Agence de presse Inter-France

L'agence de presse Inter-France était une agence de presse française fondée à Paris en 1937, connue surtout pour son orientation collaborationniste sous l'Occupation et le Régime de Vichy.

Historique

Une agence anticommuniste, 1937-1940

Son fondateur et principal dirigeant, Dominique Sordet, critique musical du quotidien royaliste L'Action française, s'est fait connaître des milieux de la presse de droite par la parution simultanée sous ses auspices en d'un article anticommuniste établissant le bilan du Front populaire dans plus de 300 périodiques[1],[2]. Un chiffre minimisé par le quotidien des socialistes, Le Populaire[3].

L'agence est « lancée en 1937 par des journalistes d'Action française et des financiers d'extrême droite » selon l'historien Pascal Ory[4], à destination des périodiques de province de droite, pour lutter contre le communisme et le Front populaire. Sordet affirmera en 1942 : « Les premières pierres de notre maison ont été posées par de grands bourgeois conservateurs. (…) Début 1937, des groupements d’industriels de province, nés sans doute de la panique que l’agitation sociale avait provoquée dans les milieux patronaux (…) réunirent des fonds pour lutter contre le communisme et arrêter le pays sur la pente de la guerre civile. Ils me demandèrent de m’occuper pour leur compte des questions de presse ». Il oppose ces groupes aux « puissances d’argent » parisiennes, incapables de mener la lutte[5]. Sordet se voit attribuer en 1937, pour l'année suivante, 700 000 francs pour son « bureau de presse » informel[6]. Il bénéficie ensuite de l'appui de la Confédération générale du patronat français[7].

L'agence s'installe à Paris en 1937, rue de Téhéran, et Sordet est secondé à partir de [8] par Marc Pradelle[9],[10], directeur d'un journal de province, de tradition monarchiste, L'Avenir du Loir-et-Cher, et ancien militant de l'Action française[11]. Né en 1904, étudiant à l'Institut catholique de Paris, il a adhéré aux étudiants d'Action français en 1923, a été administrateur du journal L’Étudiant français, organe de la fédération des étudiants d’AF, et a milité aux Camelots du roi Il a été arrêté en 1925 à la sortie d’une réunion royaliste, trouvé porteur d’un revolver chargé, et a été condamné. En 1929, il a dirigé le service d’ordre constitué de militants de l'AF lors des obsèques d’Henry de Cardonne, directeur de L'Avenir du Loir-et-Cher, vice-président de l'Association de la presse catholique et monarchique des départements et membre de la ligue royaliste[12],[13]. Après avoir été secrétaire d'Henry de Cardonne en 1928, secrétaire particulier de Xavier de Magallon de 1932 à 1934, puis du lieutenant-colonel de Puymaigre, conseiller municipal parisien en 1935, il a pris la direction de L'Avenir du Loir-et-Cher[8]. Il devient le directeur adjoint de l'agence.

Ils sont bientôt rejoints par le colonel Michel Alerme, Georges Vigne, André Delavenne, Xavier de Magallon[14]. Né en 1902, Georges Vigne a collaboré à L'Eclair, quotidien monarchiste de Montpellier. Il a été rédacteur à La Gazette du franc de Marthe Hanau, puis il a collaboré à divers périodiques, sous le pseudonyme de Georges Dovime, comme L’Ordre, Le Capital, ainsi qu’à L’Action française, La Revue hebdomadaire, Je suis partout. Il s’est spécialisé dans les questions économiques, écrivant des ouvrages au succès assez net, du fait de leur veine pamphlétaire (La stabilisation en 1928, Ne ratifions pas en 1929, Le fisc contre la patrie, en 1930, La débâcle de nos finances, en 1932)[15]. En 1929, Georges Vigne/Dovime participa à la campagne « des étudiants contre la Ratification [des dettes à l’égard des États-Unis]», menée par les étudiants d’AF, qui constituèrent un comité universitaire et lancèrent un périodique, Ne ratifions pas. En , il était l’un des conférenciers de l’AF pour une conférence sur « les dangers que font courir au pays les abandons criminels de Briand », aux côtés de l’amiral Schwerer et de Daudet. Ses ouvrages ont été soutenus par l’AF, et recommandés aux étudiants de la ligue, pour lesquels il donna une conférence, pour le Cercle d’études économiques de la ligue, en 1935[16]. Entré à l'agence en , il va en être le rédacteur en chef jusqu’en 1944. Né en 1905, Delavenne, fils d'un conseiller municipal parisien (Georges Delavenne), a aussi milité à l'Action française dans les années 1920[17],[18] et a participé à l'émeute du , au cours de laquelle il a été blessé[19]. Il est membre du Parti populaire français depuis [20].

En 1938, l'agence s'agrandit, publie un bulletin, et déménage dans les locaux de la Société d'études et d'expériences techniques d'imprimeries et de presse (SETIP). Sordet préside le conseil d'administration de cette société, où figurent aussi Marc Pradelle, André Delavenne, qui en devient le directeur en 1939, et un homme d'affaires, Georges Brabant[21]. L'agence passe en un accord avec le Syndicat des journaux et périodiques des départements (SJPD), présidé par l'ancien député Pierre de Monicault et animé par Georges Riond, son délégué général, permettant d'adresser aux adhérents du syndicat un bulletin[22]. Riond devient chef des informations puis en rédacteur en chef-adjoint de l'agence de Sordet tandis que le siège du SJPD est transféré à celui de l'agence[23]. Riond est aussi l'un des vice-présidents de la Fédération nationale des correspondants (FNC), issue de la Fédération française des correspondants républicains nationaux des journaux, anciennement liée au Centre de propagande des républicains nationaux et désormais à Inter-France[24].

Inter-France prend la forme d'une société anonyme, possédée officiellement par ses clients (38 journaux actionnaires à la veille de la guerre). Ses statuts sont établis le , son capital s'élève alors à 125 000 francs, divisé en 250 actions de 500 francs. Son nom complet est Inter-France, agence nationale d'informations de presse et de documentation politique. Son fondateur, Dominique Sordet, reçoit 72 actions en fonction de ses apports : le nom de l'agence, déposé le , le local du 146, boulevard Haussmann, loué depuis le , le bulletin de l'agence. Les autres actions sont souscrites par 39 personnes et sociétés. Des sociétés publiant des quotidiens de province administrent cette société : la société Marseille-Matin (capital: 10 millions de francs), contrôlée par l'armateur Jean Fraissinet, la SA du Nouvelliste et de la Dépêche de Lille (capital: 850 000 francs), la société du Petit Courrier (Angers, capital: 1 million de francs), l'Imprimerie Théollier (Mémorial de Saint-Etienne; capital: 2 millions de francs), la société du Salut public (Le Salut public; capital: 1,9 million de francs), la Société des journaux et publications du Centre (Courrier du Centre; capital: 4,5 millions de francs), SARL Lafond fils et Cie (Le Journal de Rouen; capital: 2,5 millions de francs). Quatre sociétés liées au groupe de presse catholique La Presse régionale font partie du conseil d'administration : la SA de La Liberté du Sud-Ouest (Bordeaux; capital: 3 518 000 francs), la Presse du Sud-Est (La République du Sud-Est, de Grenoble; capital: 1 050 000 francs), la Presse de l'Ouest (L'Echo de la Loire, de Nantes; capital : 769 500 francs) et la Presse de l'Est (L'Eclair de l'Est, de Nancy; capital: 1 338 000 francs). Ainsi que des individus : le colonel Michel Alerme, Marret, représentant de L'Eveil provençal, Jacques Thénard, administrateur de sociétés, propriétaire et directeur du quotidien Le Bien public de Dijon, Henri Hutin, directeur-propriétaire de l'hebdomadaire meusien L'Echo de l'Est et industriel fromager[25], Eugène Leroux, directeur-propriétaire du Messager de Darnétal (Seine-Maritime), Gaston Barbez, directeur-propriétaire du Journal des Fandres (Nord)[26],[27]. Le colonel Alerme va présider le conseil d'administration.

L'agence affirme fonctionner alors à la manière d'une coopérative, associant plusieurs organes de presse qui sont à la fois clients et co-propriétaires de l'agence[28]. Le quotidien Le Jour de Léon Bailby annonce sa formation en , en soulignant qu'elle est « la première coopérative de journaux français », appartenant à la « nuance de l'opinion française nationale »[29]. Il s'agit en fait d'une façade; l'agence est toujours financée par des subventions d'industriels. Sordet recherche sans cesse des fonds. Il se plaint en effet à André Tardieu en 1939 :

« Les véritables difficultés viennent des bailleurs de fonds, dont beaucoup sont d'ailleurs des amis. (...) Mais ils n'en arrivent pas moins, dans ce domaine nouveau de la propagande politique, avec les réflexes de chefs d'entreprise et de grands patrons. Et l'envie les prend souvent de toucher à la mécanique qu'ils entretiennent de leurs deniers, et dont ils estiment connaitre le fonctionnement mieux que personne, puisqu'ils paient. (...) Cela ne serait encore rien. Mais j'ai surtout à me battre pour obtenir les moyens matériels de monter ma maison comme elle doit l'être. (...) Nous tournons au ralenti faute d'un budget décent. (...) Ce n'est pas l'argent qui manque aux « oligarchies financières ». C'est le sentiment de la hiérarchie des chapitres de dépense, la notion claire de ce qui est utile et de ce qui ne l'est pas[30]. »

Il contacte en 1940 Alfred Lambert-Ribot, espérant le rencontrer pour bénéficier de l'appui financier du Comité des forges et de l'Union des industries métallurgiques et minières[31].

Elle publie en 1938-1939 des articles et des notes pacifistes, hostiles au « parti de la guerre » mené selon elle par les communistes[32].

Alors que Jacques Thénard, administrateur d'Inter-France, demande le premier décembre 1938 dans Le Courrier de Saône-et-Loire, l'interdiction du Parti communiste[33], l'agence se fait connaître le même mois en diffusant un appel à l’interdiction du Parti communiste français, reproduit dans plus de 430 périodiques et adressé au Parlement : « Au moment où le pays, instruit par l’expérience de deux années de désordre, entreprend un effort de redressement, il importe au plus haut point qu’aucune volonté étrangère n’y mette obstacle ». L’appel affirme que le seul objectif du PCF « est la ruine de la civilisation de l’Occident » et qu’il y tend par trois moyens : la guerre civile, la guerre étrangère et la « destruction de nos biens et de nos libertés ». Le texte est documenté ; il cite des extraits de l’encyclique de Pie XI Divini Redemptoris et des statuts de la IIIe Internationale, ainsi que, non sans malice ou perfidie, des citations de Léon Blum contre le communisme, issues de sa brochure de 1927 Bolchevisme et socialisme. Il fait allusion aussi aux témoins désabusés des réalités soviétiques, l’Américain Andrew Smith, le syndicaliste britannique Walter Citrine, le militant socialiste et cégétiste Kléber Legeay, et le journaliste sportif Solonievitch, qui s’est enfui d’URSS. Les journaux ayant diffusé l'appel sont des périodiques locaux mais aussi des quotidiens parisiens tels le Journal des débats, L'Action française, Le Figaro, Le Journal, ou Le Matin. Rares sont ceux qui mentionnent l'agence[34]. Le quotidien du Parti social français, Le Petit Journal, signale avoir reçu l'appel d'Inter-France mais ne le publie pas[35]. Le quotidien catholique La Croix, de même, refuse de publier l'appel[36]. En , l'agence diffuse une affiche matérialisant l’opération dite « des 430 », énumérant les nombreux journaux qui ont publié l’appel. En juillet, l’agence diffuse à nouveau le texte d’une affiche éditée à la suite de l’appel de 1938 : « Il ne suffit pas d’incarcérer quelques misérables convaincus de s’être faits les agents de la propagande étrangère, il faut briser les organismes qui, publiquement, servent les desseins criminels des ennemis de notre pays »[37].

L’Humanité réagit à l’appel « des 430 » en accusant l’agence de « menées hitlériennes ». Ce manifeste a été rédigé à Berlin et «  a vu le jour dans une officine du docteur Goebbels : il porte la marque du grand maitre de la propagande nazie à travers le monde », accuse le quotidien communiste. Il a été transmis par « une agence nouvellement créée et qui ose s’intituler Inter-France », explique le journal à ses lecteurs. Il souligne qu’à sa tête se trouve un « obscur individu » [Sordet] et que derrière se cachent « certains dirigeants de la presse réactionnaire », ne citant que les armateurs Cyprien Fabre et Jean Fraissinet de Marseille-matin, accusés d’avoir créé une agence « chargée de diffuser aux journaux anti français les manifestes et les calomnies issus du cerveau de Goebbels ». Bref, la naissance de l’agence « qui lança son fameux manifeste réclamant la dissolution du parti communiste » « coïncide avec un renforcement de l’offensive hitlérienne dans notre pays de France ». Le groupe communiste de la Chambre des députés demande aussi la nomination d'une commission d'enquête parlementaire « pour faire la lumière sur l'origine des campagnes anticommunistes ». Le journal communiste accuse aussi Claude-Joseph Gignoux, dirigeant de la Confédération générale du patronat français, d'avoir commandité l'opération[38],[39]. Le Populaire, dénonce aussi cet appel[40].

L'agence commente l'opération dans un article publié par la presse de province à la fin du mois de , notant le refus du Petit Journal, signalant que quelques autres journaux parisiens n'ont pas publié l'appel (Le Matin, Le Petit Parisien, Paris-Soir), qu'il a suscité l'hostilité d'Émile Buré alors que d'autres éditorialistes l'ont applaudi comme Paul Marion, et soulignant la « rage impuissante » des journaux communistes (Ce soir, L'Humanité)[41].

D'autres journalistes ont rejoint l'agence, qui fait appel aussi à des plumes extérieures comme Claude Jeantet[42],[8],[43].

En , elle révèle une mystification à propos de la guerre d'Espagne, qui a berné Geneviève Tabouis de L'Œuvre et plus encore le socialiste Pierre Brossolette du Populaire : ils ont cru en de faux courriers de faux aristocrates espagnols monarchistes (le marquis de Canada-Hermosa et son petit-neveu le comte Borja) proposant aux deux camps ennemis espagnols un armistice[44]. La persévérance de Brossolette dans l'erreur fit la joie de ses adversaires[45] et lui valut des surnoms peu flatteurs[46]. L'agence en conclut : « Voilà avec quelle légèreté, sans prendre la peine de vérifier des documents fantaisistes, le journal de M. Léon Blum monte des campagnes susceptibles de troubler gravement l'opinion »[47]. Elle en profite en effet pour attaquer Léon Blum[48]. Un rédacteur de l'agence, André Delavenne, aurait téléphoné au Populaire pour se faire passer pour le petit-neveu du marquis[49].

En Sordet, Alerme et Vigne prennent part au banquet du SJPD, qui a comme invité d'honneur Pierre Laval, aux côtés de personnalités comme le cardinal Baudrillart, Georges Claude, Xavier de Magallon, Claude-Joseph Gignoux, d'hommes politiques comme Philippe Henriot, Pierre-Étienne Flandin, Jacques Doriot, Pierre Cathala, Jacques Poitou-Duplessy, Léon Bérard ou Charles Guernier, de propriétaires ou directeurs de journaux comme Jean Fraissinet, Émile Mireaux du Temps, Jean Dupuy du Petit Parisien, Jean Lafond, Jacques Thénard, etc[50]. Sordet aurait rencontré Laval en et ce-dernier aurait apporté à l'agence la collaboration de son journal, Le Moniteur du Puy-de-Dôme[51]. Sordet tente alors d'absorber définitivement le SJPD et propose à Pierre de Monicault en de siéger à son conseil d'administration, ce qu'il refuse. Pradelle est administrateur du syndicat puis remplace Riond comme délégué général en 1940, ce qui achève l'absorption du syndicat[52].

Une agence collaborationniste sous l'Occupation

En mai et , alors que des journaux actionnaires de l'agence cessent de paraitre comme L'Éclair de l'Est et que des directeurs de journaux également actionnaires meurent au combat, tel le baron Jacques Thénard[53], les animateurs de l'agence se replient à Poitiers puis gagnent Bordeaux et Vichy, où Sordet travaille à reconstruire son agence[54]. Le , et les Allemands et le régime de Vichy autorisent la réouverture de l'agence sous le contrôle de la censure, à diffuser son bullztin dans les deux zones et à constituer un bureau à Vichy, animé dans un premier temps par Marc Pradelle. La publication des bulletins, interrompue en juin, reprend en novembre. Sordet quitte Vichy pour Paris, où il retrouve André Delavenne, Georges Vigne et Jean Queval[55],[56].

En , Charles Maurras expulse Dominique Sordet des colonnes de L'Action française[57]. L'écrivain Jean Grenier note que Maurras est tout à fait opposé « à ce groupe [de journalistes] qui a fondé l'agence de presse Inter-France germanophile »[58]. C'est que Sordet prend très tôt parti pour la collaboration franco-allemande, s'alignant notamment sur les positions de Pierre Laval[59].

Dès avant Montoire, l'agence a une ligne éditoriale favorable à la Collaboration avec l'Allemagne nazie. Elle fait publier après Montoire des appels soutenant la politique de collaboration, de Georges Claude, du cardinal Alfred Baudrillart ou de Louis Lumière[60],[61].

Les bulletins de l'agence sont pour la plupart anonymes. Les éditoriaux sont signés par Sordet, Vigne, René Gast et sont visés par la censure. Des collaborateurs extérieurs y publient des articles : Georges Albertini, Georges Blond, Robert Brasillach, Georges Champeaux, Marcel Déat, Lucien Rebatet, Paul Rives, Xavier de Magallon, président des Amis d'Inter-France, etc. Les bulletins sont quotidiens (bulletins rouges) ou hebdomadaires (bulletins bleus). Se sont ajoutés des bulletins d'autres couleurs, publiés pour le compte de plusieurs ministères, tel un bulletin social de couleur marron. Elle publie aussi les Dossiers Inter-France, destinés à partir de 1943 à des particuliers[62]. L'agence diffuse également des lettres confidentielles, visant à offrir un matériau de propagande : ce sont des notes quotidiennes dactylographiées, rédigées en marge de la censure, et une correspondance de caractère privé, destinées à un public limité et qui ne doivent pas être reproduites[63].

Elle passe des accords avec une agence allemande, Transocéan, en 1940-1941, approuvés par le gouvernement de Vichy[64],[65], et bénéficie de subventions du régime de Vichy; Sordet ayant notamment bénéficié de l'appui de Paul Marion, secrétaire général à l'information et à la propagande. Ces subventions ont été augmentées avec le retour de Pierre Laval en 1942[66],[67]. En , Pierre Laval supprime cependant toute subvention à Inter-France[68].

Elle prend progressivement de l'ampleur après la défaite de 1940, bénéficiant de la liquidation de l'agence Havas[69] par le régime de Vichy et du fait de la constitution de trois filiales, les Éditions Inter-France, qui font paraître une douzaine d'ouvrages de propagande, à commencer par ceux d'Alerme et de Sordet, Inter-France Informations, agence de dépêches fondée en , et Inter-France publicité en 1943, contrôlée cependant majoritairement par Havas-publicité[70]. Les éditions Inter-France sont fondées sous la forme d'une SARL, en . Ses associés originels sont Georges Marignier, petit industriel de la chaux à Joze[71], la société du Petit Parisien, l'industriel lyonnais Marius Berliet, Charles Lesca, de Je suis partout, Lafond et Cie (Le Journal de Rouen), dirigée par Jean Lafond et Pierre Lafond, Sordet et Alerme. En , son capital est porté à un million de francs. Marignier, Berliet, Lesca et Lafond et Cie souscrivent à nouveau. Les nouveaux souscripteurs sont le quotidien vosgien L'Express de l'Est, contrôlé par l'industriel Georges Laederich, Georges Tétard, président de La Tribune de l'Oise, le marquis de Tracy, propriétaire de Paris-Centre (Nevers), l’industriel grenoblois Jean Denimal (du Petit Dauphinois) et trois personnalités des milieux collaborationnistes : Marcel Déat (dix actions), Lucien Rebatet, ami de Sordet et d'Alerme, et Georges Claude (2 actions chacun), qui a été publié en 1942 (La seule route, recueil d'articles et de conférences) et 1943 (Français, il faut comprendre !)[72],[73]. Les derniers livres publiés, Les Derniers jours de la démocratie, de Sordet, et Les raisons d'un silence d'Henri Béraud, paraissent en juin et [74].

La SARL Inter-France informations (IFI) est fondée en . Son capital originel s'élève à un million de francs, fourni par 15 périodiques. Elle a comme co-gérants Sordet et Alerme et est dirigée par un conseil de surveillance comprenant des sociétés contrôlant des journaux : L'Ouest-Éclair (démissionnaire en et remplacé par la société éditrice du Journal de Rouen), L'Express de l'Est d'Epinal, et Le Moniteur du Puy-de-Dôme de Pierre Laval. André Delavenne est directeur-adjoint[75],[76]. Elle est officiellement la propriété de nombreux journaux possédant des parts de la SARL : sept de la zone Nord à l'origine (Le Journal de Rouen, Le Petit Courrier d'Angers, La Liberté du Sud-Ouest, actionnaires originels d'Inter-France, Cherbourg-Éclair, L'Ouest-Éclair, La Petite Gironde et L'Express de l'Est) et huit de la zone Sud : cinq actionnaires d'Inter-France (Le Courrier du Centre de Limoges, Le Moniteur du Puy-de-Dôme, Le Nouvelliste de Lyon, L'Éclair, de Montpellier, et L'Éclaireur de Nice) et trois nouveaux : Le Département de Chäteauroux, L'Indépendant des Pyrénes-Orientales et La Dépêche corse[77],[78]. Son rédacteur en chef est René Gast, né en 1883, ancien secrétaire de rédaction puis rédacteur en chef (1927) du Petit Parisien, ancien rédacteur en chef en 1929 de L’Avenir, puis du Petit journal en 1933-34, ancien chef du service de politique intérieure de L'Information économique et financière de 1934 à 1939. Il a été le chef du bureau de la censure régionale à Lyon en 1940-1941. Il est secondé par Georges Ricou. IFI emploie des journalistes comme Louis Truc ou René Sédillot[79].

Inter-France et ses filiales s'installent dans les bureaux du Palais Berlitz à Paris en , après des travaux commencés en [80]. 700 journaux sont abonnés à ses services, dont ses 180 journaux actionnaires. Elle emploie 165 salariés[81].

Alors que le territoire métropolitain est divisé depuis l'armistice de 1940 en plusieurs zones et qu'une ligne de démarcation sépare le Nord de la zone libre, l'agence organisa les 10, 11 et à Paris les « journées Inter-France » : durant ces trois jours, des dizaines de directeurs de journaux de province, des deux zones et d'Afrique du Nord, viennent à Paris. Ils sont reçus le premier jour par les autorités du conseil municipal de Paris et de la préfecture de la Seine. Réception suivie par un dîner privé au palais de Chaillot, avec notamment Xavier de Magallon. Le deuxième jour, par le secrétaire d’État à l'information Paul Marion, au palais de Chaillot. Enfin, le troisième jour, par Fernand de Brinon, au ministère de l'intérieur place Beauvau. Et ils prennent part au palais de Chaillot à un banquet de clôture présidé par le ministre Abel Bonnard, remplaçant Pierre Laval, retenu à Vichy, qui exalte dans son discours Laval, Pétain et la collaboration et fait le procès des Britanniques. Brinon lit un message de Laval affirmant que l'agence « apporte au aide précieuse au gouvernement, (...) facilite la tâche (qu'il) a entreprise sur l'ordre du Maréchal de France, pour rendre possible une réconciliation et une entente définitive avec l'Allemagne »[82]. D'autres ministres et dirigeants du régime de Vichy assistent au banquet : Pierre Cathala, Max Bonnafous, de Brinon, Jean Bichelonne, Hubert Lagardelle, Robert Gibrat, Raymond Grasset, Joseph Pascot ainsi que Louis Darquier de Pellepoix, l'amiral Charles Platon ou Raymond Lachal, directeur général de la Légion française des combattants, Jacques Barnaud. Des ténors de la collaboration comme Jacques Doriot, Marcel Déat, Jean Luchaire, Joseph Darnand, Marcel Bucard, Jean Filliol du MSR, Georges Albertini, Pierre Constantini, Paul Chack, Georges Claude et l’ancien député vosgien Marcel Boucher. Des journalistes parisiens collaborationnistes comme Robert Brasillach, Lucien Rebatet, Pierre-Antoine Cousteau, André Algarron, Georges Suarez, Gabriel Jeantet et des journalistes allemands. Quelques membres du monde des affaires, tels Gabriel Cognacq, président de l’Entraide d’hiver du Maréchal, Henri Ardant, président du C.O. des banques, PDG de la Société générale, Jean Bérard - il a organisé une soirée pour les congressistes - et René Maget, de Pathé-Marconi, Paul Berliet, le fils de Marius Berliet, Georges Brabant, président de l’Union bancaire du Nord, Bernard de Gasquet et Bernard de Revel, des Raffineries de sucre de Saint-Louis, Marcel Paul-Cavallier, président des Fonderies et Hauts-Fourneaux de Pont-à-Mousson, Eugène Schueller, Georges Marignier, Georges Laederich, Frantz Hacart. Des représentants enfin des autorités allemandes : l'ambassadeur Otto Abetz, le doktor Knochen et les dirigeants de la Propaganda-Abteilung Frankreich. S'ensuivit une réception à l'Institut allemand et une visite des locaux de l'agence. Parmi les convives de province : Louis-Georges Planes, de La Liberté du Sud-Ouest, l'ancien député Eugène Pébellier, Albert Lejeune, André Quinquette, le chanoine Lucien Polimann de La Croix meusienne, Pierre, Michel et Jean Lafond du Journal de Rouen, le chanoine André Litaize, du Foyer vosgien, Joseph Picavet, du Journal d'Amiens, Pierre Bonardi, Paul Mannoni, rédacteur en chef de L'Écho d'Oran, Victor Lespine, de Toulouse, le Corse Achille de Susini, Georges Soustelle du Petit Méridional, de Montpellier, Henri d'Arcosse, directeur de L'Argus soissonnais, l'abbé Marcel Bergonnier, de l'Eure-et-Loir, Roger Perdriat, de La Dépêche de Toulouse, Xavier Giacobini, de Nice, Charles Tardieu, du Grand Écho du Nord, etc.[83]. Pour l'anecdote, les convives n'ont pas dégusté de rutabagas: le menu était en effet composé de hors d’œuvre variés, d’une darne de colin à la gelée au chablis suivie d’une poule poêlée au porto, de fromages, de glaces et de fruits[84]. À l'occasion de ces journées, Sordet rendit hommage à l'appui apporté par le chanoine Peuch, directeur de La Liberté du Sud-Ouest de Bordeaux, et évoqua les fonds réunis « au début de 1937 par des groupements d'industriels de province », nommant Georges Laederich, Bernard du Perron de Revel et Georges Marignier[85],[86]. Bernard de Revel est un cousin germain de Sordet[87]. Marcel Déat se félicite ensuite de l'apport de ces journées :

« On peut donc affirmer que le rassemblement si bien organisé par Dominique Sordet et ses collaborateurs a servi, au-delà de toute espérance, l'entente franco-allemande et par surcroît l'unité française. Tous ces hommes de bonne foi se sont d'abord rendus compte que leurs confrères parisiens n'avaient pas moins qu'eux le souci des destins français. Nous soupçonnons que certains au moins d'entre nous avaient été dépeints là-bas sous des couleurs étranges. Il était bon que l'on pût constater de visu que leur comportement n'a rien de monstrueux, (...) et que dans leurs relations journalières et sans heurt avec les autorités allemandes ils ne sont pas moins nationaux que les plus chatouilleux rescapés du marathon pyrénéen. Il n'était pas moins intéressant pour nous de savoir ce que pensaient ces journalistes (...). Assurément tous n'étaient pas venus, et les plus notoires thuriféraires de l'attentisme ne s'étaient pas risqués en pareille compagnie. Mais enfin il y avait parmi ces centaines de confrères des gens de toutes opinions originelles, le plus grand nombre venus de l'ancienne droite et d'abord groupés dans l'anticommunisme, et d'autres venus de la gauche parfois extrême. Il y avait là une majorité de laïques, mais aussi toute une équipe de chanoines journalistes pleins d'expérience et de subtilité. Or, à part de fort rares exceptions, il est fort nettement apparu que cette troupe composite de Français du Sud parlait facilement le même langage que les Français du Nord[88]. »

Dans Je suis partout, Lucien Rebatet raconte l'histoire d'Inter-France et présente l'agence, loue son ami Sordet et sa volonté de « réconciliation loyale avec l'Allemagne, ce qui lui valait sur-le-champ l'excommunication publique de Maurras », ses « collaborateurs de la première heure, Marc Pradelle, André Delavenne, Georges Vigne » et cite deux industriels qui lui « apportèrent les premiers concours », de Revel et Laederich[89].

En , Sordet et Alerme intègrent le nouveau comité des Amis des Waffen SS français, présidé par Paul Marion, aux côtés d'autres ténors de la collaboration (Doriot, Déat, Darnand)[90].

Le procès en 1949

Après la Libération, l'agence est mentionnée par des témoins. Dans ses souvenirs publiés en 1946, Henry du Moulin de Labarthète, qui fut le directeur du cabinet civil du maréchal Pétain de 1940 à 1942, écrit qu'il a agi en coulisses contre Sordet dès l’été 1940 : « Je fis venir, enfin, MM. Georges Roque, de Lyon, et du Perron de Revel, des Raffineries de Saint-Louis, commanditaires l’un et l’autre de l’agence Inter-France, et les priai de cesser toute subvention à cette officine de trahison. Seul M. Roque m’écouta...»[91]. Pierre Morel, chef du service de la documentation d'Inter-France, témoigne au procès de Jean Hérold-Paquis en 1945 alors qu'il est emprisonné à Fresnes, et son témoignage est publié dans Les procès de la radio en 1947; Hérold-Paquis lui fait dire que Georges Vigne a démissionné en 1944, « outré par certaines hypocrisies de Dominique Sordet » tandis qu'Hérold-Paquis souligne que la suppression de la subvention de Vichy versée à l'agence a poussé Sordet à se tourner encore plus vers les Allemands[92]. Jean Queval, qui a travaillé pour l'agence, publie son étude en 1946. Pierre Nicolle, ancien dirigeant d'un lobby défendant les petits patrons, présent à Vichy, signale dans un livre publié aussi en 1947 que Sordet lui a fait savoir fin que Fraissinet « avec lequel il avait des accords financiers, se sépare d’Inter-France, prenant nettement position contre la politique de collaboration »[93].

Interrogé en 1946 par la police au sujet de ses relations avec l'industriel Georges Laederich, Georges Brabant, alors président du Crédit du Nord et du Comptoir linier, déclare :

« J’ai fait la connaissance de M. Laederich vers 1937 au moment de la fondation d’Inter-France. Je l’ai connu aux réunions auxquelles nous assistions, lui comme représentant d’un groupement patronal de province et moi comme contrôleur des engagements pris par les groupements de province vis-à-vis d’Inter-France. (…) Je m’occupais de la collecte et surtout du contrôle des sommes versées à Inter-France par les groupements de province. »

Laederich a en effet contribué au financement de l'agence, de 1937 à 1944, et était en relation avec Sordet, Brabant, Jean Payelle (patron de la SA des mines de Rosières-Varangéville, en Meurthe-et-Moselle), - qui, interrogé également, confirme l'engagement de certains de ses collègues - Marcel Doligez (des Ets Champier, à Tarare), Georges Roque (patron des Verreries Souchon-Neuvesel), de Revel et Fraissinet. Il est condamné à deux ans de prison en pour collaboration; ses liens avec Sordet et Inter-France ont compté dans sa condamnation[94]. Il est le seul commanditaire de l'agence à avoir été condamné.

En 1948 et 1949, devant la lenteur de la justice, des périodiques de gauche et des résistants évoquent également l'agence et ses soutiens. Le Comité d'action de la Résistance publie ainsi les brochures Les Cahiers de la Résistance, II, «Les Ultras de la Collaboration. Inter France» et Les Cahiers de la Résistance, III, La presse dite acquittée. Elles citent les soutiens originels de l'agence : l'industriel sucrier et papetier Joseph Béghin, vice-président du Crédit du Nord et actionnaire d'affaires de presse (décédé en [95]), qui aurait chargé Georges Brabant de centraliser les fonds versés par des industriels de province comme Bernard de Revel, apparenté à Sordet, Bernard de Gasquet et Jean Fraissinet, de Marseille, le filateur Pierre Thiriez [96] et Hermant, du Nord, Georges Roque et Descours, de Lyon, Laederich et Jean Payelle, de l'Est, Maurel et Philippar[97], de Bordeaux, Frantz Hacart, de la Normandie, Jean des Cognets (président du conseil de surveillance de la Presse régionale de l’Ouest, qui publie le quotidien L'Ouest-Éclair), de la Bretagne, Georges Marignier et Marcel Doligez, du Centre, Firino-Martell, de la Charente[98]. Le bulletin de la LICA, Le Droit de vivre, évoque en 1948 ces mêmes industriels [99]. Le journal socialiste Le Populaire donne la liste des rédacteurs de l'agence en et la décrit comme « la plus vaste entreprise de corruption publique ». Le quotidien communiste L'Humanité, en 1949, dresse l'histoire de l'agence sous le titre « Plus de 400 journaux ont trahi », non sans erreurs (sa naissance est datée de 1934), cite aussi les noms des bailleurs de fonds de l'agence et met en cause des propriétaires ou directeurs de journaux de province comme Vincent Delpuech du Petit Provençal. Le numéro du évoque, dans une veine polémique évidente (l'article cite dans son titre en une le secrétaire d'Etat MRP Joannès Dupraz, qui assista au banquet), les journées d' à Paris, citant, documents à l'appui, plusieurs convives du banquet, dont Jules Dassonville, Alphonse de Châteaubriant, Henry Charbonneau, Jacques de Lesdain, Lucien Combelle, Paul Lesourd, de l'hebdomadaire catholique Voix françaises, de Bordeaux, Henri Dorgères, Gabriel Lafaye, René Dommange, Pierre Taittinger, le chanoine Paul Bailly, de la Croix de Lyon, Jean Azéma, Georges Daudet, etc[100].

Le procès de l'agence eut lieu tardivement, en , devant la Cour de justice de la Seine, mais ses principaux dirigeants, Sordet et Alerme, sont décédés. L'agence est jugée comme personne morale et seul son administrateur (depuis ), Henri Caldairou, entré à l'agence en 1942, est à la barre; il repart libre. L'agence, qui était déjà sous séquestre, est dissoute. Le procès n'a duré que trois heures, ce qui amène L'Humanité à crier au scandale et à dénoncer « l'étouffement éclair du procès » alors que le journal communiste aurait voulu « le procès des bailleurs de fonds de l'agence, des directeurs, des rédacteurs en chef des feuilles complices »[101]. Sur les 23 prévenus initiaux, la chambre civique de la Cour de justice de Paris ne condamna que trois dirigeants de l'agence, à des peines de dégradation nationale (15 ans pour Marc Pradelle, directeur technique, et Caldairou, chef du service administratif, à vie pour André Quinquette, condamné par contumace[102]) et acquitta un quatrième, Alfred du Terrail, secrétaire général de l'agence[103]. Les autres employés et proches de l'agence bénéficièrent d'un non-lieu : Georges Vigne, rédacteur en chef, André Delavenne, directeur-adjoint d'Inter-France informations, Champeaux, Pierre Morel, René Gast, directeur des services de la rédaction d'Inter-France informations, Marcel Cayla, René Selves, Gabriel Bernard, Maurice Bec, Mlle Claude Gaudin, René Malliavin, conseiller juridique de l'agence et beau-frère d'André Delavenne. Xavier de Magallon a été auparavant condamné à une peine d'indignité mais a été relevé aussitôt de sa peine pour acte de résistance[104].

En , Le député communiste André Pierrard demande à l'Assemblée nationale des explications au ministre de la justice sur l'affaire Inter-France et évoque les « trusts qui étaient derrière l'agence », citant Thiriez, Revel, Fraissinet et Béghin, sans différencier la période de l'avant-guerre de celle de l'Occupation, ainsi que Dupraz, et des journaux qui ont bénéficié de mesures de classement comme La Dépêche de Toulouse ou Le Petit Provençal[105].

Prolongements

Après avoir publié en 1945 Première page, cinquième colonne, Jean Queval se voit reprocher par des journalistes qu'il a mis en cause son appartenance passée à l'agence. André Quinquette, qui était en fait le directeur du Courrier de Châteaubriant depuis 1925 et le propriétaire d'autres hebdomadaires, fonde en un autre hebdomadaire dans son département de naissance, L'Eveil du Périgord, qu'il dirige jusqu'à sa mort en 1961[106]. Malliavin dirige ensuite les Écrits de Paris tandis que Pradelle et Vigne animent à partir de 1954 le Centre d'études politiques et civiques (CEPEC), fondé notamment par un ancien soutien de l'agence, l'industriel vosgien Georges Laederich. Vigne est rédacteur en chef des Cahiers du CEPEC et des Dossiers du CEPEC[107]. Le CEPEC lance en 1960 une agence de presse destinée aux petits journaux de province, calquée sur le fonctionnement d'Inter-France, mais dans un contexte différent : l'Agence coopérative interrégionale de presse (ACIP)[108],[109]. L'Eveil du Périgord fait partie des journaux cofondateurs. Georges Vigne est aussi le secrétaire de rédaction du bulletin de l'ACIP[110].

Quelques auteurs édités

Bibliographie

Témoignages

  • Xavier de Magallon, Dominique Sordet et Pierre Laval, Inter-France Trois anniversaires », par Xavier de Magallon, « Six ans de combat », par Dominique Sordet, « Message » de M. Pierre Laval), Paris, Imprimerie de Hardy, 1942.
  • Dominique Sordet, « Six ans de combat », Inter-France (édition de 1943 d'une plaquette publiée pour les journées Inter-France des 10-) : Lire en ligne
  • Jean Queval, Qu'est-ce qu'Inter-France ?, dans Études de presse, (Lire en ligne)

Études

  • Gérard Bonet, L'agence Inter-France de Pétain à Hitler. Une entreprise de manipulation de la presse de province (1936-1950), édition du félin, 2021
  • Claude Bellanger, Histoire générale de la presse française, volume 4, Presses universitaires de France, 1969
  • Pascal Ory, Les collaborateurs: 1940-1945, Seuil, 1980
  • René-Gustave Nobécourt, Les secrets de la propagande en France occupée, Les Grandes études contemporaines, Gallimard, 1962 (Lire en ligne)
  • Philippe Amaury, Les Deux premières expériences d'un Ministère de l'information en France: l'apparition d'institutions politiques et administratives, d'information et de propagande sous la IIIe République en temps de crise (-), leur renouvellement par le régime de Vichy (-, volume 89 de Bibliothèque de droit public, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1969
  • Pascal Fouché, L'édition française sous l'Occupation: 1940-1944, volume 2, Bibliothèque de littérature française contemporaine de l'Université Paris 7, 1987
  • Pierre-Marie Dioudonnat, L'argent nazi à la conquête de la presse française, 1940-1944, J. Picollec, 1981
  • Jean-François Colas, « Georges Laederich (1898-1969) : le combat d'un industriel vosgien contre le Front populaire et le communisme, 1934-1939 », dans les Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 2018, p. 51-89.
  • Henry Coston, Partis, journaux et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui, Lectures françaises,

Notes et références

  1. Gérard Bonet, L'agence Inter-France de Pétain à Hitler. Une entreprise de manipulation de la presse de province (1936-1950), édition du félin, 2021, p. 34-39
  2. L'Echo de Paris, 24 octobre 1936, "Le manifeste des Trois cents"
  3. Le Populaire, 25 octobre 1936, Maurice Paz, "Les 300"
  4. Pascal Ory, Les Collaborateurs 1940-1945, Le Seuil, 1980, p. 16. Le terme de financiers est contestable; c'étaient en fait des industriels. Et de droite pour la plupart, d'une droite certes extrême, effrayée par le Front populaire et le communisme.
  5. D. Sordet, Six ans de combat, p. 9-10
  6. Gérérd Bonet, op. cit., p. 181
  7. Gérard Bonet, op. cit., p. 182
  8. Gérard Bonet, op. cit., p. 66
  9. D. Sordet, op. cit., p. 11
  10. René-Gustave Nobécourt, Les secrets de la propagande en France occupée, Fayard
  11. Annie Lacroix-Riz, Le choix de la défaite: Les élites françaises dans les années 1930, Armand Colin, 2010
  12. Gérard Bonet, op. cit., p. 65
  13. L'Étudiant français, 1er février 1926, L'Action française, 28 novembre 1925, Ibid., 21 juillet 1925, Ibid., 14 juin 1925, Ibid., 18 juin 1925, Ibid., 28 mai 1925, Ibid., 1er février 1929
  14. D. Sordet, op. cit, p. 12
  15. Albert Marty, L’Action française racontée par elle-même, NEL, 1968, p. 306, Pierre-Marie Dioudonnat, Les 700 rédacteurs de Je suis partout : 1930-1940, Sedopols, 1993, p. 36, Gérard Bonet, op. cit., p. 130
  16. Almanach d’Action française, 1931, p. 349; ibid., 1930, p. 390-391, L’Action française, 3 juin 1935, Albert Marty, L’Action française racontée par elle-même, op. cit.
  17. Gérard Bonet, op. cit., p. 72-73
  18. L'Action française, 31 mai 1925, L'Œuvre, 6 décembre 1927 (il a alors rompu avec l'AF), L'Ouest-Éclair, 7 novembre 1942
  19. Paris-Soir, 12 février 1934,
  20. Gérard Bonet, op. cit., p. 73
  21. Gérard Bonet, op. cit., p. 71
  22. Gérard Bonet, op. cit., p. 124-125
  23. Ibid., p. 126, 148
  24. Ibid., p. 127
  25. Frère cadet de Paul Hutin-Desgrées, il sera résistant et membre du Comité départemental de libération (CDL) de la Meuse, actionnaire de Ouest-France en 1944 : Guy Delorme, François Régis Hutin: le dernier empereur d'Ouest-France, Apogée, 2009, p. 159, Biographie d'Henri Hutin
  26. La Journée industrielle, 16 novembre 1938
  27. Gérard Bonet, op. cit, p. 78-81
  28. Gérard Bonet, op. cit.
  29. Le Jour, 11 novembre 1938, p. 3
  30. Gérard Bonet, op. cit., p. 192
  31. Ibid., p. 194
  32. G. Riond, op. cit., p. 132. Par exemple : Journal de Lunéville, 22 mai 1938, Journal de Lunéville, 9 octobre 1938, L’Ère nouvelle, 30 mars 1939
  33. Le Courrier de Saône-et-Loire, 1er décembre 1938
  34. Le Journal des débats, 17 décembre 1938, "Un appel de la presse française" (accompagné d'un éditorial) , Ibid., 28 décembre 1938, Cf. aussi L'Action française, 16 décembre 1938 (accompagné d'un court commentaire soulignant que le parti socialiste du juif Blum est aussi dangereux), Le Figaro, 16 décembre 1938, p. 5, Le Journal, 16 décembre 1938, p. 3, Le Matin, 17 décembre 1938, p. 2 (texte partiel), L'Epoque, 17 décembre 1938,
  35. Le Petit journal, 16 décembre 1938, "Communistes, il faut choisir!"
  36. La Croix, 21 décembre 1938
  37. Le Journal des débats, 25 janvier 1939 (C’est finalement 450 journaux qui auraient publié l’appel), 24/25 juillet 1939
  38. L’Humanité, , L'Humanité, 17 décembre 1938, p. 4, Ibid., 27 décembre 1938, Ibid., 31 décembre 1938, Ibid., 17 janvier 1939
  39. Jean-Pierre Azéma, Antoine Prost, Jean-Pierre Rioux (dir.), Le parti communiste français des années sombres, 1938-1941, Seuil, 1986
  40. Le Populaire, 18 décembre 1938, "Aux ordres de Hitler"
  41. Le Journal de Lunéville, 25 avril 1938
  42. G. Riond, Artilleur avec les Alpins, Sequana, 1941, p. 11
  43. D. Sordet, Six ans de combat, p. 16
  44. Le Populaire, 21 février 1939, Ibid., 22 février 1939, Ibid., 23 février 1939, Ibid., 24 février 1939, L'Œuvre, 21 février 1939, Ibid., 22 février 1939, Le Figaro, 24 février 1939, p. 5, Le Temps, 25 février 1939, "Les révélations du Populaire", La Gazette de Château-Gontier, 5 mars 1939, Georges Riond, Chroniques d'un autre monde, France-Empire, 1979, p. 285
  45. Je suis partout, 3 mars 1939 (article de Pierre Gaxotte qui se moque de Brossolette)
  46. Guillaume Piketty, Pierre Brossolette: Un héros de la Résistance, Odile Jacob, 1998, p. 133
  47. Courrier de Saône et Loire, 24 février 1939, p. 3
  48. Le Journal de Lunéville, 5 mars 1939
  49. Encyclopédie des farces et attrapes et des mystifications, J-J Pauvert, 1964, p. 99
  50. G. Riond, op. cit., p. 105-106, La Gazette de Château-Gontier, 9 juillet 1939, La Gazette d’Annonay, 1 juillet 1939, Journal de Lunéville, 2 juillet 1939
  51. D. Sordet, Six ans de combat, p. 15
  52. Gérérd Bonet, op. cit., p. 148-149, 328
  53. Le Progrès de la Côte-d’Or, 20 mai 1940, Courrier de Saône-et-Loire, 20 mai 1940 (Thénard était aussi administrateur de ce journal, et membre du PSF : Le Petit Journal, 27 novembre 1939
  54. Gérard Bonet, op. cit., p. 203-204
  55. Ibid., p. 210-214
  56. D. Sordet, Six ans de combat, p. 24
  57. Eugen Weber, L'Action française, Hachette Littérature, 1990, p. 496, Gérard Bonet, op. cit., p. 236-238
  58. Jean Grenier, Claire Paulhan, Gisèle Sapiro, Sous l'Occupation, C. Paulhan, 1997, 419 pages, p. 133 en ligne
  59. Gérard Bonet, op. cit., p. 240
  60. Gérard Bonet, op. cit., p. 233-235
  61. Le Matin, 2 novembre 1940, "Une déclaration de Georges Claude", Ibid., 21 novembre 1940, "Serrons-nous autour du chef qui incarne la France", p. 1 et 2, La Gazette de Château-Gontier, 24 novembre 1940
  62. Gérard Bonet, op. cit., p. 152-161
  63. R-G Nobécourt, op. cit., pp. 33-35
  64. Revue d'histoire de la deuxième guerre mondiale, 1976, Pierre-Marie Dioudonnat, L'argent nazi à la conquête de la presse française, 1940-1944, Éditions J. Picollec, 1981, p. 96
  65. D. Sordet, Six ans de combat, p. 28 et pp. 25-26
  66. Yves Pourcher, Le radio-traître, Alma éditeur, 2019
  67. Fabrice d'Almeida, Christian Delporte, Histoire des médias en France: de la grande guerre à nos jours, Flammarion, 2003, p. 108
  68. R-G Nobécourt, Les secrets de la propagande en France occupée, op. cit.
  69. Gérard Bonet, op. cit., p. 224
  70. Gérard Bonet, op. cit., p. 346-347
  71. Maire de cette petite commune rurale du Puy-de-Dôme (comme auparavant son père et son grand-père), de 1935 à 1945 puis de 1947 à 1983, proche de Pierre Laval, Marignier (1898-1984), nommé membre du Conseil départemental du Puy-de-Dôme en décembre 1942, sera conseiller général du canton de Maringues et présidera le Conseil Général du Puy-de-Dôme de 1973 à 1976. Il n'a pas été inquiété à la Libération : Claude Malbranke, Le Rotary-club en France sous Vichy, L'Harmattan, 1996, Yves Pourcher, Pierre Laval vu par sa fille: D'après ses carnets intimes, Tallandier, 2014, René Chiroux, La vie politique dans le Puy-de-Dôme sous la Cinquième République, Clermont-reproduction, 1978
  72. Pascal Fouché, L'édition française sous l'Occupation: 1940-1944, Volume 1, Bibliothèque de littérature française contemporaine de l'Université Paris 7, 1987, p. 252
  73. Jean-François Colas, Georges René Laederich (1898-1969), un industriel en politique. De l’engagement volontaire contre l’Allemagne en 1916 à l’acceptation du Marché commun, dans Jean El Gammal, Jérôme Pozzi (dir.), Le Grand Est (1870-2019). Forces et cultures politiques, Presses universitaires de Nancy - Editions Universitaires de Lorraine, 2019, pp. 151-152
  74. Gérard Bonet, op. cit., p. 271-273
  75. Pierre-Marie Dioudonnat, L'argent nazi à la conquête de la presse française, 1940-1944, J. Picollec, 1981, p. 96 (L'auteur se trompe en affirmant que L'Express de l'Est fait encore partie du groupe Patenôtre. Si le président de conseil d'administration demeure Albert Lejeune (ancien homme de confiance de Patenôtre), le quotidien est contrôlé depuis 1937 par des industriels vosgiens représentés par Georges Laederich).
  76. Gérard Bonet, op. cit., p. 280-281 (même erreur concernant L'Express de l'Est)
  77. Le Monde, 23 mai 1949
  78. Gérérd Bonet, op. cit., p. 291-298
  79. Gérard Bonet, op. cit., p. 301-311
  80. Gérard Bonet, op. cit., p. 326
  81. Collectif, Culture et médias sous l'occupation: des entreprises dans la France de Vichy, CTHS, 2009, p. 26
  82. Message de P. Laval, Annexe à Six ans de combat
  83. Le Moniteur viennois, 24 octobre 1942, p. 3, Ibid., p. 4, Ibid., p. 6, Ibid., p. 4, Bulletin municipal officiel de la ville de Paris, 11 octobre 1942, L'Echo de Nancy, 15 octobre 1942, Le Matin, 13 octobre 1942, p. 2, "Le discours de M. Abel Bonnard", Ibid., 12 octobre 1942, "M. Paul Marion dénonce les grossiers mensonges de la radio anglo-saxonne", L'Œuvre, 12 octobre 1942, Ibid., 13 octobre 1942, Renaud de Rochebrune, Jean-Claude Hazera, Les Patrons sous l’Occupation, Odile Jacob, p. 612, Les Cahiers de la Résistance, Comité d'action de la Résistance, 1949-1950, n°2, Les ultras de la collaboration - Inter-France, n° 3, Le Grand écho de l'Aisne, 23 octobre 1942, La Gazette, 14 octobre 1942, Paris-Soir, 14 octobre 1942, La Gazette de Château-Gontier, 25 octobre 1942, Henry Coston (dir.), Lectures françaises. Partis, journaux et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui, décembre 1960, p. 109-110 (Liste des convives du banquet final)
  84. Menu du déjeuner du 12 octobre 1942
  85. Annie Lacroix-Riz, Le choix de la défaite: Les élites françaises dans les années 1930, Armand Colin, 2010 (L'auteur écrit Marignier et quelques lignes plus loin Marinier)
  86. Dominique Sordet, Six ans de combat
  87. Le comte Bernard du Perron de Revel (1893-1958) est le petit-fils du fondateur des raffineries de sucre Saint-Louis, fondées en 1867, Henry Bergasse, et le sixième enfant du colonel Hugues du Perron, comte de Revel, et Sophie Bergasse. Diplômé de l’Ecole centrale des Arts et manufactures (admis en 1913), il est entré aux Raffineries en 1920 comme ingénieur et il fait partie de son état-major depuis 1932. Il a joué un rôle essentiel dans la transformation des Raffineries d’une affaire régionale à un groupe important, avec le rachat de ses concurrents et la constitution de filiales outre-mer, à Madagascar (la SUMAMA, Sucreries marseillaises de Madagascar) et au Maroc (la COSUMA, Compagnie sucrière marocaine), qu’il préside. Il dirigera les Raffineries jusqu’à son décès en 1958, en tant que vice-PDG. Henry Bergasse avait eu 7 filles. L’une d’elles, Sophie, épousa le comte Hugues du Perron de Revel, colonel d’infanterie, et une autre, Henriette, épousa le général André Sordet : Olivier Lambert, Marseille entre tradition et modernité. Les espérances déçues (1919-1939), Chambre d’industrie Marseille-Provence, 1995, Laurence Américi, Xavier Daumalin, Les dynasties marseillaises : de la Révolution à nos jours, Perrin, 2010, Les Cahiers du Sud, 1er novembre 1958, Nécrologie, Bulletin des annonces légales, 20 juin 1955, Ibid., 24 novembre 1952, Ibid., 27 mai 1940
  88. L'Œuvre, 26 octobre 1942
  89. Je suis partout, 16 octobre 1942, "Dominique Sordet ou les chemins d'un politique"
  90. Le Phare de la Loire, 29 avril 1944
  91. Henry du Moulin de Labarthète, Le temps des illusions. Souvenirs. (juillet 1940-avril 1942), Genève, A l’enseigne du cheval ailé, 1946, p. 30
  92. Les procès de la radio, Ferdonnet et Jean Hérold-Paquis, Albin Michel, 1947, p. 194
  93. Pierre Nicolle, Cinquante mois d’armistice. Vichy ; 2 juillet 1940-26 août 1944, journal d’un témoin, Paris, Ed. André Bonne, 1947, p. 238
  94. Jean-François Colas, Georges Laederich (1898-1969) : le combat d'un industriel vosgien contre le Front populaire et le communisme, 1934-1939, dans les Annales de la Société d'émulation du département des Vosges, 2018, p. 78-79
  95. Oncle de Ferdinand Béghin. Cf. son Dossier de la Légion d'honneur dans la base Léonore, Le Figaro, 6 septembre 1938, Le Grand Echo du Nord, 8 septembre 1938
  96. Thiriez (1875-1964), patron de la société J. Thiriez Père et fils et Cartier Bresson, de Lille, est membre de la Chambre de commerce de Lille depuis 1919 et président depuis 1936, vice-président de l’Assemblée des présidents de chambres de commerce, vice-président du comité national des conseillers du commerce extérieur. Il est également administrateur des Mines de Lens, vice-président du Crédit du Nord, président de la Compagnie des chemins de fer du Nord, puis président de 1942 à 1950 des forges et aciéries du Nord et de l’Est, administrateur aussi de sociétés coloniales au Maroc et en Algérie. Simple bachelier, ancien combattant prisonnier de guerre, époux d’une héritières Wallaert en 1906, il est chevalier de la Légion d’honneur en mars 1939. Président du Comité central du textile de Lille lors des grèves de septembre 1936, il avait eu une attitude intransigeante et avait écrit à Léon Blum : « Les industriels de Lille ne veulent plus que leurs usines soient occupées. (...) En un mot, ils ne veulent plus accepter l'instauration de Soviets dans leurs établissements. (...) Nous estimons aussi que l'intérêt national fait un devoir impérieux au patronat français de s'opposer résolument à l'anarchie » : cf. son Dossier de la Légion d'honneur sur la base Léonore, Pierre Pouchain, Les maîtres du Nord, du XIXe siècle à nos jours, Perrin, 1998, p. 52, Paul Christophe, 1936: les catholiques et le Front populaire, Editions de l'Atelier, 1986, p. 136
  97. Sans doute Georges Philippar (armateur)
  98. Les Cahiers de la Résistance, 2, p. 8. Cette brochure est citée par la Revue d'histoire de la deuxième guerre mondiale (avril 1974, vol. 24., n° 94, pp. 96-99 (Lire en ligne): L'auteur écrit p. 98 que trois bailleurs de fonds seront nommés au Conseil national de Vichy : Thiriez, Laederich et Brabant. C'est inexact concernant Brabant : extrait de l'article de Claude Lévy, Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, 1974) et a été reprise par André Jacquelin, dans La juste colère du Val d’enfer. La révolte de la résistance, de la vraie, Promotion et édition, 1968, pp. 183-214. Gérard Bonet exploite aussi cette brochure (p. 63-64) d'où quelques erreurs : Payelle est prénommé Georges et présenté comme cotonnier, Dollinger au lieu de Doligez, Roques au lieu de Roque
  99. Le Droit de vivre, juillet 1948 (Non sans fautes d'orthographe et inexactitudes : Rocques au lieu de Roque, Ravel au lieu de Revel, René Laederich au lieu de Georges Laederich, Ririno-Martel au lieu de Firino-Martell. Et en citant aussi des noms qui ne sont pas directement liés à l'agence comme Weygand, Xavier Vallat, Jean Montigny, Adrien Marquet, etc.)
  100. L’Humanité, 18 mai 1949, "Plus de 400 journaux ont trahi", Ibid., 19 mai 1949, "Plus de 400 journaux ont trahi. Laval et Inter-France" (photographie) (Une erreur concernant L'Express de l'Est, dont le directeur est Louis Leroux et non Pierre Leroux), Ibid., 20 mai 1949
  101. Le Monde, 23 mai 1949, "L'affaire Inter-France" sera jugée en juin", Ibid., 17 juin 1949, Ibid., 18 juin 1949, "La condamnation d'Inter(France", L'Humanité, 17 juin 1949
  102. Cf. son Dossier de la Légion d'honneur sur la base Léonore: Officier de la Légion d'honneur, il est rayé des cadres en 1945
  103. Le Monde, 26 juillet 1949, "La dégradation nationale pour trois dirigeants d'Inter-France", L’Humanité, 25 juillet 1949, , Ibid., 16 juin, "Au procès Inter-France on ouvre aujourd'hui un dossier vide", Combat, 17 juin 1949
  104. L'Aurore, 17 juin 1949, p. 3
  105. L'Humanité, 7 juillet 1949
  106. Christophe Belser, La collaboration en Loire-Inférieure: 1940-1944. Les années noires, Geste éditions, 2005, Bulletin de la société historique et archéologique du Périgord, 1961, Nécrologie, p. 47-48
  107. Gérard Bonet, op. cit., p. 770
  108. L’Express, 29 avril 1964, Jacques Derogy, « Les revenants : Inter-France, vous ne connaissez-pas ? Sous l’Occupation, pourtant… », Le Droit de vivre, 1er juin 1964
  109. Gérard Bonet, op. cit., p. 767-768
  110. Ibid., p. 771 Il meurt en 1982 à 80 ans.
  111. La Gazette, 9 septembre 1942, Ibid., 10 septembre 1942, Ibid., 11 septembre 1942, Ibid., 12 septembre 1942, Ibid., 14 septembre 1942, Ibid., 15 septembre 1942, Ibid., 16 septembre 1942, Ibid., 17 septembre 1942, Ibid., 18 septembre 1942, Ibid., 19 septembre 1942
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