Véronique Sanson

Véronique Sanson, née le à Boulogne-Billancourt, est une auteure-compositrice-interprète et pianiste française. Véronique Sanson a obtenu durant sa carrière de nombreux prix et décorations, dont trois Victoires de la musique et la Grande médaille de la chanson française, décernée par l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre. Elle est aussi officier de l'Ordre des Arts et des Lettres et chevalier de l'Ordre national du mérite.

Pour les articles homonymes, voir Sanson.
Véronique Sanson
Véronique Sanson en concert à la Seine musicale de Boulogne-Billancourt le 13 avril 2018.
Informations générales
Nom de naissance Véronique Marie Line Sanson
Naissance
Boulogne-Billancourt (Seine)
Activité principale Auteure-compositrice-interprète, pianiste
Genre musical Variété française, chanson française, pop, world
Instruments Piano, guitare
Années actives Depuis 1967
Labels Pathé Marconi, Warner Music Group, Sony Music Entertainment
Site officiel Site officiel

Biographie

Origine du prénom

Véronique est la fille de l'avocat et député de Paris René Sanson et de son épouse Colette, avocate au barreau de Paris, née Lucas ; ils se sont mariés en 1945, après la Libération. Membres actifs de la Résistance, ils se sont rencontrés au sein du réseau du musée de l'Homme au cours d'une mission durant la Seconde Guerre mondiale[1]. Afin de célébrer la victoire sur l'Allemagne nazie, ils donnent à leurs deux filles des prénoms commençant par la lettre V de « Victoire » : Violaine (née le ) et Véronique, née deux ans plus tard[2].

Débuts de carrière

Parents mélomanes, ils mettent leurs deux filles au piano, dès leur plus jeune âge[3]. Faisant souvent l'école buissonnière, Véronique Sanson est envoyée à quinze ans dans un pensionnat anglais où, malgré une fugue en Écosse, elle décroche son « Proficiency, un diplôme certifiant un excellent niveau d'anglais »[1]. Elle commence sa carrière au sein de l'éphémère trio Les Roche Martin avec François Bernheim (futur compositeur à succès, notamment pour Patricia Kaas) et sa sœur Violaine. Le groupe sort un premier super 45 tours le , jour des 18 ans de la chanteuse, suivi par un second sur lequel figure la première composition enregistrée de Véronique : Maria de Tusha, sans rencontrer le succès, puis se sépare[1]. C'est à cette occasion qu'elle rencontre Michel Berger, alors directeur artistique chez Pathé-Marconi, rencontre qui sera déterminante pour elle.

L'année 1969, soit deux ans après la fin du groupe, connait la sortie du tout premier 45 tours de Véronique Sanson dont les titres sont Le Printemps est là (adaptation française de la chanson anglophone Sunny Goodge Street de Donovan) et Le Feu du Ciel[4]. Cette seconde chanson sera réenregistrée par Véronique en 1992 pour l'album Sans regrets, ainsi que trois autres titres que Véronique a signés pour Isabelle de Funès en 1968 et 1969 : Mon voisin, Une odeur de neige et Jusqu'à la tombée du jour[5].

Années 1970

Michel Berger en 1990.

En 1971, Michel Berger, directeur artistique chez WEA, une des premières majors du disque, qui réunit les labels Warner-Elektra-Atlantic, fait signer Véronique sous le label Elektra[6] alors sous la direction du producteur Bernard de Bosson[1].

Elle est révélée en 1972 par son premier album Amoureuse, réalisé par Michel Berger, devenu son compagnon. L'album est publié au Canada par Warner Music après un intérêt marqué de Gilles Valiquette pour l'artiste[7].

Le grand public découvre une jeune femme auteure-compositrice et pianiste qui chante des textes originaux, aux accents oniriques sur des musiques nouvelles et modernes aux arrangements très anglo-saxons. Le succès est immédiat, tant en France qu'au Canada. En France, le single 45 tours Besoin de personne se vend à plus de 100 000 exemplaires[8]. Deux autres titres de l'album deviendront des classiques de son répertoire au fil du temps : Bahia et surtout Amoureuse dont la version anglaise fera l'objet de nombreuses reprises, notamment par Kiki Dee dès l'année suivante (sa version rencontrera un gros succès en Angleterre), mais aussi plus tard par Olivia Newton-John ou encore Shirley Bassey qui la reprendra sous le titre Emotion. Véronique Sanson enregistre, elle-même, en 1973 plusieurs versions étrangères des chansons Amoureuse et Besoin de personne (en anglais, en allemand et en espagnol) ainsi que deux autres adaptations en anglais, Vert vert vert et Dis-lui de revenir (qui deviennent Green Green Green et Birds of Summer) à l'occasion de la parution de l'album au Royaume-Uni et aux États-Unis.

L'album Amoureuse est suivi de près par un second, De l'autre côté de mon rêve. Sorti en , l'inspiration de cet album est nourrie par sa rencontre amoureuse avec le musicien américain Stephen Stills, du groupe Crosby, Stills, Nash and Young : Comme je l'imagine, De l'autre côté de mon rêve, Une nuit sur son épaule[9]. Trois titres de cet album deviendront également des classiques du répertoire de la chanteuse : les singles 45 tours Comme je l'imagine et Chanson sur ma drôle de vie (qui connaîtra un nouveau succès inattendu en 2010 à l'occasion de la sortie du film Tout ce qui brille), ainsi que Une nuit sur son épaule. Mère du chanteur Christopher Stills, elle reste une des rares chanteuses de variétés à avoir composé, écrit et interprété ses propres chansons durant six décennies (sa première chanson enregistrée est publiée en 1967, au sein du groupe Les Roche Martin, elle a alors 18 ans). Après un mois au cabaret du restaurant de la Tour Eiffel qui laissera de mauvais souvenirs à la chanteuse, Véronique Sanson assure les premières parties de Michel Polnareff au théâtre d'Argenteuil, puis de Julien Clerc et de Claude François en tournées, marquant ainsi les premiers pas de la chanteuse sur une scène[10].

Les États-Unis

Stephen Stills en 1972.

Alors même que le mixage de cet album n'est pas encore terminé, Véronique Sanson quitte brutalement son compagnon Michel Berger (quittant le domicile en prėtextant aller acheter des cigarettes)[11] et part vivre aux États-Unis avec Stephen Stills[12].

Véronique et Stephen se marient le à Guildford en Angleterre où le monde de la pop est invité[13]. Vivant à Rollinsville dans l'immense ranch du musicien, perché à plus de 3 000 mètres d'altitude dans les montagnes Rocheuses du Colorado[14], ils ont un enfant, le futur auteur-compositeur-interprète Christopher Stills, né le à Boulder, Colorado, ce qui apaise un peu les doutes de Véronique Sanson sur l'avenir de son mariage[15]. Cet « exil » lui apporte énormément professionnellement. Elle effectue un virage beaucoup plus rock sur l'album Le Maudit, sorti en octobre 1974, qu'elle enregistre et produit avec les musiciens de Stephen Stills, qui joue lui-même sur le titre On m'attend là-bas. Cet album, qui a depuis été certifié double disque d'or pour plus de 200 000 exemplaires vendus en France, reçoit un excellent accueil de la critique, notamment de la presse pop de l'époque[16]. Les textes sont bien plus sombres que ceux des disques précédents, notamment ceux de la chanson-titre mais aussi de Ma musique s'en va, de Bouddha ou encore Le Maudit (chanson qu'elle interprète sur le plateau d'Etoile Palace, en 1990 et devant Michel Berger, et dont ce dernier dit alors qu'elle est "une des plus belles chansons qui aient été écrites"), qui tous évoquent sa rupture avec Berger. Les titres Alia Soûza et Le Maudit contribueront au succès du disque[17].

En 1973, Véronique Sanson donne ses premiers concerts en vedette au Québec, puis se produit à Paris à l'Olympia, d'abord deux soirs en octobre 1974, puis une semaine en février 1975 à l'occasion de sa première grande tournée française[18].

En 1976, la réalisation de son quatrième album Vancouver est confiée à Bernard Saint-Paul, début d'une longue collaboration car douze albums (sept studio et cinq live) de l'artiste seront produits par le réalisateur jusqu'en 1979, puis de 1992 à 2005. Vancouver est son premier disque d'or et la chanson titre rencontre un grand succès public. Elle se produit une nouvelle fois à l'Olympia à Paris en . Le spectacle donnera lieu quelques mois plus tard à la sortie de son premier album enregistré en public, Live at the Olympia dans lequel elle a glissé une chanson Je serai là en réponse à Michel Berger qui a écrit Seras-tu là ?[19]. Suivront Hollywood (1977) qui inclut les succès Bernard’s Song (Il n’est de nulle part) et Féminin, 7ème (1979) avec Ma révérence, Celui qui n'essaie pas et Je suis la seule, et enfin Laisse-la vivre (1981), tous disques d'or, à chaque fois suivis d'une tournée européenne. Elle sera la première femme française (un an après Aretha Franklin) à se produire au Palais des sports de Paris (juin 1978, puis mai 1981).

Présente dans de nombreuses émissions de variétés, Véronique Sanson est à la fin des années 1970, l'une des toutes premières pop-stars françaises[12].

Années 1980

Le début des années 1980 marque son retour en France après son divorce de Stephen Stills, prononcé le et des années d'excès en tous genres (violence, drogue, alcool, etc.) du couple[1]. Suivent des années difficiles de procédure pour obtenir la garde sans partage de son enfant, Christopher[20],[21]. Dans ce contexte, la chanteuse manque d'inspiration et il faut attendre quatre ans la sortie d'un nouvel album, période durant laquelle elle ne publie que deux nouveaux titres : Le temps est assassin et Avec un homme comme toi, enregistrés en concert à l'Olympia en 1983.

À ceux qui l'interrogent, elle explique[22] : « Je n'ai pas de mélodies en réserve, je ne compose jamais mes chansons trop longtemps à l'avance, sinon à l'heure de rentrer en studio, je les trouve vieilles et je n'ai plus envie de les enregistrer. ». Le titre du premier simple extrait du nouvel album qu'elle finit par sortir évoque cette période de silence : C'est long, c'est court (1985). L'album sans titre, intitulé sobrement Blanc par son public, est le premier 100 % français depuis 1972. À partir de cette période, la publication des albums originaux commence à s'espacer (1985, 1988, 1992) pour prendre ensuite un rythme régulier de six ans (1998, 2004, 2010, 2016).

Le , elle donne, en avant-première, un concert au festival de jazz d’Antibes-Juan les Pins, à l’affiche avec Michel Jonasz ; à Paris, en novembre, elle renoue avec l'Olympia qui reste sa salle fétiche. Un troisième album live y est enregistré, il parait en et intitulé L'Olympia 1985. Fin 1986, elle partage avec le chanteur Alain Souchon la tournée bicéphale Chacun mon tour, à travers la France[23].

« Allah » chanson controversée

En 1988, Véronique Sanson publie l'album Moi le venin. La sortie de l'album, en novembre, est accompagnée du single Allah, produit par Michel Berger, très diffusé en radios et télés.

La chanson selon son auteur, se veut une supplique à Allah contre les crimes commis en son nom :
« O Allah
« À quoi te sert d'avoir un nom ? 
« Pourquoi ce feu, ce tonnerre
« Si j'étais toi, je serais pas fière »

À sa sortie, la chanson ne suscite aucun remous et les ventes de l'album atteignent déjà les 100 000 ventes. Mais dans le contexte tendu de l'affaire Rushdie (avec la parution de son livre Les Versets sataniques)[24], Véronique Sanson reçoit rapidement des menaces de mort pour cette chanson. Par précaution, elle la retire de son répertoire lors de son concert dans la salle parisienne de l'Olympia[25], où elle doit tenir une conférence de presse le lendemain de sa première.

La chanteuse exprime son incompréhension face à la situation : « Cette chanson, je l'ai écrite comme une prière à Allah lui-même. Vraiment pas comme une insulte. C'est contre l'intolérance, le fanatisme. Pas contre l'islam. Je respecte la religion musulmane[26]. »

Le ministre de l'Intérieur du gouvernement socialiste Pierre Joxe fait une déclaration, soulignant qu'il a pris des mesures de protection pour la chanteuse à la demande de son père, ancien député. Plusieurs réseaux de distribution décident de retirer le disque de la vente[27].

Lors d'une interview effectuée vingt ans plus tard et diffusée sur un magazine de presse, elle se défend une nouvelle fois d'avoir voulu insulter quiconque et indique que, au départ, cette chanson devait s'appeler simplement « Dieu »[28].

Les « Enfoirés » et le « Symphonique »

Fin 1989, elle est aux côtés de Jean-Jacques Goldman, Michel Sardou, Eddy Mitchell, et Johnny Hallyday pour la première Tournée d'Enfoirés au profit des Restos du cœur. Elle donne ensuite une série de concerts remarqués en revisitant les plus belles pages de son répertoire accompagnée par l'orchestre symphonique Fisyo de Prague, au Théâtre du Châtelet à Paris en , puis en tournée l'année suivante. L'album et la vidéo Symphonique Sanson, sont édités fin 1990. Selon le site InfoDisc, l'album s'est vendu à 171 400 exemplaires[29].

Années 1990

Son dixième album studio, Sans regrets, sort en 1992 avec la chanson Rien que de l'eau qui lui vaut de retrouver le sommet des ventes (l'album est disque de platine) et sa première Victoire de la musique en 1993. La chanson est composée par Bernard Swell, ancien guitariste de Hugues Aufray, qui fut également le compagnon et le complice musical de Véronique de 1979 à 1982. Elle concrétise sur scène au Zénith de Paris (l'album Zénith 93 enregistré à cette occasion est également un nouveau disque de platine), puis enchaîne les tournées jusqu'en 1996, avec un passage remarqué aux Francofolies de La Rochelle en juillet 1994, où elle donne une fête entourée d'artistes masculins : Alain Chamfort, Marc Lavoine, William Sheller, Les Innocents, Yves Duteil, Maxime Le Forestier, I Muvrini, Michel Fugain, Paul Personne. Le disque (qui demeurera son plus gros succès discographique - il deviendra double disque de platine) et la vidéo Sanson, Comme ils l'imaginent (1995), témoignent de cette soirée, et lui offriront une deuxième Victoire de la musique en 1996. Cette longue série de tournées se clôt le , au Palais des sports de Paris, où elle chante en duo avec Patrick Bruel, Murray Head, Alain Chamfort, Paul Personne, I Muvrini et Catherine Lara[30].

Pierre Palmade en 1994.

Ses liaisons passionnelles dans les années 1980 avec les comédiens Étienne Chicot et François-Éric Gendron précèdent son mariage, le , avec l'humoriste Pierre Palmade à Triel-sur-Seine (où elle réside depuis 1981[31]), probablement pour exorciser leurs deux solitudes[style à revoir][32],[33]. Le couple divorce six ans plus tard, Palmade révélant son homosexualité[33].

Un nouvel album intitulé Indestructible, dont quatre titres sont signés Bernard Swell, sort en février 1998. La même année, une série de concerts débute au Palais des sports de Paris et se prolonge lors d'une nouvelle tournée[34].

Années 2000

En 1999, elle reprend avec succès des chansons de Michel Berger (album D'un papillon à une étoile) et effectue une tournée l'année suivante avec un orchestre tchèque dirigé par Paul Buckmaster, l'ancien arrangeur d'Elton John. Le disque, qui se vend à plus de 300 000 exemplaires, donne lieu à la parution de trois simples promotionnels, Le Paradis blanc, Pour me comprendre et Si tu t'en vas. L'album Avec vous (2000), enregistré à l'Olympia, en est le témoignage live.

Elle retrouve ensuite son propre répertoire pour deux concerts qu'elle donne seule au piano, d'abord dans la cour d'honneur du Palais de l'Élysée à l'occasion de la Fête de la musique (), puis au Paléo Festival de Nyon (). Elle publie en 2001 un coffret best-of intitulé Les Moments importants avec notamment un titre inédit, Ça vous dérange.

Après un silence dû à des problèmes de santé et d'alcool[35] (problème qu'elle aborde notamment dans le livre La Douceur du danger), Véronique Sanson doit annuler en 2002 sa tournée automnale piano-solo, avec trois dates prévues au Théâtre des Champs-Élysées. C'est à cette époque qu'elle rencontre son compagnon actuel, Christian Meilhan, chef d'entreprise[33] et son parrain aux Alcooliques anonymes[36].

Elle revient en septembre 2004 avec l'album Longue Distance, qu'elle signe avec d'autres auteurs et compositeurs. La tournée qui en découle du au , avec notamment neuf soirs à l'Olympia, est un véritable triomphe, de même que la tournée d'été, de festival en festival. L'album (en formats 1 ou 2 CD) et le DVD de cette tournée Olympia 2005 sont disponibles en .[réf. nécessaire]

Dans le portrait télévisé La Douceur du danger que lui consacre Didier Varrod en 2005, et qui donnera lieu à un livre d'entretiens homonyme, elle décrit les événements qui ont ponctué sa vie, sa passion pour la musique et sa famille, sa vie amoureuse souvent tumultueuse, sa relation avec son fils. Elle décrit également sa fragilité, accentuée par une méningite aiguë (maladie contractée à seize ans, qui l'a plongée cinq jours dans le coma et lui a laissé en héritage des trous de mémoire)[11], son addiction à la boisson, et une maladie génétique sanguine, découverte tardivement, « avec des conséquences dramatiques sur sa santé (embolie pulmonaire, phlébite, syncopes) comme certaines de ses apparitions publiques (…) et nombre de ses comportements parfois erratiques »[37].

En octobre 2007, Véronique est l'invitée principale des 20 ans des Nuits de Champagne, elle y participe au grand choral Le Sanson polyphonique; elle y revisite son répertoire accompagnée de plus de 900 choristes.

Petits moments choisis, une anthologie en 3 CD (2 studio, 1 live), sort le , alors qu'elle entame une tournée en France, Suisse, et Belgique qui la mènera jusqu'à l'automne 2009, avec des passages parisiens à la Cigale et à l'Olympia, et des étapes extérieures à Tunis, Montréal et Jérusalem.[réf. nécessaire]

Sur l'album de Michel Fugain Bravo et merci (2007), elle signe les paroles du titre Alleluia. Sur l'album d'Yves Duteil (Fr)agiles (2008), elle cosigne avec lui la musique de Sur le clavier du grand piano, Yves Duteil signant le texte, explicitement dédié à Véronique. En novembre 2008, le rappeur américain Jay-Z chante le titre History, en hommage à l'élection de Barack Obama, qui contient un sample d'Une nuit sur son épaule (1972), sur lequel on peut même entendre la voix de la chanteuse[38].

Et voilà ! l'Intégrale 1967-2007, regroupe en un coffret l'ensemble de ses albums et DVD publiés, agrémentés de nombreux bonus inédits et de deux livrets. Distribuée par Warner, et publiée en tirage limité le , elle est épuisée en quelques semaines. Une réédition de 1 000 exemplaires paraîtra en octobre 2010.

Années 2010

En janvier 2010, elle participe au concert pour le séisme à Haïti au Zénith de Paris avec d'autres artistes tels que Diam's, Laurent Voulzy, Alain Souchon[39], puis, le , à celui pour le 300e jour de captivité des journalistes français otages en Afghanistan, toujours au Zénith[40].

Le même jour, sort son nouvel album nommé Plusieurs Lunes, dont le premier extrait, La nuit se fait attendre, nouvel enregistrement d'un titre écrit en 1971, est en écoute libre et gratuite sur son site officiel dès le  ; le second, Qu'on me pardonne, signé de sa sœur Violaine, est en playlist sur les radios le , relayé par Juste pour toi en décembre, puis Je veux être un homme au premier trimestre 2011[41].

Elle entame une nouvelle tournée le à Longjumeau et sillonne pendant deux ans la France, la Belgique, la Suisse et le Québec, avec des étapes parisiennes à l'Olympia du au , au Grand Rex les 13, 14 et , et enfin à la Salle Pleyel, les 21 et .

Le , soit 40 ans après sa sortie initiale, sort une réédition remastérisée de l'album Amoureuse, en pack CD/DVD enrichi de versions rares et d'une version 2012 du titre Amoureuse en duo avec Fanny Ardant, et du DVD live de la tournée 2011-2012, enregistré le au Cirque Royal de Bruxelles. Une édition collector inclut en plus la réédition vinyle 12" du 33 tours Amoureuse, et la version audio en double CD du concert du Cirque Royal (Warner)[42].

Le , elle reçoit une Victoire de la musique d'honneur pour l'ensemble de sa carrière.

En 2014, elle participe au concert anniversaire des Francofolies de La Rochelle. Elle participe également au concert de Patrick Bruel retransmis en direct sur TF1 le .

Une tournée intitulée Les années américaines, principalement axée sur les titres composés entre 1974 et 1981, est annoncée pour les premiers mois de 2015, avec 30 concerts dont 9 soirs à l'Olympia. Elle est accompagnée d'un beau livre (Éditions Grasset) et d'une compilation 2CD du même titre. La tournée rencontre un tel succès qu'elle est prolongée jusqu'à , 7 dates sont rajoutées à Paris (5 Olympia et 2 Palais des sports) et 40 concerts supplémentaires sont programmés en province, en Suisse et en Belgique, tandis que la compilation est rééditée, enrichie d'un troisième CD présentant le concert Olympia 1975 jusque-là inédit.[réf. nécessaire]

Après 43 ans chez Warner, Sanson signe chez Sony. Elle est nommée pour la sixième fois dans la catégorie Artiste interprète féminine de l'année aux Victoires de la musique 2016.

Le , sort le 15e album studio de Véronique Sanson : Dignes, dingues, donc..., rapidement disque d'or.

Nouvelles nominations début 2017 aux Victoires de la musique : Artiste interprète féminine de l’année et Chanson originale de l’année pour Et je l’appelle encore.

La tournée 2017-2018 débute avec les festivals d’été 2017, sillonne la France, la Suisse et la Belgique, avec passages parisiens à la Salle Pleyel, l’Olympia et la Scène Musicale, jusqu’aux festivals d’été 2018. Le , les Francofolies de La Rochelle présentent Jours de Fête à Véronique Sanson, avec de nombreux invités en duos, dont Stephen et Chris Stills, et certains des participants à l’album de duos annoncé pour la rentrée. Mais en , Sanson est contrainte de reporter la sortie de Duos Volatils (qui paraît finalement le ), et d’annuler les concerts prévus pour l’automne[43]. Une tumeur à une amygdale a été découverte. Son producteur Gilbert Coullier rassure alors ses fans en expliquant sa détermination et sa force pour vaincre la maladie. Après plusieurs mois de traitement et de convalescence, elle reprend sa tournée à partir du à Tours et fête ses 70 ans sur la scène du Dôme de Paris - Palais des Sports les 24, 26 et .

Années 2020

En 2020, Véronique Sanson réintègre la troupe des Enfoirés, après 21 ans d'absence[44]. La même année, la chanteuse annonce qu'un nouvel album devrait sortir en 2021.[réf. nécessaire]

Discographie

Albums studio

Albums live

Compilations

  • 1981 : Les Plus Belles Chansons (CD et LP de 11 titres)
  • 1984 : Exclusivement féminin (CD et LP de 10 titres)
  • 1994 : Les Plus Belles Chansons (CD de 13 titres)
  • 1994 : Les Plus Belles Chansons, vol. 2 (CD de 13 titres)
  • 1998 : Les Plus Belles Chansons, vol. 1 (CD de 13 titres différents de la version 1994)
  • 1998 : Les Plus Belles Chansons, vol. 2 (CD de 13 titres différents de la version 1994)
  • 2001 : Les Moments importants (2 CD de 40 titres)
  • 2006 : Les Plus Belles Chansons, vol. 1 (CD réédition de la version 1998 avec un design différent)
  • 2006 : Les Plus Belles Chansons, vol. 2 (CD réédition de la version 1998 avec un design différent)
  • 2007 : Petits moments choisis (3 CD de 61 titres)
  • 2008 : Et voilà ! - Intégrale 1967 - 2007 (22 CD et 4 DVD)
  • 2015 : Les Années américaines (2 CD de 19 titres studio et 17 titres live)[45]
  • 2015 : Les Années américaines (double LP de 19 titres studio)[45]
  • 2015 : Les Années américaines coffret édition deluxe (3 CD de 19 titres studio, 17 titres live et le concert inédit Olympia 1975, 23 titres / nouveau design)

Participations

Outre sa propre discographie, et sa participation à des disques caritatifs Restos du cœur, Sol En Si, etc., Véronique apparaît sur les albums de :

Elle fait les chœurs et joue de divers instruments sur des enregistrements de Mark Kraftchik, Pierre Vassiliu, Michel Berger, Gilles Valiquette, Bernard Swell.

Elle signe ou cosigne des chansons pour Isabelle de Funès, Mark Kraftchik, Petula Clark, Stephen Stills, Bernard Swell, Yves Duteil, Michel Fugain.

Cinéma

Télévision

Récompenses

Décorations

Notes et références

  1. Laurent Del Bono, Véronique Sanson. Un sourire pour de vrai, éditions Prisma, , 160 p. (lire en ligne).
  2. « Biographie détaillée », sur véronique-sanson.net (consulté le ).
  3. "Véronique et Violaine Sanson, C’est de famille sur Europe 1, 22 octobre 2011.".
  4. Didier Janeault et Daniel Lesueur, Dicorock : Reprises, cover versions & plagiats, Camion Blanc, , 406 p. (ISBN 978-2-35779-929-5, lire en ligne), p. 196.
  5. « Isabelle de Funès », sur harmonies, (consulté le ).
  6. Jean-François Brieu, Véronique Sanson. Doux dehors, fou dedans, Éditions Jean-Claude Lattès, , p. 40.
  7. Les Débuts au Québec. Sur http://www.sansonquebec.com. Consulté le 11 janvier 2011[source insuffisante].
  8. Ventes de 1972
  9. Yann Morvan et Laurent Calut, Véronique Sanson, les années américaines, Grasset, (lire en ligne), p. 12.
  10. « Véronique Sanson : «J'aurais pu devenir tueuse» », sur Le Parisien, (consulté le ).
  11. Yann Morvan, Laurent Calut, op. cit., p. 14
  12. Yann Morvan et Laurent Calut, Véronique Sanson, les années américaines, Grasset, , 128 p. (lire en ligne), p. 7.
  13. Yann Morvan, Laurent Calut, op. cit., p. 17
  14. Yann Morvan, Laurent Calut, op. cit., p. 21
  15. Yann Morvan, Laurent Calut, op. cit., p. 45
  16. Site "Forces parallèles", page sur l'album "le maudit".
  17. « Discographie », sur Véronique-Sanson.net (consulté le ).
  18. « agenda 1975 », sur harmonie (consulté le ).
  19. Yann Morvan, Laurent Calut, op. cit., p. 29
  20. « Véronique Sanson revient avec ses "Années américaines" », sur Midi Libre, (consulté le ).
  21. Yann Morvan, Laurent Calut, op. cit., p. 113
  22. Jacques Pessis, Chronique de la chanson française, Éditions Chronique, , p. 195.
  23. « 1986 Tournée Bicéphale avec Alain Souchon 1988 Moi le venin », sur le blog sanson5960 (consulté le ).
  24. http://www.liberation.fr/hors-serie/2006/04/25/sanson-evite-le-combat-avec-allah_36553 / consulté le 13 août 2017.
  25. Michel Henry, « Sanson évite le combat avec ""Allah"" », sur Libération, (consulté le ).
  26. http://www.liberation.fr/hors-serie/2006/04/25/sanson-evite-le-combat-avec-allah_36553 / consulté le 12 août 2017.
  27. « L’affaire « Allah » de Véronique Sanson en 1989. La télévision française se crispe sur l’islam » (consulté le ).
  28. Gipsy Dauge, « Véronique Sanson revient, plus de 20 ans après, sur la polémique de sa chanson Allah », sur Closer, (consulté le ).
  29. « Les Meilleures Ventes de CD / Albums "Tout Temps" », sur InfoDisc (consulté le ).
  30. Site Lara passion, page sur les concerts de Catherine Lara en 1996[source insuffisante].
  31. Elle a également une résidence d'été à Ibiza, « maison accrochée sur une falaise et qui donne directement sur l'îlot de Vedra, un rocher inhabité ». Cf Véronique Sanson, Didier Varrod, La douceur du danger, Plon, , 172 p. (lire en ligne).
  32. Olivier Rajchman, « Véronique Sanson : portrait d'une pasionaria », sur telestar.fr, .
  33. Constance Auger, « Véronique Sanson : les hommes de sa vie », sur telestar.fr, .
  34. Françoise-Marie Santucci, « Véronique Sanson, 48 ans, est en retour de chant. Concerts en cours, album imminent... Propos sur le stress et les éternels hommes-femmes. Pas comme on l'imagine », sur Libération, (consulté le ).
  35. par Sébastien Catroux, « Véronique Sanson : « Une autre vie commence » », (consulté le ).
  36. Laurent Del bono, Véronique Sanson. Un sourire pour de vrai, éditions Prisma, , p. 87.
  37. Yves Bigot, Quelque chose en nous de Michel Berger, Don Quichotte, , p. 154.
  38. L’histoire très originale du tube " Une nuit sur son épaule " de Véronique Sanson, 22 janvier 2020, Nostalgie.
  39. « Les artistes chantent pour Haïti », sur la Dépêche, (consulté le ).
  40. « Ce soir, concert pour les otages de France 3 », sur Charts in France, (consulté le ).
  41. « Plusieurs Lunes », sur Véronique sanson.net (consulté le ).
  42. « Printemps 2012 », sur veronique-sanson.net (consulté le ).
  43. https://parismatch.be/culture/musique/171829/veronique-sanson-annule-ses-prochains-concerts-pour-soigner-une-tumeur / consulté le 11 septembre 2018.
  44. « Les Enfoirés 2020 : pourquoi le retour de Véronique Sanson est un “bon signal” - Gala », sur Gala.fr, (consulté le )
  45. « Compilations », sur Véronique-Sanson.net (consulté le ).
  46. Décret du 16 novembre 1992 portant promotion et nomination dans l'ordre national du Mérite
  47. « Nomination dans l'ordre des Arts et des Lettres - hiver 2019 », sur Ministère de la Culture (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Françoise Arnould et Françoise Gerber, Véronique Sanson, Pierre-Marcel Favre,
  • Brigitte Kernel, Véronique Sanson, Éditions Seghers, coll. « Poésie et chansons », , chap. 67
  • Yann Morvan, Véronique Sanson, DLM, coll. « Polaroïd »,
  • Jean-François Brieu, Véronique Sanson, Doux dehors, fou dedans, Éditions Jean-Claude Lattès,
  • Véronique Sanson, La Douceur du danger : entretiens avec Didier Varrod, Éditions Plon,
  • Véro en vrai, une histoire en chansons par Yann Morvan - Livret inclus dans le coffret Intégrale Et Voilà - Warner Music - 2008
  • Alain Wodrascka et Pierre Terrasson, Véronique Sanson : De l'autre côté de son rêve, Premium,
  • Manon Fatter et Julie Monteschio, Véronique Sanson - On m'attend là-bas, son histoire au Québec, Pratiko (Québec),
  • Laurent Calut et Yann Morvan, Véronique Sanson : Les années américaines, Éditions Grasset,
  • Laurent Del Bono, Véronique Sanson, un sourire pour de vrai, Éditions Prisma,
  • Daniel Schick, Avec Elle, Plon,

Liens externes

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