Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet

Jean-Frédéric de La Tour du Pin Gouvernet (1727-1794) est un général et homme politique français, député de la noblesse aux États généraux de 1789, ministre de la guerre du Roi Louis XVI. Il est exécuté le , en même temps que son frère Philippe-Antoine.

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Biographie

Né le à Grenoble, il est issu d'une branche cadette de la famille de La Tour du Pin. Il est le fils de Jean de La Tour du Pin (~1660-1731), comte de Paulin, baron de Cuzac et de Cubzaguais, mestre de camp du régiment de Bourbon-cavalerie, chevalier de Saint-Louis, et de Suzanne de La Tour (~1700-1752) [1].

Mariages et descendance

En 1753 il épouse Marie-Thérèse Billet [2], qui décède le [3].

En 1755 Il épouse en secondes noces Cécile Marguerite Séraphine de Guinot, fille du marquis de Monconseil, lieutenant général des armées du Roi, et de Cécile thérèse Pauline Rioult de Curzay. Elle lui apporte notamment la terre d'Ambleville. De ce mariage, sont issus deux enfants :

Carrières militaire et politique

Entré comme cornette au Régiment de Bourbon-Cavalerie en 1741, capitaine en 1744, colonel au corps des Grenadiers de France en 1749, chevalier de Saint Louis en 1757, colonel du Régiment de Guienne et brigadier des armées du Roi en 1761, il était pourvu du Régiment de Piémont et nommé Maréchal de camp en 1762. Il est promu lieutenant-général en 1781.

Au décès de son cousin issu de germain, Charles Frédéric de la Tour-du-Pin de Bourelon (1694-1775), il devient le chef de la famille de La Tour du Pin.

En 1787, il est nommé lieutenant-général puis commandant en chef des provinces d’Aunis, de Saintonge, de Poitou et du Bas-Angoumois, et enfin lieutenant-général des armées du Roi le [ quatre lignes plus haut, on nous apprend qu'il a obtenu ce grade en 1781? ] ainsi que maréchal de camp. Le comte de La Tour du Pin fut nommé commandant des Provinces de Poitou et de Saintonge, puis il est élu député aux États généraux de 1789 le . Il représente la noblesse de la sénéchaussée de Saintes. Il se montre partisan des idées nouvelles et se réunit, avec la minorité de son ordre, au tiers-état. Le , il démissionne de l'Assemblée constituante pour devenir ministre de la Guerre dans le premier gouvernement constitutionnel de Louis XVI .

Il est ministre de la Guerre du au , durant les premiers mois de la Révolution française. Il est d'ailleurs nommé le jour même de l'abolition des privilèges par l'Assemblée constituante. [Il eut, avec l'assentiment de l'Assemblée, à ordonner à Bouillé de réprimer vivement la révolte du régiment des Suisses de Châteauvieux à Nancy.]

Il rétablit la discipline dans l’armée et reçoit les félicitations de l’Assemblée nationale. Bientôt en butte aux attaques des Jacobins, il offre sa démission au Roi, qui la refuse. Il ne lui en fallait pas moins sortir du Conseil en . Louis XVI le rappelle encore en 1792 pour faire partie du Comité de Gouvernement. Mais il était devenu suspect, il est relâché puis arrêté le suivant à Auteuil où il s’était retiré.

Resté attaché à l'institution monarchique, il dépose en faveur de Marie-Antoinette lors de son procès devant Fouquier-Tinville, qui n'apprécia pas que Jean-Frédéric l'appelât "Votre Majesté" ou "la Reine".

Sa tête tombe sous la guillotine le , jour même où il fut condamné et en même temps que son frère aîné [4].

Ses demeures

Il était comte de Paulin, marquis de la Roche-Chalais et de Cénevières, vicomte de Calvignac, comte de Chastelard, vicomte de Tesson et d’Ambleville, baron de Cubzac, seigneur du Cubzaguais, seigneur de Formarville.

Il possedait le château de Cénevières dans le Lot, dans sa famille depuis 1616. Il fut apporté en dot lors du mariage de la veuve du seigneur Antoine de Gourdon, Isabeau d'Astor de Montbartier, avec Charles de La Tour du Pin.

Il entreprend en 1759 la démolition du château de La Roche-Chalais, compte tenu de son délabrement, et du coût des travaux à effectuer.

Il démolit l'ancien château du Bouilh, à Saint-André-de-Cubzac, terre dont il était le seigneur, et fit construire de 1787 au un nouveau château destiné à accueillir le roi Louis XVI lors de sa visite en Guyenne, d'après les plans de l'architecte parisien Victor Louis.

Son fils Frédéric-Séraphin, qui épousa Henriette Lucy Dillon, fille d'Arthur Dillon, dirigea le 43e régiment d'infanterie de ligne, et fut ambassadeur et Pair de France. Sa femme fut célèbre pour ses "Mémoires d'une femme de cinquante ans".

Le fils de Frédéric-Séraphin de La Tour du Pin, le marquis Aymar de La Tour du Pin, vendit toutes ses terres du Cubzaguais au père de Louis Henri Hubert Delisle en 1835.

Notes et références

  1. Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de La Tour du Pin, Lyon, l'auteur, , 263 p. (ISBN 2 901990 05 3), p. 63-64
  2. La Tour du Pin - The Dictionary of pastellists before 1800
  3. Suite de la clef ou journal historique sur les matières du temps p.400
  4. Georges Martin, Histoire et généalogie de la Maison de La Tour du Pin, Lyon, l'auteur, , 263 p. (ISBN 2 901990 05 3), p. 64-70

Voir aussi

Bibliographie

Pages connexes

Liens externes

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