VSD (magazine)

Le titre a été lancé le 9 septembre 1977 par Maurice Siegel, ex-directeur d'Europe 1. Après la mort de Maurice Siegel en 1985, le magazine est repris par ses fils, François et Jean-Dominique. En août 1995, VSD dépose le bilan. Le 28 février 1996, le tribunal donne la préférence au rachat du titre au groupe Prisma Presse — qui met 200 millions de francs sur la table[3] —, suivant en cela les vœux des salariés de VSD qui s'étaient prononcés une semaine auparavant. En juin 1996, Prisma Presse tente une relance de l'hebdomadaire avec une nouvelle formule et un prix de vente en baisse de quinze à dix francs[4].

VSD a connu son heure de gloire dans les années 1980 en faisant la part belle au photojournalisme et aux paparazzi, aux enquêtes musclées et aux modèles féminins légèrement vêtus, mais aussi aux sports mécaniques, couvrant notamment le rallye Paris-Dakar. L'une des journalistes, Nathaly Odent, travaillant en parallèle au Journal du dimanche, est morte le 14 janvier 1986 lors de l'accident d'hélicoptère dans lequel Thierry Sabine et Daniel Balavoine ont été tués. À cette époque, l'hebdomadaire atteint les 400 000 exemplaires et ses principaux concurrents sont Paris Match et Newlook. En septembre 2014 Marc Dolisi, remplace Hedi Dahmani à la rédaction en chef du magazine[5].

En juin 2018, Prisma Presse cède le titre à Georges Ghosn, ancien propriétaire, entre autres, de France-Soir[6]^,[7]. Le projet, qui prévoit notamment un passage à une publication mensuelle, est dénoncé par une partie de la rédaction[8].

Le 5 août 2019 la société est placée en redressement judiciaire. En cause, les difficultés financières rencontrées actuellement par le titre cédé pour un euro symbolique par le groupe Prisma. Georges Ghosn est depuis juin 2018, date effective de la cession du titre, en conflit ouvert avec Prisma sur les conditions de cette opération, dénonçant « beaucoup d'irrégularités » et « un trou de trésorerie » dont il estime ne pas être responsable. Le dirigeant menace même le groupe — qui préfère pour l'heure garder le silence — d'une action judiciaire[9].

En février 2020 Entreprendre[10] (groupe Robert Lafont) prend 49 % du capital de la société, Georges Ghosn garde le contrôle du magazine[11].

Début avril 2021, VSD sort enfin de la procédure de redressement judiciaire après que son plan de redressement a été entériné par le tribunal de commerce de Paris[12].

Le journal a connu cinq logos différents, et a changé cinq fois d'identité visuelle (le deuxième logo ayant été réutilisé après l'expérimentation du troisième entre 2009 et 2010).

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  Logo de VSD de 2005 à 2009, puis d'août 2010 à août 2015.
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  Logo de 2009 à août 2010.

Ci-dessous, la diffusion payée en France de VSD, selon l'Alliance pour les chiffres de la presse et des médias.

Lors de la première émission de L'Odyssée de l'étrange le 21 juin 1995 sur TF1, Jacques Pradel annonce la sortie d'un film prouvant l'existence de l'extraterrestre de Roswell montrant des images publiées ensuite par le magazine VSD[14]. La chaîne Arte décide de dénoncer ce qu'elle considère comme un canular, en diffusant le 29 août 1995 une soirée intitulée Extraterrestres, la preuve[15]. Avec un contre-document « pseudo-russe » réalisé par Jean-Teddy Filippe montrant lui aussi la dissection d'une chose venue de l'espace, suivi d'un débat animé par Michel Polac[14].

Après avoir commercialisé une cassette VHS sous le titre L'extra-terrestre de Roswell, TF1 diffuse le 23 octobre 1995[16] de larges extraits du film présenté par Ray Santilli comme la dissection de l'extra-terrestre de Roswell. Le film a été vendu à 27 pays pour une somme totale estimée à trente millions de francs[17]^,[18]. À la suite de cette diffusion, l'émission a été décriée dans la presse[19]. En 2005, Santilli avoua que le film était un faux, l'extra-terrestre ayant été fabriqué par John Humphreys[20].

Le 24 mai 2019, VSD est condamné au civil par le tribunal de Lyon pour avoir diffusé la photo d'une victime du Bataclan gisant sur une civière[21]. Le magazine devra verser 24 000 euros de dommages et intérêts au frère et aux parents de Cédric Gomet, mort lors des attaques[22]^,[23].

Le 16 novembre 2019, Georges Ghosn, directeur de la publication, compare les syndicats de la SNCF à Daesh, assimilant les grèves aux prises d'otages de femmes et d'enfants du groupe terroriste[24]. La SNCF décide de porter plainte pour injure. Le 20 janvier 2021, la 17^e chambre du Tribunal judiciaire de Paris condamne le magazine pour « injure publique ». Son directeur de publication, Georges Ghosn, doit verser un euro symbolique à la compagnie ferroviaire « en réparation de son préjudice moral », ainsi que la somme de deux mille euros au titre des frais de justice[25].

• Site officiel
• Alliance pour les chiffres de la presse et des médias, Fiche VSD.

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