Vaccination
La vaccination est l'administration d'un agent antigénique (le vaccin) dans le but de stimuler le système immunitaire d'un organisme vivant afin d'y développer une immunité adaptative contre un agent infectieux. La substance active d’un vaccin est un antigène dont la pathogénicité du porteur est atténuée afin de stimuler les défenses naturelles de l'organisme (le système immunitaire). La réaction immunitaire primaire permet en parallèle une mise en mémoire de l'antigène présenté pour qu'à l'avenir, lors d'une vraie contamination, l'immunité acquise puisse s'activer de façon plus rapide et plus forte. Il existe quatre types de vaccins selon leur préparation : agents infectieux inactivés, agents vivants atténués, sous-unités d’agents infectieux ou anatoxines (antidiphtérique, antitétanique).
L'Organisation mondiale de la santé estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d’éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l’incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche, à la tuberculose, et à la rougeole. Pour la seule année 2003 on estime que la vaccination a évité plus de 2 millions de décès.
Histoire
Des méthodes empiriques de variolisation sont apparues très tôt dans l'histoire de l'humanité, grâce à l'observation du fait qu'une personne qui survit à la maladie est épargnée lors des épidémies suivantes. L'idée de prévenir le mal par le mal se concrétise dans des pratiques populaires sur les continents asiatique et africain[2],[3],[4]. La pratique de l'inoculation était en tout cas connue en Afrique depuis plusieurs siècles et c'est de son esclave Onésime que l'apprit le pasteur américain Cotton Mather[5]. La première mention indiscutable de la variolisation apparaît en Chine au XVIe siècle[2]. Il s'agissait d’inoculer une forme qu’on espérait peu virulente de la variole en mettant en contact la personne à immuniser avec le contenu de la substance qui suppure des vésicules d'un malade. Le risque n'était cependant pas négligeable : le taux de mortalité pouvait atteindre 1 ou 2 %. La pratique s’est progressivement diffusée le long de la route de la soie. Elle a été importée depuis Constantinople en Occident au début du XVIIIe siècle grâce à Lady Mary Wortley Montagu. Voltaire lui consacre en 1734 sa XIe lettre philosophique[6], « Sur la petite vérole », où il la nomme inoculation, lui attribuant une origine circassienne et précisant qu'elle se pratique aussi en Angleterre :
« Un évêque de Worcester a depuis peu prêché à Londres l'inoculation ; il a démontré en citoyen combien cette pratique avait conservé de sujets à l'État ; il l'a recommandée en pasteur charitable. On prêcherait à Paris contre cette invention salutaire comme on a écrit vingt ans contre les expériences de Newton ; tout prouve que les Anglais sont plus philosophes et plus hardis que nous. Il faut bien du temps pour qu'une certaine raison et un certain courage d'esprit franchissent le pas de Calais[7] »
En 1760, Daniel Bernoulli démontra que, malgré les risques, la généralisation de cette pratique permettrait de gagner un peu plus de trois ans d’espérance de vie à la naissance. La pratique de l'inoculation de la variole a suscité de nombreux débats en France et ailleurs[8].
Pour la première fois, des années 1770 jusqu'en 1791, au moins six personnes ont testé, chacune de façon indépendante, la possibilité d'immuniser les humains de la variole en leur inoculant la variole des vaches, qui était présente sur les pis de la vache. Parmi les personnes qui ont fait les premiers essais, figurent en 1774, un fermier anglais au nom de Benjamin Jesty, et en 1791, un maître d'école allemand au nom de Peter Plett[9]. En 1796, le médecin anglais Edward Jenner fera la même découverte et se battra afin que l'on reconnaisse officiellement le bon résultat de l'immunisation. Le 14 mai 1796, il inocula au jeune James Phipps, âgé de 8 ans, du pus prélevé sur la main de Sarah Nelmes, une fermière infectée par la vaccine, ou variole des vaches. Trois mois plus tard, il inocula la variole à l'enfant qui s'est révélé immunisé. Cette pratique s'est répandue progressivement dans toute l'Europe. Le mot vaccination vient du nom de la « variole des vaches », la vaccine, elle-même dérivée du latin latin : vacca qui signifie « vache ». Un auteur récent – reprenant en cela un débat ancien qui avait commencé dès Jenner – fait remarquer que la pratique aurait pu s'appeler « équination »[10] vu l'origine équine de la vaccine[11]. Il est par ailleurs attesté qu'en de multiples occasions des lymphes vaccinales ont été produites à partir de chevaux (l'un de ses premiers biographes rapporte même que Jenner a inoculé son fils aîné, en 1789, avec des matières extraites d'un porc malade du swinepox[12],[13]).
Aspects scientifiques
Principe de la vaccination
Le principe d'action de la vaccination a été expliqué par Louis Pasteur et ses collaborateurs Roux et Duclaux, à la suite des travaux de Robert Koch mettant en relation les microbes et les maladies. Cette découverte lui permit d'améliorer la technique. Sa première vaccination fut la vaccination d'un troupeau de moutons contre le charbon le 5 mai 1881. La première vaccination humaine (hormis la vaccination au sens originel de Jenner) fut celle d'un enfant contre la rage le [14]. Contrairement à la plupart des vaccinations, cette dernière fut effectuée après l'exposition au risque — ici, la morsure du jeune Joseph Meister par un chien enragé et non avant (le virus de la rage ne progressant que lentement dans le système nerveux).
Le but principal des vaccins est d'induire la production par l'organisme d'anticorps, agents biologiques naturels de la défense du corps vis-à-vis d'éléments pathogènes identifiés. Un vaccin est donc spécifique à une maladie mais pas à une autre[15]. Cette production d'anticorps diminue progressivement dans un délai plus ou moins long, fixant ainsi la durée d'efficacité du vaccin. Elle est mesurable et cette mesure peut être utilisée dans certains cas pour savoir si le sujet est vacciné efficacement (vaccin anti-hépatite B et anti-tétanos en particulier).
Les anticorps sont produits par des lymphocytes B se transformant en plasmocytes. Le nombre de lymphocytes B mémoire, non sécrétant mais qui réagissent spécifiquement à la présentation d'un antigène, semble, lui, ne pas varier au cours du temps[16].
Cependant certains vaccins ne provoquent pas la formation d'anticorps mais mettent en jeu une réaction de protection dite cellulaire, c'est le cas du BCG (« vaccin Bilié de Calmette et Guérin », vaccin anti-tuberculeux).
Les défenses immunitaires ainsi « stimulées » par le vaccin préviennent une attaque de l'agent pathogène pendant une durée pouvant varier d'un vaccin à l'autre. Ceci évite le développement d'une maladie infectieuse au niveau de l'individu et, dans le cas d'une maladie contagieuse et d'une vaccination en masse, au niveau d'une population.
Idéalement, les vaccins ne doivent être inoculés qu'aux personnes en bonne santé car des effets secondaires plus ou moins sévères peuvent être observés avec une fréquence variable. Ils peuvent être administrés cependant à des personnes porteuses de maladies chroniques qui sont particulièrement sensibles à certaines infections (cas de la vaccination antigrippale des patients porteurs d'affections respiratoires).
Un vaccin peut également produire des anticorps dirigés, non pas contre un germe, mais contre une molécule produite de manière physiologique par l'organisme. Ainsi, un vaccin ciblé contre l'angiotensine II, hormone intervenant dans le contrôle de la pression artérielle, est en cours de test pour le traitement de l'hypertension artérielle[17].
Il existe des vaccins pour les humains et les animaux, mais également des vaccins pour les plantes. Le premier vaccin pour plantes est mis au point en 2001 par la société Goëmar[18].
Types de vaccins
Les vaccins sont habituellement inoculés par injection, mais ils peuvent l'être par voie orale (ce qui a permis de presque éliminer la rage de l'Europe des 12 par des appâts vaccinants contre la rage distribués aux renards dans la nature) et des vaccins par spray nasal sont en cours d'essai (ex. : vaccin antigrippal NasVax en Israël), voire déjà utilisés (vaccins contre la grippe saisonnière ou contre la grippe pandémique aux États-Unis).
La matière vaccinale elle-même est classée selon sa nature en quatre catégories :
Vaccins issus d’agents infectieux inactivés
Une fois les agents infectieux identifiés et isolés, on les multiplie en très grand nombre avant de les détruire chimiquement ou par la chaleur. Cependant, ils conservent tout de même leur capacité à provoquer une réaction immunitaire. De cette façon des vaccins sont produits par exemple contre la grippe, la poliomyélite (injectable), le choléra, la peste ou l’hépatite A. Des informations récentes laissent supposer que les agents pathogènes peuvent être électrocutés[réf. nécessaire]. Cette méthode, appliquée en dehors des précédentes, permet d'élargir la gamme des moyens d'éradication des micro-organismes infectieux, aussi bien pour les souches d'origine bactérienne que virale, etc.
Vaccins issus d’agents vivants atténués
Les agents infectieux sont multipliés en laboratoire jusqu’à ce qu’ils perdent naturellement ou artificiellement, par mutation, leur caractère pathogène. Les souches obtenues sont alors incapables de développer entièrement la maladie qu’elles causaient auparavant, mais conservent cependant leurs antigènes et leurs capacités à induire des réponses immunitaires. Ce genre de vaccin est généralement plus efficace et son effet plus durable que celui qui est composé d’agents infectieux inactivés. En revanche, comme il est constitué de micro-organismes dont la viabilité doit être maintenue pour être efficace, sa conservation est plus difficile[réf. nécessaire]. Les principaux vaccins vivants sont ceux contre la rougeole, les oreillons, la rubéole, la fièvre jaune, la varicelle, la tuberculose (vaccin BCG), la poliomyélite (vaccin oral), les gastroentérites à rotavirus ainsi que le vaccin contre le zona. Ils sont contre-indiqués chez la femme enceinte et les personnes immunodéprimées. (sauf le ROR qui est déconseillé pendant la grossesse mais dont l'administration accidentelle lors d'une grossesse méconnue n'a jamais entraîné de malformations chez l'enfant à naître et ne justifie donc pas une interruption de grossesse).
Vaccins synthétiques
Ces vaccins sont constitués des molécules de surface provenant des agents infectieux afin d'obtenir des réponses immunitaires sans avoir à conserver, inactiver et introduire le virus concerné.
Les vaccins contre les virus de l’hépatite B ou contre les papillomavirus sont ainsi constitués des protéines qui se trouvent naturellement à la surface de ces virus. Généralement ces antigènes sont produits par des levures modifiées par génie génétique, afin qu'elles produisent en grandes quantités les protéines d'intérêt.
Éliminant tout risque de contamination, ces vaccins demandent cependant que les mécanismes d'immunogénicité associés aux infections visées soient bien connus, et que les protéines de surface des agents infectieux soient stables et définies.[réf. nécessaire]
Vaccins constitués de toxines inactivées
Lorsque les symptômes les plus graves de la maladie sont dus à la production de toxines par l’agent infectieux, il est possible de produire des vaccins uniquement à partir de ces toxines en les inactivant chimiquement ou par la chaleur (une toxine ainsi rendue inoffensive est alors fréquemment appelée un « toxoïde » ou plus généralement une « anatoxine »). Le tétanos ou la diphtérie sont deux exemples de maladies dont les symptômes sont dus à des toxines et contre lesquelles on produit des vaccins de cette façon.
Ce qui n'est pas un vaccin
Sérums
Les vaccins ne doivent pas être confondus avec les sérums. Ils peuvent parfois être associés : c'est la sérovaccination.
Autres produits
Par abus de langage, le terme de vaccination s'applique parfois à diverses inoculations et injections. Ainsi l'immunocastration des porcs est souvent présentée comme un vaccin (contre l'odeur de verrat). En 1837, Gabriel Victor Lafargue parla de « vaccination morphinique » pour ce qui n'était qu'une injection sous-épidermique[19]. Dans cette catégorie se place également le vaccin de Coley (qui génère une hyperthermie destinée à détruire des tumeurs).
Additifs
Produits immunogènes
L'ajout d'un produit immunogène stimule la réaction immunitaire dans la région d'injection, améliorant ainsi la concentration de cellules immunitaires dans la zone concernée, et leur production d'anticorps. Cette plus grande activité permet d'augmenter l'efficacité vaccinale[réf. souhaitée]. Cette réaction se traduit souvent par une rougeur voire une douleur au point d'injection.
Virus végétaux
Début mai 2008, Denis Leclerc[20] a proposé[21] d'utiliser un virus végétal (qui ne peut se reproduire chez l'homme) comme pseudovirion jouant le rôle d'adjuvant, pour rendre des vaccins plus longuement efficaces contre des virus qui mutent souvent (virus de la grippe ou de l'hépatite C, voire contre certains cancers). Le principe est d'associer à ce pseudovirion une protéine-cible interne aux virus, bactéries ou cellules cancéreuses à attaquer, et non comme on le fait jusqu'ici une des protéines externes qui sont celles qui mutent le plus. Ce nouveau type de vaccin, qui doit encore faire les preuves de son innocuité et de son efficacité, déclencherait une réaction immunitaire à l'intérieur des cellules, au moment de la réplication virale.
Objectifs
Vaccination préventive
La vaccination préventive est une forme de vaccination visant à stimuler les défenses naturelles de façon à prévenir l'apparition d'une maladie. Elle ne cesse de voir son domaine s'élargir et peut prévenir les maladies suivantes :
- Diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite, méningite due au germe Haemophilus influenzae de sérotype b, hépatite B, grippe, tuberculose[22], rougeole, rubéole, oreillons, pneumocoque…
Le nombre de maladies que l'on cherche à prévenir dès le plus jeune âge en France n'a cessé de s'allonger et il faudra sans doute dans les prochaines années en introduire d'autres, ce qui impose de le simplifier par exemple en utilisant des vaccins « multivalents » (c'est-à-dire ciblant plusieurs souches d'un même pathogène[23]) et « associés » (ou « combinés », c'est-à-dire ciblant plusieurs maladies différentes[24]) pour diminuer le nombre d'injections et augmenter la couverture vaccinale[25].
Au Québec, depuis le , un vaccin contre la varicelle est offert à tous les enfants à partir de l'âge de un an. De plus, il est maintenant combiné avec le vaccin contre la rubéole-rougeole-oreillons.
La vaccination à large échelle permet de réduire de façon importante l'incidence de la maladie chez la population vaccinée[26], mais aussi (si la transmission de celle-ci est uniquement inter-humaine) chez celle qui ne l'est pas, le réservoir humain du germe devenant très réduit. L'éradication de la poliomyélite de type 2 en 1999 est la conséquence des campagnes de vaccinations[27]. De même, pour l'éradication de la variole qui est effective depuis 1980, l'OMS avait mis en place une stratégie de vaccination de masse, alliée à une approche reposant sur la surveillance et l’endiguement (dépistage des cas, isolement des malades et vaccination des sujets contact)[28].
Aujourd'hui, le Ministère de la Santé a rendu obligatoire trois vaccins en France : celui contre la diphtérie, le tétanos et la polio. Cette mesure permet de lutter de façon certaine contre ces maladies infectieuses. Or, il faut que cette mesure soit réellement appliquée.
Vaccination thérapeutique
Aussi appelée « immunothérapie active » (ou, plus anciennement (?), « thérapie vaccinale », « vaccinothérapie »), cette technique consiste à stimuler le système immunitaire de l'organisme pour favoriser la production d'anticorps. Il ne s'agit donc plus de prévenir l'apparition d'une maladie mais d'aider l'organisme des personnes déjà infectées à lutter contre la maladie en restaurant ses défenses immunitaires.
On a pu créditer Auzias-Turenne d'être à l'origine de la vaccination thérapeutique avec sa méthode de syphilisation, Pasteur prenant le relais avec son vaccin contre la rage[29]. Contrairement à une idée reçue cependant, la vaccination contre la rage n'est pas thérapeutique. En fait, en pré-exposition (chez les personnes susceptibles d'être atteintes du fait de leur activité professionnelle par exemple) il s'agit d'une vaccination habituelle (injection de l'antigène qui va stimuler la fabrication de défenses spécifiques). En post-exposition, c'est-à-dire après une morsure par un animal susceptible d'être enragé, il s'agit d'une immunisation passive et active. Passive parce qu'il y a injection d'immunoglobulines (anticorps) spécifiques contre la rage et, au même moment, injection du vaccin antirabique. Contrairement au SIDA ou au cancer, la vaccination antirabique n'est largement plus au stade expérimental.
En août 1890 Robert Koch annonça avoir découvert une substance capable de guérir la tuberculose : ce traitement à la tuberculine ne devait pas tenir ses promesses. Un article d'Almroth Wright, publié en 1902 et intitulé Généralités sur le traitement des infections bactériennes localisées par inoculation de vaccins à base de bactéries, expliqua pour la première fois sans ambiguïté la théorie de la thérapie vaccinale[29].
Efficacité en santé humaine
Dans le monde
L'OMS estime que la vaccination est l’une des interventions sanitaires les plus efficaces et les plus économiques. Elle a permis d’éradiquer la variole, de réduire de 99 % à ce jour l’incidence mondiale de la poliomyélite, et de faire baisser de façon spectaculaire la morbidité, les incapacités et la mortalité dues à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la rougeole. Pour la seule année 2003, on estime que la vaccination a évité plus de deux millions de décès[30].
Exemple en France
Le tableau suivant montre la diminution de la mortalité en France entre avant 1950 et après 1990 :
Mortalité par million de personnes[31] | |||||
---|---|---|---|---|---|
Diphtérie | Tétanos | Poliomyélite | Tuberculose | Coqueluche | |
Avant 1950 | 50-100 | 20-50 | 5-10 | 300-1 000 | 20-50 |
Après 1990 | 0 | 0,25-0,5 | 0 | 13 | 0,1 |
Exemple au Japon
Un plan reconstruction au Japon ainsi qu'un plan de vaccination sont mis en place après la Seconde Guerre mondiale. La coqueluche ravage un pays qui sort d'une guerre dévastatrice, on compte à la même année 152 072 personnes infectées par cette maladie et 17 001 morts. À partir de , le nombre de cas par an baisse tout comme le nombre de mort suite à la loi de vaccination préventive promulguée en et les exigences relatives au vaccin contre la coqueluche mises en place en . En 25 ans, le nombre de personnes infectées passe à moins de 400 cas par an et le nombre de morts à moins de 5 suite à cette politique de santé[32].
Pourtant, en et , le gouvernement est notifié que deux enfants sont victimes d'accidents de vaccination. Le rapport signale que l'un a contracté une encéphalopathie et que l'autre a fait un choc allergique qui lui est fatal. Suite à la pression de l'opinion publique, le gouvernement gèle temporairement l'obligation de vaccination pour la population japonaise. Les effets de l'arrêt de la vaccination ne sont pas directement visibles à court terme[33].
Néanmoins, dès , le gouvernement japonais était mis au courant de 13 092 nouveaux cas. Il s'agit ainsi d'une augmentation constante du nombre de personnes infectées par la coqueluche qui ne s'était jamais produite avant le gel du plan de vaccination, prouvant son efficacité. Peu de temps après cet épisode épidémique, le taux de vaccination dans le pays retourne progressivement à 80 % et le nombre de nouveaux cas et le nombre de morts par an baisse à nouveau[32].
Nombre de cas signalés | Taux d'incident | Nombre de morts signalés | |
---|---|---|---|
1947 | 152 072 | 17 001 | |
1948 | 53 508 | 66,9 | 4 746 |
1949 | 126 110 | 154,2 | 9 105 |
1950 | 122 796 | 147,6 | 8 246 |
1951 | 78 612 | 93 | 3 905 |
1952 | 56 868 | 66,5 | 2 425 |
1953 | 45 262 | 52 | 1 400 |
1954 | 67 028 | 75,9 | 1 830 |
1955 | 14 134 | 15,8 | 401 |
1956 | 18 524 | 20,5 | 332 |
1957 | 20 112 | 22,1 | 340 |
1958 | 29 948 | 32,5 | 478 |
1959 | 9 742 | 10,5 | 178 |
1960 | 3 890 | 4,2 | 65 |
1961 | 5 225 | 5,5 | 46 |
1962 | 11 552 | 12.1 | 117 |
1963 | 4 132 | 4,3 | 61 |
1964 | 1 167 | 1,2 | 11 |
1965 | 2 362 | 2,4 | 22 |
1966 | 3 136 | 3,2 | 15 |
1967 | 820 | 0,8 | 7 |
1968 | 460 | 0,5 | 6 |
1969 | 1 078 | 1,1 | 4 |
1970 | 655 | 0,6 | 5 |
1971 | 206 | 0,2 | 4 |
1972 | 269 | 0,3 | 2 |
1973 | 364 | 0,3 | 4 |
1974 | 393 | 0,4 | |
1975 | 1 084 | 1 | 5 |
1976 | 2 508 | 2,2 | 20 |
1977 | 5 420 | 4,7 | 20 |
1978 | 9 626 | 8,4 | 32 |
1979 | 13 092 | 41 |
Effets indésirables
Les effets indésirables de la vaccination dépendent d'abord de l'agent infectieux combattu, du type de vaccin (agent atténué, inactivé, sous-unités d'agent, etc), du mode d'administration (injection intramusculaire, injection intradermique, prise orale, vaporisateur intranasal, etc.) ainsi que de la nature du solvant, de la présence éventuelle d'adjuvants destinés à renforcer l'efficacité thérapeutique du vaccin et de conservateurs chimiques antibactériens.
Il n'existe donc pas d'effet secondaire commun à tous les modes de vaccination. Néanmoins, suivant les vaccins, certains effets indésirables, en général bénins, se retrouvent de manière plus ou moins fréquente. L'une des manifestations les plus courantes est la fièvre et une inflammation locale qui traduisent le déclenchement de la réponse immunitaire recherchée par la vaccination. Dans de très rares cas, la vaccination peut entraîner des effets indésirables sérieux et, exceptionnellement, fatals. Un choc anaphylactique, extrêmement rare, peut par exemple s'observer chez des personnes susceptibles avec certains vaccins (incidence de 0,65 par million, voir 10 par million pour le vaccin rougeole-rubéole-oreillons (RRO))[34]. En France, la loi prévoit le remboursement des dommages et intérêts par l'Office national d'indemnisation des accidents médicaux lorsqu'il s'agit de vaccins obligatoires.
Variole
La variole est considérée comme éradiquée depuis 1977. La vaccination n'est donc plus du tout pratiquée même si des stocks de vaccins sont conservés en cas de résurgence. Les complications suivantes ressortissent donc plutôt à l'histoire de la médecine :
- Encéphalite postvaccinale : fréquence entre 1 sur 4 704 et 1 sur 40 710 (en Allemagne), entre 1 sur 25 000 et 1 sur 150 000 (aux États-Unis) [35],[36]
- Eczéma vaccinatum : fréquence 1 sur 26 000[37],[38], [39],[40]
- Survenue de cancers (surtout lymphosarcome, tumeurs cutanées au niveau des scarifications)[41].
Vaccin contre la tuberculose (BCG)
- Ostéites (1 sur 21 800 (en Finlande), 1 sur 28 270 (en Suède)) [42]
- Bécégites [43] : la bécégite est une réaction inflammatoire locale, le plus souvent bénigne, consécutive à l'injection. Il ne s'agit pas à proprement parler d'une complication mais d'une réaction post-vaccinale normale qui ne nécessite en aucun cas de traitement et guérit spontanément même si le délai de guérison peut être long (parfois plusieurs mois) et laisse parfois une cicatrice. Une complication grave parfois mortelle mais extrêmement rare (entre 0,06 et 1,56 cas par million[44]) peut s'observer si le vaccin est administré à un enfant présentant un déficit immunitaire combiné sévère (DICS).
Di-Te-Per (DTCoq en France)
Les effets indésirables pouvant avoir lieu dans de rares cas sont surtout dus au vaccin anti-coqueluche (Per)[45],[46] :
- Encéphalopathies aiguës ;
- Suite à l’administration de vaccins contenant l’anatoxine tétanique, de très rares cas d’effets indésirables au niveau du système nerveux central et périphérique, incluant des paralysies ascendantes voire des paralysies respiratoires (ex. : syndrome de Guillain-Barré) ont été rapportés.
Vaccin anti-poliomyélitique
La première campagne de vaccination de masse anti-poliomyélite, dans les années 1950, a été marquée par la fourniture d'un important lot défectueux (virus vivant non atténué) aboutissant à près de 220 000 contaminations dont 70 000 malades, 164 paralysies sévères et 10 décès[47].
Vaccination contre la rougeole, la rubéole et les oreillons (RRO)
Avant que la cause génétique de l'autisme ne soit établie, une publication a affirmé un lien entre ce vaccin et l'autisme. Quelques années plus tard, cette étude a été récusée, son auteur Andrew Wakefield ayant reconnu la fraude sur fond de conflits d'intérêts[48]. Une étude de 2015 confirme qu'il n'y a aucun lien de cause à effet entre ce vaccin et l'autisme[49].
- Purpura thrombocytopénique, c'est-à-dire une chute du nombre des plaquettes sanguines (environ 1 pour 30 000)[50] (liés à l'antigène rougeole)
- Méningites bénigne (liées à l'antigène oreillons)[51]
Vaccination anti-hépatite B
Les effets indésirables de la vaccination contre l'hépatite B peuvent être[52],[53] :
- paresthésie, éruption cutanée, prurit, urticaire (moins d'un cas pour 1 000) ;
- arthralgie (moins d'un cas pour 1 000) ;
- vascularites, périartérite noueuse.
Vaccination antiamarile (vaccination anti fièvre jaune)
Les réactions suivantes ont été observées[54] :
- réactions postvaccinales minimes : vers le sixième jour, il peut y avoir une poussée fébrile avec céphalées et dorsalgies qui disparaissent après un à deux jours ;
- réactions allergiques : éruption cutanée, érythème multiforme, urticaire, angiœdème, asthme (rares cas) ;
- réactions d’Arthus caractérisées par un œdème et une nécrose au point d'injection moins de 24 heures après la vaccination ;
- encéphalite (2 à 6 par million, dont 2/3 des cas chez les enfants de moins de 6 mois), maladie neurotrope (YEL-AND) ;
- maladie viscérotrope (connue sous le nom de YEL-AVD et décrite auparavant comme une « défaillance multiviscérale fébrile »), potentiellement mortelle[55].
Vaccination anti-papillomavirus
Autorisés en 2006 en Europe et aux États-Unis et largement utilisés depuis lors, les effets indésirables des vaccins contre le papillomavirus humain (ou HPV : Human Papillomavirus) restent sujets à controverse. Pour les organismes de santé publique et les firmes qui commercialisent les versions commerciales de ces vaccins (Gardasil par Merck & Co. et Cervarix par GlaxoSmithKline). Au , les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies enregistrent aux États-Unis, 32 rapports de décès parmi les femmes ayant reçu le Gardasil[56] mais étant donné le grand nombre de doses distribuées (plus de 20 millions), le délai très variable entre la vaccination et la date du décès (de quelques heures à plusieurs mois) et l'hétérogénéité des causes des décès, le CDC conclut à l'absence de lien entre les décès et le vaccin. Le NVIC relève toutefois une fréquence significativement supérieure de déclarations d'effets indésirables pour le Gardasil, en comparaison de celles qu'elle a reçues pour un autre vaccin adressé aux personnes du même âge, le Menactra. Deux décès ont par ailleurs été signalés en Europe également[réf. nécessaire]. À la suite de l'un de ces décès en Autriche et d'un rapport mettant en doute l'efficacité de cette vaccination, l'Autriche ne rembourse plus ces vaccins[réf. nécessaire] mais les recommande aussi bien chez les jeunes filles que chez les garçons[57]. Après analyse de ces faits, la vaccination reste cependant conseillée par la FDA et l'Agence européenne des médicaments, mais ces organismes continuent d'être attentifs.[réf. nécessaire]
Vaccins contenant de l’hydroxyde d'aluminium
La myofasciite à macrophages a été associée à la persistance pathologique de l'hydroxyde d'aluminium utilisé dans certains vaccins[58]. Cependant lors de sa réunion de décembre 2003, le Comité consultatif mondial sur la sécurité des vaccins, après avoir examiné les données d’une étude cas témoins réalisée en France, a conclu, en accord avec ses précédentes déclarations, que la persistance de macrophages contenant de l’aluminium au site d’injection d’une vaccination antérieure n’est associée ni à des symptômes cliniques ni à une maladie spécifique[59]. C'est aussi la conclusion à laquelle est parvenue l'agence française de sécurité du médicament, qui ne voit dans la myofasciite à macrophages qu'un phénomène histologique auquel aucun syndrome clinique spécifique ne peut être associé[60].
Selon le film documentaire Aluminium, notre poison quotidien[61] [réf. à confirmer], il existerait des vaccins inoffensifs au phosphate de calcium, inventés par Edgar Relyveld, scientifique de l'Institut Pasteur. Ces vaccins auraient été produits à grande échelle par l'Institut Pasteur à partir des années 1970. En 1984, l'Institut Mérieux a absorbé l'Institut Pasteur et la nouvelle direction a stoppé la production des vaccins au phosphate de calcium pour produire uniquement des vaccins à l'aluminium. En 1987, Louis Léry, patron à l'époque d'Edgar Relyveld, a alerté le ministère de la Santé sur les risques alors supposés de l'aluminium, sans suite.
Production
Des vaccins peuvent être produits à l'aide de la mise en culture de germes dans des bioréacteurs jetables par exemple[réf. nécessaire].
Autovaccins
L'autovaccin (autogenous vaccine) est un vaccin élaboré à partir d'une souche spécifique de micro-organismes prélevée sur le malade lui-même. Ils connaissent un développement conséquent en médecine vétérinaire dans les élevages de porc notamment[62],[63]. « On entend par autovaccin à usage vétérinaire, tout médicament vétérinaire immunologique fabriqué en vue de provoquer une immunité active à partir d’organismes pathogènes provenant d’un animal ou d’animaux d’un même élevage, inactivés et utilisés pour le traitement de cet animal ou des animaux de cet élevage » (article L 5141-2 du Code de la santé publique).
Aspects économiques
Le marché des vaccins s'apparente à un oligopole. Il existe en effet quatre producteurs principaux se partageant les deux tiers du marché. Ils font face à un grand nombre de demandeurs. Le leader mondial sur le marché[64] de la vaccination se nomme Merck et dispose de 19 % de part de marché. Merck est suivi de près par Sanofi (18 %), GlaxoSmithKline (16 %) et enfin Pfizer (13 %).
De nombreuses barrières à l'entrée sont présentes, cela signifie que les entreprises candidates à l’entrée sur ce marché ont un coût de production supérieur à celui des entreprises en place. Effectivement, des gros investissements sont nécessaires quant à la construction d'un laboratoire et à la recherche de nouveaux vaccins.
Les efforts d'investissement dans ce milieu sont principalement concentrés en Europe et en Amérique du Nord. Plus de 50 % des investissements en recherche et développement ont été menés en Europe entre 2002 et 2010.
En 2015, Sanofi-Pasteur a réalisé un chiffre d'affaires de 4,7 milliards d'euros (bénéfice de 1,4 milliard d'euros)[65]. Merck & co a eu un chiffre d'affaires de 35 milliards d'euros (bénéfice de 9 milliards d'euros) et Pfizer a réalisé un chiffre d'affaires de 43,3 milliards d'euros, pour un bénéfice de 6,9 milliards d'euros[66],[67],[68].
Recommandations
Au niveau international, l'OMS élabore des recommandations de vaccination. Ces recommandations, non contraignantes, sont des indications de base en vue d'aider les pays membres à dresser leur propre calendrier national de vaccination, en fonction de leur situation, besoins et priorités[69].
Ces recommandations sont explicitées par des notes de synthèse sur chaque vaccination, régulièrement actualisées[70].
Dans le monde
Le Plan d’action mondial pour les vaccins de 2011 à 2020 par l'Organisation Mondiale de la Santé fixe comme recommandation un taux national de 90 % de vaccination DTCoq chez les enfants. L'Organisation des Nations Unies indique que 139 des 194 États membres de l’OMS ont atteint, voire dépassé ce taux. Malgré un progrès notable de la vaccination dans le monde, avec généralement moins d’inégalités au sein même d'un pays qu’il y a dix ans, en , 10 millions d’enfants répartis dans 64 pays auraient besoin d’être vaccinés pour atteindre une couverture de 90 %. L'ONU estime que 7,3 millions de ces enfants vivent dans un environnement précaire, de crise humanitaire ou dans un pays touché par des conflits. C'est le cas de 4 millions d'enfants vivent en Afghanistan, au Nigeria et au Pakistan[71].
Parmi les États membres de l’OMS, huit pays n'atteignent pas une couverture vaccinale DTCoq de 50 % : la Guinée équatoriale, le Nigeria, la République centrafricaine, le Somalie, le Soudan du sud, la Syrie, le Tchad et l'Ukraine. Selon l'OMS et l'UNICEF, depuis 2010, le nombre d’enfants ayant une vaccination complète stagne[72].
Par pays
En Amérique
En Afrique
En Asie
Au Bangladesh
Au début du XXIe siècle, le plan de vaccination du pays comprend la coqueluche, la rougeole, la diphtérie, la tuberculose, le tétanos, l'hépatite B et la poliomyélite[73].
En Océanie
En Europe
En France
En France, la vaccination est encadrée par différentes autorités qui ont chacune un rôle précis. Ainsi, le ministère de la Santé élabore la politique vaccinale. Ensuite, le HCSP, Haut conseil de la santé publique, avec le comité technique des vaccinations, donnent des avis et des recommandations sur les vaccinations en se basant sur les connaissances scientifiques les plus récentes. L'institut de Veille sanitaire assure la surveillance des maladies pour lesquelles il existe des vaccins. L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) contrôle la qualité des vaccins et surveille le rapport bénéfice/risque des vaccins en collectant tous les effets indésirables déclarés. Elle travaille en collaboration avec l’Agence européenne des médicaments (AEM). La HAS, haute Autorité de santé évalue le service rendu des vaccins autorisés si le laboratoire qui les produit souhaite qu’ils soient remboursés par l’Assurance maladie. Santé publique France (SPF), ex INPES, placée sous la tutelle du ministère de la Santé, informe le public et les professionnels de santé sur les vaccinations nouvelles, existantes et obligatoires[74].
En France, c'est le comité technique des vaccinations, une composante du Haut Conseil de la santé publique, qui est chargé de donner un avis sur le « calendrier vaccinal » mis à jour chaque année. Ce dernier est établi par le ministère de la Santé et publié dans un des bulletins épidémiologiques hebdomadaires (BEH)de l'Institut de veille sanitaire (InVS) diffusés sur le site[75].
Plusieurs vaccins sont ainsi recommandés ou obligatoires, pour la population en fonction du lieu d'habitation, du sexe, de l'âge, des pathologies et d'autres facteurs de risque tels que la profession. Ainsi pour la population française, saine et non exposée à des facteurs de risque particuliers, le tableau suivant mentionne la situation en 2018, hors situation de rattrapage[75].
Âge | Vaccin |
---|---|
2 mois | coqueluche, diphtérie, Haemophilus influenzae, hépatite B, pneumocoque, polio, tétanos |
4 mois | |
11 mois | |
12 mois | méningocoque, oreillons, rougeole, rubéole |
16-18 mois | oreillons, rougeole, rubéole |
6 ans | coqueluche, diphtérie, polio, tétanos |
11-13 ans | |
11-14 ans (filles) | infection à papillomavirus humain (3 doses, à 0, 1 et 6 mois) — seulement pour les filles |
25 ans | coqueluche, diphtérie, polio, tétanos |
45 ans | diphtérie, polio, tétanos |
à partir de 65 ans | diphtérie tous les 10 ans, grippe tous les ans, polio tous les 10 ans, tétanos tous les 10 ans |
Certains vaccins sont recommandés en fonction de la situation géographique, c'est le cas du BCG et du vaccin contre la fièvre jaune. Concernant le BCG, le vaccin contre la tuberculose, une dose est conseillée pour les enfants résidant, en Guyane ou à Mayotte, entre la naissance et 14 ans. Concernant le vaccin contre la fièvre jaune, une dose est recommandée pour les enfants résidant en Guyane, à l'âge de 12 mois en lieu et place de la vaccination contre l'infection à méningocoque qui est déplacée à 16-18 mois ; par la suite, une dose de vaccin contre la fièvre jaune doit être administrée tous les 10 ans[75].
Le calendrier vaccinal ayant fait l'objet de remaniements en 2013 et 2018, les situations de transition ou rattrapages sont prises en compte dans le document. C'est en particulier le cas pour les vaccins les plus récemment introduits. Ainsi, celui contre le papillomavirus humain (3 doses) peut être administré chez la fille jusqu'à 19 ans, et celui contre les infections à méningocoque (1 dose) peut être administré jusqu'à 24 ans[75].
Pour rétablir la confiance des français envers les vaccins, Marisol Touraine, alors ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, a mis en place un plan d'action[76] en septembre 2016. Les objectifs principaux de son action sont d'informer la population des objectifs de la vaccination, de coordonner les actions pour améliorer la couverture vaccinale et d'éviter les conflits concernant l'approvisionnement des vaccins ainsi que les pénuries de ces derniers. Le but ultime est de rendre le sujet de la vaccination important au sein des discussions citoyennes.
Campagnes de vaccination
En Amérique
En Europe
En Afrique
En Asie
Au Bangladesh
À la fin des années 1980, les autorités sanitaires du Bangladesh ont décidé d'un plan de communication en faveur de la vaccination contre la polio porté par les chefs religieux du pays, appelé « mosquées porte-voix »[73]. Des publicités télévisées mettant en scène des célébrités bangladaises incitent la population à se vacciner[73].
Le réseau électrique du pays n'est pas fiable et le climat est chaud, provoquant un risque de rupture de la chaîne du froid : pour pallier cela, tous les centres de santé sont équipés de panneaux solaires[73]. Le relais dans les espaces reculés se fait par cyclistes ou mariniers lorsque les rivières sont en crues[73].
En Océanie
Obligations légales
À noter que certaines professions (égoutiers, professions médicales, etc.) doivent avoir des vaccins supplémentaires par rapport au reste de la population.
En Europe
En 2010, sur 30 pays incluant les 27 pays de l'Union Européenne plus l'Islande, la Norvège et la Suisse, pour les enfants de moins de 13 ans, 16 pays n'ont aucune vaccination obligatoire : ce sont l'Allemagne, l'Autriche, Chypre, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, l'Irlande, l'Islande, la Lituanie, le Luxembourg, la Norvège, le Pays-Bas, le Royaume-Uni, la Suède et la Suisse. Les 14 autres ont au moins une vaccination obligatoire. Ce sont la Belgique (1 vaccin obligatoire), Bulgarie (9), France (11), Grèce (4), Hongrie (8), Italie (4)[77], Lettonie (12), Malte (3), Pologne (8), Portugal (2), Roumanie (8), Slovaquie (9), Slovénie (7), République Tchèque (7)[78].
La vaccination contre la polio est obligatoire pour les enfants et les adultes dans 12 pays, contre la diphtérie et le tétanos (11 pays), contre l'hépatite B (10), l'hépatite A (2), HPV (1), pneumocoque (4), ROR (8), coqueluche (8), rotavirus (1), BCG (7), varicelle (1). L'obligation vaccinale est considérée comme un moyen d'améliorer les programmes de vaccinations. Toutefois de nombreux pays atteignent les objectifs requis uniquement par recommandations. Ainsi, il n’y a pas de différence significative de couverture vaccinale (taux de vaccinés) entre les pays qui recommandent et ceux qui obligent[78].
Dès lors, le label « obligatoire » n'est pas le seul facteur permettant d'atteindre une forte couverture vaccinale en Europe. D'autres facteurs peuvent entrer en jeu, comme l'utilisation de vaccins multivalents, le coût financier pour le pays destinataire, le type d'offre (gratuité ou remboursement, par médecin personnel ou de collectivité), les campagnes d'information et de promotion. La diversité des politiques vaccinales en Europe tient plus à des facteurs historiques et culturels, qu'à des raisons scientifiques de santé publique[78].
De meilleures informations sur la diversité de l'offre vaccinale au niveau européen pourraient aider les pays à adapter leurs stratégies vaccinales, en se basant sur l'expérience des autres pays. Toutefois, cette adaptation devrait se faire aussi en tenant compte du contexte national local[78].
En 2017, la France envisage de porter à 11 le nombre de vaccins obligatoires pour les enfants[79], tandis que l'Italie les porte à 12[77].
En France
L'arrêté du [80] « fixant les obligations des médecins chargés des vaccinations antidiphtérique, antitétanique et antityphoparathyphoïdique et des examens médicaux préalables » — qui prolongeait l'arrêté ministériel du (JO du ) — avait instauré en France l'examen systématique des urines avant toute vaccination. Ces dispositions, après avoir été étendues à la vaccination antipoliomyélitique par l'arrêté du tel que paru au JO du 23 mars[81], ont été abrogées par la circulaire no 503 du ministère des Affaires Sociales et de la Solidarité du [82].
La loi du relative à la politique de santé publique, qui a créé le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), précise que « la politique de vaccination est élaborée par le ministre chargé de la santé qui fixe les conditions d’immunisation, énonce les recommandations nécessaires et rend public le calendrier des vaccinations après avis du HCSP. »[83]
Les vaccins obligatoires sont remboursés par la sécurité sociale. Les autorités sanitaires assurent que le rapport bénéfice/risque est suffisamment significatif. L'inobservation des prescriptions vaccinales expose à des sanctions pénales ou administratives, notamment au retrait de l'autorité parentale, à la déscolarisation, au renvoi d'une administration, à une amende ou à une peine privative de liberté. L'obligation de vaccination a entraîné la création de groupements de personnes opposées à son aspect systématique, par exemple la Ligue nationale pour la liberté des vaccinations qui invoque la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne qui instaure une clause de conscience.
Depuis le Janvier 2018, huit vaccinations, auparavant recommandées sont devenues obligatoires : les vaccinations contre coqueluche, Haemophilus influenzae de type b, hépatite B, pneumocoque, méningocoque de sérogroupe C, rougeole, oreillons et rubéole, (les vaccinations contre diphtérie, tétanos et polio étant antérieurement seules obligatoires). Ces 11 injections sont pratiquées, sauf contre-indication médicale reconnue, dans les 18 premiers mois, selon le calendrier vaccinal, et sont exigibles, pour l’entrée ou le maintien en collectivité à partir du 1er juin 2018 pour tout enfant né à partir du 1er janvier 2018[84].
Le seul vaccin « DTP » n'était plus commercialisé par son fabricant depuis 2008, à la suite d'une recrudescence d'allergies dont il serait responsable[85].
Les vaccins 2 4 et 11 mois sont en général inoculés en même temps au sein d'un vaccin dit « hexavalent ».
En Australie
Depuis 2016, l'Australie prive d'une partie des allocations familiales les parents qui refusent de faire vacciner leur enfant[86].
Vaccins anciennement obligatoires
Suite à l'éradication totale de la variole dans le cadre d'un programme mondial de l'OMS, le vaccin contre cette maladie n'est plus requis. Deux souches sont cependant conservées dans des laboratoires américains et russes dans un but de recherche.
La vaccination par le BCG (Vaccin bilié de Calmette et Guérin : tuberculose) n'est plus obligatoire depuis 2007.
Cas de la tuberculose
La prévalence de la tuberculose a fortement diminué en Europe entre le XIXe et le XXe siècle[87],[88]. Ce recul de la maladie serait aussi largement dû à des facteurs autres (éloignement des malades en sanatorium, sélection naturelle des souches, amélioration des conditions de vie et d'alimentation, etc.)[89],[90],[91]. Des études épidémiologiques d'efficacité vaccinale ne montrent pas de recul de la maladie après la mise en place de certaines campagnes de vaccinations[92],[93]. De même, on observe que la régression de la tuberculose est antérieure à la mise en place des campagnes de vaccination[94].
Les études rétrospectives montrèrent que ces campagnes de vaccinations ne furent pas aussi systématiques que programmées. Il est aujourd'hui admis que le vaccin BCG offre une immunisation variable, en particulier chez les jeunes adultes dans les régions tropicales[95]. En revanche, depuis les premiers travaux de Calmette et Guérin, son efficacité n'a cessé d'être confirmée contre les formes infantiles de la maladie[96]. D'autres ne partagent pas cet avis : il y a eu des cas de méningites chez des enfants après vaccination B.C.G[97],[98].
Les recommandations de l'OMS tendent donc désormais à abandonner les campagnes de masse dans les zones où la prévalence de la maladie est faible (dans la mesure où le vaccin n'est pas sans effets secondaires même s'ils sont très majoritairement bénins[99], voir ci-dessous). En revanche, les instances internationales recommandent de vacciner les populations à risque dans les zones endémiques des pays en voie de développement mais aussi dans les pays développés, là où des foyers de résurgence de la maladie sont apparus depuis les années 1990[100] (comme en région parisienne[101]).
Cas des autres vaccinations
En ce qui concerne d'autres pathologies infectieuses (comme la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, les oreillons, la rubéole ou la rougeole) le bénéfice de la vaccination ne fait aucun doute[102] et les recommandations internationales maintiennent la vaccination systématique.
Chercheurs à l'INED, Jacques Vallin et France Meslé précisent le bénéfice de la vaccination sur ces maladies[103] :
« Les succès les plus spectaculaires de la vaccination n'ont pas toujours porté sur des maladies jouant un rôle majeur dans la mortalité totale. Ainsi, la diphtérie, la poliomyélite, le tétanos, vaincus pour l'essentiel grâce à la vaccination, n'ont jamais causé une part importante de la mortalité totale. Finalement, seuls le recul de la variole, il y a bien longtemps, puis, beaucoup plus récemment, celui de la grippe ont été en Europe à l'origine de progrès importants de l'espérance de vie presque entièrement attribuables à la diffusion des vaccins. »
En 2005, les décès par pneumonie sont estimés à 2 millions d'enfants selon l'OMS[104]. Cela représente 18 % de la mortalité infantile totale annuelle. L'OMS accueille favorablement le développement de vaccins efficaces pour prévenir les pneumococcies dont l'un des principaux agents sont les bactéries pneumocoques. Selon une étude, un vaccin antipneumococcique conjugué peut réduire la mortalité et les hospitalisations pour pneumonie[105].
Les deux principales maladies qui pourraient bénéficier d'une vaste campagne de vaccination sont la rougeole et l'hépatite virale B (chaque année, 112 000 décès pour la rougeole[106], 600 000 décès pour l'hépatite B[107]).
La mortalité liée à la grippe a fortement chuté depuis l'arrivée d'un vaccin plus efficace mélangeant diverse souches virales au début des années 1970 : en France, on comptait environ 1 000 morts en 2005, contre 10 000 à 20 000 (voir le double avec les complications) dans les années 1970[108]. En France, l'Assurance maladie prend en charge à 100 % le vaccin contre la grippe chez les personnes de plus de 65 ans (90 % des cas mortels) depuis 2003 (75 ans en 1985, date du début de la gratuité du vaccin pour cette partie de la population)[108].
Opposition à la vaccination
La proportion de personnes opposée aux vaccinations tend à croître[109] mais reste marginale (moins de 3 % des parents aux États-Unis en 2004[110], avec une grande disparité régionale, cette proportion pouvant atteindre près de 20 % dans certains endroits[111]). En France, 7 personnes sur 10 n'envisagent pas de se faire vacciner. Les croyances et les représentations individuelles jouent un rôle important dans la décision de se faire vacciner. Cette opposition repose essentiellement sur la crainte d'effets indésirables[112] plus ou moins importants, comme les controverses concernant autisme, sclérose en plaques, myofasciites à macrophages et vaccins.
Les opposants à la vaccination invoquent aussi parfois un principe de rejet à toute obligation vaccinale, certaines associations mettant en avant quant à elles le principe de « liberté vaccinale ».
Cette opposition semble plus importante dans les classes socioprofessionnelles les plus élevées[113].
Il semble que la conviction des professionnels de santé sur l'importance de la vaccination joue un rôle important sur la perception du public à ce sujet[114]. Le choix de faire vacciner ses patients dépend de l’information que le professionnel reçoit, notamment les informations sur les effets secondaires. Cependant, le préconisateur engage sa responsabilité professionnelle.
Les sites de vulgarisation médicale sont souvent visés via leurs forums (doctissimo, etc.). Les activistes anti-vaccinalistes profitent de discussions pour aiguiller certaines personnes vers leurs sites web (nombreux liens hypertextes utilisés dans les signatures et se répétant sur tous leurs messages). Un petit nombre d'activistes auto proclamés experts inondent alors les sections vaccinations de différents site web d'informations anti-vaccinalistes, faisant alors penser aux utilisateurs que leurs références sont nombreuses et légitimes[115].
Les réseaux sociaux sont aussi largement utilisés, ils permettent un accès large et un recrutement facile de profils[115]. Les sites de partage en ligne sont également largement inondés de vidéo anti-vaccinalistes (30 % des vidéos en lien avec la vaccination sur YouTube la décrivent négativement)[réf. nécessaire]. Cette technique permet de submerger les décideurs en termes de vaccination (parents) d'informations négatives sur la vaccination, faisant passer les informations médicales validées au second rang. Ainsi, la mise en avant des effets secondaires négatifs par les médias n'incitent pas les consommateurs à se faire vacciner.
Les moyens utilisés par les militants anti-vaccinalistes sont de plusieurs types[115] :
- dénigrement de la science, de la médecine (suspicions de corruption à but financier, suspicion d'études médicales faussées ou dissimulées) ;
- publication d'ouvrages hostiles à Pasteur comme ceux qui présentent l'œuvre d'Antoine Béchamp ;
- publication de listes d'ingrédients potentiellement toxiques (en dénigrant/niant les études de sécurité réalisées) ;
- campagne d'opinion prônant la liberté vaccinale (refus des obligations vaccinales) ;
- affirmation de l'impossibilité d'assurer la fiabilité à 100 % des vaccins en termes d'efficacité ou d'effets secondaires (les vaccins étant des médicaments, ils ont des effets secondaires ou leur efficacité ne peut pas être 100 % dans la population) ;
- campagne d'opinions d'inspiration « naturiste » selon quoi la vaccination ne serait pas naturelle et injecterait des germes aux enfants (et aux adultes) en les mettant en danger : notion de « soupe purulente »
(argument invalidé par l'équipe de Sylvia Cremer qui a démontré le caractère naturel de la vaccination : vaccination sociale chez les fourmis[116],[117],[118]) ; - négation des progrès en matière de santé des dernières décennies attribués à d'autres facteurs comme l'hygiène ou la nutrition ;
- mise en exergue de cas antérieurs d'erreurs scientifiques (scandale du sang contaminé, des hormones de croissance) ;
- références à Big Pharma (industrie pharmaceutique décrite comme toute puissante en matière de santé grâce à l'argent, en référence à Big Brother) ;
- détournement des résultats d'études scientifiques sur la vaccination ;
- rejet du fait que les problèmes de santé peuvent se produire par coïncidence après la vaccination ;
- doctrine quant au caractère bénin des maladies infantiles d'où il découle qu'il est plus sûr, ou plus naturel, de les contracter que de faire vacciner (niant les complications des maladies infantiles) ;
- déni de l'utilité en santé publique des vaccins (ne pas imposer un risque de complication à une personne pour améliorer la santé globale d'un groupe : vécu comme une injustice) ;
- témoignage de patients ou de parents d'enfants touchés par une maladie grave attribuée à une vaccination.
En Asie
Au Pakistan
Au cours du XXIe siècle, des dizaines d'agent de santé ont été tués par des militants anti-vaccination ; les visites à domicile en vue d'une vaccination se font depuis sous escorte policière[73]
En Europe
La Semaine de la vaccination est mise en place sous l'initiative de l’Organisation mondiale de la santé en Europe depuis 2005. Elle est un temps fort de mobilisation et d'actions pour promouvoir la vaccination et augmenter la couverture vaccinale. En France, la Semaine de la vaccination est coordonnée par le ministère chargé de la Santé publique France, et pilotée en région par les agences régionales de santé (ARS). À cette occasion, des actions très diverses sont organisées à des endroits clés tels que les établissements scolaire et les Halles : expositions, séances d’information du public, conférences, jeux, animations, séances de vaccination gratuites, portes ouvertes, formations de professionnels… La Semaine de la vaccination est l'occasion de faire connaître le calendrier des vaccinations et pour chacun de s’informer sur ses vaccinations qui auront des bénéfices personnels et collectifs pour se protéger contre certaines maladies infectieuses[119].
En France
Pour lutter contre la sous-vaccination, une campagne publicitaire assurée par l’assurance maladie est lancée en 2016 en France avec pour slogan « l'année dernière 77 % des cas de grippe admis en réanimation étaient : des seniors, des femmes enceintes et des malades chroniques ». Ce message est destiné à convaincre la population de se faire vacciner contre la grippe. Cela a permis d'augmenter le nombre de vaccinés, passant d'environ 57 % durant l'hiver 2014/2015 à environ 60 % durant l’hiver 2015/2016 concernant les personnes âgés de plus 65 ans[réf. nécessaire].
Dans le but de toucher le plus grand nombre de personnes sur les effets du vaccin, le Ministère de la Santé établit des affiches de sensibilisation et met en place divers événements. Chaque année, une journée est dédiée à l'actualité dans le domaine de la vaccination, et plus généralement de la prévention. Lors de cette journée, les préconisateurs de la vaccination sont invités à se rejoindre pour être au courant des dernières nouveautés dans ce secteur et ainsi pouvoir informer au mieux la population. C'est la Journée annuelle du Groupe Vaccination & Prévention.
Notes et références
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- Jan Van Alphen et Anthony Aris (dir.), Médecines orientales : Guide illustré des médecines d'Asie, 1998 (ISBN 2-88086-195-0).
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- Biographie de Louis Pasteur.
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- Communication orale au congrès 2008 de l'Association francophone pour le savoir (Acfas) Source (article du journal Le Devoir.
- L'intérêt du BCG est sujet à contestations. Il n'est pas pratiqué par exemple aux États-Unis d'Amérique, en Belgique, aux Pays-Bas. Il a fait partie des vaccins obligatoires en France du au pour tous les enfants avant six ans.
- Par exemple le vaccin contre la poliomyélite (contre les types 1, 2 et 3 du poliovirus, ou le vaccin contre les méningocoques de type A, C, Y, W135.
- Par exemple le vaccin ROR (rougeole, oreillons, rubéole) ou les vaccins DTCaP (contre diphtérie, tétanos, coqueluche et poliomyélite), etc.
- Joël Gaudelus « Vaccinologie », Volume 23 de Progrès en pédiatrie, Éditions Doin, 2008, (ISBN 2704012431 et 9782704012435) - 463 pages - chapitre 18 p. 249.
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Voir aussi
Bibliographie
- Nizar Ajjan, La vaccination : Manuel pratique de tous les vaccins, Éditions Masson, , 368 p. (ISBN 9782294706929)
- Collectif, « Le guide des vaccins », Science et vie, no 277 (hors-série), , p. 122 (ISSN 0151-0282)
- Anne-Marie Moulin, L'Aventure de la vaccination, Fayard, , 498 p. (ISBN 9782213594125, lire en ligne)
- Philippe Sansonetti, Vaccins, Odile Jacob, , 224 p. (ISBN 978-2-738-13511-7, lire en ligne)
- Didier Raoult, La vérité sur les vaccins, Michel Lafon, , 130 p. (ISBN 978-2-749-93136-4, lire en ligne)
Articles connexes
- Controverse sur la vaccination
- Immunosénescence
- Hyposensibilisation (allergie notamment rhume des foins)
- Chronologie des vaccins
- Semaine européenne de la vaccination
- Aluminium, notre poison quotidien
Liens externes
- Vaccination, Académie française de médecine
- Impact préventif des vaccinations en France
- Site officiel belge sur la vaccination (nombreuses questions et réponses)
- Œuvres et objets en lien avec l'histoire de la vaccination, portail des collections du Musée de l'AP-HP.
- [PDF] Calendrier des vaccinations et recommandatins vaccinales 2014, ministère de la Santé français.
- (en) Centers for Disease control (CDC), informations sur les différentes vaccinations.
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