André Algarron

André Algarron, également connu sous son nom de plume Bernard Tourville[1], né le à Orléans et mort le dans le 9e arrondissement de Paris[2], est un journaliste, traducteur et collaborateur français lors de la Seconde Guerre mondiale. Il est l'un des traducteurs d'Arthur Conan Doyle en français.

Biographie

Membre de l'Action française à 18 ans, il travaille pour différents journaux avant d'entrer au service politique du quotidien Petit Parisien. Il collabore aussi à partir de 1938 à la radio Le Poste Parisien. Sous l'Occupation, il dirige le service politique du Petit Parisien, un journal ouvertement favorable au gouvernement de Vichy et aux nazis ; puis il devient en son rédacteur en chef adjoint. Il est également éditorialiste à Radio-Paris à partir de 1943. Il adhère au Parti populaire français (PPF) en 1942[3].

Il s'enfuit en 1944 avec Jacques Doriot et se réfugie en Allemagne. Il y dirige en août de la même année une radio intitulée Radio-Patrie, siégeant à Bad Mergentheim et contrôlée par le PPF.

Arrêté en mai 1945 après la capitulation allemande, il est emprisonné en Autriche dans un camp près d'Innsbruck et est renvoyé en France début 1946, avec un autre journaliste collaborationniste, Pierre-Antoine Cousteau[4]. Il est jugé et condamné à mort le par la Cour de justice de la Seine[5]. Il affirme lors de son procès avoir collaboré par « patriotisme »[6].

En 1947, le 1er président de la Quatrième République Vincent Auriol le gracie et sa peine est commuée en prison à vie.

Il a traduit des œuvres d'Arthur Conan Doyle, sous le pseudonyme de Bernard Tourville, et sous son vrai nom, il a traduit la biographie de Doyle par John Dickson Carr.

Il meurt le .

Traductions

John Dickson Carr, La vie de sir Arthur Conan Doyle, Robert Laffont, 1958 (traduction d'André Algarron).

Notes et références
  1. Notices d'autorité d'André Algarron et de Bernard Tourville à la Bibliothèque nationale de France.
  2. Acte de naissance n° 259 du 13 mars 1909, avec mention marginale du décès, consultable en ligne sur le site des archives municipales d'Orléans.
  3. Le Monde, 27 novembre 1946
  4. L'Epoque, 11 janvier 1946 ( photographie )
  5. Le Monde, 29 novembre 1946
  6. Le Monde, 28 novembre 1946

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