Saint-Preuil

Saint-Preuil est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).

Saint-Preuil

La mairie.
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente
Arrondissement Cognac
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Cognac
Maire
Mandat
Marie-Jeanne Vian
2020-2026
Code postal 16130
Code commune 16343
Démographie
Gentilé Saint-Preuillais
Population
municipale
295 hab. (2018 )
Densité 24 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 49″ nord, 0° 10′ 15″ ouest
Altitude Min. 40 m
Max. 146 m
Superficie 12,39 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Charente-Champagne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Saint-Preuil
Géolocalisation sur la carte : Charente
Saint-Preuil
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Preuil
Géolocalisation sur la carte : France
Saint-Preuil

    Ses habitants sont les Saint-Preuillais et les Saint-Preuillaises[1].

    Géographie

    Localisation et accès

    Saint-Preuil est une commune de l'ouest de la Charente, située à km au sud-est de Segonzac et 26 km à l'ouest d'Angoulême, et en Grande Champagne, vignoble premier cru de cognac.

    Elle est à km à l'ouest de Châteauneuf, 10 km au sud de Jarnac, 14 km au nord de Barbezieux et 16 km au sud-est de Cognac[2].

    À l'écart des grandes routes, la commune est traversée du nord au sud par la D 90, route reliant Lignières-Sonneville à Saint-Même-les-Carrières, et qui traverse le bourg. La D 699 d'Angoulême à Archiac et Jonzac par Châteauneuf passe au sud de la commune à km du bourg. La D 1, route de Barbezieux à Segonzac, traverse l'extrême ouest de la commune. La D 95, route de Bouteville à Cognac, passe en limite nord[3].

    La gare la plus proche est celle de Châteauneuf ou de Jarnac, desservie par des TER à destination d'Angoulême, Cognac, Saintes et Royan.

    Hameaux et lieux-dits

    La commune compte quelques hameaux : Puybert, en bas et en face du bourg, le Maine aux Bretons et Chez Vidaud à l'ouest, Puymerle et Ségéville au nord[3].

    Communes limitrophes

    Géologie et relief

    La commune occupe un plateau calcaire du Crétacé. La partie basse de la commune, au nord (Ségéville, le Chillot) est occupée par le Santonien, mais tout le reste de la commune est dans le Campanien, calcaire plus crayeux qui occupe une grande partie du Sud Charente et qu'on appelle Champagne dans la région de Cognac. Quelques petites zones d'argile sableuse datant du Tertiaire occupent les sommets des plateaux, notamment à l'est du bourg (bois de Mongin).

    Une cuesta de Campanien faisant face au nord traverse le nord de la commune, entre Puymerle et la table d'orientation. Assez caractéristique du paysage de la rive gauche de la Charente entre Angoulême et Cognac, on peut la suivre à l'ouest vers Segonzac et à l'est vers Jurignac, Plassac-Rouffiac, Villebois-Lavalette, etc. Elle sépare la Champagne de la plaine de Châteaubernard[4],[5],[6].

    Au sud de cette cuesta, le relief de la commune est donc particulièrement vallonné. Le bourg de Saint-Preuil est niché dans une vallée assez profonde, descendant vers l'ouest. Les collines entourant cette vallée forment des crêtes dépassant souvent les 120 m d'altitude. Le point culminant de la commune est à une altitude de 146 m, situé dans le bois de Mongin à l'est du bourg. Le point le plus bas est à 40 m, situé au nord sur la limite communale, aux Courades. Le bourg est à environ 95 m d'altitude[3].

    Hydrographie

    Aucun cours d'eau parcourt la commune. En revanche, on trouve quelques fontaines ainsi qu'un lavoir au pied du bourg. Dans le vallon du bourg, à l'ouest de la commune, le ruisseau temporaire de la Trente se dirige vers Segonzac[3].

    Climat

    Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain.

    Urbanisme

    Typologie

    Saint-Preuil est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (74,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (57,8 %), forêts (25,6 %), zones agricoles hétérogènes (14,2 %), terres arables (2,4 %)[12].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom est attesté sous la forme ancienne latine Sanctus Praejectus (non datée, Moyen Âge)[13], qu'on retrouve dans d'autres documents anciens[14].

    L'origine du nom de Saint-Preuil remonterait à Praejectus, évêque d'Auvergne du VIIe siècle. Ce même évêque a aussi donné son nom aux communes comme Saint-Priest  en Auvergne, Saint-Projet  (Charente, Lot, Tarn-et-Garonne), dont les formes anciennes sont Sanctus Prejectus[15].

    Pendant la Révolution, la commune s'est appelée provisoirement Preuil-Champagne[16].

    Histoire

    Des fossés circulaires protohistoriques près du logis de la Bataille, un ensemble d'enclos et de fosses à Cruzelles et des cercles funéraires protohistoriques près du hameau des Courades signent l'ancienneté de l'occupation[17].

    Un des fils de François de Jussac, baron d'Ambleville, portait le titre de chevalier de Saint-Preuil. Il fut maréchal de camp et périt sur l'échafaud, en 1641, par ordre du cardinal de Richelieu[18],[19].

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1939 1961 Albert Boujut   Viticulteur
    1961 1971 Guy Montassier   Forgeron
    1971 1995 Paul Courtin   Viticulteur
    1995 2008 Philippe Boujut   Viticulteur
    2008 2014 Huguette Desbordes SE Enseignante spécialisée
    2014 En cours Marie-Jeanne Vian    

    Démographie

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[21].

    En 2018, la commune comptait 295 habitants[Note 2], en augmentation de 4,61 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
    673585611636660642658671670
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    681646611592515468447432467
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    510437482479496452460423410
    1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012 2017
    408368317288289299300282292
    2018 - - - - - - - -
    295--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    La répartition de la population de la commune par tranches d'âge est, en 2007, la suivante :

    • 54,3 % d’hommes (0 à 14 ans = 22,1 %, 15 à 29 ans = 11 %, 30 à 44 ans = 23,3 %, 45 à 59 ans = 27 %, plus de 60 ans = 16,5 %) ;
    • 45,7 % de femmes (0 à 14 ans = 21,2 %, 15 à 29 ans = 10,9 %, 30 à 44 ans = 27,7 %, 45 à 59 ans = 21,2 %, plus de 60 ans = 19 %).

    La population de la commune est relativement jeune. Le taux de personnes d'un âge supérieur à 60 ans (17,7 %) est en effet inférieur au taux national (21,6 %) et au taux départemental (26,6 %). Contrairement aux répartitions nationale et départementale, la population masculine de la commune est supérieure à la population féminine (54,3 % contre 48,4 % au niveau national et 48,5 % au niveau départemental).

    Pyramide des âges à Saint-Preuil en 2007 en pourcentage[24]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6 
    90 ans ou +
    0,0 
    5,5 
    75 à 89 ans
    7,3 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,7 
    27,0 
    45 à 59 ans
    21,2 
    23,3 
    30 à 44 ans
    27,7 
    11,0 
    15 à 29 ans
    10,9 
    22,1 
    0 à 14 ans
    21,2 
    Pyramide des âges du département de la Charente en 2007 en pourcentage[25]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,5 
    90 ans ou +
    1,6 
    8,2 
    75 à 89 ans
    11,8 
    15,2 
    60 à 74 ans
    15,8 
    22,3 
    45 à 59 ans
    21,5 
    20,0 
    30 à 44 ans
    19,2 
    16,7 
    15 à 29 ans
    14,7 
    17,1 
    0 à 14 ans
    15,4 

    Économie

    Agriculture

    La viticulture est la principale ressource de Saint-Preuil, qui est située dans la zone d'appellation d'origine contrôlée cognac, en Grande Champagne, premier cru classé du cognac[26].

    De petits producteurs de cognac, de pineau des Charentes et de vin de pays sont installés dans la commune.

    Tourisme

    Le Relais de Saint Preuil est une demeure d'hôtes membre de Relais du silence [27]. Son propriétaire a créé l'agence d'œnotourisme Cognac Tasting Tour[28].

    Équipements, services et vie locale

    Enseignement

    L'école de Saint-Preuil a fermé en 2008.

    Lieux et monuments

    Patrimoine religieux

    L'église paroissiale Saint-Projet date de la fin du XIIIe siècle et a été remaniée au XVe siècle période de construction du clocher. Les voûtes ont été détruites au XVIe siècle par les protestants. L'église a été restaurée sous la direction de Cartaud, architecte à Segonzac en 1837, 1880 à 1881, 1898 et la voûte du chœur a été remontée.

    Elle est à plan allongé, à un vaisseau, en voûte d'ogives avec coupole sur pendentifs. L'escalier en hors-œuvre est en vis sans jour[29].

    La stèle protestante du bois de la Combe des Loges commémore les assemblées du désert tenues en ce lieu écarté aux XVIIe et XVIIIe siècles.

    Patrimoine civil

    Le moulin de la Métairie date de la fin de XIXe siècle.

    De nombreuses fermes et maisons, des puits forment un patrimoine rural du XVIIIe siècle[29].

    Le lieu-dit Chez Rivière présente des constructions datées de 1680, 1715 et 1767. Ceci en fait l'un des derniers ensembles représentatifs de l'architecture agricole des XVIIe et XVIIIe siècles en Grande Champagne, vignoble premier cru de cognac.

    Personnalités liées à la commune

    Monument aux morts.
    • Jean Fougerat (1863-1932) : pharmacien, inventeur du sirop Rami, viticulteur et bienfaiteur, officier de la Légion d'honneur, a possédé une partie du vignoble au Chillot[19].

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
    2. Distances orthodromiques prises sous ACME Mapper
    3. Carte IGN sous Géoportail
    4. Carte du BRGM sous Géoportail
    5. Visualisateur Infoterre, site du BRGM
    6. [PDF] BRGM, « Notice de la feuille de Cognac », sur Infoterre (consulté le )
    7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    13. Jean Nanglard, Pouillé historique du diocèse d'Angoulême, t. III, Angoulême, imprimerie Despujols, , 582 p., p. 367
    14. Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
    15. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 625.
    16. Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, , « Toponymie révolutionnaire en Charente », p. 272-278 [lire sur le site d'André J.Balout (page consultée le 19 juillet 2012)] [PDF]
    17. Christian Vernou, La Charente, Maison des Sciences de l'Homme, Paris, coll. « Carte archéologique de la Gaule », , 253 p. (ISBN 2-87754-025-1), p. 205-206
    18. A. Janvier, François de Jussac d'Ambleville, sieur de Saint-Preuil, mareschal des camps et armées du roi Louis XIII, vol. 20, Bibliothèque de l'école des chartes, (lire en ligne), p. 536-537
    19. Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 344-345
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. « Évolution et structure de la population à Saint-Preuil en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le )
    25. « Résultats du recensement de la population de la Charente en 2007 » [archive du ], sur le site de l'Insee (consulté le )
    26. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le )
    27. Relais de Saint-Preuil
    28. Cognac tasting tour
    29. « Saint-Preuil », base Mérimée, ministère français de la Culture

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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