Verrières (Charente)

Verrières est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Pour les articles homonymes, voir Verrières.

Verrières

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Cognac
Maire
Mandat
Marie-Pierre Rey-Boureau
2020-2026
Code postal 16130
Code commune 16399
Démographie
Gentilé Verriérois
Population
municipale
350 hab. (2018 )
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 34′ 19″ nord, 0° 15′ 55″ ouest
Altitude Min. 21 m
Max. 98 m
Superficie 13,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Cognac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Charente-Champagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Verrières
Géolocalisation sur la carte : Charente
Verrières
Géolocalisation sur la carte : France
Verrières
Géolocalisation sur la carte : France
Verrières

    Ses habitants sont les Verriérois et les Verriéroises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Verrières est une commune de l'ouest du département de la Charente, proche de la Charente-Maritime, située dans la Grande Champagne, premier cru du cognac, et sur la rive droite du .

    Le bourg est à km au nord-est d'Archiac, km au sud-ouest de Segonzac, 14 km au nord-ouest de Barbezieux, 15 km au sud de Cognac et 34 km à l'ouest d'Angoulême[2].

    La commune est bordée au nord par la .736 entre Segonzac et Saint-Fort, où elle rejoint la D 731, route de Cognac à Barbezieux. La D 44 de Saint-Fort à Ambleville dessert le bourg. La D 151 borde la commune à l'ouest et longe le Né[3].

    Hameaux et lieux-dits

    L'habitat est dispersé et la commune compte de nombreux hameaux : Chez Piron, le Bouquet, Chabran, l'Écharprie, Chez Leroux, la Courade près du bourg, etc.[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune est occupée par le Campanien (Crétacé supérieur), calcaire crayeux, qui occupe une grande partie du Sud Charente. La vallée du Né est occupée par des alluvions récentes du Quaternaire[4],[5],[6].

    Le relief de la commune est celui d'un bas plateau assez vallonné d'une altitude moyenne de 70 m, bordé au sud-ouest par la vallée du Né. Le point culminant de la commune est à une altitude de 98 m, situé en limite nord-est (mont Bouchet). Le point le plus bas est à 21 m, situé le long du Né en limite ouest. Le bourg est à environ 60 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Le , affluent de la Charente en aval de Cognac, borde la commune au sud. En fait il s'agit d'un de ses bras qui délimite l'île du Breuil sur la commune de Saint-Palais. Quelques sources sont à signaler sur le flanc de la vallée comme la Font de Rode et la Font de Zade.

    Près du bourg, la source de la Font est aussi à signaler, alimentant deux lavoirs[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Verrières est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (69 %), zones agricoles hétérogènes (14,8 %), forêts (8,6 %), terres arables (7,6 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Les formes anciennes sont Vitreriis en 1110, Veireries, Veirires, Veireres, Veireires[13].

    Le nom de Verrières est issu du mot latin vitrum signifiant « verre » avec le suffixe augmentatif -aria[14]. Il peut s'agir du surnom d'une personne, passé en nom de lieu, « domaine de Verrier »[15].

    La commune a été créée Verrière en 1793 et devient Verrières en 1801[16]. Toutefois, le nom de la paroisse est orthographié Verrières sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle)[3].

    Histoire

    Des fossés protohistoriques au Fief du Chêne, des restes de thermes d'une villa à Plassac, des céramiques dans divers points montrent l'ancienneté de l'occupation[17].

    Les registres de l'état civil remontent à 1692.

    Au début du XXe siècle, l'industrie était représentée par trois moulins à blé, mus par le Né, à Jallet, Alville et Chez Piron[18].

    Administration

    Créée en 1793 comme commune du canton de Lignière, Verrières est passée dans le canton de Segonzac en 1801[16].

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    depuis 1995 2020 Michel Desafit SE-DVD Retraité des services financiers

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

    En 2018, la commune comptait 350 habitants[Note 3], en augmentation de 1,16 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    698851741758853867872876881
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    867857804807712614584555532
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    605603537544550503518535526
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    537474409406401374370343352
    2018 - - - - - - - -
    350--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Verrières en 2007 en pourcentage[22].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,1 
    9,3 
    75 à 89 ans
    9,1 
    12,0 
    60 à 74 ans
    13,4 
    19,1 
    45 à 59 ans
    21,4 
    24,6 
    30 à 44 ans
    23,5 
    16,9 
    15 à 29 ans
    13,4 
    17,5 
    0 à 14 ans
    18,2 
    Pyramide des âges du département de la 'Charente en 2007 en pourcentage[23].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90  ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Remarques

    Verrières qui a perdu 40 % de sa population durant la crise du phylloxéra durant la seconde moitié du XIXe siècle reste à 50 % de sa population de la première moitié du XIXe siècle.

    Économie

    La viticulture est une activité importante de Verrières, qui est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, en Grande Champagne, premier cru classé du cognac[24].

    De petits producteurs de cognac, de pineau des Charentes et de vin de pays sont installés dans la commune.

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école est un RPI entre Saint-Fort-sur-le-Né et Verrières. Saint-Fort accueille l'école primaire et Verrières l'école élémentaire, avec une classe. Le secteur du collège est Segonzac[25].

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    • L'église paroissiale Saint-Palais qui comporte une crypte date du XIIe siècle. Elle aurait été en grande partie démolie par les protestants et provisoirement réparée en 1600, puis restaurée de 1668 à 1670, en 1759, et enfin au XIXe siècle. Elle possède une belle voûte avec clefs pendantes et nervures datant du XVIe siècle. C'est, avec l'église de Pranzac, le seul exemple qu'il y ait en Charente de ce genre de voûte[18]. L'église est inscrite monument historique par arrêté du [26],[27].

    Patrimoine civil

    Il reste trois moulins, un à Verrières, un à Jallet et un Chez Piron[29].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Cartulaire de l'église d'Angoulême, t. IX, Bulletins et mémoires de la Société archéologique et historique de la Charente, imprimerie G.Chasseignac, (1re éd. 1180), 296 p. (lire en ligne)
    14. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 708.
    15. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    17. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 208
    18. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 398
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « Evolution et structure de la population à Verrières en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    23. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    24. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
    25. Site de l'inspection académique de la Charente, « Annuaire des écoles » (consulté le )
    26. « Église Saint-Palais (notice) », notice no IA00042435, base Mérimée, ministère français de la Culture
    27. « Église Saint-Palais », notice no PA00104533, base Mérimée, ministère français de la Culture
    28. « Croix hosannière de l'ancien cimetière », notice no PA00104532, base Mérimée, ministère français de la Culture
    29. Base Mérimée

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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