Ploubazlanec

Ploubazlanec [plubazlanɛk], Plaeraneg en breton, est une commune située dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne. Ploubazlanec appartient au pays historique du Goëlo.

Ploubazlanec
Plaeraneg

La baie de Launay.
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Jean-Pierre Le Normand
2020-2026
Code postal 22620
Code commune 22210
Démographie
Gentilé Ploubazlanecain, Ploubazlanecaine
Population
municipale
3 029 hab. (2018 )
Densité 201 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 48′ 05″ nord, 3° 01′ 56″ ouest
Altitude 36 m
Min. 0 m
Max. 72 m
Superficie 15,04 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paimpol
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Paimpol
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Ploubazlanec
Plaeraneg
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Ploubazlanec
Plaeraneg
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Plaeraneg
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Ploubazlanec
Plaeraneg
Liens
Site web ploubazlanec.bzh

    Les habitants de Ploubazlanec sont les Ploubazlanecains et les Ploubazlanecaines.

    Géographie

    Localisation

    Carte de la commune de Ploubazlanec

    Ploubazlanec est une ville au nord du département des Côtes-d'Armor. La commune de Ploubazlanec est bordée par la Manche, sur environ 19 kilomètres de côtes et s'étend sur 15,04 km2 soit 1 504 hectares. Elle est située sur la côte du Goëlo au Nord-Ouest de la baie de Saint-Brieuc[1] et de la réserve naturelle nationale de la baie de Saint-Brieuc.

    Son altitude varie de 0 à 72 m et est en moyenne de 36 m.

    Elle est longée par le Trieux, petit fleuve côtier dont l'embouchure est encadrée d'amont en aval par Pleudaniel puis Lézardrieux à l'ouest, et Plourivo puis Paimpol puis Ploubazlanec à l'est[2].

    Communes limitrophes de Ploubazlanec
    (Manche) (Manche) (Île-de-Bréhat)☀
    (Lézardrieux)☀ (Manche)
    Paimpol Paimpol (Manche)

    La commune est bordée au nord-ouest par l'entrée de l'estuaire du Trieux, avec Lézardrieux de l'autre côté de l'estuaire. Or l'estuaire qui les sépare est considéré comme un bras de mer et donc "hors territoire" à proprement parler. Techniquement, l'estuaire du Trieux commence vers le moulin à marée près de Porz Lec'h sur Pleudaniel, avec en face Toull ar Huiled sur Plourivo[2]. Il en va de même pour la contigüité avec l'île de Bréhat, qui est une commune hors intercommunalité séparée de Ploubazlanec par une étendue de mer. La seule commune effectivement contigüe à Ploubazlanec est Paimpol au sud.

    Cadre géologique

    Carte géologique du Massif armoricain, avec au nord-est le batholite mancellien et ses nombreux plutons de granite cadomien (Trégor, Lanhélin, Louvigné, Vire, Avranches…). Ce batholite dessine une ellipse de 150 km (d'Alençon à la Rance) sur 90 km (de Vitré à Vire)[3].

    Située à l'extrémité orientale du plateau du Trégor, Ploubazlanec est localisée dans la partie médiane du domaine nord armoricain, unité géologique du Massif armoricain qui est le résultat de trois chaînes de montagnes successives. Le site géologique de Ploubazlanec se situe plus précisément dans le batholite du Trégor, pluton qui fait partie d'un ensemble plus vaste, le batholite mancellien[Note 1],[4].

    L'histoire géologique du plateau du Trégor est marquée par le cycle icartien (de ca. -2 200 Ma à -1 800 Ma) dont la géodynamique est mal connue, et le cycle cadomien (entre 750 et 540 Ma) qui se traduit par la surrection de la chaîne cadomienne qui devait culminer à environ 4 000 m[5] et regroupait à cette époque (avant l'ouverture de l'océan Atlantique) des terrains du Canada oriental, d'Angleterre, d'Irlande, d'Espagne et de Bohême[6]. Cette ceinture cadomienne se suit à travers le Nord du Massif armoricain depuis le Trégor (baie de Morlaix) jusqu'au Cotentin. À une collision continentale succède une période de subduction de l'océan celtique[7] vers le sud-est, sous la microplaque Armorica appartenant alors au supercontinent Gondwana. Des failles de direction N40°-N50°enregistrent un raccourcissement oblique, orienté environ NNE-SSW[8]. Cette tectonique régionale entraîne un métamorphisme à haute température et basse pression. À la fin du Précambrien supérieur, les sédiments briovériens issus de l’érosion rapide de la chaîne cadomienne sont ainsi fortement déformés, plissés, formant essentiellement des schistes et des gneiss[9]. Les massifs granitiques du Mancellien (notamment le massif côtier nord-trégorrois, le granite de Plouha, les diorites et gabbros de Saint-Quay-Portrieux), dont la mise en place est liée au cisaillement nord-armoricain[10] scellent la fin de la déformation ductile de l'orogenèse cadomienne[11]. À leur tour, ces massifs granitiques sont arasés, leurs débris se sédimentant dans de nouvelles mers, formant les « Séries rouges » qui se déposent dans le bassin ordovicien de Plouézec-Plourivo, hémi-graben limité au nord par la faille de Trégorrois. Les grands traits de l’évolution géologique du Trégor sont alors fixés. L'altération a également transformé les roches métasédimentaires en formations argilo-sableuses. Enfin, au Plio-quaternaire, les roches du substratum sont localement recouvertes par des dépôts récents issus de l’action du vent (lœss, limons sur les coteaux)[12].

    La région de Ploubazlanec est ainsi formée d'un plateau granitique (750-650 Ma) recoupé par un champ filonien extrêmement dense de dolérite du Trieux, roche massive noire, à cristallisation très fine, ayant une composition de basalte tholéïtique[13]. Elle correspond à la subduction d'un domaine océanique vers le sud-est sous la marge nord du Gondwana, entraînant un métamorphisme à haute température et basse pression (subduction engendrant un bassin intra-arc ou une zone de chevauchement, les deux hypothèses restant débattues)[14].

    Pétrographiquement, le granite représente une microgranite monzonitique de Launay (hameau de Ploubazlanec). « Cette formation dessine une bande que l'on observe depuis les·falaises de la pointe de l'Arcouest à l'Est, jusque dans les rives du Jaudy à l'Ouest, où elle ne forme plus que des affleurements limités au sein de la micro-granodiorite. Cette roche a des aspects souvent variables. Le type le plus caractéristique peut être cependant examiné le long de la côte, entre l'Arcouest et Loguivy-de-la-Mer. Il s'agit d'une roche de teinte rose lorsqu'elle s'altère. Au sein d'une mésostase dont les éléments sont indiscernables à l'œil nu, on reconnaît des phénocristaux automorphes de feldspaths blancs, très nombreux, et de minéraux ferro-magnésiens noirs (amphibole, biotite)[15] ».

    Touristiquement, les principaux aspects de la géologie dans cette région peuvent être abordés au cours de balades naturalistes et géologiques qui permettent d'observer sur un espace réduit du territoire, des roches d'âge et de nature différents, témoins de phénomènes géologiques d'ampleur (magmatisme, tectogenèse, métamorphisme, érosion…). La pointe de l'Arcouest permet notamment d'observer les filons de dolérite et de microgranites de Loguivy-de-la-Mer (réseau dense à orientation générale N 60°) qui recoupent le batholite du Trégor[16].

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[17]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[18].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[19]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[17]

    • Moyenne annuelle de température : 11,2 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,5 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 2] : 9,9 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 3] : 720 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,4 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[21] complétée par des études régionales[22] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanleff », sur la commune de Lanleff, mise en service en 1987[23] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[24],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 839,3 mm pour la période 1981-2010[25]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 34 km[26], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[27] à 11,2 °C pour 1981-2010[28], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[29].

    Voies de communication et transports

    Ploubazlanec est reliée à Paimpol grâce à la ligne 24 du réseau de bus Axéobus.

    Des vedettes sont également disponibles à la Pointe de l'Arcouest pour aller sur l'île de Bréhat.

    Ploubazlanec est traversée par la route départementale 789. La petite D15 mène de Kerpalud à Loguivy.

    Hameaux et lieux-dits

    L'île Saint-Riom fait partie du territoire de Ploubazlanec - mais non l'île de Bréhat qui est une commune à part entière.
    Ploubazlanec inclut de nombreux lieux-dits et écarts, dont certains remarquables[30].

    Pors-Even

    Vue de Pors-Even depuis la « cale » de mise à l'eau de la jetée. Au premier plan, une vedette rapide de pêche.

    Pors-Even ([pɔʁzevɛn]) est le second port de pêche de la commune, qui donne sur l'anse de Paimpol. Il est renommé pour ses viviers accessibles à tous. On peut y acheter des coquillages (coquilles Saint-Jacques, praires...) et des crustacés (homards, crabes...). C'est cet endroit qui, avec la ville voisine de Paimpol, a inspiré Pierre Loti pour son roman Pêcheur d'Islande.

    La Croix des Veuves.

    La Croix des Veuves (à la Pointe de la Trinité, début du XVIIIe siècle) et le Pilier de la Vierge, sont deux endroits remarquables. Les femmes de pêcheurs se rendaient à la Croix des Veuves pour guetter le retour des navires, partis en longues et difficiles campagnes de pèche sur les bancs de Terre Neuve.

    Loguivy-de-la-Mer

    Le Sant Ivy, canot de sauvetage de la SNSM basé à Loguivy, en carénage à Paimpol

    Le port de pêche de Loguivy se situe à l'entrée du Trieux. Ce port est réputé pour ses coquilles Saint-Jacques qui font l'objet d'une fête annuelle en alternance avec Saint-Quay-Portrieux et Erquy. Le port est géré par la Chambre de commerce et d'industrie des Côtes-d'Armor.

    Le port de Loguivy est également réputé pour son championnat du monde de Loguivy-de-la-Mer des bateaux à moteur pop-pop dont le premier champion fut Louis Valier[31].

    À noter la présence d'un poisson et non d'un coq sur le clocher de l'église. Le village est majoritairement constitué de maisons de pêcheurs transformées en coquettes résidences secondaires. Lénine séjourna à Loguivy durant l'été 1902. Tristan Bernard y établit sa maison secondaire au début du XXe siècle.

    Une chanson célèbre de François Budet (Loguivy-de-la-Mer) évoque ce petit port.

    Au début du XXIe siècle Loguivy-de-la-Mer n'abrite plus qu'une vingtaine de bateaux et la plupart de ses commerces ont fermé. La réhabilitation amorcée en 2020 des anciens viviers Saint-Suliac, inutilisés depuis une douzaine d'années, en le transformant en 26 petits viviers à vocation ikejime, vise à insuffler à Loguivy un nouveau dynamisme[32]

    L'Arcouest

    La pointe de l'Arcouest, vue depuis la pointe de Gouern. Derrière la pointe de l'Arcouest, l'île Saint-Riom dans l'anse de Paimpol.
    L'anse (dite "baie") de Launay et la pointe de l'Arcouest, vues depuis la Croix des Veuves au sud.

    L'Arcouest est une pointe fermant au nord-ouest l'anse de Launay. Elle abrite le port d'embarquement pour l'île de Bréhat, desservi depuis Paimpol par la ligne 24 du Axéobus, le service de transports en commun de Guingamp-Paimpol Agglomération.

    L'Arcouest a aussi servi à baptiser l'un des premiers et plus grands prototypes d'hydrolienne construit et testé en France par OpenHydro[33]. Une hydrolienne sera d'ailleurs testée au large de l’île de Bréhat, sur le plateau de la Horaine.

    Sur la façade de cette pointe donnant sur l'anse, se trouvent un certain nombre de maisons appartenant (ou ayant appartenu) à des scientifiques ou intellectuels français qui s'y installèrent à partir du début du XXe siècle, tels que Louis Lapicque, Charles Seignobos, Jean Perrin[34],[35],[36], Marie Curie, Irène Joliot-Curie, Jean Zay[37], Victor Auger, Pierre Auger ou Georges Pagès[38]. Dans un reportage de Paris Match en 1939, les journalistes baptisèrent le lieu du nom ironique de « Sorbonne-Plage »[39] car plusieurs de ces personnalités étaient professeurs à la Sorbonne[40], ou encore « Fort-la-Science »[41].

    Cette vague d'installations commence en 1901, sur l'initiative de Louis Lapicque, Charles Seignobos et d'Anatole Le Braz, qui souhaite quitter Port-Blanc après la disparition de plusieurs membres de sa famille noyés lors d'un naufrage dans l'estuaire du Jaudy (dont sa sœur, mariée à Léon Marillier, professeur de Religion des peuples primitifs, dont Lapicque suivait les cours à l’École pratique des hautes études et dont la mère était l’épouse de Seignobos), Il "découvrent" la pointe de l'Arcouest ; il n'y a à l'époque qu'une chaumière en ruine sur le plateau. En 1904 le physiologiste Louis Lapicque est le premier à faire bâtir sa maison, Roc'h Ar Had, sur un large terrain dont il revend progressivement des parcelles à ses amis. Charles Seignobos, dit le Capitaine, le suit avec sa maison Taschen Bihan construite en 1910[38]. Cette maison sera entièrement détruite par les Allemands, à la fin de la guerre, et reconstruite quasiment à l'identique. Finalement, une trentaine de familles de scientifiques et d'intellectuels s'installent dans le secteur ; certaines des demeures qu'ils s'y firent construire appartiennent encore aux descendants[42]. De nombreux noms de rue et chemins témoignent de leur présence[43].

    En 1923, une pétition de 26 marins pêcheurs de Launay amène la construction d'une cale de 50 mètres de long ; elle permet de débarquer la pêche d'une dizaine de bateaux[38].

    Assistant-préparateur du professeur Victor Auger à la Sorbonne, Eugène Schueller s'installe à l'Arcouest en 1926, le premier à faire poser une clôture - qui coupe le chemin du GR36 ou chemin des douaniers, obligeant celui-ci à quitter le haut des falaises. Dans sa maison à colonnades[38] à la pointe de la baie, sa fille et son gendre Liliane et André Bettencourt reçoivent le président Georges Pompidou et son épouse lors du voyage de ces derniers en Bretagne en .

    De nos jours, les abords du port de l'Arcouest sont très urbanisés, en contraste avec le reste de la commune dont l'habitat est resté en majorité traditionnel dans son aspect ; dans les zones rurales les maisons restent plutôt discrètes[38].

    En 1973, une sculpture de granite pour Frédéric et Irène Joliot-Curie, sur le thème de l'énergie nucléaire est installée à la pointe de l'Arcouest.

    Launay

    Launay, le village et sa plage de galets.

    Launay (dit Launay - mal nommé, pour le différencier de Launay, village voisin sur la presqu’île de Pleubian, au pieds du sillon de Talbert) est un ancien village de pêcheurs devenu un lieu de villégiature recherché. C'est dans son anse que « Sorbonne-Plage » est née et s'est développée[38]. L'anse contient des réservoirs de pêcheries, datant d'avant que cette pratique soit interdite[44]. On y trouve une plage et un petit port de plaisance.

    La réserve Paule Lapicque borde la baie de Launay. En 2003, Paule Lapicque (1909-2001), militante dès les années 1970 de l'agriculture biologique, lègue à l'association Bretagne vivante 11 ha de milieux naturels variés et trois bâtiments. L'association a mis en place trois sentiers de découverte, la maison « Notéric » (villa datant de 1904) devenue la maison d'accueil du public, et un écolo-gîte[45] géré par des bénévoles[46].

    Urbanisme

    Typologie

    Ploubazlanec est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[47],[48],[49]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paimpol, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[50] et 17 674 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[51],[52].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[53],[54].

    La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[55]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[56],[57].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (36,5 %), zones agricoles hétérogènes (25,5 %), zones urbanisées (25,2 %), forêts (6,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,2 %), zones humides côtières (2,1 %)[58].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[59].

    Toponymie

    Son nom vient de l’ancien breton ploe qui signifie paroisse et, semble-t-il, de banadl qui désigne le genêt. Le toponyme associe au breton balan (en vieux breton banadl et en moyen breton banazl) le suffixe ek. Bannalec signifie « l'endroit où pousse le genêt ». Le lieu doit probablement son nom du fait que le genêt à balais y poussait en abondance[réf. souhaitée]. Le z est muet dans le nom complet ([plubalanɛk]) mais se prononce dans le raccourci familier Ploubaz ([plubaz]).

    La commune de Ploubazlanec a été nommée de différentes façons au cours du temps : Ploibanazlech (en 1224), Ploibanazlec (en 1230), Ploubanelec (en 1232), Plobanalec (en 1239, en 1250, en 1255), Plobalanech (en 1252), Ploebanalec (en 1267), Plebanalec (en 1274), Ploebalannec (en 1421), Ploubalaneuc (en 1427), Pleubalneuc (en 1428), Pleublannec ou Pleubalannec (en 1480), Ploeballanec (en 1514), Ploebazlannec (en 1543), Ploubalanec (en 1569), 'Ploubazlannec (1627) et Ploubazlanec dès 1684.

    Histoire

    Promontoire préhistorique surplombant le Trieux. En bordure d'estran, Roc'h ar Hon. Commune de Lézardrieux en arrière-plan.

    Période néolithique

    Des vestiges préhistoriques sont présents sur Ploubazlanec, notamment l'allée couverte de Mélus qui date du néolithique récent (-3000/-2500 B.C.) et le promontoire préhistorique barré de Roch'an Evned (rive droite du Trieux).

    Moyen Âge

    Ploubazlanec est mentionnée pour la première fois en 1224 (Ploibanazlech) lors d'une donation faite à l'abbaye de Beauport, et est désignée comme une paroisse dès 1232. Les villages de Lannévez et de Perros-Hamon, annexés plus tard par Ploubazlanec, étaient avec Bréhat une enclave du diocèse de Dol.

    Renaissance

    Durant les guerres de la ligue, la commune de Ploubazlanec est occupée par un corps d'armée anglais envoyé par Elisabeth 1re d'Angleterre en 1591 et débarqué à Paimpol pour soutenir Henri IV contre la menace espagnole en Bretagne et la Ligue.

    L'ancienne paroisse de Ploubazlanec ressortissait avant la Révolution à Saint-Brieuc, son évêché, et avait pour subdélégation et pour siège de sa haute justice, Paimpol. Elle faisait partie de l'ancien comté de Goëlo.

    Époque Moderne

    Ploubazanec élit sa première municipalité au début de 1790. Le , Ploubazlanec annexe les communes de Lannévez et Perros-Hamon par décret royal. Cette annexion a pour effet de réunir à Ploubazlanec deux enclaves, dont l'une comprend notamment l'Arcouest.

    Au XIXe siècle, l'activité économique est centrée sur la pêche, notamment en Islande à partir du Second Empire.

    XXe siècle

    Au cours de la première moitié du XXe siècle, amenés par le biologiste Louis Lapicque et l'historien Charles Seignobos, la commune devient le lieu de villégiature de nombreux scientifiques : Les Curie (Marie Curie, puis Frédéric et Irène Joliot-Curie), les Perrin, les Langevin, l'historien Georges Pagès, Marcel Cachin, ou le fondateur de L'Oréal, Eugène Schueller.

    Première Guerre mondiale

    Le Monument aux Morts fait état de 113 soldats Morts pour la France. Parmi eux, 10 ont péri en mer[60].

    Seconde Guerre mondiale

    56 soldats sont Morts pour la France, dont 9 qui ont péri en mer.

    Restructuration communale

    L'actuel territoire de la commune de Loguivy-de-la-Mer est créé en 1945 au détriment de celui de la commune de Ploubazlanec. Par une ordonnance épiscopale du est fondée la paroisse de Loguivy, devenue d'abord Loguivy-Ploubazlanec puis Loguivy-de-la-Mer en 1949.

    Politique et administration

    Ploubazlanec fait partie de Guingamp Paimpol Armor Argoat Agglomération, du canton de Paimpol, de la cinquième circonscription des Côtes-d'Armor et de l'arrondissement de Saint-Brieuc.

    Élections municipales

    Le maire élu en 2020 est Jean-Pierre Le Normand, premier adjoint sortant.

    Résultats des élections municipales de 2020 à Ploubazlanec
    Tête de liste Liste Premier tour Sièges
    Voix % CM CC
    Jean-Pierre Le Normand[61] DVG 788 55,84 18 2
    Ploubaz avec vous
    Marcel Brézellec[62] DVG 623 44,15 5 1
    Ploubaz ensemble
    Inscrits 2 824
    Abstentions 1 336 47,31
    Votants 1 488 52,69
    Blancs et nuls 77 5,17
    Exprimés 1 411 94,83

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    1790 1791 Yves Le Bozec    
    1791 1796 Joseph Jacques Scolan    
    1796 1805 Guillaume Thomas    
    1805 1825 Laurent Le Goff    
    1825 1830 Pierre-Marie Scolan    
    1830 1843 Laurent Le Goff    
    1843 1875 Joseph Louis Marie Jacob    
    1875 1883 François de Nouël    
    1883 1896 Edmond de Nouël    
    1896 1911 Yves Pourdieu    
    1911 1919 Joseph Martin    
    1920 1923 August Floury    
    1923 1933 Yves Marie Le Guevel    
    1933 1935 Pierre Le Marrec    
    1935 1938
    (démission)
    Marcel Le Guyader[63] SFIO Cultivateur
    1938 1945 Pierre Le Marrec Conservateur Conseiller d'arrondissement
    1945 1989 Marcel Le Guyader SFIO puis
    PSU
    puis PS
    Cultivateur, conseiller général
    1989 1995 Joseph Lec'hvien DVD  
    1995 2008 Yvon Richard PS  
    2008 25 mai 2020 Danielle Brézellec DVG Retraitée
    25 mai 2020 En cours Jean-Pierre Le Normand[64] DVG Retraité

    Administration municipale et politique environnementale

    Ploubazlanec est dotée d'un Plan d'Occupation des Sols (POS) approuvé en 1994. La commune a prescrit la révision de son document d'urbanisme en 2008 afin d'en adapter le contenu aux objectifs de développement qu'elle se fixe, notamment en faveur de l'accueil d'une population nouvelle, mais également afin d'en assurer une protection plus efficace de son patrimoine naturel.

    L'urbanisation de la commune était autrefois liée à l'agriculture et à la pêche mais est actuellement due à la pression touristique.

    Certains sites de la commune présentent un intérêt écologique et paysager si bien que des sites ont été classés et inscrits et il y a une délimitation d'Espaces Naturels Sensibles (ENS). Le littoral de la commune intercepte les périmètres de protection de deux sites d'intérêt communautaire (réseau Natura 2000) :

    Jumelages

    La commune de Ploubazlanec est jumelée avec la commune de Bischoffsheim (Bas-Rhin) depuis le . Le choix d'un jumelage avec une autre commune a été fait en 1990 car à cette époque, l'Europe était au centre des intérêts. Le fait que ce soit une commune alsacienne qui ait été choisie vient de ce que certaines villes alsaciennes souhaitaient un jumelage avec une commune bretonne[65].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[66]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[67].

    En 2018, la commune comptait 3 029 habitants[Note 8], en diminution de 0,92 % par rapport à 2013 (Côtes-d'Armor : +0,42 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 9032 0072 1712 2843 0743 2743 3063 3573 367
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 4123 4023 4803 1503 1853 4123 3833 4513 574
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    3 5223 7203 9833 8463 8653 5783 3123 6183 754
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    3 7243 5003 3583 6533 7253 3213 2613 2503 238
    2013 2018 - - - - - - -
    3 0573 029-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[68] puis Insee à partir de 2006[69].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges en 2007

    Pyramide des âges à Ploubazlanec en 2007 en pourcentage[70].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    16,2 
    0 à 14 ans
    11,9 
    14,2 
    15 à 29 ans
    10,9 
    14,5 
    30 à 44 ans
    13,5 
    23,6 
    45 à 59 ans
    25,4 
    22,4 
    60 à 74 ans
    24,1 
    8,8 
    75 à 89 ans
    13,7 
    0,3 
    90  ans ou +
    0,5 
    Pyramide des âges du département des Côtes-d'Armor en 2007 en pourcentage[71].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    18,6 
    0 à 14 ans
    16,5 
    15,7 
    60 à 74 ans
    17,0 
    16,2 
    15 à 29 ans
    14,1 
    19,7 
    30 à 44 ans
    18,1 
    21,6 
    45 à 59 ans
    20,5 
    7,9 
    75 à 89 ans
    12,6 
    0,4 
    90  ans ou +
    1,3 

    Santé

    On trouve à Ploubazlanec plusieurs spécialistes à savoir : (la commune recherche, actuellement un médecin)

    • une pharmacie
    • des infirmiers
    • des kinésithérapeutes
    • des dentistes.

    Établissements scolaires

    Plubazlanec est située dans l'académie de Rennes. Elle compte deux écoles primaires : l'école du Bourg (public) et l'école Sainte-Anne / Saint-Denis (privé), et le lycée Sainte Élisabeth – KERSA (privé)[72].

    Équipements sportifs[73]

    La tour de Kerroc'h et Ploubazlanec vus du port de Paimpol
    • Stade Marcel Le guyader (deux terrains)
    • Le terrain de handball de l'école de Loguivy-de-la-Mer
    • Terrain multisports[74]
    • Le plateau sportif de l'école du bourg
    • Le gymnase du lycée Sainte-Élisabeth – KERSA
    • Le terrain de football du lycée Sainte-Élisabeth – KERSA
    • Salle de danse
    • Le terrain de basket-ball de l'école de Loguivy-de-la-Mer
    • Le centre nautique de Loguivy-de-la-Mer
    • Terrains de tennis

    Les clubs

    • Club Pêche sportive
    • Étoile Sportive de Ploubazlanec
    • Pôle nautique Paimpol-Goëlo
    • Club de badminton « Sports Loisirs Ploubazlanec ».

    Capacité d'hébergement touristique

    La commune comprend 6 hôtels (611 chambres au total) dont 1 à trois étoiles (21 chambres) et 5 à deux étoiles; ainsi que deux campings, dont 1 à deux étoiles (65 emplacements) et 1 à une étoile (35 emplacements)[75].

    Calvaire Cornic près de Kerroc'h

    Économie

    Endettement

    Le bilan 2014 de la commune montre une dette de 1,566 millions d'euros, soit 469 €/habitant - nettement en dessous des 710 €/an de moyenne pour les communes de la même strate[76].

    Fiscalité

    En 2014 la moyenne de la taxe d'habitation est de 1 431 euros, soit une augmentation de euros sur la moyenne pour les communes de la même strate (1 183 euros).

    La même année, la commune collecte 750 000 euros en taxe d'habitation (soit 225 €/habitant ; la taxe d'habitation moyenne pour cette strate en 2014 est 152 €), 585 000 euros en impôt sur le foncier bâti (taux voté à 18,14% ; le taux moyen pour cette strate est 17,64%) et 67 000 euros en impôt sur le foncier non bâti (taux voté à 70,41% ; le taux moyen pour cette strate est 50,92%)[77].

    Logement[78]

    Le nombre total de logements à Ploubazlanec augmente de façon régulière depuis 1975.

    Moins des deux tiers des maisons sont des résidences principales alors que le tiers est composé de résidences secondaires en 2011.

    Près de 80 % des ménages étaient propriétaires de leur résidence principale en 2011.

    Emploi - Chômage[79]

    En 2011 le taux de chômage était de 7,8 % à Ploubazlanec contre 7,6 % en Cotes-d'Armor et le taux d'activité était de 66,4 %.

    Le taux de chômage est actuellement de 9,6 % à Ploubazlanec.

    Établissements[80]

    Part des établissements par secteur à Ploubazlanec :

    • Agriculture : 29,3 %
    • Industrie : 4,7 %
    • Construction : 6,3 %
    • Commerce, transports et services divers : 51,1 %
    • Administration publique, enseignement, santé et action sociale : 8,5 %.

    Culture locale et patrimoine

    La chapelle de Perros-Hamon.
    L'église Sainte-Anne.
    Le Mur des disparus en mer (dessin, revue L'Illustration, 1891).
    Femmes se recueillant devant le monument des péris en mer dans le cimetière de Ploubazlanec (Le Petit journal illustré du ).

    La Croix des Veuves

    Croix catholique de granite édifiée en 1714 d'où les femmes de pêcheurs d'Islande attendaient le retour des marins. Les goélettes étaient visibles à plus de dix milles par temps clair, depuis cet observatoire situé à 60 mètres au-dessus de la mer. Ce calvaire est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [81].

    La tour de Kerroc'h

    ([kɛʁɔx] ou [kɛʁɔʁ]) Cette tour de granite est érigée en 1873. Elle est surmontée de la statue de la Vierge et de saint Joseph avec l'Enfant Jésus. On peut admirer dans ce quartier un calvaire construit par Yves Cornic. Il est remarquable pour sa forme triangulaire (symbole de la Trinité). Beau panorama sur la baie de Paimpol.

    La chapelle de Perros Hamon

    Cette chapelle a été construite en 1683, dédiée à Notre-Dame de Perros et remaniée en 1728 et en 1770. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [82]. Elle était une enclave de l'ancien diocèse de Dol en l'évêché de Saint-Brieuc À l'origine, la célébration des « péris en mer » avait lieu dans la chapelle de Perros-Hamon. Des ex-votos et plaques des marins morts à la Grande pêche ornent toujours le porche sud de la chapelle. Le "mur des disparus" du cimetière de Ploubazlanec s'y est substitué ensuite.

    Voir aussi : Maître-autel de la chapelle de Perros-Hamon

    L'église Sainte-Anne

    L'église Sainte-Anne est construite de 1906 à 1908, en remplacement de l'ancienne église et était dédiée autrefois à saint Pierre. De style roman, avec alternance des piles, elle est due aux plans d'Ernest Le Guerranic et fut exécutée par M. Canivet, de Coray. La première pierre fut bénite le et la bénédiction de l’église eut lieu le .

    Le Mur des Disparus

    Le mur Ouest du cimetière, qui jouxte l'ancien presbytère, est surnommé « Mur des disparus » : des plaques commémoratrices en bois et en marbre y sont fixées qui rappellent la mémoire des disparus en mer (notamment depuis le début de la pêche "à Islande")[83] (on estime à près de 150 le nombre des goélettes naufragées, dont 70 perdues corps et biens) ; entre 1852 et 1935, plus de 2 000 marins du Goëlo ont péri en mer au cours des campagnes morutières[84].

    En 1952 à l'occasion du centenaire du premier départ d'une goélette pour l'Islande (celui de l' Occasion), la commune fit refaire les plaques commémoratives (les nouvelles étant de couleur noire) dans l'ordre chronologique des naufrages.

    L'Allée couverte de Mélus

    Allée couverte de Mélus.

    L'Allée couverte de Mélus est située au lieu-dit Parc-ar-Rhamb et date du néolithique récent (-3000/-2500 av J.C.).

    Des fouilles sont opérées en 1933 par un certain Fournier. Il y découvre de grandes lames de silex, dont deux sont attestées comme provenant du Grand-Pressigny. Il a également découvert des haches de pierres et des poteries, parfois en excellent état, qui démontrent les échanges européens de marchandises de cette époque.

    Elle est classée aux monuments historiques depuis le [85].

    Le Promontoire préhistorique

    Au lieu-dit Roc'h an Evned se trouve un promontoire préhistorique barré, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [86]. C'est la « Roche aux Oiseaux » près de l'impasse de la Moisie, à environ 500 m au nord de l'allée couverte de Mélus[87].

    La Chapelle et calvaire de Lancerf

    La chapelle date du XVIe siècle.

    Le calvaire placé au sommet de l’arche de la chapelle de Lancerf est inscrit au titre des monuments historiques[88] par arrêté du .

    Patrimoine naturel

    La commune comprend un nombre assez important de zones protégées ou remarquables[89].

    Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)

    La commune est concernée par une seule zone de ce type : la ZNIEFF continentale de type 2 des « Estuaires du Trieux et du Jaudy »[90], soit 12 387,76 hectares sur huit communes : Kerbors, Lanmodez, Lézardrieux, Paimpol, Ploubazlanec, Plougrescant, Plouguiel et Trédarzec. Le Jaudy est lui aussi un petit fleuve côtier à environ km à l'ouest du Trieux. Les terrains visés sur l'ensemble de la zone sont avant tout les salines ; une surface importante de vasières côtières et bancs de sable dépourvus de végétation est également incluse, ainsi que des prés salés, quelques points d'eau douce stagnantes et des eaux courantes, et des prairies humides. Le tout est une réserve de chasse et de faune sauvage du domaine public maritime. Sur Ploubazlanec cette ZNIEFF inclut tout le littoral depuis le Trieux jusqu'à la pointe de l'Arcouest (elle s'arrête environ 180 m à l'Est du débarcadère du port de l'Arcouest), avec des incursions sur la terre comme la pointe de Gouern qui est entièrement incluse dans la zone, et une partie des falaises ouvrant sur le Trieux et sur le nord.

    Zone de protection spéciale (ZPS, directive Oiseaux)

    Toutes les côtes de la commune sont incluses dans la grande zone de protection spéciale (ZPS) de « Tregor Goëlo »[91], un site Natura 2000 selon la directive Oiseaux qui couvre 91 228 hectares répartis sur 27 communes des Côtes-d'Armor[Note 9].

    Zone spéciale de conservation (ZSC, directive Habitat)

    Les mêmes zones de la commune sont également incluses dans la Zone spéciale de conservation (ZSC) de « Tregor Goëlo »[92], un site d'intérêt communautaire (SIC) selon la directive Habitat qui couvre 91 438 hectares au total.

    Espaces protégés et gérés

    L'espace protégé et géré de l'« Anse de Gouern »[93] est fait de deux petits terrains totalisant 0,211 hectare, acquis par le Conservatoire du Littoral et soumis à un arrêté de protection de biotope passé le . Ils sont situés en bordure sud-ouest du parking ouest (entrée par l'impasse Gardenn an Inizi).

    Personnalités liées à la commune

    Mémorial en granite rose, hommage à Irène et Frédéric Joliot-Curie.

    Ploubazlanec dans la littérature et la fiction

    Le port de Loguivy est le sujet de la chanson de François Budet nommée Loguivy-de-la-Mer. Celle-ci a rendu son auteur et ce lieu populaires. Loguivy-de-la-Mer est considéré comme l'un des grands chants de marins contemporains.

    Pierre Loti parle de Ploubazlanec dans son roman Pêcheur d'Islande.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. De Mancellia, nom latin de la région du Maine, domaine structural de la partie nord-est du Massif armoricain dénommé en 1949 par le géologue Pierre Pruvost. Il est caractérisé par un Précambrien récent au sein duquel se sont mis en place des granitoïdes intrusifs antérieurement au dépôt des terrains paléozoïques ; ce domaine surélevé a été épargné par les transgressions marines du Cambrien.
    2. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    3. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[20].
    4. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    5. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    6. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    7. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    8. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    9. Les 27 communes de la ZPS de « Tregor Goëlo » sont :
      Île-de-Bréhat, Kerbors, Kerfot, Kérity, Langoat, Lanmodez, Lézardrieux, Minihy-Tréguier, Paimpol, Penvénan, Pleubian, Pleudaniel, Ploëzal, Ploubazlanec, Plouézec, Plougrescant, Plouguiel, Plounez, Plourivo, Pommerit-Jaudy, Pouldouran, Quemper-Guézennec, La Roche-Derrien, Trédarzec, Tréguier, Trévou-Tréguignec et Troguéry.

    Références

    1. Ploubazlanec et les communes voisines, carte IGN. Couches « Cartes IGN » et « Limites administratives » activées. Sur geoportail.gouv.fr.
    2. Le Trieux et les communes voisines, carte IGN. Couches « Cartes IGN » et « Limites administratives » activées. Sur geoportail.gouv.fr.
    3. Carte géologique de la France au 1/50000 Fougères 13-17, éditions du BRGM, 1981, p. 5
    4. Géologie de la France, éditions du BRGM, , p. 11.
    5. « Une promenade, à la découverte des pierres… », sur ouest-france.fr, .
    6. E. ÉGAL et al., Carte géol. France (1/50 000), feuille Pontrieux-Etables-sur-Mer (204), éditions du BRGM, 1996, p. 5
    7. La position de cet océan est suggérée par une importante anomalie magnétique orientée NE-W qui a été reconnue dans la partie médiane de la Manche actuelle et qui pourrait être un corps ophiolitique CF. Serge Elmi et Claude Babin, Histoire de la Terre, Dunod (lire en ligne), p. 64.
    8. (en) J.-P.Brun, P.Guennoc, C.Truffert, J. Vairon, « Cadomian tectonics in northern Brittany: a contribution of 3-D crustal-scale modelling », Tectonophysics, vol. 331, nos 1–2, , p. 229-246 (DOI 10.1016/S0040-1951(00)00244-4).
    9. François de Beaulieu, La Bretagne. La géologie, les milieux, la faune, la flore, les hommes, Delachaux et Niestlé, , p. 15.
    10. (en) Richard Simon D'Lemos, The Cadomian Orogeny, Geological Society Publishing House, , p. 128.
    11. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 30.
    12. Jean Plaine, « Plouézec (22) », sur sgmb.univ-rennes1.fr, .
    13. B. Auvray, J.P. Lefort et J.L. Monnier, Carte géologique à 1 : 50 000 Tréguier, éditions du BRGM, 1976, p. 2
    14. Michel Ballèvre, Valérie Bosse, Marie-Pierre Dabard, Céline Ducassou, Serge Fourcade, et al, « Histoire Géologique du massif Armoricain : Actualité de la recherche », Bulletin de la Société Géologique et Minéralogique de Bretagne, nos 10-11, , p. 21.
    15. B. Auvray, op. cit., p. 7
    16. Hubert Lardeux et Claude Audren, Bretagne, Masson, , p. 44.
    17. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    18. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
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    20. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    21. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    22. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
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    30. Les écarts sur la commune de Ploubazlanec, sur patrimoine.region-bretagne.fr.
    31. Bateaux pop-pop : Louis Valier champion du monde. Sur letelegramme.fr, 6 avril 1999.
    32. https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/paimpol/viviers-et-ikejime-sur-le-port-de-loguivy-en-2021-29-01-2020-12490244.php
    33. OpenHydro a été racheté par DCNS en mars 2014.
    34. Jean Perrin fait construire sa maison Ty Yann avec l'argent de son Prix Nobel de physique 1926.
    35. Michel Pinault, Portrait de groupe d’universitaires parisiens en leur villégiature bretonne: L’Arcouest dans la première moitié du XXe siècle, p. 8, L’Arcouest, H&S, 2013.
    36. « Sur la plage bretonne, c'était la Sorbonne…», Ouest-France.
    37. Perrono, Thomas, « Jean Zay : de l’Arcouest au Panthéon », En Envor (consulté le 23 février 2014).
    38. Front de mer de la baie de Launay et de l'Arcouëst, sur patrimoine.region-bretagne.fr.
    39. Exposition Sorbonne-Plage, Bibliothèque nationale, 2008.
    40. Hélène Langevin-Joliot, « L'Arcouëst ou « Sorbonne-plage », conférence du 13 janvier 2009 à l'Espace des sciences.
    41. Paul-Éric Langevin, « Sorbonne Plage », 9 février 2012, et « Chroniques de l'Arcouest », 2 février 2014, sur le site Interdisciplinarité.
    42. Hervé Queillé, L'Arcouest. Les héritiers de Sorbonne-Plage, 16 août 2013, sur Le Télégramme (consulté le 9 février 2015).
    43. Ouest-France du mercredi 19 mars 2008, dernière page, avec une photo prise en été 1930 chez Jean Perrin (maison « haut perchée au-dessus de la grève »), et qui montre également Nine Choucroun, Georges Gricouroff, Ève Curie, Irène et Frédéric Joliot-Curie, Charles Seignobos.
    44. Réservoirs : pêcheries de la baie de Launay, sur patrimoine.region-bretagne.fr.
    45. Site officiel.
    46. Jean-Yves Jalaber, « Paule Lapicque et la baie de Launay », Penn ar Bed, no 209, , p. 6-8 (lire en ligne).
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