Kerfot

Kerfot [kɛʁfɔt] est une commune du département des Côtes-d'Armor, dans la région Bretagne, en France.

Kerfot
Administration
Pays France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Guingamp
Intercommunalité Guingamp-Paimpol Agglomération
Maire
Mandat
Caroline Samson-Raoul
2020-2026
Code postal 22500
Code commune 22086
Démographie
Gentilé Kerfotais, Kerfotaise
Population
municipale
676 hab. (2018 )
Densité 118 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 44′ 14″ nord, 3° 01′ 43″ ouest
Altitude 40 m
Min. 28 m
Max. 101 m
Superficie 5,71 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Paimpol
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Paimpol
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bretagne
Kerfot
Géolocalisation sur la carte : Côtes-d'Armor
Kerfot
Géolocalisation sur la carte : France
Kerfot
Géolocalisation sur la carte : France
Kerfot

    Géographie

    Communes limitrophes de Kerfot
    Paimpol
    Plourivo Plouézec
    Yvias

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 11,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 0,7 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 0,1 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 10,5 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 733 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lanleff », sur la commune de Lanleff, mise en service en 1987[7] et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11,6 °C et la hauteur de précipitations de 839,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Brieuc », sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 27 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11 °C pour la période 1971-2000[11] à 11,2 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,4 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Kerfot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paimpol, une agglomération intra-départementale regroupant 8 communes[17] et 17 674 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paimpol, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (48,7 %), terres arables (20 %), forêts (17 %), zones urbanisées (14,3 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Kerfault au XVe siècle[24], Nostre Dame de Kerfod en 1677, Kerfot en 1699[25].

    Son nom viendrait du breton Ker et fat, du vieux français faulx signifiant « garenne, réserve à lapin »[24].

    Histoire

    Sous l'ancien régime, la trève de Kerfot dépendait de la paroisse d'Yvias, de l'évêché de Saint-Brieuc et du comté du Goëlo.

    Eglise de Kerfot.
    • 1387 : première mention de la chapelle tréviale de Kerfot ;
    • 1500 : le château de Correc appartient au sieur de Guemené ;
    • 1646: le château de Correc est acheté par Nicolas Fouquet, surintedant des finances ;
    • 1727: le château de Correc passe à la famille Vittu de Kerraoul. Il en sera ainsi jusqu'en 1789 ;
    • 1783-1787 : affaire de la clique des voleurs de Kerfot ;
    • 1793: le château de Correc est nationalisé puis vendu en 1795 ;
    • 1841 : première pétition demandant la création de la commune de Kerfot ;
    • 1849 : deuxième pétition demandant la création de la commune de Kerfot ;
    • 1850 : rejet, par le Conseil général, de la demande de création de la commune de Kerfot ;
    • 1850 : création de la paroisse de Kerfot. D'un point de vue religieux, Kerfot était en effet une trêve de la paroisse d'Yvias ;
    • 1859 : loi du érigeant Kerfot en commune indépendante ;
    • 1944 : maquis de Kerfot.

    Les guerres du XXe siècle

    Le monument aux Morts porte les noms de 30 soldats morts pour la Patrie[26] :

    • 26 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
    • 4 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 1977 28 mai 2020 Jean-Claude Vitel DVD Cadre
    Conseiller général (1992-2004)
    28 mai 2020 En cours Caroline Samson-Raoul[27],[28]    
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    Évolution de la population  [modifier]
    1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
    732774751813758784738698670
    1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
    651631591578524496475454483
    1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014 2018
    465466612617590588630698676
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[30].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Coutume et tradition

    A Kerfot, lorsqu’un projet connu de mariage se trouve définitivement rompu, par suite d’une autre union que contracte l’une des parties intéressées, on avait l’habitude de railler la déconvenue de celle qui reste en lui faisant eur c’halantezen. On appelle ainsi un couple de poupées, sommairement façonnées avec des morceaux de linge et de drap bourrés de paille ; elles sont en costumes de mariés et figurent les époux manqués ; un mouchoir est mis dans la main de l’une d’elles, pour indiquer si c’est le prétendant ou la prétendue à qui il ne reste plus que les yeux pour pleurer. Le tout est fixé secrètement, pendant la nuit, sur la maison habitée par la personne visée, où, à défaut, sur un arbre du voisinage ; dans ce dernier cas, pour qu’elle n’en ignore rien, on a l’attention délicate de répandre une traînée de balle allant de son domicile à la galantezen[31].

    Lieux et monuments

    • L'église Notre-Dame de Kerfot (XVIe siècle - 1922) ;
    • La chapelle Saint-Yves (1868) ;
    • Le château de Correc, aujourd'hui disparu.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur www.chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Lanleff - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Kerfot et Lanleff », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Lanleff - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Kerfot et Trémuson », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Brieuc - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    17. « Unité urbaine 2020 de Paimpol », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    18. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    19. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    24. Hervé Abalain, Noms de lieux bretons, Paris, Editions Jean-paul Gisserot, , 126 p. (ISBN 978-2-87747-482-5 et 2-87747-482-8, lire en ligne), p. 74.
    25. infobretagne.com, « Étymologie et Histoire de Kerfot » (consulté le ).
    26. « MémorialGenWeb Relevé », sur www.memorialgenweb.org (consulté le ).
    27. « Kerfot. L’écharpe de maire à Caroline Samson-Raoul », Ouest-France, (lire en ligne).
    28. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
    29. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    30. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    31. Singuliers présents distribués aux amoureux évincés en Bretagne, d’après « Mélusine : Revue de mythologie, littérature populaire, traditions et usages », paru en 1901.

    Liens externes

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