Cénomanien

Le Cénomanien, aussi appelé Woodbinian, est le premier étage stratigraphique du Crétacé supérieur. Il s'étend entre −100,5 Ma et −93,9 Ma[1].

Cénomanien
Notation chronostratigraphique k1
Notation française c1
Notation RGF c1
Stratotype initial sables du Mans
Stratotype courant 44° 23′ 33″ N, 5° 30′ 43″ E
Niveau Étage / Âge
Époque / Série
- Période / Système
-- Érathème / Ère
Crétacé supérieur
Crétacé
Mésozoïque

Stratigraphie

DébutFin
 100,5 Ma 93,9 Ma

Le Cénomanien représente le plus haut niveau marin des 600 derniers millions d'années (environ 150 m au-dessus du niveau actuel)[réf. nécessaire].

Stratotype

Aipichthys Minor (Pictet 1850) - Téthys Cénomanienne.
Serpent « à pattes » Eupodophis descouensi.

Le Cénomanien doit son nom à la ville française du Mans, dans la Sarthe, et plus particulièrement à l'ancien peuple des Cénomans.

Il a été défini comme stratotype de référence et décrit la première fois en 1847 par Alcide d'Orbigny[2].

Composé essentiellement de sables, il est à l'origine du grès "roussard" (cénomanien inférieur) qui donne à la muraille du Mans sa couleur[3].

Sa base biostratigraphique est définie par la première apparition du foraminifère Rotalipora globotruncanoides. Son sommet correspond à la première apparition de l'ammonite Watinoceras devonense. Les préalvéolines sont aussi des fossiles marqueurs du Cénomanien ; Praealveolina iberica, P. pennensis et P. debilis successivement sont indicatrices du Cénomanien inférieur et moyen, tandis que Praealveolina brevis et P. tenuis sont successivement trouvées dans le Cénomanien supérieur - mais P. tenuis peut se retrouver en conjonction avec P. brevis au début du Cénomanien supérieur[4].

Le Cénomanien et le Turonien constituent une étape clé dans le développement des squamates (serpents, lézards). Entre le début du Cénomanien et la fin du Turonien, quatre grands groupes se diversifient dans la zone méditerranéenne :

  • les serpents « à pattes » (atteignant 1,5 m et tous pachyostotiques, que l'on ne trouve qu'au cénomanien en Europe occidentale, Afrique du Nord, région adriatique et Proche-Orient) ;
  • les dolichosaures ;
  • les aigialosauridés ;
  • les mosasauridés.

Ces deux derniers sont regroupés sous le terme de Mosasauroidea. Certains pensent que l'origine des serpents remonte à cette époque.

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

Article

  • [Calonge et al. 2002] (en) A. Calonge, Esmeralda Caus, J.M. Bernaus et M. Aguilar, « Praealveolina (Foraminifera) species: a tool to date Cenomanian platform sediments », Micropaleontology, vol. 48, no 1, , p. 53–66 (résumé). 

Ouvrage

  • Jeanne Dufour, Terre de roussard (lire en ligne [PDF]). 
  • MOREL N. (coord.) 2015. — Stratotype Cénomanien. Muséum national d'Histoire naturelle, Paris ; Biotope, Mèze, 384 p. (Patrimoine Géologique : 6) (ISBN 978-2-85653-775-6)

Liens externes

Voir aussi

Notes et références

  1. (en) « International chronostratigraphic chart 2020/1 » [PDF], sur stratigraphy.org (consulté le ).
  2. (en) Patrick De Wever, Annie Cornée et Max Jonin, « Des stratotypes pour une échelle des temps géologiques », sur geologie.mnhn.fr, Géosciences, (consulté le ), p. 120-127.
  3. Jeanne Dufour - Terre de roussard.
  4. Calonge et al. 2002.
  • Portail de la géologie
  • Portail de la paléontologie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.