Liste de réacteurs nucléaires
La liste de réacteurs nucléaires regroupe les réacteurs nucléaires construits[n 1] dans le monde, qu'ils soient en fonctionnement, à l'arrêt ou bien démantelés. Ils sont classés par continent, par pays et par fonction : soit pour les applications militaires, soit pour la production d'électricité dans une centrale nucléaire (réacteur dit de puissance), soit pour la recherche.
La quasi-totalité des réacteurs se trouve en Asie, en Amérique du Nord et en Europe. L'Afrique et l'Amérique latine n'en comptent que très peu, tandis que l'Océanie est le seul continent à ne compter aucun réacteur nucléaire.
Réacteurs nucléaires militaires
En 2002, les cinq grandes puissances nucléaires (États-Unis, Russie, Royaume-Uni, France et Chine) disposaient de 245 réacteurs nucléaires militaires sur 182 navires de guerre. Entre 1954 et 2002, environ 760 réacteurs nucléaires servant à propulser des navires de guerre ont été construits dans le monde. Dans cette liste ne figurent pas les réacteurs nucléaires utilisés pour la production de plutonium, ni ceux embarqués sur des satellites (source : Observatoire des armements).
- Porte-avions à propulsion nucléaire, équipés chacun de 2 réacteurs à eau pressurisée :
- Croiseurs à propulsion nucléaire :
- Sous-marins à propulsion nucléaire : voir la liste des sous-marins nucléaires en service
Réacteurs nucléaires civils
En , l'AIEA dénombre 450 réacteurs de puissance opérationnels dans le monde et 55 en construction[1].
Pays possédant plus de 10 réacteurs
Les pays sont rangés par ordre d'importance du parc des réacteurs de production.
À eux seuls, quatre pays (les États-Unis, la France, la Chine et le Japon) comptent 53 % des réacteurs nucléaires en état de fonctionnement[2].
États-Unis
En , les États-Unis possèdent 99 réacteurs électronucléaires en exploitation répartis dans 62 centrales nucléaires, constituant ainsi le plus grand parc de réacteurs au niveau mondial ; ils ont fourni 20,05 % de la production d'électricité du pays en 2017. 65 réacteurs appartiennent à la filière des réacteurs à eau pressurisée et les 34 autres à celle des réacteurs à eau bouillante[3]. Ils représentent une puissance nette installée de 99,95 GW, soit environ 25 % de la puissance en exploitation dans le monde[2].
De 1966 à 1976, le canal de Panama était approvisionné en eau et en électricité par un réacteur à eau pressurisée embarqué sur un navire de l'armée américaine, le Liberty ship SS Charles H. Cugle, renommé à l'occasion MH-1A Sturgis.
France
Au 2e rang, derrière les États-Unis, la France compte 56 réacteurs en 2021, tous de la filière REP, répartis dans 18 centrales en activité ; en 2017, ces centrales nucléaires ont produit 379,1 TWh, soit 71,6 % de l’électricité produite en France[4]. La puissance nette du parc nucléaire français atteint 63,13 GW, soit 15,9 % de la puissance en exploitation dans le monde[2]. La France est le pays qui produit le plus d'électricité d’origine nucléaire par habitant et en proportion par rapport aux autres sources primaires d'énergie (énergies fossiles et renouvelables). Les réacteurs nucléaires sont tous exploités par EDF et contrôlés par l’Autorité de sûreté nucléaire française.
En France se trouvent également l'Usine de retraitement de la Hague, l'usine Melox de production de combustible MOX à Marcoule, et des centres de stockage des déchets radioactifs en surface, exploités par l'ANDRA. Un centre d'enfouissement des déchets nucléaires dénommé Cigéo est à l'étude conformément à la loi de programme relative à la gestion durable des matières et déchets radioactifs de ; le laboratoire de Bure a été construit pour tester le comportement du concept choisi. Par ailleurs un nouveau réacteur pressurisé européen (EPR) est en construction à la Centrale nucléaire de Flamanville.
Chine
Au 30 , la Chine compte 50 réacteurs nucléaires opérationnels et 12 en construction. En 2019, ils ont produit 348,36 TWh, soit 4,9 % de l'électricité chinoise[5].
Japon
Le Japon comptait 42 réacteurs nucléaires opérationnels en 2018 dans 16 centrales et 2 en construction. En 2017, ils ont produit 29,1 TWh, soit 3,6 % de l'électricité japonaise[6].
Le Japon comptait 54 réacteurs nucléaires opérationnels avant l'accident nucléaire de Fukushima[7], à la suite duquel tous les réacteurs japonais étaient à l’arrêt en [8], puis à nouveau après [9].
Le gouvernement japonais avait annoncé le l'abandon progressif du nucléaire sur 30 ans, comptant pallier ce manque d'énergie par des mesures d'économie d'énergie, le développement de sources d'énergies renouvelables, l'utilisation des ressources maritimes et l'importation de gaz naturel sans en préciser le détail[8].
Dès son arrivée au pouvoir le 26 décembre 2012 à la suite des élections législatives, le Premier ministre Shinzō Abe a affirmé son intention de faire redémarrer le parc nucléaire dans les meilleurs délais, dès que les opérateurs se seront adaptés aux nouvelles normes de sécurité édictées par l’autorité japonaise de régulation nucléaire, la NRA, institution indépendante créée après l'accident de Fukushima[10].
Au , le parc nucléaire japonais compte 9 réacteurs en service (9,1 GW : Genkai 3 et 4 ainsi que Sendai 1 et 2 exploités par Kyushu Electric Power, Ikata 3 par Shikoku Electric, Takahama 3 et 4 et Ohi 3 et 4 par Kansai Electric), 6 réacteurs « bien avancés » dans le processus de redémarrage (6,3 GW), 24 autres réacteurs potentiellement « opérationnels » (23,3 GW) et 3 réacteurs en construction (4,1 GW). Le « Basic Energy Plan » adopté le par le Cabinet du Premier ministre prévoit pour 2030 une part de la production d'électricité de 20 à 22 % pour le nucléaire[11].
Russie
La Russie compte 37 réacteurs civils en fonctionnement en 2018 dans 10 centrales et 6 réacteurs en construction, qui ont fourni 187,5 TWh en 2017, soit 17,8 % de l'électricité du pays[12].
Corée du Sud
En Corée du Sud se trouvent 24 réacteurs électronucléaires dans 4 centrales en activité. En 2017, ils ont produit 141,1 TWh, soit 27,1 % de l'électricité sud-coréenne. Quatre réacteurs sont en construction [13].
Inde
L'Inde dispose en 2018 de 22 réacteurs opérationnels dans 7 centrales nucléaires. En 2017, ils ont fourni 34,85 TWh, soit 3,2 % de l'électricité indienne. 7 nouveaux réacteurs sont en construction[14].
Canada
Le Canada utilise 19 réacteurs électro-nucléaires dans 4 centrales en activité qui ont fourni 96,07 TWh en 2017, soit 14,6 % de l'électricité canadienne[15], et des réacteurs de recherche. Au Québec, le dernier réacteur nucléaire, Gentilly-2 a été définitivement fermé le pour des raisons économiques[16]. En effet, ce réacteur n’était plus payant pour la province. Le Québec produit de nos jours seulement de l’énergie hydraulique, éolienne et solaire, qui est plus rentable[réf. nécessaire].
Ukraine
L'Ukraine a 15 réacteurs en cours d'exploitation dans 4 centrales qui ont fourni 85,6 TWh en 2017, soit 55,1 % de l'électricité du pays ; 2 réacteurs sont en construction[17]. L'Ukraine a été obligée d'arrêter quatre réacteurs à la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986.
Royaume-Uni
Le Royaume-Uni possède 15 réacteurs nucléaires civils en 2018 dans 7 centrales en activité, ce qui lui a permis de produire 63,9 TWh en 2017, soit 19,3 % de l'électricité nationale[18].
La construction du premier réacteur de la centrale nucléaire de Hinkley Point C (deux réacteurs EPR) a débuté en décembre 2018 pour une mise en service prévue en 2025, et la construction du deuxième réacteur a démarré un an plus tard en décembre 2018[19],[20],[21].
Le Royaume-Uni possède également une usine de traitement du combustible nucléaire usé à Sellafield, dont la fermeture était prévue pour 2018.
Allemagne
En Allemagne, une loi a été votée en 2011 pour l'abandon de la production électro-nucléaire et la sortie du nucléaire civil, la dernière centrale devant fermer en 2022[22].
En 2018, sept réacteurs à eau pressurisée fonctionnent dans sept centrales nucléaires, d'une puissance totale de 12 GWe. Ces réacteurs ont produit 72,16 TWh en 2017, soit 11,6 % de l'électricité allemande. L'Allemagne compte 29 réacteurs arrêtés définitivement[23].
Belgique
La Belgique dispose d'un réacteur nucléaire arrêté et de 7 réacteurs en fonctionnement dans 2 centrales. La conception des réacteurs provient de la technologie américaine de réacteur à eau pressurisée. Ils ont produit 40,0 TWh en 2017, soit 49,9 % de l'électricité belge[24].
Une loi de 2003 a programmé la sortie du nucléaire en 2025 ; elle a été confirmée en 2015, puis par un accord gouvernemental le [25],[26].
Suisse
Les cinq réacteurs nucléaires de la Suisse (deux BWR et 3 PWR) ont produit 19,5 TWh en 2017, soit 33,4 % de l'électricité nationale dans 4 centrales en activité. À la suite de Fukushima, le conseil fédéral a annoncé le que la sortie de la production d'énergie nucléaire sur le sol suisse se fera progressivement jusqu'en 2050[27]. Les électeurs suisses ont décidé par référendum le une révision de la loi sur l’énergie qui interdit la construction de centrales nucléaires, menant donc à une sortie progressive de l'énergie nucléaire[28].
Autriche
La centrale nucléaire de Zwentendorf a été terminée en 1977; c'est l'unique centrale nucléaire autrichienne, elle n'a jamais été mise en service. Elle est ouverte au public depuis 2010[29].
L'Autriche a voté, en 1978, une loi sur la non-production d’électricité d’origine nucléaire.
Italie
L'Italie a effectué une sortie du nucléaire civil en 1987, et l'a maintenue durant toute la décennie 1990, où les cours du pétrole ne justifiaient pas de réexamen de cette option. Face à la flambée des cours du pétrole à partir de 2006, et aux engagements européens de réduction des gaz à effet de serre en , un réexamen a été engagé. Le , le nouveau ministre italien du développement économique Claudio Scajola a annoncé devant la Confindustria que l'Italie allait s'engager dans la construction de centrales nucléaires de nouvelle génération. « Lors de cette législature, nous poserons la première pierre pour la construction dans notre pays d'un groupe de centrales nucléaires de nouvelle génération » a-t-il indiqué en présence du chef du gouvernement Silvio Berlusconi.
Cependant, lors d'un référendum tenu le , plus de 95 % des voix se sont opposées à la reprise du programme nucléaire[30].
Lituanie
La Lituanie a fermé ses deux réacteurs nucléaires, à la demande de l'Union européenne. La Lituanie était précédemment, avec la France, le pays dont la production d'électricité reposait pour la plus grande proportion sur l'électricité d'origine nucléaire.
« Dans le cadre des négociations d'adhésion, l'Union européenne a demandé la fermeture de huit réacteurs nucléaires d'ici 2009 : Bohunice 1 et 2 (Slovaquie), Ignalina 1 et 2 (Lituanie) et Kozloduy 1 à 4 (Bulgarie)[31]. »
Afrique
Réacteurs de puissance
Les deux réacteurs de technologie REP) de la Centrale nucléaire de Koeberg (près du Cap) ont produit 15,1 TWh en 2017, soit 6,7 % de l'électricité du pays[32] :
- Koeberg 1 : 930 MWe mis en service en 1984
- Koeberg 2 : 930 MWe mis en service en 1985.
Réacteurs de recherche
Centre nucléaire de Pelindaba près de Pretoria
- Safari - 120 MW réacteur piscine
- Safari - 2 (démantelé en 1970)
Réacteurs de recherche
L'Algérie dispose de deux réacteurs de recherche :
- Le réacteur nucléaire d'Aïn Oussara (aussi dénommé Essalam qui signifie la paix en arabe), de 15 MW, situé à Aïn Oussara, mis en service en 1993
- Le réacteur nucléaire de Draria (aussi dénommé Nour qui signifie la lumière en arabe), de 1 MW, situé à Draria, mis en service en 1989.
Réacteurs de puissance
- En 2008, l’Algérie envisage de construire une centrale nucléaire livrable pour préparer l’après-pétrole, le président Bouteflika diversifie alors ses partenaires et envisage non seulement une coopération avec la France, les États-Unis et la Russie[33],[34]. En 2015, aucun contrat n'est signé et envisage sa mise en fonction à l’horizon 2020[35].
République démocratique du Congo
Il possède deux réacteurs de recherche :
- TRICO I - réacteur TRIGA, Université de Kinshasa (arrêté en 1970)
- TRICO II - réacteur TRIGA, Université de Kinshasa (Réacteur nucléaire de Kinshasa)
Égypte
- Inshas : Réacteurs du centre de recherche nucléaire
- ETTR-1 - réacteur à eau légère de 2 MW (fourni par l'URSS en 1958)
- ETTR-2 - réacteur de 22 MW (fourni par l'Argentine en 1998)
Libye
- Tajura Nuclear Research Center, réacteur de recherche 10 MW (fourni par l'URSS)
Maroc
- Centre d’études nucléaires de la Maâmora (Forêt de la Maamora) au Nord de Rabat près de Kenitra - TRIGA Mark II : production de radio-isotopes, en particulier pour la médecine nucléaire, mis en service en [36],[37],[38].
- Des projets de construction de réacteurs de puissance ont été annoncés sur la façade atlantique entre Casablanca et Agadir (plusieurs sites ont été évoqués, dont Sidi Boulbra). Le Maroc pense à intégrer le nucléaire dans son mix énergétique d’ici 2030, et ce, afin de réduire sa dépendance énergétique[39]. L'Uranium pouvant être extrait du phosphate présent en grande quantité dans le Royaume (1re réserve mondiale exploitée par l'Office chérifien des phosphates).
Amérique latine
Réacteurs de puissance
L'argentine possède en 2018 trois réacteurs opérationnels sur deux sites, qui ont produit 6,16 TWh en 2017, soit 4,5 % de l'électricité du pays[40].
- La centrale nucléaire d'Atucha dispose de 2 unités PHWR
- Atucha-1 : 362 MW mis en service en 1974
- Atucha-2 : 745 MW mise en service en 2014.
- La centrale nucléaire Embalse : 648 MW (PHWR) mis en service en 1983
Le réacteur CAREM25 (25 MW), en construction depuis 2014, est un prototype de petit réacteur modulaire de type REP.
Réacteurs de recherche
Au minimum 1 réacteur de recherche : Institut Balseiro, Bariloche
Réacteurs de puissance
- Centrale nucléaire d'Angra (ou Amiral Alvaro Alberto), centrale située à Angra dos Reis près de Rio de Janeiro avec deux réacteurs opérationnels et un troisième en construction, qui ont produit 15,7 TWh en 2017, soit 2,7 % de l'électricité du pays[41] :
Réacteur de recherche
- Belo Horizonte - TRIGA Mark I, Université fédérale du Minas Gerais (installé en 1960)
Cuba
Aucune centrale nucléaire ne produit d'électricité à Cuba. Cependant, ce pays a lancé le projet de la centrale nucléaire de Juragua le projet fut définitivement abandonné en [42].
- Juragua 1 : réacteur VVER de 440 MW dont la construction a été suspendue en 1992
- Juragua 2 : réacteur VVER de 440 MW dont la construction a été suspendue en 1992
Jamaïque
- SLOWPOKE-2 réacteur de recherche - Kingston (Jamaïque)
Réacteur de puissance
- Laguna Verde : deux réacteurs de 775 MW - réacteur à eau bouillante, mis en service en 1989 et 1994, qui ont produit 10,6 TWh en 2017, soit 6,0 % de l'électricité du pays[43].
Uruguay
- URR réacteur de recherche
Venezuela
- RV-1, réacteur de recherche
Asie
Arménie
L'Arménie possède l'unique centrale nucléaire de Metsamor qui a fourni 32,5 % de son électricité en 2017. Cette centrale est équipée de deux réacteurs dont un seul est encore en service[44],[45] :
- Armenian-1 : 376 MW (réacteur VVER) mis en service en 1976, arrêté depuis 1989 ;
- Armenian-2 : 376 MW (VVER) mis en service en 1980, arrêté en 1989, redémarré en 1995.
Réacteurs de puissance
Le Bangladesh a une centrale de deux réacteurs (VVER) de 1 200 MW en cours de construction depuis et [46].
Réacteurs de recherche
Réacteurs de puissance
La centrale nucléaire de Sinpo (Shinpo), en construction de 1998 à 2003 sous l'égide de l'Organisation de développement énergétique coréenne dans le cadre de l'accord de 1994 sur l'abandon de tout programme nucléaire militaire nord-coréen, n'a jamais été achevée, le gouvernement nord-coréen s'étant retiré en 2003 de l'accord de désarmement[47] :
- Corée du Nord 1 - PWR 1 000 MWe
- Corée du Nord 2 - PWR 1 000 MWe.
Réacteurs de recherche
Émirats arabes unis
Les Émirats arabes unis ont une centrale nucléaire en construction depuis 2012 : la centrale nucléaire de Barakah, composée de quatre réacteurs PWR de conception coréenne (modèle APR-1000) de 1 400 MWe[48]. Le président coréen Moon Jae-in et le Prince héritier d'Abou Dhabi Mohammed ben Zayed Al Nahyane ont célébré le sur le site de la centrale l'achèvement de la construction du premier réacteur[49].
Indonésie
Elle possède deux réacteurs de recherche :
- Bandung - TRIGA Mark II (installé en 1997)
- Yogyakarta - TRIGA Mark II (installé en 1979)
Réacteurs de puissance
L'Iran dispose d'un réacteur de puissance PWR (modèle VVER V-446) de 915 MWe en fonctionnement à Bushehr, qui a produit 6,4 TWh en 2017, soit 2,2 % de l'électricité du pays[50].
Réacteurs de recherche
- Isfahan, centre de technologie nucléaire
- réacteur miniature source de neutrons (MNSR) 27 kWt
- réacteur à eau légère subcritique (LWSCR)
- réacteur à eau lourde zéro puissance (HWZPR)
- réacteur au graphite subcritique (GSCR)
- Téhéran - réacteur TRIGA au Centre de recherche nucléaire de Téhéran (fourni par les États-Unis en 1967)
Israël
Une seule centrale de puissance fonctionne en Israël :
- Dimona (Centrale nucléaire de Dimona), installation militaire secrète dont la destination semble être la production de plutonium.
Centrales de recherche :
Réacteurs de puissance expérimental
Centrale d'Aktaou (Kazakhstan State Corporation for Atomic Power and Industry) :
- réacteur BN-350 135 MWe, mis en service en 1973 et arrêté en 1999 après avoir produit 1,85 TWh.
Réacteurs de recherche
- Alatau, Institute of Nuclear Physics
- VVR-K 10 MWe réacteur
- Polygone nucléaire de Semipalatinsk, Semeï (Kazakhstan-Oriental) :
- Ville militaire de Kourtchatov,
- IVG-1M 60 MW
- RA : réacteur modéré au zirconium hydride (démantelé)
- IGR (Impulse Graphite réacteur) 50 MW
Malaisie
- Kuala Lumpur - TRIGA Mark II, réacteur de recherche du Malaysian Institute for Nuclear Technology (installé en 1982)
Pakistan
Le Pakistan est équipé de deux centrales nucléaires, qui ont produit 7,9 TWh en 2017, soit 6,2 % de l'électricité du pays[51] :
- Centrale nucléaire de Chashma (CHASNUPP), dans le Pendjab, équipée de quatre Réacteurs à eau pressurisée (REP) : Chasnupp-1 (300 MWe, mis en service en 2000), Chasnupp-2 (300 MWe, 2011), Chasnupp-3 (315 MWe, 2016), Chasnupp-4 (315 MWe, 2017).
- KANUPP, près de Karachi, équipée d'un réacteur CANDU de 90 MWe ; deux réacteurs REP (modèle ACP-1000) de 1 014 MWe chacun y sont en construction depuis 2015 et 2016.
Philippines
- La centrale nucléaire de Bataan (620 MW) fut construite de 1976 à 1984, sous le règne du dictateur Ferdinand Marcos, dans la péninsule de Bataan au sud-ouest de l'île de Luçon (Philippines), à 100 km de Manille. En raison de divergences entre les autorités et l’entreprise américaine chargée du projet de construction, Westinghouse Electric Company, elle n’a cependant jamais délivré d’électricité et le gouvernement a renoncé à la mettre en service en 1986[52], après la chute du régime Marcos.
- Quezon City - TRIGA réacteur de recherche, Philippine Atomic Energy Commission (installé en 1988)
Syrie
- Réacteur de recherche miniature, source de neutrons (MNSR)
Réacteurs de puissance
Taïwan compte 6 réacteurs opérationnels dans 3 centrales et deux réacteurs en construction dans une quatrième centrale ; le parc nucléaire a produit 21,56 TWh en 2017, soit 9,3 % de l'électricité du pays[53] :
- Chin Shan - 2 réacteurs à eau bouillante de 604 MWe mis en service en 1977 et 1978 ;
- Kuosheng - 2 réacteurs à eau bouillante de 985 MWe mis en service en 1981 et 1982 ;
- Lungmen : 2 réacteurs à eau bouillante de 1 300 MWe en construction depuis 1999 ;
- Maanshan - 2 réacteurs à eau pressurisée de 938 MWe mis en service en 1984 et 1985.
Réacteurs de puissance
Le premier réacteur à eau pressurisée (1 200 MWe, modèle VVER V-509 de conception russe) de la centrale nucléaire d'Akkuyu est en construction depuis avril 2018 près de Mersin[54].
Réacteurs de recherche
Europe
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Réacteurs de puissance
La Biélorussie a deux réacteurs VVER-1200 de conception russe de 1 109 MWe en construction à la centrale nucléaire d'Astravets, le premier depuis et le second depuis [55].
Réacteurs de recherche
- Sosny
- Réacteur expérimental mobile Pamir (arrêté en 1986)
- Réacteur de recherche IRT (arrêté en 1988)
Réacteurs de puissance
La Centrale nucléaire de Kozlodouï comprend :
Réacteur de recherche
- Sofia - IRT réacteur de recherche (arrêté en 1987)
Espagne
Les 7 réacteurs de production en fonctionnement en Espagne ont produit 55,6 TWh en 2017, soit 21,2 % de l'électricité nationale, dans 5 centrales en activité ; 3 autres réacteurs ont été arrêtés définitivement[57].
Un moratoire nucléaire a été adopté par le gouvernement socialiste de Felipe González en 1983. Le parti socialiste de Zapatero, réélu en 2008, a annoncé dans son programme électoral la sortie progressive du nucléaire civil, les centrales arrivant à fin de terme devant être fermées dans la mesure où l'approvisionnement énergétique du pays demeurait garanti.
Estonie
- Paldiski - 2 réacteurs à eau pressurisée d'entrainement naval (démantelés)
Finlande
La Finlande possède deux centrales nucléaires comprenant 4 réacteurs (2 REP de type VVER V-213 500 MWe à la centrale nucléaire de Loviisa et deux réacteurs à eau bouillante de 900 MWe à celle d'Olkiluoto) qui ont produit 21,6 TWh en 2017, soit 33,2 % de l'électricité nationale. Un cinquième réacteur de type EPR (1 600 MWe) est en construction depuis 2005 à Olkiluoto[58].
Le projet de centrale nucléaire d'Hanhikivi à Pyhäjoki (Nord-Ouest) a été lancé en 2011 par le groupe finlandais Fennovoima, fondé en 2007 par une soixantaine d'industriels fortement consommateurs d'électricité et des « utilities » locales. Areva ayant été écarté, c'est finalement Rosatom qui a remporté, en , ce contrat pour la construction d'un nouveau réacteur de 1 200 MW dérivé du VVER, dénommé Hanhikivi-1, qui doit être opérationnel en 2024. Rosatom avait déjà construit la centrale nucléaire de Loviisa[59].
Grèce
- GRR-1 - réacteur de 5 MW à Demokritos, réacteur du centre national de recherche scientifique, Athènes
Hongrie
La Hongrie compte quatre réacteurs de type VVER d'une puissance unitaire de 470 MWe, mis en service de 1982 à 1987 à la centrale nucléaire de Paks, qui ont produit 15,2 TWh en 2017, soit 50 % de l'électricité nationale[60].
La construction de deux réacteurs de type VVER-1200 de conception russe est prévue dans la centrale nucléaire de Paks. Cet investissement de 12,5 milliards d'euros, financé à 80 % par un prêt russe, a été autorisé par la Commission européenne en . Ces deux réacteurs sont destinés à remplacer les quatre réacteurs actuels de la centrale[61]. Les travaux préliminaires doivent démarrer en 2018, la construction des réacteurs débutera en 2020, et les deux nouveaux blocs de la centrale nucléaire seront en exploitation commerciale dès 2026 et 2027[62].
Norvège
La Norvège dispose des réacteurs de recherche suivants :
Réacteurs de puissance
Un réacteur en fonctionnement, qui a produit 3,28 TWh en 2017, soit 2,9 % de l'électricité du pays[63] :
Roumanie
La Roumanie possède la centrale nucléaire de Cernavoda, équipée de 2 réacteurs en fonctionnement, et 2 en construction. Elle a produit 10,56 TWh en 2017, soit 17,7 % de l'électricité nationale[64] :
- Cernavoda-1 PHWR CANDU, 706 MWe mis en service en 1996,
- Cernavoda-2 PHWR CANDU, 706 MWe mis en service en 2007.
2 autres réacteurs sont en construction sur le même site, également de technologie canadienne CANDU, par deux investisseurs, SNC-Lavalin (Canada) et China Nuclear Power Engineering (Chine), filiale de CNNC, qui on conclut en 2015 un accord pour construire ces deux unités supplémentaires[65].
Slovaquie
La Slovaquie dispose de quatre réacteurs en fonctionnement dans les deux centrales de Bohunice et Mochovce ; ils ont produit 14,02 TWh en 2017, soit 54 % de l'électricité nationale ; deux autres réacteurs sont en construction[66] :
- Bohunice A-1 : 93 MWe, arrêté,
- Bohunice V-1 : 2 VVER-440, arrêtés respectivement en 2006 et en 2008,
- Bohunice V-2 : 2 VVER-440 de 471 MWe chacun, mis en service en 1984 et 1985
- Mochovce : 2 réacteurs VVER-440 de 436 MWe chacun, mis en service en 1998 et 1999, et deux réacteurs VVER-440 de 440 MWe chacun, en construction depuis 2009.
Slovénie
Le seul réacteur de puissance de la centrale nucléaire de Krsko 440 MWe (réacteur à eau pressurisée commandé à la société américaine Westinghouse et mis en service en 1981), a produit 5,97 TWh en 2017, soit 39,1 % de l'électricité nationale[67]. Il appartient à 50/50 à la Slovénie et à la Croatie, qui se partagent sa production[68].
Réacteur de recherche
Suède
Les 8 réacteurs nucléaires en fonctionnement ont produit 63,06 TWh en 2017, soit 39,6 % des besoins d'électricité de la Suède, dans 3 centrales en activité ; 5 autres réacteurs sont arrêtés définitivement[69] :
- Centrale nucléaire de Forsmark : 3 réacteurs du type réacteur à eau bouillante (BWR): Forsmark-1 : 986 MWe, mis en service en 1980 ; Forsmark-2 : 1 116 MWe, mis en service en 1981 ; Forsmark-3 : 1 167 MWe, mis en service en 1985 ;
- Centrale nucléaire d'Oskarshamn : un réacteur BWR de 1 400 MWe, mis en service en 1985 ;
- Centrale nucléaire de Ringhals : 4 réacteurs (un BWR et 3 PWR - réacteurs à eau pressurisée) : Ringhals-1 : 881 MWe, mis en service en 1974 ; Ringhals-2 : 904 MWe, mis en service en 1974 ; Ringhals-3 : 1 062 MWe, mis en service en 1980 ; Ringhals-4 : 1 104 MWe, mis en service en 1982.
En 1980, un référendum est organisé à propos de l'avenir du nucléaire en Suède, mais les trois possibilités soumises au vote prévoient toutes un arrêt, plus ou moins rapide, du nucléaire. Les deux premières solutions prévoyaient l'existence maximale de 12 réacteurs avec une extinction progressive des réacteurs au fur et à mesure du développement de nouvelles énergies, tandis que la troisième demandait un arrêt des réacteurs dans les 10 ans. Ce fut finalement la deuxième solution qui fut choisie[70].
En 2009, le gouvernement de centre droit décide de lever le moratoire sur l'énergie nucléaire, poussé par une opinion publique plutôt favorable au nucléaire du fait de ses faibles émissions de gaz à effet de serre[71]. La décision est adoptée au parlement en 2010 par une courte majorité[72]. Un accord politique annoncé le entre les cinq principaux partis sur la politique énergétique du pays pour les trois décennies à venir, renonce au démantèlement des trois centrales existantes. Aucune date n'est fixée pour leur fermeture, et de plus il sera possible de bâtir un maximum de dix réacteurs sur les sites des centrales existantes, mais sans aucun soutien de l'État. Au-delà de 2020 ne devraient fonctionner que les six réacteurs les plus puissants. L'accord se présente comme une feuille de route en vue d'une transition contrôlée vers le 100 % renouvelable en 2040[73].
République tchèque
Deux centrales équipées de six réacteurs ont produit 26,78 TWh en 2017, soit 33,1 % de l'électricité nationale[74] :
Australie
L'Australie dispose de plusieurs réacteurs de recherche :
Antarctique
Les États-Unis ont construit un réacteur en Antarctique :
- Nukey Poo : réacteur à eau pressurisée de 1,8 mégawatt.
Ce réacteur de recherche de la base américaine McMurdo a été arrêté en 1972 et démantelé en 1979. Une plaque commémorative, érigée en 2010 à Observation Hill, est classée parmi les sites et monuments historiques de l'Antarctique[75].
Dénombrement
En , 453 réacteurs de puissance sont en état de fonctionner dans le monde, répartis dans 31 pays ; leur puissance nette totale atteint 397,65 GWe. À eux seuls cinq pays (États-Unis, France, Chine, Japon et Russie) disposent de 278 réacteurs soit 61 % du nombre total de réacteurs dans le monde[2].
La répartition par filière est la suivante : 297 réacteurs à eau pressurisée (REP), 75 réacteurs à eau bouillante (REB), 49 réacteurs à eau lourde pressurisée (PHWR), 14 réacteurs refroidis au gaz (GCR), 15 réacteurs de grande puissance à tubes de force (RMBK) et 3 réacteurs à neutrons rapides (RNR)[76].
L'accident nucléaire de Fukushima a eu un impact sur le nombre de réacteurs en service au Japon (4 réacteurs détruits et les 50 autres à l'arrêt ; en 2018, 9 ont redémarré) et en Allemagne (8 réacteurs définitivement arrêtés). Toutefois parallèlement 55 réacteurs ont été mis en service de 2011 à [77].
Le tableau ci-dessous récapitule le nombre de centrales et de réacteurs nucléaires en activité au :
Nombre de réacteurs opérationnels par type en 2018[76],[78]
Rang en nb | Pays | Nb centrales[79] | Nb réacteurs | PWR | BWR | PHWR | FBR | GCR | LWGR |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 | États-Unis | 61[80] | 99 | 65 | 34 | 0 | 0 | 0 | 0 |
2 | France | 19 | 58 | 58 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
3 | Chine | 9 | 42 | 39 | 0 | 2 | 1 | 0 | 0 |
3 | Japon | 16 | 42 | 20 | 22 | 0 | 0 | 0 | 0 |
5 | Russie | 10 | 37 | 20 | 0 | 0 | 2 | 0 | 15 |
6 | Corée du Sud | 4 | 24 | 20 | 0 | 4 | 0 | 0 | 0 |
7 | Inde | 7 | 22 | 2 | 2 | 18 | 0 | 0 | 0 |
8 | Canada | 4 | 19 | 0 | 0 | 19 | 0 | 0 | 0 |
9 | Royaume-Uni | 6 | 15 | 1 | 0 | 0 | 0 | 14 | 0 |
9 | Ukraine | 4 | 15 | 15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
11 | Suède | 3 | 8 | 3 | 5 | 0 | 0 | 0 | 0 |
12 | Allemagne | 7 | 7 | 6 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 |
13 | Espagne | 5 | 7 | 6 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 |
13 | Belgique | 2 | 7 | 7 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
15 | Rép tchèque | 2 | 6 | 6 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
15 | Taïwan | 3 | 6 | 2 | 4 | 0 | 0 | 0 | 0 |
17 | Suisse | 4 | 5 | 3 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
17 | Pakistan | 2 | 5 | 4 | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 |
19 | Finlande | 2 | 4 | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
19 | Hongrie | 1 | 4 | 4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
19 | Slovaquie | 2 | 4 | 4 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
22 | Argentine | 2 | 3 | 0 | 0 | 3 | 0 | 0 | 0 |
23 | Afrique du Sud | 1 | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
23 | Brésil | 1 | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
23 | Bulgarie | 1 | 2 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
23 | Mexique | 1 | 2 | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 | 0 |
23 | Roumanie | 1 | 2 | 0 | 0 | 2 | 0 | 0 | 0 |
28 | Arménie | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
28 | Pays-Bas | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
28 | Slovénie | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
28 | Iran | 1 | 1 | 1 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
Monde | 198 | 453 | 297 | 75 | 49 | 3 | 14 | 15 |
Âge
Les réacteurs se répartissent de la façon suivante selon leur tranche d'âge au [81] :
La durée de vie initialement prévue pour lesquels les réacteurs était en général de 40 ans, mais l'expérience et le progrès technique permettent de prolonger cette durée de vie ; ainsi, 75 des 99 réacteurs des États-Unis avaient déjà obtenu en 2017 l'autorisation de fonctionner jusqu'à 60 ans ; c’est aussi le cas de la Belgique, la Suède, la Suisse, etc. En France, les réacteurs doivent respecter les normes assignées par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), qui donnera un avis générique en 2018 puis une autorisation pour chacun des réacteurs[82]. L'autorité de sûreté nucléaire américaine, la NRC, a publié fin 2015 un projet de lignes directrices, soumis à consultation publique jusqu'en , pour « décrire les méthodes et techniques acceptables par les équipes de la NRC pour le renouvellement de licence » jusqu'à 80 ans d'exploitation. La NRC a accordé des renouvellements de licence jusqu'à 60 ans pour 81 réacteurs sur les 99 en service dans le pays. Les exploitants devront démontrer que les composants les plus sensibles, notamment la cuve qui ne peut être changée, pourront être exploités de manière sûre sur un telle durée[83].
Puissances installées et production d'électricité
Le tableau ci-après présente les puissances nettes installées par pays ainsi que les énergies d'origine nucléaire ou totales produites en 2010 par chaque pays telles qu'elles ressortent de la base de données des réacteurs établie et mise continuellement à jour par l'Agence internationale de l'énergie atomique. En les 453 réacteurs nucléaires opérationnels représentent une puissance nette de 397,65 GWe[84].
En 2017, l'énergie électrique d'origine nucléaire produite par la totalité des réacteurs en activité dans l'année a été de 2 488 TWh (production nette)[85].
En 2015, leur production brute s'élevait à 2 571,4 TWh, soit 10,6 % de la production mondiale totale d'énergie électrique : 24 344,5 TWh[86].
Puissance nucléaire nette installée et production d'électricité par pays en 2017[84],[78]
Pays | Puissance nette installée (MW) | Production totale d'électricité en 2017 (TWh) | dont nucléaire (TWh) | Part du nucléaire dans le pays | Part de la production nucléaire mondiale |
---|---|---|---|---|---|
États-Unis | 99 952 | 4 015 | 805 | 20,05 % | 32,4 % |
France | 63 130 | 529,4 | 379,1 | 71,6 % | 15,2 % |
Chine | 38 331 | 6275,8[n 2] | 247,5[n 2] | 3,9 % | 9,9 % |
Russie | 28 264 | 1054[n 2] | 187,5[n 2] | 17,8 % | 7,5 % |
Corée du Sud | 22 494 | 520 | 141 | 27,1 % | 5,7 % |
Canada | 13 554 | 656 | 96 | 14,6 % | 3,9 % |
Ukraine | 13 107 | 155,4 | 85,6 | 55,1 % | 3,4 % |
Allemagne | 9 515 | 620,5 | 72,2 | 11,6 % | 2,9 % |
Royaume-Uni | 8 918 | 331,6 | 63,9 | 19,3 % | 2,6 % |
Suède | 8 620 | 159,1 | 63,1 | 39,6 % | 2,5 % |
Espagne | 7 121 | 262,7 | 55,6 | 21,2 % | 2,2 % |
Belgique | 5 918 | 80,3 | 40,0 | 49,9 % | 1,6 % |
Inde | 6 255 | 1081 | 34,9 | 3,2 % | 1,4 % |
Japon | 39 752 | 806,4 | 29,1 | 3,6 % | 1,2 % |
Rép tchèque | 3 930 | 81,0 | 26,8 | 33,1 % | 1,1 % |
Taïwan | 5 052 | 231,1 | 21,6 | 9,3 % | 0,9 % |
Finlande | 2 769 | 65,0 | 21,6 | 33,2 % | 0,9 % |
Suisse | 3 333 | 58,4 | 19,5 | 33,4 % | 0,8 % |
Brésil | 1 884 | 573,5 | 15,7 | 2,7 % | 0,6 % |
Bulgarie | 1 926 | 45,3 | 15,5 | 34,3 % | 0,6 % |
Hongrie | 1 889 | 30,4 | 15,2 | 50,0 % | 0,6 % |
Afrique du Sud | 1 860 | 225,2 | 15,1 | 6,7 % | 0,6 % |
Slovaquie | 1 814 | 25,95 | 14,0 | 54,0 % | 0,6 % |
Mexique | 1 552 | 176,0 | 10,6 | 6,0 % | 0,4 % |
Roumanie | 1 300 | 59,8 | 10,6 | 17,6 % | 0,4 % |
Pakistan | 1 318 | 126,4 | 7,9 | 6,2 % | 0,3 % |
Iran | 915 | 294 | 6,4 | 2,2 % | 0,3 % |
Argentine | 1 633 | 136,4 | 6,2 | 4,5 % | 0,2 % |
Slovénie | 688 | 15,3 | 6,0 | 39,1 % | 0,2 % |
Pays-Bas | 482 | 112,9 | 3,3 | 2,9 % | 0,1 % |
Arménie | 375 | 7,4 | 2,4 | 32,5 % | 0,1 % |
Monde | 397 651 | 25 551[87],[n 2] | 2 488 | 10,3 %[87] | 100 % |
Évolution chronologique du parc nucléaire
Sur la période 2011-2017, le parc nucléaire mondial s'est accru de 7 réacteurs : 46 ont été mis en service et 39 ont été arrêtés. Le tableau ci-dessous récapitule les mouvements par pays, sur la base des données de l'AIEA[84], classées par ordre de solde décroissant.
Pays | 2011-2017 | ||
---|---|---|---|
Mis en service | Arrêtés | Solde | |
Chine | 29 | 29 | |
Russie | 4 | 1 | 3 |
Corée du Sud | 4 | 1 | 3 |
Inde | 3 | 3 | |
Pakistan | 3 | 3 | |
Iran | 1 | 1 | |
Argentine | 1 | 1 | |
Canada | 1 | -1 | |
Espagne | 1 | -1 | |
Suède | 2 | -2 | |
Royaume-Uni | 4 | -4 | |
États-Unis | 1 | 6 | -5 |
Allemagne | 10 | -10 | |
Japon | 13 | -13 | |
Total | 46 | 39 | 7 |
Réacteurs en projet et besoins en uranium
La World nuclear association, association regroupant la profession nucléaire, actualise périodiquement la liste des réacteurs en service, en construction, en projet et envisagés, liste élaborée à partir des données de l'AIEA et de ses propres données. La légende des données est la suivante[88] :
- En service = Connecté au réseau
- En construction = le premier béton du réacteur a été coulé
- Planifié = Projets approuvés et financés, connexion au réseau envisagée dans les années 2020,
- Proposé = Projet qui a fait l'objet d'une proposition de programme ou de site, planning très incertain.
Selon cet organisme, au , 453 réacteurs étaient en service, 56 en construction, 152 planifiés et 335 proposés.
Les besoins en uranium pour l'année 2017 sont évalués au niveau mondial à 65 014 tonnes, correspondant à 76 671 tonnes d'oxyde d'uranium U3O8.
Réacteurs en service | Réacteurs en construction | Réacteurs planifiés | Réacteurs proposés | Besoins en uranium (2017) | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Pays | Nb | Mwe net | Nb | Mwe brut | Nb | Mwe brut | Nb | Mwe brut | Tonnes U | |
États-Unis | 99 | 99 829 | 2 | 2 500 | 14 | 3 100 | 28 | 30 000 | 18 996 | |
France | 58 | 63 130 | 1 | 1 750 | 9 502 | |||||
Japon | 42 | 39 952 | 2 | 2 756 | 9 | 12 947 | 3 | 4 145 | 662 | |
Chine | 42 | 39 576 | 16 | 16 468 | 43 | 50 900 | 136 | 154 000 | 8 289 | |
Russie | 37 | 28 961 | 6 | 4 889 | 25 | 27 135 | 22 | 21 000 | 5 380 | |
Corée du Sud | 24 | 22 505 | 4 | 5 600 | 1 | 1 400 | 6 | 8 800 | 4 730 | |
Canada | 19 | 13 553 | 2 | 1 500 | 1 592 | |||||
Ukraine | 15 | 13 107 | 2 | 1 900 | 11 | 12 000 | 1 944 | |||
Allemagne | 7 | 9 444 | 1 480 | |||||||
Royaume-Uni | 15 | 8 883 | 2 | 3 260 | 9 | 12 340 | 2 | 2 300 | 1 772 | |
Suède | 8 | 8 376 | 1 188 | |||||||
Espagne | 7 | 7 121 | 1 275 | |||||||
Inde | 22 | 6 219 | 7 | 5 400 | 14 | 10 500 | 28 | 32 000 | 843 | |
Belgique | 7 | 5 943 | 987 | |||||||
Taïwan | 6 | 4 927 | 2 | 2 700 | nd | |||||
République tchèque | 6 | 3 932 | 2 | 2 400 | 1 | 1 200 | 649 | |||
Suisse | 5 | 3 333 | 3 | 4 000 | 497 | |||||
Finlande | 4 | 2 764 | 1 | 1 720 | 1 | 1 250 | 494 | |||
Bulgarie | 2 | 1 926 | 1 | 1 200 | 327 | |||||
Brésil | 2 | 1 896 | 1 | 1 405 | 4 | 4 000 | 321 | |||
Hongrie | 4 | 1 889 | 2 | 2 400 | 349 | |||||
Afrique du Sud | 2 | 1 830 | 8 | 9 600 | 279 | |||||
Slovaquie | 4 | 1 816 | 2 | 942 | 1 | 1 200 | 651 | |||
Argentine | 3 | 1 627 | 1 | 27 | 2 | 1 950 | 2 | 1 300 | 195 | |
Mexique | 2 | 1 600 | 3 | 3 000 | 248 | |||||
Pakistan | 5 | 1 355 | 2 | 2 322 | 1 | 1 170 | 217 | |||
Roumanie | 2 | 1 310 | 2 | 1 440 | 183 | |||||
Iran | 1 | 915 | 4 | 2200 | 7 | 6300 | 157 | |||
Pays-Bas | 1 | 485 | 82 | |||||||
Arménie | 1 | 376 | 1 | 1 060 | 77 | |||||
Slovénie | 1 | 696 | 1 | 1 000 | 141 | |||||
Bangladesh | 2 | 2400 | ||||||||
Belarus | 2 | 2388 | 2 | 2400 | ||||||
Turquie | 1 | 1200 | 3 | 3600 | 8 | 9500 | ||||
Émirats arabes unis | 1 | 1 345 | 3 | 4 255 | 10 | 14400 | 627 | |||
Chili | 4 | 4400 | ||||||||
Corée du Nord | 1 | 950 | ||||||||
Égypte | 2 | 2400 | 2 | 2400 | ||||||
Indonésie | 1 | 30 | 4 | 4000 | ||||||
Israël | 1 | 1200 | ||||||||
Jordanie | 2 | 2000 | ||||||||
Kazakhstan | 3 | 1800 | ||||||||
Lituanie | 2 | 2700 | ||||||||
Malaisie | 2 | 2000 | ||||||||
Pologne | 6 | 6000 | ||||||||
Thaïlande | 5 | 5000 | ||||||||
Vietnam | 4 | 4800 | 6 | 7100 | ||||||
Monde | 453 | 399 276 | 56 | 59 967 | 152 | 155 682 | 335 | 373 823 | 65 014 |
Notes et références
Notes
- Il existe un unique réacteur nucléaire naturel au Gabon et il est possible, sous certaines conditions, que des portions d'une mine d'uranium se transforment en réacteur nucléaire naturel sans intervention humaine.[réf. nécessaire]
- production brute
Références
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- AIEA - base de données PRIS - mise à jour du 07 janvier 2019
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- Nucléaire : Le Maroc dément toute avarie à la centrale nucléaire de Maamora
- Le Maroc accède à l’ère du nucléaire - Le réacteur de recherche de la Mâamora entré en activité « En ce mois de mai de l’année 2007, le Maroc est (enfin) entré dans l’ère du nucléaire. Le réacteur de recherche, un Triga Mark II de fabrication américaine d’une puissance de 2 Mégawatts (MW), installé au Centre d’Études Nucléaires de la Mâamora (CENM), est entré en activité »
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Liens externes
Listes de réacteurs :
- Liste de l'AIEA (pris)
- Liste du CEA (elecnuc)
- Carte interactive des réacteurs nucléaires en France et dans le monde
- Géopolitique du Nucléaire
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