Ambleville (Charente)

Ambleville est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Ambleville.

Ambleville

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Cognac
Maire
Mandat
Laurence Le Faou-Parlant
2020-2026
Code postal 16300
Code commune 16010
Démographie
Gentilé Amblevillois
Population
municipale
173 hab. (2018 )
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 33′ 31″ nord, 0° 13′ 16″ ouest
Altitude Min. 34 m
Max. 95 m
Superficie 5,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Champagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Ambleville
Géolocalisation sur la carte : Charente
Ambleville
Géolocalisation sur la carte : France
Ambleville
Géolocalisation sur la carte : France
Ambleville

    Ses habitants sont appelés les Amblevillois et Amblevilloises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Ambleville est une commune de l'ouest du département de la Charente située à km au sud de Segonzac, 18 km au sud-est de Cognac et 31 km à l'ouest d'Angoulême.

    La commune d'Ambleville est la moins étendue de l'ancien canton de Segonzac. Sa superficie est d'environ 500 hectares.

    Le bourg d'Ambleville est aussi à km à l'est d'Archiac, à 10 km au nord de Barbezieux-Saint-Hilaire et à 14 km à l'ouest de Châteauneuf-sur-Charente[2].

    La principale voie de communication traversant la commune est la D 699, d'Angoulême à Archiac, Pons et Jonzac par Châteauneuf. Cette ancienne route nationale part de Limoges dans la Haute-Vienne pour se terminer à Mirambeau en Charente-Maritime. La D 44 va au nord-ouest en direction de Cognac par Verrières et Roissac et au sud en direction de Barbezieux[3].

    Les gares les plus proches sont celles de Châteauneuf-sur-Charente (direction d'Angoulême) et de Jarnac-Charente (direction de Saintes et Royan) situées à 14 km du bourg. La gare de Jonzac, offrant des relations vers d'une part Bordeaux-Saint-Jean, et d'autre part La Rochelle et Nantes, est à 21 km du bourg.

    Hameaux et lieux-dits

    La population est répartie dans vingt hameaux ou "villages", terme utilisé en Saintonge et dans le Sud-Ouest de la France.

    Le bourg comprend quelques maisons groupées autour de l'église.

    Deux centres de population importants sont : le Château et la Motte, à proximité du bourg, situés près de la route de Châteauneuf. La mairie est située au Château.

    On peut également citer : la Voûte, au point le plus élevé de la commune, au nord ; Chez Philbert ; la Bertillère, dans le sud de la commune ; le Guineuf, sur le ruisseau le Collinaud, etc.

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux, qui occupe une grande partie du Sud Charente. Les vallées sont occupées par des alluvions récentes du Quaternaire[4],[5],[6].

    Le territoire communal a un relief assez vallonné et s'élève progressivement pour atteindre, à son extrémité nord, près du hameau de la Voûte, la cote de 95 m. La petite vallée du Collinaud occupe le sud de la commune où sont situés le bourg et la route principale. Le point le plus bas est à 34 m, situé à l'extrémité occidentale de la commune le long du Collinaud. Le bourg, situé au bout d'un petit promontoire dans la vallée, est à 40 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    La commune est limitée au sud par le ruisseau du Collinaud, qui vient de la commune de Bonneuil. C'est un affluent du et sous-affluent de la Charente.

    Deux petits ruisseaux intermittents descendent de part et d'autre du Château pour se jeter dans le Collinaud près du bourg. Le plus à l'ouest prend sa source à la Font Moreau, le plus à l'est, les Boulots, descend de Sonneville[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Ambleville est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (53,7 %), zones agricoles hétérogènes (32,8 %), terres arables (13,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Une forme ancienne est Amblavilla en 1121[13].

    On peut rapprocher Ambleville de la commune homonyme du Val-d'Oise[14],[15].

    Il s’agit d’une formation médiévale en -ville, appellatif toponymique signifiant « domaine rural, village », issu du gallo-roman VILLA « domaine rural », lui-même du latin villa rustica. Le premier élément est, comme c'est généralement le cas, un nom de personne germanique. Il peut s’agir du nom de femme Ambla, ou d’homme Amblinus[14] ou encore Amelinus[15]. Ces anthroponymes sont bien représentés au nord de la France (cf. Amblainville, Ablancourt, Amblimont, etc.) et le radical amal- se retrouve dans les prénoms Amélie ou Amaury.

    Les noms en -ville en Charente, fréquents entre Barbezieux et Châteauneuf, seraient issus des implantations franques après le VIe siècle en Aquitaine, comme au sud-est de Toulouse[16].

    La Motte est un toponyme médiéval signifiant « tertre, monticule de terre », attesté en latin médiéval sous la forme motta dès 836, d’un terme d’origine prélatine *mutt(a)[17]. Ce terme désignait aussi autrefois une demeure seigneuriale ou un château[17],[18].

    Histoire

    L'occupation est très ancienne car il a été retrouvé des fossés protohistoriques, circulaire au Moulin du Guineuf, ovale au lieu-dit le Guineuf, une forme ronde qui est peut-être un tumulus arasé proche de l'église d'Ambleville à l'est alors qu'à l'ouest, ont été découverts des tessons de vases de l'âge du fer[19].

    La terre d'Ambleville était des plus importantes, et fort ancienne ; elle s'étendait sur cinq paroisses.Ramnulphe d'Ambleville y vivait en 1239, et Arnaud d'Ambleville est cité dans un arrêt de 1311. Un seigneur d'Ambleville fut également héraut d'armes de Jeanne d'Arc. La terre d'Ambleville passe ensuite dans la famille d'Archiac. Marquise d'Archiac laisse une fille, Jacquette, qui épouse Pierre Jourdain et transmet à ce dernier la possession d'Ambleville.

    En 1548, lors de la révolte de la gabelle, François Jourdain est baron d'Ambleville. Voulant tenir tête à la sédition, il ne réussit qu'à soulever le peuple contre lui, et doit prendre la fuite. Les insurgés s'emparant du château d'Ambleville, y mettent le feu, le réduisant en cendres.

    À la famille Jourdain succède la famille de Jussac ; le plus connu est François de Jussac, qui devient capitaine de cinquante hommes d'armes des ordonnances du roi, puis gouverneur de Cognac, et lieutenant-général en Angoumois et Saintonge. En 1621, il prête son concours au duc d'Épernon pour lever un corps de troupes pour assiéger la ville de La Rochelle et fut décapité par Richelieu en 1641 pour ce fait[20].

    Vers 1643, les Jussac vendent Ambleville à Henri d'Albret, sire de Pons et comte de Miossens, qui quelques années plus tard, attribuera cette terre à son troisième fils, François Amanieu, plus connu sous le nom de chevalier d'Albret. Ce dernier, resté célibataire, est tué en duel par M. de Saint-Léger Corbon, et Ambleville est rendu à la maison de Pons, représentée par Charles Amanieu, marquis d'Albret, son neveu. Il est lui-même tué d'un coup de feu, le , et sa veuve, remariée au Charles, vicomte de Marsan, le plus jeune fils du comte d'Harcourt, laisse tous ses biens à son second mari, qui épouse en secondes noces Thérèse de Goyon-Matignon. Plusieurs enfants naissent de cette union, parmi lesquels Jacques-Henri de Lorraine-Lixin qui reçoit dans son lot la terre d'Ambleville ; c'est un général qui se fait tuer le au siège de Philippsbourg, en Allemagne.

    Ambleville est alors vendue à M. de Monconseil, lieutenant-général, dont la fille Cécile épouse Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet, colonel des Grenadiers de France. Le contrat de mariage fut signé par la famille royale. Nommé député de la Saintonge aux États généraux de 1789, il accepte franchement la Révolution et est nommé ministre de la guerre le . Sous la Terreur, il est alors accusé de modérantisme, arrêté, condamné à mort et exécuté le . Sous Louis XVIII, son fils devient pair de France et ambassadeur à Turin[21].

    À la Révolution, la riche seigneurie d'Ambleville a été complètement démantelée. Les nouvelles autorités ne voulaient plus qu'Ambleville garde son hégémonie politique et économique sur la région. Il a donc été décidé qu'elle serait la plus petite commune du secteur, ne gardant que le noyau central de l'ancienne châtellenie.

    Un arbre de la Liberté -un tilleul- fut planté le long de la route d'Archiac en direction du village de la Motte. Il fut coupé dans les années 1980.

    La commune d'Ambleville était dotée d'une étude notariale située au village du Guineuf. Cette étude a été transférée à Segonzac en 1924 après le décès, en 1919, de son dernier notaire Me Alcide Renaud.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 1978 Paul Sabourin PRV Juriste - La Voûte
    1978 1983 André Fort SE Viticulteur - La Voûte
    1983 1989 Guy Ménard SE Viticulteur - La Voûte
    1989 1995 Michel Couprie SE Viticulteur - La Roumade
    1995 2014 Noëlle Le Golvan SE Agent de la fonction publique hospitalière - La Bertillère
    2014 2020 Jean Graveraud SE Viticulteur - Le Guineuf
    2020 En cours Laurence Le Faou-Parlant   Professeur

    La commune d'Ambleville a fait partie d'abord du canton de Lignières puis de celui de Segonzac depuis 1801. Depuis 2015, elle fait partie du canton de Charente Champagne réunissant les anciens cantons de Segonzac et de Châteauneuf-sur-Charente. Elle fait partie du district puis de l'arrondissement de Cognac.

    En 1995, la commune a intégré la communauté de communes de Grande Champagne avec 11 autres communes du canton de Segonzac. En 2017, cette communauté de communes disparaît et est intégrée dans la communauté d'agglomération du Grand Cognac.

    En 2011, lors du vote du budget municipal en date du , les impôts locaux sont au taux de 7,46 % pour la taxe d'habitation, 18,80 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 45,07 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties. La taxe professionnelle unifiée (TPU), au taux de 15,24 %, est perçue, comme sur toutes les autres communes, par la Communauté de communes de Grande Champagne, et redistribuée ensuite sur l'ensemble du territoire[22].

    Ambleville est rattachée au code postal 16300 de Barbezieux-Saint-Hilaire alors qu'elle appartient au canton de Charente-Champagne voisin.

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].

    En 2018, la commune comptait 173 habitants[Note 2], en diminution de 5,98 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    345397346410426438446464458
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    438443411421376351340336333
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    351331306297309285300317326
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    332286234215217220188186173
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Ambleville en 2007 en pourcentage[27].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90  ans ou +
    0,0 
    9,7 
    75 à 89 ans
    16,9 
    20,4 
    60 à 74 ans
    20,0 
    20,5 
    45 à 59 ans
    19,9 
    25,8 
    30 à 44 ans
    17,9 
    6,5 
    15 à 29 ans
    9,5 
    17,2 
    0 à 14 ans
    15,8 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[28].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture représente pratiquement l'unique ressource de l'économie amblevilloise. La commune est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, en Grande Champagne, premier cru classé du cognac[29].

    De petits producteurs de cognac, de pineau des Charentes et de vin de pays sont installés dans la commune. Une dizaine d'exploitations agricoles sont recensées en 2014. Environ 305 hectares de vignes sont plantés soit à peu près 60 % du territoire communal. Quatre viticulteurs font la vente directe de leur production.

    Commerces

    Les artisans d'Ambleville sont une entreprise de maçonnerie, un plâtrier-plaquiste.

    Tourisme

    Un gîte rural (4 épis) accueille les touristes au village du Guineuf.

    Différents sentiers de randonnée sont en place depuis . Quatre sentiers de longueurs différentes sont proposés : 11, 7, 4 et 3 kilomètres[30].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un regroupement pédagogique intercommunal entre Ambleville, Lignières-Sonneville et Criteuil-la-Magdeleine. Lignières-Sonneville accueille l'école maternelle, Ambleville et Criteuil-la-Magdeleine les écoles élémentaires[31]. Ce RPI est géré par un SIVOS (Syndicat intercommunal à vocation scolaire) qui a été créé en 1979 et qui a pris le nom de SIVOS de la Grande Champagne Sud. Ce syndicat regroupe ces trois communes, ainsi que celle de Saint-Palais-du-Né, intégrée en 2007, et, où il n'y a plus d'école depuis 2006.

    Santé

    La commune compte un infirmier et une kinésithérapeute à domicile installés au village de la Motte. Médecins, pharmacie et tous les autres types de service existent dans les communes voisines. Plusieurs assistantes maternelles sont installées sur le territoire communal.

    Autres services

    La commune est reliée au réseau haut débit pour les connexions Internet.

    Une famille d'accueil pour personnes âgées existe depuis 2009 : trois pensionnaires peuvent être accueillis.

    Associations

    Les associations communales sont l'ACA (Association Culturelle Amblevilloise), l'Association des Parents d'Élèves du RPI de la Grande Champagne Sud, le Foyer Amblevillois, la Société de chasse d'Ambleville et l'Amicale des Donneurs de Sang.

    Culture locale et patrimoine

    Patrimoine religieux

    Façade de l'église.
    L'église.

    L'église Saint-Pierre d'Ambleville était l'élément principal d'un prieuré bénédictin. Elle faisait partie de l'ancien diocèse de Saintes, et appartenait à l'abbaye de Baignes. Sa nef, sans pilastre, couverte d'un plafond, est suivie d'un faux carré du XIe siècle. Le chœur, à chevet plat, est surmonté d'une voûte de la fin du XVe siècle, montée sur de lourdes ogives. Seul le chœur est éclairé par trois fenêtres, deux brisées au nord et au sud, et une à trois meneaux et réseau flamboyant à l'est. Les murs latéraux du faux carré sont percés d'arcs conduisant dans deux chapelles gothiques, de deux travées, s'étendant le long de la nef. Celle du sud a des ogives piriformes et trois colonnettes à petits chapiteaux décorés de feuillages, de la fin du XIVe siècle.
    Les fonts baptismaux cylindriques, ornés de moulures annulaires, datent du XVIe siècle.
    La façade a une porte à trois voussures nues. Le premier étage est décoré de trois arcades. La chapelle nord a son mur ouest percé d'une porte en accolade. Des contreforts renforcent les angles des chapelles et du chevet.
    Le clocher rectangulaire a au premier étage, ses faces percées de deux baies. Le second étage est percé d'une baie rectangulaire, est surmontée d'une corniche, et d'un toit bas à quatre pans.

    La cloche, datée de 1639 et classée Monument Historique en 1944, contrairement à de nombreuses cloches, n'a pas été fondue à la Révolution pour faire des armes, malgré l'esprit assez révolutionnaire de la population. Les habitants de la commune, attachés à leur cloche et à son timbre particulier, ont convaincu les nouvelles autorités révolutionnaires de la conserver, prétextant qu'elle leur était utile pour leur indiquer les changements du nouveau calendrier républicain.

    Le cimetière est situé près de l'église. Auparavant, il était situé devant l'église où se trouve la place actuelle. Il a été déplacé au début des années 1930 pour permettre de créer la place actuelle elle-même rénovée en 2007.

    Le saint patron de la paroisse d'Ambleville est saint Eutrope, premier évêque de Saintes et martyr, dont la fête était célébrée le dernier dimanche du mois d'avril, sa fête étant le 30[32].

    L'église paroissiale, ancien prieuré bénédictin, abrite une curieuse Vierge à l'Enfant napoléonienne en terre cuite rare et remarquable[33],[34]. Son inscription aux Monuments historiques date du [35].

    Patrimoine civil

    Le château d'Ambleville, construit au XIVe siècle, fut incendié par les insurgés de la gabelle en 1548. Il fut reconstruit un peu plus tard au lieu-dit le Château. Des vestiges de l'enceinte existaient encore au milieu du XIXe siècle ainsi qu'au début du XXe siècle au lieu-dit le Vieux Château. Il n'en reste aujourd'hui plus aucune trace[36].

    La commune compte six anciens lavoirs dont les plus remarquables sont ceux de la Voûte et de la Roumade. Il existe également de nombreux puits dont deux remarquables dans deux cours privées au Guineuf.

    Le monument aux morts, édifié en 1920, est particulier dans cette région où la majorité des édifices était construite en pierre de taille. Il est en granit gris foncé du Limousin.

    Monument aux morts.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blasonnement :
    Écartelé : au premier et au quatrième d'azur à la tour d'argent, au chef de gueules chargé de trois casques d'or posés de profil, au deuxième et au troisième d'or au dauphin d'azur, crêté, barbé, loré, peautré et oreillé de gueules.

    La commune a choisi comme armoiries celles de la dernière famille qui possédait la seigneurie d'Ambleville. Ce sont les armoiries de la famille de La Tour du Pin, originaire du Dauphiné.

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Paul-François-Étienne Cholet (préf. L.Clouzot), Cartulaire de l'abbaye de Saint-Étienne de Baigne, Niort, L.Clouzot, , 382 p. (lire en ligne), p. 2,311,476,550
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 14.
    15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 2 : Formations non-romanes ; formations dialectales, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 194), , 676 p. (ISBN 978-2-600-00133-5, lire en ligne), p. 293.
    16. Michel Rouche, L'Aquitaine des Wisigoths aux Arabes (418-781), t. 2, Jean Touzot, , 776 p. (présentation en ligne), p. 135-136, fig.18
    17. Site du CNRTL étymologie de "motte"
    18. Jean-Marie Cassagne et Stéphane Seguin, Origine des noms de villes et villages de Charente, Saint-Jean-d'Angély, Jean-Michel Bordessoules, , 311 p. (ISBN 2-913471-06-4), p. 13,192 et 306
    19. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 200
    20. Recueil de la Commission des arts et monuments historiques de la Charente-Maritime et Société d'archéologie de Saintes, , 490 p. (lire en ligne), p. 202
    21. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 41
    22. Budget communal d'avril 2011 et Trésorerie Générale de la Charente
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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    28. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    29. « Décret n° 2009-1146 relatif à l'AOC Cognac », sur legifrance, (consulté le )
    30. « Randonnées autour d'Ambleville », sur visorando.com, (consulté le )
    31. Site de l'inspection académique de la Charente
    32. Nominis, CEF (Église Catholique en France), « Saint Eutrope : évêque de Saintes et martyr » (consulté le )
    33. Jean-Hippolyte Michon (préf. Bruno Sépulchre), Statistique monumentale de la Charente, Paris, Derache, (réimpr. 1980), 334 p. (lire en ligne)
    34. Jean Nanglard, « Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. I », dans Bulletin et mémoires de la société archéologique et historique de la Charente, t. II-IV, Angoulême, imprimerie Chasseignac, 1892-1894, 683 p. (lire en ligne)
      Publié sur trois années ; en 1892: p. 1-324, lire en ligne sur Gallica ; en 1893: p. 1-291, lire en ligne sur Gallica ; en 1894: p. 1-66, lire en ligne sur Gallica.
    35. « Église d'Ambleville », notice no IA00041946, base Mérimée, ministère français de la Culture
    36. « Le château d'Ambleville », notice no IA00041958, base Mérimée, ministère français de la Culture
    37. A.Berland, Etudes charentaises n°11, « Les débuts d'un Révolutionnaire charentais » [PDF], (consulté le )

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Cadastre napoléonien de 1812 et de 1849 d'Ambleville - Archives départementales de la Charente

    Liens externes

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