Dominique Wolton

Dominique Wolton, né le à Douala au Cameroun, est un sociologue français.

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Directeur de recherche au CNRS en sciences de la communication, il est spécialiste des médias, de l'espace public, de la communication politique, et des rapports entre sciences, techniques et société. Ses recherches contribuent à valoriser une conception de la communication qui privilégie l'homme et la démocratie plutôt que la technique et l'économie[1].

Carrière

Licencié en droit et diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (1970)[2], docteur en sociologie, Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS. Il est l'auteur d'une trentaine d'ouvrages traduits en vingt langues, de plus d'une centaine d'articles, et d'émissions de télévision avec Raymond Aron et Jean-Marie Lustiger.

Directeur du programme Science, Technique, Société du CNRS (1980-1985), puis du programme Communication (Neurosciences, sciences cognitives et sciences de l'homme et de la société) du CNRS (1985-2000), il a créé le laboratoire de Communication et Politique du CNRS (LCP) (1988-2000)[3] et le laboratoire Information, communication et enjeux scientifiques du CNRS (2000-2007), puis en 2007, l'Institut des sciences de la communication du CNRS (ISCC)[4], qu'il a dirigé jusqu'en 2014.

Il a fondé en 1988 et dirige la revue internationale Hermès (CNRS Éditions), vouée à l'étude interdisciplinaire de la communication, dans ses rapports avec les individus, les techniques, les cultures, les sociétés. Il dirige également les collections « Les Essentiels d'Hermès » et « CNRS Communication » éditées par CNRS Éditions.

Domaines de recherche

Les recherches de Dominique Wolton explorent une dizaine de thèmes principaux : « l'individu ; la famille, les relations interpersonnelles ; le travail, la technique ; les médias, l'opinion publique ; l'espace public et la communication politique ; l'information et le journalisme ; Internet et le numérique ; l'Europe ; la politique, la culture, l'anthropologie ; la diversité culturelle et la mondialisation ; les langues romanes et les aires culturelles ; les rapports sciences-techniques-société ; l'information, la communication et l'épistémologie de la connaissance[5]».

Analyste des rapports entre culture, communication, société et politique, il a beaucoup écrit sur les médias, la communication politique, l’Europe, Internet, et étudié les conséquences politiques et culturelles de la mondialisation de l’information et de la communication. Pour lui, l’information et la communication sont un des enjeux politiques majeurs du XXIe siècle et la cohabitation culturelle un impératif à construire comme condition de la 3e mondialisation[6].

Dans son livre, « Informer n'est pas communiquer » publié en 2009 aux éditions CNRS, il popularise le terme incommunication.

Distinctions et participations

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Engagé dans la société civile, Dominique Wolton participe à différentes instances de la recherche, de la francophonie et des médias. Membre du Conseil d'administration du Groupe France Télévisions, ancien membre du Conseil d'administration de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et du Conseil scientifique de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), il préside le Conseil de l'Éthique publicitaire (CEP) de l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP).

Il a été membre du Conseil scientifique du CNRS (2005-2010), de la Commission nationale française pour l'Unesco (2004-2010), du Haut Conseil de la Francophonie (2004-2006), du Comité d'éthique du CNRS (Comets) (1993-2005) et du Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) (1997-2005).

Enfin, il est membre de l'Académie des technologies et membre de l'Académie des sciences de l'Outremer au fauteuil de Paul Chauvet (06/01/2012). Il a reçu en 2000 le Prix Georges-Pompidou et le Prix du livre France Télévisions.

Le 22 mars 2012, il se porte candidat à l'Académie française au fauteuil de Jean Dutourd. Il n'obtient que cinq voix lors de l'élection du 10 mai 2012 : aucun candidat n'est retenu dans cette élection blanche[7].

Décorations

Ouvrages

  • 1974 - Le nouvel ordre sexuel. Paris : Le Seuil.
  • 1977 - Les dégâts du progrès. Les travailleurs face au changement technique (en collaboration avec la CFDT). Paris : Le Seuil.
  • 1978 - Les réseaux pensants. Télécommunications et société (avec Alain Giraud et Jean-Louis Missika). Paris : Masson.
  • 1979 - L'information demain. De la presse écrite aux nouveaux médias (avec Jean-Louis Lepigeon) Paris : La Documentation française.
  • 1980 - Le Tertiaire éclaté. Le travail sans modèle (en collaboration avec la CFDT). J.-Ph. Faivret, J.-L. Missika. Paris : Le Seuil.
  • 1981 - Raymond Aron. Le spectateur engagé (entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton). Paris : Julliard.
  • 1987 - Jean-Marie Lustiger. Le Choix de Dieu (entretiens avec Jean-Louis Missika et Dominique Wolton). Paris : B. de Fallois.
  • 1987 - Terrorisme à la une. Média, terrorisme et démocratie (avec Michel Wieviorka) Paris : Gallimard.
  • 1983 - La folle du logis. La télévision dans les sociétés démocratiques (avec Jean-Louis Missika). Paris : Gallimard.
  • 1990 - Éloge du grand public. Une théorie critique de la télévision. Paris : Flammarion. Traduit en portugais (1996. Elogio do grande público. Una teoria critica da televisão. Editora Atica, Brésil).
  • 1991 - War game. L’information à la guerre. Paris : Flammarion, traductions étrangères.
  • 1993 - La dernière utopie. Naissance de l’Europe démocratique. Paris : Flammarion.
  • 1994 - Jacques Delors. L'unité d'un homme (entretiens avec Dominique Wolton). Paris : Odile Jacob.
  • 1997 - Penser la communication. Paris : Flammarion. Traduit en italien (2001. Internet… e poi ? Teoria critica dei nuovi media. Edizioni Dedalo), en espagnol (1999. Sobre la comunicación. Acento Editorial) et en portugais (1999. Pensar a comunicação. Difel Editorial).
  • 1999 - Internet et après ? Une théorie critique des nouveaux médias. Paris : Flammarion. Traduit en italien (2001. Internet… e poi ? Teoria critica dei nuovi media. Edizioni Dedalo), en espagnol (2000. Internet ¿y después? Gedisa Editorial) et en portugais (2000. E depois da Internet? Difel Editorial).
  • 2000 - Internet : petit manuel de survie (entretien avec Olivier Jay). Paris : Flammarion. Traduit en espagnol (2000. Sobrevivir a Internet. Conversaciones con Olivier Jay. Gedisa Editorial).
  • 2003 - L'autre mondialisation. Paris : Flammarion [version poche, collection Champs, 2004], traductions étrangères.
  • 2004 - La télévision au pouvoir. Omniprésente, irritante, irremplaçable. Paris : Universalis, collection Le tour du sujet
  • 2004 - Télévision et civilisations (entretiens avec Hugues Le Paige). Bruxelles : Editions Labor.
  • 2005 - Il faut sauver la communication. Paris : Flammarion [version poche, Flammarion, collection Champs, 2007], traductions étrangères
  • 2006 - Demain la francophonie. Pour une autre mondialisation. Paris : Flammarion.
  • 2009 - McLuhan ne répond plus. Communiquer c'est cohabiter (entretien avec Stéphane Paoli et Jean Viard). La Tour d'Aigues : Editions de l'Aube, traductions étrangères.
  • 2009 - Informer n’est pas communiquer. Paris : CNRS Éditions, collection Débats, traductions étrangères.
  • 2012 - Indiscipliné. La communication, les hommes et la politique. Paris : Odile Jacob.
  • 2015 - La communication, les hommes et la politique. Paris : CNRS Éditions, collection Biblis.
  • 2015 - Avis à la pub. Paris : Cherche-midi.
  • 2016 - Communiquer c'est vivre (entretiens avec Arnaud Benedetti). Paris : Cherche-midi.
  • 2017 - Pape François. Politique et société (rencontres avec Dominique Wolton). Éditions de l'Observatoire [Le livre de poche, Hachette, 2018], traductions étrangères.
  • 2020 - Vive l'incommunication. La victoire de l'Europe, Paris : éditions François Bourin.

Liens externes

Notes et références

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