Baignes-Sainte-Radegonde

Baignes-Sainte-Radegonde est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Baignes-Sainte-Radegonde

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté de communes des 4B Sud-Charente
Maire
Mandat
Michel Dubojski
2020-2026
Code postal 16360
Code commune 16025
Démographie
Gentilé Baignois
Population
municipale
1 238 hab. (2018 )
Densité 40 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 22′ 59″ nord, 0° 14′ 10″ ouest
Altitude Min. 51 m
Max. 148 m
Superficie 31,22 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Barbezieux-Saint-Hilaire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Charente-Sud
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Baignes-Sainte-Radegonde
Géolocalisation sur la carte : Charente
Baignes-Sainte-Radegonde
Géolocalisation sur la carte : France
Baignes-Sainte-Radegonde
Géolocalisation sur la carte : France
Baignes-Sainte-Radegonde
Liens
Site web www.baignes-sainte-radegonde.fr

    Ses habitants sont appelés les Baignois et Baignoises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    La commune de Baignes-Sainte-Radegonde, chef-lieu de canton, est située au sud-ouest de la Charente. C'est la capitale du Petit Angoumois. Elle se trouve à l'est de la forêt de la Double saintongeaise et à l'ouest du vignoble charentais. Elle est limitrophe de la Charente-Maritime, à 12 km au sud-ouest de Barbezieux et à 42 km d'Angoulême.

    Elle est aussi à km de Chevanceaux, 16 km de Brossac, 17 km de Jonzac, de Montendre et d'Archiac, 35 km de Cognac et 66 km de Bordeaux[2].

    Le gros bourg de Baignes est une petite ville commerçante située à l'extrémité est de la commune, de sorte que l'un de ses faubourgs appartient à la commune de Touvérac.

    La RN 10 de Paris en Espagne limite la commune au sud-est.

    La commune est traversée par de nombreuses routes départementales, et le bourg de Baignes est desservi par la D 2 d'est en ouest, qui va de Brossac à la limite départementale, en direction de Jonzac, la D 14 qui va en direction de Barbezieux par Reignac, la D 100 qui va au nord en direction de Cognac par Archiac, la D 38 au nord-est en limite avec Touvérac en direction de Montchaude, et la D 132 vers le sud-est en direction de la N 10 et de Bors[3].

    Lieux-dits et hameaux

    Parmi les très nombreux hameaux, les principaux sont : Sainte-Radegonde, ancien chef-lieu de la paroisse, qui possède encore une église du XIIIe siècle ; Puygareau, au nord de Sainte-Radegonde ; Guitres, chez Merle, et la Perdasse, dans le nord de la commune ; les Clonneries, chez Breau ; le Portail, Pilledoux, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    Une grande partie centrale et ouest de la commune est située dans le Campanien, calcaire crayeux du Crétacé supérieur qui occupe une grande partie sud des Charentes. Le nord et le sud-est sont occupés par un terrain composé de sable kaolinique, d'argiles et de galets datant du Tertiaire. Ces sols sont souvent boisés en pins maritimes et constituent la lisière nord-ouest de la Double saintongeaise[4],[5],[6].

    La partie occidentale de la commune forme une vaste plaine ouverte vers l'ouest, et le relief se concentre sur la partie orientale. Des bois importants couvrent le nord et le sud-est de la commune, qui font partie de la Double saintongeaise. Le point culminant de la commune est à une altitude de 148 m, situé au sud-est à Pilledoux. Le point le plus bas est à 51 m, situé le long du Pharon sur la limite ouest. Le bourg de Baignes est à 75 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Le Pharon à Baignes

    Le Pharon, affluent de la Seugne qui passe à Jonzac et sous-affluent de la Charente traverse la commune d'est en ouest et arrose les bourgs de Baignes et de Sainte-Radegonde. Il sert de limite communale à l'est avec Touvérac, et il s'appelle ruisseau de la Grolle en amont. Il prend sa source au pied du point culminant de la commune, dans un petit étang.

    Au sud-ouest de ce même point, le Mathelon, autre petit affluent indirect de la Seugne (par le Lariat qui coule à Bran), prend sa source et coule vers l'ouest.

    Au nord, la commune est limitée par le Tâtre et, sur une certaine distance, par l'étang de Saint-Maigrin. Le Tâtre est un ruisseau affluent du Trèfle, lui-même affluent de la Seugne.

    Le territoire communal est aussi jalonné de nombreux petits étangs et retenues d'eau au sud, et de quelques sources au nord (Font du Bouille, Font du Quart)[3].

    Climat

    Le climat est océanique aquitain et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.

    Données climatiques
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 2 2,8 3,8 6,2 9,4 12,4 14,4 14 12,1 8,9 4,7 2,6 7,8
    Température moyenne (°C) 5,4 6,7 8,5 11,1 14,4 17,8 20,2 19,7 17,6 13,7 8,6 5,9 12,5
    Température maximale moyenne (°C) 8,7 10,5 13,1 15,9 19,5 23,1 26,1 25,4 23,1 18,5 12,4 9,2 17,7
    Ensoleillement (h) 80 103,9 153,3 184,5 204,9 239,6 276,4 248,3 199,4 159 96,8 78,8 2 024,9
    Précipitations (mm) 80,4 67,3 65,9 68,3 71,6 46,6 45,1 50,2 59,2 68,6 79,8 80 783,6
    Source : Climatologie mensuelle à la station départementale de Cognac de 1961 à 1990[7].

    Urbanisme

    Typologie

    Baignes-Sainte-Radegonde est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Barbezieux-Saint-Hilaire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,1 %), terres arables (31 %), forêts (18,2 %), cultures permanentes (11,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,3 %), zones urbanisées (1,4 %), prairies (1,2 %)[13].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Cathmeriacum, nom peut-être d'origine celtique[Note 3], avant le VIIIe siècle, date de la fondation de l'abbaye lorsque les moines lui donnèrent le nom de Beania (féminin singulier), qu'on retrouve en 1068 et après[14], et Sancta Radegundis[15].

    Beanus signifierait en bas-latin « étudiant nouvellement arrivé à l'Académie », ou bec jaune[16]. Mais selon Dauzat, Beania pourrait être une déformation populaire de Bethania, localité souvent citée dans les Évangiles[17].

    Histoire

    À l'époque romaine, Baignes-Sainte-Radegonde s'appelait alors Cathmeriacum et le cours d'eau qui la traversait était le Cavallo[14],[18].

    Période médiévale

    Selon la tradition populaire, l'abbaye Saint-Étienne de Baignes aurait été construite, à l'époque de Charlemagne, au sud du bourg. Dans son principe, cette abbaye dépendait de l'ordre de Saint-Benoît mais Ramnulphe (Ramnulfus Focaudi), évêque de Saintes entre 1083 et 1106, la confia à la direction de Hugues, abbé de Cluny. Pierre II de Soubise, son successeur à l'évêché de Saintes (1107-1112), confirma cette cession à l'abbé Pontius selon la charte que l'on en a gardé dans les archives de Cluny[19].

    Entre le IXe et XVIIIe siècles, Baignes était le siège d'une viguerie, qui rendait la justice localement. Elle était alors dans le diocèse de Saintes, puis fut rattachée aux six autres du comté d'Angoulême, qui en comptera une vingtaine de par son extension au XIe siècle[20].

    Baignes devint plus tard la baronnie de Montausier. Le château de Montausier s'élevait à une faible distance du bourg, au nord. Il n'en subsiste plus qu'une vieille tour et une fontaine, appelée Font de Madame, dont on peut remarquer la voûte.

    Au Moyen Âge, les moines de l'abbaye donnèrent à la ville le nom de Beania. Béania réunissait le bourg de l'abbaye et le bourg de Montausier.

    La baronnie de Montausier, avec celle voisine de Chaux, formait l'enclave du Petit Angoumois, ressortissant pour la justice au présidial d'Angoulême, et pour l'administration à l'intendant de la Généralité de Limoges. Ce territoire se composait d'une douzaine de paroisses, dont sept, en tout ou partie, sont dans le département de la Charente : Sainte-Radegonde avec Mathelon, Chantillac, Le Tâtre, Touvérac, Bors avec Venet, Boisbreteau en partie avec Peirrefont. Tout le pays environnant était de Saintonge, élection de Barbezieux. La paroisse de Baignes, elle-même, était saintongeaise et de cette élection. Cela provenait de ce que la baronnie de Montausier et Chaux avait été détachée, au Moyen Âge, du comté d'Angoulême.

    Seigneurs de Montausier

    À l'origine, la baronnie de Montausier appartenait en effet directement aux Taillefer, comtes d'Angoulême.

    Mais, en 1031, le comte Geoffroi Taillefer la détacha du comté et en fit don à son fils cadet Arnaud († ap. 1076). Et le comte Guillaume V la détacha dans la 1re moitié du XIIe siècle en faveur de son fils puîné Foulque(s), père d'un autre Arnaud (attesté vers 1145-1170) qui convole avec Guiborc de Montchaude[21]. Les descendants de cet Arnaud Taillefer conservèrent la terre de Montausier, et leur succession pourrait être : < sa fille Fina/Phine (dont l'époux est inconnu et dont la sœur Guibourg/Guiborc de Montausier maria Olivier de Chalais, attesté vers 1182-1214 : grands-parents d'Agnès de Chalais, mariée à Hélie Talleyrand, 2e moitié du XIIIe siècle) < mère d'une fille (peut-être aussi nommée Fine) qui épousa en 1214 Itier (III) le Jeune de Barbezieux < Arnaud de Barbezieux < Foulque(s) ou Foucauld, qui suit. Montausier passa ensuite dans la famille de Sainte-Maure de Montgoger/Montgauger[22],[23], car Guy Ier de Ste-Maure, fils cadet de Mahaut et de Pierre Ier de Ste-Maure de Mon(t)gog(i)er († 1324, lui-même fils cadet de Guillaume IV de Ste-Maure — alias Guillaume III de Pressigny — et de Jeanne de Rancon de Marcillac), épousa vers 1325 Marguerite de Montausier, fille héritière de Pétronille/Perronnelle, dame de Mosnac et Jonzac, et dudit Foucaud/Foulque(s), baron de Montausier (veuve, Marguerite se remaria vers 1340 avec Bernard de Comborn) : d'où - Renaud, - Aénor (x Guillaume de Chamborant de Lavaux), et leur frère aîné :

    Le membre le plus remarquable de cette famille fut - Charles de Sainte-Maure (1610-1690), Ier duc de Montausier, en 1645 converti au catholicisme et marié à Julie d'Angennes de Rambouillet, précepteur en 1668 du Grand Dauphin fils de Louis XIV, et en faveur duquel ce prince érigea la baronnie de Montausier en marquisat (1644) puis en duché-pairie (1664).

    Charles de Montausier n'était qu'à demi un honnête homme (au sens classique du terme) : intègre, mais parfaitement désagréable ; il servit de modèle à Molière, pour son personnage d'Alceste, dans la comédie du Misanthrope.

    Il eut pour successeur sa fille unique, - Julie Marie de Montausier (1646-1695), mariée en 1664 à Emmanuel II de Crussol, duc-pair d'Uzès, gouverneur de Saintonge et d'Angoumois. Cette branche de Crussol posséda Montausier jusqu'à la Révolution, sans l'avoir jamais habité. La terre fut alors confisquée pour cause d'émigration, et le château détruit en 1793[24].

    Période contemporaine

    Pendant la Révolution, la commune de Sainte-Radegonde s'est appelée provisoirement Pharon, puis Radegonde-la-Plaine[25].

    Dans les années 1870, l'abbé Jean Hippolyte Michon, auteur de la Statistique monumentale de la Charente, fit construire un manoir sur l'emplacement de l'ancien château de Montausier.

    Au début du XIXe siècle, la principale activité économique de Baignes est l'élevage des bœufs et des cochons. Presque tous les laboureurs sont des tisserands qui fabriquent de grosses toiles vendues sur les marchés bordelais. On compte également plusieurs tanneurs et mégissiers qui préparent des cuirs forts, des basanes et des peaux blanches[19].

    En 1855, Sainte-Radegonde fusionne avec Baignes pour donner Baignes-Sainte-Radegonde.

    En 1893, la première coopérative laitière charentaise voyait le jour à Baignes. L'appellation beurre de Baignes bénéficie encore d'une grande renommée.

    Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la ligne de Châteauneuf à Saint-Mariens par Barbezieux, et la gare était commune avec Touvérac[24].

    Administration

    La mairie.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    février 1816 janvier 1826 Jean Lafenestre   Propriétaire
      avant 1878 M. Got    
    1878 1894 Pierre Bonlieu nommé par décret présidentiel  
    1894 1909 Amédée Rulier   Notaire
    1909 1921 André Broussard   Juge de Paix (décèdé avant la fin de son mandat
    1921 1929 Jacques Duranteau   Agriculteur
    1894 1909 Amédée Rulier   Notaire
    1929 1945 Charles-Albert Schmidt
    (1880-1962)
    SFIO Pasteur (1925-1935)
    1945 1959 Gaston Duranteau   Agriculteur
    1959 1971 Stéphane Benoit   Boulanger
    mars 1971 juin 1995 Pierre-Rémy Houssin RPR Président du Conseil général, député
    juin 1995 20 août 2013 Pierre Jaulin DVD puis UMP Conseiller général (2001-2013)
    octobre 2013 2020 Gérard Delétoile DVD Retraité
    2020 En cours Michel Dubojski    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2018, la commune comptait 1 238 habitants[Note 4], en diminution de 4,11 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    4213673914471993393644002 541
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    2 6312 4172 2662 2272 2152 1222 0021 8991 886
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    1 9681 8111 6931 6071 5031 5451 4501 3821 416
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008 2013
    1 4621 4521 4271 1911 2391 2771 2821 2871 291
    2018 - - - - - - - -
    1 238--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Baignes-Sainte-Radegonde en 2007 en pourcentage[30].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,3 
    90  ans ou +
    2,1 
    11,4 
    75 à 89 ans
    15,2 
    16,4 
    60 à 74 ans
    17,8 
    21,5 
    45 à 59 ans
    19,8 
    20,5 
    30 à 44 ans
    17,9 
    11,8 
    15 à 29 ans
    11,8 
    18,2 
    0 à 14 ans
    15,2 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[31].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    Baignes absorbe Sainte-Radegonde en 1854[28].

    Économie

    Agriculture

    La viticulture occupe une petite partie de l'activité agricole. La commune est située dans les Bons Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[32].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    Autres équipements et services

    Chef-lieu de canton, Baignes dispose d'une gendarmerie, d'un poste de secours, d'une poste.

    Culture locale et patrimoine

    Église Sainte-Radegonde

    L'église paroissiale Sainte-Radegonde, située au bourg, a été fondée et construite à la fin du XIIe siècle par l'abbaye Saint-Étienne toute proche. Les colonnes engagées du mur nord sont romanes alors que celles du mur sud sont nettement gothiques et datent du XIIIe siècle. Il y a un vestige d'arc brisé et un départ de voûtes du XIIIe siècle. En effet, le chœur a été détruit lors des guerres de religion. Le clocher-porche a été construit en 1890 et remplace un simple fronton, clocher-mur, où deux cloches étaient superposées. [35].

    À l'intérieur de l'église, il y a un vitrail qui représente sainte Radegonde, femme de Clotaire Ier[36], signé du maître-verrier Charles Lorin de Chartres[37].

    Patrimoine civil

    Le patrimoine bâti présente des aspects tout à fait remarquables, à Baignes

    Comme à Sainte-Radegonde

    Voie verte

    L'ancienne voie ferrée de Châteauneuf à Saint-Yzan a été aménagée en voie verte en 2004. Celle-ci va de Barbezieux à Clérac, en Charente-Maritime, par Baignes. Au nord de Barbezieux, elle a été prolongée jusqu'à Saint-Médard qui en marque l'extrémité goudronnée en 2015[3]. La liaison jusqu'à Châteauneuf est à l'étude[41],[42].

    Personnalités liées à la commune

    Le manoir de l'abbé Michon, près des ruines du chateau de Montausier
    • Charles de Sainte-Maure, duc de Montausier, précepteur du Dauphin Louis de France, fils de Louis XIV, et en faveur duquel ce prince érigea en duché-pairie la baronnie de Montausier en 1665.
    • Pierre-François-Jacques Piet, homme politique français né en 1752 à Baignes.
    • L'abbé Jean-Hippolyte Michon, né en Corrèze en 1806, vécut de nombreuses années en Charente avec sa famille. Il fut un homme universel : écrivain, journaliste et archéologue. Il fit construire sur les anciens vestiges du château de Montausier un manoir qu'il dessina lui-même avec l'aide d'ouvriers du métier. Il s'inspira des voyages en Orient pour en définir l'architecture, qui emprunte au Moyen Âge les mâchicoulis et les créneaux et à l'art oriental les arcs polybés. Fondateur de la graphologie, études des écritures manuscrites visant à révéler la personnalité des auteurs, il publia en 1878 La méthode pratique de graphologie.
    • Alfred Séguin (1825-1912), auteur dramatique et romancier né à Baignes.
    • Baptiste Roussy (1856-1926). Né au Tâtre, maire de Baignes, professeur à l'École pratique des hautes études et au Collège de France, auteur de Éducation domestique de la femme et rénovation sociale traitant de démographie, natalité, mortalité, ainsi que de nombreux autres travaux[43].
    • Roger Vieuille, acteur né à Baignes (1883-1957).
    • René Baudry (1907-1964), militaire, Compagnon de la Libération, est né et mort à Baignes-Sainte-Radegonde.
    • Jean-Philippe Robin (1967-2015), champion paralympique de tennis de table, a vécu à Baignes-Sainte-Radegonde.

    Héraldique

    Blasonnement :
    Losangé d'or et d'azur.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Voir Champniers, Catmerio en 1110.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. habitants.fr, « Nom des habitants des communes françaises », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Barbezieux », sur Infoterre, (consulté le )
    7. « Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le )
    8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    14. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 13,332
    15. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 524
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