Claix (Charente)
Claix est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
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Claix | |||||
L'église de Claix. | |||||
Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | GrandAngoulême | ||||
Maire Mandat |
Dominique Perez 2020-2026 |
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Code postal | 16440 | ||||
Code commune | 16101 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Claixois ou Claibertins | ||||
Population municipale |
1 041 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 70 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 33′ 22″ nord, 0° 02′ 37″ est | ||||
Altitude | Min. 50 m Max. 148 m |
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Superficie | 14,87 km2 | ||||
Unité urbaine | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Boëme-Échelle | ||||
Législatives | Deuxième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | www.claix16.fr | ||||
Géographie
Localisation et accès
Claix est une commune située à 14 km au sud-ouest d'Angoulême. Elle est à 3 km au sud de Roullet-Saint-Estèphe, 6 km à l'ouest de Mouthiers-sur-Boëme, et à 9 km au nord de Blanzac, le chef-lieu de son canton. Elle est aussi à 9 km de Châteauneuf et à 18 km de Barbezieux[2].
La route nationale 10 entre Angoulême et Bordeaux passe à 2 km au nord-ouest du bourg, et on y accède par l'échangeur de Roullet-sud sur la D 7, route de Blanzac à Hiersac qui traverse la commune du nord au sud. La D 22, route de Villebois-Lavalette à Châteauneuf et Jarnac traverse le sud de la commune d'est en ouest. Enfin, la D 103, de moindre importance, relie la D 7 à La Couronne en traversant le bourg[3].
La gare la plus proche est celle d'Angoulême qui est desservie par le TGV et des navettes TER entre Angoulême, Bordeaux, Poitiers, Limoges, Saintes et Royan.
Hameaux et lieux-dits
L'habitat dans la commune est assez dispersé, il n'y a pas de véritable bourg et, autour de la mairie et de l'école, les maisons anciennes et récentes se répartissent entre les chênes. L'église est située au lieu-dit l'Église de Claix, à 500 m au sud-est de la mairie sur la D 103.
La commune comporte de nombreux petits hameaux : chez Verguin, le Moulin à Vent, Saint-Georges, le Château de Claix, Chez Chagneau, Chez Papin, Chez Debaud, etc.[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
La commune de Claix est située sur un plateau calcaire datant du Crétacé, qui s'étage du Cénomanien au nord, au Coniacien au sud.
Une cuesta faisant face au nord sépare le Turonien supérieur (appelé aussi Angoumien) en haut du plateau, au sud, du Turonien inférieur. On peut suivre cet escarpement depuis le plateau d'Angoulême jusqu'au sud de Châteauneuf.
Le rebord de ce plateau aride a servi d'exploitation de pierres meulières, comme aux Chaumes du Vignac.
Sa surface, boisée, est localement couverte sur ses sommets de sable argileux à galets, décomposition du substrat coniacien.
Au nord de la commune, la vallée du Claix est occupée par des alluvions datant du Quaternaire[4],[5],[6].
Le point culminant de la commune est à une altitude de 148 m, situé sur le plateau et la limite orientale dans la forêt de Gersac. Le point le plus bas est à 50 m, situé le long du Claix en limite nord. Le bourg, construit sur la cuesta, est à environ 100 m d'altitude[3].
Hydrographie
Le Claix, petit ruisseau affluent direct de la Charente prend sa source dans la commune, au pied de l'église à la fontaine de Claix. Il passe au pied du château où le rejoint un petit affluent qui prend naissance au pied de Chez Chagneau, et contourne la laiterie Saint-Georges. Il passe ensuite au pied des Meulières et des Chaumes du Vignac, et traverse ensuite Roullet.
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.
Urbanisme
Typologie
Claix est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (54,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,2 %), terres arables (24,6 %), zones agricoles hétérogènes (22,5 %), cultures permanentes (8,3 %), zones urbanisées (5,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Les formes anciennes sont Claiaco en 1110[13], Claio, Clayo aux XIIIe et XIVe siècles[14].
L'origine du nom de Claix remonterait à un personnage gallo-romain Clavius auquel est apposé le suffixe -acum, ce qui correspondrait au « domaine de Clavius »[15],[16].
Histoire
L'ancienne voie romaine de Saintes à Périgueux, appelée aussi chemin Boisné ou chemin Boîne, traverse le sud de la commune entre la Croix Philippe et la Croix Debaud[3].
Claix a été un des refuges en Charente de Calvin, pilier de la religion chrétienne protestante[Note 3]. Celui-ci était hébergé vers 1533 dans la maison de Louis du Tillet, curé de Claix et archidiâcre d'Angoulême. Il y a composé une grande partie de son livre Institution de la religion chrétienne[17]. Louis du Tillet lut en chaire et défendit les positions et doctrine de Calvin, et Claix fut ainsi le premier endroit en France où fut prêché publiquement le calvinisme. Se sentant en danger, Louis du Tillet et Calvin s'enfuirent en Allemagne, mais Louis retrouva le catholicisme grâce à son frère Jean, évêque de Meaux, et retourna en Angoumois[18].
Les registres de l'état civil remontent à 1610.
Le château primitif de Claix, construit sur un piton rocheux, était le siège d'une seigneurie qui, au XVe siècle, était la propriété de Jean de Plouers, écuyer. Sa fille, Marie, fut l'épouse de François de La Laurencie.
Le château actuel date de la fin du XVIIIe siècle. Il a d'abord été construit par messire de Juglard, chevalier de Saint-Georges et seigneur de Claix, mais la construction a été interrompue par la Révolution et il est demeuré inachevé.
En 1877, Léon de Lescure de Combemary acheta le château et le restaura. Il installa une laiterie qui fit la renommée du département en ce qui concerne le beurre. Transformée en laiterie coopérative en 1908, elle traitait déjà en 1914 4,3 millions de litres de lait par an[19]. Depuis 2013, Elle & Vire a repris l'exploitation de la marque sous le nom de Maison Lescure[20] perpétuant une tradition vieille de plus d'un siècle. Il a aussi redéveloppé la vigne après la crise du phylloxéra et installa une distillerie en 1894[21],[22].
Au début du XXe siècle la commune comptait aussi une minoterie jointe à une boulangerie possédées par le maire de l'époque, M. Couturier.
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer économiques des Charentes allant d'Angoulême à Blanzac, et la petite gare est toujours visible près de la mairie[21].
Administration
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2018, la commune comptait 1 041 habitants[Note 4], en augmentation de 4,31 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La viticulture occupe une partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[29].
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Claix possède une école primaire comprenant six classes. Le secteur du collège est Blanzac[30].
Lieux et monuments
Patrimoine religieux
L'église paroissiale Saint-Christophe romane du XIIe siècle est classée monument historique depuis 1920[31].
- L'église au flanc du vallon.
- L'abside.
- La façade.
- Vue latérale avec le clocher.
- Modillons sur l'abside.
Patrimoine civil
La laiterie et le château Saint-Georges sont la propriété des Lescure, fabricants du célèbre beurre au goût de noisette et traité à l'eau de source.
Château du Moyen Âge, reconstruit ou entièrement restauré pour Antoine de Julgart dans la seconde moitié du XVIIIe siècle. Léon de Lescure de Combemary, devenu propriétaire du château en 1877, fait construire une laiterie en 1884, qui devient la laiterie coopérative en 1908. Construction de la distillerie en 1894 (porte la date) et des bureaux au cours du 1er quart du XXe siècle. En 1921, achat des terrains et du château par la coopérative. Les logements d'ouvriers datent sans doute de cette époque. Modernisation de l'usine avec de nouveaux ateliers de fabrication dans la 2e moitié du XXe siècle.
Distillerie avec deux anciennes chaudières de 5 hl, de A. Guillard, de Jarnac, et une chaudière de 1963, de E. Orthes, d' Agen.
Effectif en 1986 : 136 personnes[22].
- Le château.
- La laiterie.
Patrimoine environnemental
- Le lavoir au pied de l'église de Claix est la source du Claix, petit affluent de la Charente qui passe à Roullet-Saint-Estèphe.
- Le site des Chaumes de Vignac et des meulières de Claix est un plateau calcaire crétacé bordé par une cuesta surplombant la commune de Roullet-Saint-Estèphe. Ce plateau servait de carrière pour tailler des pierres meulières acheminées ensuite vers des moulins des environs. Ce site fait partie de Moleriae, l'association des villes meulières européennes. Le site est protégé Natura 2000[32],[33].
- dolmen à la Bouchardie, faisant limite de commune avec Roullet-Saint-Estèphe[34].
Personnalités liées à la commune
- Louis du Tillet, curé de Claix. Il accueillit à Claix Jean Calvin, réfugié à Angoulême en 1533-1534.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les autres cachettes de Calvin en Charente étaient Champmillon et Rochecorail près de Trois-Palis.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
- Carte IGN sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- Carte du BRGM sous Géoportail
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne), p. 125
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 102,204,283
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 193.
- Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. 141
- Alcide Gauguié, La Charente communale illustrée, t. I (arrondissement d'Angoulême), Bruno Sépulchre (Paris, 1982), , 411 p., p. 210
- « Maison Lescure - Beurre Charentes-Poitou AOP », sur Lescure (consulté le )
- ELVIR SA, « Histoire d'Elle et Vire », (consulté le )
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 130
- « Château et laiterie St-Georges », notice no IA00066188, base Mérimée, ministère français de la Culture
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Evolution et structure de la population à Claix en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
- « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
- Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
- « Église Saint-Christophe », notice no PA00104305, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Delphine Clochard, « Les Meulières de Claix », ethnologie.culture.gouv.fr, (consulté le )
- « Les Meulières de Claix », Conservatoire régional de l'environnement, (consulté le )
- Carte IGN
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Amigos del Románico, fiche d'inventaire de l'église romane Saint-Christophe
- Catillus Carol, « Claix », (consulté le )
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