Régiment de Guyenne (régiment du Dauphin)

Le régiment de Guyenne est un régiment d’infanterie du Royaume de France créé en 1684.

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Régiment de Guyenne

Drapeau d’Ordonnance du régiment de Guyenne

Création 1684
Dissolution 1762
Pays France
Allégeance Royaume de France
Type régiment
Rôle infanterie de ligne

Création et différentes dénominations

Équipement

Drapeaux

3 drapeaux dont un blanc Colonel, et 2 d’Ordonnance, « verts & isabelles par opposition, & croix blanches »[1].

Habillement

L'uniforme du régiment ressemblait à celui du régiment de La Reine : manteau gris-blanc avec manches inversées rouges avec trois boutons ornés ; veste rouge, culotte gris-blanc ; souliers noirs à boucles métalliques. Cependant, contrairement à celui du régiment de La Reine, le tricorne de feutre noir portait un galon doré.

Historique

Colonels et mestres de camp

Colonels
  •  : Charles de La Rochefoucauld de Roye, comte de Blanzac[2], brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , † âgé de 67 ans
  •  : Eberhard Ernest, comte d’Harling, brigadier le , maréchal de camp le , † âgé de 64 ans
  •  : Michel Dreux, marquis de Brézé, né le , , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , †
  •  : Joachim de Dreux de Brézé, chevalier de Dreux, déclaré brigadier en par brevet expédié le 1er mai, déclaré maréchal de camp en par brevet du , lieutenant général des armées du roi le
  •  : Louis Félicien de Boffin d’Argenson, marquis d’Argenson puis marquis de Pusignieu en 1744, déclaré brigadier en par brevet expédié le , maréchal de camp le , lieutenant général des armées du roi le , † 1778
  •  : Joseph Pierre de Montmorency, marquis de Laval, tué en 1757
  •  : Jean Frédéric, comte de La Tour du Pin-Paulin ; celui-ci restera en France, brigadier le

Campagnes et batailles

Le nom du régiment est celui d’une ancienne province du Sud-Ouest de la France, le recrutement s’effectuant dans la région de Bordeaux en France.

Pendant la guerre de Sept Ans, le 1er bataillon est sur les côtes ; le 2e bataillon au Canada de jusqu'en 1760.

Le , le 2e bataillon du régiment de Guyenne, commandé par le baron Jean Armand Dieskau, embarque pour la Nouvelle-France. Il avait été nommé par le roi Louis XV commandant de ce grand contingent de 3600 hommes, formé par différents régiments d'infanterie. Le 2e bataillon arriva au Canada le , d'où il fut envoyé au fort Frontenac, puis au fort Niagara. En , certains de ses soldats ont participé à la prise du fort Bull, coupant ainsi les communications entre le lac George et le fort Oswego. Le régiment a participé à de nombreuses batailles : bataille du fort Chouaguen (fort Oswego) en et bataille de Fort William Henry en 1757. Le 2e bataillon (470 hommes et officiers) du régiment a combattu à la bataille de Fort Carillon le , et il passa le reste de l'année et l'hiver au fort Carillon. En , une partie du régiment fut envoyé au fort Niagara, et d'autres à l'île aux Noix, sur la rivière Richelieu, et le reste des hommes du régiment furent envoyés à la ville de Québec pour la défendre. Ceux-ci prirent part à la bataille de Montmorency et par la suite à la bataille des plaines d'Abraham, le . Le régiment avait été placé au centre des lignes d'attaques. Le régiment participa aussi à la bataille de Sainte-Foy du .

Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, les deux bataillons du régiment de Guyenne sont incorporés dans le régiment du Dauphin. Ainsi, ce régiment de Guyenne disparait pour toujours.

Quartiers

Sources

Notes et références

  1. Cinquième abrégé général du militaire de France, sur terre et sur mer, Lemau de la Jaisse, Paris, 1739
  2. de La Chesnaye Des Bois 1872, p. 364.
  3. État militaire de France pour l’année 1760, Sieurs de Montandre-Lonchamps et chevalier de Montandre, Paris 1760

Annexes

Bibliographie

  • Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer - Depuis , jusqu’en , Pierre Lemau de La Jaisse, Paris 1739
  • Chronique historique-militaire, Pinard, tomes 4, 5, 6 et 7, Paris 1761, 1762, 1763 et 1764
  • François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la Noblesse, t. 17, , 3e éd.
  • Chartrand, René, « Ticonderoga 1758: Montcalm's victory against all odds », Osprey Publising, Campaign no.76, 2000, (ISBN 978-1-84176-093-3)

Article connexe

Liens externes

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