Blason |
|||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | GrandAngoulême | ||||
Maire Mandat |
Jean-François Dauré 2020-2026 |
||||
Code postal | 16400 | ||||
Code commune | 16113 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Couronnais | ||||
Population municipale |
7 759 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 269 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 36′ 31″ nord, 0° 06′ 05″ est | ||||
Altitude | Min. 31 m Max. 137 m |
||||
Superficie | 28,82 km2 | ||||
Unité urbaine | Angoulême (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de La Couronne (bureau centralisateur) |
||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
| |||||
Liens | |||||
Site web | www.lacouronne.fr | ||||
Elle est située au sud d'Angoulême dont elle fait partie de l'agglomération. Ses habitants sont les Couronnais et les Couronnaises[1].
Géographie
Localisation et accès
La ville de La Couronne se situe au sud-ouest de la ville d'Angoulême et fait partie de son agglomération. C'en est la quatrième ville la plus peuplée, après Angoulême, Soyaux et Ruelle, et la cinquième commune du département.
La commune est traversée par la N 10 d'Angoulême à Bordeaux et représente la première sortie au sud de celles d'Angoulême. La déviation de La Couronne ouverte en 1985 prolonge celle d'Angoulême et la nationale historique a été renumérotée en D 910.
La commune est aussi traversée par la D 103 de Saint-Michel à Claix, la D 41 de Nersac à Vœuil-et-Giget, la D 35 de La Couronne à Mouthiers, la D 244 de La Couronne à la zone industrielle de Nersac. La D 699, route d'Angoulême à Châteauneuf et Archiac borde la commune au nord-ouest[2].
La Couronne est située à 8 km d'Angoulême, 27 km de Barbezieux, 110 km de Bordeaux, 15 km de Châteauneuf, 5 km de Nersac et Saint-Michel, 7 km de Mouthiers[3].
La ligne Paris - Bordeaux traverse la commune et La Couronne y possédait une gare jusqu'en 2000[Note 1]. La LGV Sud Europe Atlantique passe à l'ouest de la commune en 2015. L'échangeur sud d'Angoulême avec la voie classique sera situé en partie dans la commune par une voie de liaison entre Roullet et La Couronne à la Courade[4].
La Couronne est desservie par les transports en commun d'Angoulême, lignes no 1, 8, 22 et 27.
Hameaux et lieux-dits
De nombreux hameaux composent la commune : la Pinotière, le Mas, Breuty, Cothiers, les Séverins, Mougnac, la Tourette où se situe l'hippodrome d'Angoulême, les Gallands, la Courade, Colas, le Grand Maine, l'Oisellerie, etc.
L'Abbaye, l'Étang des Moines, les Fayards, le Coq Gaulois, la Croisade sont maintenant des quartiers du centre-ville.
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement, comme les trois quarts ouest du département, la commune occupe les terrains calcaires du Bassin aquitain. Elle se situe particulièrement dans le calcaire du Crétacé.
Une cuesta faisant face au nord-ouest traverse la commune, se prolonge vers Angoulême au nord-est (plateaux de la Tourette, Ma Campagne et Angoulême) et s'incurve vers le nord en allant vers l'ouest par Claix et Châteauneuf. La commune offre donc deux niveaux d'altitude principaux, entre les plateaux élevés au sud-est du Turonien - autrefois aussi Angoumien - et une petite plaque de Coniacien à Mougnac, et la vallée de la Charente au nord-ouest avec terrasses intermédiaires du Cénomanien.
Les fonds des vallées (Boëme, Charraud et Eaux-Claires) sont occupés par des alluvions récentes, du Quaternaire[5],[6],[7].
Les carrières de la cimenterie Lafarge entaillent la cuesta du Turonien. Les bas plateaux au nord-ouest, près de la Pinotière, ont aussi été exploités pour leur argile et donné naissance à des tuileries[8].
Le point culminant, 137 m, est situé sur le plateau de Bois Brûlé, près de Mougnac, et le point le plus bas, 31 m, est sur la Boëme à sa sortie de la commune près de Pombreton. Le centre-ville entre l'abbaye et le collège s'étage entre 48 et 64 m d'altitude[2].
Hydrographie
La commune est bordée au sud-ouest par la vallée de la Boëme, affluent de la Charente à Nersac, très large au sud de la commune. On y distingue la vieille Boëme qui coule à l'ouest et le cours principal parallèle à l'est, qui se rejoignent au Pont des Tables, puis la vallée s'encaisse au niveau des moulins de Colas et Barillon.
La nord-est de la commune est traversé par la Charreau, qui occupe une vallée profonde à l'est, séparant les plateaux de Mougnac au sud et la Tourette au nord. La Charreau passe à Cothiers et Breuty, puis elle fait la limite de commune avec Saint-Michel au nord-est entre Girac et les Sicauds.
Le nord-est de la commune est aussi bordé par les Eaux-Claires, autre affluent de la Charente, qui fait limite avec la commune d'Angoulême, et dont la vallée encaissée sépare les plateaux de Ma Campagne au nord et de la Tourette au sud[2].
Le centre de La Couronne est aussi traversé par un minuscule affluent de la Boëme qui descend du bois de Mougnac (caverne du Creux du Loup) et de la fontaine du Poirier, et qui passe au pied de l'abbaye et contourne l'ancien bourg par le nord. Il est nommé le ruisseau de La Couronne[8]. Ce sont ces petits marécages et la légère éminence cernée par ce ruisseau qui ont donné le nom à la ville.
Une ancienne carrière, à la Pinotière, est occupée par un lac d'une vingtaine d'hectares que contourne la D 244, route récente.
Climat
Le climat est océanique aquitain et semblable à celui de la ville d'Angoulême.
Végétation
La partie ouest de la commune est assez fertile et propice aux cultures (maïs, tournesol, céréales). La partie orientale, sur les plateaux, est assez boisée, principalement des chênes (chênes pédonculés, chênes verts, principalement à la Tourette) et quelques pins (pins noirs d'Autriche). On y trouve le Bois Brûlé près de Mougnac. Une pelouse calcaire avec genévriers pousse sur les flancs de la cuesta. Le nord de la commune est lui aussi, assez boisé, et est occupé par la forêt des Moines.
Urbanisme
Typologie
La Couronne est une commune urbaine[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[12] et 109 055 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (48,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (23,7 %), zones agricoles hétérogènes (20,9 %), zones urbanisées (17,2 %), terres arables (10,7 %), prairies (9,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,4 %), mines, décharges et chantiers (5,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,2 %), cultures permanentes (2,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,5 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le village est dénommé en 1110 dans un texte rédigé en latin Paludibus « les marais » (c'est-à-dire palús, palun en occitan, qui a donné La Palud) pour décrire son territoire marécageux[18],[19]. En 1124, à la création du monastère, on trouve Corona beate Marie[20] et Coronella en 1139[21]. Une autre forme ancienne est Corona en 1242[22]. Mais il faut sans doute distinguer l'abbaye (Coronella ou Corona b. Mariae, la Couronne de Marie)[23], fondée à l'écart du village de La Palud par les moines de Saint-Jean de La Palud[24].
C’est sur un acte des registres des baptêmes de 1783 que l’on trouve l’appellation Saint Jean de la Palu de La Couronne puis sur un autre de 1790 que disparaît le nom Saint Jean de La Palu (sans d) et subsiste seulement La Couronne. La commune prend donc le nom de son abbaye.
Pendant la Révolution, la commune retrouve provisoirement son ancien nom La Palud[25].
La dénomination corona ou coronella qui signifie « petite couronne » est liée à la configuration de cette faible éminence cernée par les marais[8],[26].
Histoire
Moyen Âge
Au XIIe siècle, un prêtre du nom de Lambert fut nommé chapelain de l'église collégiale de Saint-Jean-de-la-Palud, pauvre village à quelques lieues d'Angoulême et cerné par les marais. Il choisit de construire une modeste église sur une éminence de terre au milieu de ces marais, d'où son nom Coronella, avec l'aide de quelques disciples afin d'en faire un monastère.
Cette première église fut commencée en 1118 et terminée en 1122, sous l'administration du comte d'Angoulême Vulgrain II. En 1136, Lambert fut promus évêque d'Angoulême. Mais il n'oublia pas son cher monastère, et l'abbaye devint une des plus riches d'Aquitaine.
Lambert mourut en 1148, mais ses successeurs agrandirent l'abbaye, devenue trop petite. La nouvelle église fut commencée en 1171, et la première pierre fut posée par l'évêque d'Angoulême Pierre Ier en présence de l'évêque de Périgueux Pierre Mimez et de Junius, quatrième abbé de La Couronne.
Cette pierre fut retrouvée sous l'autel de la Vierge le , et il était inscrit en latin : « L'an de l'Incarnation de notre Seigneur 1171, Alexandre III siégeant à Rome, Pierre occupant le siège épiscopal d'Angoulême, Louis VII régnant en France et Henri, duc d'Aquitaine, en Angleterre, la première pierre de l'église de La Couronne a été posée dans les fondements de l'autel de la Vierge Marie ». Elle fut reposée au même endroit le [8].
La construction de cette église dura plus de 20 ans. De style roman de la fin du XIIe siècle, elle était la plus vaste d'Aquitaine avec ses trois nefs d'égale longueur, et ses cinq sanctuaires. Ses dimensions étaient de 201 pieds de long, 89 de large et 50 de haut.
Son trésor fut saisi en 1183 par un prince anglais de passage en Angoumois pour fêter Pâques, Henri au Court-Mantel, fils d'Henri II[Note 4], duc d'Aquitaine. Celui-ci avait reçu l'abbaye de sa femme Eléonore de Guyenne comme dot.
Au Moyen Âge, principalement aux XIIe et XIIIe siècles, La Couronne se trouvait sur une variante nord-sud de la via Turonensis, itinéraire du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle qui passait par Nanteuil-en-Vallée, Tusson, Saint-Amant-de-Boixe, Angoulême, Mouthiers, Blanzac et Aubeterre[27].
Lors des guerres de religion, les protestants saccagèrent l'abbaye à deux reprises : une première fois le , après avoir profané la cathédrale d'Angoulême[Note 5], puis en 1568, avec cette fois à leur tête le Prince de Condé.
Celle-ci ne retrouva son ancienne splendeur qu'avec la proclamation de l'Édit de Nantes par Henri IV, qui mit fin à ces guerres[8].
En septembre 1651, Louis XIV décida, par lettres patentes, la création de six foires par an dans le bourg de La Couronne : les mardi de Pâques et les , , , et , ainsi qu'un marché hebdomadaire, le mardi. La première de ces foires fut tenue le , dans une halle construite par les jésuites à cet effet[28].
Pendant la Révolution, l'abbaye fut vendue comme bien national. Son premier acquéreur la transforma en carrière de pierres à partir de 1807, avant qu'un nouveau propriétaire, M. Liédot, ne se décide à protéger l'édifice[8], mais hélas trop tard.
Château de l'Oisellerie
Le château de l'Oisellerie aurait été une ancienne fauconnerie, fief des abbés de La Couronne, située à mi-chemin entre l'abbaye et la forêt des Pères, qui couvrait tout le nord de la commune, et appartenait à l'abbaye.
En 1498, ce fief appartenait à Arnault Calluau, procureur général du comte d'Angoulême, qui fit construire une grande partie du logis actuel, ainsi que son fils Jean, évêque de Senlis[Note 6]. En 1526, François Ier de retour d'Espagne où il était prisonnier, vint se reposer en Angoumois et séjourna dans le château où, lors d'une chasse au cerf, il se cassa un bras.
En 1678, le château passa à Jean de Tiers, sieur de La Rochette, puis en 1691 à François Maulde, conseiller au présidial d'Angoulême.
Au tout début du XXe siècle, le château fut acquis par le département de la Charente pour y créer une école d'agriculture[8].
Papeteries
La Couronne a été également un important centre papetier d'Angoumois qui rayonna en France et en Europe puisqu'au XVIIIe siècle. Les familles de papetiers établis à Saint-Jean-de-la-Palud - Seguin, Gaudichaud, Perrot, Carroy, Lacroix, Laroche - exportaient jusqu'en Angleterre et en Espagne. François Ier accorda des privilèges aux papetiers d'Angoumois dès la première moitié du XVIe siècle, et les premiers moulins à papier apparurent sur la Boëme dès 1532.
L'activité fut développée par les riches familles bourgeoises d'Angoulême et les négociants flamands - Janssen, Van Tongeren - qui affermaient les moulins à des maîtres papetiers venus d'autres grands centres papetiers du côté du Périgord (Palluaud et Saint-Paul-de-Lizonne), dans la Marche (La Croix-sur-Gartempe) ou en Limousin[réf. nécessaire].
Sur la commune, de nombreux moulins à papier étaient donc installés sur la Boëme, la Charreau et les Eaux-Claires, qui étaient mentionnés sous le règle de Philippe VI de Valois. Mais c'est après l'invention de l'imprimerie que l'industrie du papier prit son essor. Au XVIIe siècle, il y avait 113 cuves de fabrication en Angoumois, dont 30 dans la seule paroisse de La Couronne[Note 7].
Mais en 1653, un impôt sur les chiffons et sur le papier défavorisa les papeteries, suivi en 1685 par la révocation de l'édit de Nantes, qui fit émigrer de nombreux papetiers, protestants[8].
En 1740, la papeterie de Colas obtint le titre de Manufacture royale et, par là, d'importants privilèges, et jusqu'en 1763, date à laquelle Turgot supprima ce titre[29]; en conséquence, de nombreuses papeteries fermèrent leurs portes. En 1762, le moulin du Petit-Montbron apporta une importante amélioration dans la technique papetière : le remplacement des maillets par des cylindres, en fonte dans un premier temps, qui avaient d'abord été expérimentés au moulin du Verger à Puymoyen un an avant. Ces progrès étaient suivis et encouragés par l'intendant de la généralité de Limoges, Turgot, et par le marquis de Montalembert, qui a créé la fonderie de Ruelle[8].
Mais l'entreprise fut abandonnée, faute de suivi de l'État.
En 1789, sur les 33 cuves réparties dans les 25 usines que comptait l'Angoumois, 19 étaient situées sur le territoire de La Couronne[Note 7].
Les cylindres à moyeu en bois, plus légers que ceux en fonte et expérimentés en 1778 dans les papeteries d'Essonne et d'Annonay, furent introduits en Charente en 1806 à l'usine de Lacourade.
Les machines à fabriquer du papier en continu furent introduites en Charente d'abord à la papeterie de Veuze à Magnac-sur-Touvre en 1828, puis furent adoptées peu à peu dans les autres papeteries[8].
La Couronne fut le berceau de la famille Laroche-Joubert, important papetier.
Dans la seconde moitié du XIXe siècle, la commune de La Couronne comptait douze usines à papier.
Beaucoup se sont diversifiées pour fabriquer principalement du feutre, utilisé en papeterie, comme les usines de Ravillon, Tutebœuf, les Beauvais, le Petit-Montbron.
Au tout début du XXe siècle, La Couronne comptait encore huit papeteries :
- sur les Eaux-Claires, l'usine de l'Escalier, qui appartenait à la compagnie Laroche-Joubert
- sur la Charreau, Poulet, usine de carton exploitée par M. Thomas
- la papeterie de Cothiers, une des plus anciennes (établie en 1555), exploitée par M. Lacroix
- l'usine de Girac appartenait aussi à la compagnie Laroche-Joubert
- sur la Boëme, Lacourade, dirigée par M. de Lacourade, fabriquait du carton
- l'Abbaye, façonnage du papier (papier à lettres, enveloppes…)
- Pont des Tables, exploitée par R. Alamigeon
- Colas, exploitée aussi par R. Alamigeon[8].
À la fin du XXe siècle, la papeterie de l'Abbaye tournait encore. Son symbole était une abeille[Note 8].
Héraldique
Blasonnement :
De gueules au dromadaire chargé d'un bat, accosté de deux fleurs de lis, soutenu d'un lambel de trois pendants renversé, le tout d'argent, le lambel lui-même soutenu de l'inscription "12 maii 1118" de sable. |
Politique et administration
Liste des maires
Politique de développement durable
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21 en 2009[30].
Politique environnementale
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[31].
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[33].
En 2018, la commune comptait 7 759 habitants[Note 9], en augmentation de 3,92 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
En 2009, La Couronne comptait 6 995 habitants (soit une stagnation par rapport à 1999). La commune occupait le 1 393e rang au niveau national, alors qu'elle était au 1 332e en 1999, et le 5e au niveau départemental sur 404 communes.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués à La Couronne depuis 1793.
Au début du XXIe siècle, les modalités de recensement ont été modifiées par loi du , dite loi de démocratie de proximité[36], afin de permettre, après une période transitoire courant de 2004 à 2008, la publication annuelle de la population légale des différentes circonscriptions administratives françaises.
Pour les communes dont la population est inférieure à 10 000 habitants, les enquêtes sont exhaustives et ont lieu chaque année par roulement au cours d'une période de cinq ans[37]. Pour La Couronne, le premier recensement a été fait en 2007, les suivants étant en 2012, 2017, etc. La première population légale postérieure à celle de 1999 et s’inscrivant dans ce nouveau dispositif est entrée en vigueur au et correspond au recensement de l’année 2006, qui, pour La Couronne, est une évaluation intermédiaire[Note 10]. Le maximum de la population a été atteint en 2010 avec 7 123 habitants.
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[40].
Industrie
- La cimenterie Lafarge
- Les Papeteries La Couronne, leader des enveloppes.
Commerces
- Zone commerciale de Chantemerle.
- Pharmacies, boulangeries, médecins, dentistes, notaire, supermarché.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Le collège d'enseignement secondaire de La Couronne (baptisé Élisabeth-et-Robert-Badinter en 2013[41],[42]), un des plus importants du département, regroupe en 2011 environ 670 élèves de la 6e à la 3e répartis dans 26 classes[43],[44].
La Couronne possède aussi deux écoles élémentaires (Jacques-Prévert et Marie-Curie) et deux écoles maternelles (du Parc et de l'Étang des Moines)[45].
Le Campus agro-viticole de la Charente Oisellerie-Barbezieux est aussi implanté sur la commune. Il comporte sur son site de La Couronne le lycée agricole de l'Oisellerie, un centre de formation continue, un centre de formation par apprentissage et une exploitation agricole[46].
La commune accueille aussi le Centre universitaire de la Charente (dépendant de l'université de Poitiers), installé à Breuty[47].
Sports et activités
Marchés
- Marché le samedi matin, place du Marché.
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'abbaye Notre-Dame de La Couronne, dont les vestiges témoignent de sa grandeur passée et de son importance économique et sociale.
L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste date du XIe siècle. Elle est classée monument historique depuis 1903[55].
Patrimoine civil
Le château de l'Oisellerie dont le nom vient de la fauconnerie relevant de l'abbaye Notre-Dame de La Couronne. Sa construction débute en 1498; il sera agrandi et embelli au XVIe siècle. Il abrite le lycée agricole. Depuis 1989, il appartient au Conseil général, qui y a installé une médiathèque du Centre départemental de documentation pédagogique de la Charente[56]. Le château a été classé monument historique en 1911[57].
Le logis de Mougnac, une maison forte ancienne avec des parties bâties au XVe siècle et deux pavillons du XVIIe siècle, qui encadrent le corps du logis; il faisait partie du fief de l'abbaye Notre-Dame de La Couronne.
Au village des Gallands, il existe une maison forte avec deux tours transformées en pigeonniers, et dont l'une possède des meurtrières[28].
L’ancienne caserne décrite dans une lettre du adressée à monsieur le préfet par le service de l’architecte du département : « se compose d’un corps de bâtiment pour 4 logements, le 5e logement se trouve dans la cour, il est composé de 3 pièces, il existe 4 petits chais, des greniers, un puits, et des cabinets d’aisance séparés pour homme et pour femme »[28].
Le logis de la Côte, demeure privée, fut construit par Paul Abadie[8],[Note 11].
La maison Lacroix, située au moulin de Cothiers, est inscrite monument historique depuis 2013[58].
La Couronne possède un patrimoine témoignant de l'histoire de la papeterie et de l'industrie en Charente : Poulet, l'Escalier, l'Abbaye, la Courade, Moulin Neuf, Pont des Tables, moulin Barillon, Colas, Breuty, Beauvais, Tutebœuf, Grand Girac, scierie Albert[59]...
Personnalités liées à la commune
- Jean-Edmond Laroche-Joubert, industriel papetier et homme politique du XIXe siècle
- Albert Goursaud (1899-1970), contre-amiral et ethnologue, auteur de La Société rurale traditionnelle en Limousin (4 volumes). Né à La Couronne.
- Jacques Goimard, (1934-2012) né à La Couronne, auteur de science-fiction
- Léonard Jarraud, peintre, est né à La Couronne en 1848 et y est mort en 1926.
- Leïla Kaddour-Boudadi, (1980-) journaliste et animatrice de télévision française, a fait ses études secondaires à La Couronne.
Jumelages
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Date exacte à préciser. La gare désaffectée a été démolie.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Erreur possible de Martin-Buchey : Henri au Court-Mantel serait Henri II lui-même.
- Menés par Jean de Flandre[Information douteuse] qui avait profané le tombeau du comte Jean - il s'agirait plutôt du comte François III de La Rochefoucauld, Henri III de Navarre, futur Henri IV de France, et l'amiral de Coligny.
- Erreur de Martin-Buchey : les deux fils se seraient appelés Jean.
- Un moulin à papier comptait une à deux cuves dans la région.
- Déformation du mot abbaye.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Par convention dans Wikipédia, et afin de permettre une comparaison correcte entre des recensements espacés d’une période de 5 ans, le principe a été retenu, pour les populations légales postérieures à 1999 d’afficher dans le tableau des recensements : la population 2006, première population légale connue post-1999, les populations légales suivantes correspondant aux années réelles de recensement et enfin la dernière population légale publiée par l’INSEE. Dans le graphique sont par contre représentés l’ensemble des populations légales publiées
- D'après Martin-Buchey en 1914 (M.Roche, propriétaire à l'époque). Il est probable que ce logis, au milieu d'un parc, n'existe plus car situé dans l'enceinte de la cimenterie actuelle.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Carte IGN sous Géoportail
- « ViaMichelin, chemin le plus court », Michelin, (consulté le )
- Réseau ferré de France, « [PDF] Carte du tracé LGV Sud Europe Atlantique entre Angoulême et Bordeaux », (consulté le )
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 208-212
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Angoulême », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. II, Angoulême, imprimerie Roux et Despujols, , 588 p., p. 69
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
- Longnon, p. 387
- Jean Gervais, Historia pontificum et comitum Engolismensium (1139) in Documents historiques sur l'Angoumois, Société archéologique et historique de la Charente, , 166 p. (lire en ligne), p. 23
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 35-37
- Géraud Lavergne, « Les noms de lieux d'origine ecclésiasticque » (sic), Revue d'histoire de l'Église de France, Tome 15, no 68, 1929, p. 323.
- Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne), p. 258
- Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, , « Toponymie révolutionnaire en Charente », p. 272-278 [lire sur le site d'André J.Balout (page consultée le 19 juillet 2012)] [PDF]
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 221.
- Joël Guitton et al., Les chemins de Saint-Jacques en Charente, éditions Sud Ouest, , 254 p. (ISBN 978-2-8177-0053-3, présentation en ligne)
- Site de la commune
- Pierre Dubourg-Noves (dir.), Histoire d'Angoulême et de ses alentours, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 319 p. (ISBN 2-7089-8246-X, notice BnF no FRBNF35072424, présentation en ligne), p. 196
- Agenda 21 de la commune de La Couronne
- Site des villes et villages fleuris, consulté le 7 février 2021.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité et notamment le titre V "des opérations de recensement".
- INSEE : Les grandes étapes : 2002 – 2009
- « Evolution et structure de la population à La Couronne en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- « La Couronne: la philosophe Badinter met le collège en émoi », Charente libre, (lire en ligne, consulté le )
- « À La Couronne (16), Élisabeth Badinter a livré son plaidoyer pour l'école », Sud Ouest, édition Charente, (lire en ligne, consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Collèges » (consulté le )
- Site officiel du collège de La Couronne
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- Site officiel du Campus agro-viticole de la Charente Oisellerie-Barbezieux (lycée agricole de l'Oisellerie)
- « Centre universitaire de la Charente », (consulté le )
- Étrier charentais
- COC Cyclisme
- COC Basket
- COC Tennis
- COC Judo
- Échiquier couronnais
- CO La Couronne
- « Église de La Couronne », notice no PA00104349, base Mérimée, ministère français de la Culture
- CDDP de la Charente : Médiathèque de La Couronne
- « Château de l'Oisellerie », notice no PA00104348, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Maison Lacroix », notice no PA16000054, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « La Couronne », base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la ville de La Couronne
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Amigos del Románico, fiche d'inventaire de l'église romane Saint-Jean-Baptiste
- Catillus Carol, « La Couronne », (consulté le )
- Portail de la Charente
- Portail des communes de France