Sarralbe

Sarralbe est une commune française, située dans le bassin de vie de la Moselle-est, dans le département de la Moselle, dans la région traditionnelle de Lorraine, en région Grand Est.

Sarralbe

Blason
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Moselle
Arrondissement Sarreguemines
Intercommunalité Communauté d'agglomération Sarreguemines Confluences
Maire
Mandat
Pierre-Jean Didiot
2020-2026
Code postal 57430
Code commune 57628
Démographie
Gentilé Sarralbigeois(es) ou Sarralbenois(es)
Population
municipale
4 520 hab. (2018 )
Densité 166 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 59′ 59″ nord, 7° 01′ 48″ est
Altitude Min. 206 m
Max. 262 m
Superficie 27,29 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Sarralbe
(ville isolée)
Aire d'attraction Sarreguemines (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sarralbe
(bureau centralisateur)
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Sarralbe
Géolocalisation sur la carte : Moselle
Sarralbe
Géolocalisation sur la carte : France
Sarralbe
Géolocalisation sur la carte : France
Sarralbe
Liens
Site web sarralbe.fr

    Ses habitants sont appelés les Sarralbenois(es)[1] ou les Sarralbigeois(es).

    Géographie

    Cette commune est traversée par la Sarre et l'Albe, d'où elle tient son nom.

    Localisation

    Carte de la commune.

    Sarralbe est située dans le bassin de vie de la Moselle-est, à mi-chemin entre Metz et Strasbourg, près de Sarreguemines ; elle est limitrophe du Bas-Rhin à l'est.

    Les communes proches sont Willerwald, Le Val-de-Guéblange et Kirviller en Moselle ansi que Keskastel et Herbitzheim dans le Bas-Rhin.

    Géologie et relief

    La superficie de la commune est de 2 729 hectares ; son altitude varie entre 206 et 262 mètres[2].

    Écarts et lieux-dits

    L'ancien lavoir d'Eich.
    • Eich ;
    • Rech ;
    • Salzbronn ;
    • Le Haras (anciennement Die-Stuterei[3]).

    Urbanisme

    Typologie

    Sarralbe est une commune urbaine appartenant à l'unité urbaine de Sarralbe, une unité urbaine monocommunale[4] de 4 555 habitants en 2017, constituant une ville isolée[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 1]. Cette aire, qui regroupe 48 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (30 %), forêts (27,4 %), terres arables (15,2 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), zones urbanisées (9,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    • Sarralbe : Alba (1200) ; Aubles (1208) ; Alban (1215) ; Albain (1223) ; Aulbe, Abben, Burgalben, Burgalbe (1416) ; Saar-Albe (1474) ; Alben (1505) ; Awlbe (1539) ; Sar-Alben (1572) ; Aulbe (1594) ; Albe (1609) ; Saar-Albe (1634) ; Saralbe (1698) ; Sar-Albe (1756)[11] ; Sarrealbe[12] (XIXe siècle) Saaralben (1971-1918).
    • Eich : Eigen (1316), Eychen (1594), Eichen (1595[14] et 1779[11]). Ääsche en francique lorrain.
    • Rech : Zum Rech (1574)[14], Zumrech (1594), Reich (1751), Rech (1756)[11]. Räsch en francique lorrain.
    • Salzbronn : Solzborn bey Alben (1417), Saltzbronn (1546), Saltzbron (1581), Saltzborn (1594), Saltzbruck et Salsbrügen (1645), Salsbronn (1751), Salsbron (1756), Saltzbronn (1776), Saltzbrun (carte Cassini)[11].

    Sobriquet

    Les habitants sont parfois surnommés Die Alwener Frösche-plumpser (les pourchasseurs de grenouilles de Sarralbe), en raison de la présence de nombreux batraciens en bordure de la Sarre et de l’Albe[15].

    Histoire

    Tour d'Albe.

    Sarralbe est citée sous le nom d'Alba en 718. La ville est possédée par les évêques de Metz du Xe siècle au XVIe siècle. La ville est fortifiée au XIIe siècle.

    Elle est ensuite possession ducale jusqu'à son annexion à la France en 1766.

    On y exploite le sel depuis le XIIe siècle.

    Époque contemporaine

    Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Sarralbe, rebaptisée Saaralben, est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. C'est une période de prospérité pour la région, où stationnent de nombreuses troupes allemandes. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent naturellement pour l’Empire allemand. Beaucoup de jeunes gens tomberont au champ d'honneur sous l’uniforme allemand, sur le front de l’Est, en Prusse-Orientale, mais aussi à l’Ouest. Sujets loyaux de l'Empereur, les Sarralbenois accueillent cependant avec joie la fin des hostilités et la paix retrouvée. Sarralbe redevient administrativement française.

    La Seconde Guerre mondiale et le drame de l'Annexion marqueront encore longtemps les esprits. La commune ne sera pas épargnée par les combats. À partir de , l'armée américaine bombarde la région sans relâche. La commune ne sera libérée que le [16] après une longue attente.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1945 1945 Léon Pigeot    
    1945 1947 Robert Dahlem[17]    
    1947 1965 Charles Wilhelm    
    mars 1965 1969 Paul Degott UDR Conseiller général du canton de Sarralbe (1971 → 1976)
    1969 mars 1989 André Ziegler CNIP Conseiller général du canton de Sarralbe (1976 → 1992)
    mars 1989 mars 2001 Robert Rossler PS  
    mars 2001 En cours Pierre-Jean Didiot DVG puis LREM Cadre dans l’industrie pharmaceutique
    Les données manquantes sont à compléter.

    Jumelages

    Au , Sarralbe n'est jumelée avec aucune commune[18].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[20].

    En 2018, la commune comptait 4 520 habitants[Note 2], en diminution de 1,12 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,32 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1836 1841 1861 1866 1871
    2 6623 2443 1773 0533 5563 4343 1193 3833 369
    1875 1880 1885 1890 1895 1900 1905 1910 1921
    3 1603 3073 2983 4603 7593 9054 0833 9523 568
    1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982
    3 7153 6053 8283 3574 2344 2104 3664 6004 553
    1990 1999 2005 2010 2015 2018 - - -
    4 4874 5384 6354 5474 5764 520---
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22]. |recens-prem=2005 |no.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Vue de l'usine Solvay et de l'église Saint-Martin, en 1924.

    Héraldique

    Blason
    D'argent au sautoir ondé d'azur, cantonné de quatre croix de Lorraine de gueules.
    Détails
    Ces armoiries font allusion à la position de Sarralbe, situé dans un vallon, au confluent de la Sarre et de l'Albe[23].
    Ce blason est porté par la ville de Sarralbe depuis le milieu du XVIIIe siècle.
    Alias
    L'écusson de Sarralbe, en 1608, est chargé d'un emblème ressemblant pour la forme à un Roc d'échiquier ; mais les couleurs ne sont pas indiquées[23].

    Lieux et monuments

    Maison forestière Saint-Hubert.

    La commune contient un monument classé à l'inventaire des monuments historiques et plusieurs édifices (maisons et fermes) répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel[24]. Par ailleurs, la chapelle du cimetière contient deux tableaux classés comme objets à l'inventaire des monuments historiques[25].

    Édifices civils

    • L’intersection du 49e parallèle nord et du 7e méridien à l’est de Greenwich se trouve sur le territoire de la commune (voir aussi le Degree Confluence Project) ;
    • Lieu de culte païen au lieu-dit la Montagne ;
    • Passage d'une voie romaine ;
    • Fortifications et porte d'Albe ;
    • Maison des Têtes ;
    • Maison forestière de Saint-Hubert, à proximité de l'arboretum de Sarralbe ;
    • Moulin Neuf (XVIIIe siècle) ;
    • Écomusée du Pays d'Albe ;
    • Gare de Sarralbe en style impérial allemand ;
    • Ancienne gare de Rech ;
    • Ancien lavoir d'Eich ;
    • Maisons lorraines typiques à Rech et à Eich.

    Cimetière militaire

    Cimetière militaire du Commonwealth.

    Le cimetière militaire de Sarralbe (Commonwealth 1914 – 1918) est situé à Eich.

    Édifices religieux

    • Église Saint-Martin néo-gothique (1907), aussi appelée cathédrale de la Sarre.
    • Église de la Sainte-Trinité (ou chapelle de la Montagne) à Eich : clocher roman XIIe siècle, autel 1457, statues et toiles, pierre tombale de Rodolphe de Boppart 1481, cadran solaire.
    • Église Sainte-Marie-Madeleine de Rech (1751).
    • Chapelle Saint-Wendelin (1870) à Saltzbronn.
    • Chapelle luthérienne, rue du maire Charles-Wilhelm construite en 1892.
    • Chapelle Notre-Dame-des-Sept-Douleurs jouxtant l'église de la Sainte-Trinité à Eich
    • Croix de chemin XVIIe siècle et XIXe siècle de Sarralbe.
    • Calvaires et croix de chemin XIXe siècle de Rech.

    Personnalités liées à la commune

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Les spécificités », sur sarralbe.fr (consulté le 2 novembre 2014).
    2. Répertoire géographique des communes, publié par l'Institut national de l'information géographique et forestière, [lire en ligne].
    3. Administration générale des postes, Dictionnaire des postes aux lettres, contenant les noms des villes, communes et principaux lieux habités de la France, Paris, Imprimerie Royale, 1845.
    4. « Unité urbaine 2020 de Sarralbe », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Sarreguemines (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Bouteiller - Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868.
    12. Bulletin des lois de l'empire Français - 4e série, Tome 16 - page 104 (1812)
    13. Geoplatt
    14. Mémoires de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle (1862)
    15. Passé-Présent : La Moselle dévoilée N°7 (Septembre-Octobre-Novembre 2012)
    16. 1944-1945, Les années Liberté, Le Républicain Lorrain, Metz, 1994, p. 15.
    17. frère de Franz Dahlem, voir sa notice biographique sur le Maitron
    18. « Atlas français de la coopération décentralisée et des autres actions extérieures », sur le site du ministère des Affaires étrangères (consulté le ).
    19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    23. Constant Lapaix, Armorial des villes, bourgs et villages de la Lorraine, du Barrois et des Trois-Évêchés, Nancy, Chez l'auteur
    24. « Sarralbe », base Mérimée, ministère français de la Culture.
    25. « Sarralbe », base Palissy, ministère français de la Culture.
    26. Berthold Seewald: Karl Wilhelm v. Heideck: ein bayerischer General im befreiten Griechenland (1826 - 1835). München: Oldenbourg, 1994.
    27. ANM 1987 no 27.
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