Jeux olympiques d'été de 2024
Les Jeux olympiques d'été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIe olympiade de l'ère moderne, seront célébrés en à Paris, en France, officiellement désignée lors de la 131e session du CIO à Lima, au Pérou, le [1],[2]. Les villes de Hambourg, Rome, et Budapest étaient également en lice jusqu'à leurs retraits, respectivement les , et [3] ; et la ville de Los Angeles est désignée pour organiser les Jeux olympiques de 2028, conformément à l'accord trouvé avec le CIO, le [4]. Après Londres (1908, 1948 et 2012), Paris devient la deuxième ville à célébrer les Jeux olympiques d'été pour la troisième fois, à cent ans d'écart (1900, 1924 et 2024), avant que ce ne soit le tour de Los Angeles (1932, 1984 et 2028).
Pour les articles homonymes, voir Jeux olympiques de Paris.
Jeux olympiques d'été de 2024 | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays hôte | France | |||||||||
Ville hôte | Paris | |||||||||
Coordonnées | 48° 51′ 24″ N, 2° 21′ 08″ E | |||||||||
Date | Du au | |||||||||
Participants | ||||||||||
Pays | 206 (attendu) | |||||||||
Athlètes | 10 500 (attendu) (5 250 masc. et 5 250 fém.) |
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Compétition | ||||||||||
Nouveaux sports | Breakdance | |||||||||
Nombre de sports | 32 | |||||||||
Épreuves | 329 | |||||||||
Géolocalisation | ||||||||||
Géolocalisation sur la carte : France
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Chronologie | ||||||||||
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Le projet Paris 2024 s'appuie sur 95 % de sites déjà existants ou temporaires pour un budget annoncé de 6,6 milliards d'euros[5]. Les seules réalisations nécessaires sont un centre aquatique qui doit être construit à côté du Stade de France, une arène couverte de 7 500 places pour le basketball et la lutte à la porte de la Chapelle[6], et le village olympique ainsi que celui des médias sortiront de terre à Dugny [7]pour les médias et à L'Île-Saint-Denis, Saint-Denis et Saint-Ouen-sur-Seine en Seine-Saint-Denis[5]pour le village olympique. Tony Estanguet, qui codirigeait l'équipe de candidature avec Bernard Lapasset, prend la présidence du comité d'organisation des Jeux olympiques de Paris 2024[8], dont le directeur général est Étienne Thobois.
Le , un changement dans le calendrier est annoncé. Les JO, qui devaient initialement se dérouler du 2 au , sont avancés d'une semaine pour des raisons d'organisation. Ils se tiendront finalement du au [9].
Sélection de la ville hôte et double attribution des Jeux
Compte tenu des défections successives de Rome, Hambourg et Budapest, et dès le , Thomas Bach, le président du Comité international olympique, avait réfléchi à une double attribution en expliquant « nous produisons trop de [dossiers] perdants »[10]. Le , il confirme et émet l'hypothèse d'une attribution simultanée des JO 2024 et 2028, afin de conserver les « deux excellentes candidatures » de Paris et Los Angeles, les deux dernières villes encore en course pour l'édition 2024. Cette solution assurant donc aux deux villes d'obtenir l'organisation des Jeux olympiques, en 2024 pour l'une, en 2028 pour l'autre[11]. Le principe de la double attribution était déjà appliqué pour les olympiades de 1896 et 1900 puis celles de 1924 et 1928[12]. Le , le maire de Los Angeles Eric Garcetti se dit favorable à cette proposition, ajoutant : « Je sais que je n'ai pas une position orthodoxe sur la question et je sais que Paris a pu dire par le passé que c'était 2024 ou rien », n'écartant pas ainsi l'idée de voir sa ville organiser les JO 2028, afin de laisser à Paris le soin d'organiser ceux de 2024[13].
Le , le bureau exécutif du Comité international olympique adopte à l'unanimité la recommandation du président Thomas Bach en faveur d'un double vote à Lima le , pour désigner les villes-hôtes des Jeux olympiques 2024 et 2028, soit Paris et Los Angeles dans un ordre qui reste à définir. Le , lors d'une session extraordinaire à Lausanne où les deux villes présentent leurs projets, la centaine de membres du CIO approuvent cette décision, sans surprise[14]. Le 31 juillet, le CIO annonce qu'il est parvenu à un accord avec la ville californienne pour qu'elle organise l'édition 2028[4], Paris restant seul en lice pour l'organisation des Jeux olympiques de 2024[15]. Le , les membres du CIO votent à l'unanimité et à main levée en faveur de l'attribution des Jeux d'été 2024 à Paris et de ceux de 2028 à Los Angeles[1].
Candidatures abandonnées
- Boston est sélectionnée le [17], mais faute de soutien populaire et après le refus de son maire, la ville renonce au projet et est remplacée par Los Angeles le [18].
- Hambourg est présentée comme candidate officiellement le [19] mais, à la suite d'un référendum auprès de la population le donnant une majorité à l'opposition à la candidature, la ville se retire[20],[21].
- Rome, candidate officielle du [22] au . Toutefois, le Comité national olympique italien dépose la 2e partie du dossier de candidature auprès du CIO le [23] puis la candidature est retirée le [24].
- Budapest, candidature retirée le [25], par le conseil municipal, à la suite de la campagne du mouvement de jeunes militants, « Momentum », qui revendique la collecte de 300 000 signatures contre la candidature, soit presque le double du total nécessaire pour déclencher l'organisation d'un référendum local dans la ville de 1,7 million d'habitants.
- Los Angeles, candidature retirée le , se positionnant pour les Jeux olympiques d'été de 2028[15].
Vote
Le vote pour la double attribution des Jeux olympiques 2024 et 2028 à Paris et à Los Angeles a eu lieu le , lors de la 131e session du CIO à Lima. Les membres se sont exprimés à main levée et à l'unanimité[1].
Sports au programme
Le rugby et le golf, ajoutés au programme des Jeux olympiques de Rio 2016 restant maintenus pour 2020 comme pour 2024, la liste des 28 sports des Jeux de Paris doit être identique à celle des deux précédentes éditions estivales[26]. Néanmoins, l'une des mesures de l'Agenda olympique 2020, approuvée fin , déjà appliquée pour les Jeux de Tokyo, laisse aux organisateurs la possibilité de proposer de nouveaux sports de leur choix, qui doivent ensuite être approuvés par le CIO. Pour Tokyo 2020, c'est le cas du karaté, du surf, du skateboard, de l'escalade sportive et du baseball/softball[27]. Par ailleurs, la présence de 28 sports ne définit pas à l'avance la nature ou le nombre des différentes épreuves, ni les éventuels ajouts proposés par le comité d'organisation, le programme devant être arrêté en , lors de la session du CIO qui aura lieu à Lausanne[26].
La procédure des sports additionnels a lieu début 2019. Il était requis des sports demandant peu d'athlètes, pas d'infrastructures supplémentaires et populaires auprès des jeunes. Les sports choisis sont le surf, le skateboard, l'escalade, le basket-ball 3x3 et le breakdance[28]. Ces épreuves seraient organisées sur le même site place de la Concorde dans une arène de 35 000 places, qui devrait aussi accueillir des concerts et des animations[29]. Il n'est pas prévu d'en rajouter d'autres malgré les demandes répétées du karaté et du squash[30].
Le 7 décembre 2020, le programme est arrêté par la commission exécutive du CIO. Quatre sports additionnels sont confirmés : le surf, le skateboard, l'escalade et le breakdance (les trois premiers étant déjà au programme des Jeux de Tokyo précédents). De plus, plusieurs modifications d'épreuves sont effectuées, entraînant d'une part une réduction du quota d'athlètes nécessaire pour réduire la complexité d'organisation dans le contexte pandémique, et d'autre part une parité parfaite de ces Jeux avec autant d'hommes que de femmes engagés :
- en athlétisme, une épreuve mixte remplace le 50 km marche hommes en athlétisme ;
- en canoë-kayak, deux épreuves de slalom extrême remplacent deux épreuves de sprint ;
- en boxe, une catégorie féminine prend la place d'une catégorie masculine ;
- en haltérophilie, quatre épreuves sont supprimées ;
- en tir, le skeet par équipes mixtes remplace le trap par équipes mixtes en tir ;
- en voile, le kite en double mixte, le 470 mixte et une troisième épreuve mixte font leur apparition, tandis que le Finn et le 470 hommes et femmes sont supprimés[31],[32].
Sports/disciplines | Hommes | Femmes | Mixtes | Total |
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Athlétisme | 23 | 23 | 2 | 48 |
Aviron | 7 | 7 | 14 | |
Badminton | 2 | 2 | 1 | 5 |
Basket-ball • 5 × 5 • 3 × 3 | 2 1 1 | 2 1 1 | 4 2 2 | |
Boxe | 7 | 6 | 13 | |
Breakdance | 1 | 1 | 2 | |
Canoë-kayak • Course en ligne • Slalom | 8 5 3 | 8 5 3 | 16 10 6 | |
Cyclisme • Cyclisme sur route • Cyclisme sur piste • VTT • BMX | 11 2 6 1 2 | 11 2 6 1 2 | 22 4 12 2 4 | |
Équitation • Saut d'obstacles • Dressage • Concours complet | 6 2 2 2 | 6 2 2 2 | ||
Escalade | 2 | 2 | 4 | |
Escrime | 6 | 6 | 12 | |
Football | 1 | 1 | 2 | |
Golf | 1 | 1 | 2 | |
Gymnastique • Gymnastique artistique • Gymnastique rythmique • Trampoline | 9 8 1 | 9 6 2 1 | 18 14 2 2 | |
Haltérophilie | 5 | 5 | 10 | |
Handball | 1 | 1 | 2 | |
Hockey sur gazon | 1 | 1 | 2 | |
Judo | 7 | 7 | 1 | 15 |
Lutte • Libre • Gréco-romaine | 12 6 6 | 6 6 | 18 12 6 | |
Sports aquatiques • Natation • Plongeon • Natation synchronisée • Water-polo | 23 18 4 1 | 25 18 4 2 1 | 1 1 | 49 37 8 2 2 |
Pentathlon moderne | 1 | 1 | 2 | |
Rugby à sept | 1 | 1 | 2 | |
Skateboard | 2 | 2 | 4 | |
Surf | 1 | 1 | 2 | |
Taekwondo | 4 | 4 | 8 | |
Tennis | 2 | 2 | 1 | 5 |
Tennis de table | 2 | 2 | 1 | 5 |
Tir • Carabine • Pistolet • Tir aux plateaux | 6 2 2 2 | 6 2 2 2 | 3 1 1 1 | 15 5 5 5 |
Tir à l'arc | 2 | 2 | 1 | 5 |
Triathlon | 1 | 1 | 1 | 3 |
Voile | 3 | 3 | 4 | 10 |
Volley-ball • En salle • Beach-volley | 2 1 1 | 2 1 1 | 4 2 2 | |
Total | 156 | 151 | 22 | 329 |
Infrastructures sportives
Les sites olympiques sont dévoilés le [34],[35],[36],[37],[38] mais connurent de nombreux remaniement durant la procédure. Ils prennent en compte les 28 disciplines de base des Jeux olympiques et paralympiques et cinq disciplines additionnelles. La liste définitive est validée le 14 décembre 2020[39].
Le , Emmanuel Macron annonce que la cérémonie d'ouverture n'aura pas lieu dans le stade olympique mais sur la Seine[40].
Centre aquatique
Dès l'annonce du projet de candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, la maire d'Aubervilliers Mériem Derkaoui rappelle l’engagement qui a été fait par l'État en 2005 de construire le centre aquatique olympique à Aubervilliers et ce, quelle que soit l’issue de la candidature (pour les Jeux de 2012)[48],[49].
Alors que le site de Saint-Denis a été retenu dans le projet de candidature des Jeux de 2024 pour implanter la piscine olympique de Saint-Denis, la mobilisation initiée par la maire d'Aubervilliers a finalement permis d'obtenir le respect de l’engagement de réaliser une piscine à dimension olympique au fort d'Aubervilliers dans le cadre d'un contrat d'intérêt national (CIN) signé en [50]. L'équipement pourrait également servir de centre d'entraînement pour les sportifs olympiques[51]. Il est construit sous maîtrise d'ouvrage de la Métropole du Grand Paris[52].
Surf
Pour les épreuves de surf, sport additionnel lors des jeux, cinq candidatures, disposant de spots adaptés sont en lice pour l'accueillir : Tahiti, Bordeaux–Lacanau, La Torche, Biarritz et Capbreton–Hossegor–Seignosse[53].
Le , le COJO propose le site de Teahupo'o à Tahiti, arguant que les conditions météorologiques seront optimales et que ce serait la première fois que des territoires d'outre mer seraient associés aux Jeux[54].
Organisation
Organisation institutionnelle
Pierre-Olivier Beckers-Vieujant a été nommé par le président du CIO Thomas Bach à la tête de la Commission de coordination des Jeux de Paris[55]. Son vice-président était Patrick Baumann, président de la commission de coordination des Jeux de Los Angeles[55], jusqu'à son décès.
Le , le Comité d'Organisation des Jeux olympiques et paralympiques (COJO) est créé ; il est présidé par Tony Estanguet ; le Directeur Général est Étienne Thobois. Une Société de livraison des ouvrages olympiques (SOLIDEO), a été également créée début 2018 ; il s’agit d’un établissement public qui est présidé par Anne Hidalgo. Nicolas Ferrand est nommé préfigurateur de l’établissement public Société de livraison des ouvrages olympiques[56] en , puis Directeur général exécutif à partir du [57].
Pour l'organisation gouvernementale, en , Jean Castex est nommé délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris[58]. Il est remplacé en juillet 2020 par Michel Cadot.
Au dernier trimestre 2017, le Parlement débat d'un projet de loi devant concrétiser les engagements de la candidature française. Il contient notamment des dispositions pour accélérer et simplifier les procédures d’urbanisme ou d’expropriation pour finaliser le village des athlètes et des médias, l'autorisation de pavoiser les monuments historiques ou sites classés d’emblèmes olympiques du vote de la loi jusqu'en 2024, l'autorisation d'affichage publicitaire des sponsors sur les monuments historiques ou sites classés accueillant des compétitions et dans un périmètre de 500 mètres autour des lieux. La Cour des comptes est chargée d'un contrôle annuel du COJO[59]. Pour Cécile Chaussard, maître de conférences en droit public à l’université de Bourgogne et membre du laboratoire du droit du sport, malgré les avantages concédés aux entreprises partenaires du CIO, le « projet de loi est très conforme aux lois olympiques habituelles » avec même des dispositions renforcées contre la corruption et la triche. Altérer le « déroulement normal et équitable » d’une compétition sportive serait passible de cinq ans de prison et d’une amende de 500 000 €[60].
Logo
Le logo de la candidature de Paris aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024 figure un chiffre 2 qui croise le chiffre 4 pour former une tour Eiffel stylisée, le tout en couleurs vives — bleu, noir, rouge, jaune et vert — correspondant au code couleurs du CIO. Ce chiffre 24 est un clin d’œil à 2024 mais aussi à 1924, année des derniers JO organisés à Paris[61]. Comme pour les dernières olympiades, ce logo imaginé par l'agence Dragon Rouge est soupçonné de s'être inspiré d'un logo préexistant, celui de l'agence londonienne de conseil 4 Global[62].
- Ancien logo officiel de la candidature.
- Ancien logo temporaire.
- Logo de Paris 2024.
Un appel d'offres est lancé en octobre 2018 pour réaliser la nouvelle identité visuelle de Paris 2024, comprenant en outre le logo, les marques dérivées, le relais de la flamme olympique, la charte graphique pour les diffuseurs officiels et l’habillage du programme culturel d’accompagnement des Jeux. Les postulants ont eu jusqu'au pour déposer leur dossier[63],[64].
Le dévoilement du logo officiel des Jeux s'est déroulé le au Grand Rex[65]. Ce nouvel emblème et cette nouvelle typographie ont été conçus par le designer Sylvain Boyer[66] avec les agences françaises Ecobranding et Royalties [67],[68]. Rond, il rassemble trois symboles : une médaille d'or, la flamme olympique et Marianne, symbolisée par un visage de femme mais privée de son bonnet phrygien caractéristique. La typographie dessinée fait référence à l'Art déco, mouvement artistique des années 1920, décennie pendant laquelle ont eu lieu pour la dernière fois les Jeux olympiques à Paris, en 1924. Pour la première fois, ce logo sera unique pour les Jeux olympiques et les Jeux paralympiques[69].
Selon une enquête réalisée par l’institut OpinionWay, 83 % des Français déclarent aimer le nouvel emblème des Jeux de Paris 2024[70]. Un autre sondage Odoxa indique que logo est jugé moderne à 71 %, original à 69 % et beau à 66 %, mais peu représentatif de la ville de Paris à 70 %[71]. Une étude des médias sociaux par Visibrain précise que près de 550 articles de presse ont été publiés sur le nouveau logo Paris 2024 lors de son lancement, cette même étude analyse un logo globalement bien accueilli même s’il a fait l’objet d’un certain nombre de détournements[72],[73]. Le logo divise les internautes et les graphistes, certains le jugeant inapproprié à l'évènement, esthétiquement pauvre, avec une flamme évoquant plutôt celle de l'application Tinder ou du Front national (ce qui vaut les félicitations de Marine Le Pen), et un aspect général d'emblème de salon de coiffure ou d'esthéticienne[74],[75],[76]. Le New York Post et des internautes français comme anglophones voient dans ce logo une « Karen »[77]. L'agence Graphéine fustige sur Twitter un « logo genré, féminin et sexy » et publie sa proposition non retenue[74]. La nouvelle identité visuelle est néanmoins saluée par plusieurs médias français tels que Libération[78], Le Monde[79], Brut[80], Europe1[81], et des associations à l'instar de la Ligue du Droit International des Femmes, créée par Simone de Beauvoir, qui publia un communiqué titré « Monsieur Estanguet : soyez à la hauteur de votre logo ! »[82]. À l'international, le magazine de design Creative Review (en) et le graphiste américain Michael Bierut (en) l'apprécient également[83], contrairement au magazine Design Week[76].
Mascottes
Annonce prévue en 2021 ou 2022[réf. nécessaire].
Budget
Le budget prévisionnel de 6,8 milliards d’euros se décompose en deux parties : la première de 3,6 milliards d’euros, correspondant au montant de l'organisation des jeux, est financée par le privé (1,2 milliard de dotations du CIO[84], billetterie des jeux, droits de télévision, programme de sponsoring national). La seconde partie de trois milliards d’euros correspond à la construction des équipements et aux investissements (village olympique, piscine olympique et centre des médias) et doit être financée pour moitié par le privé et pour l'autre moitié par le public[85].
Certains économistes évoquent un phénomène de winner’s curse ou malédiction du vainqueur de l'enchère : chaque ville candidate est contrainte de surenchérir avec un projet plus mirobolant que les autres et le vainqueur est victime de la tendance aux surcoûts systématiques (le montant des dépassements représentant en moyenne 156 % du budget, et même 176 % pour les seuls jeux d’été). Les dépassements portent essentiellement sur le coût d'organisation des jeux hors infrastructures, notamment sur le coût de la sécurité non pris en compte dans un contexte marqué par les attentats[86],[87].
Un rapport de l'Inspection générale des finances remis au gouvernement en [88] pointe un risque de dépassement de 500 millions d’euros sur la facture olympique. Ce dépassement ne semble pas du à la faiblesse du dossier de candidature de Paris ou à une mauvaise appréciation des travaux, mais à une résistance ou des demandes extravagantes des élus locaux[89].
Les jeux pourraient générer jusqu'à 10,7 milliards d'euros de retombées (dont 3,5 milliards d'euros pour le tourisme) et près de 250 000 emplois pérennes, selon une étude d'impact réalisée par le CDES[90]. Mais ces estimations ne prennent pas en compte plusieurs effets, notamment l'effet de substitution (un touriste qui vient aux JO ne viendra pas le mois suivant)[86].
Transports
Le projet du Grand Paris Express est apparu comme un atout de la candidature parisienne qui assurait que « 85 % des athlètes [seraient] à moins de 30 minutes de leur site de compétition »[91]. Dès le , alors que Paris n'était pas encore officiellement candidate, le gouvernement Valls décide d'accélérer son calendrier de construction pour le prolongement de la ligne 14 et les nouvelles lignes 16 et 17 (Le Mesnil-Amelot à Saint-Denis Pleyel)[91], en correspondance à la gare de Saint-Denis Pleyel construite à cette occasion et reliée au Stade de France par un ouvrage important conçu par Marc Mimram, le franchissement Pleyel sur le faisceau ferroviaire de la Gare du Nord.
Malgré les moyens déployés, les lignes 16 et 17 pourraient ne pas être opérationnelles en 2024, ce qui conduit le COJO à étudier des solutions alternatives si les délais ne pouvaient être tenus[92]. Selon le directeur du COJO Tony Estanguet, l'absence de la ligne 17 nécessitera d'anticiper une réorganisation[91].
La modernisation du réseau existant se heurte à des défis pour mener à bien de très nombreux chantiers d'ici 2024, en particulier sur l'axe du RER B. Un groupe de pilotage est constitué en octobre 2018 sous l'égide du préfet de région[93] qui après arbitrage gouvernemental aboutit à un report du CDG Express à fin 2025, bien après les JO, les impacts travaux sur le réseau existant pour une livraison avant 2024 étant trop forts[94],[95].
Village des médias
Le village des médias doit trouver place sur le Parc des expositions du Bourget, qui est limitrophe de l'aéroport du Bourget. L'hébergement de 2 800 journalistes sera possible dans les 1 300 logements qui doivent être construits à Dugny, sur le lieu dit l'Aire des vents. Après les Jeux, les logements seront convertis en un nouveau quartier de 4 000 habitants comprenant 20 % de locataires en logement social[96],[97].
Contesté par des associations, le projet est définitivement validé par la Justice en juillet 2021[98].
Cérémonies
Bien qu'initialement prévues au Stade de France, les cérémonies d’ouverture et de clôture seront organisées dans le centre de la capitale, sur la Seine[99].
Environnement
Un accord de « jumelage olympique » est signé le entre Paris et Los Angeles (ville organisatrice des Jeux olympiques de 2028), portant notamment sur leurs engagements en matière de « lutte contre le dérèglement climatique et protection de l’environnement »[100]. Par ailleurs, les organisateurs ont un objectif précis en terme d’héritage pour 2024. Ils veulent faire entrer l’esprit olympique au patrimoine immatériel mondial de l’Unesco[101].
Europe écologie s'oppose au Jeux Olympiques en déclarant sur le site de sa campagne éléctorale parisienne: "Jeux Olympique ou écologie : il faut choisir !". Bien que des engagements aient été pris (réduction des émissions de Co2 de 55 pourcents)[102], le parti déclare "Les jeux les plus écologiques sont ceux qui ne sont font pas. Des déclarations se font que les jeux seraient utilisés afin de permettre de "bétoner" Paris avec le projet du Grand Paris.[103]
Sécurité
La loi sécurité globale serait partiellement élaborée pour les Jeux olympiques parisiens. Jean-Michel Fauvergue, à l'origine du texte au parlement déclare : « Sur les JO, il nous faudra au bas mot 24 ou 25 000 agents de sécurité privée. On est loin du compte »[104].
En 2023 est prévue également la coupe du monde de Rugby en France[104].
Musique
Le morceau « Prologue », composé par l'artiste français Woodkid, accompagne la cérémonie de passation entre les jeux de Tokyo 2020 et de Paris 2024 qui se déroule le [105].
Sponsoring
Panasonic Corporation est le premier sponsor global du CIO à avoir signé pour les JO de 2020 et 2024 dans le cadre du programme TOP X[106].
Le , le groupe BPCE, qui rassemble les enseignes bancaires Banque Populaire, Caisse d'Épargne, Natixis et Banque Palatine, devient le premier partenaire national de Paris 2024 au titre de Partenaire Premium[107]. Le coût, confidentiel, devrait se situer entre 60 et 100 M€ au total[108].
Le , Total se déclare prêt à sponsoriser les JO 2024 de Paris à condition de trouver un accord avec Anne Hidalgo, la maire de Paris, et de ne pas être « cloué au pilori »[109]. Anne Hidalgo privilégie des Jeux exemplaires sur le plan environnemental et ne souhaite pas voir un sponsor actif dans les énergies fossiles[110]. Le suivant, Total décide de renoncer face aux doutes de la maire de Paris qui souhaite des JO « neutres en carbone »[111].
L’électricien français EDF signe en un partenariat avec l’événement en devenant son fournisseur en électricité et en gaz. L'entreprise est Partenaire Premium[112].
FDJ devient Partenaire Officiel de Paris 2024 le . C'est le troisième sponsor à signer avec Paris 2024[113].
Le 13 avril 2021, l'entreprise Cisco (déjà sponsor en 2012, 2016 et 2020) annonce qu'elle sera l'un des partenaires officiels des Jeux olympiques et des Jeux paralympiques de Paris 2024[114].
En juillet 2021, c'est au tour de Decathlon d'entrer parmi les sponsors officiels[115]. La marque française devrait notamment habiller les 45 000 volontaires qui œuvreront au cours de l'événement[116].
Droits de diffusion
- Allemagne : Discovery Communications / Eurosport et ARD/ZDF[117]
- Belgique – RTBF / VRT[118],[119]
- Corée du Sud : SBS[120]
- États-Unis : NBC
- Europe : Discovery Communications et Eurosport[121]
- Royaume-Uni : BBC1 et Eurosport[122]
- Canada : ICI Radio-Canada Télé et Réseau des sports (français) / Canadian Broadcasting Corporation et The Sports Network (anglais)[123]
- Portugal : RTP 1 / RTP 2 et TVI
- France : France Télévisions[124]
Notes et références
Notes
- Accueillera le départ des compétitions concernées.
- Très souvent bloquée, du fait du jardin des serres d'Auteuil adjacent, la rénovation consiste à ajouter un toit rétractable au court Philippe-Chatrier et à démolir le court n°1 pour le remplacer par le court Simonne-Mathieu.
- Les sites appliquant un naming doivent être renommés durant la procédure de candidature et la quinzaine olympique, aucun nom de marque n'étant autorisé pour éviter la concurrence avec les partenaires olympiques.
- L'Arena II seule construction prévue dans le dossier, peu importe l'état de la candidature, fut déménagée. Son espace originel était adjacent à Paris-Bercy. Les riverains ne souhaitent pas détruire un espace vert et la faisabilité est douteuse. Après avoir envisagés comme remplacement la Halle Georges-Carpentier rénovée, l'héliport de Balard ou le Colisée de Tremblay-en-France, on décida le remplacement à la porte de la Chapelle.
- La « Marina olympique » sera un réaménagement étendu du Stade Nautique du Roucas-Blanc, « Marina olympique : concertation publique pour son aménagement » sur marseille.fr
- Le projet de nouveau stade YelloPark a été officiellement abandonné le 25 février 2019.
- Le pavillon I est temporaire. Le village des médias sera dans le parc des expositions.
Références
- Rédaction, « Paris officiellement désignée ville hôte pour 2024 », sur Eurosport, (consulté le )
- « Cinq villes de renommée mondiale en lice pour l'organisation des Jeux Olympiques de 2024 - Le CIO versera 1,7 milliard de dollars américains au comité d'organisation des Jeux », Comité international olympique
- « JO 2024 : Budapest retire sa candidature », sur challenges.fr (consulté le )
- CIO, « Los Angeles se déclare candidate à l’organisation des Jeux Olympiques de 2028 – le CIO contribuera à l’effort du comité d’organisation à hauteur d’1,8 milliard de dollars », sur International Olympic Committee, (consulté le )
- France Inter, « Paris 2024, 7 ans de préparation », sur France Inter, (consulté le )
- Sandrine Lefèvre, « Paris 2024 : la nouvelle Arena sera porte de la Chapelle », sur Le Parisien, (consulté le )
- « JO 2024 : feu vert pour le Village des médias »
- Martine Bréson,, « Paris 2024 : Tony Estanguet sera le président du futur Comité d'organisation des Jeux », sur France Bleu, (consulté le )
- « Communiqué de presse - 7/02/2018 », sur paris2024.org, (consulté le ).
- « A Lima, le CIO pourrait finalement voter deux fois », sur Francs Jeux,
- « Le CIO se penche sur la double attribution des JO 2024 et 2028 », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Un double vote ? Pas si inédit », sur Eurosport avec l'AFP,
- « Le maire de Los Angeles pense aussi à 2028 », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le )
- La double attribution des JO 2024 et 2028 votée par les membres du CIO, L’Équipe.fr, 11 juillet 2017
- B.F., « Un accord entre Los Angeles et le CIO laisse les JO 2024 à Paris », sur lequipe.fr, (consulté le )
- « Paris entre dans la course aux Jeux olympiques », sur paris.fr
- « Les États-Unis misent sur Boston », sur Sport24.com et Le Figaro, .
- « JO 2024 : Boston renonce à sa candidature, faute de soutien populaire », Le Monde, .
- (de) « Olympia-Bewerbung: Hamburg soll Sommerspiele 2024 nach Deutschland holen », Der Spiegel, .
- « JO 2024 / Référendum à Hambourg : Le DIRECT : Le "Non" l'emporte et entraîne le retrait de la candidature allemande »
- « La population de Hambourg vote non aux JO 2024 », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244).
- Kevin Bernardi, « JO 2024 : Le Comité Olympique Italien ratifie à l'unanimité la candidature de Rome », .
- (it) Lorenzo d'Albergo, « Olimpiadi 2024, il Coni porta dossier al Cio: "C'è anche Roma" », sur La Repubblica, .
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Voir aussi
Articles connexes
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