Gros-Réderching

Gros-Réderching est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est.

Pour les articles homonymes, voir Gros et Petit-Réderching.

Gros-Réderching
Singling

La chapelle Saint-Donat de Singling.

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Bitche
Maire
Mandat
Norbert Dor
2020-2026
Code postal 57410
Code commune 57261
Démographie
Gentilé Gros-Réderchingeois
Population
municipale
1 346 hab. (2018 )
Densité 86 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 04′ 07″ nord, 7° 13′ 10″ est
Altitude Min. 256 m
Max. 376 m
Superficie 15,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Sarreguemines (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bitche
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Gros-Réderching
Singling
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Gros-Réderching
Singling
Géolocalisation sur la carte : France
Gros-Réderching
Singling
Géolocalisation sur la carte : France
Gros-Réderching
Singling
Liens
Site web gros-rederching.fr

    Village rural de Lorraine, du pays de Bitche et du bassin de vie de la Moselle-est, Gros-Réderching est situé à 13 km de Sarreguemines et à 67 km au nord-ouest de Strasbourg. Au niveau intercommunal, la municipalité est intégrée dans la communauté de communes du Pays de Bitche qui regroupe 46 localités autour de Bitche. En 2018, la population légale est de 1 346 habitants, appelés les Gros-Réderchingeois.

    Gros-Réderching est attesté dans les textes d'archives dès le XIIe siècle. Dépendante du Saint-Empire, la localité est successivement la propriété des seigneurs de Bitche du duché de Lorraine (XIIe siècle), des comtes de Deux-Ponts-Bitche () et à nouveau des ducs de Lorraine (). Durant la guerre de Trente Ans, la population souffre des multiples passages de troupes et sort du conflit exsangue et décimée. La paix retrouvée, des migrants ardennais, suisses et tyroliens participent au redressement de la communauté. Le village devient français en sous Louis XV avec le rattachement du duché de Lorraine au royaume de France. Comme le reste de la Moselle, Gros-Réderching devient allemand durant la période du Reichsland (-) puis lors de l'occupation nazie (-).

    Géographie

    Localisation et communes avoisinantes

    Le village se situe aux portes de Sarreguemines et du pays de Bitche[1]. Installé sur le plateau, en pays découvert, il est situé aux sources du ruisseau d'Achen. L'agglomération est longée par la grande route de Sarreguemines à Bitche, qui reprend partiellement le tracé d'une voie antique.

    À vol d'oiseau, Gros-Réderching se situe à 66,5 km au nord-ouest de Strasbourg, chef-lieu de région, à 75,5 km à l'est de Metz, chef-lieu de département, à 12,1 km au sud-est de Sarreguemines, chef-lieu d'arrondissement et à 15,4 km au sud-ouest de Bitche, chef-lieu du canton et de la communauté de communes du Pays de Bitche. Le village ne se trouve qu'à km de Rohrbach-lès-Bitche, ancien chef-lieu de son canton et siège de son intercommunalité[2].

    Climat

    Les données météorologiques du tableau ci-dessous sont celles de la station météo de l'aéroport de Sarrebruck-Ensheim, située à 18 km au nord-ouest de Gros-Réderching.

    Températures et précipitations moyennes à Sarrebruck[3]

    Mois Jan. Fév. Mars Avr Mai Juin Juil. Août Sept. Oct. Nov. Déc.
    Températures moyennes (°C) 1,0 2,0 5,5 8,4 12,9 15,7 18,0 18,0 14,3 9,7 4,5 2,1
    Précipitation moyenne totale (mm) 69,9 59,0 64,5 56,8 74,1 77,6 78,0 59,7 66,1 81,8 84,4 93,3
    Sources des données : Deutscher Wetterdienst

    Urbanisme

    Typologie

    Gros-Réderching est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,2 %), prairies (30,7 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %), forêts (0,1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Gros-Réderching

    • La légende orale reporte la fondation du village à l’époque des invasions franques. Réderching viendrait de Roderchingen, d’après le nom du duc Roderich qui y aurait eu sa résidence.
    • Anciennes mentions[1],[11] : Ruderchingen () ; Rederchingen () ; Roederichingen et Röderichingen () ; Riderchingen () ; Gros-Rederking () ; Gros-Rederching () ; Gros-Rederchingen (carte de l'état-major) ; Rederching-Gros () ; Gros-Redreking ().
    • Durant les annexions allemandes[1] : Großrederchingen (-) et Großredingen (-).
    • En francique lorrain : Gross-Rederschinge[12]. En allemand standard (avant 1941) : Großrederchingen.

    Écarts et lieux-dits

    • Brandelfing : Lantolfinga () ; Blandelfingen () ; Brandelfigen () ; Brandelfing () ; Brandelfand () ; Brandelfingerhoff (carte de l'état-major) ; Brandelfang[11].
    • Olferding : voir Olferding#Toponymie.
    • Singling : voir Singling#Toponymie.
    • Welschhof ou Welschhoff : ferme bâtie en par le sieur Maurice[11].
    • Landweiler : ancien lieu-dit disparu.

    Histoire

    Vue du village.

    Une dizaine de sites gallo-romains découverts sur le ban du village témoignent de son ancienneté. La légende orale reporte la fondation du village à l’époque des invasions franques[1] (Ve siècle de notre ère).

    Mentionné en sous la forme Ruderchingen, du nom d'homme germanique Roderich suivi du suffixe -ingen, avec le distinctif Gros, grand, pour le différencier de Petit-Réderching, le village appartient au comté de Bitche du duché de Lorraine qui va devenir par la suite le comté de Deux-Ponts-Bitche. Le village compte 45 feux au XVIe siècle[1].

    Incendie de 1578

    En automne , Gros-Réderching est ravagé par un grand incendie qui anéanti presque tout le village. Les petites maisons paysannes, la plupart construites en bois et couvertes de chaume devaient flamber comme des torches. Les habitants, réduits à la mendicité, adressent une supplique à leur seigneur afin d’en obtenir « pour eulx et en aulmosnes quelques sommes de deniers ». Dès le , Jean Boch, exerçant la charge de receveur à Bitche, est missionné pour donner « auxdits suppliants » la somme de 100 Francs et un supplément de 40 Gulden[1].

    Guerre de Trente Ans (1618-1648)

    Les grands fléaux que furent la guerre, la peste et la famine s’abattirent presque sans interruption sur cette partie de la Lorraine durant des siècles mettant à feu et à sang des villages entiers.

    La guerre atteint des sommets vers les années lorsque 4 armées, troupes impériales et lorraines d’une part, armées suédoise et française d’autre part, s’affrontent dans la région. Les années à furent les plus calamiteuses laissant des villages détruits et des populations décimées. La paix de 1648 ne fut qu’une trêve. Les vexations et les hostilités ne prirent fin qu’au traité de Ryswick en , date de la rétrocession de la Lorraine à son duc[1].

    Reconstruction du village (XVIIe et XVIIIe siècles)

    Par la suite, Gros-Réderching est rebâtie peu à peu et repeuplée par des immigrants venus des Ardennes, de la Suisse et du Tyrol. Ces immigrants furent exemptés de tout impôt pendant 10 ans et reçurent la permission de cultiver autant de terres qu’ils pouvaient en défricher[1].

    Gros-Réderching possède un écart, le hameau de Singling, créé à la fin du XVIIe siècle, et de nombreuses censes, qui témoignent de la pénétration bourgeoise dans les campagnes au cours du XIIIe siècle. Singling est la propriété de Georges Poncet, un riche marchand de Bitche, le Welschof appartient à François-Didier Maurice, seigneur de Sarreinsming, conseiller d'État et lieutenant général du bailliage d'Allemagne, établi à Sarreguemines, la ferme de Brandelfing est achetée par les Jésuites de Bouquenom, tandis qu'Olferding est cédé par le duc de Lorraine à l'un de ses gardes du corps, Henri de Mallan.

    Du point de vue spirituel, Gros-Réderching est église-mère avec pour succursale Guiderkirch, érigée en paroisse dans les années 1715-1720. Paroisse de l'archiprêtré de Hornbach, l'église de Gros-Réderching, reconstruite en 1751, passe dans celui de Rohrbach en 1802.

    Révolution française (1789)

    Le découpage administratif du district de Bitche en .

    Les habitants du pays de Bitche n’ont pas fait la Révolution, ils l’ont plutôt subie.

    Par la loi du 2 novembre 1789, les propriétés ecclésiastiques sont confisquées et mises à la disposition de la nation. À Gros-Réderching, le curé et le vicaire refusent de prêter le serment constitutionnel. La population, dans sa grande majorité, soutient les prêtres fidèles dans l’exercice des offices religieux. Les prêtres réfractaires continuent en secret d’exercer des fonctions de culte soutenus par la population désireuse d’affirmer la foi de ses ancêtres. Le vicaire de Sarralbe a même baptisé, en , à Gros-Réderching, des enfants de Wiesviller, Woelfling et Bliesbruck. De nombreux habitants furent condamnés pour cause contre-révolutionnaire (environ 3 % de la population qui comptait alors 861 habitants)[1].

    Le district de Bitche, créé à la même époque, se heurte lui-aussi au clergé et sème la terreur. En , le district est éclaté en trois cantons (Bitche, Volmunster et Rohrbach) qui sont rattachés à l’arrondissement de Sarreguemines. Le pays de Bitche perd alors neuf siècles d’unité, et le « repliement » (c’est-à-dire le départ de l’élite locale) s’amorce. Gros-Réderching fait alors partie du canton de Rohrbach, et ce, jusqu'à sa suppression en , l'écart de Singling ayant même eu le statut de commune entre 1790 et 1811. Les deux villages se trouvent aujourd'hui dans le nouveau canton de Bitche.

    Première Guerre mondiale (1914-1918)

    Gros-Réderching a payé un lourd tribut durant la Première Guerre mondiale et 21 soldats y laisseront leur vie. En souvenir de ces soldats tombés à la guerre, fut érigé un monument commémoratif dont l’inauguration eut lieu le en présence de toute la population[1].

    Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

    Les habitants reçoivent l'ordre d'évacuer le village dès le . Leur destination est Baignes en Charente. Rapidement, les troupes de l'occupant prennent possession du village et contribuent à son délabrement. L’Armistice du 22 juin 1940 permet aux lorrains de retrouver leur sol natal malgré la présence d’un ennemi brutal et mégalomane. La commune de Gros-Réderching forme alors une « Ortsgruppe » divisée en 2 « Zellen ».

    Le , l’Armistice est violée avec la mobilisation de tous les jeunes Lorrains. Les jeunes de Gros-Réderching essayent de résister mais devant la menace de déportation qui frappe leurs parents, un grand nombre se résigne à rejoindre la Wehrmacht.

    Bombardée dès , l'agglomération est à demi-détruite et ne conserve aucune maison ancienne. Le , des Allemands quittent précipitamment le village, promettant de revenir bientôt. Les chasseurs-bombardiers survolaient constamment la région depuis début septembre. Au mois d’octobre, en plein jour, un groupe de bombardiers américains lâche tout son chargement de bombes à 500 m du village sans faire de victime.

    Gros-Réderching est définitivement libérée le [1].

    Politique et administration

    Situation administrative

    Situation de Gros-Réderching (rouge) au sein du canton de Bitche (gris).

    Depuis , Gros-Réderching est rattachée à l'arrondissement de Sarreguemines. La commune dépend de la cinquième circonscription de Moselle.

    De à , Gros-Réderching était l'une des 15 communes du canton de Rohrbach-lès-Bitche. Depuis le redécoupage cantonal de 2014, la commune dépend désormais du canton de Bitche (46 communes pour près de 35 000 habitants). Selon le principe de parité, deux conseillers départementaux - une femme, un homme - sont nécessairement issus des suffrages. À la suite des élections départementales des et , les représentants auprès du conseil départemental de la Moselle sont Anne Mazuy-Harter (DVD) et David Suck (UDI), ancien vice-président du conseil général[13].

    Instances judiciaires et administratives

    Dans le ressort de la Cour d'appel de Metz, Gros-Réderching relève du tribunal de grande instance, du tribunal d'instance, du tribunal pour enfants et du bureau foncier de Sarreguemines, de la Cour d'Assises de Moselle, du tribunal administratif de Strasbourg et de la cour administrative d'appel de Nancy[14].

    La commune se trouve dans la circonscription de gendarmerie de la communauté de brigades (COB) de Bitche[15].

    Intercommunalité

    Situation de la C.C. du Pays de Bitche (rouge) au sein de la Moselle (gris).

    Depuis le , Gros-Réderching fait partie de la communauté de communes du Pays de Bitche (CCPB) qui regroupe en son sein quarante-six communes situées autour de Bitche. Depuis , cette institution est présidée par Francis Vogt, conseiller municipal de Bitche. Avant 2017, Gros-Réderching était l'une des 9 communes de la communauté de communes de Rohrbach-lès-Bitche, dont la présidence était assurée par le maire du village.

    Parmi ses nombreuses compétences, la CCPB gère le gymnase et le plateau sportif du collège de Lemberg, le gymnase et le plateau sportif du collège Kieffer de Bitche, La piscine et la médiathèque Rocca de Bitche, le site du Simserhof au Légeret, le site verrier de Meisenthal, le musée du Sabotier de Soucht, le site du moulin d'Eschviller, la collecte des ordures ménagères, l’entretien des cours d’eau et le développement touristique. Le siège administratif et les bureaux de la CCPB se situent à Bitche, au 4 rue du Général Stuhl[16].

    Élections présidentielles

    Lors du second tour de l'élection présidentielle de 2002, Jacques Chirac, RPR, élu, avait obtenu à Gros-Réderching 82,21 % des suffrages et Jean-Marie Le Pen, FN, 17,79 % des suffrages ; le taux de participation était de 79,71 %[17].

    Cinq ans plus tard, lors du second tour de l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy, UMP, élu, avait obtenu à Gros-Réderching 64,79 % des suffrages et Ségolène Royal, PS, 35,21 % des suffrages ; le taux de participation était de 86,50 %[18].

    Cinq ans plus tard, lors du second tour de l'élection présidentielle de 2012, François Hollande, PS, élu, avait recueilli 34,29 % des suffrages et Nicolas Sarkozy, UMP, 65,71 % des suffrages ; le taux de participation était de 81,51 %[19].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1983 mars 2001 Louis Zins    
    mars 2001 En cours Norbert Dor    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].

    En 2018, la commune comptait 1 346 habitants[Note 3], en augmentation de 2,83 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    7516148001 0961 4001 3011 2191 2641 183
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    1 0631 070977974936946974987932
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    1 0089991 039894935922886895964
    1990 1999 2006 2011 2016 2018 - - -
    1 0651 1391 3231 2991 3381 346---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    La population a toujours été importante, comptant 818 habitants en 1817, 1300 en 1852, et 964 au recensement de 1982.

    Enseignement

    La commune de Gros-Réderching est rattachée à l'académie de Nancy-Metz. Cette académie fait partie de la zone B pour son calendrier de vacances scolaires, et cela depuis le redécoupage des régions françaises de 2015. Avant, elle faisait partie de la zone A[24],[25].

    Le village dispose de deux écoles, une école maternelle (2 classes pour 3 niveaux[26]), et une école primaire (4 classes pour 5 niveaux[27]).

    Les élèves vont ensuite au collège Jean Seitlinger de Rohrbach-lès-Bitche. Pour poursuivre leurs études en lycée, les jeunes Gros-Réderchingeois se rendent principalement à Bitche ou à Sarreguemines.

    Médias

    Le Républicain lorrain est un quotidien régional d’information dont le siège social se situe à Metz. Dans son édition de Sarreguemines-Bitche, il consacre régulièrement des articles à l’actualité communale[28].

    Dans le domaine des médias audiovisuels, trois chaînes de télévision sont accessibles aux habitants de Gros-Réderching et relaient les informations locales : France 3 Lorraine, Mosaïk et TV Cristal. Parmi les nombreuses stations de radio disponibles, on peut citer Radio Studio 1 et Radio Mélodie[29], basées respectivement à Bitche et à Sarreguemines, ainsi que Radio Salü, radio de langue allemande basée à Sarrebruck.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Passage de la voie romaine.
    • Château dit ferme d'Olferding, construit à partir de 1737, deux pavillons à toit à quatre pans, aux frais de Henry de Mallan, gentilhomme irlandais réfugié en Lorraine et garde au service du duc, lieutenant au régiment de Saxe, résidant à Alberting, écart disparu de Gros-Redérching.
    • Ligne Maginot : Ouvrage du Welschhof.

    Patrimoine religieux

    La chapelle Saint-Donat de Singling.
    • Église paroissiale Saint-Didier, reconstruite en 1751 à la suite de la visite canonique effectuée en , ordonnant que la sacristie, le chœur et la nef soient démolis et reconstruits à neuf. Autels provenant du Grâfinthal (Sarre) avec baldaquin et statues XVIIIe siècle, ancien pèlerinage.
    • Chapelle gothique Sainte-Marguerite à Olferding, chapelle de l'ancien village d'Alberting construite au XVe siècle. En mauvais état depuis le début du XXe siècle, elle est actuellement en ruines, des tentatives de restauration dans les années 1972 ayant échoué. Autrefois but d'un pèlerinage à sainte Marguerite pour la protection du bétail, invoquée aussi à l'occasion des grandes sécheresses.
    • Chapelle Saint-Antoine-de-Padoue, Saint-Donat à Singling, dédiée à saint Donat, construite et bénite en 1815. A remplacé une chapelle dédiée à saint Antoine de Padoue, construite et fondée en 1698 aux frais du sieur Georges Poncet, bourgeois marchand de Bitche.

    Dialecte

    Sur le plan culturel, la seconde moitié du XXe siècle se caractérise par la diffusion de la langue française dans le village et plus largement dans l'ensemble de la population alsacienne et mosellane. Depuis le traumatisme de l'occupation nazie de 1940-1945, la langue allemande et le dialecte francique sont en net recul même si le canton de Rohrbach comptait encore 80 à 90 % de locuteurs du francique lorrain en [30].

    Dans les conversations en français de Moselle germanophone, outre les spécificités de l'accent francique lorrain (non distinction entre le p et le b, le ch et le j, le d et le t), la syntaxe est fréquemment bousculée par celle de l'allemand. Parmi les autres tendances lourdes figurent l'inversion entre le prénom et le nom (Muller Michel), l'usage fréquent d'abréviations pour les noms de localités (Gros-Réd', Petit-Réd', Schmitt', 'Bruck, Stras'), et l'emprunt de mots à la langue francique rhénane (Bix, Flammkuche, Schnaps, Scheslon, Kirb).

    Personnalités liées à la commune

    • Jean Eguether ou Equeter, sous-lieutenant et porte-étendard sous Napoléon, né à Gros-Réderching le [31]. Il fut décoré de la Légion d’honneur en et maire du village de à [1] ;
    • Émile Adam, maire de Nancy entre 1888 et 1892, est né à Gros-Réderching en .
    • Le 18 Octobre 1804, le célèbre philatéliste Camille Cellier choisit Gros-Réderching comme résidence pour sa retraite qui lui permis d'inventer la colle à timbres, encore utilisée de nos jours sur des milliards d'enveloppes.

    Héraldique

    Blason
    De gueules à la tour d'argent sommée d'un lion d'or issant, accostée de deux alérions d'argent [32]
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Annexes

    Bibliographie

    • (fr) Joël Beck, Rohrbach-lès-Bitche et son canton, Sarreguemines, Éditions Pierron, , 362 p.
    • (fr) Joël Beck, Moulins : huileries, tailleries, scieries du pays de Bitche, Sarreguemines, Éditions Pierron, , 503 p. (lire en ligne)
    • (fr) Joël Beck, Le canton de Rohrbach-lès-Bitche, Éditions Sutton, , 127 p.
    • (fr) Joël Beck, Le Pays de Bitche 1900-1939, Éditions Sutton, , 128 p.
    • (fr) Paul-Édouard Glath, Du pays de Bitche en Charente-Maritime : Souvenirs de 1939-40, , 94 p.
    • (fr) Marie-France Jacops, Jacques Guillaume et Didier Hemmert, Le Pays de Bitche (Moselle), Metz, Éditions Serpenoise, , p. 81-82
    • (fr) Francis Kochert, Laurette Michaux et Gérard Michaux, Moselle : Metz et le pays messin, pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, trois frontières et bassin houiller, , 345 p.
    • (fr) Joseph Schaefer, Le Pays de Bitche, passionnément, , 174 p.
    • (fr) André Schutz, Bitche et son pays,
    • Étienne Holzritter & Gaston Hoffmann, Au cœur de la tourmente, Gros-Réderching, en )
    • Sylvain Hittinger, Le livre des familles de Gros-Réderching et ses annexes, 2 tomes, 2015, Cercle de Généalogie du Pays de Bitche
    • Michael Weber, Gros-Réderching et Singling : les familles avant 1900, 2 tomes, 2001, Cercle généalogique de Moselle-Est
    • Catherine Kremer & Joseph Schaff, Gros-Réderching : chroniques charentaises (1939-1940), éditions Confluence, Sarreguemines

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Histoire d'un village », sur gros-rederching.fr (consulté le ).
    2. « Orthodromie », sur le site Lion1906 de Lionel Delvarre (consulté le ).
    3. Fiche climatologique du Deutscher Wetterdienst
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Ernest de Bouteiller, Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en .
    12. « Kräse vun der Mosel - Saargeminn », sur Geoplatt (consulté le ).
    13. « Les Conseillers Départementaux », sur le site du conseil départemental de la Moselle (consulté le ).
    14. « Liste des juridictions compétentes pour une commune » (consulté le ).
    15. « Brigade la plus proche / Gros-Réderching », sur le site de la Gendarmerie nationale (consulté le ).
    16. « La communauté de communes » (consulté le ).
    17. Ministère de l'Intérieur - Moselle (Lorraine), « Résultats de l'élection présidentielle de à Gros-Réderching », (consulté le ).
    18. Ministère de l'Intérieur - Moselle (Lorraine), « Résultats de l'élection présidentielle de à Gros-Réderching », (consulté le ).
    19. Ministère de l'Intérieur - Moselle (Lorraine), « Résultats de l'élection présidentielle de à Gros-Réderching » (consulté le ).
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « École maternelle publique de Gros-Réderching », sur le site de l'Éducation nationale (consulté le ).
    25. « École élémentaire publique de Gros-Réderching », sur le site de l'Éducation nationale (consulté le ).
    26. « École maternelle », sur gros-rederching.fr (consulté le ).
    27. « École primaire », sur gros-rederching.fr (consulté le ).
    28. Le Républicain lorrain, « Gros-Réderching » (consulté le ).
    29. Radio Mélodie, « Gros-Réderching » (consulté le ).
    30. S. Legrand - d'après les chiffres de l'INSEE.
    31. « Cote LH/900/3 », base Léonore, ministère français de la Culture.
    32. http://armorialdefrance.fr/page_blason.php?ville=10742
    • Portail du pays de Bitche
    • Portail de la Moselle
    • Portail des communes de France
    Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.