Éric Zemmour

Éric Zemmour , né le à Montreuil (actuelle Seine-Saint-Denis), est un journaliste politique, écrivain, essayiste, chroniqueur et polémiste français, classé à l'extrême droite de l’échiquier politique français[alpha 1].

Pour les articles homonymes, voir Zemmour.

Diplômé de Sciences Po, il commence une carrière journalistique dans la presse écrite, travaillant au Quotidien de Paris de 1986 à 1994. Il rejoint en 1996 le service politique du Figaro, où il reste jusqu’en 2009 et revient en 2013, tout en écrivant des chroniques au Figaro Magazine de 2010 à 2021.

Sa notoriété grandit à partir du milieu des années 2000 du fait de sa participation aux émissions télévisées Ça se dispute sur I-Télé et On n'est pas couché sur France 2 ; dans cette dernière, il forme un duo remarqué avec Éric Naulleau, qui permet aux deux chroniqueurs de conserver un débat télévisé hebdomadaire sur Paris Première après leur éviction de la chaîne publique en 2011. Éric Zemmour effectue également des chroniques radiophoniques sur RTL de 2010 à 2016.

Il publie plusieurs ouvrages, qui rencontrent un important succès de librairie, un retentissement médiatique et suscitent des polémiques : c’est notamment le cas du Premier Sexe (2006), de Petit Frère (2008), de Mélancolie française (2010), du Suicide français (2014) ou encore de Destin français (2018).

De 2019 à 2021, il est le chroniqueur phare de l'émission Face à l'info sur CNews, qui bat des records d’audiences.

Régulièrement poursuivi en justice pour des déclarations controversées, il est plusieurs fois relaxé mais condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018.

Biographie

Enfance et formation

Né à Montreuil (département de la Seine, aujourd'hui en Seine-Saint-Denis) le , Éric Justin Léon Zemmour[2] est issu d'une famille française juive d'Algérie (Blida et Constantine) arrivée en métropole durant la guerre d'Algérie[3] ; il se définit comme un Français d'origine berbère[4].

Éric Zemmour est élevé dans la tradition juive et connaîtrait l'hébreu[5]. Il fréquente la synagogue au moins jusqu'au décès de son père en 2013[6].

Éric Zemmour passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge[7]. Fils de Roger Zemmour (1932-2013[8],[9]), ambulancier, et de son épouse Lucette Lévy, mère au foyer[7], il dit avoir de l'admiration pour sa mère et sa grand-mère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme »[10] : la mère était l'autorité centrale de la maison. Il a un frère, qui est libraire[2].

Journaliste politique

Diplômé (D – Service public, 1979) de l'Institut d'études politiques de Paris[3], il échoue par deux fois au concours d'entrée de l'École nationale d'administration[11]. Après un passage dans l'agence de publicité FCA, où il écrit des slogans[2], il est pris en stage au Quotidien de Paris où le critique musical Marcel Claverie lui fait écrire son premier article[2],[12],[13],[3].

Éric Zemmour est embauché en 1986 au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien), sous la houlette de Philippe Tesson, comme journaliste au service politique. C'est à cette époque qu'il rencontre Mylène Chichportich, sa future épouse[12], administratrice judiciaire qui deviendra par la suite avocate[14].

Après la disparition du Quotidien de Paris en 1994, il devient éditorialiste à InfoMatin, où il reste un an[15],[3],[13]. Zemmour est parallèlement pigiste pour Marianne en 1997, et pour Valeurs actuelles en 1999[15]. En 2002, François Dufay note une proximité de Zemmour avec Jean-Marie Le Pen[16].

Il intègre en 1996 la rédaction du Figaro en tant que journaliste politique. En 2009, il cesse sa collaboration avec le journal : Étienne Mougeotte lui reproche ses propos tenus sur Canal+ selon lesquels « la plupart des trafiquants sont noirs et arabes » et qui lui vaudront d’être condamné pour provocation à la discrimination raciale ; mais selon Électron libre de France Inter, cette rupture est surtout due au fait qu'il était payé 9 700 euros par mois pour un faible nombre de publications[17],[18]. À partir de 2010, Zemmour est chroniqueur hebdomadaire dans Le Figaro Magazine[19]. Il revient au Figaro en 2013, présentant chaque semaine une chronique sur un livre[19]. Il suspend sa participation au Figaro et au Figaro Magazine en , alors qu’il s’apprête à faire la promotion de son livre La France n'a pas dit son dernier mot et que les spéculations sur sa candidature présidentielle pour 2022 s’intensifient[20].

Il est également chroniqueur politique au Spectacle du monde, mensuel politique du groupe Valeurs actuelles, jusqu'à l'arrêt de la publication en [15].

Écrivain et essayiste

Il est l'auteur de portraits d'Édouard Balladur (Balladur, immobile à grands pas, 1995) et de Jacques Chirac (L'Homme qui ne s'aimait pas, 2002) ainsi que d'essais politiques. Il publie notamment en 2006 Le Premier sexe, essai sur ce qu'il juge être une féminisation de la société. Il participe à l'élaboration des textes du film Dans la peau de Jacques Chirac de Michel Royer et Karl Zéro même si ce dernier déclare n'avoir que peu utilisé les textes fournis par Zemmour[21]. En , il publie Petit Frère (tiré à 63 000 exemplaires), roman dans lequel il attaque l'« angélisme antiraciste ». En , avec Mélancolie française (essai qui a remporté le Prix du livre incorrect), il revisite l'histoire de France.

Le , sort son livre Le Suicide français. Il y défend la thèse d'un affaiblissement progressif de l’État-nation français depuis les années 1970, qu'il attribue notamment à l'emprise de la génération Mai 68. Le livre rencontre un vif succès de librairie à sa parution[22] et l'auteur est décrit comme un « phénomène sociétal »[23],[24].

Dans Destin français, Éric Zemmour commence un récit autobiographique pour dresser un portrait de son histoire personnelle en parallèle aux évènements historiques qui l'ont marqué. Il revient ensuite sur des pages de l'histoire de France marquantes de son point de vue, et termine son essai sur l'influence de l'islam qu’il juge grandissante au sein de la société française[25].

Dirigeant d'entreprise

Éric Zemmour dirige la société Rubempré, qu'il a fondée avec sa femme le 15 septembre 2008[26],[27]. Cette société lui permet « de collecter synthétiser et communiquer aux médias des informations écrites, photographiques et audiovisuelles », d'après sa présentation officielle[27]. Après avoir été refusé par son éditeur Albin Michel, son livre La France n’a pas dit son dernier mot (sorti en septembre 2021) est son premier à être publié par sa propre société[28].

Chroniqueur et débatteur sur RTL

À partir de 2010, Éric Zemmour présente sur RTL une brève chronique d’actualités quotidienne, intitulée Z comme Zemmour, dans la matinale d'Yves Calvi[29]. Il y confronte d'autre part son point de vue dans un débat hebdomadaire avec Nicolas Domenach ou Alain Duhamel[30]. En 2014, pour RTL, il y a un « indéniable effet Zemmour » dans les bons chiffres d'audience[31]. À la rentrée 2018, Éric Zemmour ne participe plus à la matinale[32],[33]. Le , RTL annonce cesser sa collaboration avec Éric Zemmour à la suite de ses incitations à la haine religieuse[34].

Débatteur, polémiste et éditorialiste à la télévision

Éric Zemmour invité à l'Agora d'EDHEC, Lille, 2010.

À partir de , Éric Zemmour participe toutes les semaines à l'émission Ça se dispute sur la chaîne d'information en continu I-Télé, face à Christophe Barbier jusqu'en 2006 puis Nicolas Domenach. Il est licencié en , I-Télé mettant fin à l'émission après la controverse des propos au journal Corriere della Sera[35]. Poursuivie par le journaliste, la chaîne est condamnée le pour « rupture brutale et abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel » à payer 50 000 euros à la société qui gère les intérêts d'Éric Zemmour[36],[37].

Il participe aussi à l'émission Vendredi pétantes sur Canal+ jusqu'en [38].

Après avoir écrit plusieurs biographies de personnalités politiques au tirage modeste, il se tourne en 2006-2007 vers les sujets sociétaux, sur un ton nettement plus polémique, en s'appuyant sur la notoriété acquise dans l'émission de télévision On n'est pas couché sur France 2, animée par Laurent Ruquier, où à partir de , en compagnie de Michel Polac puis avec son ami Éric Naulleau. Il est avec eux chargé de procéder à une critique sincère du film, livre ou album présenté. Lors de cette émission, leurs échanges avec des personnalités du monde culturel se terminent parfois en affrontements ou en esclandres qui amènent certains invités à quitter le plateau de l'émission. Laurent Ruquier annonce en 2011 le remplacement d’Éric Zemmour et Éric Naulleau par de nouveaux intervenants[39] et déclare en 2015 qu'il « regrette » d'avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant cinq années[40].

Éric Zemmour participe aussi à l'émission L'Hebdo, en tant qu'éditorialiste, sur Tempo (RFO), chaîne destinée à l'outre-mer. Il y est entouré, entre autres, de Dominique Wolton. Il quitte cette émission de France Ô à la fin de l’année 2010[41].

À partir , il anime, en duo avec Éric Naulleau, Zemmour et Naulleau, des talk-shows hebdomadaires sur Paris Première[42].

Au milieu des années 2010, les interventions d’Éric Zemmour suscitent un intérêt grandissant. Ainsi, Ça se dispute aura été la seule émission qui permet à I-Télé de devancer son principal concurrent, BFM TV, tandis que Zemmour et Naulleau devient rapidement « la plus puissante » deuxième partie de soirée de Paris Première[31]. Un sondage réalisé par l’Ifop en 2014 indique que 30 % des sondés ont une bonne ou très bonne opinion de lui, contre 42 % ayant une mauvaise ou très mauvaise opinion, tandis que 28 % disent ne pas le connaître[43],[44].

Éditorialiste dans Face à l'info sur CNews

À partir du , Éric Zemmour participe à la nouvelle émission Face à l'info, programmée du lundi au jeudi de 19 heures à 20 heures sur CNews. Pendant trente minutes, il débat de l'actualité avec d’autres chroniqueurs, notamment Marc Menant, sur un plateau animé par Christine Kelly. Un duel, arbitré par Christine Kelly, l'oppose ensuite à un contradicteur ; ce duel intervient ensuite seulement le vendredi, pendant une heure[45],[46]. CNews multiplie par trois son audience lors de sa première intervention[47].

Le , les élus du personnel du groupe Canal+ exigent à l'unanimité le départ d'Éric Zemmour de CNews[48],[49], invoquant des raisons économiques et de sécurité pour le personnel, ainsi que d'éthique et d'image pour le groupe[50]. Deux jours plus tôt, le parti de gauche radicale La France insoumise avait déclaré ne plus vouloir se rendre sur le plateau de CNews tant que le polémiste y était encore présent[51]. Des élus LREM, de la CGT et des personnalités telles que l’économiste Jacques Attali ou la journaliste Valérie Trierweiler boycottent également la chaîne du fait de la présence d'Éric Zemmour[52],[53]. De nombreux publicitaires font de même[54].

Le , le groupe Canal+ décide de ne plus diffuser l'émission en direct du fait, selon Le Monde, « de nombreux dérapages d’Éric Zemmour »[53]. Le chroniqueur avait notamment déclaré que Bachar el-Assad « n'a pas gazé son peuple mais des gens qui étaient ses adversaires »[55], que « soit on couche avec l’autre sexe et on fait des enfants, soit on ne couche pas avec l’autre sexe et on n’a pas d’enfants »[56], que Pétain avait sauvé les « juifs français » des camps nazis en sacrifiant les « juifs étrangers » (propos pour lesquels il a été relaxé par la justice)[57] et qu’il faudrait, pour être français, prendre le point de vue de la France et renoncer au point de vue de ses ancêtres, y compris en étant « du côté du général Bugeaud », qui en Algérie a « commencé à massacrer les musulmans et même certains juifs »[58]. Début décembre, le CSA met en demeure CNews pour des propos d’Éric Zemmour sur la colonisation de l’Algérie[59].

En , sur la tranche horaire de l’émission, CNews prend la tête des chaînes info, devant BFM TV et LCI[60] : Éric Zemmour rassemble alors 170 % de téléspectateurs de plus sur le créneau 19–20 heures que n'en avait CNews à la même période en 2018[61]. Selon le magazine Challenges, cette montée des audiences de Face à l’info, du fait de la portée des analyses du chroniqueur sur une frange de l’opinion, inquiète même l’entourage du président de la République, Emmanuel Macron[62]. En mai 2021, pour la première fois de son histoire et grâce à Éric Zemmour selon les médias, CNews devient la première chaîne d'info de France en dépassant BFM TV sur l’ensemble des tranches horaires, avec un pic à plus d'un million de téléspectateurs (5 % du public en moyenne) pour Face à l’info[63],[64],[65].

Le , le Conseil supérieur de l’audiovisuel demande aux médias audiovisuels de comptabiliser le temps de parole d'Éric Zemmour au motif qu'il devient « un acteur du débat politique national ». En conséquence, le , CNews annonce se séparer du chroniqueur[66].

Possible candidature à l’élection présidentielle de 2022

Eric Zemmour en 2021.

À partir de 2019, une possible candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022 est évoquée. Avec Patrick Buisson, dont il est un proche, il annonce alors réfléchir à une « plateforme d’idées pour la droite »[67]. Il reçoit l’appui public de plusieurs figures d’extrême droite, dont le maire d’Orange, Jacques Bompard, et apparaît comme une alternative à Marine Le Pen, nettement battue aux scrutins présidentiels de 2012 et 2017. Les médias relèvent la présence dans son entourage de la jeune énarque Sarah Knafo, qui joue les intermédiaires afin de préparer sa candidature au sein de la droite[68],[69]. L’association « Les Amis d'Éric Zemmour » est lancée en dans cette optique, tandis que le collectif « Génération Z » rassemble plusieurs centaines de ses jeunes partisans[1],[70]. Le polémiste reçoit également le soutien de Charles Gave, millionnaire proche de l'extrême droite identitaire[71]. D'après une enquête de Radio France, le trésorier principal de la campagne serait Julien Madar, ancien banquier d’affaire chez Rothschild, assisté d'une dizaine d'autres personnalités de la finance (comme le banquier d'affaires Jonathan Nadler, qui a travaillé pour Rothschild avant d'être embauché par JP Morgan) ou des médias comme Paul-Marie Coûteaux, directeur du magazine Nouveau Conservateur[72].

Plusieurs personnalités politiques s'interrogent sur un possible mélange des genres d'un éditorialiste qui se comporterait comme un homme politique laissant planer le doute sur sa candidature, ainsi que sur l'opportunité de décompter son temps de parole et ses déplacements dans les comptes de campagne en vertu de la réglementation sur le pluralisme et l'égalité entre candidats. À compter du , le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) demande aux chaînes de télévision de comptabiliser son temps de parole, considérant qu’il pouvait être considéré « comme un acteur du débat politique national »[73] ; alors qu’Éric Zemmour réagit en déclarant que « le CSA prend désormais le relais des juges », cette décision divise la classe politique[74]. CNews annonce dans la foulée l’arrêt de sa participation à l’émission Face à l’info[75] ; quelques heures plus tard, le polémiste annonce la création de sa chaîne YouTube[76].

À partir du milieu de l’année 2021, les instituts de sondage testent la candidature d’Éric Zemmour à l’élection présidentielle : il est crédité de 5 à 10 % d’intentions de vote au premier tour[77],[78]. L’Ifop indique que son potentiel électoral s’établit à 18 % en , avec de meilleurs scores chez les 18-24 ans et les catégories populaires[79]. En , alors que les médias indiquent qu’il a commencé à chercher les 500 parrainages nécessaires pour se présenter, il fait parvenir à des élus une brochure intitulée « Mieux connaître Éric Zemmour » afin de les convaincre de lui accorder leur parrainage : selon Le Canard enchaîné, il y affecte une posture quasiment « chiraquienne », bien éloignée de ses invectives habituelles[80].

Prises de position et controverses

Positionnement politique

Se définissant comme « gaullo-bonapartiste », Éric Zemmour se déclare partisan « de la grandeur de la France, de la force de l'État et du respect de la tradition culturelle française »[81]. Il salue le rapport au peuple et le patriotisme de Jean Jaurès, tout en confiant admirer Philippe Séguin et se trouver des points d’accord avec Jean-Pierre Chevènement[82].

Éric Zemmour en 2010.

Depuis 2010, il apparaît comme une figure des sites de droite radicale, souverainistes, identitaires anti-immigration et anti-islam[83]. À partir du milieu des années 2010, il est communément décrit comme un « polémiste d'extrême droite »[alpha 1]. Selon Dominique Albertini de Libération, il est sur un segment politique d'une extrême droite plus radicale que le Rassemblement national, avec un discours « sous-tendu par le référent ethnique et le fantasme d'un “grand rembarquement” des immigrés, et de tout ou partie de leurs descendants »[84]. Le journaliste Maurice Szafran fait la même analyse, le jugeant « à l'extrême droite de l'extrême droite » lorsqu’il qualifie en 2016 Marine Le Pen de « candidate de gauche complètement endoctrinée par Philippot »[85]. En 2021, le journaliste politique Laurent de Boissieu de La Croix estime que « ses idées sont plus extrémistes que celles de Marine Le Pen : lutte contre l’islam et pas uniquement contre l’islamisme, appropriation des concepts de l’extrême droite « identitaire » (« grand remplacement », « remigration ») »[86].

L'historien Laurent Joly considère en 2015 que « depuis Barrès et Maurras, aucun autre intellectuel, journaliste ou écrivain, n’avait eu ce statut de passeur des idées d’extrême droite auprès d’un très large lectorat »[87]. Le journaliste et écrivain Éric Dupin écrit en 2017 : « Enivré par ses succès télévisuels, le gaulliste anticonformiste qu'il était il n'y a pas si longtemps s'est ainsi mué en démagogue d'extrême droite[88]. » En 2021, la journaliste au Monde Zineb Dryef considère qu'il est passé du statut de chroniqueur à celui de militant de l'extrême droite[89]. La journaliste Marie-France Etchegoin rapporte en 2020 les propos suivants de Geoffroy Lejeune, directeur de la rédaction de Valeurs actuelles : « Pour la progression de notre courant de pensée, Éric a fait plus que le Front national en quarante-cinq ans d’existence »[90].

En , il participe à la « convention de la droite » organisée par des proches de Marion Maréchal. L'historien Tal Bruttmann écrit : « [Cette convention] constitue un tournant. Il ne s’agit plus des propos d’un polémiste frayant avec l’extrême droite, mais d’un discours s’inscrivant ouvertement dans la veine fasciste, assumé et revendiqué comme tel »[91]. L'historien Gérard Noiriel publie alors Le Venin dans la plume : Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, dans lequel il compare la rhétorique identitaire et le discours anti-islam du polémiste aux imprécations antisémites d'Édouard Drumont[92],[93],[94].

Éric Zemmour réfute la qualification d’extrême droite, invoquant la « vieille méthode stalinienne des années 1930, qui consiste à traiter de « fascistes » tous ses adversaires ». En vue de l’élection présidentielle de 2022, il indique ne proposer « rien de plus que le RPR en 1990 »[95].

Révolution et institutions

En 2019, lors de la « convention de la droite » initiée par Marion Maréchal, Éric Zemmour se positionne, selon Hadrien Mathoux de Marianne, dans une « diatribe anti-républicaine », dans la pensée des contre-révolutionnaires français, dénonçant la philosophie des Lumières et le « mal progressiste » qui serait né en 1789. Le polémiste relie la Révolution française à l’individualisme néolibéral contemporain et appelle à défendre les particularismes français. « Corollaire de ce positionnement traditionnel à l'extrême-droite, Zemmour condamne l'universalisme », qui comprend d'après lui deux universalismes rivaux, le marchand et l'islamique. Il s'oppose aux institutions de la démocratie libérale qu'il accuse de dissocier les élites du peuple, dont la volonté serait délaissée au profit de « l'idéologie diversitaire », dont les médias, « le cinéma, la publicité, sans oublier les chiens de garde d'Internet » qu'il décrit comme « un appareil de propagande » oubliant selon Mathoux sa présence sur les chaines de télévision depuis dix ans. Éric Zemmour critique les juges, selon lui « complices des associations à qui ils servent de bras armé pour racketter les dissidents et la majorité autrefois silencieuse, aujourd'hui tétanisée ». Pour Mathoux, « il appelle explicitement à rompre avec l’État de droit, qualifié de moyen "d'entraver la volonté populaire" »[96].

Grand remplacement, immigration, islam

D'après le journal espagnol El Confidencial, Éric Zemmour « a construit sa carrière médiatique sur un discours raciste, inspiré de la théorie de l’idéologue Renaud Camus et de son ouvrage Le Grand Remplacement »[97]. Pour Sylvie Laurent et Thierry Leclère, Éric Zemmour défend une rhétorique qui présente le « petit blanc » en situation d'abandon face à des musulmans « menaçants ». Pour Pierre Tevanian, il puise son inspiration dans « une forme exacerbée du mal-être blanc » qu'est le racisme au côté de personnalités comme Marine Le Pen et Alain Finkielkraut[98]. Selon Mediapart en 2015, Éric Zemmour veut que la France se défende du « grand remplacement » en expulsant les musulmans du territoire, ce que le journal considère comme n’étant « pas une opinion dont il faudrait débattre mais une idéologie potentiellement meurtrière qui renoue avec les pires aveuglements de la catastrophe européenne »[99]. Laurent de Boissieu, soulignant que Marine Le Pen considère que l’islam est pas compatible avec la République alors que Zemmour a déclaré que les musulmans devaient choisir « entre l’islam et la France », classe la présidente du Rassemblement national dans les « nationalistes », qui exigent une assimilation des étrangers à la culture française, et Éric Zemmour dans les « identitaires », les « racialistes » qui luttent contre le « grand remplacement »[100].

En , un entretien d'Éric Zemmour dans le journal italien le Corriere della Sera du [101] est traduit et relayé par Jean-Luc Mélenchon sur son blog, créant une polémique[102]. Dans cet entretien où Zemmour qualifie les musulmans français de « peuple dans le peuple », quand le journal lui demande s'il suggère de « déporter 5 millions de musulmans français », il répond que « c'est irréaliste mais [que] l'histoire est surprenante »[101]. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, dénonce les propos et « appelle tous les républicains à réagir »[103], le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale Bruno Le Roux demande son éviction des plateaux télévisés[104], le porte-parole du gouvernement Stephane Le Foll avance que l'essayiste est un « danger » qu'il faut « combattre »[105], la Société des journalistes de RTL se « désolidarise »[106], la Société des journalistes d'I-Télé réclame un « geste fort » de la direction[107] qui met fin à l'émission Ça se dispute[108]. Une décision qui selon Le Point « jette l'opprobre » sur cette télévision[109]. Des associations portent plainte contre lui pour « apologie de crime contre l'humanité et incitation à la haine raciale »[110]. Sa condamnation, prononcée fin 2015 et confirmée par la cour d'appel en 2016, est annulée en janvier 2018 par la Cour de cassation. Le terme « déporter », comme le précise par la suite le journaliste italien du Corriere della Serra, est issu d'une reformulation des notes et n'a pas été prononcé par Éric Zemmour[111],[112].

En , Éric Zemmour écrit dans sa chronique hebdomadaire pour Le Figaro Magazine que les Halles de Paris sont un lieu où l'on « sent le mieux, physiquement, la disparition d'un peuple français […] tandis que, venant de banlieue, au terme d'un long périple depuis le fin fond de l'Afrique, un peuple arabo-musulman s'est substitué aux anciens habitants »[113]. En novembre 2016, L'Obs estime que l'« idéologie raciste » du « grand remplacement » a fait son entrée dans les médias traditionnels « grâce au duo de journalistes du Figaro Ivan Rioufol et Éric Zemmour ». Ce dernier utilise l'expression à la télévision sur i-Télé face à Nicolas Domenach, déclarant par exemple : « Dans tous les endroits où j’ai grandi (à Drancy, Montreuil, Stains, 18e arrondissement de Paris), le grand remplacement a opéré. C’est la réalité qui gagne. Dans tous les endroits où j’ai grandi, ils nous ont remplacés[114]. »

En , lors de la Convention de la droite, un rassemblement organisé par des proches de Marion Maréchal, Zemmour cite Renaud Camus, parle d'une « islamisation » de la France et déclare qu’« entre vivre (et vivre) ensemble, il faut choisir »[115]. Il affirme que tous les problèmes de la France et de l'Europe sont aggravés par l'immigration et par l'islam, qu'une guerre ethnico-religieuse déchire la France  gangrenée par les « indigénistes », décidés à mener une « guerre d'extermination de l'homme blanc hétérosexuel catholique »  et que « nos progressistes si brillants […] nous ont ramenés à la guerre des races et à la guerre des religions » en considérant « que les hommes sont des êtres indifférenciés, interchangeables, sans sexe ni racines »[96],[116]. Le polémiste pose la question : « Les jeunes Français vont-ils accepter de vivre en minorité sur la terre de leurs ancêtres ? Si oui, ils méritent leur colonisation ; sinon, ils devront se battre pour leur libération[117]. »

L’historien Gérard Noiriel y voit une incitation implicite à la guerre civile[117]. Selon Marianne, il ne fait aucune distinction entre islamisme et islam, entre fondamentalistes et paisibles pratiquants : tous sont décrits comme des « colonisateurs », qui viendraient en France en y amenant leur histoire, leurs mœurs, et leurs lois islamiques, « qu'ils imposent de gré ou de force aux Français de souche qui doivent se soumettre […] ou fuir »[96]. En , après des actes et propos islamophobes en France, TSA Algérie affirme qu’Éric Zemmour « sillonne les plateaux de télévision pour déverser sa haine de l’islam et des musulmans ». Le New Statesman estime qu'il « alimente un conflit identitaire en France » et note que la presse française a indiqué que l'homme ayant attaqué une mosquée à Bayonne admirait Éric Zemmour[97],[118].

En août 2021, Éric Zemmour aborde à nouveau le sujet du « grand remplacement » dans Nice-Matin, déclarant : « Il y a un processus de remplacement de la population à partir du moment où il y a trop d’immigrés qui ne s’assimilent plus. C’est inévitable. » Il propose de stopper tous les flux migratoires, légaux et clandestins, réfugiés politiques, regroupement familial, étudiants étrangers, etc. Lorsque le journaliste rappelle à Éric Zemmour que ce dernier est lui-même « issu du sud de la Méditerranée », Zemmour se décrit alors comme un « Français de branche, un exemple éclatant du modèle français de l'assimilation ». Un exemple « d'humilité » selon Marianne, qui analyse « qu'à mesure que l'élection présidentielle se rapproche, l'éditorialiste-vedette de CNews semble vouloir se donner une envergure nouvelle, quitte à tordre la réalité » et Marianne donne pour exemple que, condamné pour « incitation à la haine », Zemmour répond comme s'il était un Jean Moulin : « J'ai été condamné pour délit d'opinion. […] Je ne suis pas un délinquant, je suis un dissident. »[95]

Déclarations et amalgames sur les étrangers et les races

Le , alors qu'il est invité de l'émission Paris/Berlin sur Arte, il fait des déclarations controversées en distinguant différentes races humaines. Il déclare notamment à Rokhaya Diallo : « J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire. » Arte se désolidarise par la suite de ces propos[119],[120]. En 2010, Zemmour parie que l'équipe allemande de football, à cause de sa « diversité », sera battue par le Brésil. Selon lui en effet, « l'Allemagne, elle gagnait que quand il n’y avait que des dolichocéphales blonds. C'est comme ça. C'est peut-être le hasard », le terme dolichocéphales faisant référence aux théories racialistes du début du XXe siècle[alpha 2],[121].

Lors de l'émission On n'est pas couché du sur France 2, Aymeric Caron remet en cause une affirmation de Zemmour dans une chronique sur RTL en 2012 dans laquelle il affirmait : « Il y avait cinq millions d’étrangers en France et que leurs enfants de moins de quatre ans représentent sept millions. Douze millions… Ces chiffres sont passés inaperçus. » Éric Zemmour confirme alors sa déclaration en invoquant un rapport de l’Insee de 2012 sur l’immigration en France[122].

Les affirmations du chroniqueur sont remises en cause par la suite[123]. Dans L'Obs, la politologue Catherine Wihtol de Wenden dénonce un amalgame de Zemmour sur les termes « immigré » et « étranger » et rappelle les définitions du département des populations des Nations unies entre les deux notions[124]. De son côté, le journal Libération, analyse les chiffres de l’Insee de 2012[125] : 5,34 millions d’immigrés en France ; 2,17 millions d'immigrés ont acquis la nationalité française, soit 3,17 millions d'immigrés n'ayant pas la nationalité française ; 0,55 million d’étrangers nés en France et n’ayant pas, ou pas encore, opté pour la nationalité française ; il y aurait donc 3,72 millions d'étrangers en France[122].

Le , invité sur BFM TV, Éric Zemmour déclare : « un tiers des mariages sont avec des étrangers qui deviennent français — 90 000 sur 270 000 si mes chiffres sont exacts ». Selon Libération, 28,5 % des mariages sont mixtes : les affirmations de Zemmour, bien qu’imprécises, sont proches de la réalité ; le journal souligne toutefois que la totalité des mariages avec des étrangers (80 000) n’implique pas automatiquement que les étrangers concernés deviennent français comme le suggère Zemmour, tous n’effectuant pas les démarches nécessaires pour avoir la nationalité[126].

Dans l'émission On est en direct du sur France 2, Éric Zemmour déclare que ni Mohammed Merah, enterré en Algérie, ni les enfants juifs qu'il a assassinés à Toulouse, enterrés en Israël, « n'appartenaient [...] à la France ». Zemmour reprend ainsi son ouvrage La France n’a pas dit son dernier mot, où il affirme que « les anthropologues nous ont enseigné qu’on était du pays où on est enterré ». En réaction, Xavier Bertrand, candidat à l'élection présidentielle, qualifie Éric Zemmour de « grand diviseur » aux « propos monstrueux » et le CRIF note que Mme Halimi avait également demandé que son fils soit enterré en Israël alors qu'elle n'avait pas de lien avec ce pays mais souhaitait que la sépulture de son fils ne puisse être souillée[127],[128].

Francisation des prénoms en référence aux saints chrétiens

Le , dans une colonne du Figaro Magazine, Zemmour s'interroge sur l'« exaltation identitaire » réduisant « à rien le sentiment d'appartenance française ». Il situe le début de cette tendance dans les années 1980, avec le choix des prénoms des enfants, chacun cherchant « ses racines » ou se projetant dans une « modernité » anglo-saxonne. Il met en exergue le cas de Rachida Dati, ministre de la Justice, qui a prénommé sa fille d'un prénom arabe lié à l'islam Zohra[129].

Le , dans une chronique sur RTL, Zemmour soutient la proposition faite par Robert Ménard de réformer l'état civil pour obliger à « franciser les prénoms ». Zemmour affirme : « Depuis que la République existe, elle a imposé des prénoms tirés du calendrier des saints. Les révolutionnaires votèrent la première loi dans ce sens en l'an XI. Elle fut confirmée par une loi de 1965, sous le général De Gaulle, et, en 1972, sous Georges Pompidou. ». Il fustige Nicolas Sarkozy qui, alors qu'il était président de la République française, a donné à sa fille un prénom italien, Giulia. Les Décodeurs du Monde indiquent qu'Éric Zemmour « déform[e] les lois auxquelles il fait référence » : les lois de 1965 et 1972 : « les lois de 1965 et 1972 auxquelles l'essayiste fait référence ne portent pas sur les prénoms de naissance, mais donnent la possibilité, dans différents cas, à des personnes qui acquièrent la nationalité française de faire « franciser leur prénom » si elles le souhaitent » ; en outre, « l'article 1er de la loi du 11 germinal de l'an XI (1er avril 1803) relative aux prénoms et changements de noms ne parle pas du « calendrier des saints », mais dit que les prénoms acceptés à l'état civil seront « les noms en usage dans les différents calendriers, et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne » ; enfin, la circulaire de 1966 précise qu'elle tolère les prénoms étrangers, et préconise « l'admission des prénoms coraniques pour les enfants de Français musulmans », tout en conseillant d'adjoindre un prénom français pour « permettre ultérieurement une meilleure assimilation »[130].

En , Éric Zemmour a un vif échange avec Hapsatou Sy sur le plateau de l’émission Salut les Terriens, présenté par Thierry Ardisson. Il déclare à la chroniqueuse que sa mère aurait pu l'appeler Corinne, dans une argumentation défendant l'idée que les prénoms donnés aux enfants doivent être issus du calendrier des saints[131]. La scène est coupée au montage par la production, qui craint des sanctions judiciaires, mais Hapsatou Sy fait diffuser la scène[132].

Juifs français sous le régime de Vichy

Dans son livre Le Suicide français, il s'élève contre ce qu'il nomme la « doxa » du « souverain pontife » Robert Paxton[133]. Il s'appuie sur le livre de l'historien controversé Alain Michel Vichy et la Shoah : enquête sur le paradoxe français (éd. CLD, 2012)[134], et reprend la thèse, défendue dans les années 1950 par Robert Aron, d'après laquelle le régime de Vichy aurait conclu « un pacte avec le diable » : « sacrifier les juifs étrangers pour sauver les juifs français »[135]. Cela aurait permis, selon lui, de sauver les nationaux français juifs « à quatre-vingt-quinze pour cent »[136].

Tout en estimant que « Zemmour parle comme le polémiste qu'il est », et corrigeant son chiffre exagéré de 95 % par 90 à 92 %, Alain Michel reconnaît qu'il « respecte globalement l'approche qui est faite dans mon livre[137] ». Il interviendra en défense dans le procès intenté à Zemmour à ce propos[138]. Alain Michel dit que pour critiquer Robert Paxton, Zemmour n'a pas trahi l'esprit de son ouvrage. Il dénonce en France une « doxa paxtonienne », allant jusqu'à dire que « certains chercheurs ont arrêté de travailler sur le sujet, car le poids de cette doxa les empêchait de travailler librement », et que Paxton aurait commis « une série d'erreurs stupéfiantes » dans l'interview qu'il a donnée à Rue89[134]. Outre sa critique du chiffre de 95 %, qu'il ramène de 90 à 92 %, Alain Michel réfute que l'on puisse porter ce résultat au crédit « de Pétain » mais à celui du gouvernement de Vichy conduit par Pierre Laval ; car, selon lui, si Pétain était antisémitiste, Laval était xénophobe mais pas particulièrement antisémite[139],[137].

Pour l’historien Robert Paxton, Michel ne mérite aucun crédit : « Alain Michel n’est pas un historien sérieux : on ne peut pas écrire ce qu’il a écrit si on a lu les textes de Vichy et les ouvrages récents sur l’application de ces textes », « l'argument de Zemmour est vide »[134], tandis que des universitaires et chercheurs spécialisés dans l'étude de cette période comme André Kaspi, Laurent Joly[140] ou encore Denis Peschanski expliquent que les assertions de Zemmour sont réductrices et fausses, et reprennent une thèse incongrue traditionnelle pour tenter de réhabiliter Pétain, alors que c'est la population française qui a la responsabilité du sauvetage des juifs. Pour Joly, « Zemmour reprend un argument des défenseurs de Vichy ». Selon Peschanski la thèse de Zemmour « correspond à un mouvement culturel très réactionnaire qui passe par la réappropriation d'un discours pétainiste - Travail, Famille, Patrie - et la dénonciation de ceux qui sont considérés comme responsables de la crise », c'est-à-dire les « immigrés pour Zemmour » comme l’étaient avant-guerre « les Juifs, les communistes, les étrangers et les francs-maçons »[141]. Ce point de vue est également celui de l'historien Serge Berstein, qui rappelle qu'en histoire, une « doxa » ayant pour base des éléments factuels dûment contrôlés sur lesquels s'accordent les historiens au-delà de leurs débats n'a rien de commun avec l'argument d'autorité, lui-même dépourvu de toute valeur[142].

Entendu par la 17e chambre correctionnelle fin 2020 pour contestation de crime contre l'humanité après avoir répondu « c'est encore une fois le réel » à l'affirmation de Bernard-Henri Lévy « vous avez osé dire que Pétain avait sauvé les juifs français »[143], Éric Zemmour fait devant la cour « la démonstration parfaite de son ignorance crasse des faits historiques » selon Le Canard enchaîné, par exemple en répondant : « Ce n'est pas mon sujet, je ne l'ai pas étudié » à une question des juges sur le nombre des morts dus à la déportation raciale[144]. Il est relaxé le 4 février 2021 par le tribunal correctionnel de Paris, les magistrats estimant que les propos de Zemmour sont intervenus « dans un contexte »[145].

Propos sur les femmes

À diverses reprises, Éric Zemmour tient des propos sur les femmes dont la teneur fait réagir vivement nombre de journalistes et de personnalités et qui lui valent d'être qualifié de sexiste[146],[147],[148],[149]. Celui-ci déclare par exemple : « comment les femmes sont-elles entrées à l'Assemblée nationale et au Sénat ? Par des lois de parité qui ont obligé les gens à les mettre sur des listes. Et je ne vous dirai pas comment on les a mises là... On a mis les amies, les femmes, les maîtresses, etc. »[150]. Le journaliste Éric Delvaux de France Inter conclut : « Selon Zemmour, si les femmes font de la politique aujourd’hui, c’est donc parce qu’elles ont couché avec des hommes. »[151]. Interrogé sur la sous-représentation des femmes dans les filières d'excellence, Zemmour répond que des études démontrent que déjà dans l'utérus, pendant la gestation, des « bombardements d'hormones » différencient les bébés filles et garçons, et que dans les classes préparatoires la concurrence est exacerbée, « c'est la guerre » dit-il, et que les filles n'ont pas envie de faire la guerre. La réponse est jugée « ultra-sexiste » par Les Inrocks[152].

Il défend dans Le Premier sexe puis dans Le Suicide français son leitmotiv sur la « féminisation de la société » qui aurait entrainé non seulement le déclin du pouvoir masculin et ses corollaires, dont l'impuissance sexuelle[153], la perte de l'identité de l'homme, selon lui associée à l’agressivité, à la force physique et à la violence[154] mais aussi le « déclin national » et une crise de la masculinité[155]. Opposé à l'égalité entre hommes et femmes, qu'il déconsidère en généralisant quelques exemples [156], il perçoit les féministes comme des castratrices « qui auraient châtré les hommes »[157]. Ce discours, qui emprunte à celui des nationalistes du XIXe siècle, le fait considérer par de nombreux observateurs comme l'un des porte parole français du masculinisme, rôle quelquefois partagé avec Alain Soral[153],[154],[155],[156],[158].

Critique et réactions

Accusations de désinformation

Les Décodeurs du journal Le Monde indiquent que certaines des déclarations du polémiste sont exagérées, erronées ou s'appuient sur des intox[159],[160],[161]. D'autres journalistes ont aussi relevé des fausses informations émises par Éric Zemmour[162],[163],[164].

En , dans Face à l'info, dans une violente attaque contre Danièle Obono, il déclare l'avoir vue « refuser de dire « vive la France » », « vu[e] interdire des réunions aux Blancs » et « vu[e] dire tout son amour pour Mohammed Merah ». Checknews de Libération et La Dépêche du Midi indiquent que les propos de Zemmour sont faux ou hors contexte, l’affirmation sur Merah étant de Houria Bouteldja et la députée LFI soutenant les réunions non-mixtes mais n’en ayant pas organisé[165],[166]. Après une longue procédure judiciaire, CNews est condamnée à lire un droit de réponse de la parlementaire, qui réfute elle aussi les propos d'Éric Zemmour[alpha 3],[168].

En septembre 2021, l'Obs cite et contredit 22 affirmations du polémiste[169].

Accusations d'agressions sexuelles

En avril 2021, à la suite du déploiement à Aix-en-Provence d'une affiche portrait géante promouvant la candidature d'Éric Zemmour à l’élection présidentielle de 2022, plusieurs femmes accusent Éric Zemmour d'agressions sexuelles. La première est Gaëlle Lenfant, élue socialiste à Aix-en-Provence, qui l'accuse de l'avoir embrassée de force au milieu des années 2000 à La Rochelle[170]. Par la suite, cinq autres femmes, journalistes ou exerçant notamment dans le milieu des médias, font des déclarations similaires (baisers, caresses)[171],[172].

Éric Zemmour dénonce un complot politique au moment où sa candidature à la prochaine élection présidentielle est de plus en plus évoquée[173]. Le , CNews annonce qu’il restera à son antenne malgré ces accusations[174].

Poursuites judiciaires

À partir de 2010, Éric Zemmour est fréquemment assigné en justice pour des propos controversées, notamment par les associations Ligue des droits de l'homme, LICRA, SOS Racisme. Il est relaxé à plusieurs reprises mais condamné pour provocation à la discrimination raciale en 2011 et pour provocation à la haine envers les musulmans en 2018. Le CSA met en garde plusieurs fois les médias qui diffusent ses propos, et inflige également une amende à CNews pour des propos considérées comme une incitation à la haine. Le polémiste, qui se prévaut du droit constitutionnel de la liberté d'expression, déclare être « condamné pour délit d'opinion » et ne pas être « un délinquant [mais] un dissident »[95],[175].

2019 : discours contre des musulmans à la convention de la droite

Le , le tribunal de Paris condamne Éric Zemmour à une amende de 10 000 euros pour « injure et provocation à la haine », en raison des propos qu’il avait tenus en septembre 2019 lors d'un violent discours à l’encontre des musulmans et de l’immigration[176], en ouverture de la convention de la droite organisée par des proches de Marion Maréchal. Dans son jugement, le tribunal considère que, « en distinguant parmi les Français l’ensemble des musulmans opposés aux « Français de souche » et en les désignant, ainsi que les immigrés musulmans vivant en France, non seulement comme des criminels auteurs des attentats de 2015 mais comme d’anciens colonisés devenus colonisateurs », les propos tenus « constituent une exhortation, tantôt implicite tantôt explicite, à la discrimination et à la haine à l’égard de la communauté musulmane et à sa religion ». Éric Zemmour est également condamné à payer un euro de dommages et intérêts ainsi que 1 500 euros au titre des frais de justice à huit associations parties civiles, dont la Ligue des droits de l'homme (LDH) et SOS Racisme[177].

Éric Zemmour interjette appel. L'audience d'appel a lieu le 2 juin 2021. La cour d'appel de Paris prononce sa relaxe le 8 septembre 2021[178],[179]. Le parquet général forme un pourvoi en cassation[180].

2020-2021 : provocation à la haine raciale et injures publiques à caractère raciste

Le , le parquet de Paris ouvre une enquête pour « provocation à la haine raciale » et « injures publiques à caractère raciste » à la suite des propos d’Éric Zemmour, lequel a déclaré la veille dans l'émission Face à l'info de CNews, sur la question des mineurs isolés étrangers après une attaque terroriste devant les ex-locaux de Charlie Hebdo : « Ces jeunes, comme le reste de l'immigration [...] n’ont rien à faire ici : ils sont voleurs, ils sont assassins, ils sont violeurs, c’est tout ce qu’ils sont ; il faut les renvoyer et il ne faut même pas qu’ils viennent[181],[182]. ». Plusieurs départements, la Licra et SOS Racisme ont annoncé porter plainte[183],[184]. En mars 2021, le CSA inflige une amende de 200 000 euros à l'encontre de CNews pour les propos d’Éric Zemmour considérés comme une « incitation à la haine » et « à la violence » ; c’est la première fois qu’une chaîne d’information en continu fait l’objet d’une sanction pécuniaire de la part de l’autorité de régulation[185].

2011 : provocation à la discrimination raciale

Le , dans le cadre de la promotion de son livre Mélancolie française, Éric Zemmour affirme sur France Ô que les employeurs « ont le droit de refuser des Arabes ou des Noirs »[186]. Le même jour, dans l'émission Salut les Terriens animée par Thierry Ardisson, Canal+ diffuse ces propos du polémiste sur les contrôles au faciès : « Mais pourquoi on est contrôlé 17 fois ? Pourquoi ? Parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes, c'est comme ça, c'est un fait. »[186]. Dans les jours suivant la télédiffusion de ces propos, la LICRA engage des poursuites judiciaires contre le journaliste. Dans le sillage de ces poursuites, le Club Averroes[187] et le MRAP saisissent le CSA[188].

Le MRAP déplore que les origines (et non pas la situation sociale) soient mises en rapport avec le taux de délinquance, et que l’ensemble des personnes partageant les mêmes origines se voient exposées au soupçon d’être des délinquants potentiels, leur origine commune étant présentée comme « criminogène ». Selon le MRAP « en liant les méfaits de ces délinquants à leurs origines - et non pas à des processus de marginalisation sociale, de concentration de la misère dans certaines zones, de ce que certains appellent une « ghettoïsation » de fait -, le journaliste a injurié un groupe de personnes défini par leurs origines »[189].

Le procès est reporté plusieurs fois du fait de la multiplication des constitutions de parties civiles[190]. Lors de son procès, qui se tient en , Éric Zemmour bénéficie des témoignages de Robert Ménard et d'Éric Naulleau. Zemmour se défend en affirmant être un observateur fidèle de la réalité qui refuse le « politiquement correct »[186].

Le , la 17e chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris le condamne pour provocation à la discrimination raciale[186]. Elle estime que Zemmour a « justifié une pratique discriminatoire illégale - la discrimination à l'embauche - en la présentant comme licite » et qu'il a « dépassé les limites autorisées de la liberté d'expression »[186].

Dans un premier jugement, découlant des poursuites engagées par SOS Racisme, la LICRA et le MRAP, la 17e chambre du tribunal le condamne à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 000 euros de dommages-intérêts et 2 000 euros de frais de justice à chacune des trois associations (soit un total de 9 000 euros)[191].

Le second jugement, concernant les poursuites de l'Union des étudiants juifs de France et J'accuse, ne concerne que les propos diffusés sur Canal+. Zemmour est condamné à une amende de 1 000 euros avec sursis ainsi qu'à verser 1 euro à chacune des parties civiles et 750 euros de frais de justice (soit un total de 1 502 euros)[186],[191].

Le , Éric Zemmour annonce qu'il ne fait pas appel[192]. Le , il est invité par Hervé Novelli[193] et ovationné par les parlementaires de l'UMP[194] à la convention nationale des Réformateurs. Il y suggère dans un discours aux députés UMP de supprimer les lois sur la discrimination raciale, les lois mémorielles, l'action pénale des associations antiracistes et leurs subventions[195]. À la suite de ce jugement, le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, et la CGT demandent à Rémy Pflimlin, PDG de France Télévisions de tenir compte du procès et de prendre des sanctions contre Éric Zemmour[196],[197].

2018 : provocation à la haine religieuse envers les musulmans

Dans l'émission C à vous sur France 5 du , en promotion pour le lancement du livre Un quinquennat pour rien, Éric Zemmour déclare à propos des musulmans qu'il faut « leur donner le choix entre l'islam et la France » et que « tous les musulmans, qu'ils le disent ou qu'ils ne le disent pas », considèrent les jihadistes comme de « bons musulmans »[198]. Le , la cour d'appel estime que ces passages ne comportent « pas d’exhortation, même implicite, à la provocation à la haine »[199]. En revanche, la juridiction le condamne à 5 000 euros d'amende pour provocation à la haine religieuse, ainsi qu'à verser un euro de dommages et intérêts à l’association CAPJPO EuroPalestine et 3 000 euros pour les frais de justice. La cour considère que les propos de Zemmour « visaient les musulmans dans leur globalité et constituaient une exhortation implicite à la discrimination », quand il déclarait que la France vivait « depuis trente ans une invasion » et que « dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un djihad »[alpha 4].

Le , la Cour de cassation rejette son pourvoi, rendant sa condamnation en appel définitive[200].

Éric Zemmour saisit le 5 décembre 2019 la Cour européenne des droits de l'homme sur le fondement de l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme protégeant la liberté d’expression[201],[202].

2008 : plainte pour diffamation contre son livre Petit Frère

En 2008, à la suite de la parution de son livre Petit Frère, dans lequel un juif est attaqué par un jeune maghrébin sur un parking, Zemmour reconnaît s'être inspiré d'un fait divers survenu quelques années plus tôt : le meurtre de Sébastien Selam par Adel Amastaibou, son ami d’enfance et voisin de palier[203],[204]. Zemmour est attaqué en justice par la famille qui demande l'interdiction du livre. Selon l'avocat de la famille, dans le roman, la victime est décrite comme un mauvais juif, sa mère diffamée et son grand-père accusé des pires maux[203]. Éric Zemmour gagne le procès[205].

2014  : chronique sur RTL

Le , le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), saisi par le Conseil représentatif des associations noires (CRAN)[206], met « fermement en garde » RTL après une chronique d'Éric Zemmour diffusée le , estimant les propos tenus « de nature à encourager des comportements discriminatoires vis-à-vis des populations expressément désignées, et de pouvoir inciter à la haine ou à la violence à l'encontre de celles-ci »[207]. Les propos incriminés sont : « Notre territoire, privé de la protection de ses anciennes frontières, renoue dans les villes, mais aussi dans les campagnes, avec les grandes razzias, les pillages d'autrefois. Les Normands, les Huns, les Arabes, les grandes invasions d'après la chute de Rome sont désormais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kosovars, de Maghrébins, d'Africains, qui dévalisent, violentent ou dépouillent. »[208] Le CSA a également estimé que RTL avait « manqué, en permettant la diffusion de ces propos, à l'obligation de maîtrise de l'antenne », rappelant que la chronique avait été communiquée préalablement par son auteur aux responsables de la station.

Poursuivi pour « incitation à la haine raciale » pour ces propos, Éric Zemmour est relaxé en par le tribunal correctionnel de Paris, qui a jugé qu'« aussi excessifs, choquants ou provocants que ces propos puissent paraître », ils ne s’appliquent « qu’à une fraction des communautés visées et non à celles-ci dans leur ensemble »[209]. La cour d'appel confirme la relaxe le [210].

2014 : propos sur les musulmans dans le Corriere della Sera

Le , il déclare au journal italien Corriere della Sera : « Les musulmans ont leur code civil, c’est le Coran. Ils vivent entre eux, dans les périphéries. Les Français ont été obligés de s’en aller ». Le journaliste lui demande alors : « Mais vous ne pensez pas que ce soit irréaliste de penser qu'on prend des millions de personnes, on les met dans des avions pour les chasser ? »[211]. Zemmour répond : « Je sais, c’est irréaliste, mais l’histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 qu’un million de pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, cinq ou six millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? »[212].

Le , Zemmour est condamné en première instance à 3 000 euros d’amende, pour provocation à la haine envers les musulmans. La condamnation est confirmée par la cour d'appel de Paris le [213]. En , la Cour de cassation annule la condamnation. Éric Zemmour est relaxé le par la cour d'appel de Paris, les juges estimant qu’« il n'est pas prouvé qu'Éric Zemmour, poursuivi en tant qu'interviewé, savait que ce journal était publié en France »[214].

2016 : accusation de diffamation par Cécile Duflot pour des propos sur l'affaire Baupin

Le , Éric Zemmour déclare sur RTL qu'en publiant les échanges téléphoniques de Denis Baupin, « Mediapart a violé toutes les règles du respect de la vie privée » et que ces journalistes se font « aussi et surtout les instruments consentants de la vengeance politicienne de Cécile Duflot contre Emmanuelle Cosse, la compagne de Denis Baupin, qui l'a trahie pour un plat de lentilles ministériel ». Le , le tribunal correctionnel de Paris relaxe Éric Zemmour, estimant que ses allégations envers Cécile Duflot ne sont pas diffamatoires[215].

2017 : propos sur la discrimination : annulation de la décision du CSA visant Zemmour sur RTL

Le , Éric Zemmour déclare sur RTL : « La non-discrimination est présentée abusivement comme un synonyme de l'égalité alors qu'elle est devenue au fil du temps une machine à désintégrer la Nation, la famille, la société au nom des droits d'un individu roi ». Le , RTL est mis en demeure par le CSA pour avoir diffusé un « éloge de la discrimination » sans aucune « contradiction ni mise en perspective ». Le , le Conseil d'État annule la décision du CSA[216].

Procédures judiciaires intentées par Éric Zemmour

Procès pour rupture abusive de contrat contre Itélé

Itélé, qui a évincé Éric Zemmour de l'émission Ça se dispute en , est condamné en à lui verser 50 000 euros pour « rupture abusive du contrat, sans préavis et sans invoquer aucun manquement contractuel »[217].

Procès en diffamation contre le rappeur Youssoupha

En , Éric Zemmour porte plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur Internet d'une chanson du rappeur Youssoupha dont les paroles incriminées sont : « À force de juger nos gueules, les gens le savent, qu'à la télé souvent les chroniqueurs diabolisent les banlieusards, chaque fois que ça pète on dit qu'c'est nous, j'mets un billet sur la tête de celui qui fera taire ce con d'Éric Zemmour »[218]. Condamné en première instance en , Youssoupha est relaxé en appel en , la cour d'appel de Paris concluant que les propos poursuivis « n'excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique »[219].

Œuvres

Éric Zemmour à la Comédie du Livre de Montpellier, en 2008.

Essais

Romans

Prix

Dans la culture populaire

Fictions

Dans le roman d'anticipation de Frédéric Deslauriers (2011), Les Deux-Cents jours de Marine Le Pen, où Marine Le Pen gagne l'élection présidentielle de 2012, Éric Zemmour devient ministre de la Culture et de la Communication[223].

Dans le roman d'anticipation Une élection ordinaire, Geoffroy Lejeune imagine qu'Éric Zemmour est élu président de la République lors de l'élection de 2017[224].

Dans la bande dessinée La Présidente, de François Durpaire et Farid Boudjellal, narrant les suites d'une victoire de Marine Le Pen à l'élection présidentielle française de 2017, les auteurs imaginent qu'Éric Zemmour devient directeur du journal Le Figaro.

Dans le roman de politique-fiction de Michel Wieviorka, Le Séisme. Marine Le Pen présidente (2016), où cette dernière gagne l'élection présidentielle de 2017, il devient ministre de l'Éducation nationale[225].

Internet

Le « Neurchi de Zemmour » (parfois désigné par l'acronyme « NdZ »), créé en 2019, est une communauté Internet présente sur des réseaux sociaux qui centralise et diffuse quotidiennement des mèmes Internet et des vidéos parodiques autour du personnage d'Éric Zemmour[226],[227]. En quelques mois, ce dernier devient un véritable phénomène Internet auprès d'une certaine jeunesse politisée ou engagée, en particulier à la suite de la redécouverte d'un débat de 2014 avec Jacques Attali, extrait de l'émission Ce soir (ou jamais !). Ces groupes rassemblent des dizaines de milliers d'abonnés sur les réseaux sociaux, en particulier sur Facebook et Instagram[228].

Notes et références

Notes

  1. Éric Zemmour est présenté communément comme « polémiste d'extrême droite » : La Croix, Le Point, Marianne, Le Monde, Challenges, Europe 1, LCI, France Bleu, 20 Minutes, Le HuffPost, Le Parisien, La Voix du Nord, Le Courrier picard, La Provence, Libération, Mediapart, L'Obs, Les Inrocks, L'Humanité, Numérama, Charlie Hebdo, Acrimed, Arrêt sur images, Juriguide, Le Courrier de l'Atlas, Jeune Afrique, Streetpress.
  2. Zemmour perdit son pari : l'Allemagne gagna 7-1.
  3. Dans son droit de réponse à CNews, elle écrit en préambule : « Éric Zemmour a porté atteinte à mon honneur et à ma réputation de femme noire, députée, qui mène la tête haute un combat pour l’égalité contre le racisme[167]. »
  4. En revanche, dans son arrêt, la cour ne retient pas trois autres passages de l’émission pour lesquels Zemmour avait été condamné en première instance, la jurisprudence établie en 2017 par la Cour de cassation considérant qu'une « incitation manifeste » ne suffit pas et imposant désormais que les propos relèvent d'un « appel » ou d'une « exhortation » pour constituer un délit.

Références

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Annexes

Bibliographie

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  • Mohamed Sifaoui, Éric Zemmour, une supercherie française, Paris, Armand Colin, , 251 p. (ISBN 978-2-200-25559-6)
  • Mohamed Bechrouri, L'Arabe imaginaire : Éric Zemmour, mais qu'est ce que je t'ai fait ?, Paris, Plon, , 128 p. (ISBN 978-2-35417-107-0)
  • Philippe Corcuff, Les années 30 reviennent et la gauche est dans le brouillard, Paris, Textuel, , 144 p. (ISBN 978-2-84597-505-7 et 2845975058, OCLC 892841184, lire en ligne)
  • Noël Mamère et Patrick Farbiaz, Contre Zemmour : réponse au ‘Suicide français’, Paris, Les petits matins, , 80 p. (ISBN 978-2-226-25475-7)
  • Martin Peltier, À poil Zemmour !, Paris, DIE, coll. « Vérité », , 152 p. (ISBN 978-2-914295-33-8)
  • Geoffroy Lejeune, Une élection ordinaire, Paris, Ring, coll. « Ring blanche », , 256 p. (ISBN 979-10-91447-35-5)
  • Danièle Masson, Éric Zemmour, itinéraire d’un insoumis, Paris, Pierre-Guillaume de Roux, 2018
  • Gérard Noiriel, Le venin dans la plume : Édouard Drumont, Éric Zemmour et la part sombre de la République, Paris/27-Mesnil-sur-l'Estrée, La Découverte, coll. « L'envers des faits », , 252 p. (ISBN 978-2-348-04572-1).

Liens externes

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