Guy Birenbaum

Guy Birenbaum (né le à Boulogne-Billancourt) est un ancien journaliste, éditeur et politiste français.

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Guy Birenbaum

Naissance
Boulogne-Billancourt (France)
Profession auteur
Site internet guybirenbaum.com
Médias
Pays France

Biographie

Jeunesse et début de carrière

Guy Birenbaum est scolarisé au lycée Victor-Duruy, dans le 7e arrondissement de Paris[1]. En 1978, il entre en fac de droit, où il obtient un Deug[1],[2], et poursuit ensuite des études de science politique. En 1984, son mémoire de maîtrise porte sur le Front national. Il y consacre aussi sa thèse de doctorat, soutenue à la Sorbonne en 1992[1],[2]. L'année suivante, n'obtenant pas de poste à l'Université, il est engagé par Henri Weber, un proche de Laurent Fabius, et devient corédacteur en chef avec Gilles Finchelstein de Vendredi-Idées, une publication du Parti socialiste. Bien que travaillant rue de Solférino au siège du PS, il n'adhère pas à ce parti[1],[3]. Il est également conseiller éditorial pour Globe Hebdo, hebdomadaire dirigé par Georges-Marc Benamou, jusqu'en 1994. Guy Birenbaum est finalement recruté comme maître de conférences en science politique à l'université Montpellier 1[4]. En 1995, Jean-Luc Mano, directeur de l’information de France 2, l'emploie en tant que consultant sur les émissions politiques[2]. En 1997, il devient chroniqueur pour le magazine VSD, où il a suivi Jean-Luc Mano[3],[4].

En tant qu'éditeur

De 1998 à 2004, Guy Birenbaum est directeur de collection aux éditions Denoël. Dans la collection « Impacts », consacrée aux documents d’actualité, il publie notamment les témoignages du juge Éric Halphen, chargé en 1994 de l'instruction de l'affaire des HLM de Paris, du gendarme Michel Roussel, enquêteur dans l'affaire Alègre, des indépendantistes corses François Santoni et Jean-Michel Rossi[4], ou encore le récit de Samira Bellil, Dans l'enfer des tournantes[5]. Birenbaum édite également des livres de personnalités politiques comme Brice Hortefeux et Arnaud Montebourg. La collection compte plusieurs succès de librairie et ses ventes globales représentent 200 000 livres par an[6]. En 2003, quelques années après leur parution, les ventes totales de Sept ans de solitude d'Éric Halphen et La Machine à trahir d'Arnaud Montebourg atteignent respectivement 170 000 et 45 000 exemplaires[3].

En 2004, Birenbaum quitte Denoël et fonde les Éditions Privé avec l'avocat Emmanuel Pierrat et le journaliste Pierre-Louis Rozynès[6],[7]. La société est liée à la maison d'édition Michel Lafon par un accord de coédition, ses livres sont distribués par une filiale du groupe d'édition Editis[8]. Les Éditions Privé publient notamment Le Coupable idéal, l'ouvrage d'Imad Lahoud, impliqué dans l'affaire Clearstream, Le Crime de Napoléon du philosophe Claude Ribbe et Coluche, l'accident de Jean Depussé et Antoine Casubolo. En 2007, elles sont reprises intégralement par Michel Lafon, qui se sépare de Guy Birenbaum[7]. Ce dernier prépare alors la sortie d'un livre de Laurent de Villiers, fils de l'homme politique Philippe de Villiers, qui a déposé plainte pour viol contre son frère aîné. Birenbaum affirme que Michel Lafon a mis fin à leur collaboration car il était opposé à la parution de l'ouvrage[7],[9].

D' à , Guy Birenbaum est directeur de collection chez Ramsay, qui appartient au groupe d'édition Vilo[10]. Il publie notamment le premier livre de Bruno Roger-Petit. En 2010, il reprend des activités d'éditeur chez Fleuve noir[11], où il édite On nous appelle les Karachis, témoignage de deux filles de victimes de l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi[12].

En tant qu'auteur

Nos délits d'initié, mes soupçons de citoyen, publié chez Stock en 2003, se vend à 75 000 exemplaires[4]. Le livre est réédité dans la collection Folio de Gallimard.

Ce livre créé une polémique médiatique à sa sortie. Christophe Barbier critique sévèrement dans l’Express un livre fait « de bric et de broc », « mal écrit » qui est « un hymne à la délation sans preuve ». Il ajoute : « En guise d'enquête, son livre n'est donc qu'un ragoût de racontars[13] ». Bernard-Henri Lévy dénonce une « pente du journalisme de caniveau et dont la défense ne saurait se dissocier de celle de l'esprit démocratique : gare à ces néo-inquisiteurs, ces mouchards, dont la prétention à la vérité ne fait que creuser le lit d'un type nouveau d'asservissement[14]. » Pour Maurice Szafran, de Marianne, « le “livre” de M. Birenbaum, Nos délits d'initiés, est une saloperie[15] ».

D'autres chroniques de l'ouvrage sont plus positives. Teknikart évoque un « livre événement sur les connivences politico-médiatiques du cercle des initiés »[16]. Pascale Nivelle, à Libération, également plus indulgente, décrit un livre écrit « avec la prudence d'un éditeur rompu à la présomption de diffamation »[17]. Le Nouvel Observateur y voit « une critique acerbe du travail journalistique »[18].

Carrière télévisuelle

Guy Birenbaum fait partie des collaborateurs de Karl Zéro sur BFM TV pour Sarko Info et Zéro Info, il travaille également sur les deux dernières saisons du Vrai Journal, de 2004 à 2006, et sur Le Grand Journal.

Sur la toile

En , Guy Birenbaum répond à l'invitation du directeur de la rédaction de 20 minutes, Frédéric Filloux, et ouvre un blog sur le site web du quotidien. Il dit vouloir en faire un lieu de débat, à l'approche de la campagne présidentielle de 2007[19]. Son blog accueille jusqu'à 235 000 visiteurs par mois durant la campagne[20]. Birenbaum annonce subitement son départ en , déclarant être « arrivé au bout de l'exercice »[19]. Il rejoint le site d'actualité Le Post, appartenant au Monde interactif, filiale du groupe Le Monde, où il publie des billets quotidiens jusqu'en 2010[21],[22]. Il ouvre ensuite son blog personnel, guybirenbaum.com[22]. Entre 2009 et 2011, il présente l'émission Ligne J@une sur le site d’Arrêt sur images. À la rentrée 2012, il rejoint l'équipe du site d'actualité Le Huffington Post[23]. Il tombe en dépression en 2014 : « Accro aux réseaux sociaux et à l'info en continu, le journaliste a fini par tomber en dépression. Il raconte dans un livre (paru en 2015) son retour à la vraie vie[24]. »

Carrière radiophonique

Guy Birenbaum intervient entre 2003 et 2007 dans l'émission On refait le monde sur RTL[1]. En 2007, il est invité à participer de manière hebdomadaire à l'émission de Jean-Marc Morandini sur l'antenne d'Europe 1[25], mais doit quitter RTL durant l'été. Il estime avoir été « viré » après avoir attiré l'attention sur une vidéo visible sur Internet, dans laquelle le journaliste Alain Duhamel, éditorialiste politique sur RTL, affirme son intention de voter pour François Bayrou lors de la présidentielle de 2007. De son côté, Nicolas Poincaré affirme que le départ de Birenbaum n'est pas lié à des raisons politiques[19].

Birenbaum fait partie de l'équipe assemblée par Morandini, qui anime Le Grand Direct sur Europe 1 à partir de la rentrée 2007[26]. En 2008, il tient brièvement une chronique quotidienne sur Rire et Chansons[27]. Par la suite, Birenbaum anime plusieurs chroniques sur l'antenne d'Europe 1 : C'est pas très net durant Le Grand Direct des Médias en 2010, Deux minutes net pendant la matinée en 2011 et 2012. Par ailleurs, il présente la chronique La revue du net. Dès , il intervient en tant que chroniqueur dans l'émission d'actualité des réseaux sociaux Des clics et des claques en compagnie de David Abiker[28], animée par Laurent Guimier (2011-2012), puis Bérengère Bonte (2012-2013). De à , il co-présente avec David Abiker la troisième et dernière saison de cette émission.

Il annonce son départ d'Europe 1 en [29] et rejoint la station France Info dans laquelle il présente la chronique L'autre info[30], renommée T'as vu l'info ?[31] à la rentrée 2016. Durant la saison 2016-2017, il participe à l'interview politique 8h30 Aphatie de Franceinfo en simultané radio et TV avec Jean-Michel Aphatie, Fabienne Sintes et Gilles Bornstein. De à mi-, il présente un entretien quotidien avec une personnalité intitulé La mise à jour[32] (remplaçant « Tout et son contraire » après le départ Philippe Vandel). Cette chronique est ensuite présentée par Jean-Mathieu Pernin.

Le , Guy Birenbaum annonce qu'il rejoint Laurent Guimier à la présidence d'Europe 1, en tant que conseiller du vice-président nouvellement nommé[33]. En , il est évincé de la grille d'Europe 1[34].

En 2019, il déclare avoir été victime de la Ligue du LOL[35].

Publications

  • Le Front national en politique, Paris, Balland, coll. « Fondements », , 358 p. (ISBN 2-7158-0889-5, présentation en ligne, lire en ligne).
  • Délits d'initiés, mes soupçons de citoyen, éd. Gallimard, 2004, (ISBN 9782070315185).
  • Le cabinet noir. Au cœur du système Yves Bertrand, éd. Les Arènes, 2008 (ISBN 9782352040637).
  • Si tu reviens… Confidentiel : les SMS du Président, avec Guillaume de La Croix, éd. Ramsay, 2008, (ISBN 9782841149650).
  • Vous m'avez manqué, Histoire d'une dépression française, éd. des Arènes, 2015, (ISBN 9782352044109).

Références

  1. Éric Frezel, « Biographie : Qui est Guy Birenbaum ? »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), La République des Lettres,
  2. Pascale Nivelle, « Secrets bien crachés », Libération,
  3. Olivier Malnuit, « Chauffe coco », Technikart,
  4. Gaël Tchakaloff, « Guy Birenbaum », Le nouvel économiste, no 1264, (lire en ligne)
  5. Emmanuel Lemieux, « Guy Birenbaum, le Net-toyeur », Lesinfluences.fr,
  6. JP-NO, « Edition : Birenbaum et Rozynès lancent "Privé" », Nouvelobs.com,
  7. Simon Piel, « Un peu de Birenbaum au cœur », Bakchich,
  8. Fabrice Milosevic, « Création des éditions Privé par Guy Birenbaum, Pierre-Louis Rozynès et Emmanuel Pierrat »(ArchiveWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), La République des Lettres,
  9. Isabelle Monnin, « Le fils perdu du clan Villiers », Nouvelobs.com,
  10. Anne-Laure Walter, « Guy Birenbaum arrive chez Ramsay », Livres-Hebdo,
  11. Marie Kock, « Guy Birenbaum revient à l'édition chez Fleuve noir », Livres-Hebdo,
  12. « Karachi : deux filles de victimes accusent », Arrêt sur images,
  13. « Flagrant délire », L'Express, 4 septembre 2003.
  14. « Le bloc-notes de Bernard-Henri Lévy », Le Point, 12 septembre 2003.
  15. Maurice Szafran, « Un livre ? Non, une mauvaise action », Marianne, 8 septembre 2003
  16. Chauffe Coco, Olivier Malnuit, technikart.com, 1er septembre 2003
  17. Secrets bien crachés, Pascale Nivelle, liberation.fr, 1er septembre 2003
  18. Les "initiés" au banc des accusés, sans signature, tempsreel.nouvelobs.com, 24 septembre 2003
  19. Simon Piel, « "Je ne dis pas adieu, je dis au revoir" », Nouvelobs.com,
  20. Dominique Poiret, « Guy Birenbaum lâche un blog pour un autre », Libération,
  21. Benjamin Bonneau, « Avis de tempête au Post.fr », Le Journal du dimanche,
  22. « Guy Birenbaum ouvre son épicerie sur le net », Arrêt sur images,
  23. Alexandre Debouté, « Le HuffPo passe devant Rue89 », Le Figaro,
  24. Dominique de Saint Pern, « Guy Birenbaum, le naufragé de Twitter », Le Monde, (lire en ligne).
  25. « Guy Birenbaum invité de nouvelobs.com », Nouvelobs.com,
  26. Julien Mielcarek, « Jean-Marc Morandini se lance dans "le grand direct" », Ozap,
  27. Thibault Leroi, « Rire & Chansons - Guy Birenbaum chroniqueur matinal », Radioactu.com,
  28. Marjorie Philibert, « "Des clics et des claques", vrai magazine ou revue de buzz? », Les Inrockuptibles,
  29. « “Des Clics et des Claques” s’arrête, David Abiker remplace Arlette Chabot, Guy Birenbaum quitte Europe 1 », sur http://www.ozap.com, (consulté le )
  30. « Emission "L'autre info" sur France Info »
  31. « T'as vu l'info ?, émission radio de France Info en replay »
  32. « Mise à jour, émission radio de France Info en replay »
  33. « Guy Birenbaum rejoint Europe 1 », sur www.ozap.com, (consulté le ).
  34. Florian Guadalupe, « Hélène Jouan et Géraldine Woessner quittent Europe 1 », sur www.ozap.com, (consulté le ).
  35. Audrey Kucinskas, La "ligue du LOL": un harcèlement volontiers antisémite, lexpress.fr, publié le 14 février 2019 à 14:47 , mis à jour le 18 février 2019

Liens externes

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