Esplanade des Invalides

L'esplanade des Invalides est un vaste espace vert parisien créé au début du XVIIIe siècle.

7e arrt
Esplanade des Invalides

L'esplanade vue vers le sud depuis la rue de l'Université.
Situation
Arrondissement 7e
Quartier Invalides
Début Hôtel des Invalides
Fin Quai d'Orsay
Morphologie
Longueur 487 m
Largeur 275 m
Historique
Création 1704
Ancien nom Prés-Saint-Germain
Géocodification
Ville de Paris 4640
DGI 4727
Géolocalisation sur la carte : 7e arrondissement de Paris
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Situation et accès

Située entre la place des Invalides et le quai d'Orsay, elle met en valeur la façade nord de l'hôtel des Invalides.

Elle est desservie par les lignes à la station Invalides et par les lignes de bus RATP 286369838793.

Origine du nom

Cette voie doit son nom à l'hôtel des Invalides auquel elle mène.

Historique

En 1704, la partie du Pré-aux-Clercs appelée les « Prés-Saint-Germain » fut transformée, d'après les plans de l'architecte Robert de Cotte, en une vaste place rectangulaire semée de gazon et bordée de plusieurs rangées d'arbres. Le but originel de cet espace était de faire un potager où les invalides de guerre pouvaient cultiver des légumes, et également rencontrer les Parisiens[1]. De cette manière, les anciens combattants n'étaient pas reclus malgré leur handicap.

Cette esplanade s'étendait alors de la place des Invalides jusqu'à la rue de l'Université et son centre était marqué par le croisement de deux voies, l'avenue des Invalides, aujourd'hui avenue du Maréchal-Gallieni, et la rue Saint-Dominique dont la partie occidentale (appelée « Saint-Dominique au Gros-Caillou ») et la partie orientale (appelée « Saint-Dominique-Saint-Germain ») seraient réunies en 1838. Ce croisement était occupé par un rond-point qui accueillit, entre 1804 et 1840, la fontaine des Invalides. En vertu d'un arrêt du destiné à améliorer le quartier du Gros-Caillou, l'esplanade fut prolongée au nord jusqu'au quai d'Orsay.

L'esplanade des Invalides fut le théâtre de grandes manifestations officielles, telles que la fête du , l'Exposition de l'industrie en 1806 ou encore la cérémonie du retour des cendres de Napoléon du . À l'occasion de la première de ces manifestations, une gigantesque mais éphémère statue du peuple français représenté en Hercule terrassant l’hydre du fédéralisme fut élevée au centre de l'esplanade. Elle symbolisait le récent triomphe de la Montagne sur ses ennemis politiques (Girondins et fédéralistes) et sur le Marais. Lors de la cérémonie du retour des cendres, l'esplanade fut bordée de gradins destinés à recevoir 36 000 spectateurs et l'avenue fut décorée de trente-deux statues d'hommes illustres.

Initialement propriété de l'État, l'esplanade fut cédée à la ville de Paris par la loi du [2].

En 1883 y est organisée une manifestation dite « des ouvriers sans travail », pendant laquelle des boulangeries du quartier sont pillées. Louise Michel, qui y a participé, est condamnée à six ans de prison ; elle est libérée en 1886[3].

À l'occasion de l'Exposition universelle de 1900, pendant laquelle elle fut bordée de pavillons temporaires, l'esplanade fut reliée aux Champs-Élysées grâce à la construction du pont Alexandre-III. C'est à cette même époque que fut construite la gare des Invalides qui, transformée en aérogare à destination d'Orly en 1948 et reliée au RER C en 1979, deviendrait un nœud de transport multimodal.

L'esplanade de nuit, avec l'hôtel des Invalides.

Le site est classé par arrêté ministériel du .

Le 5 août 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose sur l'esplanade des Invalides[4].

Filmographie

Notes et références

  1. Guide du routard Paris 2016, Paris, Hachette, , 620 p. (ISBN 978-2-01-161247-2).
  2. Loi qui autorise la cession, par l'État, à la ville de Paris, de l'esplanade des Invalides, de la place Vauban, des avenues de Villars et de Ségur, et d'une partie de l'avenue de Breteuil, Bulletin des lois de la République française, vol. 11, p. 919.
  3. Sidonie Verhaeghe, « Faut-il encore appeler Louise Michel la Vierge rouge ? », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, no 148, (lire en ligne), accès libre.
  4. [bpt6k4605797h/f6.item lire en ligne] sur Gallica

Bibliographie

  • Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris, Éditions de Minuit/Le Club Français du Livre, 1956, p. 392.

Annexes

Articles connexes

Lien externe

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