Arnac-Pompadour

Arnac-Pompadour (Arnac e Pompador en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région de Nouvelle-Aquitaine.

Pour les articles homonymes, voir Arnac (homonymie) et Pompadour.

Arnac-Pompadour

Château de Pompadour.

Blason
Administration
Pays France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Brive-la-Gaillarde
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Lubersac-Pompadour
Maire
Mandat
Alain Tisseuil
2020-2026
Code postal 19230
Code commune 19011
Démographie
Gentilé Pompadours [1]
Population
municipale
1 134 hab. (2018 )
Densité 75 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 23′ 50″ nord, 1° 22′ 55″ est
Altitude Min. 279 m
Max. 475 m
Superficie 15,09 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton d'Uzerche
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Arnac-Pompadour
Géolocalisation sur la carte : Corrèze
Arnac-Pompadour
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Arnac-Pompadour
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Arnac-Pompadour
Liens
Site web www.pompadour.net

    Ses habitants sont appelés les Pompadour (sans « s » étant donné qu'il s'agit à l'origine du nom d'une famille).

    En Limousin et sur les panneaux indicateurs, la commune est habituellement appelée simplement Pompadour, bien que le village de Pompadour soit partagé entre les communes d'Arnac-Pompadour et de Saint-Sornin-Lavolps.

    Le nom de Pompadour devint mondialement célèbre grâce à la favorite de Louis XV, Madame Le Normant d'Étiolles à qui le roi fit don du château de Pompadour et du titre marquise qui lui était associé.

    La ville voit son nom régulièrement associé au monde du cheval et des courses hippiques.

    Géographie

    Communes limitrophes

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,6 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3,6 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 14,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 1 160 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,6 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 7,8 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lubersac », sur la commune de Lubersac, mise en service en 1988[8] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[9],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 1 152,5 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 29 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].

    Urbanisme

    Typologie

    Arnac-Pompadour est une commune rurale[Note 4],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17]. La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (60,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,7 %), forêts (13,8 %), zones urbanisées (7,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %)[20].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Arnac est un ancien site gallo-romain. Aux environs, se dresse un château bâti en 1026 par les seigneurs de Lastours, sires de Pompadour. Les Pierre-Buffière exerçaient aussi une co-seigneurie.

    Emerge au XIe siècle la famille Hélie[21], non pas d'abord à Pompadour, mais à Ayen, puis à Ségur dans la seconde moitié du XIIe siècle : ils portent alors le nom d'Hélie d'Ayen ou d'Hélie de Ségur, et, bien modestes encore, ne sont les maîtres ni d'Ayen ni de Ségur : ce ne sont que des chevaliers gravitant autour des châteaux d'Ayen et de Ségur — dont le seigneur est le vicomte de Limoges - appartenant à leur entourage, à leur cour féodale et châtelaine, autrement dit des membres de la familia castrale d'Ayen ou de Ségur. Quant à la branche des Hélie de Col(l)onges, elle s'installe à Chabrignac. Entre la moitié du XIIe à la moitié du XIIIe siècle, les Hélie de Ségur s'installent aussi à Pompadour, au château des Lastours dont ils deviennent membres de la familia, et prennent le nom d'Hélie de Pompadour. Du XIIIe aux XIVe et XVe siècles, ils s'emparent progressivement de la seigneurie de Pompadour, usant de stratégie matrimoniale, copiant les armes des Lastours (d'azur à trois tours d'argent) et récupérant les droits des Pierre-Buffière en 1298 : Geoffroi Hélie est dit damoiseau de Pompadour en 1335, Ramnulphe s'intitule seigneur de Pompadour à la mi-XIVe siècle, et Jean abandonne le patronyme Hélie à la mi-XVe siècle.

    Le château fut considérablement agrandi au cours des XVe siècle-XVIe siècle, au moment de l'apogée de la maison Hélie de Pompadour, Antoine Hélie de Pompadour se faisant céder en 1508-1513 la puissante vicomté de Comborn par le dernier vicomte, dont il était le créancier : les maîtres de Pompadour arborent désormais le titre de vicomte de Comborn et de Pompadour. La vicomté fut ensuite élevée au rang de marquisat.

    Après l'extinction de la famille au début du XVIIIe siècle, l'héritage, comprenant le château, les terres et le titre, fit l'objet d'une longue bataille judiciaire entre le prince de Conti et le marquis de La Vallière. Finalement aucun des deux n'obtint gain de cause puisque Louis XV préempta le château le 15 juin 1745 au nom de la Couronne. Il en fit presque aussitôt don, dès le 24 juin 1745, à sa favorite, Mme d'Etiolles (1721-1764), qui prit dès lors le titre de marquise de Pompadour.

    En 1760, quelques années avant sa mort, elle se sépara du château qui retomba dans le domaine royal. Louis XV y établit l'année suivante, sur la base du haras privé que la marquise avait créé en 1751, un haras royal, prospère jusqu'à la Révolution. Fermé avec la chute de l'Ancien Régime, il fut rétabli par le Directoire en 1795, et devint un Haras national en 1872.

    Au cours de la Révolution française, la commune porte le nom d'Arnac-la-Prairie[22].

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1977 2014 Jean-Michel Reillier PS  
    mars 2014 En cours Alain Tisseuil [23]
    Réélu pour le mandat 2020-2026
    UDI  

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25]. En 2018, la commune comptait 1 134 habitants[Note 5], en diminution de 1,9 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,08 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 0169809301 0931 1961 3461 3861 4151 408
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 3701 3381 3421 1981 3561 4251 5411 6681 676
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6901 7471 8071 6431 5451 5561 5621 5131 447
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    1 4461 3591 4411 4671 4441 3341 2811 2261 136
    2018 - - - - - - - -
    1 134--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • La chapelle Saint-Blaise[29] dont la décoration intérieure a été confiée à l'artiste André Brasilier qui a travaillé près de cinq ans pour réaliser une peinture murale monumentale de plus de 300 m².
    • L'hippodrome de Pompadour est connu car la ville du cheval organise chaque dimanche pendant la saison d'été des courses dans cette enceinte en plein air qui fait face au château de la ville. Il abrite également en son sein un parcours international de cross.
    • Le village du Club Méditerranée de Pompadour accueille de nombreux vacanciers français et européens. Il dispose d'une capacité d'hébergement de plus de 450 places et de nombreux équipements sportifs (19 terrains de tennis, trois manèges dont deux olympiques, cinq carrières, un terrain de rugby/football...). Cet établissement est connu depuis les années 1970 pour être le fer de lance de l'activité équitation du Club Med. il a fermé ses portes en août 2014.

    Personnalités liées à la commune

    Philatélie

    • Un timbre postal, d'une valeur de 3,00 francs (0,46 ), représentant le château d'Arnac-Pompadour a été émis le 10 juillet 1999[30].
    • Un timbre postal, 20 g lettre prioritaire, représentant le château d'Arnac-Pompadour a été émis en 2012. Il fait partie du carnet « Châteaux et demeures historiques de nos régions 2012 »[31].

    Héraldique

    Blason
    D'azur à trois tours d'argent maçonnées de sable.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    La commune d'Arnac-Pompadour possède le même blason que la commune de Mer (Loir-et-Cher).

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. https://www.habitants.fr/correze-19
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    6. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    7. [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
    8. « Station Météo-France Lubersac - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    9. « Orthodromie entre Arnac-Pompadour et Lubersac », sur fr.distance.to (consulté le ).
    10. « Station Météo-France Lubersac - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    11. « Orthodromie entre Arnac-Pompadour et Brive-la-Gaillarde », sur fr.distance.to (consulté le ).
    12. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Station météorologique de Brive - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    15. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    17. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    19. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    21. « Pompadour, p. 29-33 », sur L’ancrage territorial de l’aristocratie limousine (XIe-XVIe siècles), par Christian Remy, revue Siècles 38 | 2013, mis en ligne le 08 octobre 2014.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. « Inscription du château de Pompadour », notice no PA00099655, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    28. « Classement de l'église Saint-Pierre et Saint-Pardoux », notice no PA00099656, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    29. (en) « L'Hôtel du Lac - l'Hôtel du Lac », sur l'Hôtel du Lac (consulté le ).
    30. Le timbre de 1999 sur le site Wikitimbres.fr
    31. Carnet Châteaux et demeures historiques de nos régions 2012
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