BNP Paribas

BNP Paribas est une banque française, la première banque française par son activité et sa rentabilité[6], et le 10e groupe bancaire international[7], présent dans 71 pays[8]. Constituant l'un des piliers de l'industrie bancaire française, il est coté au premier marché d'Euronext Paris et fait partie de l'indice CAC 40. Au , le résultat net part du groupe s'élève à 8,2 milliards d'euros[9]. Née en 2000 de la fusion entre la Banque nationale de Paris et Paribas, le groupe BNP Paribas est, en 2020, la 8e[10] marque française dont la valeur est la plus élevée. Sa valeur de marque est de 12 milliards[11] d'euros en 2020.

Pour les articles homonymes, voir BNP.

BNP Paribas

Création  : création à Bruxelles de la Société générale de Belgique ancêtre de BNP Paribas Fortis
 : création du Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP) et du Comptoir national d'escompte de Mulhouse, ancêtres de la BNP
 : création de la Banque de Paris et des Pays-Bas, ancêtre de Paribas
 : création de la Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI)
 : naissance de la BNP : fusion de la BNCI et du CNEP
 : fusion entre la BNP et Paribas
Personnages clés Michel Pébereau, Baudouin Prot, Jean-Laurent Bonnafé, Jean Lemierre
Forme juridique Société anonyme
Action Euronext : BNP
Slogan La banque d'un monde qui change
Siège social 16, boulevard des Italiens
75009 Paris
 France
Direction Jean Lemierre (Président)
Jean-Laurent Bonnafé (Administrateur et directeur général)
Directeurs Jean Lemierre
Actionnaires Investisseurs institutionnels européens : 46,3 %
Investisseurs institutionnels hors Europe : 31,2 %
SFPI : 7,7 %
BlackRock Inc : 5,1 %
Salariés : 4,1 %
Actionnaires individuels : 3,6 %
Grand-Duché de Luxembourg : 1,0 %
Autres et non identifiés : 1,0 %[1]
Activité Banque, assurance
Produits Gestion d'actifs
Filiales BNP Paribas Asset Management, BancWest, Hello bank!, First Hawaiian Bank, BNP Paribas Fortis, Banca Nazionale del Lavoro, BNP Paribas Factor, Protection 24 (d) et BNP Paribas (United Kingdom) (d)
Effectif 198 816 (en mars 2020)[2]
SIREN 662 042 449
Site web https://group.bnpparibas

Capitalisation 66,027 milliards d’€ au 31 décembre 2019[3]
Fonds propres 111,865 milliards d’€ (2019)
Dette 2 052,848 milliards d’€ (2019)
Chiffre d'affaires 44,597 milliards d’€ (2019)
+ 4,9%
Actifs sous gestion 1 089 milliards d’€ (août 2019)[4]
Bilan comptable 2 164,713 milliards d’€ (2019)
Résultat net 8,583 milliards d’€ (2019)
+ 7,2% [5]
Société précédente Banque nationale pour le commerce et l'industrie et Paribas

Code banque (BIC) BNPAFRPP
Code établissement (IBAN) 30004
ISIN FR0000131104

Avec près de 200 000 employés en mars 2020, la banque compte plus de 30 millions de clients entre ses activités de banque de détail dans ses quatre marchés domestiques, la France, la Belgique, le Luxembourg et l'Italie, à travers plusieurs marques telles que BNL, BGL BNP Paribas ou BNP Paribas Fortis. La banque de détail est aussi développée dans le bassin méditerranéen, en Turquie, en Pologne et dans l'ouest des États-Unis.

Histoire du groupe

Un bâtiment du groupe à Paris, ancien siège social du Comptoir national d'escompte de Paris, rue Bergère, la photo est prise du boulevard Poissonnière

BNP Paribas est en tant que groupe bancaire né le 23 mai 2000 de la fusion de la Banque nationale de Paris (BNP) et de Paribas. L'histoire de cet acteur économique et financier majeur en Europe remonte à près de deux siècles. Il s'est construit progressivement, non sans crises, mais en menant une politique continue d'expansion et d'acquisitions.

Héritier, en France, du Comptoir national d'escompte de Paris et du Comptoir d'escompte de Mulhouse, créés en 1848 pour sa partie BNP, et de la Banque de Paris et des Pays-Bas (1872) pour son volet Paribas, ses racines remontent à 1822 avec la Société Générale de banque en Belgique, ancêtre de la banque Fortis, acquise en 2009 par le Groupe.

Les Comptoirs nationaux d'escompte de Paris et de Mulhouse, ancêtres de BNP

Au cœur de la crise économique de 1847-1848, le gouvernement provisoire de la Seconde République décide de la mise en place de comptoirs d'escompte pour enrayer le blocage bancaire la récession des années 1845-1848, en vue de réanimer le commerce. La création des Comptoirs d'escompte inaugure la révolution bancaire des années 1850 et la création de grandes banques de dépôts[12]. Ces créations se font dans un contexte de révolution industrielle, de crise économique et de révolution bancaire[13].

Le Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP)

Dans ce contexte, le Comptoir national d'escompte de Paris (CNEP) est créé en , mais diversifie rapidement ses activités, s'affranchit de la tutelle de l’État et devient le Comptoir d'escompte de Paris (CEP) en . À la signature du traité de libre-échange en 1860 avec la Grande-Bretagne, il favorise, en pionnier, le grand commerce avec des points d'appui bancaires le long des axes d'échange des plus intenses ou des plus prometteurs dans le pourtour de l'Océan Indien et en Extrême-Orient[14].

Ainsi, entre et sont ouvertes des agences en Chine, en Inde, à la Réunion, puis à Londres, au Japon, aux États-Unis, en Égypte, en Australie[15] et à Madagascar (1885). On parle de "French Bank" en Orient[16]. C'était une volonté affichée de concurrencer sur leur propre territoire les banques et le commerce britanniques : les premières agences ouvertes le sont dans les zones d'influence anglaise.

Dans un contexte d'atonie économique, le CEP cherche de nouvelles affaires : en , le Comptoir se voit entrainé dans des opérations hasardeuses sur le cuivre et est mis en liquidation. Il renaît sous le nom de CNEP en [17] avec une nouvelle équipe dirigeante.

Très actif à l'étranger et en France, il participe en à la création du Crédit national[18] et, aux États-Unis, à celle de la French American Banking Corporation (FABC), symbole de l'implantation du CNEP en Amérique. Il traverse la crise de 1929 et la Seconde Guerre mondiale sans problème et, au sortir du conflit, il est la troisième banque de dépôts française, à la tête alors 530 agences et succursales. À la Libération, le , le CNEP, ainsi que les trois autres grandes banques de dépôt, est nationalisé[19],conformément à la loi du 2 décembre 1945[20].

Le Comptoir national d'escompte de Mulhouse

Parallèlement, le Comptoir national d'escompte de Mulhouse s'émancipe de la tutelle de l'État et devient le Comptoir d'escompte de Mulhouse (CEM) en . L'établissement mène une politique active d'expansion dans le nord-est de la France. Mais suite de la défaite de 1870, l'Alsace-Moselle est rattachée à l'Allemagne et le Comptoir se retrouve dans une situation délicate : le siège social se situe en Allemagne, alors que la plupart des succursales et des capitaux drainés sont français.

La Banque nationale de crédit

Devant la montée des tensions, le , la banque est scindée en deux entités : d'une part, le Comptoir d'Escompte de Mulhouse, maison-mère qui ne compte plus que trois succursales en Alsace-Lorraine et, d'autre part, la Banque Nationale de Crédit (BNC), filiale qui regroupe les activités sur le territoire français après la guerre. Redevenu français, le Comptoir est absorbé en par sa filiale, la BNC, pour en devenir sa direction régionale pour l'est de la France[21].

La BNC, créée pour reprendre l'activité du réseau français du CEM, se lance dans une politique d'expansion sur le marché domestique. Elle absorbe une trentaine d'établissements locaux et régionaux et, en , elle ne compte pas moins de 442 agences, dont 188 succursales. Les opérations d'escompte constituent la moitié de ses opérations et la banque contribue activement au financement des dépenses publiques, en particulier dans le cadre de l'effort de guerre[22].

Banque nationale pour le commerce et l'industrie

Mais dans le contexte de la crise de 1929, et en raison d'engagements trop poussés avec des entreprises fragilisées, la BNC est liquidée en 1932. Sur ses décombres est constitué un nouvel établissement sous les auspices des autorités politiques et des institutions consulaires, la Banque nationale pour le commerce et l'industrie (BNCI), qui reprend ses actifs sains, le personnel et les dépôts restants.

Sous la direction d'Alfred Pose, l'établissement est réorganisé. De sa création jusqu'au second conflit mondial, la banque prend le contrôle d'un grand nombre de banques régionales, souvent en situation difficile. Même l'expansion allemande n'arrête pas l'essor de la banque, ses pôles de croissance se trouvant essentiellement en outre-mer : en 1940, prend le contrôle de la Banque de l'union-africaine (BUNA), rebaptisée BNCI-Afrique (BNCIA), ouvre des agences à Saint-Louis du Sénégal, Abidjan, Conakry, Brazzaville, Pointe-Noire, Bangui, Douala, Madagascar et la Réunion, s'implante dans les Antilles. Entre 1942 et 1944, une trentaine de sièges sont ouverts en Syrie, au Liban, alors sous mandat français, tout en poursuivant parallèlement l'expansion de la BNCIA depuis Alger.

Le , la BNCI est nationalisée comme trois autres grandes banques de dépôts. L'État en devient l'unique actionnaire. La présence à l'étranger est poursuivie et passe désormais par une politique de filialisation.

À la veille de sa fusion avec le CNEP, en , la banque compte 1050 guichets en France et 30 filiales à l'étranger[20].

La naissance et l'essor de la Banque Nationale de Paris (BNP)

Le , sous la houlette de Michel Debré, ministre des Finances, la BNCI et le CNEP fusionnent et donnent naissance à la Banque Nationale de Paris (BNP)[23]. L'objectif est de créer une banque au service de l'économie nationale, venant stimuler le commerce avec le Crédit Lyonnais et la Société Générale.

La fusion entre les deux entités est officiellement achevée en 1969. La BNP, dans le sillage de la BNCI, met très vite en place une direction générale fortement structurée et centralisée. Le pouvoir est partagé entre Henry Bizot, président du CNEP, nommé président du nouvel établissement, et Pierre Ledoux, directeur général de la BNCI, devenant directeur général de la BNP. Le nouveau siège se situe dans les immeubles de la BNCI, boulevard des Italiens.

Cette fusion permet la structuration d'un réseau relativement complémentaire à l'échelle nationale et internationale, le CNEP étant bien implanté à Paris, la BNCI - en province, et il y a peu de doublons à l'international. L'unification des réseaux est achevée fin 1967 à l'étranger, et fin 1968 en France.

Dans un contexte d'expansion de la bancarisation des ménages, la BNP se développe auprès du grand public alors sous-équipé en comptes bancaires[24]. C'est aussi l'époque où est lancée la célèbre campagne publicitaire "votre argent m'intéresse" (1973) qui rompt avec les codes habituels de la politique bancaire; et cette même année est signé le partenariat avec le tournoi de Roland Garros.

L'essor de la banque touche également son développement à l'international : l'Asie du Sud-Est avec Hong-Kong comme plaque tournante, Canada avec une expansion de son réseau d'agences, acquisition de Bank of the West aux États-Unis (1979), alliance avec Dresdner Bank (1990). Après le premier choc pétrolier de 1973, installation progressive dans les pays du Golfe (1973-1979)[25].

Parallèlement, la banque est nationalisée en 1982, l'État détenant 83 % du capital. Elle sera privatisée de nouveau en 1993, et va entrer dans une nouvelle ère, menée par Michel Pébereau.

La Banque de Paris et des Pays-Bas, ancêtre de Paribas

La seconde branche française du Groupe, Paribas, elle aussi le produit d'une longue histoire, est très complémentaire des activités de la BNP de par ses activités historiques.

Dans le prolongement du processus de concentration bancaire du milieu du XIXe siècle, à l'origine de la fondation de la Banque de Paris et des Pays-Bas en 1872, l'ancêtre de Paribas, il y eut la fusion de deux établissements : la Banque de Crédit et de Dépôt des Pays-Bas (1863) et la Banque de Paris (1869). Ce nouvel acteur de la finance deviendra le prototype de la banque d'affaire à la française[26].

Jusqu'en 1914, son histoire fut dominée par la participation à des opérations financières internationales [26]: acteur majeur dans de nombreux pays pour le placement d'emprunts d'État, participe à l'effort de guerre français par son dynamisme obligataire en 1914-1918, mais aussi en investissant dans le développement de l'industrie de l'armement. Mais la banque sort très affaiblie du conflit et dans une Europe déstabilisée par la guerre et gangrénée par l'inflation, elle réoriente ses activités vers le financement d'initiatives en Europe centrale. Le retour aux opérations financières internationales intervient à partir de 1928, mais à cause de la crise économique des années 1930 et du second conflit mondial, les positions de la banque sont ruinées en Europe centrale et sont bancales dans le reste du monde.

Son statut de banque d'affaires lui fait éviter la nationalisation prévue par la loi du 2 décembre 1945, et la banque oriente son activité vers les entreprises et participe au développement et à la restructuration du tissu industriel français (Bull, CSF, Thomson). Sous l'impulsion de Jean Reyre, directeur général puis président de 1948 à 1969, la banque s'internationalise et se développe. À la fin des années 1960, elle prend le contrôle du Crédit du Nord et de la Banque de l'Union parisienne[26].

La banque est nationalisée en . Elle prend le nom de Paribas[27]. Puis elle est de nouveau privatisée au début de 1987. Elle fait l'objet en 1997 d'une OPE de la part de sa maison mère, la Compagnie financière de Paribas et, le participe à la création de Paribas par fusion avec la Compagnie financière de Paribas, la Compagnie bancaire et la Compagnie de navigation mixte[20].

La naissance d'un grand groupe européen : BNP Paribas

Implantations mondiales de BNP Paribas.

À partir de 1993, l’ouverture du marché bancaire européen permet aux banques d'entrevoir des stratégies de consolidation au niveau national puis européen. C’est dans ce contexte que va se jouer une grande bataille boursière, qui verra finalement la naissance du grand Groupe bancaire BNP Paribas.

Plusieurs tentatives de rapprochement ont lieu dans les années 1990 afin de constituer un ensemble bancaire européen compétitif. Mais sans succès. C’est en mars 1999 que BNP prépare, en réponse à l’offre de la Société Générale sur Paribas (1er fév.), un projet de double offre publique non sollicitée sur la Société Générale et sur Paribas : le projet d’un rapprochement de BNP, Société Générale et Paribas, baptisé SPB[28], ambitionne de donner naissance à la première banque européenne de la zone euro. Dans un contexte de forte concentration bancaire à l’échelle européenne, la BNP tente le tout pour le tout en vue de ne pas se faire marginaliser dans un paysage hexagonal en cours de concentration.

Après une intense bataille boursière, médiatique et institutionnelle qui oppose les trois banques, le , l'assemblée générale mixte entérine la création du nouveau groupe BNP Paribas[16]. Celui-ci se classe dès lors dans les tout premiers rangs tant français qu'européens des groupes bancaires.

Fort de sa nouvelle assise, le groupe BNP Paribas poursuit sa politique d'expansion:

Il acquiert en les 55 % de BancWest qu'il ne possédait pas encore. BancWest devient alors une filiale à 100%[29]. En 2005, poursuivant sa stratégie de croissance ciblée, il annonce l'acquisition des banques américaines Commercial Federal Corporation et la United California Bank[30].

Au cours de l'année 2002, le groupe se renforce au Maghreb : une filiale en Algérie est ouverte, BNP Paribas El Djazair et, dans le même temps, elle acquiert le réseau d'ABN Amro Bank Maroc qui est intégré à celui de la Banque Marocaine pour le Commerce et l'Industrie (BMCI), déjà propriété à 65 % de BNP Paribas[31].

En 2005, TEB (Türk Ekonomi Bankasi) entre dans le Groupe, signant un partenariat avec le groupe BNP Paribas[32]. Puis, en février 2011, soit deux ans après le rapprochement de BNP Paribas et Fortis bank, la filiale turque de la banque belge, Fortis Bank AŞ, et TEB fusionnent[33].

En 2006, BNP Paribas acquiert la banque italienne Banca Nazionale del Lavoro (BNL) et l'Italie devient alors le second marché domestique de la banque[34].

Le 9 août 2007 la BNP gèle trois de ses fonds de placement investis en titres investis en TACH ( titres adossés à des créances hypothécaires) entrainant un chute du cours boursier.Pour calmer les marchés, la BCE injecta alors 94,8 milliards d'euros afin de compenser l'asséchement des opérations interbancaires[35].

Enfin, en pleine crise des subprimes, le 29 avril 2009, BNP Paribas obtient l'aval des actionnaires de Fortis Holding pour l'acquisition de la banque belge Fortis. BNP Paribas lance en 2009 la marque BNP Paribas Fortis[36]. Par ailleurs, BNP Paribas prend également une part de 25 % du capital de Fortis Assurances Belgique, rebaptisée AG Insurance. En novembre 2013, BNP Paribas rachète les 25 % que détenait l'État belge dans BNP Paribas Fortis pour 3,25 milliards d'euros, l'État belge faisant une plus-value de 900 millions d'euros et garde sa participation de 10,3 % dans BNP Paribas[37]. La même année, le groupe acquiert 66 % de la BGL au Luxembourg[38].

Le , BNP Paribas lance sa banque en ligne baptisée Hello Bank!. Début octobre, la banque annonce 5000 comptes ouverts. La banque prévoyait 25 000 ouvertures de comptes avant la fin 2013[39]. Fin 2014, elle compte plus de 800 000 clients. Fin 2015, Hello Bank! dénombre 2,4 millions de clients et génère 8,7 % des revenus de la clientèle « particuliers » de BNP Paribas. Fin 2016, elle compte 2,5 millions de clients dans le monde. En France, Hello Bank! comptait 302 000 clients au 31 mars 2017[40].

En décembre 2013, BNP Paribas rachète BGZ, la filiale polonaise de Rabobank [41]. Cette acquisition est finalisée en septembre 2014. L'achat inclut les activités de Rabobank Polska fusionnées avec Bank BGZ en juin 2015[42].

Le , BNP Paribas est condamnée à payer 9 milliards de dollars d'amende dans le cadre de la violation du droit des transactions en dollars avec des pays sous embargo.

En juillet 2014, les Galeries Lafayette vendent leur participation de 50 % dans LaSer à BNP Paribas, pour 280 millions d'euros[43].

En octobre 2015, BNP Paribas annonce la fusion de ses activités allemandes avec la banque DAB Bank, dont elle contrôlait 91,7 % du capital fin 2014 et dont elle a acquis les participations minoritaires courant 2015 à UniCredit . Avec cette opération, les activités allemandes de BNP Paribas regroupent 1,5 million de clients[44].

En avril 2017, BNP Paribas acquiert 95 % de la Financière des Paiements Électroniques, entreprise gestionnaire du Compte-Nickel, qui a alors 540 000 clients[45]. En juillet 2017, BNP Paribas Cardif, sa filiale spécialisée dans l'assurance, acquiert les 50 % qu'il ne détenait pas dans Cargeas, sa co-entreprise italienne avec Argeas[46]. En avril 2018, BNP Paribas acquiert les activités polonaises de Raiffeisen Bank pour 775 millions d'euros, dans le but de regrouper ces activités avec sa filiale locale BGZ[47].

En décembre 2018, des syndicats de la banque et en particulier de la filiale de banque de détail (à destination des particuliers et TPE/PME) appellent à une grève pour protester contre la réduction des effectifs et l'absence de revalorisation des salaires[48]. En mars 2019, BNP Paribas annonce la suppression à l'horizon 2021 de 2 500 postes en Belgique sur les 13 000 que compte le groupe dans le pays, dans un contexte de réduction du réseau d'agence liée à la numérisation des banques de détail[49].

En septembre 2019, BNP Paribas annonce vouloir se séparer de 10 % de ses effectifs dans la gestion d'actifs basés à Paris soit une centaine de postes[50]. Un plan de départ volontaire devrait être ouvert afin de faciliter cette réduction d'effectif motivée par les défis structurels imposés par le durcissement des réglementations[51]. En septembre 2019, BNP Paribas annonce l'acquisition d'une filiale de la Deutsche Bank dédiée aux services pour hedge fund incluant un peu moins d'un millier de salariés[52].

En 2020, BNP Paribas dégage un bénéfice net de 7,07 milliards d'euros, soit une baisse de 13,5% par rapport à 2019. Confronté à la crise, la direction avait anticipé un affaissement de 15 à 20 % et publie donc des résultats plus favorables que prévu[53]. Le PNB s'est stabilisé à 44,28 milliards d'euros, soit une baisse de 0,7% par rapport à l'année précédente[54].

En juillet 2021, BNP Paribas acquiert Floa Bank au Groupe Casino et au Crédit mutuel pour 258 millions d'euros[55].

Le groupe en quelques chiffres

En 2017, avec un produit net bancaire en hausse de 1,5 % à 43,1 milliards d’euros BNP Paribas reste en tête du classement des banques françaises en termes d’activité[56].

2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019
Produit net bancaire (M€) 27 376 (-11,8 %) 40 191 (+46,8 %) 43 880 (+9,2 %) 42 384 (-3,4 %) 39 072 (-7,8 %) 37 286 39 168 42 938 (+9,6 %) 43 411 (+1,1 %) 43 161 (-0,6%) 42 516 (-1,5%) 44597

(+4,8%)

Résultat brut d'exploitation (M€) 10 878 (+28,2 %) 12 273 (+12,8 %) 8 976 (-26,9 %) 16 851 (+87,7 %) 17 363 (+3 %) 16 268 (-6,3 %) 12 522 (-23,0 %) 13684 (+9,3 %) 14 033 (+2,6 %) 13 217 (-5,8%) 11 933 (-9,7%) 13 260

(+11,1%)

Résultat net part du groupe (M€) 3 021 (-61,4 %) 5 832 (+93 %) 7 843 (+34,5 %) 6 050 (-22,9 %) 6 553 (+8,3 %) 4 818 157 6 694 7 702 (+15,1 %) 7 759 (+0,7%) 7 526 (-3%) 8 173

(+8,6%)

Rentabilité commerciale (RN/CA) 11,04 % 14,5 % 17,9 % 14,3 % 16,8 % 12,9 % 0,4 % 15,6 % 17,7 % 18,0 % 17,7 % 18,3%
Collaborateurs - 205 000 205 348[57]. 198 400 - 187750 188 000 189 000 189 000 192 000 202 624 198 816

En 2020, le résultat net part du groupe de BNP Paribas a reculé de 13,5% (atteignant 7,067 milliards d'euros)[58].

Activités

En 2018, l’organisation du Groupe BNP Paribas s’appuie sur deux domaines d’activité :

Retail Banking & Services, un réseau de près de 7000 agences dans le monde, comprenant Domestic Markets et International Financial Services, et Corporate & Institutional Banking (CIB).

La répartition géographique du Produit net bancaire (PNB) est la suivante : Europe (73,4 %), Amérique du Nord (11,7 %), Asie Pacifique (7,4 %) et autres (7,5 %)[59].

Retail Banking and Services

Agence UkrSibBank - BNP Paribas, à Kiev, en Ukraine.

Domestic Markets

Cette activité a gagné 15,2 milliards d'euros en 2017 (-0 % / 2016).

Cette activité regroupe les pôles : Banque de Détail en France, BNP Paribas Fortis, BNL bc, BGL BNP Paribas, Arval, BNP Paribas Leasing Solutions, BNP Paribas Personal Investors.

Pour les entreprises : offres Cash management et Factoring et offre banque privée dans les marchés domestiques avec BNP Paribas Wealth Management.

International Financial Services

- Cette activité a gagné 15,9 milliards d'euros en 2017 (+1,9 %)

Elle regroupe les pôles :

BNP Paribas Personal Finance, crédit aux particuliers avec Cetelem, Cofinoga ou Findomestic;

International Retail Banking, réunit les banques de détail du Groupe dont Bank of the West aux États-Unis, ou TEB en Turquie;

BNP Paribas Cardif, solutions d'épargne et de protection.

- Et 3 métiers spécialisés :

BNP Paribas Wealth Management (Banque Privée), BNP Paribas Investment Partners (Gestion d'actifs), BNP Paribas Real Estate (Services Immobiliers).

La banque possède 2 009 agences en France pour 7 millions de clients particuliers, 568000 clients professionnels et TPE et 30 600 entreprises (PME, ETI, grandes entreprises).

Elle sert 3,5 millions de clients aux États-Unis (Bank of the West), 2,3 millions de clients en Italie (Banca Nazionale del Lavoro (BNL)). Les clients restants se répartissent entre la Belgique (BNP Paribas Fortis) et le Luxembourg (Banque générale du Luxembourg (BGL)), ainsi que sur les marchés émergents (Turquie, Maroc, Ukraine , Pologne…)[1].

Elle regroupe également les services extra-bancaires, tels que le crédit à la consommation (Cetelem, no 1 européen), le crédit immobilier, les activités de financement d’investissements des entreprises (BNP Paribas Leasing Solutions), et de locations avec services (Arval)[60]. Sur ces dernières activités, BNP Paribas figure parmi les leaders en Europe et dans le monde[61].

Corporate & Institutional Banking

Cette branche a gagné 11,7 milliards en 2017 (+2,1 %).

Ce domaine d’activité , au service de 13 000 grandes entreprises et institutions financières regroupe les pôles : Corporate Banking, Global Markets, BNP Paribas Securities Services.

Corporate & Institutional Banking (CIB) offre des solutions financières à des clients entreprises et institutionnels. Avec près de 30 000 collaborateurs présents dans près de 57 pays, CIB propose des solutions dans les domaines des marchés de capitaux, des services de titres, des financements, de la gestion de trésorerie, du conseil financier, et de la couverture des risques.

La recherche économique de BNP Paribas est disponible sur le web en accès libre ; en revanche, la recherche de marché est réservée aux professionnels (institutions financières et investisseurs avertis)[62].

Immobilier

BNP Paribas est également actif dans des investissements immobiliers. BNP Paribas Immobilier a racheté en 2010 l'Hôpital St Michel, dans le but d'y construire un centre médico-social, ainsi que des logements sociaux, en partenariat avec France Habitat et l'Association St Michel[63].

Organisation

Comité exécutif

Le Comité exécutif[64] est composé de :

  • Jean-Laurent Bonnafé, administrateur directeur général.
  • Philippe Bordenave, directeur général délégué.
  • Thierry Laborde, directeur général adjoint et responsable de Domestic Markets.
  • Alain Papiasse, directeur général adjoint, supervise Corporate and Institutional Banking et représente la direction générale en Amérique du Nord.
  • Jacques d'Estais, directeur général adjoint, responsable du pôle International Financial Services.
  • Michel Konczaty, directeur général adjoint.
  • Yann Gérardin, directeur général adjoint.
  • Marguerite Bérard, responsable de la Banque de Détail en France.
  • Stefaan Decraene, responsable d'International Retail Banking.
  • Maxime Jadot, administrateur directeur général et président du comité de direction de BNP Paribas Fortis.
  • Franck Roncey, directeur des Risques.
  • Yves Martrenchar, responsable des ressources humaines Groupe.
  • Andrea Munari, administrateur délégué et directeur général de BNL.
  • Éric Raynaud, responsable de la région Asie-Pacifique.
  • Thierry Varène, délégué général - Grands Clients.
  • Renaud Dumora, Responsable de BNP Paribas Cardif.
  • Laurent David, responsable de BNP Paribas Personal Finance.
  • Nathalie Hartmann, responsable de la fonction Conformité.
  • Antoine Sire, directeur de l'Engagement d'entreprise.

Conseil d'administration

Le Conseil d’administration est composé de 12 administrateurs nommés[65] par les actionnaires et de deux administrateurs élus par les salariés. La durée des mandats des administrateurs est fixée à trois années pour les administrateurs dont le mandat vient à renouvellement, en application des recommandations de place.

Le Conseil d'administration[66] est présidé depuis le par Jean Lemierre.

  • Jean Lemierre, président du conseil d'administration de BNP Paribas (premier mandat - )
  • Jean-Laurent Bonnafé, Administrateur Directeur Général de BNP Paribas (26 mai 2016 - AG 2019, premier mandat 12 mai 2010)
  • Pierre-André de Chalendar, Président Directeur Général de la Compagnie de Saint-Gobain (13 mai 2015 - AG 2018, premier mandat 23 mai 2012)
  • Monique Cohen, Directrice associée d’APAX France (23 mai 2017 - AG 2020, premier mandat 14 mai 2014)
  • Wouter De Ploey, Directeur Général de ZNA (premier mandat 26 mai 2016 - AG 2019)
  • Jane Fields Wicker-Miurin, Co-fondatrice et associée chez Leaders' Quest (23 mai 2017 – AG 2020, premier mandat 11 mai 2011)
  • Marion Guillou, Présidente d'Agreenium[67] (26 mai 2016 - AG 2019, premier mandat 15 mai 2013)
  • Denis Kessler, Président - Directeur Général de Scor SE (13 mai 2015 - AG 2018, premier mandat 23 mai 2000)
  • Jacques Aschenbroich, Administrateur et Président - Directeur général de Valeo (13 mai 2017 - AG 2020)
  • Hugues Epaillard, Chargé d’Affaires Immobilier BNP Paribas, élu titulaire par les salariés cadres de BNP Paribas (16 février 2018 – 15 février 2021)
  • Laurence Parisot, Directrice du développement de Gradiva (13 mai 2015 -AG 2018, premier mandat 23 mai 2006)
  • Daniela Schwarzer, professeur-chercheur à l’Institut des études européennes et eurasiennes de l’Université Johns-Hopkins, Directeur des programmes européens du German Marshall Fund, think tank transatlantique (23 mai 2017 – AG 2020, premier mandat 14 mai 2014)
  • Michel Tilmant, Gérant de Strafin sprl (26 mai 2016 - AG 2019, premier mandat 12 mai 2010)
  • Sandrine Verrier, Assistante de Production et d'Appui Commercial, élue titulaire par les salariés techniciens de BNP Paribas (16 février 2018 – 15 février 2021, premier mandat 16 février 2015)

Autre mandataire social :

  • Philippe Bordenave, Directeur Général délégué de BNP Paribas

Capital

  • 2006 : Investisseurs institutionnels 69,30 %, Axa 5,50 %, salariés 5,20 %.
  • 2008 : Une fois tenu compte du rachat de certaines activités du bancassureur Fortis par BNP Paribas, les États belge et luxembourgeois détiennent respectivement 11,7 % et 1,1 % du capital de la banque française.
  •  : L'État français devient le premier actionnaire de BNP Paribas avec 17 % du capital. L'État belge, au travers de la SFPI-FPIM, est le deuxième actionnaire avec 11,7 % du capital.
  •  : Les actionnaires notables sont les investisseurs institutionnels (65,90 %), la SFPI-FPIM (10,80 %) et Axa (5,20 %). 5,60 % des parts sont détenus par les salariés et 5,40 % par les actionnaires individuels. Enfin, 0,30 % sont détenus en autocontrôle[1].
  • 2015 : Investisseurs Institutionnels européens (44,9 %); Investisseurs Institutionnels hors Europe (25,8 %), SFPI (10,3 %); Blackrock Inc. (5,1 %); Salariés (4,9 %); Actionnaires individuels (4,4 %); Divers et non identifiés (3,6 %); Grand Duché du Luxembourg (1,0 %).
  • 2017 : Investisseurs Institutionnels européens (44,5 %); Investisseurs Institutionnels hors Europe (31,9 %), État belge (à travers la SFPI) (7,7 %); Blackrock Inc. (5,1 %); Salariés (4,0 %); Actionnaires individuels (3,6 %); Autres et non identifiés (2,2 %); Grand Duché du Luxembourg (1,0 %).

Critiques, polémiques et condamnations judiciaires

Pressions sur les salariés

D'après un article de 2019 de Le Canard enchaîné, BNP Paribas pratiquerait « le licenciement déguisé, via une guerre d’usure sans relâche ». En 2018, le nombre de démissions augmente de 16 %[68].

Pétrole

La banque Paribas devenue BNP Paribas est traditionnellement très impliquée dans les marchés pétroliers.

BNP Paribas fut la banque du programme humanitaire pétrole contre nourriture de l'ONU, qui donnera lieu à l'affaire pétrole contre nourriture.

La société Kensington International a porté plainte pour racket au tribunal de New York, en accusant la banque française BNP Paribas de complicité avec les dirigeants congolais pour la dissimulation des revenus pétroliers du Congo[69]. BNP Paribas a nié les allégations de Kensington International. Les poursuites se sont terminées par le retrait de la plainte.

Activité dans des paradis fiscaux

En mai 2016, la banque est citée dans les Panama Papers : Le Monde révèle que « BNP Paribas a […] eu recours à 468 sociétés-écrans domiciliées dans des paradis fiscaux », domiciliées par le cabinet panaméen Mossack Fonseca ; elle n'en administrait plus que six en 2015[70]. Ces sociétés-écrans permettent de garantir l'anonymat des clients de la banque et, en dépit de contrôles internes qu'elle assure effectuer, peuvent notamment servir à l'évasion fiscale et au blanchiment d'argent[70]. L'une d'entre elles aurait servi, selon la justice grecque, à financer des circuits de corruption[70]. Le Monde rapporte que ces révélations ont conduit Michel Sapin, le ministre de l'Économie français, « à demander des « explications » aux présidents de BNP et du Crédit agricole »[71].

En octobre 2015, les associations Attac, Bizi !, Les Amis de la Terre, Les Désobéissants et ANV-COP21 avaient déjà dénoncé le rôle supposé des banques, en premier lieu la BNP Paribas, dans l'évasion fiscale, dont le manque à gagner correspondant pour les États pourrait financer la lutte contre le dérèglement climatique. Ils opèrent pour cela un « fauchage » de chaises médiatisé[72] dans une agence BNP Paribas. L'entreprise, qui parraine officiellement la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, décide de poursuivre en justice l'un des militants, Jon Palais[73].

En décembre 2016, des dizaines d'agences françaises de BNP Paribas subissent de nouveau l'action des « faucheurs de chaises » ; ces derniers entendent utiliser le procès de leur militant comme tribune contre l'évasion fiscale[74]. Le militant Jon Palais comparaît devant la justice en janvier 2017 pour « vol en réunion », BNP Paribas réclamant un euro symbolique de dommages-intérêts ; il est défendu par l'avocate et ancienne candidate à l'élection présidentielle française Eva Joly et par la fille de cette dernière, Caroline Joly[75]. Au terme d'un procès très médiatisé[76], il est relaxé[77]. À la suite de cette décision, la banque décide en février 2017 de ne plus se porter partie civile contre le président de l'ONG Les Amis de la Terre, Florent Compain, poursuivi pour des faits similaires datant d'octobre 2015[78].

Financement des énergies fossiles (charbon et hydrocarbures non conventionnels)

Le 16 octobre 2015, cinquante-trois ONG françaises et étrangères, parmi lesquelles Les Amis de la Terre, Attac et Fondation Danielle-Mitterrand - France Libertés, « demandent à BNP Paribas d’arrêter de financer le charbon »[79]. La banque est en effet sponsor officiel de la Conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques (COP21)[80], ce qui soulève de vives critiques ; un rapport cosigné par Les Amis de la Terre et Oxfam France pointe ainsi le « greenwashing » des banques françaises, en premier lieu BNP Paribas[81],[82]. Le financement de l'exploitation du charbon par la banque, ainsi que sa communication sur ses engagements contre le réchauffement climatique, avaient déjà été pointées depuis le début des années 2010 par des ONG, notamment Les Amis de la Terre[83],[84],[85].

En décembre de la même année, la BNP Paribas se voit décerner par Les Amis de la Terre le prix Pinocchio « Impacts locaux » « pour son soutien financier au secteur du charbon et les conséquences des activités minières sur les communautés locales, en particulier en Afrique du Sud et en Inde », écrit le journal Le Monde[86],[87]. La banque répond dans un communiqué « ne plus financer l’extraction de charbon que ce soit via les projets miniers ou via les sociétés minières spécialisées dans le charbon qui n’ont pas de stratégie de diversification » et s'engage à ce que les populations locales impactées soient consultées et dédommagées[86].

Un rapport des Amis de la Terre publié en novembre 2016 « pointe le retard pris par les banques tricolores sur la filière charbon », rapporte Le Figaro, et vise particulièrement BNP Paribas, qui aurait financé la filière du charbon à hauteur de 11 milliards d'euros entre 2009 et 2014, lui conférant la quatrième place au rang mondial en la matière[88]. L'association interroge notamment le financement par la banque de l'entreprise polonaise Polska Grupa Energetyczna, qui opère des centrales à charbon, ce « alors même que BNP Paribas est censée ne plus financer de projet dans les pays à haut revenu, dont la Pologne fait partie », écrit Le Figaro[88],[89].

En janvier 2017, à la suite des autres banques françaises Natixis, Crédit agricole et Société générale, BNP Paribas s'engage à ne plus financer de nouvelle centrale thermique à charbon dans le monde[90].

En mars et mai de la même année, Les Amis de la Terre, l'association ANV-COP21, l'ONG américaine Rainforest Action Network et le chef d'une tribu amérindienne du Texas interpellent notamment Société générale et BNP Paribas sur leur financement de projets américains d'infrastructures servant à l'exploitation d'hydrocarbures non conventionnels, notamment trois terminaux de gaz de schiste dans le sud du Texas ainsi que le Dakota Access Pipeline[91],[92]. Ce dernier, mis en service en avril, a été financé à hauteur de 120 millions de dollars par BNP Paribas ; la banque a cependant « revendu sa part » en avril[92],[93]. Les ONG demandent également aux banques de ne pas financer le projet d'oléoduc américain Keystone XL  BNP assure que ce n'est pas le cas  y compris indirectement via son maître d'ouvrage, l'entreprise TransCanada[92].

Le 11 octobre suivant, BNP Paribas s'engage à ne plus financer les hydrocarbures non conventionnels (tels que gaz de schiste et sable bitumineux) : « cesse ses relations avec les acteurs dont l’activité principale est l’exploration, la production, la distribution, le marketing ou le trading de gaz et de pétrole de schiste et/ou de pétrole issu des sables bitumineux, ainsi que le financement de projets majoritairement destinés au transport et à l’exportation de gaz et de pétrole de schiste et de pétrole issu des sables bitumineux »[94]. Cette décision est saluée par l'ONG Les Amis de la Terre[94],[95].

En novembre 2019, l'ONG Oxfam France publie en collaboration avec Les Amis de la Terre un rapport indiquant que les principales banques françaises ont une empreinte carbone très importante : « en 2018, les émissions de gaz à effet de serre issues des activités de financement des quatre principales banques françaises – BNP Paribas, Crédit agricole, Société générale et BPCE – dans le secteur des énergies fossiles ont atteint plus de 2 milliards de tonnes équivalent CO2, soit 4,5 fois les émissions de la France »[96].

En août 2020, la BNP Paribas est accusée avec 5 autres banques (Crédit Suisse, ING, Natixis, Rabobank, UBS) par des communautés indigènes d'avoir financé le transfert d'environ 10 milliards de dollars de pétrole d'origine équatorienne vers les Etats- Unis[97].

Gestion financière

En 2017, la BNP annonce lancer une politique d'économies avec la fermeture de 200 agences en deux ans et 730 suppressions d'emplois ; dans le même temps, relève Le Canard enchaîné, les dividendes des actionnaires ont augmenté de 12 % et Jean-Laurent Bonnafé a vu sa rémunération augmenter de 30 % pour un salaire total de 4,45 millions d'euros[98].

CumEx Files (2018)

Le 18 octobre 2018, une enquête menée par dix-neuf médias européens révèle la participation des banques françaises BNP Paribas, Société générale et Caceis (filiale du Crédit agricole) à une fraude fiscale de plusieurs milliards d'euros aux dépens du fisc allemand[99]. Les trois banques nient avoir été au courant du caractère délictueux de leurs opérations mais Le Monde indique que « des documents tendent à démontrer le contraire » : BNP Paribas et Société générale ont signé des contrats sur lesquels la stratégie de CumEx figure explicitement, et des traders et avocats interrogés par les enquêteurs allemands confirment que la plupart des banques américaines et européennes ont participé à des opérations CumEx en connaissance de cause[100].

Condamnations judiciaires et amendes

En 2010, une amende de 63 millions d'euros a été prononcée pour entente illicite sur des frais de chèque avec d'autres banques françaises[101].

Avec des particuliers, la banque a déjà été condamnée pour faute envers un client[102] et discrimination envers une employée[103].

BNP Paribas est condamnée en juin 2017 à une amende de 10 millions d'euros par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution en raison d'importantes insuffisances dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme[104].

BNP Paribas est condamnée en juin 2021 à une amende d'un million d'euro par l'Autorité des Marchés Financiers pour des erreurs de collecte des votes des actionnaires[105].

Accusation de violation d'embargo et de complicité de crimes contre l'humanité (2014-2020)

En mai 2014, la banque, ainsi que son président Jean Lemierre et son directeur général Jean-Laurent Bonnafé, est accusée par la justice américaine d'avoir violé l'embargo américain envers l'Iran, le Soudan et Cuba[106],[107],[108].

BNP Paribas a effectué des transferts en dollars vers ces pays en les compensant, via sa filiale de New York, par la chambre de compensation SWIFT, basée aux États-Unis. Le la justice américaine annonce une sanction de 8,97 milliards de dollars (6,6 milliards d'euros) à l'encontre de BNP Paribas, pointant notamment la « falsification de documents commerciaux » et l'accusation de « collusion » afin de violer ces embargos[109]. Dans l'exposé des faits[110] signé par le directeur juridique de la banque en juin 2014, celle-ci a reconnu son rôle dans le financement du régime de Khartoum jusqu’en juin 2007, en pleine guerre du Darfour[111].

Soudan - Une information judiciaire a été ouverte le 26 août 2020 à Paris pour "complicité de crimes contre l'humanité, de génocide et d'actes de torture et de barbarie" commis au Soudan de la part de BNP Paribas, accusée par les plaignants de ne pas avoir respecté l'embargo contre le régime d'Omar el-Béchir, destitué en 2019[112]. Pour dissimuler ce financement massif, BNP Paribas a construit un « système sophistiqué de banques satellites » destiné à dissimuler l’origine des fonds. En mars 2007, un responsable de la conformité de BNP Paribas avait signalé à de hauts responsables du groupe que plusieurs interlocuteurs bancaires soudanais « jouaient un rôle central dans le soutien d’un gouvernement qui a hébergé Oussama Ben Laden et refuse l’intervention de l’Organisation des Nations unies au Darfour »[113].

Rwanda - En outre, pour avoir permis le financement de livraisons d’armes au gouvernement rwandais pendant le génocide des Tutsis, alors même que le Conseil de sécurité de l’ONU avait décrété un embargo sur les armes à destination du Rwanda, la BNP est sous le coup d’une plainte pour complicité de génocide, déposée par les associations Sherpa, CPCR et Ibuka[114],[115].

Gabon - En mai 2021, La justice française inculpe la BNP Paribas pour « blanchiment de corruption et blanchiment de détournement de fonds publics ». L'enquête du pôle financier du tribunal de Paris concerne le patrimoine de l'ancien président gabonais aujourd'hui décédé, Omar Bongo. Pour la justice, la BNP « à manqué à ses obligations de vigilance » en ne signalant pas les sommes importantes qui transitaient par elle et servaient à acquérir des biens immobiliers. Elle aurait donc « joué un rôle prépondérant » dans le système de blanchiment mis en place par la famille Bongo[116].

Publicité mensongère (2016)

En avril 2016, la BNP est condamnée pour pratique commerciale trompeuse. En 2001 la BNP commercialisait un placement financier « Garantie jet 3 » en évoquant la possibilité de tripler son capital en 10 ans. De nombreux épargnants (11 000 environ) n'ont même pas récupéré la totalité du capital investi. La BNP a écopé de 187 500  d'amende et se doit d'assurer la garantie des capitaux confiés mais le tribunal n'a pas statué sur le non-respect de la promesse de triplement (non évoqué par le parquet)[117].

Transaction erronée de 163 millions d’euros (2016)

Le 11 mars 2017, Les Échos a publié un article sur une transaction erronée (mistrade ou fat-finger error) de plus de 163 millions d’euros et pour laquelle la BNP Paribas Arbitrage serait impliquée[118]. La banque aurait vendu des titres pour une valeur de 326 400 euros à Armin S. et BNP aurait ensuite estimé la transaction à 163 millions d’euros[119].

Plusieurs jours se seraient écoulés avant que la banque ne relève l’erreur, pendant lesquels elle aurait même encore une fois confirmé le prix initial. D’après le magazine, la réglementation en matière de transaction erronée ne permet une annulation de la transaction que jusqu’au lendemain[118],[120],[121]. Michael Lusk a publié un article sur ce cas avec le titre "Do banks’ internal control systems work?"[122]. Si la banque réalisait tous les objectifs de la Banque centrale européenne (BCE) elle aurait remarqué l’erreur[123]. L'erreur n'a pas été détectée parce que BNP a oublié à comptabiliser plus de 8000 transactions qu’il a fait pendant toute une semaine[124],[125].

Manipulations du taux de change (2017)

La banque a écopé en mai 2017 d'une amende de 350 millions de dollars et en juillet 2017 d'une amende de 246 millions de dollars du régulateur financier de New York (Department of Financial Services) pour des faits de manipulations de taux de change de devises de pays émergents[126],[127].

Sanction de l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (2017)

BNP Paribas est sanctionné d'une amende de 10 millions d'euros infligée par l'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). La banque est accusée de manquement dans la lutte contre le blanchiment[128].

Organisation d'un système de fraude fiscale au Royaume-Uni (2017)

BNP Paribas est condamnée en juin 2017 par le tribunal administratif de Londres à un redressement fiscal de 35 millions de livres (38 millions d’euros) en faveur du HM Revenue and Customs pour avoir organisé, en 2005, un système de fraude fiscale basé sur la technique de l'arbitrage de dividendes permettant à des clients de la Cité de Londres d'échapper à l'impôt[129].

Condamnation pour pratiques trompeuses au sujet des prêts toxiques (2020)

La filiale BNP Paribas Personal Finance, connue sous le nom de Cetelem, est accusée par plus de 1200 épargnants (plus de 4600 seraient concernés[130]) de leur avoir vendu des prêts toxiques dit Helvet Immo de 2008 à 2009, libellés en francs suisses mais remboursables en euros en dissimulant le caractère potentiellement toxique et en utilisant des pratiques frauduleuses. Selon l'ancienne directrice régionale de BNP Personal Finance Île-de-France, Mme Nathalie Chevallier, qui a témoigné des manquements de son ancien employeur devant les juges d'instruction en 2015, la banque connaissant pertinemment les risques associés à ses prêts, ce qu'elle a volontairement et sciemment caché aux intermédiaires comme aux souscripteurs [131],[132].

À la suite de cette affaire et aux conséquences qui a placé de nombreux emprunteurs dans des situations de surendettement, le prêt en devise étrangère a été interdit en France[133] (voir l'article Affaire Helvet Immo).

Le 26 février 2020, la filiale Paribas Personal Finance, ancienne appellation de sa filiale désormais renommée Cetelem, est reconnue par le tribunal de Paris « coupable de pratique commerciale trompeuse » et de recel de ce délit. Condamnée à payer une amende de 187 500 euros à l'État, elle devra également indemniser les 2 300 parties civiles, à hauteur de 150 millions d'euros[134].

Condamnation pour discrimination (2020)

BNP Paribas est condamnée aux prud’hommes de Paris en juillet 2021 pour discrimination envers trois salariés syndiqués[135].

Communication

Identité visuelle (logo)

Le logo de BNP Paribas depuis 2000 (conçu par le designer Laurent Vincenti sous la houlette du directeur de la communication Antoine Sire[136]) s'appelle la courbe d'envol. Les étoiles évoquent l'Europe et l'universalité. La transformation des étoiles en oiseaux évoque l'ouverture, la liberté, le développement, la capacité à évoluer et à s'adapter. L'arrondi et le mouvement de la courbe d'envol situent le logo dans l'univers du vivant. Le carré vert symbolise la nature et l'optimisme[137].

Slogans à travers le temps
  • 1974-1980 : « Pour parler franchement, votre argent m'intéresse »
  • 1980-1988 : « La banque est notre métier »
  • 1988-1993 : « BNP c'est gagner »
  • 1993-1995 : « Grandissons ensemble »
  • 1995-1998 : « À chaque instant on doit pouvoir compter sur sa banque »
  • 1998 : « Parlons d'avenir »
  • depuis 1999 : « La banque d'un monde qui change »

Tennis

BNP Paribas parraine divers tournois de tennis, dont le tournoi de Roland Garros depuis 1973, le Masters de Bercy (BNP Paribas Masters), la Coupe Davis et la Fed Cup. Ce parrainage lui permet une visibilité internationale sur des événements fortement médiatisés. En 2010, BNP Paribas lance un site Internet, entièrement consacré au tennis[138].

Football

Entre 1981 et début mai 2020, BNP Paribas est partenaire pendant 39 années du club belge, le RSC Anderlecht, via BNP Paribas Fortis[139].

En France

Pour l'année 2019, BNP Paribas déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 1 250 000 euros[140].

Auprès des institutions de l'Union européenne

BNP Paribas est inscrite depuis 2009 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Le groupe déclare en 2020 pour cette activité huit collaborateurs à équivalent temps plein et des dépenses d'un montant compris entre 1 250 000 et 1 500 000 euros[141].

Politique de transparence

BNP Paribas est adhérent de Transparency international France[142].

Notes et références

  1. « BNP Paribas : Profil Société », Boursorama (consulté le )
  2. « BNP Paribas dans le monde - BNP Paribas », sur BNP Paribas (consulté le ).
  3. https://invest.bnpparibas.com/action-bnp-paribas/en-bref
  4. « Les AUM de la gestion d'actifs de BNP Paribas progressent de 5,9% sur le semestre », sur Boursorama, (consulté le ).
  5. https://invest.bnpparibas.com/documents/4t19-efna-45888
  6. « Classement des banques françaises en 2020 », sur Culture Banque (consulté le )
  7. (en) David Sanders, « World's Biggest Banks 2019 », sur Global Finance, (consulté le )
  8. « Classement des 10 sociétés françaises les plus riches », sur Boursorama,
  9. « Document d'enregistrement universel 2019 », sur invest.bnpparibas.com
  10. Brand Finance, « Le rapport annuel sur les marques françaises les plus fortes et les plus valorisées », sur brandfinance.com, France 100, (consulté le )
  11. « Le rapport annuel sur les marques françaises les plus fortes et les plus valorisées », sur brandfinance.com, France 100, (consulté le )
  12. A. Plessis, Histoire des banques en France, Handbook on the History of European Banks, European Association for Banking History E.V., Edward Elgar Publishing Limited,
  13. H. Bonin, La banque et les banquiers en France du Moyen-Age à nos jours, Références Larousse,
  14. (en) G. de Lassus, The History of BNP Paribas in India, 1860-2010, BNP Paribas in India, , 116 p.
  15. (en) G. de Lassus, The History of BNP Paribas in Australia and New-Zealand (1881-2011), Group Heritage & Historical Archives of BNP Paribas / BNP Paribas Historical Association, , 192 p.
  16. F. Torres, Banquiers d'avenir. Des comptoirs d'escompte à la naissance de BNP Paribas, Albin Michel,
  17. B. Gille, Un épisode de l'histoire des métaux : le krach des cuivres, Revue d'histoire de la sidérurgie, Volume IX, numéro 1, , pp. 25-62
  18. P. Baubeau, A. Lavit Hautefort, M. Lescure, Le Crédit National. Histoire publique d'une société privée (1919-1994), Paris, , 318 p.
  19. C. Andrieu, L. Le Van, A. Prost (dir.), Les Nationalisations de la libération : de l'utopie au compromis, Paris, Presses de la Fondation nationale des Sciences politiques, 392 p.
  20. « Histoire de BNP Paribas », BNP Paribas.
  21. N. Stoskopf, Une réussite méconnue : le Comptoir d'escompte de Mulhouse (1848-1930), Annuaire historique de Mulhouse, tome 27, , p. 191-206
  22. H. Bonin, La Banque nationale de crédit : histoire de la quatrième banque de dépôts française en 1913-1932, Paris, , 238 p.
  23. "... Et à quinze heures le monde entier apprit la naissance de BNP", Historia, , pp. 79-86
  24. G. GLOUKOVIEZOFF, J. LAZARUS, "La relation de service dans la banque", La relation bancaire avec la clientèle des particuliers, Collection des rapports,
  25. (en) G. de LASSUS, The history of BNP Paribas in the Gulf countries (1973-2014), , 232 p.
  26. E. BUSSIERE, Paribas, L'Europe et le monde 1872-1992, Fonds Mercator, 320 p.
  27. Nom de l'adresse télégraphique de la banque depuis le début du XXe siècle.
  28. « Michel Pébereau : « Un seul projet est désormais en lice : SBP » Au dernier jour des OPE sur la Société Générale et sur Paribas, comment se présente la situation pour la BNP ? », sur www.lesechos.fr,
  29. « BNP Paribas autorisé à acquérir 100 % de BancWest », sur lesechos.fr,
  30. « Baudouin Prot : « Les opportunités d'acquisition sont beaucoup plus nombreuses aux Etats-Unis qu'en Europe » », sur lesechos.fr,
  31. « La BMCI acquiert le réseau d'ABN AMRO Bank Maroc », sur lesechos.fr,
  32. « BNP Paribas veut s'appuyer sur TEB pour faire de la banque universelle en Turquie », sur lesechos.fr,
  33. « BNP Paribas lance sa nouvelle banque en Turquie », sur lesechos.fr,
  34. (it) V. CASTRONOVO, Storia di una banca. La Banca Nationale del Lavoro , Nell'economia italiana 1913-2013, Editori Laterza, , p. Chapitre XI: "L'integrazione in un grande gruppo internazionale", pp. 510-537
  35. Jean-Marie Warêgne, Les crises financières: les errements de la finance, Monee, Amazon, , 630 p. (ISBN 9798649767606), p.252-259
  36. « L'acquisition de Fortis couronne la stratégie de BNP Paribas », sur lemonde.fr,
  37. BNP Paribas to buy Belgian Fortis stake for 3.25 billion euro, Reuters, 13 octobre 2013
  38. « BNP Paribas finalise l’acquisition de Fortis Banque et noue un partenariat stratégique avec Fortis dans l’assurance. », sur www.bnpparibas.lu,
  39. Veronique Chocron , Hello Bank! a ouvert 5.000 comptes en France, Les Échos, 30 septembre 2013
  40. Vincent Mignot, « Hello Bank passe le cap des 300.000 clients en France », sur cbanque.com, (consulté le )
  41. « BNP Paribas rachète une filiale de Rabobank », sur lefigaro.fr,
  42. (en) G. de LASSUS et M. KLUZEK, BGŻ BNP Paribas : 100 years of banking in Poland, Varsovie, Paris, BGŻ BNP Paribas,
  43. Galeries Lafayette sells credit unit stake to BNP Paribas, Reuters, 28 juillet 2014
  44. BNP Paribas va fusionner sa succursale allemande avec DAB Bank, Véronique Chocron, Les Échos, 22 octobre 2015
  45. BNP Paribas rachète le Compte-Nickel, Le Figaro, 4 avril 2017
  46. « BNP Paribas Cardif acquiert la totalité de Cargeas en Italie », sur Les Echos,
  47. Kirsti Knolle, « BNP Paribas expands in Poland with $1 billion Raiffeisen deal », sur Reuters,
  48. « Un appel à la grève inédit chez BNP Paribas », sur BFM BUSINESS (consulté le )
  49. « BNP va supprimer jusqu'à 2500 postes en Belgique d'ici 2021 », sur Le Figaro,
  50. « BNP Paribas : vers la suppression d'une centaine de postes », sur cBanque Actu (consulté le )
  51. « BNP Paribas négocie pour supprimer 10% de ses effectifs dans la gestion d'actifs à Paris », sur FIGARO, (consulté le )
  52. Delphine Cuny, « BNP Paribas grossit dans les services aux hedge funds en prenant la suite de Deutsche Bank », sur La Tribune,
  53. « BNP Paribas : le bénéfice net annuel surprend », sur MoneyVox Actu (consulté le )
  54. « BNP Paribas a vu son bénéfice net reculer de 13,5% en 2020 », sur LEFIGARO (consulté le )
  55. Gabriel Nedelec, « BNP Paribas muscle son offre de paiement fractionné en mettant la main sur Floa », sur Les Echos,
  56. Classement des banques françaises en 2015
  57. Les effectifs s'élèvent à 182 459 selon le site « Boursorama » (consulté le )
  58. « BNP PARIBAS : des résultats meilleurs qu'anticipé de bons augures pour les autres banques françaises », sur Capital.fr, (consulté le )
  59. « Profil société de Bnp Paribas », sur ABCBourse, (consulté le )
  60. « BNP Paribas veut étendre le domaine du leasing », sur Les Echos,
  61. Eric Gibory, « Le succès planétaire de la LLD française », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  62. Voir respectivement disponible en français et anglais et
  63. BNP achète l'hôpital Saint-Michel Sur le site lavieimmo.com
  64. « BNP Paribas : La Direction Générale et le Comité exécutif », BNP Paribas (consulté le )
  65. Nombre réduit actuellement à 13 depuis le décès accidentel de Christophe de Margerie, PDG de Total, le .
  66. « Les membres du Conseil d'administration », sur BNP Paribas, (consulté le ).
  67. « Membres du conseil d'administration d'Agreenium » [PDF], sur http://www.agreenium.org, (consulté le ).
  68. « Banque Les sales méthodes de la BNP pour réduire ses effectifs »,
  69. Voir affaire Gokana
  70. Maxime Vaudano, Jérémie Baruch et Anne Michel, « « Panama papers » : les pratiques offshore opaques du Crédit agricole et de la BNP », Le Monde, (lire en ligne)
  71. Edouard Pflimlin, « « Panama papers » : BNP et Crédit agricole mis en cause », Le Monde, (lire en ligne)
  72. Rémi Barroux, « Des « faucheurs de chaises » agissent pour le climat », Le Monde, (lire en ligne)
  73. « Nouvelle saison de dénonciation des banques pour les « faucheurs de chaises » », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  74. « Des agences BNP Paribas ciblées par des actions contre l'évasion fiscale partout en France », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  75. Rémi Barroux, « La BNP attaque en justice un « faucheur de chaise » », Le Monde, (lire en ligne)
  76. Rémi Barroux, « Le procès du « faucheur » de chaises devient celui de l’évasion fiscale », Le Monde, (lire en ligne)
  77. « Jon Palais, « faucheur de chaises » contre l’évasion fiscale, relaxé », Le Monde, (lire en ligne)
  78. « Evasion fiscale : BNP Paribas fait marche arrière...face aux “faucheurs de chaises” », sur france3-regions.francetvinfo.fr,
  79. « 53 organisations demandent à BNP Paribas d’arrêter de financer le charbon », Les Amis de la Terre,
  80. Martine Valo, « Laurent Fabius fait appel aux entreprises pour financer la COP 21 », sur www.lemonde.fr,
  81. Coralie Schaub, « BNP Paribas, amie des énergies fossiles et sponsor de la COP21 », Libération, (lire en ligne)
  82. [PDF] « Banques françaises : quand le vert vire au noir », Oxfam France et Les Amis de la Terre, , p. 10
  83. Audrey Garric, « Les vingt banques qui nuisent au climat en finançant le charbon », Le Monde,
  84. Karine Le Loët, « Charbon : comment votre banque investit-elle ? », Terra Eco,
  85. Olivier Petitjean, « BNP Paribas, la banque d’un monde qui pollue davantage ? », Basta !,
  86. Natacha Delmotte, « Climat : EDF, BNP Paribas et Chevron « remportent » le prix Pinocchio », Le Monde, (lire en ligne)
  87. « BNP Paribas : des financements au charbon qui détruisent des vies et le climat », sur prix-pinocchio.org (consulté le )
  88. Anne Cheyvialle, « Climat: carton rouge aux banques françaises sur le charbon », Le Figaro, (lire en ligne)
  89. « Climate Finance Day : l’heure pour BNP Paribas de tenir (enfin) ses promesses », Les Amis de la Terre,
  90. Danièle Guinot, « BNP Paribas ne financera plus de nouvelle centrale à charbon », Le Figaro, (lire en ligne)
  91. Rémi Barroux, « Des ONG reprochent à BNP Paribas de financer l’exportation du gaz de schiste américain », Le Monde, (lire en ligne)
  92. Coralie Schaub et Estelle Pattée, « Gazoducs : les Amérindiens portent la résistance dans les banques françaises », Libération, (lire en ligne)
  93. AFP, « Climat: BNP Paribas interpellée en AG », Le Figaro,
  94. Etienne Goetz et Sharon Wajsbrot, « BNP Paribas tourne le dos aux hydrocarbures non conventionnels », Les Échos, (lire en ligne)
  95. « Nouvelles mesures climat de BNP Paribas : un pas dans la bonne direction », Les Amis de la Terre,
  96. Nabil Wakim et Véronique Chocron, « L’empreinte carbone « colossale » des banques françaises », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  97. « Des banques européennes sommées de ne plus financer le commerce pétrolier en Amazonie », sur Challenges (consulté le )
  98. Alain Guédé, « Ces patrons actionnaires qui s'engraissent en dégraissant », Le Canard enchaîné, no 5105, , p. 4.
  99. Jérémie Baruch, Anne Michel et Maxime Vaudano, « « CumEx Files » : l’histoire secrète du casse du siècle », Le Monde, (lire en ligne)
  100. Maxime Vaudano, Anne Michel et Jérémie Baruch, « « CumEx Files » : les banques françaises empêtrées dans le scandale des dividendes », Le Monde, (lire en ligne)
  101. (en) « French banks fined 385m euros for fixing cheque fees »
  102. « Fraude bancaire : BNP Paribas refuse de rembourser un client, le tribunal condamne »
  103. « Discrimination: BNP Paribas condamné »
  104. Véronique Chocron, « Lutte contre le blanchiment : BNP Paribas condamnée à une amende de 10 millions d’euros », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  105. « Une amende d'un million d'euros pour BNP Paribas », sur Challenges (consulté le )
  106. (en)« BNP Paribas settlement to come next week », sur www.Channel NewsAsia.com (via AFP), (consulté le )
  107. (en)« La banque est accusée d’avoir violé des embargos américains contre le Soudan, l’Iran et Cuba. », sur www.lesechos.fr, (consulté le )
  108. « BNP Paribas punie pour ses activités au Soudan »
  109. A la BNP, dans les coulisses du fiasco de l'opération « Mars », Le Monde, 2 juillet 2014
  110. (en) United States District Court - Southern District of New York, « United States of America - v. - BNP PARIBAS, S.A. » [PDF],
  111. Pierre-Alexandre Sallier, « BNP Paribas paie pour le Soudan », Le Temps, (lire en ligne)
  112. BNP Paribas visée par une nouvelle enquête pour complicité de crimes contre l’humanité, france24.com, 24 septembre 2020
  113. BNP Paribas rattrapée par ses activités au Soudan auprès du régime d’Omar Al-Bachir, Le Monde, 25 septembre 2020
  114. « Bob Denard, un « affreux » au Rwanda », sur Le Monde.fr (consulté le )
  115. Raphaël Doridant et François Graner, L’État français et le génocide des Tutsis au Rwanda, Agone, coll. « Les dossiers noirs », , 520 p. (ISBN 9782748903935), p. 323
  116. Gabon: la BNP-Paribas mise en examen par la justice française dans l’affaire des biens mal acquis, RFI, 21 mai 2021
  117. « La BNP condamnée pour «pratique commerciale trompeuse» », sur Libération.fr (consulté le )
  118. FOCUS Online, « Bank-Irrtum zu seinen Gunsten » (consulté le )
  119. « Ce trader réclame 152 millions d’euros à BNP Paribas », sur leparisien.fr, (consulté le )
  120. « Auf dem Papier Millionär », (consulté le )
  121. « Un trader réclame 161 millions d’euros à BNP Paribas », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
  122. (en) « Do banks’ internal control systems work? », 31 juliet 2017 (consulté le )
  123. (de) « Plötzlich Multimillionär durch einen Bankirrtum », sur faz.net, (consulté le )
  124. (en) « BNP Paribas failed to book trades in Germany for a week », sur ft.com, (consulté le )
  125. (de) « Bankirrtum zu deinen Gunsten », sur faz.net, (consulté le )
  126. « Nouvelle amende de 247 millions pour BNP aux Etats-Unis », sur La Tribune,
  127. AFP, « BNP Paribas devra payer 350 millions de dollars pour manipulation des changes aux Etats-Unis », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  128. « BNP Paribas sanctionnée par le régulateur », sur Le Figaro,
  129. Eric Albert, « BNP Paribas condamnée à 38 millions d’euros de redressement fiscal à Londres », Le Monde, (lire en ligne)
  130. Le monde renvoiPrêts en francs suisses : une filiale de BNP Paribas renvoyée devant le tribunal.
  131. Accusation directriceHelvet Immo L’étau se resserre sur BNP Personal Finance.
  132. Élisa Oudin, « Prêts toxiques en francs suisses Helvet Immo Condamnation record pour BNP Paribas », sur https://www.quechoisir.org, Que Choisir, (consulté le )
  133. Interdiction pret en devise etrangere
  134. Véronique Chocron, « Prêts en francs suisses : BNP Paribas lourdement condamnée dans l’affaire Helvet Immo », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  135. Dan Israel, « BNP Paribas condamnée pour discrimination envers trois syndicalistes », sur Mediapart (consulté le )
  136. « BNP Paribas prend son envol », sur strategies.fr,
  137. BNP-Paribas dévoile son nouveau logo Sur le site strategies.fr du 25 avril 2000
  138. We are tennis
  139. Belgique : Anderlecht perd le sponsor maillot qui était le sien depuis 39 ans, sur L'Équipe, 4 mai 2020.
  140. « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )
  141. « Registre de transparence », sur europa.eu (consulté le )
  142. « Des entreprises engagées et Transparency France innovent avec un guide de déclaration des budgets de lobbying », sur transparency-france.org (consulté le )

Bibliographie

  • Gilbert Guenser, La création de la Banque Nationale de Paris, 1969
  • Jacques Dominique, … et à quinze heures le monde entier apprit la naissance de la B.N.P., 1976
  • Une banque moderne, histoire de la BNP et de ses deux maison-mères (1848-1966-1985), 1989-1991
  • Stéphane Bertrand, La naissance de la Banque nationale de Paris (1962-1972), 1990
  • Michel de Robien, Arrêt sur image, 1995
  • Raymond Lambert, De la Banque et des Hommes, 1995
  • Étienne Azaïs, ""Mon parcours du combattant à travers la Banque et ses filiales en Afrique et à Madagascar", 1996-1997
  • Pierre Ledoux, Journal imprévu d'un banquier. Une aventure, un métier 1943-2000, 2001
  • Félix Torres, Banquiers d'avenir. Des comptoirs d'escompte à la naissance de BNP PARIBAS, 2000
  • The Role of BNP-Paribas SA in the United Nations Oil-For-Food Program: Hearing Before the Subcommittee on Oversight and Investigations of the Committee on International Relations, House of Representatives, One Hundred Ninth Congress, First Session, April 28, 2005, 2005
  • Pierre Mounier-Kuhn, Mémoires vives. 50 ans d’informatique chez BNP Paribas, BNP Paribas, 2013.

Annexe

Articles connexes

Liens externes

  • Portail des entreprises
  • Portail de la finance
  • Portail de la France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.