Graphologie

La graphologie est une technique d'observation et d'interprétation d'une écriture visant à établir le portrait psychologique de son scripteur.

Anciens traités de graphologie

Le caractère scientifique de cette discipline est fortement contesté, et le recours à son service est en net recul aujourd’hui, quoique toujours légal en France dans le cadre du recrutement professionnel. Considérée comme une pseudo-science[1] sans fondement scientifique, sa pratique est discréditée dans de nombreux pays car jugée "non pertinente" et "non fiable"[2],[3].

Cette technique affirme que l'écriture, décrite sous forme de signes graphiques groupés en syndromes, permet de faire correspondre un type d'écriture ou de mouvement d'écriture, à un type de personnalité ou de caractère dans une classification préexistante. Fonctionnant selon les mêmes principes que les tests projectifs, elle s'est développée du XIXe siècle jusqu'à nos jours, mais à l’ère du numérique, le désintérêt pour l’écriture manuscrite peut constituer une menace.

L’analyse graphologique est utilisée dans deux optiques :

  • à visée personnelle, pour obtenir un portrait psychologique complet, et étudier les compatibilités caractérielles au sein d’un couple par exemple ;
  • à but professionnel, lors d’un recrutement, comme approche pour voir si le candidat correspond au poste proposé en fonction des qualités attendues, ou encore pour l’aide à l’orientation professionnelle en décelant les aptitudes et les goûts du demandeur[4].

La graphologie doit être distinguée :

  • de l'expertise en écriture qui est une technique d'investigation visant à attribuer un écrit manuscrit à son scripteur, que ce soit pour l'identification judiciaire de l'auteur d'un écrit anonyme ou pour l'attribution historique de documents manuscrits ;
  • ainsi que de la graphothérapie, qui s'adonne à la rééducation de l'écriture pour corriger les troubles graphomoteurs.

Étymologie

Le mot graphologie a été créé par un prêtre français, Jean-Hippolyte Michon, vers 1868-1870, à partir des racines grecques graphein écrire ») et logos la science »). Le sens étymologique, en quelque sorte « science de l'écriture », reflète la vision de l'abbé Michon, lui-même fondateur de la Société française de graphologie (SFDG).

Histoire

Origines

On doit à l’abbé Joseph Seiler un Essai sur l’histoire de la graphologie en deux tomes édités en 1995 et 2001 par les Éditions Universitaires de Fribourg (Suisse).

Historiquement, le premier auteur à traiter directement du lien entre l'écriture et le caractère est l’Italien Camillo Baldi dans son ouvrage paru au XVIIe siècle : Du moyen de connaître les mœurs et les qualités d’un écrivain d’après ses lettres missives[5]. Plus tard, alors qu’il cherche les traces de l’âme humaine, le théologien suisse Lavater développe, encouragé par son ami Goethe, l’idée selon laquelle l’écriture manuscrite serait une voie d’expression de l’individualité humaine dans son Art de connaître les hommes par la physionomie (1775).

En France, c'est un prêtre, Jean-Hippolyte Michon (1806-1881), qui invente le terme graphologie. Développant les intuitions de Lavater, il établit une liste de signes graphologiques qui renvoient à des traits de caractère (Système de graphologie : l’art de connaître les hommes d’après leur écriture, 1875). Il fonde en 1871 la Société française de Graphologie, association aujourd’hui reconnue d’utilité publique, laquelle continue de diffuser une revue[6], autrefois trimestrielle et actuellement annuelle (plus de 7 500 abonnés en 1990).

Jules Crépieux-Jamin, le maître de la graphologie française

La théorie et la propagation de la graphologie sont ensuite poursuivies par le Dr Jules Crépieux-Jamin (1858-1940), chirurgien-dentiste de Rouen. Ce dernier définit une classification des signes graphiques sous forme de 8 genres : la forme, la pression, la vitesse, la dimension, la direction, la continuité, l'inclinaison et l'ordonnance. Au sein de chacun de ces genres sont groupées des « espèces » permettant de définir précisément chaque graphie et qu’il classe par ordre alphabétique dans son fameux ABC de la graphologie (1ère édition en 1930) : « grande » ou « prolongée en haut » pour la dimension, « droite » ou « redressée » pour l’inclinaison, « anguleuse » ou « stylisée » pour la forme, etc. Il fait remarquer que les circonstances peuvent jouer un rôle déterminant : si le scripteur était dans un état d'émotion important ou soumis à un contexte particulier, son écriture pourra s'en trouver modifiée sans que son caractère habituel soit cohérent avec cette appréciation. Il insiste beaucoup sur la nécessité de recueillir plusieurs manuscrits de la même personne et avertit que l'écriture ne permet pas de déterminer le sexe ni de définir l'âge réel.

À l’étranger, deux grandes figures s’imposent : Ludwig Klages (1872-1956), philosophe et psychologue allemand qui aborde l’écriture sous l’angle du mouvement, et Max Pulver (1889-1952), psychanalyste et médecin légiste suisse qui insiste sur les projections symboliques. On peut encore citer Heiss, les expérimentateurs Wilhelm Preyer (Zur Psychologie des Schreibens, Leipzig, 1928), Pophal ou Müller & Enskat, Walter Hégar (La graphologie par le trait). Des neuropsychologues se sont également intéressés à la graphologie (Gobineau et Perron : Génétique de l'écriture et étude de la personnalité, éd. Delachaux, 1954). Des psychologues universitaires ont aussi approfondi le sujet sous l'appellation de « Graphométrie » qui utilise des outils statistiques pour analyser l'écriture d'une part, lier cette analyse à des traits de personnalité d'autre part (thèse de J. Salce).

Se revendiquant comme une branche des sciences humaines, la graphologie s’est développée également au contact des autres disciplines telles que la psychanalyse et la psychologie des profondeurs. Ania Teillard (1889-1978), élève de Klages et de Jung, intègrera l’apport du psychiatre suisse Jung (1875-1961) dans son livre L’âme et l’écriture (éd. Stock, 1948).

Dans des travaux ultérieurs, des graphologues se sont intéressés à l’analyse du « petit signe », laquelle ne doit intervenir que dans un second temps, partant d’abord du général pour aller au particulier. C’est ainsi que Roseline Crépy donnera une Interprétation des lettres de l’alphabet[7] (éd. Delachaux & Niestlé, 1968).

Écoles de graphologie

La graphologie n'existe pas dans la majorité des pays du monde. En Belgique et en Suisse, le diplôme de Graphologie délivré est un diplôme privé non reconnu par l'enseignement d'État. En France, en revanche, ces écoles constituent des organismes de formation continue agréés par l'Education nationale. Mais le métier n'étant pas régulé, certains peuvent se proclamer "graphologue" sans certificat particulier, ce qui peut discréditer la profession.

Les principales écoles de graphologie sont les suivantes :

  • En Belgique, l'ACADEG dispense des cours menant aux diplômes en graphologie et en graphothérapie.
  • En France :
    • L’ École de Psycho-Graphologie (EPG)[8], organisme d’enseignement privé fondé par Pierre Foix en 1948. Elle propose des formations à distance en graphologie, en graphothérapie, en médiation sociale et judiciaire et en expertise des écritures, dans le cadre de partenariats avec l'administration judiciaire et le Ministère du Travail.
    • La Société française de graphologie (SFDG), qui a son siège à Paris 7e, "a pour mission de promouvoir la graphologie, d'oeuvrer à son approfondissement et à son actualisation par des études et des recherches" (statuts). Pour cela, elle organise des colloques nationaux et congrès internationaux, et dispense une formation dans le cadre de l'Enseignement supérieur libre déclaré auprès du Rectorat de Paris. Longtemps associée à l'École d'anthropologie, ses membres ont publié de nombreux livres chez les grands éditeurs scientifiques (Presses universitaires de France, Payot, etc.).
    • Le Syndicat des Graphologues Professionnels de France (SGPF), syndicat professionnel et organisme de formation fondé en 1992. Il se donne comme principales missions de :
      1. Représenter, défendre et promouvoir la profession de graphologue-conseil auprès des administrations, des pouvoirs publics et du grand public ;
      2. Informer, conseiller et former ses membres ;
      3. Enseigner et effectuer des recherches sur la technique graphologique.
  • Aux États-Unis, on trouve la Société internationale de grapho-analyse, fondée en 1929 par Milton N. Bunker à Kansas City. Elle propose des cours par correspondance pour devenir analyste en 18 mois et revendique 10 000 membres[9].
  • Au Québec, l'Institut Grapho-Logique, fondé en 1986 par Clorida Lavoie, forme les graphologues à la rédaction d'analyses de personnalité appelées "Profil de valeur personnelle".

Utilisation en entreprise

La graphologie demeure, au niveau mondial, une pratique très marginale. De nombreuses études, et en particulier la méta-étude de 1982 portant sur près de 200 publications[10], tentèrent de valider ou d'infirmer sa pertinence comme critère de choix des candidats à un recrutement et obtinrent des résultats négatifs. Après avoir été longtemps utilisée dans certains pays, notamment en France, comme outil d'évaluation de candidats à l'embauche, cette approche tend à disparaitre, en particulier dans les entreprises internationales.

En France

Paradoxalement, la graphologie a été largement utilisée dans le secteur privé français comme outil d'aide au recrutement[11]. Selon une étude de 1989, 93 % des entreprises françaises l'utilisent pour sélectionner leurs candidats à l'embauche, dont 55 % de façon systématique[12]. Cette tendance a été confirmée en 1999, où une enquête auprès de 62 cabinets français a établi que 95 % utilisent la graphologie, 50 % systématiquement[13]. Une étude a montré, par l'analyse de 327 questionnaires retournés par des recruteurs, que la graphologie était significativement plus utilisée pour les recrutements de cadres (82,8 %) que pour celui des ouvriers (11,4 %)[14].

Dans les autres pays du monde

En Angleterre, l'influence des méthodes de recrutement anglo-saxonnes tend à très fortement diminuer son utilisation, en particulier dans les grandes entreprises. et devant l'accumulation des études qui mettent en cause sa pertinence scientifique.

En Allemagne, après avoir connu autrefois un certain succès, la graphologie n'est pratiquement plus utilisée. D'après un texte de V. Shackelton de l'École d'administration des affaires de Birmingham en 1994, son utilisation dans les entreprises allemandes est de l'ordre d'1 à 4 %, selon le type de personnel et les entreprises considérées[13].

Au Royaume-Uni, en Norvège et en Italie, son usage se limite à 2 à 4 %[13]. En Belgique, son utilisation se situe entre 4 et 8 %[13]. Aux Pays-Bas, depuis les travaux d'une commission d'enquête gouvernementale en 1977, concluant au manque de validité scientifique, elle n'est plus utilisée que par 3 % des cabinets de recrutement.

Aux États-Unis et au Canada, la graphologie est très peu utilisée, et il est d'usage de répondre aux offres d'emploi avec une lettre de motivation dactylographiée. Selon Mike Smith, de l'École d'administration de Manchester, seulement 3 % des entreprises américaines utilisent encore la graphologie, à la suite du nombre croissant de procès intentés par des candidats mettant en cause sa pertinence[13].

Légalité en recrutement professionnel

En France, la loi Aubry du , relative au recrutement et aux libertés individuelles, réglemente l'usage des techniques d'évaluation des candidats. En particulier, elle modifie l'article L.121-7 du Code du travail qui introduit la notion de transparence, d'information préalable et de pertinence. La circulaire d’application (du 15 mars 1993) précise à ce sujet qu’il n’est pas nécessaire que la méthode soit valide scientifiquement, mais qu’elle doit présenter un « degré raisonnable de fiabilité ». Voici les articles du Code modifiés par le décret du 1er mai 2008 :

Article L1221-8 : "Le candidat à un emploi est expressément informé, préalablement à leur mise en œuvre, des méthodes et techniques d'aide au recrutement utilisées à son égard. Les résultats obtenus sont confidentiels. Les méthodes et techniques d'aide au recrutement ou d'évaluation des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie." (source : Légifrance L1221-8)
Article L1222-3 : "Le salarié est expressément informé, préalablement à leur mise en œuvre, des méthodes et techniques d'évaluation professionnelles mises en œuvre à son égard. Les résultats obtenus sont confidentiels. Les méthodes et techniques d'évaluation des salariés doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie." (source : Légifrance L1222-3)
Les méthodes et techniques d'aide au recrutement ou d'évaluation des salariés et des candidats à un emploi doivent être pertinentes au regard de la finalité poursuivie (source : Legifrance Article L121-7)

La norme Afnor NF X50-767 (2001)

La Commission de Normalisation (AFNOR) des cabinets de conseil en recrutement, regroupant des professionnels du conseil en recrutement, des représentants du Ministère du Travail, du MEDEF, de l'APEC, de l'ANPE et des DRH, a intégré les syndicats de graphologues professionnels lors des travaux d'homologation de la norme "cabinet-conseil en recrutement" en juin-juillet 2001. Depuis le 28 novembre 2001, date de parution de la norme au Journal officiel, la graphologie est reconnue en tant qu’outil d’aide à la sélection professionnelle ayant sa place parmi les techniques utilisées dans le processus du recrutement. Les modalités de recours à la graphologie ont été précisées de manière à garantir la qualité des prestations tant pour les entreprises que pour les candidats.

C'est ainsi que l’entretien avec le candidat est indissociable de l’évaluation. Les méthodes d’évaluations telles que les tests, l’analyse graphologique, la prise de références ne peuvent permettre à elles seules d’évaluer un candidat mais doivent répondre lorsqu’elles sont utilisées à des engagements et des critères précis. En aucun cas le cabinet n’utilise des « outils » comme la numérologie ou l’astrologie. Concernant la graphologie, le candidat doit être informé préalablement de l’analyse graphologique de ses écrits et le cabinet de recrutement doit vérifier que le candidat est bien l’auteur de ses écrits. Précisons que la norme distingue les « outils » des « tests » : « L’appellation de "test d’évaluation" est réservée aux méthodes d’évaluation présentant des qualités métriques (validité, fidélité, sensibilité) vérifiées par des études statistiques. Le cabinet-conseil en recrutement ne peut s’en prévaloir lorsqu’il utilise une méthode dont les qualités métrologiques n’ont pas été vérifiées par de telles études, car il s’agit alors d’un "outil d’évaluation" ». L'outil d'évaluation est donc une méthode qui se distingue du test en ce que sa validité, sa fidélité, sa sensibilité n'ont pas été établies. Le candidat a, s’il le demande, communication des résultats de l’analyse soit par écrit, soit par oral à la discrétion du cabinet de recrutement.

Validité scientifique

On parle de « fiabilité scientifique » de la méthode graphologique pour éviter de parler de « validité scientifique », laquelle est au cœur de toutes les critiques (ou encore la non-concordance des avis graphologiques). On lui reproche de trop dépendre de l’intuition du graphologue ou de s’apparenter à une science occulte telle la numérologie, la chiromancie ou l’astrologie. Certains graphologues prétendent ainsi prédire l’avenir de tel scripteur (cf. par ex. Adolphe Desbarolles, Les mystères de l’écriture : Art de juger les hommes sur leurs autographes, 1872) ; or cette méthode d’analyse n’est pas vouée à fournir un pronostic mais un diagnostic.

La première contribution majeure visant à cerner les assises scientifiques de la graphologie est celle d’Alfred Binet[15] en 1906. Dans la ligne de l'abbé Michon (cf. son Système de graphologie[16], 1880), Crépieux-Jamin s'est à son tour efforcé de rendre la graphologie plus scientifique :

« La graphologie repose sur des bases certaines, elle a subi avec succès le contrôle expérimental, elle a ses lois, sa méthode, sa classification, elle n’a rien d’occulte et peut s’apprendre ; on ne saurait lui refuser le titre de science d’observation. Cependant, le fait que la valeur des signes de l’écriture est très variable donne à la graphologie pratique le caractère d’un art (…). Le but de la graphologie expérimentale n’est pas d’obtenir des portraits scientifiques, mais de mettre des moyens scientifiques à la disposition du graphologue pour faire la plus belle œuvre d’art possible. » (Jules Crépieux-Jamin, Les éléments de l’écriture des canailles, Flammarion, Paris, 1923, p. 29)

Bien que la graphologie ait eu à ses débuts quelques soutiens dans la communauté scientifique, par exemple Fluckinger, Tripp et Weinberg (1961)[17], Lockowandt (1976)[18] et Nevo (1986)[19], les résultats de la plupart des récentes enquêtes sur sa capacité à déterminer la personnalité et les performances professionnelles ont été moins concluantes[20]. C'est ainsi que des études testant sa validité pour prédire les traits de personnalité ont été négatives[21],[19], les résultats de la plupart des enquêtes récentes sur sa capacité à déterminer la personnalité et à estimer les performances au travail ont été dans le même sens[20]. Voici quelques-uns des résultats spécifiques pour les tests de personnalité :

  • Les graphologues n'ont pas été en mesure de prédire les évaluations sur la personnalité du questionnaire Eysenck[3] ou sur l'épreuve Myers-Brigg[22]en utilisant des échantillons provenant des mêmes personnes ;
  • En utilisant les données d'une méta-analyse fondée sur plus de 200 études, les graphologues n'ont généralement pas été en mesure de prévoir les types de personnalité dans aucun des tests[23].

Les graphologues ont également été testés pour évaluer les performances professionnelles :

  • Les professionnels de la graphologie en utilisant l'analyse de l'écriture sont aussi inefficaces que les non-professionnels pour prévoir la performance au travail[24] ;
  • Une vaste suite d'analyses faite par King et confirmée par Koehler et portant sur des dizaines d'études concluent que les aspects mécaniques de la graphologie (orientation, espacement des lettres, etc.) n'ont pas de valeur prédictive sur la performance professionnelle[20].

L'une des façons de résumer la popularité de la graphologie, malgré l'absence de preuves empiriques, a été exprimée par le Dr Rowan Bayne, un psychologue britannique qui a écrit plusieurs études sur la graphologie : « Elle est très séduisante, car à un niveau très grossier quelqu'un qui est soigné et sérieux a tendance à avoir une écriture soignée », mais la pratique est « absolument inutile… vouée à l'échec »[25]. Il convient également de noter que la British Psychological Society place la graphologie aux côtés de l'astrologie, lui donnant une « validité de zéro » [25].

Globalement, malgré certaines études qui soutiennent l'analyse graphologique, tels que Crumbaugh & Stockholm[26], d'autres comme les psychologues universitaires R. Bayne et F. O'Neill[22], ou encore Ben-Shakar, Bar-Hillel, Blum, Ben-Abba, et Flug[27] et bien d'autres estiment que les preuves sont accablantes contre sa validité prédictive.

Objections spécifiques supplémentaires

  • L'absence de validité scientifique[28] de la graphologie est susceptible de la rendre « non pertinente au regard de la finalité poursuivie »[29] et donc pour certains pays, illégale[réf. nécessaire] dans le cadre d'une embauche.
  • Le risque de la graphologie provient surtout de l'utilisation aveugle par certains employeurs de ses interprétations dans un cadre professionnel sans tenir compte d'autres facteurs qui ne peuvent être révélés par la graphologie, en particulier lorsqu'elle « est considérée comme la meilleure méthode qui soit (après l'entretien) »[30]. En effet, certains utilisateurs en attendent ce qu'elle ne peut offrir, à savoir un tableau complet d'un individu et non seulement ses traits de personnalité.
  • En 2007, la CIA a déclassifié un document[31] qui évoque l'impression que peuvent avoir les personnes étudiées de se reconnaître dans des analyses quelconques du moment qu'elles soient rédigées en termes vagues et que l'analyste ait eu connaissance d'informations personnelles telles que le sexe, l'âge… Il s'agit en fait d'un Effet Barnum (ou « effet Forer ») utilisé dans la divination pour recueillir l'assentiment de la victime quant à la validité des analyses faites. L'absence de corrélation entre le MBTI et les études de graphologie sur un échantillon représentatif ayant été démontrée, il n'existe pas de doute raisonnable dans la communauté scientifique quant au caractère non-scientifique et aléatoire de la graphologie[32].

Techniques

Postulats

Partant de l'idée que les formes du visage, du corps ou des gestes corporels permettent d'en déduire le caractère d'une personne, la graphologie étudie le geste graphique dans sa signification psychologique. Elle part du constat que chaque écriture est plus ou moins personnalisée par rapport au modèle enseigné, et qu’il n’y en a pas deux qui sont totalement identiques. En tant que geste libre, l’écriture est à la fois un geste éminemment communicatif pour l’interlocuteur, et révélateur de celui qui le transmet :

« Résultant d’un geste finement différencié, elle apparaît comme un tracé formé de signes conventionnels inscrits dans un espace donné, permettant d’exprimer la pensée, de la fixer et de la transmettre ; d’abord apprise, elle évolue jusqu’à se spécifier avec chaque individu » (Robert Olivaux, L’analyse graphologique, Paris, Masson, 1988, 2e éd., p. 23). « Si un simple serrement de main peut être, à lui seul, un indice de la personnalité, a fortiori le geste graphique peut-il être expressif, étant plus complexe dans sa genèse, dans son évolution, plus élaboré dans son exécution et infiniment plus varié dans ses manifestations » (p. 25). « L’étude psychologique de l’écriture conduit à discerner justement derrière un contenu manifeste, une autre communication plus importante souvent que le message exprimé » (p. 35).

Le symbolisme de l'espace graphique d'après Gabrielle Beauchateau (Apprenez la graphologie, Oliven, 1973)

L’écriture, mouvement cursif, progresse, dans notre civilisation, de la gauche vers la droite. En se basant sur le symbolisme de l’espace[33], le graphologue va alors analyser les lettres, les espaces et les marges, la régularité, la pression, la vitesse, la signature… pour en déduire des conséquences psychologiques : le degré de maturité psychique (dépouillement du graphisme), l’émotivité (inégalités), l’adaptation, la sociabilité (écriture dextrogyre), le mode d’intelligence (liaison, ordonnance), l’activité physique (pression, jambages), etc. en fonction des simplifications du tracé, des courbes ou des angles, de la progressivité. Plus l’écriture est simple et sobre, plus le niveau graphique est élevé.

La graphologie a intégré l’apport de la psychanalyse en étudiant les instances de l’être humain que Freud (1856-1939) a mis en lumière : le Ça (réservoir pulsionnel) soumis au principe de plaisir, le Moi (identité assumée ou non) et le Surmoi (autorité, modèle) soumis tous deux au principe de réalité, ainsi que la libido (entendue avec Jung comme énergie vitale) et les différents stades de développement : oral, anal et phallique, ainsi que le conflit œdipien.

Les graphologues considèrent que le conscient est représenté par les noirs (ce qui est écrit), les divers signes de contrôle et la forme, et l’inconscient par les blancs (le non-écrit), les espaces entre les mots, les lignes et les lettres. Le mouvement traduit l’inconscient alors que la forme et l’épaisseur du trait sont révélatrices du contrôle conscient.

Facteurs culturels

Des graphologues ont développé l'idée que l'écriture de chacun dépendrait en partie de facteurs culturels, qui influeraient sur le trait et donc sur l'analyse par le graphologue. L'histoire des écritures, le dessin de telle écriture, les modifications qu'elles subissent au cours de leur évolution montreraient que l'écriture des peuples dépend beaucoup plus de leur culture et de leurs choix symboliques que des contraintes techniques (cf. L'écriture et la psychologie des peuples, ouvrage collectif issu de la XXIIe Semaine de synthèse, Armand Colin, 1963, 380 p.).

Avec l'alphabet romain, nous écrivons de gauche à droite. Pour le graphologue, la gauche représente le passé ou soi-même, et la droite représente l'avenir ou les autres. Pour une personne de langue natale arabe, qui écrit habituellement de droite à gauche et dans un alphabet différent du nôtre, le rapport passé-avenir se traduirait différemment dans sa graphie. Aussi, un document manuscrit en français par cette personne serait marqué par sa culture natale. De même qu'une personne droitière qui « tire » son écriture aurait tendance à pencher vers la droite lorsqu'elle écrit vite tandis qu'une personne gauchère qui « pousse » son écriture aurait tendance à pencher à gauche.

Typologies

Une typologie est une classification d’indices graphologiques par types psychologiques. Chaque écriture est classée selon des catégories auxquelles correspondent un certain type caractérologique, que l’on peut préciser toujours mieux en ajoutant des qualités distinctives. Ces classifications sont à manier avec prudence car les individus appartiennent rarement à un type pur – ce qui serait une caricature –, mais servent à faire ressortir les traits dominants.

Les savants et philosophes de l’Antiquité avaient mis en évidence l’importance de quatre éléments correspondant chacun à un tempérament d’Hippocrate (IVe siècle av. J.-C.) : l’eau : le Lymphatique, le feu : le Bilieux, l’air : le Sanguin, et la terre : le Nerveux.

Le psychologue français René Le Senne (1882-1954), inspiré par l’école hollandaise de Heymans et Wiersma, a établi une caractérologie dégageant trois propriétés fondamentales du caractère : l’émotivité, l’activité et le retentissement psychologique. La combinaison de ces trois facteurs positifs ou négatifs permet de distinguer huit types caractérologiques de base : l’émotifs-actif-primaire (le Colérique), l’émotif-actif-secondaire (le Passionné), le non-émotif-actif-primaire (le Sanguin), le non-émotif-actif-secondaire (le Flegmatique), le non-émotif-non-actif-primaire (l’Amorphe), le non-émotif-non-actif-secondaire (l’Apathique), l’émotif-non-actif-primaire (le Nerveux) et l’émotif-non-actif-secondaire (le Sentimental).

Typologie planétaire selon la "méthode Saint-Morand" combinant les classifications d'Hippocrate & de Le Senne.

D'autres caractérologues, tels Gaston Berger (1896-1960), R. Muchielli et R. Maistriaux, ont travaillé à préciser davantage la formule caractérologique avec les notions d’ampleur du champ de conscience, de polarité, des facteurs de tendance (avidité, tendresse, passion intellectuelle, intérêts sensoriels), de sociabilité et de forme d’intelligence, que la graphologie est elle-même venue étudier.

La « méthode Saint-Morand », que l’on doit à la graphologue Hélène Kœchlin-Saint-Morand (1888-1977), classifie les écritures selon des types planétaires qui, malgré leur nom, n’ont rien à voir avec l’astrologie. Sept planètes ont été étudiées dans un premier temps : Terre, Lune, Vénus, Soleil, Mars, Mercure et Saturne, auxquelles se sont ajoutées ensuite Neptune, Uranus et Pluton. Cette méthode permet d'investiguer l'effet des associations de types ainsi que « le jeu combiné des carences, des exagérations ou au contraire de l’équilibre dynamique des diverses tendances »[34], permettant au praticien une approche ingénieuse des caractères individuels.

Avec Jung, on distingue deux fonctions : les Intravertis (attitude dirigée vers le dedans) et les Extravertis (vers le dehors), ainsi que quatre types : Sensation, Pensée, Intuition et Sentiment.

Mode de procéder

Pour effectuer une analyse graphologique, le graphologue doit disposer :

  • D'une lettre originale, manuscrite et signée, complétée si possible par des notes de brouillon (où le geste est beaucoup moins sous contrôle) ;
  • D'éléments relatifs au scripteur : âge, sexe, niveau d'études, sujet droitier ou gaucher ;
  • Éventuellement d'un curriculum vitæ, dans le cadre d'une évaluation professionnelle.

Dans son ABC de la graphologie (P.U.F., 1983, pp. 19-35), Crépieux-Jamin livre quinze consignes au graphologue, qu'il devra toujours observer. Citons-en les neuf principales :

1) « Ne pas s’engager à fond dans un examen graphologique sur un seul document » ;

2) « Rechercher d’abord les caractéristiques graphiques de l’écriture et classer les dominantes par ordre d’intensité » ;

3) « Les écritures se définissent par leurs caractères graphiques (grandes, légères, montantes, etc.) et non par leurs qualités psychologiques, comme sottes, craintives, envieuses, etc., ce qui est substituer l’intuition à l’observation concrète » ;

4) « Si l’on est embarrassé pour définir une écriture, on cherche à revivre les mouvements de celui qui l’a tracée » ;

5) « L’esprit du graphologue doit toujours être tourné vers les généralisations » ;

6) « Les petits signes n’ont de valeur qu’autant qu’ils sont répétés » ;

10) « La plus petite faute dans une définition est d’oublier un ou plusieurs signes de faible importance ; la plus lourde, que rien ne peut détruire, est de se tromper dans le premier plan de la définition » ;

13) « L’absence d’un signe ne suffit pas pour affirmer l’existence de la qualité contraire à celle que ce signe exprimerait » ;

15) « On ne doit pas aborder le portrait graphologique détaillé tant que l’on n’est pas rompu aux difficultés de la définition ».

La graphologie est soumise à une déontologie afin de respecter la vie privée de la personne et d’appréhender cette discipline selon des règles éthiques, telles la confidentialité et le propos nuancé : il ne s’agit pas de juger la personne mais d’en faire ressortir la complexité. Il existe ainsi une Charte de Déontologie du Graphologue professionnel et une Association Déontologique Européenne des Graphologues (ADEG).

Analyse de la mise en page

  • Étude de la position de la signature par rapport au texte.
  • Étude des marges.
  • Ordonnance et proportion de l'écriture.
  • Rapport noir/blanc (espacement entre les lettres et lignes).

Dimension de l'écriture

Il faut étudier ici :

  • la taille des lettres ;
  • l'exagération des mouvements ;
  • l'espacement des lettres, des mots et des lignes ;
  • la hauteur des hampes et jambages.

Direction de l'écriture

La direction de l'écriture regroupe plusieurs points à étudier :

  • l'inclinaison de l'écriture, c'est-à-dire l'angle formé par les traits descendants avec la base de la ligne ;
  • l'orientation de la base de la ligne ;
  • l'orientation droite-gauche du tracé, c'est-à-dire la direction que prennent la plupart des éléments graphiques ;
  • la sinuosité de la base de la ligne ;

Forme de l'écriture

La forme de l'écriture correspond en quelque sorte à l'aspect général de l'écriture, par exemple une écriture arrondie ou anguleuse, simple ou compliquée, calligraphique ou typographique… mais aussi à la forme des lettres elles-mêmes.

Le degré de liaison de l'écriture

Continuité de l'écriture

  • Degré de liaison de l'écriture ;
  • régularité de l'écriture et du graphisme ;
  • aisance ou inhibition du graphisme ;
  • aspérité de l'écriture.

Pression de l'écriture

L'écriture pâteuse de Victor Hugo

Selon les graphologues, Il serait plus aisé d'étudier la pression de l'écriture lorsque le sujet a utilisé son stylo plume personnel, pour deux raisons : la pression de l'écriture est plus visible avec une plume, et le choix du stylo, avec ses particularités, pourrait refléter les préférences du sujet et donc, selon les adeptes de la graphologie éclairer sa personnalité. On distingue :

  • le degré de pression ;
  • la netteté du trait graphique (écritures nettes, pâteuses…) ;
  • le tonus de la pression.
  • le sens de la pression
  • la continuité de la pression

Vitesse de l'écriture

Il faut ici considérer le nombre de lettres écrites par minute (de 100 à 200 généralement), mais aussi le dynamisme et le lancement de l'écriture.

Notes et références

Citées dans l'article :

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  4. Cf. Pierre Foix, L’orientation professionnelle par la graphologie, Payot, 1946.
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Bibliographie

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  • Pierre Faideau & alii, Dictionnaire pratique de graphologie, Solar, 1991
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  • Hélène de Gobineau & Roger Perron, Génétique de l’écriture et étude de la personnalité : Essais de graphométrie, Delachaux & Niestlé, 1954
  • Hélène de Maublan, L'écriture par la méthode Saint-Morand, Masson, 1999
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  • Ania Teillard, L'âme et l'écriture, Stock, 1948

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  • Dr Jean Rivère, Graphologie du caractère, Mont-Blanc, 1972
  • Dr René Thouvenot, Précis de graphocaractérologie, Belisane, 1988

L'écriture des enfants :

  • Julian de Ajuriaguerra & alii, L’écriture de l’enfant (2 tomes), Delachaux & Niestlé, 1978/1979
  • Jacqueline Peugeot, La connaissance de l’enfant par l’écriture, Dunod, 1997
  • Lydia Fernandez, Le test de l'arbre : un dessin pour comprendre et interpréter, éd. In Press, 2005

Graphologie & recrutement :

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  • Marcelle Desurvire, Graphologie et recrutement, Masson, 1991
  • André Widemann (1893-1983), Connaissance de l'homme et sélection professionnelle par l'écriture, Gazette Médicale de France, Paris, , pp. 2465-2487

La graphologie à l'étranger :

  • Catherine de Bose, La graphologie allemande : ses tendances, ses lignes de force, Masson, 1992
  • Walter Hegar, Graphologie par le trait : introduction à l'analyse des éléments de l'écriture, Vigot, 1962
  • Ludwig Klages, L’Expression du caractère dans l’écriture : technique de la graphologie, Delachaux & Niestlé, 1967
  • Max Pulver Le Symbolisme de l’écriture, Stock, 1953

Critique scientifique :

  • Michel Huteau, Écriture et personnalité : approche critique de la graphologie, Dunod, 2004

Voir aussi

Liens externes

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