Karl Zéro

Marc Tellenne, dit Karl Zéro, né le à Aix-les-Bains (Savoie), est un animateur de télévision français, également écrivain, réalisateur, chanteur et acteur.

Pour les articles homonymes, voir Zéro (homonymie) et Tellenne.

Karl Zéro
Nom de naissance Marc Vincent Tellenne
Alias
Karl Zéro
Naissance
Aix-les-Bains (Savoie)
Nationalité Française
Profession
Autres activités
Conjoint
Descendants
Famille

Biographie

Famille, enfance et études

Marc Tellenne naît à Aix-les-Bains. Il est le fils de Guy Tellenne (1909-1993), ancien élève de l'École normale supérieure (promotion 1929 Lettres), agrégé des lettres (1933), poète, haut fonctionnaire au ministère de la Culture et sous-directeur de l'Institut français d'Athènes, et d’Annick Lemoine, auteur édité par Ramsay. Il est le cadet d'une famille de quatre frères, dont Basile de Koch, né en 1951, et le poète et romancier Éric Tellenne, né en 1953[1].

Élève à l'établissement La Rochefoucauld à Paris[2], durant son adolescence, il connaît une période punk ; c'est à cette époque qu'il adopte le pseudonyme de Karl Zéro, « pour être en phase avec le nihilisme ambiant »[3].

Très jeune, il se met à dévorer la collection complète des vieux Paris-Match des années 1950-60 de ses grands-parents, à la consternation de son père, et avouera plus tard que ces lectures ont constitué son envie de devenir journaliste[4]. « De toute façon, j'étais prédestiné à devenir une sorte de journaliste : j'étais nul en tout à l'école, sauf pour faire marrer les copains et provoquer des émeutes dans la cour. Un gonzo, en un mot. Enfin soyons justes, j'étais doué en français et en histoire, surtout immédiate, mais c'était grâce à Match »[4].

Karl Zéro est marié à Anne-Laure Chaptel, alias Daisy d'Errata, avec qui il a trois enfants, Anaïs, Gabin et Vincent[5],[6].

Débuts

Karl Zéro publie, sous son pseudonyme, un comics intitulé Tintin est-il juif, dont l'antisémitisme est burlesque, voire absurde (fanzine Jalons, 1980). Les Cahiers de bédésup la re-publient dans un numéro spécial Tintin & les antifachos, consacré aux récurrentes polémiques sur la vie d'Hergé et sur les prétendus thèmes sous-jacents qui se dégageraient de ses albums[7].

Gonzo Journalisme

La première publication reconnue par Karl Zéro lui-même est une bande dessinée intitulée Les aventures d'Edmond dans le fanzine Jalons, au début des années 1980.

Il rejoint ensuite les rédactions de Métal Hurlant, Charlie Hebdo, Zoulou et L'Écho des savanes comme dessinateur-scénariste. Parallèlement, le « jeune homme moderne » féru de culture underground entre en 1981 à Actuel comme journaliste spécialisé dans les interviews de stars et rejoint l’équipe naissante de Radio Nova, au côté de celle qui deviendra son épouse et sa future coréalisatrice Daisy d'Errata. Ils y présentent jusqu'en 1986 différents shows radiophoniques de parodies et de détournements, puis Karl s'oriente vers le Gonzo déjanté en signant des enquêtes inattendues (« Le vrai Q.I des rockers français », « Les Curriculums d'échecs des Politiques »...) pour Actuel[4].

Il continue de participer également aux activités de Jalons, nom d'un groupe de pasticheurs, dont Basile de Koch est l'un des principaux animateurs : avec son frère, Karl Zéro contribue à la rédaction de diverses parodies de quotidiens et d'hebdomadaires, comme Le Monstre, L'Aberration ou Franche-Démence. Il rejoint ensuite l’équipe de Globe et de Lui où ses talents d’intervieweur lui valent d’être remarqué.

En 1986, il est engagé par Europe 1 pour animer Géant Gratuit au côté de Doug Headline (le fils de Jean-Patrick Manchette). À la suite d'une plaisanterie sur la sexualité de Jacques Chirac, ils sont remerciés au bout de quatre mois : Karl part pour TF1 tandis que Doug se consacre au cinéma. Sur TF1, l’émission Pirates associant Karl et Jean-Yves Lafesse n’aura qu’un numéro en septembre 1987. Là encore, la direction juge l’humour de Karl « déplacé » et le remercie.

Nulle Part Ailleurs

Logo de la séquence Karl Zéro dans Nulle part ailleurs.

En 1988, Alain de Greef propose à Karl Zéro d’intégrer l’équipe naissante de Nulle part ailleurs sur Canal+ au côté d’Antoine de Caunes. Pour ses sketchs où il met en scène les hommes politiques, il utilise les trucages vidéo (le Flame). Ainsi Valéry Giscard d'Estaing présente ses vœux à la France tandis que son épouse brûle à ses côtés. Il popularise également les interviews truquées grâce au « Pipo Bimbo ».

En 1990-91, il anime une émission de radio sur RFM avec Antoine de Caunes et Albert Algoud, Babebibobu.

En 1993, il propose dans Nulle part ailleurs un journal télévisé parodique, le Zérorama, « les actualités parlantes en télévision au service du réarmement moral ». Il y utilise une présentation et un ton inspirés des actualités cinématographiques sous le régime de Vichy de Philippe Pétain dans le but de satiriser le gouvernement d’Édouard Balladur et les médias qui le soutiennent.

Le Vrai Journal

De à , Karl Zéro présente le dimanche à 12 h 30 sur Canal+ l'émission Le Vrai Journal, un journal télévisé qui veut « dire tout haut » ce que les autres journaux télévisés français « évitent de dire ». Karl Zéro n’est pas journaliste, n’a pas de carte de presse et n'en veut pas. De cette façon, il peut mélanger les genres : reportages journalistiques, réalisés le plus souvent par l’agence CAPA, et sketchs réalisés avec trucages, auxquels participe souvent sa femme, Daisy d'Errata qui y présente également une rubrique citoyenne.

Le Vrai Journal a été la matrice de nombreuses émissions d'infodivertissement lancés par la suite (sur Canal+ et ailleurs), comme Le Petit Journal, Yann Barthès reconnaissant volontiers l'influence de Karl Zéro sur son travail[8], et ce dernier reconnaissant également la filiation de son successeur[4].

En 1997, il a la tâche d'identifier à la morgue de Trouville-sur-Mer le cadavre de Jean-Edern Hallier, avec qui il devait déjeuner à midi[9].

Ses émissions de Canal + sont alors produites par sa société de production, La Société du spectacle, dont il cède 49 % au groupe Endemol, spécialisé dans la télé réalité, avant qu'elle ne soit radiée en [10].

Il existe également durant deux ans une version papier de son émission, Le Vrai Papier Journal, lancé par Karl Zéro, qui s'arrête en , malgré ses 60 000 lecteurs mensuels et le soutien financier de Rafik Khalifa, qui rachète 10 % du capital de la publication quelques mois avant son dépôt de bilan[réf. nécessaire].

L'affaire Alègre

Le , Karl Zéro lit dans Le Vrai Journal « avec des airs gourmands »[11] le courrier que lui a adressé de sa prison le tueur en série Patrice Alègre. Celui-ci s'accuse du meurtre d'une prostituée et d'un travesti et affirme que différents notables de Toulouse seraient mêlés à un réseau sado-masochiste, qui aurait couvert des viols, des tortures et des meurtres. Karl Zéro ne donne pas les noms des « notables » mis en cause. Cette lecture intervient peu après le début de « l'emballement médiatique » auquel donne lieu l'affaire Alègre : le , Dominique Baudis, ancien maire de Toulouse et président du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a révélé sur TF1 qu'il est visé par une campagne de calomnie le désignant comme ayant participé avec Patrice Alègre à des « soirées barbares ». De nombreux articles de presse ont déjà été publiés sur cette affaire. Le 3 juin, le journal Le Monde cite de larges extraits de la lettre d'Alègre et donne les noms des notables : Dominique Baudis et le magistrat Marc Bourragué.

Le 15 juin, Karl Zéro diffuse dans Le Vrai Journal une interview de « Fanny », l'une des deux prostituées à l'origine des « révélations ». Coiffée d'un bandana rouge et portant des lunettes noires pour masquer son visage, elle dénonce les sévices sexuels pratiqués par la bonne société toulousaine. À l'issue du reportage, Karl Zéro précise qu'elle n'a pas été payée. Pourtant, quatre jours auparavant, « Fanny » a acheté un véhicule d'occasion pour 10 700 . Le paiement a été effectué par un virement bancaire de Michel Malaussena, réalisateur du Vrai Journal. Plus tard, Karl Zéro déclarera qu'il s'agissait là d'une avance sur les droits d'auteur d'un livre de Fanny qu'il coédite avec Ramsay[12]. Il enregistre peu après les propos d'une troisième prostituée mêlée à l'affaire, mais cette interview sera déprogrammée[11], à la demande de la direction de Canal+[13]. Le 17 juin, « Patricia », l'autre prostituée, est placée en garde à vue, suspectée d'avoir suscité le témoignage mensonger du travesti « Djamel » qui a appuyé les allégations des deux jeunes femmes en livrant des « révélations » spectaculaires dans une interview donnée à TF1 le 22 mai. Ses fausses accusations lui valent d'être incarcéré et mis en examen dès le 27 mai pour « dénonciation de crime ou délit imaginaire ». « Patricia » est mise en examen le 19 juin pour « complicité de faux témoignage »[14].

Le 19 juin 2003, Patrice Alègre revient sur ses « aveux » dans une lettre adressée au procureur général. Fin juin, il change d’avocat, choisissant Mes Edouard Martial et Gilbert Collard. Le 3 juillet, Alègre écrit à ses nouveaux avocats que son courrier initial a été négocié avec Karl Zéro contre la promesse du versement de 15 000 [15] et leur demande de récupérer cette somme auprès de son ex-avocat, Me Laurent Boguet. Entendus par les enquêteurs, Karl Zéro et Me Boguet démentent cette accusation[16]. MM. Bourragué et Baudis déposent plainte contre l'animateur, provoquant fin 2003 l'ouverture par le parquet de Paris d'une information judiciaire pour « sortie illicite de correspondance », « violation du secret de l'instruction » et « violation du secret professionnel ». L'enquête se conclut en mars 2007 par un non-lieu général. Les avocats de MM. Bourragué et Baudis font appel devant la chambre de l'instruction qui fait droit à leur demande[17]. L'animateur est mis en examen le pour « sortie illicite de correspondance de prison », puis relaxé en novembre 2012[18].

En 2004, la justice innocente les personnalités mises en cause à Toulouse[19].

Les deux anciennes prostituées, Christelle Bourre, dite « Patricia », et Florence Khelifi, surnommée « Fanny », sont condamnées le [20], respectivement à trois ans de prison ferme et trois ans dont dix-huit mois avec sursis par le tribunal correctionnel de Toulouse, pour complicité de « dénonciation de crime ou délit imaginaire » et « témoignage mensonger ».

L’émission Le Vrai Journal sera définitivement arrêtée en . Libération explique que la décision de mettre fin à l'émission a été prise un an auparavant. Le quotidien indique que « c'est le prix de ses dérives dans l'affaire Alègre que Karl Zéro est en train de payer »[21]. Selon Le Monde, « il fallait surtout apurer les comptes, notamment ceux de l'affaire Alègre ». Le journal du soir qualifie l'intervention de Karl Zéro dans l'affaire Alègre de « gros dérapage ». Karl Zéro reconnaîtra lui-même : « Bien sûr que j'ai franchi la ligne jaune, mais ai-je été seul à le faire ? »[22].

En 2005, Canal+ affirma avoir subi de nombreuses pressions du monde politique afin de revenir sur sa décision d’arrêter dès cette année-là Le Vrai Journal. Libération croit en particulier pouvoir citer Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn. Karl Zéro a confirmé dans l’émission Arrêt sur images avoir reçu le soutien des deux premiers. La fin du Vrai journal est accompagnée du licenciement de Karl Zéro et des 34 salariés de sa société de production.

Autres émissions de radio et télévision

En 1999-2000, Europe 1 lui confie un rendez-vous politique quotidien de 12 h 45 à 13 h où il tutoie et désarçonne les politiques.

En , il lance en tant que producteur avec son associé Michel Malaussena, Le Journal des bonnes nouvelles, d'après une idée originale d'Éric Guillaumond, animé par Victor Robert et Estelle Martin, devenu à partir de Le Contre-journal, et diffusé sur Canal+ de 19 h 20 à 19 h 50. Il produit également de la télé-réalité « réelle » avec 60 jours 60 nuits, qui narre les vraies vies croisées de Joey Starr et Francis Lalanne.

En 2004, il présente toujours sur Canal+ le jeu C'est quoi ce jeu ?[23], produit par Starling avec la fameuse « boîte à baffes ».

De fin août 2016 à juin 2017, il écrit et interprète Si j'étais... chaque matin à 7 h 55 en direct sur France Info[24] en se mettant dans la peau d'un personnage de l'actualité du jour « afin de lui faire dire tout haut ce que jamais il n'oserait dire à la radio ».[réf. nécessaire]

Du au 6 juillet 2019, il anime sur Europe 1 Karl Zéro et ses tontons flingueurs, un vrai faux quiz entouré de personnalités. Entre le 7 juillet 2019 et le 25 août 2019, il poursuit sur Europe 1 avec Culture culte, un entretien de deux heures avec une personnalité sur les films, les livres, les musiques qui l'ont marqué, les samedis et les dimanches.[25]

En 2019, il participe à la Saison 1 de Mask Singer, présentée par Camille Combal sur TF1. Sous le costume de l'Aigle, il termine à la 2e place derrière la Licorne (Laurence Boccolini) et dévoile son identité à la dernière émission.

Sur le web

En , Karl Zéro met en ligne une web télé, le Web2Zéro[26][source insuffisante], qui réunit un temps une communauté de « zéronautes » qui postaient quotidiennement toutes sortes de vidéos parodiques sur des thèmes touchant à divers sujets d'actualité, et proches du contenu éditorial du Vrai Journal. En 2006-2007, il anime également sur AOL l’émission Le Club du Net, rendez-vous politique hebdomadaire d’entretiens politiques durant la campagne présidentielle produit par Daisy d'Errata puis à la mi-mars 2007, Le JT2Zero, un JT quotidien du net concernant l’actualité de la campagne présidentielle sur le net, produit par Havas Media et relayé par VSD[27].

En , il est nommé directeur du pôle média du groupe Rentabiliweb[réf. nécessaire].

En 2015, il lance sur Youtube sa propre chaîne, « Karl Zéro Absolu », afin de permettre à la jeune génération de découvrir les grandes heures de Nulle Part Ailleurs, du Zérorama et du Vrai Journal dont il a conservé toutes les archives. Karl Zéro y signe des édits, et interroge également, au gré de sa fantaisie, des personnages qui l'intriguent ou lui plaisent : Ziad Takieddine, Abd el Malik, Éric de Montgolfier, Disiz, Bonjour Tristesse[Lequel ?][réf. nécessaire].

Réalisateur

Le , Karl Zéro sort en salles Dans la peau de Jacques Chirac, film décrit comme une « autobiographie non autorisée » du président de la République Jacques Chirac, avec la voix de l'imitateur Didier Gustin. Le film obtient le César du meilleur film documentaire en 2007.

En 2007, il réalise avec Michel Royer un nouveau film : Ségo et Sarko sont dans un bateau, qu’il vend d’abord en vidéo à la demande puis en DVD, supplément du magazine VSD le avant de demander le visa d'exploitation pour une sortie en salle le . Ce type d’exploitation commerciale assure au film une diffusion multi-support dans un délai très court. Le film rencontre un vif succès en DVD et en VOD[réf. nécessaire].

La même année, il travaille avec Michel Royer à Being W, un long métrage de langue anglaise où le président américain George W. Bush, interprété par l’imitateur Jim Meskimen, raconte « sa » version de sa vie et la vérité sur « sa » vision du monde. Ce film, présenté au marché à Cannes 2008, est distribué au niveau mondial par Europacorp.

En , il réalise avec Daisy d'Errata le film Starko ! la saison 1 qui relate, grâce à la voix de l’imitateur Michel Guidoni, la vie du président de la République Nicolas Sarkozy lors de la première année de son mandat. Il opte encore pour le même mode de distribution que pour le précédent, internet et VSD et vente directe sur le net sur Starko.fr. Dans sa version anglaise, Sarkozy est interprété par Lambert Wilson.

En 2009, il monte une société avec Pierre-Antoine Capton La Mondiale de Production appelée à être productrice de ses documentaires.

En , sort sur Arte En la piel de Fidel (Dans la peau de Fidel Castro) une biographie non autorisée de Fidel Castro, coréalisé avec Daisy d'Errata et dont l'imitation est confiée à Eddy Calderon, imitateur célèbre dans la diaspora cubaine de Miami. En français, c'est Pierre Arditi qui campe le « Leader Maximo ».

Leur film suivant, Being Michael Jackson long métrage en langue anglaise en coproduction avec Tarak Ben Ammar, est bloqué pour des problèmes de droits.

En 2012, le couple réalise pour la chaîne Arte Dans la peau de Vladimir Poutine, une autobiographie satirique. Il est diffusé le , juste avant l'élection présidentielle russe de 2012[28].

La même année, le à 22 h 40, est diffusée sur Canal+ une sorte de suite à Dans la peau de Jacques Chirac, intitulée Chirac rebat la Campagne. Une fois de plus, l'imitateur Didier Gustin prête sa voix à l'ancien président de la République, cette fois-ci pour commenter l'élection présidentielle de 2012[29].

Karl Zéro et Daisy d'Errata co-signeront ensuite Dans la peau de Kim Jong-un (2014) et Dans la peau d'Hillary Clinton (2016), toujours pour Arte.

En 2015, ils lancent également sur Arte une seconde collection documentaire intitulée L'Ombre au Tableau (Dark Side of the Stars en anglais) dont les premiers opus sont consacrés à Charles Trenet[30][source insuffisante] et à Yves Montand (2016). Un troisième tome, consacré à Claude François, est en préparation pour une diffusion courant 2017.

13e rue et RMC Découverte

De septembre 2007 à juin 2016, Karl Zéro présente sur 13e rue l'émission d'investigation Les Faits Karl Zéro, consacrés à des faits divers non résolus : fichier de Zandvoort, affaire Maddie, affaire Colonna, affaire Leprince... En tout plus d'une centaine de documentaires de 52 minutes produits par Troisième Œil, un succès pour la chaîne « action-suspens » du câble qui a vu son audience tripler à cette occasion[réf. nécessaire]. Ces mêmes documentaires sont, à partir de 2013, co-produits et diffusés par RMC Découverte, dans Les Dossiers Karl Zéro, les lundis à 20 h 45). Tous ces documentaires sont disponibles sur sa chaîne YouTube, « Karl Zero Absolu ».

À partir de la saison 2009-2010, 13e rue lui ouvre en outre une case en prime time pour des enquêtes de 90 minutes : l'affaire Phil Spector, la mort suspecte de Tupac Shakur, les réseaux pédophiles présumés (affaire de Zandvoort), Oscar Pistorius, OJ Simpson, Joaquín Guzmán dit « El Chapo ».

En 2012, il produit et réalise avec Moi, Luka Magnotta, un docu-fiction-thriller coréalisé avec Daisy d'Errata ou le « Dépeçeur de Montréal » se raconte à la première personne. Un film vendu à l'international dans sa version anglaise par Upside Télévision.

BFM TV

De 2008 à 2010, Karl Zéro anime l'émission Karl Zéro Live sur BFM TV, à 22 h 10. Il y interviewe chaque soir une ou plusieurs personnalité(s) sur le modèle du talk-show de Larry King sur CNN[31],[32].

En septembre 2009, son émission, du lundi au vendredi de 20 h 35 à 21 h, est précédée par Sarko Info : dans cette parodie de journal télévisé, il interviewe une personnalité après un journal télévisé commenté par le président de la République Nicolas Sarkozy, imité par Michel Guidoni[33]. Dans cette émission, il travaille avec la même équipe que celle de Starko !, rejoint par Benjamin Oulahcene, Guy Birenbaum et Pascal Atenza, avec en dernier œil la validation de diffusion de Gwen Brot[34], Responsable du Marketing Antenne de BFMTV.

En septembre 2010, son émission satirique Sarko Info se poursuit dans une version plus longue de 8 minutes[35], avant de choisir de définitivement l'arrêter le [36].

Festival International du Film Culte de Trouville-sur-Mer

Du 16 au , Karl Zéro et Daisy d'Errata lancent la première édition du « Festival international du film culte »[37]. Basé à Trouville-sur-Mer, ce festival permet au public de voter via son site web pour son film culte fétiche dans la catégorie Rétrospective[38].

Festival du film politique de Porto-Vecchio

En 2017, Karl Zéro, Jérôme Paoli, Daisy d'Errata et Anne Catherine Mendez créent le Festival du film politique de Porto-Vecchio, qui a lieu tous les ans, en octobre[39].

Opinions

Catholique de naissance, Karl Zéro a conseillé Mgr Lustiger pour le lancement de la chaîne KTO, mais ne cache pas pour autant ses affinités avec José Bové (il le soutiendra publiquement lors de la présidentielle de 2007)[réf. nécessaire].

Se disant écœuré par ce qu'il crut entrevoir au moment de l'affaire Alègre, il a depuis résolument pris fait et cause en faveur de la défense des enfants. À ce titre, il est conseil de l'association « Innocence en danger »[réf. nécessaire].

Une rumeur lancée par L'Événement du jeudi voudrait qu’il ait suivi son frère Bruno Tellenne à la fin des années 1970 et au début des années 1980 en sympathisant avec le GUD (syndicat étudiant d’extrême droite). Dans un arrêt du , la cour d'appel de Paris a statué que cette information était « inexacte et qu'elle leur portait préjudice » et L’Événement du jeudi a été condamné pour diffamation[40].

Filmographie

En 1992, Karl Zéro réalise une fiction décalée, Le Tronc, où il joue en compagnie d’Albert Algoud, José Garcia et Lova Moor. Il apparaît en tant qu'acteur, en 1997, dans Le Jour et la Nuit, premier film de Bernard-Henri Lévy, qui est violemment hué lors du Festival de Berlin. Par la suite, Karl Zéro s'occupe essentiellement de la réalisation de documentaires sur la politique.

Réalisateur

Acteur

Producteur

  • 2005 : Dans la peau de Jacques Chirac
  • 2007 : Ségo et Sarko sont dans un bateau
  • 2008 : Being W - Dans la peau de George Bush
  • 2013 : Moi, Luka Magnotta
  • 2014 : Dans la peau de Kim Jong-un
  • 2015 : Charles Trenet, l'ombre au tableau
  • 2016 : Yves Montand, l'ombre au tableau
  • 2016 : Dans la Peau d'Hillary Clinton

Publications

Discographie

Karl Zéro est l’auteur de trois albums :

  • Songs for cabriolets and otros tipos de vehiculos (Naïve, 2000).
  • Hi-Fi Calypso (Naïve, 2003), avec The Wailers. Le premier pressage inclut un DVD relatant l’enregistrement de l’album.
  • Songs for moonlight swim and otros tipos de ocupaciones (Frémeaux & Associés, 2017), avec El Rafael y su Conjunto Atractivo. Une édition deluxe inclut un 2e CD présentant les versions instrumentales.

Notes et références

  1. Fiche d'Éric Tellenne sur, Babelio.com (consulté le 16 janvier 2017).
  2. Karl Zéro, propos recueillis par Virginie Desvignes, « Le jour où - Karl Zéro : j'ai compris que je ne ferai rien dans les règles », Paris Match, semaine du 24 au 29 avril 2014, page 134.
  3. « Mais qui donc est Marc T. alias Karl Zéro, poil à gratter cathodique patenté ? », Libération, 23 janvier 1996.
  4. « Karl Zéro a popularisé le journalisme gonzo en France », Bertrand Taillé, Vice.com, 9 avril 2015.
  5. « Karl Zéro, "Moi, Luka Magnotta" », sur France 5.fr (consulté le )
  6. Karl Zéro et Basile de Koch, émission C’est de famille sur Europe 1, 4 août 2011.
  7. « Hergé revu par bédésup ! », Naufrageur.com (consulté le 16 janvier 2017).
  8. « Yann Barthès : "on rit des puissants, pas des faibles" », Philippe Besson, Le Parisien.fr, 07 novembre 2013.
  9. Documentaire Jean-Edern, le fou Hallier de Frédéric Biamonti.
  10. Radiation le de La Société du spectacle, registre du commerce de Paris.
  11. Marie-France Etchegoin et Matthieu Aron, Le bûcher de Toulouse : d'Alègre à Baudis, Paris, Bernard Grasset, , 428 p. (ISBN 2-246-67761-0), p. La lettre à Karl
  12. Laurent Chabrun, Jérôme Dupuis, Éric Pelletier, Jean-Marie Pontaut, « Les dessous de l'affaire Baudis », sur L'Express.fr,
  13. Guillaume Fraissard, « Karl Zéro dans la tourmente Alègre », sur Le Monde.fr,
  14. « Affaire Alègre : l'ex-prostituée "Patricia" mise en examen », sur Le Monde.fr,
  15. « Affaire Alègre : information judiciaire contre Karl Zéro », Le Monde.fr,
  16. Gérard Davet et Ariane Chemin, « Patrice Alègre affirme que Karl Zéro a versé 15 000 € à son ancien avocat », Le Monde.fr,
  17. Fabrice Lhomme, « Affaire Alègre : la cour d'appel de Paris ordonne la mise en examen de Karl Zéro », sur Mediapart.fr,
  18. « Justice - Lettre de Patrice Alègre : Karl Zéro et un journaliste relaxés », Jean-Marc Morandini.com,
  19. « France - Alègre - Volet "viols et proxénétisme" - non-lieu confirmé », Dépêche AFP du 11 juillet 2005, reprise sur le site Libertzone.org.
  20. « Les deux ex-prostituées accusatrices de M. Baudis sont condamnées à de la prison ferme », sur Le Monde.fr,
  21. Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, « Canal+ : fini le numéro Zéro »,
  22. Raphaëlle Bacqué et Daniel Psenny, « Karl Zéro, le vrai départ », sur Le Monde.fr,
  23. « Karl Zéro », sur Premiere.fr (consulté le )
  24. Page web de l'émission, sur Francetvinfo.fr.
  25. François Quairel, « Europe 1 : Karl Zéro va remplacer Laurence Boccolini », sur lalettre.pro,
  26. .
  27. Frédérique Roussel, Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts, « Web-télés politiquement correctes », Libération, (lire en ligne).
  28. Jean-Luc Bertet, « Poutine version Zéro », Le Journal du dimanche, (lire en ligne, consulté le ).
  29. Fiche du film Chirac rebat la campagne », Canalplus.fr.
  30. .
  31. « Karl Zéro arrive sur BFM TV le 1er sept à 22h10 », sur JeanMarcMorandini.com,
  32. « Regardez la première de Karl Zéro sur BFM TV », J. Mielcarek et J. Lalande, Ozap.com, 9 septembre 2008.
  33. « BFM TV : Un JT détourné avec la voix de Sarkozy dès lundi », Julien Mielcarek, Ozap.com, 1er septembre 2009.
  34. « Gwen Brot », sur Linkedin
  35. « Karl Zéro n'est pas du tout viré... il est même overbooké ! », sur Purepeople.com,
  36. « Karl Zéro lache "Sarko" ! », Pure People.com.
  37. Jérôme Béglé, « Karl Zéro, l'interview culte ! », sur Le Point.fr,
  38. Site web du Festival International du Film Culte de Trouville-sur-Mer, Festivaldufilmculte.com.
  39. « Lancement réussi pour le premier festival du film politique à Porto-Vecchio », Charles Jaigu, Le Figaro.fr, le 29 octobre 2017.
  40. Interview au Nouvel Observateur
  41. Notice du film sur IMDb.
  42. Ce film X a été réalisé pour fêter le vingtième anniversaire de Canal + ; Karl Zéro y fait une apparition comme d'autres animateurs de la chaîne, et ne participe pas aux scènes pornographiques.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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