Groupe Canal+

Le groupe Canal+ est un groupe audiovisuel français constitué à partir de la chaîne de télévision à péage Canal+, fondée en . Le groupe Canal+ est une filiale du holding Vivendi.

Ne doit pas être confondu avec Canal+.

Groupe Canal+

Logo du groupe Canal+.

Création
Forme juridique Société anonyme
Siège social 1, place du Spectacle
92863 Issy-les-Moulineaux Cedex 9 (France)
Direction Maxime Saada (Président du directoire)
Directeurs Maxime Saada
Actionnaires Vivendi
Activité Télévisions à péage et gratuite, Cinéma, Sports, Programmes familiaux, VOD
Produits Ventes d'abonnements, parrainages et ventes d'espaces publicitaires
Société mère Vivendi
Sociétés sœurs Universal Music Group, Havas, Editis, Gameloft, Dailymotion, Vivendi Village
Filiales Canal+, Canal, CNews, C8, CStar, Studiocanal, Studio Bagel, Canal Brand Solutions, MultiThématiques, OCS (33 %), Mars Films, Mezzo (50%)
Effectif 7 739[1]
SIREN 420624777[2]
Site web www.vivendi.com/activites/canal-groupe

Chiffre d'affaires 5 166 000 000 euros (2018)[1]
-0,62% (vs 2017)

Le groupe Canal+ édite les chaînes Canal+ ainsi que des chaînes thématiques payantes via sa filiale MultiThématiques, et les distribue au sein de ses offres de télévision payante. Le groupe édite aussi des chaînes gratuites sur la télévision numérique terrestre en France avec CNews, anciennement i-Télé, et, depuis , avec d'abord D8 puis C8 et D17 puis CStar.

Par ailleurs, le groupe est présent dans le monde à travers sa filiale Canal+ International dans les territoires ultramarins français (Canal+ Réunion, Canal+ Caraïbes, Canal+ Calédonie), dans les pays d’Afrique francophone avec Canal+ Afrique ainsi qu'en Pologne avec NC+ (ITI Neovision) (anciennement Cyfra+ (Canal+ Cyfrowy)) et au Viêt Nam avec K+ (VSTV); entre 2002 et 2005, le groupe est présent dans huit autres pays européens avant une restructuration. Le groupe est également un acteur important dans la production et la distribution de films de cinéma avec Studiocanal.

Historique

En , le groupe Canal+ annonce l'acquisition de l'entreprise M7, distributeur de chaînes satellite pour 1 milliard d'euros[3].

En , le groupe Canal+ lance Hello, une chaîne digitale dédiée à la création LGBTQ+[4].

En fin d'année 2019, le Groupe Canal+ se renforce en termes de droits télévisés avec l'acquisition des droits de diffusion des deux principales affiches par journée de la Ligue des champions de l'UEFA pour la période 2021-2024[5]. De plus, le groupe signe un accord avec BeIn Sports pour obtenir la sous-licence en exclusivité des droits 2020-2024 de la Ligue 1, comprenant deux matches par journée, en échange d'une distribution exclusive des chaînes de BeIn Sports par le groupe Canal+[6].

Activités en France

Télévision payante

Le Groupe Canal+ est une société audiovisuelle spécialisée dans la commercialisation, la distribution et d'édition chaînes de télévision payante.

Le pôle télévision payante est regroupé de 2007 à 2013 au sein du regroupement « Canal+ France » et codétenu par TF1 (9,9 %), M6 (5,1 %), Lagardère (20 %)[7] et le Groupe Canal+ (65 %)[8]. Le lundi , Vivendi-Universal, maison mère de Canal+ annonce qu'un accord est intervenu pour la fusion entre TPS (bouquet de télévision détenu par TF1 et M6) et Canalsat. Avec l'autorisation du Ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, et approuvée en assemblée générale le , la société Canal+ France est constituée lors de la fusion en de TPS et de Canalsat (dont les parts sont partagées entre les actionnaires des deux anciennes entités). Le mercredi , le « Nouveau Canalsat » naît et TPS disparaît progressivement. Le lundi , le bouquet « Le Nouveau Canalsat », regroupement des offres de TPS et de Canalsat, est lancé. À compter du , la marque TPS n'est plus commercialisée. Les actions de TF1 dans Canal+ France sont totalement revendues au Groupe Canal+ en . Le bouquet TPS cesse définitivement d'émettre le . Puis M6 cède ses parts dans Canal+ France au groupe Canal+ en 2010. En revanche, la chaîne premium du groupe TPS, TPS Star, est préservée, une des conditions à la fusion, elle est disponible également sur la TNT nationale payante jusqu'en 2012. Enfin la participation de Lagardère, héritage de Canalsat, bouquet lancé ensemble en 1992, est cédée à Vivendi en , pour plus d'un milliard d'euros[7].

Après que les actionnaires issus de la fusion entre TPS et Canalsat se sont progressivement retirés jusqu'en 2013, Canal+ France est pleinement intégré et dissoute dans le groupe Canal+ en [9].

Filiales en France

En France, avec l'ensemble de ses offres payantes, le groupe Canal+ compte en 2013 plus de six millions d'abonnés au total[10].

Canal+

La Société d’édition de Canal Plus (SECP) (anciennement Canal + SA) détenue à 48,48 % par le groupe Canal+ est coté à la Bourse de Paris[réf. nécessaire], elle comprend la chaîne française de télévision à péage Canal+ ainsi que ses déclinaisons Les Chaînes Canal+ (Canal+ Cinéma, Canal+ Décalé, Canal+ Sport, Canal+ Family et Canal+ Séries) disponibles sur la TNT, le câble, le satellite et l'ADSL TV. Mais aussi Sport+ (99,84 %) qui édite par ailleurs Golf+ ainsi que Nulle part ailleurs Production (99,97 %) mais aussi le fond Kindia+ et la fondation d’entreprise Canal+ pour le cinéma[11].

MultiThématiques

Le groupe Canal+ contrôle l'éditeur de chaînes payantes MultiThématiques : Ciné+ (Premier, Famiz, Émotion, Frisson, Classic et Club) ; les 3 chaînes Planète+ : Planète+, Planète+ A&E, et Planète+ CI (MultiThématiques 66 % - France Télévisions 34 %) ; les 2 chaînes Télétoon+ : Télétoon+, Télétoon+ 1 ; Piwi+ ; Comédie+ ; Infosport+ ; Seasons ; chaînes complémentaires payantes, Pink TV (participation de 17,52 %).

CANAL+

Le groupe Canal+ édite le service de vidéos à la demande Canalplay. Ce service est spécialisé dans la distribution et la commercialisation de contenus vidéo via Internet, principalement en transmission de flux (streaming), à la séance (VàD) ou bien par abonnement. Mais le groupe contrôle surtout le bouquet de télévision par satellite initialement lancé sous la dénomination Canalsatellite en mode analogique le , puis en mode numérique le [11]. Durant l'année 2006, le bouquet Canalsat absorbe son concurrent direct TPS et les deux offres fusionnent dans le cadre d'un accord commercial entre les deux entreprises. Depuis 2007, le nouvel opérateur « Nouveau Canalsat » est détenu en majorité par le Groupe Canal+ puis à 100 % depuis 2013[11]. Depuis , Les chaînes Canal+ et le bouquet Canalsat ont fusionné dans une seule offre : CANAL.

Chaînes gratuites
Logo Chaîne Date de création
Canal+ (HD)
Chaîne généraliste nationale
C8 (HD)
Chaîne généraliste nationale succédant à Direct 8 (2010-2012) et D8 (2012-2016)
CStar (HD)
Chaîne généraliste et musicale nationale succédant à Direct Star (2010-2012) et D17 (2012-2016)
CNews (HD)
Chaîne d'informations en continu succédant à I-Télévision (1999-2002) et I-Télé (2002-2017)
Chaînes Canal+
Logo Chaîne Date de création
Canal+ Cinéma (HD)
Chaîne cinéma succédant à Canal+ Jaune (1996-2003)
Canal+ Décalé (HD)
Chaîne généraliste nationale diffusant les programmes de Canal+ à des horaires différents, succédant à Canal+ Bleu (1996-2003) et Canal+ Confort (2003-2005)
Canal+ Sport (HD)
Chaîne sportive succédant à Canal+ Vert (1998-2003)
Canal+ Séries (HD)
Chaîne diffusant des séries
Canal+ Sport Week-end (HD)
Chaîne thématique sportive diffusée sur Canal+ Décalé du jeudi ou vendredi soir au lundi matin
Canal+ Kids (HD)
Chaîne jeunesse succédant à Canal+ Family (2007-2021)
Canal+ Docs (HD)
Chaîne diffusant des documentaires
Les offres CANAL
Logo Chaîne Date de création
Ciné+ (HD)
Chaînes cinéma
Comédie+ (HD)
Chaîne humoristique
CStar Hits France (HD)
Chaîne musicale
Foot+ (HD)
Chaîne sportive thématique consacrée au football
1999
Rugby+ (HD)
Chaîne thématique sportive consacrée au rugby
Golf+ (HD)
Chaîne thématique sportive consacrée au golf
Infosport+ (HD)
Chaîne d'informations sportives en continu
Piwi+ (HD)
Chaîne jeunesse destinée aux préscolaires
Planète+ (HD)
Chaîne documentaire
Planète+ A&E (HD)
Chaîne documentaire
Planète+ Crime+Investigation (HD)
Chaîne documentaire
Polar+ (HD)
Chaîne dédiée aux polars
Seasons (HD)
Chaîne documentaire
Télétoon+ (HD)
Chaîne jeunesse
Olympia TV (HD)
Chaîne contemporaine

Co-détenues

Logo Chaîne Date de création Participation
OCS
Chaînes cinéma et séries
33 %
Mezzo
Chaîne musicale
50 %
Mezzo Live HD
Chaîne musicale en direct et en haute définition


Les anciennes chaines
Logo Chaîne Date de création Date de disparition
Campus Bac
Canal+ 3D

Chaîne cinéma, succédant à

Canal+ 16/9 et Canal+ Hi-Tech

La Chaîne du Père Noël

Chaîne éphémère diffusée

à la période de Noël

Planète+ Thalassa

Chaîne documentaire

Ma Planète

Chaîne ludo-éducative

Planète Juniors

Chaîne ludo-éducative succédant à

Ma Planète et Eurêka!

Cuisine+

Chaîne culinaire

Jimmy

Chaîne diffusant des séries

Sport+

Chaîne consacrée au sport, succédant à AB

Sports et Pathé Sport

TV Sport puis Eurosport

Chaîne consacrée au sport

Maison+

Chaîne consacrée à l'art de vivre (maison,

bricolage, jardin, etc.)

Pink TV

Chaîne destinée à un public homosexuel

Canal+ Family (HD)
Chaîne jeunesse
TPS Star (HD)
Chaîne généraliste
Ciné+ Star (HD)
Chaîne cinéma et séries
Les offres CANAL retransmet des chaînes des groupes AB, Disney-ABC, France Televisions, Lagardère, M6, News Corporation, RTL Group, TF1, Time Warner, Viacom, etc.

Télévision gratuite

Le groupe Canal+, spécialiste de la télévision à péage, exploite la chaîne d'information i>Télé (CNews) dont elle assure le budget annuel depuis sa création en 1999. Toutefois, à partir de 2005, le groupe Canal+ a souhaité abandonner le modèle payant pour i>Télé afin de la diffuser en clair ou en accès gratuit sur les différents réseaux de télédiffusion (TNT, satellite, IP TV, etc.). Dès lors, la stratégie du groupe a consisté à développer les ressources publicitaires de son unique chaîne gratuite. Avec l'apparition et le succès rapide d'audience de sa concurrente BFM TV, le groupe a choisi de renforcer sa politique marketing, jusqu'à employer certaines pratiques controversées. Ainsi, le groupe a été condamné en appel, le pour concurrence déloyale, contre la chaîne BFM TV[12]. Selon les tribunaux, en forçant les récepteurs Canalsat à s'allumer sur la chaîne i>Télé, le groupe Canal+ a pénalisé sa concurrente BFM TV, en particulier en influençant la mesure d'audience ; les deux chaînes d'information dépendant des ressources publicitaires[réf. nécessaire].

En , le groupe Canal+ prend le contrôle des chaînes de télévision Direct 8 et Direct Star auprès du groupe Bolloré, qui en échange, accède à une participation de 4,41 % du capital de Vivendi[réf. nécessaire].

En , Canal+ et M6 portent plainte contre l'ALPA sur un site permettant de regarder la télévision gratuitement dont les chaines Canal+. Selon Médiamétrie, le site aurait été visité par 150 000 visiteurs français uniques mensuels, avec une audience en hausse. Il y aurait eu plus de 800 000 membres recensés. Le site ferme ses portes en , soit 8 mois après son ouverture. L'auteur risque une peine de trois ans de prison et une amende de 300 000 euros d’amende, soit l'équivalent que Canal+ aurait bénéficié. Ce sont les peines maximales prévues par le Code de la propriété intellectuelle. Le matériel utilisé reste inconnu[13].

Canal+ Overseas

Canal+ Overseas, (anciennement Havas Dom en 1959, puis Media Oversea et Canal Overseas) est l'opérateur de Canal+ et Canalsat chargé de l'international et de l'outremer français avec Canal+ Caraïbes (Guadeloupe, Guyane, Haïti, Martinique, Saint-Bartélémy, Saint-Martin) ; Canal+ Réunion (Les Comores, Mayotte, La Réunion), Canal+ Calédonie (Nouvelle-Calédonie, Vanuatu, Wallis-et-Futuna) et Canalsat Australie (anciennement Le Bouquet français (LBF)) ; Canal+ Afrique (anciennement Canal Overseas Africa) exploite dans une quarantaine de pays d'Afrique de l'ouest et subsaharien les bouquets Canal+ et Canalsat (anciennement Canalsat Horizons). ; K+ au Viêt Nam.; Canal+ Maurice[14] (Ile Maurice)

Le groupe Canal+ n'est plus présent en Italie, en Espagne, en Polynésie française, en Scandinavie où les activités ont été cédées à des groupes nationaux. Les activités de Canal+ ont également été arrêtées au Maghreb, où le groupe a proposé notamment Canal+ Maghreb jusqu'en 2012[15].

Avec l’acquisition de M7 Group SA de Canal+ est de nouveau actif en Pays-Bas, Belgique, Autriche, Allemagne et europe de l’est. En Pays-Bas avec Canal Digitaal en Belgique avec TeleSAT et Tv Vlaanderen. En europe de l’est avec Skylink, FocusSat et FreeSat. En allemagne avec Diveo et M7 Deutschland ; en Autriche avec HD austria.

Activités au Canada

Canada

Une première expérience a eu lieu en en proposant du contenu sur Dailymotion au public québécois et canadien avec abonnement à $ par mois[16], mais l'aventure s'est terminée en [17].

Depuis le , la chaîne Canal+ International est autorisée pour diffusion au Canada par le CRTC[18].

Chaine de télévision

Chaînes gratuites
Logo Chaîne Date de création
Planète+ (Canada) (HD)
Chaîne documentaire
Les anciennes chaines
Logo Chaîne Date de création Date de disparition
Canal+ International (chaîne de télévision) (HD)
Chaîne généraliste internationale

NC+

En 1995 le groupe Canal+ (75 %) et LGI Ventures (25 %) créent Canal+ Cyfrowy en Pologne qui exploite l'opérateur satellite Cyfra+. Canal+ Cyfrowy compte plus de 1,380 million d'abonnés à la fin 2008. En 2013, à l'instar de ce qu'il a fait sur le marché français, il absorbe son principal concurrent « N » exploité par ITI group. Après fusion la nouvelle entité NC+, dont le capital est réparti entre le groupe Canal+ (51 %), LGI Ventures (17 %) et ITI group (32 %), exploite notamment Canal+, Canal+ Film, Canal+ Sport, Canal+ Film 2, Canal+ Familly, Canal+ familly 2 ainsi que les chaînes thématiques Hyper+, Domo+, Planete+, Ale Kino+, Kuchnia+, MiniMini+, Teletoon.

Studiocanal

Filiale à 100 % du groupe Canal+, Studiocanal est un acteur important en Europe pour le financement, l'acquisition et la distribution de films.

S'appuyant sur un catalogue comptant plus de 5 000 titres, Studiocanal se positionne sur différents métiers du secteur cinématographique : coproduction, acquisition et distribution de film en salles, vidéo/VàD, télé et ventes internationales. Studiocanal est devenue un acteur européen majeur en opérant directement dans différents territoires comme la France, le Royaume-Uni (rachat d'Optimum Releasing en 2006) ou l'Allemagne (rachat de Kinowelt en 2008). Depuis le rachat en 2010 de Hoyts Distribution, Studiocanal intervient désormais aussi en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Anciennes activités

Paris Saint-Germain (1991-2006)

Inquiet des difficultés financières du club de la capitale française, le Maire de Paris, Jacques Chirac, souhaite qu'un repreneur soit trouvé, idéalement par un média français. Il charge Bernard Brochand de sonder les différents patrons de presse. Un accord est trouvé avec le Groupe Canal+ qui prend le pouvoir et investit le 31 mai 1991 dans le PSG à hauteur de 39,8% des actions de la Société Anonyme à Objet Sportif (SAOS) nouvellement créée. Michel Denisot, animateur phare de la chaîne, devient vice-président délégué du club (puis président-délégué à partir de 1993) et Pierre Lescure, directeur général du groupe (futur PDG en 1994), est nommé président de la SAOS. Jusqu'en 1998, le club conserve des finances saines, profitant de ses excellents résultats sportifs tant sur la scène française que européenne, mais également de la hausse des droits tv et du doublement de la fréquentation du Parc des Princes. Le club s'installe durablement dans le top 3 du championnat français et étoffe son palmarès sur cette période (1991-1998) : 1 Championnat, 3 Coupes de France, 2 Coupes de la Ligue, 1 Trophée des champions, mais surtout une coupe européenne : la Coupe des Coupes en 1996. En avril 1997, l'Association PSG, qui détenait jusque là 51% des parts de la SAOS, porte le Groupe Canal+ comme actionnaire majoritaire à hauteur de 56,8% des parts du club. En 1998, Michel Denisot cède sa place à un autre poids lourd de la chaîne : Charles Biétry. Mais celui-ci démissionne au bout de quelques mois seulement, avec pour palmarès un Trophée des champions, et Laurent Perpère, en charge des finances du Groupe Canal+ de 1995 à 1998 puis de l'international à partir de 1998, prend alors le relais. Dès lors, le club accumule les dépenses excessives et s'endette lourdement. En 2000, Canal+ lance le projet "PSG Banlieue" pour aider le club de la capitale à retrouver les sommets. La star de ce projet, Nicolas Anelka, est recruté pour plus de 200 millions de Francs. Mais le projet est un échec complet et le PSG creuse sa dette. En 2001, le PSG doit dépenser à nouveau beaucoup d'argent pour acheter des joueurs. L'Association PSG cède alors l'ensemble de ses parts dans la SAOS, qui devient une SASP, à Canal+, qui monte à 90,8% du capital. Mais les résultats sportifs de la saison 2001-2002 du Paris Saint-Germain continuent de rester en deçà des espérances : une malheureuse Coupe Intertoto gagnée l'été précédent et une décevante 4e place non-qualificative pour la prestigieuse Ligue des Champions. Le club de la capitale est alors déficitaire de plusieurs dizaines de millions d'euros chaque saison. En 2003, Bertrand Méheut, tout juste nommé PDG de Canal+, décide d'installer un homme issu du monde du football à la tête du PSG plutôt qu'une personne issue du Groupe. L'heureux élu est Francis Graille. Un an plus tard, en 2004, Canal+ doit recapitaliser le club, ce qui permet d'effacer le plus gros de sa dette. Cette année-là voit également une 2e place en Ligue 1 et un succès en Coupe de France, premier trophée national pour le club de la capitale depuis 1998. En juillet de la même année, Canal+ rachète les parts de deux dirigeants historiques : Charles Talar (4,5%) et Bernard Brochand (2,9%). Mais le club continue de perdre beaucoup d'argent, ses dépenses restants bien plus importantes que ses revenus. Un audit commandité par Canal+ pointe une mauvaise gestion. Incapable de présenter un projet de reprise au groupe, Francis Graille est écarté en 2005 au profit de Pierre Blayau qui devient président-délégué à titre bénévole. Il a pour objectif de redorer le blason du PSG. Quelques mois plus tard, en août, Canal+ prend le contrôle total du club en rachetant à Alain Cayzac les 1,8% manquants. Désormais à 100% sous le giron de la chaîne cryptée, le PSG reste le seul club français largement déficitaire. La situation économique du club de la capitale n'étant pas très reluisante, cela pousse le Groupe Canal+, lui-même en grave difficulté financière au début des années 2000, à vouloir s'en séparer dans le cadre du projet de Bertrand Méheut de recentrer le groupe sur ses activités d'origine : l'audiovisuel. Un accord de vente est trouvé en avril 2006 avec un fonds d'investissement américain (Colony Capital), une société d'investissement française (Butler Capital Partners) et une banque américaine (Morgan Stanley). Juste avant la cession en juin 2006, le PSG s'offre un dernier trophée sous l'ère Canal+ avec une nouvelle Coupe de France. Sur cet ultime succès, le Groupe Canal+ se désengage totalement du Paris Saint-Germain, après 15 années de présence et de gestion au sein du club de la capitale française. En plus des mauvais résultats sportifs et économiques du club (sur les huit dernières années, Canal a comblé 238 millions d'euros de pertes), Canal+ estime alors que le PSG contribue à détériorer l'image du Groupe (à cause, entre autres, de certains supporters violents et des affaires judiciaires sur des transferts douteux impliquant le sponsor Nike). Il n'est également désormais plus possible que le nouveau distributeur exclusif du championnat français à la télévision soit propriétaire d'un club, cette double casquette attirant de plus en plus de critiques de la part des dirigeants du football français.

Canal+ Active

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Anciennement filiale de Canal+ groupe après la période Canal Numedia, cette société fait partie intégrante du groupe. Canal+ Active est l'éditeur des sites web français de Canal+ (Canalplus.fr, Canalplusgroup.fr, Canalsat.fr, etc.), de vidéo à la demande (VàD) Canalplay, des services de pay-per-view Cine+, Foot+ et Rugby+ (ex-Kiosque) ainsi que du service de télévision de rattrapage, pour les chaines Canal+, certaines chaînes du bouquet Canalsat et les chaînes gratuites I-Télé, D8 et D17. Ce service est accessible uniquement et sans supplément d'abonnement aux souscripteurs, via internet et les terminaux de réception (décodeurs).

Canal+ Events

Anciennement baptisé Occade Sport, Canal+ Events, racheté en 2008, est spécialisé dans l'organisation d'événements sportifs et la régie de droits marketing sportifs. Il organise par exemple l'Open Sud de France de tennis de Montpellier, les Winter X Games Europe en collaboration avec ESPN et s'occupe du marketing du club de l'ASVEL Lyon-Villeurbanne. Il est cédé en 2013[19].

Communication

Activité de lobbying auprès des institutions de l'Union européenne

Le groupe Canal+ est inscrit depuis 2017 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne. Il déclare en 2015 pour cette activité des dépenses d'un montant compris entre 100 000 et 200 000 euros, et indique avoir perçu sur le même exercice 1 000 000 euros de subventions de l'Union européenne[20].

Audiences du groupe

Audiences des chaînes gratuites du groupe Canal+ (en %)
Année C8 CNews CStar Total groupe
2007 Non
mesuré
0,3Non
mesuré
0,3
2008 0,40,4
2009 0,50,5
2010 0,70,7
2011 0,80,8
2012 2,70,81,24,7
2013 3,20,81,35,3
2014 3,30,91,25,4
2015 3,51,01,25,7
2016 3,40,81,25,4
2017 3,30,61,25,1
2018 3,00,71,14,8
2019 2,90,81,24,9

Mises en cause et controverses

En , BFM TV et NRJ 12 se plaignent de la numérotation imposée par Canalsat pour son offre de chaînes, qui ne correspond pas à celle de la Télévision numérique terrestre française. Ceci a pour conséquences pour les deux plaignantes d'être reléguées dans le fond de classement[21] quand les antennes du groupe Canal+ sont privilégiées en début de liste[22] et le Conseil supérieur de l'audiovisuel ordonne à Canalsat d'appliquer la numérotation TNT pour ces deux chaînes[23], mais Canalsat refuse de s'y plier[24].

Le groupe Canal+ a déposé les mots « planète » et « planet » à l’Institut national de la propriété industrielle (INPI), menaçant par la suite de poursuites judiciaires des revues, associations et sociétés qui utilisent le terme dans leur nom[25].

Liens externes

Références

  1. « Document de référence 2018 de Vivendi », sur vivendi.com (consulté le )
  2. Global LEI index, (base de données web), consulté le
  3. « Canal+ achète le distributeur de chaînes M7 pour un milliard d’euros », sur Le Monde,
  4. « Le groupe Canal+ lance Hello, une chaîne digitale dédiée à la création LGBTQ+ le 26 novembre », sur Offremedia, (consulté le )
  5. « Canal+ et BeIN Sports décrochent les droits de diffusion de la Ligue des champions », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
  6. « Canal+ (VIVENDI) en discussions avec beIN Sports en vue d'un partenariat de distribution », sur Capital.fr, (consulté le )
  7. Vivendi et Lagardère signent un accord sur Canal+, Le Monde.fr, 28 octobre 2013.
  8. Canal+ SA, « Rapport annuel 2008 », sur canalplus.fr,
  9. Société d'édition de Canal plus, « SECP Rapport annuel 2013 », sur canalplus.fr,
  10. « Le mot du président... », sur canalplusgroupe.com,
  11. Société d'édition de Canal plus, « SECP Rapport annuel 2012 », sur canalplus.fr,
  12. Emmanuel Berretta, « Alain Weill gagne en appel contre Canal+ », sur lepoint.fr,
  13. Julien Lausson, « ARTV.watch : la police fait fermer un site pirate servant à regarder la télévision - Pop culture - Numerama », Numerama, (lire en ligne, consulté le )
  14. « canalplus maurice »
  15. « Canal+ Maghreb a cessé sa diffusion sur Arabsat », sur www.telesatellite.com,
  16. André Duchesne, « Canal+ s'implante au Québec par le web », sur La Presse,
  17. Ismaël Houdassine, « Canal+ Canada, c'est fini », sur Le Huffington Post Québec,
  18. « Décision de radiodiffusion CRTC 2017-355 », sur CRTC,
  19. Canal+ Events officiellement cédée
  20. « Registre de transparence », sur le site de la Commission européenne (consulté le )
  21. [PDF] « Canalsat : Panorama des chaînes et des services » sur le site de Canalsat,
  22. « Aujourd'hui nouvelle numérotation de Canal Sat », sur JeanMarcMorandini.com,
  23. « Le CSA impose à CanalSat de déplacer BFM TV et NRJ 12 », sur JeanMarcMorandini.com,
  24. AFP, « Le CSA somme CanalSat de revoir la numérotation de NRJ 12 et BFM TV », sur lemonde.fr,
  25. Maxime Carsel, « Canal+ veut garder le mot « planète » pour lui tout seul », sur Reporterre,
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