Seine-Saint-Denis

La Seine-Saint-Denis[1] (prononciation : /sɛn sɛ̃ də.ni/) est un département français situé au nord-est de l'agglomération parisienne, appartenant à la petite couronne de la région Île-de-France. L'INSEE et La Poste lui attribuent le code 93.

Seine-Saint-Denis
Administration
Pays France
Région Île-de-France
Création du département [1]
Chef-lieu
(Préfecture)
Bobigny
Sous-préfectures Le Raincy
Saint-Denis
Président du
conseil départemental
Stéphane Troussel
Préfet Jacques Witkowski
Code Insee 93
Code ISO 3166-2 FR-93
Démographie
Gentilé Séquano-Dionysiens
Population 1 632 677 hab. (2018)
Densité 6 918 hab./km2
Géographie
Superficie 236 km2
Subdivisions
Arrondissements 3
Circonscriptions législatives 12
Cantons 21
Intercommunalités Métropole du Grand Paris : 4 EPT
Communes 40
Liens
Site web seinesaintdenis.fr

    Les habitants de la Seine-Saint-Denis sont les Séquano-Dionysiens.

    Géographie

    La Seine-Saint-Denis est située au nord-est de Paris. Sa superficie est de 236 km2, ce qui en fait l'un des plus petits départements français. La Seine-Saint-Denis forme avec les deux autres petits départements limitrophes de Paris (les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne) la petite couronne de la région parisienne.

    Elle est située dans le Bassin parisien et comprend une part importante du Pays de France. Le département est essentiellement constitué par un bas plateau, la Plaine de France, structuré par les larges vallées de la Seine et de la Marne et surmonté par un relief de buttes-témoins, avec le plateau de Romainville, culiminant à 131 m aux Lilas, prolongement oriental de la colline de Belleville - Ménilmontant, le plateau de Vaujours, culminant à 130 m de hauteur, et le plateau d'Avron (115 m), qui matérialisent l'extrémité du massif de l'Aulnoye ou celle du plateau de la Brie. Ces derniers sont séparés par les dépressions de Gagny et de Rosny-sous-Bois, qui correspondent à un ancien lit de la Marne. Au nord du département se trouve la Butte-Pinson, qui annonce les premiers contreforts du plateau de Montmorency[2],[3].

    Géologie

    La géologie du département est celle, sédimentaire, du Bassin parisien. Une succession d'horizons argilo-marneux s'intercalent dans des formations marno-calcaires, ou calcaires (comme les calcaires de Saint-Ouen-sur-Seine ou ceux de Brie), souvent gypseuses, qui ont longtemps été exploitées dans des carrières de pierre à plâtre à ciel ouvert ou en galerie (à Romainville, Rosny-sous-Bois ou Gagny, par exemple)[2]. Aujourd'hui, seuls les gypses du massif de l'Aulnoye, sur le plateau dominant Vaujours et Coubron, font encore l'objet d'une exploitation destinée aux usines Placoplatre de Vaujours.

    Hydrographie

    Le département est limité au nord-ouest par la Seine, à la hauteur de la boucle de Gennevilliers. Il est traversé par la Marne dans son extrémité sud-est. Deux canaux construits au début du XIXe siècle par la Ville de Paris, le canal de l'Ourcq et le canal Saint-Denis, et le canal de Chelles inauguré en 1865 pour faciliter la navigation de Vaires-sur-Marne à Neuilly-sur-Marne, l'irriguent également.

    Climat

    Le climat de la Seine-Saint-Denis est semblable au climat de Paris. Le département, comme toute l'Île-de-France, est soumis à climat de type océanique dégradé, l'influence océanique l'emportant sur celle continentale. De manière générale, les étés sont plutôt frais. (18 °C en moyenne), et les hivers sont plutôt doux (6 °C en moyenne) avec des pluies de même importance en toute saison (en hauteur de précipitations) et des pluies plus faibles (647 millimètres) que sur les côtes.

    La localisation du département au sein de l'espace très densément urbanisé de l'agglomération parisienne explique une très légère élévation de la température d'un ou deux degrés en fonction des conditions climatiques par rapport aux zones rurales d'Île-de-France, en particulier par temps calme et anticyclonique. Cet écart est particulièrement notable au lever du jour, et a tendance à s'accentuer au fil des années. La température moyenne annuelle est de 11 °C, le mois le plus le froid est janvier avec +4,7 °C ; les mois les plus chauds sont juillet et août avec +20 °C (moyenne journalière). Le nombre moyen de jours où la température dépasse 25 °C est de 43, dont 9 au-delà de 30 °C.

      Relevés des températures, des précipitations et de l'ensoleillement au Bourget (Seine-Saint-Denis) 1971-2000[4],[5],[Note 1]
    MoisJanvFévMarsAvrMaiJuinJuilAoûtSeptOctNovDécAnnée
    Températures minimales moyennes (°C) 0,9 1,3 2,9 5 8,3 11,2 12,9 12,7 10,6 7,7 3,8 1,7 6,6
    Températures moyennes (°C) 4 4,5 7,3 9,7 13,7 16,5 18,9 18,8 15,5 11,5 7 5 11,9
    Températures maximales moyennes (°C) 6 7,6 10,8 14,4 18,2 21,5 24 23,8 20,9 16 10,1 6,8 15
    Moyennes mensuelles de précipitations (mm) 54.3 46.1 53.5 46.5 63.3 57.8 53.6 51.6 53.8 55.5 55.8 55.6 647.3
    Moyennes mensuelles d'ensoleillement (h) 55.6 87.5 129.4 172.8 201.4 218.8 239.1 221.1 173.3 125.8 75.2 50.6 1749.5

    Histoire

    Ancien département de la Seine dont une partie a permis de créer la Seine-Saint-Denis (en vert ).

    Le département de la Seine-Saint-Denis a été créé le , en application de la loi du [6], par le décret d'application du , à partir de la partie nord-est de l'ancien département de la Seine (24 communes formant jusqu'au 31 décembre 2016 les arrondissements de Bobigny et de Saint-Denis) et d'une petite portion de celui de Seine-et-Oise (16 communes formant la majeure partie de l'actuel arrondissement du Raincy).

    Il hérite du code postal « 93 », autrefois dévolu au département de Constantine[7]. Sa préfecture est Bobigny. La Seine-Saint-Denis possède un riche patrimoine archéologique.

    Archéologie

    Le territoire de la Seine-Saint-Denis compte plus de 400 sites archéologiques, les plus remarquables se trouvent à Saint-Denis ainsi qu'à Tremblay-en-France, qui compte 20 % des sites sur son seul territoire. Une agglomération antique a été découverte à Gournay-sur-Marne et des vestiges de faune du paléolithique dans les sablières de Montreuil en 1860. Des sépultures néolithiques sont mises au jour à Neuilly-sur-Marne. Les plus anciennes traces de la présence humaine sont deux bifaces réalisés par homo erectus il y a 300 000 ans, exhumés respectivement à Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Sec[8].

    Des outils attribuables aux chasseurs du paléolithique moyen montrent une présence à Clichy-sous-Bois, Saint-Ouen, Tremblay-en-France et Villepinte vers de 150 000 à 30 000 ans avant notre ère. Des vestiges d’habitat de l'âge du bronze et l'âge du fer, la période de Hallstatt ; Gournay-sur-Marne et Saint-Denis[8]. Des traces des Gaulois sont repérées à Bobigny et de Saint-Ouen. Des fouilles importantes de Saint-Ouen, Bobigny et Gournay-sur-Marne, témoignent d’une densification notable de l’habitat à partir du IVe IVe siècle av. J.-C.[8].

    Création du département

    La création du département (familièrement appelé le 93, ou le 9-3), qui répondait à l'origine à la disparition des anciens départements de la Seine et de Seine-et-Oise, et à la dissolution du District de Paris, a été motivée par le souhait plus ou moins implicite du pouvoir politique de l'époque de cantonner dans un espace déterminé ce qui pouvait constituer un obstacle majeur à la mise en œuvre de la politique gaulliste, c'est-à-dire la présence du Parti communiste français. En effet, celui-ci, grâce à son influence dans les communes de la ceinture rouge de la petite couronne de Paris où il s'était implanté dès les élections municipales de 1935, avait réussi à plusieurs reprises à exercer la présidence du conseil général de la Seine.

    La Seine-Saint-Denis était, quelque part, comme la concession tacite d'un territoire donné à la principale force politique d'opposition de l'époque.

    Par voie de conséquence, elle permettait d'envisager que les deux autres départements constitués dans la proche banlieue (Hauts-de-Seine et Val-de-Marne) échapperaient à l'influence de cette même force d'opposition, tout en bénéficiant des programmes les plus déterminants d'aménagement urbain (La Défense pour les Hauts-de-Seine notamment, ou encore le secteur de la « nouvelle ville » de Créteil)[9]. Cependant, comme pour les deux autres départements de la petite couronne, le subtil découpage territorial était organisé de telle sorte que ce qui avait constitué pour l'essentiel la ceinture rouge depuis l'époque du Front populaire (les anciennes communes du département de la Seine) soit « tempéré » par adjonction de communes issues de la Seine-et-Oise, réputées a priori moins portées à choisir des élus de gauche, et surtout communistes, pour les représenter[10].

    Transports

    La voirie

    Le département fait partie de l'agglomération parisienne et bénéficie de son important réseau national d'infrastructures de transport routier, avec notamment les autoroutes A1 et A4, ainsi que le boulevard périphérique de Paris. S'y rajoutent les autoroutes urbaines maillant le territoire que sont les A3, A86, A103 et A104.

    Le département est également desservi par les routes nationales RN 1, RN 2, RN 3.

    Transport ferroviaire

    Ancien tramway au Pré-Saint-Gervais.
    L'Île-Saint-Denis encadrée par deux bras de la Seine.

    Le département de la Seine-Saint-Denis est traversé par d'importants faisceaux ferroviaires, avec notamment les lignes Paris - Lille, La Plaine - Hirson, Paris - Strasbourg et Paris - Mulhouse, ainsi que par la Ligne de Grande Ceinture. Sauf cette dernière, dévolue au trafic de marchandises, les autres lignes accueillent des services TGV, grandes lignes, Transilien et RER. Le département accueille la première ligne de tramway moderne en Île-de-France, le , ouvert en 1992, et plusieurs projets sont actuellement en cours d'étude. Certaines extrémités du métro de Paris desservent également des communes de la Seine-Saint-Denis.

    Métro

    8 lignes et 20 stations de métro :

    RER

    5 lignes du RER :

    Transilien

    2 lignes du Transilien :

    Plusieurs lignes concernent la Seine-Saint-Denis dans le cadre du projet du « Grand Paris Express », alors que les travaux préparatoires au prolongement de la ligne 11 du métro ont débuté le 1er juin 2015. En outre, le T11 express (ex-« Tangentielle Nord »), nouvelle ligne de tram-train dont l'exploitation a été confiée à Transkeo, filiale de la SNCF-Transilien et de Keolis, a été mise en service le 1er juillet 2017 sur le tronçon allant d'Épinay-sur-Seine au Bourget (soit 11 km), desservant 7 gares[11]. À terme, la ligne devrait être prolongée, en Seine-Saint-Denis, jusqu'à Noisy-le-Sec et, à l'ouest, jusqu'à Sartrouville.

    Tramway

    6 lignes de tramway :

    Nouvelles dessertes

    Des prolongements sont en cours ou envisagés sur le département

    • Des nouvelles stations métropolitains :
      • Prolongement de la ligne (6 stations), communes des Lilas, de Romainville, de Noisy-le-Sec, de Montreuil et de Rosny-sous-Bois (actuellement en travaux).
      • Prolongement de la ligne (2 stations), commune d’Aubervilliers (en cours de travaux, pour 2022).[12]
      • Prolongement de la ligne (1 station), commune de Saint-Denis (en cours de travaux, pour 2024).[13]
      • Création de la ligne (10 stations), communes de Noisy-le-Grand, de Saint-Denis, d'Aubervilliers, de Drancy, de Bobigny, de Noisy-le-Sec, de Bondy, de Rosny-sous-Bois (en projet, pour 2030, excepté pour la commune de Noisy-le-Grand, qui sera desservie dès 2024).
      • Création de la ligne (9 stations), communes de Saint-Denis, de La Courneuve, du Bourget, du Blanc-Mesnil, d'Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Montfermeil, de Clichy-sous-Bois et de Noisy-le-Grand (en cours de travaux, pour 2024 à 2030).
      • Création de la ligne (6 stations), communes de Tremblay-en-France, de Villepinte, de Dugny, du Bourget, de Drancy, de La Courneuve et de Saint-Denis (en cours de travaux pour deux stations en 2027 et les autres en 2030).
    • Des nouvelles stations de tramway :
      • Prolongement de la ligne , communes de Saint-Denis et d'Aubervilliers (en projet pour 2025).
      • Prolongement de la ligne , communes de Drancy, Bobigny et de Noisy-le-Sec (en projet pour 2024).

    Transport fluvial

    Le département est traversé par cinq voies d'eau : le canal de l'Ourcq, le canal Saint-Denis, le canal de Chelles, la Seine et la Marne. Il n'existe toutefois pas de port important en Seine-Saint-Denis, le port de Gennevilliers étant situé dans les Hauts-de-Seine, sur la rive opposée d'Épinay-sur-Seine.

    Transport aérien

    Le département dispose du système aéroportuaire parisien géré par aéroports de Paris, et accueille l'aéroport du Bourget, réservé à l'aviation d'affaire, ainsi qu'une partie de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle. Ces deux aéroports internationaux génèrent 93 000 emplois directs[14].

    Économie

    Ancienne terre agricole

    Du milieu du XIXe siècle jusqu'au début des années 1960 et avant de céder la place à l'urbanisation, la Plaine des Vertus (de Saint-Denis à Bobigny) est la plus vaste plaine légumière de France, qui alimente notamment les commerces des Halles de Paris. La technique de culture sur les « marais », intensive, permet de récolter une trentaine de variétés de légumes (pommes de terre, choux, oignons, salades...). Selon l'exploitant René Kersanté, « en 1951, il y avait encore 60 exploitations maraîchères à Saint-Denis, Stains et Pierrefitte. À Bobigny, il y avait même 180 familles qui cultivaient des légumes ! C'est en 1956 que les expropriations ont commencé, pour construire des logements »[15]. Avant l'accélération de l'urbanisation des années 1960, d'importantes zones maraîchères existaient aussi dans le sud-est de la Seine-Saint-Denis, notamment à Rosny-sous-Bois (une partie du musée municipal de la ville est consacrée à la vie des maraîchers), Neuilly-sur-Marne et Noisy-le-Grand, cependant que les plus vastes terres agricoles du département, zones de grande culture (céréales, pomme de terre, betterave à sucre), recouvraient sa partie nord-est, dans la Plaine de France (parties septentrionales du Blanc-Mesnil, d'Aulnay-sous-Bois, de Sevran, de Villepinte et de Tremblay-en-France), où des corps de ferme subsistent encore au cœur des « vieux-pays » de ces communes[16].

    Les dynamiques

    Malgré un taux de chômage élevé (18.5 % en moyenne en 2013, selon les données du recensement de l'Insee[17]), dû en partie à un niveau d'éducation plus faible que dans les départements voisins, à la crise industrielle des années 1970, la Seine-Saint-Denis est un département dynamique, bien que ses domaines d'excellence soient parfois méconnus.

    C'était, en 2013, le département français dans lequel on avait créé le plus d'entreprises (15 567) par rapport au nombre d'entreprises existantes, avec un taux de création de 18,7 %, devant la Gironde et le Val-de-Marne[18].

    De ce fait, le département, qui reste sensiblement plus marqué par le chômage (119 350 demandeurs d'emploi recensés par Pôle emploi dans la catégorie A en octobre 2016) que les autres départements franciliens, voit celui-ci baisser de 1,9 % en un an[19].

    Le PIB de la Seine-Saint-Denis s'élève en 2005 à 40,676 milliards d'euros[20], ce qui fait du département le 7e département français pour la richesse produite ; mais le PIB par habitant (27 420  par tête) situe le département à la 14e place de ce point de vue, un niveau très légèrement inférieur à la moyenne nationale (27 723 ). En revanche, en rapportant ce PIB à chaque emploi, on constate que le département se situe au 4e rang national, avec une productivité moyenne supérieure à la moyenne nationale.

    Trafic de drogue

    Des sacs de cannabis.

    Plusieurs villes sont confrontées à un important phénomène d'économie souterraine autour du trafic de stupéfiants pour un chiffre d'affaires annuel estimé à un milliard d'euros[21]. Selon les calculs d'économistes, 100 000 personnes vivraient du trafic de cannabis en Seine-Saint-Denis sur 240 000 au total en France[22].

    Les pôles économiques

    Chambre de Commerce et d'Industrie de Bobigny.
    Le département compte de nombreuses zones d'activité, tertiaires, ou à destination de PME-PMI sur l'ensemble du département. La logistique est également très présente. Ici zone industrielle des Pavillons-sous-Bois.
    Le département a été un haut lieu de l'industrie lourde française avant sa désindustrialisation, à partir des années 1970.
    Ici, un site industriel à Aubervilliers au début du XXe siècle.

    Le département dispose de six grands pôles économiques :

    Les implantations

    La Seine-Saint-Denis a longtemps gardé l'image d'un département voué à l'activité industrielle, ce qu'elle fut effectivement. La Plaine Saint-Denis, par exemple, située sur les communes de Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine et Aubervilliers, demeura jusqu'au début des années 1970 la plus grande zone industrielle de France, voire d'Europe. La présence de terrains plans disponibles à bon marché à proximité de Paris et d'infrastructures de transport permettant l'acheminement de produits pondéreux (voies navigables comme la Seine et les canaux de l'Ourcq et Saint-Denis, voies ferrées en partance des gares de l'Est et du Nord, lignes de desserte plus locale comme celles de la Grande Ceinture ou des Grésillons) ont favorisé l'implantation d'industries lourdes (usines à gaz, centrales thermiques produisant de l'électricité, métallurgie lourde, chimie…) ou plus diversifiées (parachimie, constructions mécaniques et électriques, fabrication de matériels de transports, équipementiers de l'automobile, industries du tabac, industries agro-alimentaires, imprimeries, etc.), ainsi que des activités de stockage (docks de Saint-Ouen, Magasins Généraux de la Plaine-Saint-Denis). Durant les années 1960 et au début des années 1970, l'implantation de nouvelles zones industrielles en relation avec le développement aéroportuaire (Le Bourget, puis Paris-Charles-de-Gaulle) donne une impulsion au secteur de la logistique (Garonor), tandis que la croissance urbaine au centre et à l'est du département est accompagnée par l'essor de nouvelles activités qui ne sont plus seulement industrielles (comme le transfert à Aulnay-sous-Bois des usines Citroën du quai de Javel), mais aussi tertiaires : centres commerciaux d'envergure à Bobigny, Rosny-sous-Bois, Aulnay-sous-Bois et Sevran notamment, services aux entreprises, services administratifs (Bobigny).

    Cependant, la construction des premières tours de bureaux à Saint-Denis (Tour Pleyel), Bagnolet (Tours Mercuriales) ou à Montreuil et le développement des services administratifs à Bobigny ne suffisent pas à enrayer la crise de l'emploi qui affecte le département du milieu des années 1970 au milieu des années 1990 en raison de sa profonde désindustrialisation. La succession des fermetures d'usines entraîne alors le développement des friches industrielles. Toutefois, la Seine-Saint-Denis connaît depuis lors une profonde mutation économique, favorisée par la conjonction des efforts publics locaux (municipalités, conseil général, entrepreneurs locaux), régionaux (SDRIF) et nationaux (État), ainsi que par un contexte de moindre cherté relative du foncier et de l'immobilier par rapport à Paris ou à certains espaces de la proche banlieue ouest. L'essor économique est manifeste dans les communes limitrophes de Paris, ainsi qu'à Rosny-sous-Bois, à Noisy-le-Grand (secteur de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée) et dans le nord-est du département, dans l'orbite de l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.

    Des friches industrielles retrouvent une nouvelle vie dans les années 2010 comme les Grands Moulins de Pantin avec BNP Paribas, Babcock à La Courneuve avec un important centre fiduciaire de la Banque de France ou Magasins généraux de Pantin qui accueillent en 2016 l'agence de publicité BETC. Le comité départemental du tourisme développe une politique de mise en valeur de son patrimoine historique et industriel[25].

    Ainsi, si le principal établissement productif du département en matière d'emplois était l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois avec un effectif de 3 600 personnes en 2009[26], l'usine a définitivement fermé en 2014. Aussi, désormais, le premier établissement appartient au secteur tertiaire avec le campus SFR à Saint-Denis, avec environ 7 500 employés en 2015. Toutefois, le groupe annonce en 2017 son redéploiement vers Paris avec les autres activités d'Altice[27]. Parmi les autres entreprises de la Plaine, on trouve la compagnie d'assurances Generali, installée depuis 2003 sur le site du Landy à Saint-Denis (3 500 emplois), les trois établissement du groupe Generali employant au total 5 650 personnes à Saint-Denis en 2011[28] –, le troisième établissement étant BNP-Paribas Securities Services, installé depuis octobre 2009 dans les anciens Grands Moulins de Pantin (3 200 employés), et signe de l'évolution du territoire. D'ailleurs, la BNP est désormais le premier employeur privé du département (8 000 emplois au total, y compris les agences de proximité)[29].

    La Seine-Saint-Denis est aussi en position de force dans le domaine du commerce textile, des services à l'industrie aéronautique et aéroportuaire, des biotechnologies, des matériels de transport, des éco-industries.

    Pour autant, les évolutions les plus récentes affectent d'autres champs d'activité que les activités industrielles historiques du département. Ainsi en est-il de l'implantation du groupe d'assurances Generali, comptant plus de 5 600 salariés sur son nouveau site de la Plaine Saint-Denis, de celle des services d'EDF dans le quartier Pleyel. Malgré la crise financière de 2008, plusieurs programmes immobiliers ont continué de trouver preneur vers Saint-Denis, Villepinte et à proximité du Bourget, le territoire proposant des immeubles neufs et de qualité à un coût moindre que l'ouest parisien[30]. Dans un autre ordre d'idées, le Ministère de l'Économie et des Finances entend implanter des services plus importants sur le site de Noisy-le-Grand, tandis que le groupe Air France a choisi de s'implanter à Tremblay-en-France.

    Dès la fin du XIXe siècle, le territoire est une terre de cinéma avec Georges Méliès en 1897, Charles Pathé en 1904, puis le Montreuillois Émile Reynaud, inventeur du praxinoscope et précurseur du dessin animé. De nombreuses entreprises du cinéma, de la télévision et du son s'y installent : Cité du cinéma de Luc Besson, AB Groupe, Dubbing Brothers, les studios de cinéma aux Entrepôts et Magasins généraux de Paris à La Plaine Saint-Denis, Studios SETS à Stains, le label Vogue et les Laboratoires Éclair à Épinay-sur-Seine , etc.[31]. Le Pôle Média Grand Paris, autre cluster au chiffre d’affaires cumulé de 813 millions d’euros en 2016 (pour 85 entreprises, 4 240 emplois : dont 3 371 permanents et 869 intermittents. Il est le leader français pour l’activité de tournage plateau : 75 % de l’offre régionale et 55 % de l’offre nationale[31]. Le territoire abrite beaucoup d'entreprises du secteur du multimédia, de l'animation et du jeu vidéo Ubisoft, HEOPS atelier, Moviken, Neko Entertainment... Lfilière est accompagné depuis juillet 2005 par la mise en place du pôle de compétitivité Cap digital qui comprend les domaines de l’Image, du Multimédia et Vie Numérique. Il associe les pouvoirs publics, les laboratoires de recherche et les entreprises afin de développer des zones d’excellence. Actuellement, 30 entreprises internationales (EADS, Thales, Siemens, Thomson, Alcatel, INA, Fujitsu…), 200 PME, 30 universités et écoles d’ingénieurs, 50 laboratoires de recherche sont impliqués dans ce projet.

    Le département, déjà au 7e rang des départements par le PIB en 2008, a l'avantage d'une population jeune et propose un immobilier d'entreprise abordable et moderne[32]. Il reste toutefois à améliorer les qualifications et à mettre en adéquation les formations supérieures et professionnelles des populations séquano-dionysiennes avec l'offre nouvelle d'emplois, car cette dernière ne bénéficie que partiellement aux habitants du département, d'où un accroissement des migrations pendulaires de travail et le maintien sur place d'un taux de chômage plus élevé que les moyennes régionale et nationale.

    En 2016, le Conseil régional d'Île-de-France annonce l'implantation de son siège à Saint-Ouen-sur-Seine en 2018 suivant un mouvement d'arrivée d'administrations initié par le Commissariat général à l'égalité des territoires (CGET), dépendant du Premier ministre et chargé, entre autres, de la politique de la ville, qui a regroupé ses 330 fonctionnaires à Saint-Denis-Pleyel en 2014. Des agences d'État s'étaient déjà précédemment installées à Saint-Denis : Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, 1993), l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes, depuis 2005), la Haute Autorité de santé (HAS, 2005), ou l'Établissement français du sang (EFS, 2006) et l'Association française de normalisation (AFNOR, depuis 2001). Par ailleurs, l'agence régionale de santé d'île-de-France (ARS), la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi d'île-de-France (Direccte, 2011) et 1 500 fonctionnaires du ministère de la Justice sont, eux, installés à la porte d'Aubervilliers, alors que les Archives nationales se trouvent à Pierrefitte depuis 2013 et celles du Quai d'Orsay à La Courneuve depuis 2009[33].

    Principales communes en matière d'emploi
    Commune Nombre d'emplois
    Saint-Denis 84 576
    Montreuil 53 733
    Saint-Ouen-sur-Seine 35 709
    Aubervilliers 30 929
    Bobigny 28 847
    Pantin 28 534
    Noisy-le-Grand 28 225
    Aulnay-sous-Bois 27 004
    Tremblay-en-France 20 366
    Villepinte 15 569
    Emploi au lieu de travail au 1er janvier 2015[34].

    Démographie, population et logement

    Évolution démographique

    En 2018, le département comptait 1 632 677 habitants[Note 2], en augmentation de 5,17 % par rapport à 2013 (France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926
    180 412207 901230 992262 735307 329349 545411 443504 956635 806
    1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990
    769 315776 378730 361845 2311 069 1371 249 6061 322 1271 324 3011 381 197
    1999 2006 2011 2016 2018 - - - -
    1 382 8611 491 9701 529 9281 606 6601 632 677----
    (Sources : SPLAF - population totale du département depuis sa création jusqu'en 1962[35] − puis base Insee − population sans doubles comptes de 1968 à 2006[36] puis population municipale à partir de 2006[37].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Selon les dernières estimations de l'INSEE, la population s'élève à 1 670 149 habitants au [38].

    La Seine-Saint-Denis a accueilli de nombreux habitants, à la suite de l'exode rural, de l'indépendance des anciennes colonies, des besoins en main-d'œuvre de l'industrie.
    Les besoins en logement ont souvent été couverts par la construction des grands ensembles, nombreux sur le territoire départemental.
    Les tours de la rue de la Capsulerie à Bagnolet.
    Une des premières formes de logement social dans le département : la réalisation de cités-jardins dans les années 1920.
    La cité de l’Eguillez à Dugny.
    De nombreux projets de rénovation urbaine ont lieu ou sont programmés en Seine-Saint-Denis, visant à transformer des quartiers en profondeur. L’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU) en est l’investisseur majeur.
    Ici, l'inauguration des nouveaux espaces publics de la cité Allende à Villetaneuse en 2007.

    La mortalité infantile y est l'une des plus élevées de France métropolitaine (4,8  en 2011-2013[39], alors qu'elle est en moyenne de 3,3  en France métropolitaine et de 3,8  en Île-de-France). Cette mortalité infantile continue néanmoins de baisser (elle était de 5,9  en 2008). Par ailleurs, la Seine-Saint-Denis possède le taux de fécondité le plus élevé de France métropolitaine avec 2,50 enfants par femme[40]. Ceci est notamment dû à la forte proportion d'immigrés (28,4 % en 2012), notamment en provenance de pays en développement dont la fécondité est relativement plus élevée[réf. nécessaire].

    Communes les plus peuplées

    La Seine-Saint-Denis a la particularité d'être l'un des quatre départements métropolitains, avec la Seine-Maritime, le Rhône et les Bouches-du-Rhône (auxquels il faut ajouter la Réunion en outre-mer) à posséder deux communes de plus de 100 000 habitants, en l'occurrence, Saint-Denis et Montreuil.

    Liste des quinze communes les plus peuplées du département
    Nom Code
    Insee
    Intercommunalité Superficie
    (km2)
    Population
    (dernière pop. légale)
    Densité
    (hab./km2)
    Modifier
    Saint-Denis 93066 Métropole du Grand Paris 12,36 112 091 (2018) 9 069
    Montreuil 93048 Métropole du Grand Paris 8,92 109 914 (2018) 12 322
    Aubervilliers 93001 Métropole du Grand Paris 5,76 87 572 (2018) 15 203
    Aulnay-sous-Bois 93005 Métropole du Grand Paris 16,20 86 278 (2018) 5 326
    Drancy 93029 Métropole du Grand Paris 7,76 72 109 (2018) 9 292
    Noisy-le-Grand 93051 Métropole du Grand Paris 12,95 68 126 (2018) 5 261
    Pantin 93055 Métropole du Grand Paris 5,01 59 060 (2018) 11 788
    Le Blanc-Mesnil 93007 Métropole du Grand Paris 8,05 57 150 (2018) 7 099
    Épinay-sur-Seine 93031 Métropole du Grand Paris 4,57 54 771 (2018) 11 985
    Bobigny 93008 Métropole du Grand Paris 6,77 54 272 (2018) 8 017
    Bondy 93010 Métropole du Grand Paris 5,47 54 055 (2018) 9 882
    Sevran 93071 Métropole du Grand Paris 7,28 51 225 (2018) 7 036
    Saint-Ouen-sur-Seine 93070 Métropole du Grand Paris 4,31 50 670 (2018) 11 756
    Rosny-sous-Bois 93064 Métropole du Grand Paris 5,91 46 043 (2018) 7 791
    Livry-Gargan 93046 Métropole du Grand Paris 7,38 45 012 (2018) 6 099

    Étrangers et immigrés

    La part importante de population immigrée est par ailleurs particulièrement ancienne, constituant un des aspects de l'identité départementale. En effet, dès le développement industriel de la seconde moitié du XIXe siècle, les communes de l'actuelle Seine-Saint-Denis accueillent des populations de travailleurs immigrés.

    L'ensemble des grandes vagues d'immigration, notamment après chacune des guerres mondiales, s'est manifesté en Seine-Saint-Denis : Espagnols et Italiens entre 1920 et 1940 ; Nord-Africains après la Seconde Guerre mondiale, Portugais et encore plus récemment Chinois, Turcs ou Africains des pays situés au Sud du Sahara. Ce mouvement a accompagné l'arrivée massive d'immigrés intérieurs au pays (Bretons, Basques, Limousins, Auvergnats, Flamands, Lorrains, Hainuyers ou Alsaciens) venus travailler dans les industries parisiennes jusqu'au début des années 1970.

    Cette diversité d'origine est aujourd'hui entrée dans une nouvelle phase, faisant notamment de la population séquano-dionysienne l'une des plus métissées du pays.

    Les données du recensement général de la population 1999 étaient les suivantes : le département comptait un peu moins de 1 383 000 habitants, dont près de 260 000 (18,8 %) étaient de nationalité étrangère (dont plus de 40 000 nés en France) et plus de 126 000 des Français par acquisition, c'est-à-dire ayant été naturalisés.

    Par ailleurs, le département comptait en 2008, entre autres spécificités, près de 39 000 personnes nées dans les départements d'outre-mer, soit 257,2 pour 10 000 habitants, chiffre sans équivalent en France métropolitaine[41]. Le Val-de-Marne venait en deuxième position, avec 221,8 « Domiens » pour 10 000 habitants, soit 29 000 personnes, alors que Paris ne comptait par exemple qu'un peu plus de 24 000 Domiens et les Hauts-de-Seine, département de population comparable, un peu plus de 23 000.

    Les données du recensement de 2015 indiquent un accroissement du nombre et de la proportion d'étrangers (369 969 personnes, soit 23,23 % de la population du département)[42] et du nombre de Français par acquisition (207 287). Les immigrés sont au nombre de 472 951 et représentent 29,70 % de la population de la Seine-Saint-Denis en 2015, proportion la plus élevée de tous les départements de France métropolitaine[43]. Les populations en provenance du Maghreb forment le principal groupe d'immigrés (151 243 en 2015), dont 82 907 originaires d'Algérie, 49 463 du Maroc et 26 060 de Tunisie, devant les immigrés venus du reste de l'Afrique (107 662), dont le nombre est en forte augmentation – la principale communauté vient du Mali (20 859) –, et ceux venus du reste de l'Europe (94 011). Les personnes originaires du Portugal forment le principal groupe d'immigrés européens en Seine-Saint-Denis (32 434 en 2015), devant celles en provenance de Roumanie (15 688). Les immigrés en provenance d'Asie étaient au nombre de 93 773 en 2015, dont 18 615 du Sri Lanka, 18 170 en provenance de Turquie et 16 638 de Chine.11 655 immigrés sont originaires d'Haïti[44]. En 2011, les services de la Préfecture évaluent que ce département compterait quelque 450 000 étrangers en situation régulière (un chiffre à comparer avec ceux issus des recensements) et 150 000 clandestins[45]. Mais cette évaluation ne peut, en raison même du caractère clandestin des personnes concernées, être vérifiée.

    Il existe de fortes disparités dans la répartition géographique des immigrés dans le département. Globalement, c'est au nord-ouest de la Seine-Saint-Denis que les plus grandes concentrations sont observées, alors que les proportions d'immigrés sont plus faibles dans l'est. Les communes où, selon les chiffres du recensement de 2015, la part des immigrés dans la population est la plus élevée (égale ou supérieure à 30 %) sont La Courneuve (44,14 %), Aubervilliers (42,83 %), Le Bourget (38,70 %), Bobigny (38,55 %), Saint-Denis (38,40 %), Clichy-sous-Bois (38,33 %), Pierrefitte-sur-Seine (38,31 %), Villetaneuse (36,00 %), Le Blanc-Mesnil (33,29 %), Épinay-sur-Seine (32,60 %), Saint-Ouen-sur-Seine (32,34 %), Drancy (32,32 %), Sevran (31,98 %), Pantin (31,92 %), L'Île-Saint-Denis (31,40 %), Stains (31,22 %) et Bondy (30,90 %). Les communes où la proportion d'immigrés est la plus faible sont Coubron (7,75 %), Gournay-sur-Marne (10,74 %), Le Raincy (14,61 %), Vaujours (17,17 %), Gagny (18,62 %) et Neuilly-Plaisance (18,67 %), la moyenne étant de 9,30 % en France métropolitaine[46] et de 19,00 % dans la région Île-de-France[47] en 2015.

    D'après une étude de Michèle Tribalat à partir du fichier SAPHIR (base historique de données harmonisées de l'Insee, issue des exploitations complémentaires des recensements de population) et retraçant l'évolution des concentrations ethniques en France entre 1968 et 2011, 60,5 % des jeunes de moins de 18 ans en Seine-Saint-Denis en 2011 sont d'origine étrangère (au moins un parent immigré dont 53,6 % au moins un parent né hors d'Europe) contre 19,7 % en France métropolitaine et 42 % à Paris[48]. Parmi les vingt communes françaises où la concentration dépasserait 60 % en 2005, toutes sauf une, Vaulx-en-Velin, sont situées en Île-de-France avec, en tête, Clichy-sous-Bois, Aubervilliers et La Courneuve, toutes les trois en Seine-Saint-Denis, où environ trois quarts de la jeunesse seraient d’origine étrangère[49],[50]. Dans son audition devant la commission des Affaires sociales du Sénat en février 2011, Michèle Tribalat affirmait par ailleurs que dans, de nombreuses villes du département, moins de 5 % des jeunes de moins de 18 ans étaient d'origine européenne[51].

    Évolution de la part des jeunes (0 à 17 ans) d'origine étrangère de 1968 à 2011 en Seine-Saint-Denis
    1968197519821990199820052011
    19 %27 %34 %42 %50 %57 %60,5 %
    Sources : Audition de Mme Tribalat devant la commission du Sénat (janvier 2011) Source : Senat.fr.
    Répartition de la part des jeunes (0 à 17 ans) d'origine étrangère selon l'origine des parents
    Origine (en %) Seine-Saint-Denis (2011) Paris (2005) Val-de-Marne (2005) Val-d'Oise (2005) France (2005)
    Toutes origines 60,5 41,30 39,90 37,90 18,10
    Europe du Sud 4,2 4,0 5,5 4,8 2,6
    Maghreb 23,7 12,1 13,2 13,0 6,9
    Afrique subsaharienne 16,7 9,9 10,8 9,1 3,0
    Turquie -- 0,6 1,2 3,1 1,4

    Selon l'Insee, 67,4 % des enfants nés en 2015 en Seine-Saint-Denis, soit 19 774 sur 29 325, ont au moins un parent né à l'étranger (quelle que soit sa nationalité), et 42,2 % ont leurs deux parents nés à l'étranger[52]. Les parents nés en France comprennent les parents nés dans les collectivités d'outre-mer (COM).

    Niveau de vie

    Le revenu annuel moyen des ménages s'élève selon l'Insee en 2004 à 15 175 euros, alors que la moyenne nationale s'élève à 15 027 euros. Cependant, il existe des disparités criantes de niveaux de vie en Seine-Saint-Denis selon les villes habitées. Ainsi, l'arrondissement de Saint-Denis est le plus défavorisé, la quasi-totalité des villes s'y trouvant cumulant des obstacles en matière sociale (chômage, taux de logements sociaux très élevés, revenus des ménages faibles...). Ainsi, en 2006, alors que le taux de chômage était de 11,1 % en moyenne pour les communes françaises[53], l'arrondissement de Saint-Denis affichait 20,3 %[54], l'arrondissement de Bobigny 16,7 % et celui du Raincy 13,7 %. Le revenu moyen annuel des ménages variait alors entre les arrondissements de Saint-Denis et du Raincy, en 2004, respectivement de 11 500  à 17 820 .

    Les inégalités sont également visibles entre les villes. De fait, la ville de Clichy-sous-Bois, où le revenu moyen net imposable des ménages était de 15 090  en 2007[55], est limitrophe de la ville du Raincy alors que ces communes sont particulièrement opposées ; les ménages du Raincy avaient, avec 38 156  en moyenne en 2007[56], des revenus compris entre ceux de Levallois-Perret et de Saint-Maur-des-Fossés.

    La Seine-Saint-Denis est le département métropolitain le plus pauvre, bien qu'elle ait 23 338 emplois entre 2006 et 2011. Le taux de chômage y est de 18 % pour les 15-24 ans contre 12 % en moyenne en Île-de-France et en France. Ce taux atteint 40 % à Stains, 38 % à Aubervilliers, La Courneuve, Saint-Denis ou Villetaneuse. Fin 2015, le département recense 160 000 allocataires vivant en dessous du seuil de 1 043  par mois et par unité de consommation. Avec 1 270 euros par mois, en moyenne, les ménages de Seine-Saint-Denis sont les plus modestes d’Île-de-France avec plus 30 % des ménages vivent sous le seuil de pauvreté (soit 961  par mois)[57].

    Logement et urbanisme

    Selon le recensement de 2006, le département compte 604 065 logements[58], soit 11,4 % du parc francilien sur 2 % du territoire régional. Le logement social, dont les premières HBM datent de la fin du XIXe siècle est fortement représenté dans le département, avec presque 200 000 HLM (31,2% des résidences principales), soit 18 % du parc régional. Ce parc est principalement regroupé dans les communes limitrophes de Paris[59],[2].

    Le patrimoine de logement social appartient à une centaine d'organismes, dont une soixantaine d'entreprises sociales pour l'habitat (ESH, ex SA HLM) et 18 offices publics de l'habitat (OPH, ex OP HLM)[2]. Les principaux sont l'OPH départemental Seine-Saint-Denis Habitat (environ 32 000 logements) et l'OPH Plaine commune habitat

    Malgré ce parc important, et compte tenu de l'insuffisance de l'offre dans d'autres départements franciliens, 57 000 demandes de logement social sont enregistrées dans le département, ce qui implique de grandes difficultés d'attribution. D'autre part, le logement privé ancien est parfois fort dégradé: 140 arrêtés d'insalubrité ont pris en 2007; pour les seules six villes de Romainville, Saint-Denis, Aubervilliers, Saint-Ouen-sur-Seine, Pantin et Montreuil, 1 255 logements sont considérés comme à démolir et 2 921 à réhabiliter[60]. En 2005, le nombre d'immeubles insalubres était estimé à 1 500 et le nombre de logements concernés entre 4 000 et 10 000. En 1999, la seule Plaine commune recensait 6 700 logements indécents dont 2 500 insalubres. Malgré les efforts entrepris, en particulier par les six villes citées qui ont passé un contrat en ce sens avec l'État, leur éradication est relativement lente en raison de la complexité juridique des opérations et du nombre important (54 000) de demandeurs de logement social qui complique parfois le relogement des occupants[61].

    Le parc HLM, pourtant relativement récent[62], est assez dégradé[précision nécessaire]. La Seine-Saint-Denis est le département français où l'ANRU finance le plus d'opération de « renouvellement urbain ». Une part importante du département est concerné par la géographie prioritaire de la politique de la ville[2]. Après la Seconde Guerre mondiale, de nombreux bidonvilles parsemaient le département. À la suite de l'appel de l'Abbé Pierre en 1954 et de la relance du logement, ceux-ci ont été globalement éradiqués vers 1974[63]. 64 opérations ANRU sont programmées dans le département, ce qui se traduit par d’importantes opérations. 74 % des logements reconstruits le sont en zone urbaine sensible (la part est de 55 % au niveau national), d'où[style à revoir] un faible brassage de population[64]. Le département connaît une persistance de bidonvilles où habitent environ 3 000 Roms près de Montreuil et à l'ouest du département[65].

    Le SDRIF

    Le SDRIF, révisé pour la dernière fois en 2013 par la région en association avec l'État, est le schéma directeur de la Région d'Île-de-France. Ce document planifie l'évolution de l'organisation urbaine dans les vingt prochaines années, et prévoit les équipements publics nécessaires pendant cette durée.

    C'est dans le cadre du SDRIF que le nord et l'est de la région ont été développés : l'édification du Stade de France, le renouveau de la Plaine Saint-Denis, le développement de la zone de Roissy et de Marne-la-Vallée.

    L'environnement

    La gestion des déchets

    En 2008, 683 740 tonnes de déchets ménagers et assimilés ont été collectées en Seine-Saint-Denis, soit 481 kg/hab[66].

    Les espaces verts

    Les espaces verts en Seine-Saint-Denis sont passés d’m2 par habitant à 11 m2 entre 1980 et 2020 en raison d'une politique mise en œuvre par les municipalités communistes[67].

    La Seine-Saint-Denis constitue le seul site[68] Natura 2000 français en milieu urbain.

    Enseignement

    La Seine-Saint-Denis fait partie, avec le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne de l'Académie de Créteil[69].

    Le forum du campus de l'Université Paris-Nord à Villetaneuse

    Établissements

    Le département dispose de[70] :

    L'offre d'enseignement supérieur et de recherche publique s'est considérablement étoffée au cours des dernières années. Ce mouvement trouve par ailleurs une illustration nouvelle dans le cadre du développement de l'agglomération de Plaine Commune avec l'installation du CNAM et de la Maison des sciences de l'homme, et celle à venir de l'École pratique des hautes études, de l'École des hautes études en sciences sociales et de l'Institut national d'études démographiques dans le Campus Condorcet à Aubervilliers.

    De plus, on voit apparaître dans le département des centres de formation innovants et d'un nouveau genre comme L'Industreet, campus des nouveaux métiers de l'industrie[71], basé à Stains ou Casa93[72], formation de mode libre et engagée, basée à Montreuil.

    Par ailleurs, par restructuration de l'établissement public qui les gère, les Archives nationales se sont installées en février 2013 dans de nouveaux locaux situés à Pierrefitte-sur-Seine, à proximité de l'Université Paris VIII. Le développement des formations supérieures touche également les établissements secondaires où croissent le nombre des classes préparatoires aux grandes écoles et le nombre des étudiants les fréquentant.

    On notera aussi que l'Institut d'études politiques de Paris a signé une convention de formation avec plusieurs lycées du département en vue de permettre l'inscription dans cet établissement des élèves issus de ces lycées.

    Toutefois, compte tenu de la situation sociale de nombre de familles, une part importante de ses écoles, collèges et lycées sont classés en zone d'éducation prioritaire.

    Niveau d'études

    Le lycée Fénélon, un établissement d’enseignement privé, de la maternelle au niveau licence professionnelle, à Vaujours

    La population de la Seine-Saint-Denis est de plus en plus formée[73], prolongeant de plus en plus ses études, ce qui constitue l'un des potentiels de développement futur du département, et du pays en général, même si la proportion de diplômés demeure inférieure à la moyenne nationale et, plus encore, régionale. En effet, 22,8 % de la population âgée de 15 ans et plus avait un diplôme de l'enseignement supérieur (12,2 % pour l'enseignement supérieur long), contre 19,7 % en 2007 (10,1 % pour l'enseignement supérieur long)[74]. La proportion de diplômés de l'enseignement supérieur parmi la population âgée de 15 ans et plus en France métropolitaine était de 26,4 % en 2012 (13,8 % pour l'enseignement supérieur long)[75] et de 23,1 % en 2007 (12 % pour l'enseignement supérieur long)[76]. Sur les 205 491 jeunes âgés de 15 à 24 ans résidant en 2012 dans le département, 132 336 étaient encore scolarisés, et 32 304 avaient achevé leur scolarité muni d'un baccalauréat ou d'un diplôme de l'enseignement supérieur (12 538 pour ces derniers)[77].

    A contrario, le département comptait également, en 2012, 3 902 jeunes de 6 à 14 ans non scolarisés et 29 % de personnes âgées de 15 ans ou plus dépourvues de tout diplôme. 19 054 jeunes de 15 à 24 ans non scolarisés n'ont aucun diplôme et 7 160 ont au plus un brevet des collèges : au total, cela équivaut à 12,8 % de cette classe d'âge à n'être pas scolarisée et à ne pas disposer d'une qualification. Ces jeunes sans qualification sont particulièrement soumis aux aléas de la vie professionnelle et rencontrent des difficultés grandissantes d'insertion sociale et professionnelle.

    Principaux équipements

    Santé

    D'un point de vue sanitaire, neuf centres hospitaliers publics sont implantés en Seine-Saint-Denis[78] :

    À ces établissements de soins publics, il faut rajouter les cliniques et hôpitaux privés, telles que le Centre cardiologique du Nord, à Saint-Denis, l'Hôpital privé du Vert-Galant à Tremblay-en-France, l'Hôpital privé de la Seine-Saint-Denis au Blanc-Mesnil et à Drancy, la Clinique des Presles à Épinay-sur-Seine, la Clinique Hoffmann à Rosny-sous-Bois, ou la Clinique de l'Estrée, à Stains, l'Hôpital privé d'Aulnay-sous-Bois, l'Hôpital européen de Paris et la Polyclinique à Aubervilliers, et la Maternité des Lilas.

    De même, le pôle de santé publique de la Plaine Saint-Denis regroupe des agences majeures du ministère de la Santé.

    Il faut remarquer un sous-équipement global du département en matière d'offre de soins, notamment libérale : un nombre de médecins spécialistes ou généralistes, de professionnels paramédicaux sensiblement inférieur à la moyenne régionale, sans doute lié à la forte précarité d'une part importante de la population séquano-dionysienne, et à son faible pouvoir d'achat. Néanmoins, il doit accueillir en 2025 à Saint-Ouen-sur-Seine le futur Hôpital Grand Paris Nord[79].

    De ce fait, un nombre significatif de communes ont fait le choix ancien de proposer une offre publique de soins de proximité, avec des dispensaires et des centres de santé fortement fréquentés par les habitants.

    La Croix-Rouge française a décidé en 2006 de fermer trois de ses équipements, les dispensaires de Drancy, du Blanc-Mesnil et du centre Blumenthal d'Épinay-sur-Seine (Cité-jardin Blumenthal)[80]. Dans le cas du Blanc-Mesnil, cette annonce a été fortement critiquée, car le dispensaire se situait au nord de la ville, au cœur du grand ensemble des Tilleuls, qui fait partie des 100 zones franches du pays. De plus, selon une étude de la DRESS, le Nord du Blanc-Mesnil, qui comporte un bassin de près de 20 000 habitants, essentiellement locataires de HLM, est la zone la moins médicalisée, et la moins bien lotie en spécialistes de la région.

    La Seine-Saint-Denis est le département français le plus fortement atteint par la hausse de la tuberculose (en augmentation de 10 % en Ile- de-France entre 2015 et 2017. Les populations précaires, vivant en hébergement collectif ou sans domicile fixe, sont les plus exposées à la maladie[81].

    Sports

    Originaire de La Courneuve, la basketteuse Diandra Tchatchouang porte le numéro 93.

    Le département accueille depuis 1997 le Stade de France à Saint-Denis. Il est en revanche sous-doté en équipements sportifs par rapport à sa population, notamment pour les sports aquatiques, ce qui conduit le Département à lancer un plan d'investissements pour construire et rénover des piscines[82].

    La Seine-Saint-Denis compte plusieurs clubs sportifs de haut-niveau comme Tremblay en France Handball qui évolue en première division de handball mais également le Hockey Club Neuilly-sur-Marne, qui a évolué en Ligue Magnus, l'élite française en 2008-2009 et 2009-2010, avant d'être rétrogradé en Division 1 pour la saison 2010-2011.

    Elle abrite également plusieurs clubs de football au niveau amateur (CFA et national), la Jeanne d'Arc de Drancy, L' Olympique Noisy-le-Sec Banlieue 93 et le Villemomble Sports ou de division II comme le Red Star. Le premier club séquano-dionysien vainqueur de la Coupe de France est l'Olympique de Pantin (devenu Red Star) en 1918.

    La Seine-Saint-Denis a également des équipes échiquéennes dans le haut-niveau national comme le Cavalier Bleu de Drancy ou Noisy-le-Grand qui évoluent respectivement dans le Top 16 et la Nationale I. Le club de Villepinte évolue en deuxième division jeunes.

    Kylian Mbappé, Muriel Hurtis, Maryse Éwanjé-Épée, Sylvain Wiltord, Jean-Marc Mormeck, Sarah Ourahmoune, Jean-Michel Lucenay et Gaël Monfils sont ou furent des sportifs de Seine-Saint-Denis.

    Médias

    Locaux du Parisien situés à Saint-Ouen-sur-Seine

    Le quotidien Le Parisien-Aujourd'hui en France, dont le siège est d'ailleurs situé à Saint-Ouen-sur-Seine, a parmi ses éditions départementales une édition de 8 pages consacrée à la Seine-Saint-Denis qui est le principal média consacré à la vie du département. En l'absence d'un média comparable à la presse de province, les 8 pages de l'édition départementale du Parisien ne permettent pas de donner écho à l'information de proximité. Aussi certaines villes comme Saint-Denis ont promu des médias locaux comme Le Journal de Saint-Denis qui se veut un média pluraliste et non une presse municipale.

    L'actualité départementale a également droit de cité dans les journaux « Île-de-France » de France 3, dont l'édition régionale du 19/20 à 19h05 du lundi ou vendredi, qui a inauguré en décembre 2010 une bureau permanent d'information à Bobigny[83]. Les journaux locaux de France Bleu 107.1, la station de radio francilienne du groupe Radio France sont également alimentés par une équipe locale.

    En 2005, le Bondy Blog a été lancé par le magazine suisse L'Hebdo pour suivre les émeutes dans les banlieues françaises. Depuis mars 2006, la direction a été confiée à une équipe locale et le blog constitue désormais un média très lu, représentant la diversité ethnique et sociologique de la Seine-Saint-Denis, couvrant l'actualité du département.

    Le quotidien national L'Humanité a son siège à Saint-Denis.

    Le conseil départemental de la Seine-Saint-Denis édite un magazine bimestriel, Seine-Saint-Denis Le Magazine[84], et les collectivités locales disposent toutes d'un journal de plus en plus souvent couplé à un site web.

    Culture

    Opéras, théâtres, cirque et cinémas

    Le Théâtre André Malraux à Gagny.

    La Seine-Saint-Denis dispose d'un important réseau de salles de spectacles accueillant notamment des représentations théâtrales. Elle est aussi, plus particulièrement, un département où existent plusieurs lieux de création reconnus. On retiendra :

    L'École nationale des arts du cirque de Rosny-sous-Bois est un centre de formation dépendant du Centre national des arts du cirque.

    Par ailleurs, en dehors de ces lieux de création, le département dispose de différents espaces culturels municipaux à rayonnement local, voire régional.

    Depuis septembre 2007, la Maîtrise de Radio France a ouvert un second site à l'École Olympe de Gouges de Bondy. Le très haut niveau musical de cette chorale permet aux jeunes enfants de pouvoir acquérir une formation musicale complète.

    Le département comporte également un réseau de 23 salles municipales ou associatives indépendantes de cinéma d'art et essai qui, à leur création, ont pallié la quasi-disparition des salles commerciales banales.

    Plusieurs multiplexes se sont installés en Seine-Saint-Denis, notamment à Aulnay-sous-Bois, Épinay-sur-Seine, Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois, Saint-Denis et Tremblay-en-France.

    La moitié des studios de cinéma français est implantée dans le département, souvent de longue date. Il s'agit des Studios d'Aubervilliers, de Transpaset à Saint-Ouen-sur-Seine, de BUF Compagnie et d'Avalanche production à Pantin, des Studios Sets à Stains, des studios et laboratoires Éclair à Épinay-sur-Seine, des studios Pathé-Albatros à Montreuil et de la Cité du cinéma à Saint-Denis, inaugurée en septembre 2012, laquelle est, en outre un lieu de formation, d'exposition et de diffusion. S'y ajoutent des activités de doublage et d'animation, avec Média Dub et Attitude Studio à Aubervilliers, Titra film et Auditorium Jackson à Saint-Ouen-sur-Seine, Dubbing Brothers à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

    Réseaux de bibliothèques et de médiathèques

    Toutes les communes du département disposent d'au moins une bibliothèque ou médiathèque municipale. Les compétences de gestion et de création de ces bibliothèques et médiathèques avaient été transférées dans le cadre de certaines des intercommunalités qui existaient jusqu'au 31 décembre 2015.

    • Réseau de bibliothèques de Plaine Commune : l'ex-communauté d'agglomération gère depuis janvier 2005 les vingt-deux bibliothèques et les trois bibliobus qu'avaient créés les communes membres et a construit la médiathèque Ulysse, ouverte en 2011 dans le quartier Franc Moisin/Bel-Air de Saint-Denis[85].
    • Réseau de médiathèques de l'ex-communauté d'agglomération de l'aéroport du Bourget[86] : la communauté dispose d'une grande médiathèque centrale et de six médiathèques de proximité.
    • Réseau de bibliothèques d'Est Ensemble[87], qui gère les bibliothèques Denis-Diderot de Bondy, André-Malraux des Lilas, François-Mitterrand au Pré Saint-Gervais, Robert-Desnos et ses 4 annexes à Montreuil et Elsa-Triolet et ses deux annexes à Pantin.
    • Chaque commune possède son réseau de bibliothèques-médiathèques, certaines avec bibliobus.

    Festivals, manifestations et vie associative

    Plusieurs festivals artistiques et manifestations sportives importants sont organisés chaque année dans le département et le spectacle vivant est aussi présent par les arts du cirque notamment.

    Les plus reconnus sont :

    D'autres festivals et manifestations sont organisés dans le département, qui est riche d'une vie festive, culturelle, sociale et associative importante : associations artistiques, culturelles, cultuelles, sportives, humanitaires, collectifs citoyens, mais aussi réseaux de solidarités du secteur de l'économie sociale, systèmes d'échanges locaux (SEL), associations de consommateurs, associations et maisons de quartier, fêtes et manifestations municipales, et aussi dans le cadre des différentes fêtes et manifestations culturelles annuelles nationales.

    Cultures urbaines

    Carrefour de nombreuses influences, la Seine-Saint-Denis est reconnu comme le berceau des cultures urbaines en France. C'est au Fort d'Aubervilliers qu'a lieu en juillet 1984 le premier festival hip-hop (seconde édition en 1986), qui voit notamment s'affronter 16 équipes de breakdance venues des villes environnantes et favorise l'éclosion d'artistes comme Dee Nasty[89].

    Tourisme et patrimoine

    Archives départementales

    La consultation des documents d'état-civil est autorisée sur place mais n'est pas disponible en ligne.

    Musées et monuments

    Le patrimoine muséal et monumental du département est loin d'être négligeable et est particulièrement varié[90].

    Châteaux

    Liste des châteaux de la Seine-Saint-Denis[91] :

    • Bagnolet : maison dite du cardinal Perron. Cette maison est l’une des plus anciennes de Bagnolet. Selon la tradition, elle aurait eu pour premier propriétaire le célèbre cardinal Du Perron (1556-1618).
    • Clichy-sous-Bois : le château du vicomte de Puységur, a été édifié au XVIe siècle par le vicomte de Puységur, les murs de l’ancien château de Clichy-sous-Bois ont vu passer Gabrielle d’Estrées et Madame de Sévigné. En 1930, la municipalité devient propriétaire du château, et est depuis, l’hôtel de ville de la commune. Il a été classé monument historique en 1972.
    • Drancy : le château de Ladoucette[92] fut détruit lors de la guerre de 1870 et reconstruit ensuite par la baronne. Il sera centre de convalescence durant la Première Guerre mondiale pour les militaires blessés au Front. Le nouvel édifice sera lui-même victime de destructions durant les deux guerres mondiales.
    • Gournay-sur-Marne : le château, construit en 1680 par le seigneur Ancelin, frère de lait de Louis XIV, est de style classique, avec façade de pierres blanches et de briques rouges. Il accueille la mairie depuis 1925.
    • Livry-Gargan : le château de la Forêt fut bâti en 1864. De style Louis XIII, il fut réalisé en pierres et en briques et est situé au milieu d'un parc de dix hectares où l'on trouve également un joli plan d'eau. Il accueille actuellement les deux musées municipaux Sévigné et d'histoire locale.
    • Montfermeil : château des Cèdres. Denis Néret, procureur à la Chambre de Paris a fait construire ce château vers 1640.
    • Romainville : château de Romainville. Ses premiers seigneurs apparaissent au XIIIe siècle. En fait, la seigneurie ne se constitue véritablement qu’avec l’arrivée de Nicolas Le Quelen. En 1630, celui-ci fait construire derrière l’église, au cœur du village, un château entouré d’un grand parc. Désaffecté et dégradé, le château est démoli en 2017.
    • Saint-Ouen-sur-Seine : depuis le Moyen Âge, l'ancienne villa Clippiacum de Saint-Ouen est un lieu de résidence royale. Au XIIIe siècle, Guillaume de Crépy y fait construire un manoir qu’il cède ensuite à Philippe de Valois. Dans le château construit au XVIIe siècle par l'architecte Antoine Le Pautre, Louis XVIII signe le 2 mai 1814 la Déclaration qui restaure le trône et institue certaines libertés constitutionnelles. Il fait bâtir à son emplacement l'actuel château de Saint-Ouen en 1821.
    • Tremblay-en-France : le « château bleu » ou château des Tournelles est une ancienne propriété des abbés de Saint-Denis. Vendu par le cardinal de Retz, dernier abbé de Saint-Denis, à la fin du XIVe siècle, il devient la demeure des seigneurs du fief des Tournelles jusqu’à la Révolution française de 1789.
    • Villemomble : château seigneurial de Villemomble devenu l’Hôtel-de-Ville, puis utilisé à des fins culturelles, l’ancien château du fief des Bretonvilliers abrita les amours du duc Louis Philippe d'Orléans et de sa maîtresse Etiennette Le Marquis, une danseuse de l’Opéra devenue Madame de Villemomble.
    • Villepinte : la famille Bignon fait construire le « château rouge » au début du XVIIe siècle. À l’origine, il est composé de trois corps de bâtiments dont il ne reste aujourd’hui que la partie centrale amputée de ses deux tourelles d’angle. L’enduit de sa façade constitué d’un mélange de pierre de taille et de fausse brique, caractéristique du style Louis XIII, lui vaut son surnom de « château rouge »[93].

    Édifices religieux

    Liste des principaux édifices religieux[94] :

    La Seine-Saint-Denis abrite plusieurs lieux des différents cultes protestants dans presque chaque commune, des synagoguesAulnay-sous-Bois, La Courneuve, Les Lilas, Le Raincy, Noisy-le-Grand, etc.), plusieurs mosquées à Bondy, Drancy, Noisy-le-Grand et Gagny, ..., ainsi qu'un mandir à La Courneuve, et un Gurdwārā à Bobigny, et des centres bouddhiques à Aulnay-sous-Bois, Bobigny, Le Bourget, Montreuil et Noisy-le-Grand.

    Architecture moderne et formes urbaines

    L'architecture dans le département est très diversifiée[99] :

    • Les meulières sont des constructions typiques de la banlieue de Paris et de la fin du XIXe siècle ou du début du XXe siècle. Les plus belles, de style Art nouveau sont des villas construites pour les riches parisiens qui souhaitaient se détendre dans la campagne autour de Paris. Certaines de ces maisons se distinguent par des décorations en fer forgé (verrières, portes, fenêtres…) en briques et en céramiques et constituent de véritables curiosités architecturales qui se découvrent au cours de promenades notamment dans les rues des anciennes communes de Seine-Saint-Denis.
    • Villas anciennes du début du XXe siècle de style régionaliste : néonormand, néogothique, néorenaissance, néo-Louis XIII, néomauresque. Elles inaugurent l'Art nouveau.
    • Les cités-jardins[100], qui sont elles aussi des constructions typiques de la banlieue parisienne réalisées dans les années 1920, à Drancy, Stains, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais.

    Architecture contemporaine

    L'architecture contemporaine est bien représentée par certains quartiers de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée à Noisy-le-Grand Les espaces d'Abraxas » construit de 1978 à 1983 par Ricardo Bofill, « Les Arènes de Picasso » construit en 1985 par Manolo Nuñez-Yanowsky), l'ancien siège de l'Humanité, construit par l'architecte Oscar Niemeyer de 1987 à 1989, acquis par l'État en janvier 2010 pour en faire, entre autres destinations, la sous-préfecture de l'arrondissement de Saint-Denis[101], ou la Bourse du travail de Saint-Denis, également conçue et réalisée par Oscar Niemeyer.

    Architecture industrielle

    De l'architecture industrielle[102], il reste de nombreux vestiges, souvent transformés après que l'activité industrielle est partie, comme les anciens Grands Moulins de Pantin, restructurés par le cabinet d'architectes Reichen et Robert pour accueillir BNP-Paribas Securities Services, les anciennes usines Ideal Standard à Aulnay-sous-Bois, qui accueillent la zone d'activités Chanteloup, ou les anciens ateliers Bouilhet-Christofle à Saint-Denis, qui ont accueilli un musée de l'orfèvrerie jusqu'en 2008, la Cité du cinéma, sur le site d'une ancienne centrale d'EDF à Saint-Denis, ou encore l'IUT de Bobigny, dans les bâtiments de l'ancienne imprimerie du journal L'Illustration, qui datent des années 1930.

    Politique et administration

    Bruno Le Roux, ici en 2012, conseiller général de 1992 à 1997, maire d'Épinay-sur-Seine de 1995 à 2001, député de 1997 à 2016, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale de 2012 à 2016, ministre de l'Intérieur de décembre 2016 à mars 2017.
    Dominique Voynet (ici en 2005), sénatrice de 2004 à 2011, maire de Montreuil de 2008 à 2014.
    Jean-Christophe Lagarde, ici en 2007, député depuis 2002, maire de Drancy de 2001 à 2017, président de l'UDI.
    Patrick Braouezec, chef de file d'une nouvelle génération d'élus PCF (qu'il finit par quitter avant de le réintégrer en 2017), maire de Saint-Denis de 1991 à 2004, député de 1993 à 2012, président de Plaine Commune.

    Évolution politique

    La Seine-Saint-Denis est l'un des départements qui constituaient la « ceinture rouge » historique de Paris. C'était un fief historique de la gauche, et en particulier du parti communiste, qui contrôle encore, avec ses alliés du Front de gauche, plusieurs grandes mairies du département (Saint-Denis, Montreuil, Tremblay-en-France, La Courneuve…). Mais, alors qu'il avait atteint son zénith après les élections municipales de 1977 (28 communes sur 40) et législatives de 1978 (9 députés sur 9), il a subi, depuis lors, une érosion continue de son audience électorale (7 communes contrôlées par le Front de gauche en 2014, dont 6 pour le seul PCF, 2 députés du Front de gauche sur 12 en 2012, dont 1 pour le seul PCF). Après y avoir disposé de la majorité absolue de 1967 à 2001, le PCF a détenu la présidence du conseil général de la Seine-Saint-Denis jusqu'en mars 2008, avec des personnalités comme Georges Valbon[103].

    Aux élections municipales de 2001, le centre a conquis Épinay-sur-Seine et Drancy, respectivement sur le Parti socialiste et le PCF, alors que le PS gagnait Pantin sur le PCF et Les Lilas sur l'UDF, les Verts L'Île-Saint-Denis sur le PCF[104].

    La situation au sein de la gauche a également évolué, avec un renforcement de l'influence du Parti socialiste, prenant notamment appui sur les divisions et divergences d'approche des élus et organisations communistes dans le département, comme sur son évolution sociologique et l'aggravation de la situation sociale de nombreuses cités. Ce processus s'est concrétisé avec le gain de la présidence du conseil général par le socialiste Claude Bartolone en mars 2008[105],[106], et par la domination du PS en matière de représentation parlementaire aux élections sénatoriales de 2011 et législatives de 2012.

    Les élections municipales et cantonales de 2008 ont confirmé cet ancrage à gauche, principalement au profit du PS et des Verts, les premiers faisant basculer Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Noisy-le-Sec et Pierrefitte-sur-Seine et les seconds Montreuil[107].

    À l'issue des élections municipales de 2014, la droite et le centre détiennent pour la première fois la majorité des communes (21 sur 40) depuis la création du département, ce qui apparaît comme un bouleversement politique majeur. Si le PCF reprend Aubervilliers au PS et Montreuil aux écologistes, il perd ses fiefs du Blanc-Mesnil, de Bobigny et de Saint-Ouen au profit de la droite et du centre, de Bagnolet au profit du PS. Les socialistes et divers gauche perdent, quant à eux, Aulnay-sous-Bois, Livry-Gargan et Villepinte au profit de l'UMP. La droite élargit son implantation en emportant, de peu, la municipalité de Noisy-le-Grand aux dépens du PS lors d'élections municipales partielles en septembre 2015.

    Lors des élections départementales de 2015, la gauche garde la majorité au conseil départemental de la Seine-Saint-Denis en remportant 12 cantons (7 pour l'alliance PS-EELV-PRG-MGC et 5 pour le Front de gauche) contre 9 pour la droite et le centre, le FN étant battu dans le seul canton où il avait pu se qualifier au second tour[108].

    Lors des élections législatives et sénatoriales de 2017, le PS est en net recul (il perd l'ensemble de ses députés et ne conserve qu'un sénateur), au profit des formations politiques situées plus à gauche et plus à droite. Ainsi, sur le plan de la représentation parlementaire, le département compte, depuis 2017, 2 députés communistes, 5 députés de La France insoumise, 3 députés de La République en marche, 1 député de l'UDI et 1 député Les Républicains[109], ainsi que 2 sénateurs communistes, 1 sénateur socialiste, 1 sénateur UDI et 2 sénateurs LR[110].

    Politique locale

    Voir également:

    Un grand nombre d'hommes politiques d'envergure nationale sont ou furent des élus de Seine-Saint-Denis.

    Parmi ceux-ci, on peut ainsi citer, dans la liste des élus séquano-dionysiens ayant exercé des responsabilités ministérielles :

    (Alain Calmat, comme Élisabeth Guigou et Dominique Voynet ont exercé des responsabilités ministérielles avant d'être élus en Seine-Saint-Denis.)

    Liste des présidents du conseil général, puis du conseil départemental

    Nom Dates du mandat Parti Qualité
    Georges Valbon 1967 1982 PCF Maire de Bobigny
    Jean-Louis Mons 1982 1985 PCF Maire de Noisy-le-Sec
    Georges Valbon 1985 1993 PCF Maire de Bobigny
    Robert Clément 1993 2004 PCF Maire de Romainville
    Hervé Bramy 2004 2008 PCF Adjoint au maire du Blanc-Mesnil
    Claude Bartolone 2008 4 septembre 2012[111] PS Ancien ministre, député de la Seine-Saint-Denis,
    Stéphane Troussel[112] 4 septembre 2012 En cours PS Adjoint au maire de La Courneuve

    Découpage administratif

    La préfecture de la Seine-Saint-Denis se situe à Bobigny, chef-lieu du département. Le département comprend deux sous-préfectures, l'une à Saint-Denis, l'autre au Raincy.

    Le département est composé de 3 arrondissements (Bobigny, Saint-Denis et Le Raincy), 21 cantons et 40 communes. La composition communale des arrondissements de Bobigny et du Raincy a été modifiée en 2017 pour tenir compte de celle des établissements publics territoriaux de la métropole du Grand Paris[113].

    Arrondissement de Saint-Denis

    1. Aubervilliers
    2. La Courneuve
    3. Épinay-sur-Seine
    4. L'Île-Saint-Denis
    5. Pierrefitte-sur-Seine
    6. Saint-Denis (chef-lieu d'arrondissement et siège de l'EPT Plaine Commune)
    7. Saint-Ouen-sur-Seine
    8. Stains
    9. Villetaneuse

    Arrondissement de Bobigny

    1. Bagnolet
    2. Bobigny (chef-lieu du département et d'arrondissement)
    3. Bondy
    4. Les Lilas
    5. Montreuil
    6. Noisy-le-Sec
    7. Pantin
    8. Le Pré-Saint-Gervais
    9. Romainville (siège de l'EPT Est Ensemble)

    Arrondissement du Raincy

    1. Aulnay-sous-Bois (siège de l'EPT Paris Terres d'Envol)
    2. Le Blanc-Mesnil
    3. Le Bourget
    4. Clichy-sous-Bois
    5. Coubron
    6. Drancy
    7. Dugny
    8. Gagny
    9. Gournay-sur-Marne
    10. Livry-Gargan
    11. Montfermeil
    12. Neuilly-Plaisance
    13. Neuilly-sur-Marne
    14. Noisy-le-Grand (siège de l'EPT Grand Paris - Grand Est)
    15. Les Pavillons-sous-Bois
    16. Le Raincy (chef-lieu d'arrondissement)
    17. Rosny-sous-Bois
    18. Sevran
    19. Tremblay-en-France
    20. Vaujours
    21. Villemomble
    22. Villepinte

    Sur le plan électoral, le département est divisé en 12 circonscriptions législatives.

    Intercommunalités

    Le département de la Seine-Saint-Denis comprenait, au début de l'année 2014, 5 communautés d'agglomération regroupant 26 communes sur les 40 du département. Ces communautés d'agglomération ont été dissoutes le 31 décembre 2015, en raison de la mise en place de la métropole du Grand Paris, le 1er janvier 2016.

    Communauté d'agglomération de Clichy-sous-Bois Montfermeil
    communauté de communes créée par arrêté préfectoral du , transformée en communauté d’agglomération par arrêté préfectoral du , 56 771 habitants, 2 communes membres (Clichy-sous-Bois, Montfermeil).
    Communauté d'agglomération Plaine Commune
    communauté de communes créée par arrêté préfectoral du , transformée en communauté d’agglomération par arrêté préfectoral du , 411 367 habitants, 9 communes membres (Aubervilliers, La Courneuve, Épinay-sur-Seine, Île-Saint-Denis, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains, Villetaneuse). Saint-Ouen a rejoint la communauté d'agglomération le 1er janvier 2013.
    Communauté d'agglomération de l'aéroport du Bourget
    La Communauté de communes de l'aéroport du Bourget créée fin 2006 sous le nom de « Communauté de communes Drancy-Le Bourget », qui regroupait alors ces deux villes, et qui s'est étendue, au , à la ville de Dugny[114], a été transformée en communauté d'agglomération (92 813 habitants) à partir du [115].
    Communauté d'agglomération Terres de France
    créée par arrêté préfectoral du et effective au , 119 343 habitants, 3 communes membres (Sevran, Villepinte, Tremblay-en-France). Elle s'est appelée « Communauté d'agglomération Plaine de France » jusqu'en .
    Communauté d'agglomération Est Ensemble
    créée par arrêté préfectoral du 17 décembre 2009 et effective au 1er janvier 2010, 399 300 habitants, 9 communes membres (Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville).

    Dans le cadre de la métropole du Grand Paris, toutes les communes de la Seine-Saint-Denis sont insérées dans l'un des quatre établissements publics territoriaux (EPT) suivants :

    • T6 : établissement public territorial Plaine Commune, qui regroupe les neuf communes de l'ancienne communauté d'agglomération, et dont le siège est fixé par décret no 2015-1659 du 11 décembre 2015 à Saint-Denis ; il est peuplé de 435 310 habitants en 2016.
    • T7 : établissement public territorial Paris Terres d'Envol, qui regroupe huit communes du nord-est du département (celles des anciennes communautés d'agglomération de l'aéroport du Bourget et Terres de France, ainsi qu'Aulnay-sous-Bois et Le Blanc-Mesnil), situées dans l'orbite des aéroports, et dont le siège est fixé par décret no 2015-1660 du 11 décembre 2015 à Aulnay-sous-Bois ; il est peuplé de 361 037 habitants en 2016.
    • T8 : établissement public territorial Est Ensemble, qui regroupe les neuf communes de l'ancienne communauté d'agglomération, et dont le siège est fixé par décret no 2015-1661 à Romainville ; il est peuplé de 415 985 habitants en 2016.
    • T9 : établissement public territorial Grand Paris - Grand Est regroupant quatorze communes de l'est et du sud-est du département (Clichy-sous-Bois, Coubron, Gagny, Gournay-sur-Marne, Livry-Gargan, Montfermeil, Neuilly-Plaisance, Neuilly-sur-Marne, Noisy-le-Grand, Les Pavillons-sous-Bois, Le Raincy, Rosny-sous-Bois, Vaujours, Villemomble), dont le siège est fixé par décret no 2015-1662 du 11 décembre 2015 à Noisy-le-Grand ; il est peuplé de 394 355 habitants en 2016.

    Sécurité et police

    Tout comme pour Paris, mais aussi pour les Hauts-de-Seine et le Val-de-Marne, la sécurité et la police ne dépendent pas en Seine-Saint-Denis des maires ou du préfet, mais de la préfecture de police de Paris.

    Sécurité et délinquance

    Le département de la Seine-Saint-Denis a un taux de criminalité certes élevé, 91,1 crimes et délits pour 1 000 habitants en 2012[116],[117]. La moyenne nationale est de 62,17 pour 1 000, taux toutefois à nuancer puisque la criminalité est généralement plus élevée dans les grandes villes et leur banlieue. Cependant, les taux pour les départements voisins tels que les Hauts-de-Seine, le Val-de-Marne et le Val-d'Oise sont respectivement de 60,5 [118], de 66 [119] et de 74,1 [119].

    Dans les statistiques du palmarès de la violence en France, les sept premières villes sont issues de Seine-Saint-Denis (Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Montfermeil, Stains, La Courneuve, Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Le Blanc-Mesnil, et on trouve Bobigny au 8e rang national ; soit huit villes séquano-dyonisiennes présentes dans les dix circonscriptions de police ayant le taux de violence le plus élevé.

    Saint-Denis tient d'ailleurs le record du plus haut taux de violence en France et en Europe (31,27 crimes et délits pour 1000 habitants alors que la moyenne nationale est de 6 pour 1000) avec notamment 1 899 vols violents et 1 031 agressions par an de 1993 à aujourd'hui[réf. nécessaire]. - (ce qui équivaut à 5 larcins et à un peu moins de 3 agressions par jour)[120].

    Au sein même du département il y a de nombreuses disparités, alors que le taux de criminalité de la circonscription de Saint-Ouen-sur-Seine est de 153,39 pour 1 000, celui de la circonscription de Gagny est de 62,53 pour 1 000[121]. En passant par celle de Bobigny et celle d'Aulnay-sous-Bois ayant un taux d'environ 105 pour 1 000, puis celle de Livry-Gargan avec un taux moyen de 84,5 .

    À Paris, les cas de violences sexuelles sont au nombre de 1 413 en 2008 soit 0,6 , la ville se place en 2de position du plus fort taux. En Seine-Saint-Denis, les cas sont de 730 soit 0,5  et se place en 16e position[122]. Quant aux violences physiques crapuleuses ou non, on dénote 23 128 cas en Seine-Saint-Denis contre 27 857 à Paris[123],[124]. Et pour les menaces de violences en 2008, 3 839 cas sont constatés en Seine-Saint-Denis, contre 5 165 à Paris[125]. De la même manière, en 2008, pour les atteintes aux biens (vols sans violence, dégradations et destructions) la Seine-Saint-Denis est le troisième département le plus touché, après les Bouches-du-Rhône et Paris[126]. Cependant, Paris étant l'une si ce n'est la ville la plus touristique du monde, ses taux sont à nuancer. On peut en dire de même de Saint-Ouen-sur-Seine qui voit sa population multiplier par quatre lors du marché aux puces.

    Entre 2007 et 2008, on distingue en Seine-Saint-Denis une diminution des cas de violences physiques et des menaces, alors qu'à Paris sur la même période on aperçoit une hausse des cas[127]. Les atteintes aux biens sont aussi en baisse[128].

    L'insécurité s'est aggravée sur certaines lignes de bus, nécessitant leur escorte ou leur déviation de certains quartiers (lignes 148 et 620 au quartier des Tilleuls au Blanc-Mesnil[129], incendie d'un bus à Tremblay-en-France[130] en 2010).

    Pour faire face à l'insécurité, à la délinquance, au terrorisme et à l'incivilité, plusieurs municipalités ont créé ou renforcé des polices municipales armées ou non, ou (et) soutenu des réseaux officiels de vigilance citoyenne. Parfois et même souvent, en liaison avec les forces de la Police Nationale et de la Gendarmerie Nationale. Il est également fait appel à des sociétés privées de contrôle, de surveillance et de protection.

    Sécurité routière

    Malgré une légère augmentation du nombre des accidents corporels et des blessés, on constate une diminution significative des tués[131].

    2004 2005 2006
    0Accidents corporels 2 700 2 736 2 787
    0Blessés 3 193 3 177 3 297
    0Tués 48 46 39

    Maison d'arrêt

    Maison d'arrêt de Villepinte
    La Maison d'arrêt de Villepinte offre une capacité de 588 places, avec un quartier pour hommes majeurs et un quartier pour mineurs. La seule maison d'arrêt de la Seine-Saint-Denis a été mise en service au lieu-dit « Les Fossettes » à Villepinte, en 1991[132]. Elle a été construite, au même titre que les maisons d'arrêt d'Osny-Pontoise (Val-d'Oise) en 1990 et de Nanterre (Hauts-de-Seine) en 1991, pour répondre aux besoins liés à l'augmentation de la population carcérale en Île-de-France, dans le cadre du programme d'équipement en prisons décidé par Albin Chalandon, alors garde des Sceaux, ministre de la Justice du gouvernement de Jacques Chirac (1986-1988).
    Centre de semi-liberté de Gagny[133]
    Le Centre de semi-liberté de Gagny, ouvert en 1986, offre une capacité de 48 places : c'est un établissement pénitentiaire qui reçoit les personnes condamnées admises au régime de semi-liberté ou de placement à l'extérieur.

    Notes et références

    Notes

    1. Les valeurs d'insolation sur la période 1961/1990 (héliographes Jordan puis Campbell-Stokes) présentent des écarts de mesure avec celles relevées depuis l'implantation des héliographes à fibre optique Cimel.
    2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

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    Voir aussi

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    Articles connexes

    Liens externes

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