Paul Hutin-Desgrées
Paul Hutin-Desgrées est un journaliste, patron de presse et homme politique français, né le à Bovée-sur-Barboure (Meuse) et mort le au Rheu (Ille-et-Vilaine).
Pour les articles homonymes, voir Hutin et Desgrées du Loû.
Paul Hutin-Desgrées | |
Paul Hutin en uniforme. | |
Fonctions | |
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Député du Morbihan | |
– (9 ans et 3 jours) |
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Élection | |
Réélection | |
Législature | Ire et IIe |
Député du Morbihan à l'Assemblée constituante | |
– (5 mois et 16 jours) |
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Élection | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bovée-sur-Barboure (Meuse, France) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Le Rheu (Ille-et-Vilaine, France) |
Nationalité | France |
Parti politique | MRP |
Père | Henri Hutin |
Mère | Caroline Gillard |
Conjoint | Magdeleine Desgrées du Lou (1896-1991) (mariés en 1926) |
Enfants | François-Régis Hutin |
Profession | Journaliste |
Religion | Catholicisme |
Biographie
Origine familiale
Né le [1], Paul Hutin est issu d'une famille nombreuse, catholique, d'exploitants agricoles et d'artisans fromagers meusiens, troisième de 13 enfants, il est le fils d'Henri Hutin, maire de Bovée-sur-Barboure de 1912 à son décès en 1932 et conseiller d'arrondissement[2]. Elève d'un collège des jésuites, il a suivi des études supérieures à Paris, à la faculté des lettres et à l'École libre des sciences politiques.
Ancien combattant de la « Grande Guerre »
Réformé, il s'engage cependant dans le bataillon de chasseurs d'Emile Driant, le 59e bataillon de chasseurs à pied. Il est blessé au front à deux reprises, en et à Verdun. Il est promu sergent, reçoit la médaille militaire et la croix de guerre, et est six fois cité, notamment pour son courage lors de la bataille du Bois des Caures près de Verdun[3]. Il reçoit la croix de la Légion d'honneur en 1936 au titre de combattant volontaire[4].
Vice-président fondateur (1919) de la Fédération des combattants volontaires, installé à Rennes après son mariage en 1926 et devenu secrétaire général de L'Ouest-Éclair, il met en place dans la seconde moitié des années 1930 et préside la Fédération des engagés et volontaires de l'Ouest[5]. Il est aussi vice-président de la Fédération de l'Ouest des anciens chasseurs à pied[6].
Journaliste engagé dans la Meuse et dans l'Ouest
Après s'être occupé un temps de fromageries, avec son frère Jules dans la Marne, ensuite seul en Haute-Marne puis en Haute-Saône[7], il achète en 1922 un hebdomadaire de Bar-le-Duc, L'Echo de l'Est, porte-parole de la droite patriote, animée par l'esprit ancien combattant[8], et en devient le co-directeur avec son frère cadet Henri Hutin, industriel fromager et maire de Lacroix-sur-Meuse[9].
Par son mariage le avec Magdeleine Desgrées du Loû[10], il devient le gendre du fondateur de L'Ouest-Éclair, Emmanuel Desgrées du Loû, qui l'embauche en 1930 dans son quotidien, en tant que secrétaire général. Il signe quelques rares articles[11] et s'occupe surtout des relations avec les associations, des ventes et de la promotion du journal, et du tour cycliste organisé par le quotidien. Il s'impose à son poste et devient un pilier du quotidien[12]. Il demeure éditorialiste politique de l'Echo de l'Est.
Catholique pratiquant, il soutient des positions politiques qui le rangent dans le camp de la « droite nationale » avant 1939, comme l'attestent ses articles dans L'Écho de l'Est, ou bien son soutien apporté aux Jeunesses patriotes[13], à la Solidarité française [14]. En 1934, lors d'une élection législative partielle à Verdun, il est candidat « antiparlementaire » [15], « républicain indépendant de redressement national et paysan ». Il est battu au second tour dans la circonscription modérée de Verdun par Gaston Thiébaut, radical-socialiste, à la suite d'une élection triangulaire, au maintien de deux candidats sollicitant les mêmes voix, Hutin et le fils du précédent député, plus modéré. Paul Hutin bénéficiait pourtant de l'appui de l'Union catholique locale[16], du général Édouard de Castelnau de la Fédération nationale catholique, d'Henri de Kérillis et de son Centre de propagande des républicains nationaux[17], et des Jeunesses patriotes[18]. Il est ensuite membre du groupement local d'élus et de notables modérés, le Centre républicain meusien, et il soutient les Croix-de-feu[19].
Au lendemain des Accords de Munich de 1938, conscient du danger allemand, il écrit dans l'Écho de l'Est: « Laissons les grands tireurs de ficelles de Moscou, laissons, laissons vite M. Pierre-Étienne Flandin et ses étranges audaces[20] lesquelles redonnaient l'espérance aux chiens de guerre de Berlin (...). Il y avait un problème un : s'opposer ou céder à l'impérialisme germain, s'opposer en sacrifiant des millions d'hommes (...) ou céder en trahissant des engagements (...). Les (accords de Munich) ont sauvé temporairement la paix et sauvé partiellement l'honneur (...). Mais de grâce pas de fleurs et pas de drapeaux ! Cette paix est payée de trop de larmes là-bas (...). Ce jour où le Père Clemenceau tremble de froid et de honte, ce jour où - oui, Kerillis, que nous avons écouté avec émotion[21] -, Sedan s'ajoute à Sadowa et se couronne de l'aube de honte et de feu d'un Charleroi diplomatique (...) ». Lui qui vient de voyager en Allemagne se dit conscient de « l'avenir qui se prépare inexorable et terrible ». Il en réduit à espérer un « miracle » et à condamner toute opposition au gouvernement d'union nationale car ce serait « faire le jeu de Staline et d'Hitler ». Il explique cet échec par les « aboutissants du parlementarisme » et de la politique[22].
En 1940, à l'approche des Allemands à Rennes, il quitte son poste au journal L'Ouest-Éclair et tente, vainement, de rejoindre l'Angleterre le . Patriote plutôt que résistant, il refuse de cautionner la reparution du quotidien sous le joug des Allemands et se retire à Saint-Pabu, village de la commune d'Erquy (Côtes-du-Nord) en Armor. Toutefois, il demande en 1941, avec le soutien de sa belle-mère, à être réintégré au conseil d'administration de l’Ouest-Éclair, mais son dirigeant, Jean des Cognets, refuse car le quotidien appuie le régime de Vichy et la collaboration[23].
Le , il est dénoncé aux Allemands par un agent de la Gestapo (Maurice Zeller) pour « propagande gaulliste ». Il est arrêté le et transféré à la prison Jacques-Cartier de Rennes[24]. Il est cependant libéré un mois plus tard. Il entre ensuite dans la clandestinité.
Directeur-fondateur du quotidien Ouest-France
À la libération, il fonde avec son beau-frère François Desgrées du Loû[25] le quotidien Ouest-France, sur les cendres de l'Ouest-Éclair, interdit par les nouvelles autorités. Il revient dans les locaux de ce quotidien le , alors que Jean des Cognets et d'autres dirigeants du journal sont emprisonnés. Ouest-France paraît 3 jours plus tard pour la première fois[26].
Pour faire accepter son journal par les autorités parisiennes issues de la résistance, il a bénéficé de l'appui d'Émilien Amaury, qui fait partie des nouveaux sociétaires de la SARL possédant le journal, fondé en , aux côtés de personnalités d'un nouveau parti politique, le MRP démocrate-chrétien, comme Georges Bidault, Pierre-Henri Teitgen, ministre de l'information de à , Maurice Schumann, ou Francisque Gay. Son beau-frère François Desgrées du Loû, directeur général-adjoint du quotidien de 1944 à 1965, et son frère Henri Hutin, résistant, membre du Comité de libération de la Meuse, font aussi partie des sociétaires originels[27].
Hutin, qui signe désormais ses éditoriaux sous le nom d'Hutin-Desgrées, est le directeur général du nouveau quotidien et le reste jusqu'en 1965. Ses éditoriaux valorisent la patrie, l'Église, la famille, la morale, la construction européenne[28] et dénigrent le communisme[29] et les ambitions des politiciens[30]. Il critique aussi le système politique de la IVe République et l'instabilité gouvernementale, dans ses éditoriaux et à la Chambre des députés[31]. « Chaque chute gouvernementale brise quelque chose dans l'État », écrit-il ainsi en 1953[32].
En 1950, il demande un geste de clémence à l'égard du maréchal Pétain dans son éditorial[33]. En 1966, pour le cinquantième anniversaire de la bataille de Verdun, il plaide pour l'inhumation du maréchal à Douaumont[34].
Il a appuyé le général de Gaulle à partir de 1958[35], mais avec des réserves[36]. Il a critiqué les ultras de l'Algérie française[37] et fait partie du comité de patronage de l'Association de solidarité des journalistes contre l'OAS[38].
Avant son départ en retraite pour raison de santé en 1965, il propose un élargissement du conseil de gérance, qui provoque un conflit entre les familles Hutin et Degrées du Lou, entre deux cogérants de la SARL possédant Ouest-France, l'un des fils de Paul Hutin, François-Régis Hutin, nommé directeur général-adjoint en 1965 et aujourd'hui P-DG d’Ouest-France, et François Desgrées du Lou, qui espérait succéder à Paul Hutin[39]. Louis Estrangin lui succède comme directeur général[40].
Paul Hutin est aussi président de la caisse de retraite de la presse française de 1947 à 1965.
Député de 1946 à 1956
Humaniste et pro-européen, il est député MRP du Morbihan de 1946 à 1956[41]. Son nom reste attaché à l'abrogation, le , de la loi du 22 juin 1886 qui frappait d'exil les membres des familles ayant régné sur la France[42].
Il ne se représente pas en 1956 pour protester contre l'instabilité gouvernementale.
Décorations
Paul Hutin-Desgrées a reçu les décorations suivantes[43] :
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Médaille militaire
- Croix de guerre (1914-1918 et 1939-1945)
- Croix du combattant volontaire (1914-1918 et 1939-1945)
- Médaille de la Résistance.
Voir aussi
Bibliographie
- Guy Delorme, François-Régis Hutin: le dernier empereur d'Ouest-France, Apogée, 2009
- Ibid., Ouest-France: Histoire du premier quotidien français, Apogée, 2004[44]
- Guy Vadepied, Émilien Amaury (1909-1977): la véritable histoire d'un patron de presse du XXe siècle, Le Cherche Midi, 2012, chap. 13
Articles connexes
Lien externe
- Biographie sur le site de l’Assemblée nationale
Notes et références
- Jean-Loup Avril, 1000 Bretons : dictionnaire biographique, Rennes, Les Portes du large, (ISBN 9782914612104, OCLC 54054072, lire en ligne)
- Le Bulletin meusien, 2 juillet 1932, L'Est républicain, 25 juin 1932 ( décès de son père ), Ibid., 11 février 1936 (décès de sa mère, née Marie-Caroline Gillard)
- Récit de Paul Hutin en 1967, repris par son petit-neveu.
- , Le Bulletin meusien, 10 octobre 1936, "M. Paul Hutin a reçu, au bois des Caures, sa croix de la Légion d'honneur", Ibid., 4 juillet 1936, L'Ouest-Eclair, 23 juillet 1936, Ibid., 6 juin 1936
- Journal des mutilés, 4 avril 1937, L'Ouest-Eclair, 7 mars 1938
- L'Ouest-Eclair, 15 novembre 1937
- La fromagerie du domaine de la Charmotte
- Guy Delorme, François Régis Hutin: le dernier empereur d'Ouest-France, op. cit., p. 12, Jean-François Colas, Les Droites nationales en Lorraine dans les années 1930 : acteurs, organisations, réseaux, Thèse de doctorat, Université de Paris X-Nanterre, 2002, T. I, p. 20: Il annonce un tirage de 12 000 exemplaires mais il n'est que de 9 000 exemplaires en 1932 puis il diminue fortement par la suite: 2 400 exemplaires en 1935, 3 000 en 1936, 1 500 en 1938 et 1939. Mais il publie dans le Nord de la Meuse une autre édition, Verdun. les deux éditions fusionnent en février 1939.
- Biographie d'Henri Hutin
- L'Ouest-Éclair, 25 novembre 1926
- L'Ouest-Éclair, 7 novembre 1932
- Guy Delorme, François Régis Hutin: le dernier empereur d'Ouest-France, op. cit., p. 12
- L'un de ses frères, Jules, fromager près de Vitry-le-François, conseiller d'arrondissement et maire de Blaise-sous-Arzillières, médaillé militaire et ancien chasseur de Driant lui aussi, a été dirigeant des Jeunesses patriotes locaux puis président de la section locale des Croix-de-feu. Paul Hutin et Jules ont participé en 1928 à une cérémonie des JP au bois des Caures, en présence de Pierre Taittinger: Le Bulletin meusien, 16 juin 1928. Paul publie le témoignage de son frère dans l’Écho de l'Est sur la manifestation parisienne du 6 février 1934 dans les n° des 11 et 18 février 1934
- Jean-François Colas, op. cit. , t. I, p. 154-155: : présentation en "une" de cette ligue avec la publication d'une lettre des frères François ( rédacteur en chef de l'Ami du peuple ) et Jacques Ditte présentant les principaux points du programme du mouvement, parmi lesquels l'anéantissement de « la puissance de la judéo-maçonnerie » ( L'Echo de l'Est, 3 juin 1934, 10 juin 1934, "Un mouvement pour la rénovation politique: la Solidarité française" ). L'Echo de l'Est est le seul périodique lorrain à avoir mis en valeur cette ligue. Deux raisons l'expliquent. Les frères Ditte, qui figurent parmi les fondateurs de la Solidarité française, sont issus d'une vieille famille meusienne de Clermont-en-Argonne et sont des amis de Paul Hutin, qui a tendance à grossir leur rôle au sein de la ligue à tel point qu'ils sont obligés de souligner qu'elle est dirigée par Jean-Renaud et Vinceguide. Ensuite, en raison de la radicalisation de Paul Hutin à la suite de la Crise du 6 février 1934. L'Echo de l'Est n'a pas réitéré son soutien à la Solidarité française, sans doute en raison du départ des frères Ditte de la ligue en septembre 1934.
- L’Écho de l'Est, 3 juin 1934-10 juin 1934: Il se présente lui-même comme « le plus antiparlementaire des candidats, battu à Verdun pour ne pas avoir voulu se soumettre aux vieilles lois de veulerie et de lâcheté ». Et il précise qu'il a assisté à Paris à une réunion de Philippe Henriot, qu'il présente à raison comme « le plus antiparlementaire des parlementaires ». Son appel aux électeurs propose de « se serrer autour de la mère Patrie » et d'abandonner la politique qui divise. Il se dit national ( ce qui signifie pour lui: avoir « l'amour de ( son ) pays, de la grandeur de la France » et être partisan de « l'union des partis nationaux sous le signe de Raymond Poincaré, André Maginot, et André Tardieu ». Il veut l'abandon de la « vieille formule de paresse, de confiance béate, de soumission aux lois des équipes et à la règle du jeu parlementaire » au profit d'une « jeune formule de réforme des méthodes parlementaires » qui s'articule sur les thèmes de bien public, d'ordre, d'autorité, de responsabilité et de compétence.
- Bulletin de l'Union catholique du diocèse de Verdun
- L'Echo de Paris, 20 mars 1934, "L'histoire scandaleuse de l'élection perdue de Verdun", p. 1 et 2
- Jean-François Colas, op. cit., T. II, p. 308-310, Le Bulletin meusien, 17 mars 1934, L'Ouest-Eclair, 19 mars 1934, L'Ouest-Eclair, 31 mars 1934, mise au point de Paul Hutin, Ibid., 2 juin 1935 (procès gagné contre l'ancien président de l'Association des anciens chasseurs de Driant, qui l'avait diffamé)
- Jean-François Colas, op. cit., p. 154. Il écrit dans le numéro du 28 juillet 1935: « Le problème pour la masse se pose ainsi: ou La Rocque [ François de La Rocque ] ou Blum [ Léon Blum ); nous disons nous qu'il y a une troisième hypothèse. L'hypothèse que nous avons toujours défendue de la révolution de la sagesse entre Blum et La Rocque (...) Si la carence parlementaire que nous avons constatée depuis quinze ans s'affirmait quelques mois de plus, le peuple en viendrait à la révolution de force. Entre la solution Blum et la solution La Rocque, nous n'hésiterions pas. Nous ne serions pas avec M. Blum et avec la révolution hurlante fille de Moscou ». L'hebdomadaire publie par la suite les communiqués des Croix de feu et des articles de La Rocque en 1935 et 1936.
- Allusion à ses prises de position pacifistes.
- Henri de Kerillis est le seul député de droite à n'avoir pas voté pour les accords de Munich à la Chambre.
- L'Echo de l'Est, 20 novembre 1938, 9 octobre 1938. En revanche, le chroniqueur parlementaire de cet hebdomadaire est résolument pacifiste : son argumentaire est fondé sur un anticommunisme virulent et un refus de toute guerre idéologique, Jean-François Colas, op. cit. T. III, p. 609. Cf. aussi ses discours prononcés à Pontmain: L'Ouest-Éclair, 1er mai 1938, Ibid., 1er mai 1939
- Guy Vadepied, op. cit.. Un de ses beaux-frères est l'un des responsables du journal sous l'Occupation.
- Le Bezen Perrot, Kristian Hamon, édition Yoran Embaner, 2001
- François Desgrées du Loû (1909-1985), entré à l'Ouest-Éclair comme rédacteur en 1936, est directeur général-adjoint et éditorialiste depuis 1944, et cogérant jusqu'en 1972
- David Bensousan, "La naissance d'Ouest-France", Parlement(s), revue d'histoire politique, 2014/2, n° HS 10, "Une" du 7 août 1944
- Guy Delorme, François-Régis Hutin : le dernier empereur d'Ouest-France, Apogée, 2009, p. 159, Guy Vadepied, op. cit., Actionnaires de la SARL, 1944-1957. Fondation de la SARL le 29 septembre 1944, au capital de 100 000 francs, divisé en parts de mille francs.
- Cf. par exemple: "Ouest-France face au Gouvernement de Pierre Mendès France (juin 1954 - février 1955)", Annales de Normandie, 1986, vol. 36; n° 4, Le Monde, 23 août 1954
- Le Monde, 3 janvier 1961 : extrait d'un éditorial de Paul Hutin
- Le Monde, 3 décembre 1958
- Le Monde, 3 décembre 1955, Ibid., 25 février 1955, Le Monde, 23 juin 1953, Ibid., 24 octobre 1957
- Le Monde, 13 juin 1953
- Le Monde, 18 septembre 1950
- Jacques Le Groignec, L'étoile jaune: la double ignominie, NEL, 2003, p. 66-67
- Le Monde, 30 septembre 1958, Le Monde, 18 mars 1960
- Le Monde, 11 août 1958, Le Monde, 10 janvier 1961, Le Monde, 31 juillet 1963: extraits d' éditoriaux de Paul Hutin dans Ouest-France
- Le Monde, 6 avril 1961, Ibid., 12 septembre 1961
- Le Monde, 13 avril 1962
- François Desgrées du Loû a retiré, le 28 mai 1965, sa démission de sa fonction de gérant qu'il avait donnée le 13 mai. Les deux autres cogérants, Louis Estrangin (élu cogérant en mai 1965), nouveau directeur général du quotidien, et François-Régis Hutin, ayant refusé de tenir compte de ce retrait de démission, Desgrées du Loû intenta un procès qu'il perdit, le 31 décembre 1965, devant le tribunal de commerce de Rennes. La cour de Rennes (octobre 1966) puis la Cour de cassation (janvier 1969) lui donnèrent cependant gain de cause. La crise à la fois familiale et directoriale provoqua la création d'une société des rédacteurs. Le conseil de gérance (à l'exception de François Desgrées du Lou, qui a pris le parti des rédacteurs) refusa que cette société entre comme associée à la SARL alors qu'un des sociétaires, le lieutenant-colonel Emmanuel Desgrées du Lou, attaché à la Maison militaire du président de la République, acceptait de leur céder une de ses parts. L'assemblée des porteurs s'est prononcée contre cette session (154 parts contre 30 et 6 abstentions ): Guy Delorme, Ouest-France: Histoire du premier quotidien français, op. cit., Le Monde, 20 décembre 1966, "Les rédacteurs d'Ouest-France décident une grève de vingt-quatre heures", Le Monde, 4 novembre 1966, Ibid., 20 octobre 1966, Ibid., 10 octobre 1966, Ibid., 17 janvier 1966, Ibid., 11 janvier 1966, Ibid., 11 juin 1965
- Le Monde, 4 juin 1965: diplômé d'études supérieures de lettres, ancien membre de section du Conseil économique et social, membre de la commission des comptes de la nation, trésorier des Semaines sociales de France, il est président de la Fédération nationale des organismes de gestion agricole et président de la mutualité agricole des Alpes-Maritimes. Depuis décembre 1964, il était directeur du service "promotion et diffusion de la Bonne Presse (aujourd'hui le Groupe Bayard, qui publie les journaux catholiques la Croix, Panomara chrétien, le Pèlerin)
- Concernant ses votes et ses propositions de lois, cf. sa fiche biographique sur le site de l'Assemblée nationale.
- Le Monde, 28 février 1949
- Biographie sur le site de l’Assemblée nationale
- Recensions, Recension sur le site de la société pour l'histoire des médias
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