Ledringhem

Ledringhem est une commune française située dans le département du Nord, en région Hauts-de-France.

Ne doit pas être confondu avec Ledinghem, une commune du département du Pas-de-Calais.

Ledringhem

Centre du village avec la route de Wormhout, l'église Saint-Omer, le cimetière et la mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Arrondissement Dunkerque
Intercommunalité Communauté de communes des Hauts de Flandre
Maire
Mandat
Christian Delassus
2020-2026
Code postal 59470
Code commune 59338
Démographie
Gentilé Ledringhemois
Population
municipale
659 hab. (2018 )
Densité 94 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 51′ 19″ nord, 2° 26′ 30″ est
Altitude Min. 11 m
Max. 26 m
Superficie 7,01 km2
Élections
Départementales Canton de Wormhout
Législatives Quatorzième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Ledringhem
Géolocalisation sur la carte : Nord
Ledringhem
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Ledringhem
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Ledringhem

    Géographie

    C'est un village de type village-rue situé dans un coude le long de la route de Wormhout/d'Arnèke (D 55). Cette route passe du nord-est au sud-ouest à peu près au centre du territoire. Le cœur du village se situe au tiers le plus à l'ouest de son parcours.

    Situation

    Ledringhem dans son canton et son arrondissement.

    Le village de Ledringhem est ainsi à une trentaine de kilomètres de la mer du Nord et de la côte des dunes de Flandres. Il se situe à une dizaine de kilomètres au nord des monts de Cassel et des Récollets.
    Il est localisé entre l'Yser passant un peu plus au nord et son affluent, la Peene Becque, limite sud du village.

    Ledringhem se situe dans le Westhoek, une région transfrontalière belgo-française dans la province de Flandre-Occidentale (Région flamande) et le département du Nord (région Hauts-de-France), située entre la mer du Nord, la Lys au sud et l’Aa, à l'ouest.
    Il est à une dizaine de kilomètres de la frontière avec la Belgique à l'est et de la commune belge de Poperinge.

    Situé en Flandre française, dans la partie appelée le Houtland Pays du Bois », avec les villes de Cassel et de Hazebrouck).

    Le village se situe à environ km de la petite ville de Wormhout. C'est l'une des 45 communes du canton de Wormhout. Le dernier découpage cantonal date de 2014. Il est entré en vigueur au 1er janvier 2015.

    Le village se situe à environ 30 km de la ville de Dunkerque. C'est également l'une des 111 communes de l'arrondissement de Dunkerque. Le village est depuis octobre 2020 une commune de la couronne de l'aire d'attraction de Dunkerque (anciennement aire urbaine de Dunkerque).

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Ledringhem[n 1]
    Zegerscappel Esquelbecq
    Wormhout
    Arnèke Zermezeele

    Limites du village

    La rivière Peene Becque est la limite sud entre Ledringhem, Arnèke et Zermezeele. C'est aussi la limite au sud-est avec Wormhout jusqu'à ce que cette limite ne devienne une ligne en travers d'un champ entre la rue des postes et la rue de la Forgé. La limite nord-est avec Wormhout est la rue Louis Patoor. La limite à l'ouest avec Arnèke et Zegerscappel est la Voie romaine (D 52). La limite nord avec Esquelbecq est le chemin de Rubrouck.

    Ledringhem a grossièrement la forme d'un quadrilatère convexe d'environ 3 sur 3 km, disposé avec un angle d'environ 30° par rapport au nord.
    Les limites nord et ouest (le chemin de Rubrouck et la voie romaine) sont à angle droit. Ce sont des routes qui sont droites.
    Les limites sud et est (la Peene Becque et la limite avec Wormhout) sont très irrégulières. La Peene Becque possède deux méandres au milieu de son cours sur la commune. Elle fait un angle droit au niveau du coin sud-est de la commune (lieu-dit Coin de l'est). La limite à l'est avec Wormhout est marquée par deux indentations, la première longeant un méandre de la Penne Becque, la seconde étant de forme rectangulaire au milieu des champs.

    Les limites est et ouest sont grossièrement parallèles, alors que les limites nord et sud le sont beaucoup moins.

    Altitude

    Les terrains du village ont une pente orientée du nord-ouest au sud-est. Leur altitude varie de 26 m au coin nord-ouest au croisement de la voie romaine et du chemin de Rubrouck, au lieu-dit « La Potence » à 11 m au sud-est au niveau de la Peene Becque, au lieu-dit « Coin de l'Est ».

    Climat

    Le climat de Ledringhem est océanique avec un été doux (son code de la classification de Köppen est Cfb)[n 3].

    La température moyenne annuelle est voisine de 10,4 °C (moyenne nationale : 13,9 °C (2018)). Les précipitations annuelles moyennes sont voisines de 673 mm (moyenne nationale : 867 mm (2014)). L'ensoleillement annuel est voisin de 1 900 h (moyenne nationale : 1 973 h).

    Environnement

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 de la commune de Ledringhem.
    Type de paysage

    Le paysage est de type « cultures avec auréoles prairiales autour des villages et/ou accompagnement des vallées/coteaux... »[c 1]. Le terroir est de type « bocage »[c 1].

    Habitats

    Selon les chiffres parus en 2006 sur le site du service du développement durable des Hauts-de-France, la Flandre intérieure est le territoire où l'espace est le plus utilisé à des fins agricoles (87,5 %). Le milieu intermédiaire occupe une surface de 8,6 %. L'habitat humain y est très dispersé. Les milieux forestiers (3,7 %) sont peu denses. L'espace bocager est aujourd’hui très dégradé. Les espaces de zone humide ne représentent que 0,2 %. Ceci ne laisse plus beaucoup de place à la préservation de la biodiversité[n 4].

    À Ledringhem, une zone humide d'une surface de 2 ha, qui appartient au service de la voirie du département, est située le long de la route de Wormhout. Elle a fait l'objet d'un inventaire en 2018 par le Conservatoire d'espaces naturels (CEN) en partenariat avec l'Union des syndicats d'assainissement du Nord (USAN). Il s'agit d'une prairie de fauche avec des buissons et deux mares. Elle pourrait devenir une réserve naturelle, si des actions de préservation sont entreprises pour garder le milieu ouvert. Le site contient 3 espèces de renoncules dont la renoncule peltée (Ranunculus peltatus), une espèce aquatique, protégée dans le Nord-Pas-de-Calais, de plusieurs espèces de libellules, d'oiseaux typiques de ce milieu[n 5] et d'amphibiens (triton ponctué, Lissotriton vulgaris, et triton crêté, Triturus cristatus)[n 6]. Le diagnostic écologique de 2019 réalisé par l'USAN recommande la coupe des rejets ligneux et la taille des fourrés de ronciers, la tonte de la mégaphorbiaie et de la prairie (Arrhenatherion elatioris), avec export[n 7].

    La zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) la plus proche est le « réservoir biologique de l'Yser » à Esquelbecq, à environ km[n 8]. Une autre ZNIEFF appelée « Prairies humides de Wormhout » est à environ km.

    Faune et flore

    Les plaines agricoles du village sont propices au lièvre (Lepus europaeus) et à la perdrix (Perdix perdix). Des plans de chasse existent pour ces deux espèces. Les champs sont le biotope de l'alouette (Alauda arvensis). La présence de cet oiseau dépend de celle de messicoles dont les graines constituent l'essentiel de son alimentation. L'espèce est en régression depuis quelques années, probablement du fait de l'utilisation des pesticides agricoles.
    Aux abords de la Peene Becque ou de ses affluents, on trouvera aussi des bergeronnettes, des poules d'eau (Gallinula chloropus) et des canards (Anas sp.). Les cultures céréalières en bordure de rivière sont des endroits propices à la nidification du busard des roseaux (Circus aeruginosus).

    Le rat musqué (ou rat d'Amérique, Ondatra zibethicus) est considéré comme une espèce invasive et fait l'objet de campagnes de piégeage. Le pigeon ramier (Columba palumbus) figure dans les listes d'espèces à problème, peut-être en raison de leur prédation sur les semis en début de culture.

    Toponymie

    Attestations anciennes

    • Leodringas en 723 (29 août) (« Leodringas mansiones infra Mempisco ») dans le texte en Latin du cartulaire de St Bertin dont la première partie est créditée à St Folquin[b 1]. Ce texte relate un acte de vente écrit en 723 avec les noms Leodringas mansiones ou Leodringae mansiones. Il est supposé que Leodringas est une forme Latinisée du germanique Ledring et mansiones traduit le germanique hem « foyer, maison ». Mempisco fait quant-à lui référence au Pagus du Mempisque, une subdivision administrative du territoire des Flandres à l'époque. Dans l'acte de vente, Rigobert, le propriétaire, est décrit comme possédant une fortune considérable, alors que l'acheteur, Erkembod, est l'abbé de Sitdiu (Saint-Omer)[b 2],[b 3],[b 4].
    • Leodedringas en 800, selon Blomme[m 1], citant la carte de l'an 800 de Malbrancq[b 5],
    • Ledringehem villa en 967, dans l'index topographique, à la page 244, du livre Histoire de l'Abbaye de Saint-Bavon et de la crypte de Saint-Jean à Gand par Auguste Van Lokeren, 1799-1872.[b 6],
    • Ledreghem en 1080, selon Blomme, citant le texte L'autel de Ledreghem est donné au monastère de Watten par Richard, chanoine de Thérouane vers 1080. tiré de Mémoire des Antiquaires de la Morinie, t. V, page 75, Alexandre Hermand citant la chronique d'Ébrard, la Notice sur Watten,
    • Ledringehem aux environs de 1090, selon Auguste Vincent en 1937, dans son Toponymie de la France ("altare de Ledringehem", page 147)[b 7] et selon Albert Dauzat et Charles Rostaing, dans leur Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Librairie Guénégaud, Paris, 1979[b 8]
    • Lidringhere en 1207 (titre de l'abbaye de Blandecques [Mir.]),
    • Ledeghem en 1220 (Histoire de l'Abbaye de Saint-Bavon et de la crypte de Saint-Jean à Gand)[b 6],
    • Leedringhem en 1245 (cartulaire de l'abbaye de Watten),
    • Ledringhien en 1330 (manuscrit de la bataille de Cassel)[b 9],
    • Ledergem (Dries van, traduisible en trieux de Ledringhem) en 1347 (Histoire de l'Abbaye de Saint-Bavon et de la crypte de Saint-Jean à Gand)[b 6],
    • Lederghem-velt dép. d’Oostakker, en 1550 (Histoire de l'Abbaye de Saint-Bavon et de la crypte de Saint-Jean à Gand)[b 6],
    • Lereghem en 1567 (Carte de Francesco Guicciardini, appelée Descrittione di tutti in Paesi Bassi, Anversa, presso Guglielmo Silvio),
    Carte du Comté de Flandres de 1609 par Matthias Quad (cartographe) et Johannes Bussemacher (graveur & éditeur à Cologne)
    • Leregem en 1609 (carte de Matthias Quad appelée Flandiae Descriptio)[c 2],
    • Leodredingas en 1614-1616[n 9] (p. 86 du livre de Ferry de Locre (Ferreolus Locrius) Chronicum belgicum (Chronicon belgicum, ab anno CCLVIII ad annum usque M.D.C. continuo perductum.) Atrecht (Arras)[b 3],[b 10], un travail publié à titre posthume par son père Philippus Locrius),
    • Leregem vers 1630 (carte de Gérard Mercator appelée Flandria Comit.),
    • Leodringas en 1639 (livre de Jacques Malbrancq De Morinis et Morinorum rebus, sylvis, paludibus, oppidis, regia comitum prosapia ac territoriis, Tomus Primus, ab anno ante Christum 309 ad annum eiusdem 751, Tornaci Nerviorum, 1639[b 5])[b 11],
    • Leregem en 1645 (carte de Joan Blaeu appelée Artesia Comitatus Artois)[c 3],
    • Lereghem en 1645 (carte de Joan Blaeu appelée Flandria et Zeelandia Comitatus tirée de "Theatrum Orbis Terrarum, sive Atlas Novus in quo Tabulæ et Descriptiones Omnium Regionum, Editæ a Guiljel et Ioanne Blaeu"),
    • Ledringhen en 1657 (carte de Nicolas Sanson d'Abbeville appelée Morini, Gorduni, et pleumosij in Morinis. Les Eveschés de St Omer, Ipres, et Tournay. Partie occidentale du Comté de Flandre : ou sont le Flandre Wallone, et les quartiers du Plat Pays du Franconat, et d'Ipres, dans la Flandre Teutone / par N. Sanson d'Abbeville Geog' ord.re du Roy Avecq Privilege pour Vingt Ans A Paris chez P Mariette 1657[c 4]),
    • Leregem en 1680 (carte de Frederik de Wit appelée Flandriæ),
    • Ledringhem en 1704 (Carte de Guillaume de L'Isle appelée Carte du Comté de Flandre dressée sur différents morceaux levez sur les lieux fixéz par les Observations Astronomiques Par Guillaume de L'Isle de l'Académie Royale des Sciences A Paris chez l'Auteur sur le Quai de l'Horloge Avec Privilege, pour vingt ans M.DCC IIII),
    • Leregem en 1747 (carte de Daniel La Feuille appelée Nieuwe Kaart van Vlaanderen),
    • Ledringhem en 1752 (carte de Didier Robert de Vaugondy appelée Conté de Flandre),
    • Ledrenghem en 1757 (14e feuille de la carte de Cassini, où le village est dessiné comme une paroisse avec 3 bâtisses, dont certainement un clocher, et un moulin à vent en bois situé à l'est près du village. On voit la voie romaine et le val de la Peene Becque. Une étrange rivière, affluent à la fois de la Peene Becque et de l'Yser est dessinée entre Ledringhem et Esquelbecque.)[c 5].
    • Ledringheim en 1839 (Briand (de Verzé.) Nouveau dictionnaire complet: géographique, statistique, topographique, administratif, judiciaire, ecclésiastique, monumental, historique, scientifique, industriel, commercial et agricole de la France et de ses colonies, page 754[b 12].)

    Étymologie

    Une explication ancienne et légendaire de l'étymologie de Ledringhem repose sur une analogie avec le nom d'une rivière locale appelée Leder (latin Ledera). Cette explication, trouvée dans le tome II, à la page 572 de Flandria Illustrata (1641), et bien que douteuse, est également fournie pour le nom du village voisin de Lederzeele. Elle provient d'Antoine Sandérus (1586-1664) qui écrivit, en citant Malbrancq: Lederam pluribus ab ortu suo pagis nomem communicantem (Le Leder est la source de beaucoup de noms du pays)[b 11],[b 13],[b 14]. Elle est contredite par les formes les plus anciennes du type Leodring- en 723; Lidringhere (lire *Lidringhem) en 1207; Leedringhem en 1245, etc. Selon Eugène Mannier, le Leder de Sanderius est en fait l'Yser et l'étymologie de Lederzeele serait donc due à sa situation le long de ce fleuve[b 3].

    En réalité, il s'agit d'un type toponymique flamand d'origine germanique.

    Le premier élément (Ledr- dans le cas de Ledringhem) peut représenter un nom de personne. C'est pourquoi Eugène Mannier, en 1861, base l'anthroponyme sur Léodro ou Liedro, des noms propres en usage au VIIIe siècle, selon ce dernier. Edmond-Louis Blomme, à la page 89 de sa monographie, parue en 1895, reprend cette explication[m 1].
    Cependant, Albert Dauzat identifie en 1979 ce premier élément sous la forme Liuthari[b 8], formé sur liut « homme, personne, gens » (ancien néerlandais liut, vieil anglais leod, leode, voir aussi: Leude) et hari « armée » (l'armée du peuple).
    Cette forme Liuthari est également proposée dans l'étymologie de Lederzeele. Le prénom Luther serait aussi basé sur le même motif.
    Ernest Nègre, en 1991, préfère quant-à-lui un autre anthroponyme germanique basé sur le même thème liut, mais suivi de rad « conseil, jugement », c'est-à-dire Liutrad(us)[b 15] (le conseil du peuple).

    Il est doté du suffixe localisant -ing, qui peut être un élément désignant la parentèle. Selon Auguste Vincent, à la page 147 de sa Toponymie de la France parue en 1937, le dérivé est au génitif pluriel (-inga), signifiant, dans le nom composé, de ceux de ...[b 7].

    Il est suivi de l'appellatif toponymique -heim « maison, foyer »[b 8] (comprendre hem). La forme hem est caractéristique des Flandres et remonte à l'ancien néerlandais hem de même sens. Il procède lui-même au vieux bas francique *haim, tout comme l'ancien français ham « village », d'où hameau.

    Analogies dans d'autres langues

    Dans les endroits où le flamand a cessé d'être parlé au Moyen Âge, la terminaison -ing-hem est restée intacte (exemples : Maninghem, Bezinghem, etc.), parfois francisé en -enghien, alors que dans la zone restée plus longtemps de parler flamand, il s'est souvent contracté en -eghem, -egem (exemples : Teteghem, etc.).
    Les formes Lereghem et Leregem, attestées au moins de 1567 et jusqu'en 1747, résultent de l'évolution phonétique régulière de ce type toponymique en flamand. Si ces formes ont été utilisées localement (et pas seulement dans la presse étrangère), le nom initial a été rétabli après l'annexion au Royaume de France par Louis XIV.

    Étant une commune du Nord, on connait une correspondance en néerlandais moderne qui s'écrit alors Ledringem.

    Les toponymes flamands en -ing-hem ont leur équivalent en -ing-ham notamment dans le sud de l'Angleterre (exemples : Birmingham, Nottingham, etc.). L'historien spécialiste des Anglo-Saxons Daniel Henry Haigh (1819—1879) a d'ailleurs suggéré que Letheringham, un village dans le Suffolk, en Angleterre, partage la même étymologie[b 16].
    Le nom du village peut être retranscrit Ledringham dans la littérature anglo-saxone, par analogie avec les noms de certaines communes du sud de l'Angleterre. De plus, Ledringham est aussi un nom de famille d'origine britannique[n 10],[n 11],[b 17].

    Noms des lieux-dits et quartiers

    Les lieux-dits de Ledringhem sont: La Belette (N-O), La Butte, La Motte (centre), La Place, La Plaine (N-E), Bas de la Plaine (centre-est), La Potence (N-O), Le Baron (centre-ouest), Les Grenouilles (S-O), Les Tambours (ouest), Oost Houck (ou coin de l'Est), Pâture grasse (nord), Planckeel (ou Planckael, est), Sainte Anne (ouest), Tampon court (Sud) et Zinkepit (nord), noms auxquels s'ajoute celui du lotissement de La campagnarde.

    Selon Blomme, la matrice du cadastre de 1852 comportait les noms: Planckeel, Bas-de-la-Plaine, La Plaine, Les Pâtures grasses, La Mode, La Butte, le Zinke-Pit, la Belette, Le Sentier d'Esquelbecq, Le Baron, La Tante Marguerite, la Potence, Sainte-Anne, la Caserne, la Fourche-Verte, les Tambours, le Village, les Grenouilles, le Chemin des prairies, le Tampon-Court, les Champs-du-Moulin, le Têtard-borne, les Sentiers-de-Wormhout, le Chemin d'Heenhout, le Coin-de-l'Est. Il cite aussi le Pont-des-Pierres, au niveau de la Steene-Straete et passant au-dessus de la Penne Becque[m 1].

    Odonymie

    routes
    • Route départementale 55 (D55), appelée route d'Arnèke dans la direction ouest et route de Wormhout, dans la direction est
    voies
    rues
    • rue Henri Wallaert
    chemins
    • chemin de la chapelle (ou chemin du tétard borne)
    • chemin des prairies
    • chemin du Moulin
    • chemin d'Esquelbecq
    • chemin d'Heenhout
    • petit chemin d'Esquelbecq
    • chemin de Bodeye
    • chemin de la pâture grasse
    • chemin de Steenvoorde
    • chemin des postes
    Impasses
    • Impasse Laforce

    Selon Blomme, en 1895, la commune comptait treize chemins dont il donne les noms, et, pour certains, la constitution: Ancien chemin des postes, (grand) Chemin seigneurial (construit en gravier), Grand chemin de Wormhout, Chemin de Steenvoorde, Chemin de la Pâture grasse, Chemin du Nord (construit en gravier), Petit Chemin de Wormhout, Chemin des prairies, Chemin du Moulin, Chemin des Grenouilles, chemin des Pierres (construit en gravier), Chemin d'Esquelbecq (construit en gravier), Chemin Bodey, petit Chemin seigneurial.[m 1].

    dans les communes limitrophes

    Il existe une rue de Ledringhem à Arnèke, allant du centre du village et donnant sur la rue Henri Wallaert après la traversée de la voie romaine.
    Il y a un chemin de Ledringhem à Esquelbecq, allant d'une bifurcation sur la rue d'Arnèke près du centre du village, et donnant sur le petit chemin d'Esquelbecq après la traversée du chemin de Rubrouck.
    À Wormhout, la D55 est appelée rue de Ledringhem jusqu'à ce qu'elle passe la limite avec le village pour devenir la route de Wormhout.

    Hydronymie

    Le village de Ledringhem est bordé au sud par la rivière Peene Becque. Il est traversé par certains de ces affluents : Trommels becque, Putte becque, Plaetse becque, Kaliszewski becque, portant également le nom de becques (c'est-à-dire de petites rivières).

    La Trommels Becque est l'affluent principal de la Peene Becque à Ledringhem. Elle fait 3,4 km. Elle prend sa source près de la déchetterie à Arnèke. Le ruisseau est orienté vers l'est. Il passe sous la voie de chemin de fer puis traverse le lieu-dit "Vier wilge veld". Il fait un changement de direction vers le sud lorsqu'il longe la voie romaine puis passe en dessous pour se retrouver en face sur la commune de Ledringhem où il continue de longer la voie romaine. Il passe sous la rue Henri Wallaert, puis sous la route d'Arnèke. S'écartant de la voie romaine, il traverse le lieu-dit "Les Grenouilles" en faisant un nouveau changement de direction, reprenant la direction vers l'est. Il récupère les eaux de la becque prenant naissance à la résidence "La Campagnarde". Il passe sous le chemin des prairies non loin du lieu-dit "Tampon court". Il récupère aussi les eaux de la becque qui traverse le lieu-dit "champs du moulin". Il se jette enfin dans la Peene Becque au niveau du premier méandre des champs du moulin, non loin de l'endroit où se jette la Zermezeele Becque au niveau du lieu-dit "Baren Brugge" à Wormhout.
    Edmond-Louis Blomme, en 1896, cite, en note au bas de la page 89 de sa monographie sur la commune, la Léderbèque, une becque qui passe au village et se jette dans la Penne. Il signale que ce ruisseau n'est pas à l'origine du nom du village, mais, que de façon moderne, c'est le village qui lui en a communiqué le sien.[m 1].

    Correspondances entre les noms actuels et ceux cités par Blomme en 1895

    On peut trouver facilement une correspondance entre les noms actuels et les noms de 1895 pour 16 lieux-dits. On note que la motte correspond à la mode pour Blomme. Les lieux-dits la tante Marguerite, la caserne et la fourche-verte ne trouvent pas de correspondances actuelles. Blomme cite en lieux-dits les chemins des prairies, d'Heenhout, de wormhout et d'Esquelbecq.

    On peut trouver facilement une correspondance entre les noms actuels et les noms de 1895 pour 9 voies et chemins. On peut supposer que le chemin du Nord de Blomme correspond au Petit chemin d'Esquelbecq, que le chemin des Grenouilles correspond à la rue Henri Wallaert et que le petit chemin de Wormhout au chemin de la chapelle. Le grand chemin seigneurial semble correspondre à la route d'Arnèke.

    On ne sait pas non plus à quoi correspond la Lederbecque. Est-ce un autre nom pour la trommels becque, ou pour la petite becque commençant à la résidence La campagnarde?

    Héraldique

    Les armes de Ledringhem se blasonnent ainsi : De gueules au chevron d'hermine, accompagné de trois molettes à six rais d'argent.

    Armoiries de la famille de Ghistelles.

    Les armoiries sont dérivées de celles de la famille de Ghistelles qui possédait le village. Ce sceau familial avec un chevron est connu depuis 1219. En 1275, le chevron d'argent a été changé en chevron d'hermine, indication que le village a adopté ces armoiries après 1275. Les trois molettes sont retrouvées dans le blason de Gérard de Ghistelles, seigneur d'Hekelsbecke et de Ledringhem (?-1387). Elles représentent des molettes d'éperon et sont caractéristiques de blasons de chevaliers.
    Blasonnement: De gueules à un chevron d'hermine.
    Source: Heraldry of the World[n 12].

    Ces armes sont également souvent attribuées, par erreur, à la commune d'Esquelbecq.

    Histoire

    Des diagnostics archéologiques ont été conduits en 2003[n 13] et en 2013[b 18].

    Le diagnostic de 2013 a été réalisé par l'inrap. Les fouilles se situaient au sud du village (site appelé "Route d'Arnèke"), aux abords de la rivière Peene Becque. Elles ont révélé trente-deux vestiges dont vingt-et-un ont pu être attribués à une période chronologique. À l'ouest de la zone fouillée, des vestiges ont été attribués au second âge de fer (La Tène). D'autres vestiges ont pu être rattachés à l’époque gallo-romaine. Enfin, au nord de la zone de fouilles, d'autres vestiges ont été attribués au bas Moyen Âge. Enfin, d'autres vestiges, plus récents, datant des XVIe et XVIIe siècles ont été mis en évidence, ainsi que d'autres, encore plus contemporains, du XIXe siècle.

    Antiquité

    Le village de Ledringhem était traversé par une voie romaine menant de Cassel à Mardyck à travers la Flandre maritime[b 19]. Cette route, encore appelée "Steen Straet" (Chemin de pierre), comme les autres voies romaines de la région, correspond plus ou moins au tracé de la D52 actuelle. Cependant cette voie pourrait dater d'avant l'époque romaine[b 20] en étant une Chaussée Brunehaut. A l'époque romaine, cette voie ne devait pas mener à Mardyck, comme aujourd'hui, mais ne devait pas aller au delà de la Colme, un des bras morts de l'Aa, entre Watten et Bergues, aujourd'hui canalisé.

    Le village remonte certainement à l'époque celte ou gallo-romaine. Pour en attester, la découverte en 1852 d'un « trésor » de 50 000 pièces d'or gauloises (25 000 de couleur rouge dû à l'alliage riche en cuivre, 25 000 de couleur jaune). Il s'agit de statères (de type morins, de classe IV et VI, de type nerviens avec l'inscription "VIROS" et de type ambiens). Ces pièces ont été connues localement sous le nom de boutons de Ledringhem.

    Reproduction du dessin par Jérémie Landron de la monnaie gauloise expertisée dans son essai de 1875 sur le trésor de Ledinghem avec un cheval "celtisé" à l'avers.

    En 55 avant JC, lors de la Guerre des Gaules, César, est de retour de Bretagne (Britannia, nom latin de la Grande-Bretagne) où il a soumis les Bretons. Cependant, deux navires, qui ont dérivé, abordent le continent plus loin que le gros de l'armée et sont pris à partie par une troupe de Morins. Les Gaulois belges sont battus et César envoie Labienus, avec les légions ramenées de Bretagne, pour châtier leur nation. Labienus réussit à les soumettre. Les Ménapes, eux, échappent aux Romains de Quintus Titurius et Lucius Cotta. L'armée romaine prend ses quartiers d'hiver chez les Belges.
    L'anéantissement de la nation des Morins serait donc la raison de la découverte du trésor de Ledringhem, qui n'aurait jamais été récupéré par ses propriétaires.

    Après la conquête des Gaules, César transforme les territoires conquis en provinces romaines. Les Ménapiens deviennent le tribu contrôlant la zone du Houtland après la disparition des Morins.

    Un système de centuriation romaine pourrait exister dans la région entourant Cassel. Elle serait basée sur une unité de cadastre (centurie) de 710 m environ avec une orientation pas strictement fixe (31° N.O. ±2°). Cette orientation se retrouverait notamment dans l'axe de l'église de Ledringhem[b 21].

    Haut Moyen Âge

    Les Francs sont un des nombreux peuples germaniques installés sur la rive droite du Rhin, à l'extérieur des frontières de l'Empire romain. Dès 256-257, ils participent à la grande invasion qui pénètre dans l'Empire pour piller. Ils prennent part à de nombreux autres raids ultérieurement.

    Tout d'abord installés entre Rhin et Ardennes en tant que Lètes, les Francs s'étendent petit à petit sur le territoire de l'ancienne Gaule belgique. Ils se séparent progressivement en deux groupes, les Francs saliens et les Francs rhénans, au nord de la Gaule belgique, de part et d'autre du Rhin.

    Les Francs ne sont pas une nation unie avant le VIe siècle. Les Francs saliens deviennent de plus en plus fédérés à l'Empire romain, alors que les Francs rhénans évitent le contact.

    Ledringhem est cité comme faisant partie du royaume franc en 723, sous Thierry IV (Theodoric IV), dans le cartulaire de Saint Bertin.

    Comté de Flandre

    Durant le Moyen Âge, Ledringhem faisait partie du comté de Flandre, l'un des territoires constituant la région historique des Pays-Bas qui exista de 862 à 1795.

    De 1323 à 1328, des personnes de Ledringhem prirent part à la révolte des paysans en Flandres (Révolte des Karls) et cinq d'entre eux moururent en 1328 au cours de la Bataille de Cassel.

    En 1436, Wautier de Ghistelles était seigneur d'Ekelsbeke et de Ledringhem et gouverneur de l’hôpital de La Madeleine à Bierne[n 14].

    Renaissance

    Aux XVe et XVIe siècles, les changements d'éthique et sociétaux dus à la Renaissance et la Réforme protestante influencèrent la construction d'églises. Le style commun des églises de cette époque ressemble au gothique, mais en version simplifiée. La basilique n'est plus le type le plus populaire, mais des églises-halles sont construites à la place. Leurs caractéristiques sont les colonnes et les chapiteaux classiques.

    À Ledringhem, l'église du village, qui est de type église-halle, a ainsi été construite en 1548[b 13].

    Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne jusqu'en 1553, année où la ville de Thérouanne est détruite par les troupes de Charles Quint. La commune est ensuite rattachée au diocèse d'Ypres, dans le doyenné de Bergues[b 22].

    Réforme

    Pendant la Réforme aux Pays-Bas, un mouvement iconoclaste se développa et fut appelé la Furie iconoclaste (Beeldenstorm en néerlandais). Un épisode se déroula à Ledringhem le vendredi 16 août 1566[n 15]. Dans une description des évènements, donnée le livre Beggars, iconoclasts, and civic patriots: the political culture of the Dutch Revolt, de Peter J. Arnade[b 23], il est fait mention de Jan de Druck, qui fut un iconoclaste très actif. Celui-ci participa aux attaques à Broxeele, Eecke, Oud- et Zuud Berkijn (Vieux-Berquin et Neuf-Berquin) et à Ledringhem, faits pour lesquels il fut condamné à mort le 28 octobre 1567, par la cour du duc d'Albe, le conseil des troubles. Ses crimes se sont concentrés sur la destruction d'objets d'art religieux dans les églises des paroisses à la mi-août 1566. Il pilla aussi plusieurs autels à Ledringhem, y volant de l'argent, pour un montant de 3 ou 4 livres parisis, destiné à la "dévotion commune". Les actes de Druck était dans le même style que ceux d'autres individus isolés ou en petits groupes. À Ledringhem, le 10 septembre, une foule de quelque 32 personnes prirent d'assaut la maison du prêtre, y prenant leur repas et y buvant à volonté avant de s'y établir pour la nuit. Reposés, le matin suivant ils saccagèrent l'église, y détruisant quatre autels. Ils s'éparpillèrent ensuite au cours de la journée, certains choisissant d'aller à Esquelbecq, d'autres à Arnèke, tous s'arrêtant en route pour écouter des sermons, et s'en retournant à la tombée de la nuit, cette fois-ci, à la maison du chapelain, pour se procurer des vivres et dérober quatre chandelles. Ensuite, ils visitèrent de façon aléatoire des maisons à la recherche d'objets que des privés pourraient avoir caché, ou d'autels ou de sanctuaires domestiques. Le matin suivant, ils continuèrent leurs efforts, renversant des bassins d'huile sainte, détruisant encore d'autres autels et déchirant les livres du prêtre et du chapelain. En guise d'acte de dérision final, ils découpèrent le bonnet du chapelain.

    Durant la Guerre de Quatre-Vingts Ans, encore appelée "Révolte des Pays-Bas" ou "Révolte des Gueux", menée de 1568 à 1648, des raids contre des villes et des villages se produisirent. Selon Edmond-Louis Blomme, dans sa monographie sur la commune de Ledringhem[m 1], l'église de Ledringhem fut incendiée deux fois, en 1579 et vers 1600, par les orangistes en cette période. Il fallut plusieurs décennies à la population pour reconstruire l'édifice.

    Ledringhem fit ensuite partie de ce qui s'est appelé les Pays-Bas du sud (en néerlandais: Zuidelijke Nederlanden, en espagnol : Países Bajos del Sur), ou Pays-Bas Catholiques, une partie des Pays-Bas contrôlée par l'Espagne de 1579 à 1713, puis par l'Autriche, après la signature du Traité d'Utrecht en 1713, de 1713 à 1794. Les Pays-Bas du Sud demeura dans le Cercle de Bourgogne du Saint Empire Romain jusqu'à son annexion à la France en 1794.

    Le village est rattaché à la châtellenie de Bergues par lettre patente de Philippe II, roi d'Espagne, du mois de novembre 1586[b 24]. Ledringhem était l'un des 6 fiefs de la châtellenie de Bergues, composée de 24 villages.[n 16] sous la juridiction des Contes de Flandre. Esquelbecques et Ledringhem faisaient partie du même fief, mais les deux villages avaient leurs propres magistrats[b 25]. Il y avait une dépendance de la seigneurie de Ledringhem au seigneur d'Esquelbecq, du XIII°s au XVIII°s[b 26].
    Le châtelain doit cependant partager le pouvoir avec la Cour féodale ou Peron de Bergues, propriété du souverain (comtes de Flandre puis rois de France) qui détient des droits sur Ledringhem, ce qui est source de nombreux litiges entre les deux pouvoirs concernant leurs droits et pouvoirs respectifs. Il existe une seigneurie de Ledringhem. Au XVIIIe siècle elle appartient au baron d'Esquelbecq, paroisse située dans la mouvance de la châtellenie de Bergues et de la Cour féodale de Bergues[b 27].

    Peste

    De février à mai 1638, un épisode de peste fit des victimes à Ledringhem.

    Acquisition française

    La rivière Peene Becque a donné son nom à une célèbre bataille ; la bataille de la Peene qui a été livrée entre Noordpeene et Zuytpeene le , opposant Philippe d'Orléans, frère cadet du roi Louis XIV, aux flamands. Elle a causé le rattachement des châtellenies de Cassel, Bailleul, Ypres et de la ville de Saint-Omer à la France (auparavant possessions des Pays-Bas espagnols). Au total, la frontière du nord de la France est lissée et comprend moins d'enclaves.

    Selon Joseph Dezitter, la construction du moulin de Ledringhem date de 1717[b 28].

    Révolution

    Lors des États Généraux, deux députés, Jean Hondermarck et Alexandre Fauverge, furent envoyés pour présenter le cahier de doléances des habitants de la "vassalerie de Ledringhem" à Pierre Anthoine Verborg, lieutenant bailly, en mars 1789[b 24].

    Par la suite, Ledringhem fit partie du canton d'Esquelbecq, dans le district de Bergues, une ancienne division territoriale française du département du Nord de 1790 à 1795.

    Pendant la Révolution française, la commune va connaitre une certaine agitation en juin 1791; elle serait liée à la propagande contraire à la Révolution, répandue par le clergé réfractaire (membres du clergé ayant refusé de prêter le serment exigé par la constitution civile du clergé , qui veut soumettre les ecclésiastiques au pouvoir civil)[b 29].

    En novembre 1792, le district de Bergues reproche au maire de Ledringhem d'opposer une résistance larvée à l'installation du prêtre constitutionnel Dewarver (on reproche au maire de refléter l'état d'esprit de la population du village plus ou moins hostile à la volonté des révolutionnaires de contrôler la religion)[b 29]. Déjà en novembre 1791, le prêtre jureur avait dû subir en plein service divin, le jour de la Toussaint, les « insultes et avanies » proférées par l'abbé Denet, ancien curé de la paroisse.

    En 1793, le nom du maire de Ledringhem, P.J. Labelle, et celui du prêtre de la commune jusqu'à la Révolution, Jacques Benoît Louis Denet, figurent sur une liste de personnes ayant fui en exil en Allemagne.

    Dans la nuit du 4 au 5 septembre 1793, une bataille opposa une troupe de 1000 français en poste à Ledringhem (Lereghem, dans le texte de la Gazette de Leyde ou Les Nouvelles extraordinaires de divers endroits, qui relate le fait[b 30]) à des troupes hanovriennes envoyées par le Maréchal von Freytag venues les repousser, en prémisses à la Bataille de Hondschoote du 8 septembre 1793.

    À la suite de l'annexion des Pays-Bas autrichiens, Ledringhem et sa région deviennent voisins du nouveau département de la Lys le 1er octobre 1795.

    En 1803 (26 Floréal de l'an 12 du calendrier républicain), l'arrêté N° 3838 autorise le maire de Ledringhem (dénommé Jean Baptiste Hondermarck, successeur de P.J. Labelle) à accepter, au nom de sa commune, la donation par la Demoiselle Denet (de la famille de Jacques Benoît Louis Denet, prêtre de la commune jusqu'à la Révolution), du presbytère, pour y loger le nouveau curé constitutionnel[b 31].

    Premier Empire

    Ledringhem fit partie du département napoléonien du Nord au cours du Premier Empire en 1810. La plus grande partie des Pays-Bas fut également annexée. Après la défaite de Napoléon à Leipzig en octobre 1813, les troupes françaises se retirèrent en France. Le traité de Courtrai signé le 28 mars 1820 établit les frontières entre la France et le Royaume uni des Pays-Bas.

    Aujourd'hui, ces frontières existent toujours, avec quelques modifications mineures, en tant que frontières officielles entre la Belgique, état créé en 1830, et la France.

    On recense 6 soldats, nés à Ledringhem, morts lors des campagnes napoléoniennes[n 17].

    Deuxième République

    Les lois Guizot de 1833 et Falloux de 1850, instituent l'instruction primaire obligatoire en France.

    Troisième République

    Edmond-Louis Blomme, qui fut instituteur du village de 1849 à 1854, a écrit une monographie sur la commune, présentée au concours de la Société Dunkerquoise en 1895[m 1].

    Cette monographie fait état de la géographie physique de la commune, de son histoire, et donne des éléments de sociologie. Elle fournit des données sur l'église, comme ses dimensions ou des dates jalonnant sa construction, au chapitre XXI, à partir de la page 130 et sur les écoles, au chapitre XXII, à partir de la page 145.

    Elle donne un aperçu du village à la fin du XIXe siècle, avec des statistiques à l'appui. Blomme signale la présence de 144 maisons, pour 142 ménages, de deux brasseries, de deux moulins à vent et de douze cabarets.

    Première Guerre mondiale

    Lors de la première guerre mondiale, le territoire du village fut épargné par les combats. Le plan Schlieffen de l'état-major allemand en 1914 était d'envahir la Belgique pour plus facilement attaquer la France par le nord. Lors des premières phases des combats, la première armée du général von Kluck est passée plus bas, au sud de la Lys. Puis lors de la course à la mer, la dernière étape de la guerre de mouvement, les combats eurent lieu en Belgique. Ensuite, dans la phase de la guerre des tranchées, le front se stabilisa du côté belge de la frontière. Poperinge et Furnes furent les seules villes belges à ne pas être occupées par les Allemands. Le général britannique Douglas Haig installa son quartier général à Poperinge. La ville fut, par la route ou par le train, un incontournable point de ralliement. Cassel devint pour un temps le quartier général du général Foch.

    Une zone de cantonnement s'organisa à 30 km à l'arrière des zones de combats qui se déroulaient plus à l'est vers Ypres.
    Ledringhem devint un lieu de repos et notamment les fermes furent mises à disposition des soldats.
    Le 12e régiment de cuirassiers était stationné là de décembre 1914 à septembre 1915, le régiment de cavalerie britannique des 20ème Hussars y était le 7 mai 1915, la 75ème Brigade de la Royal Field Artillery en mai–juin 1916, le 1er bataillon de la Royal Marine du 14 au 22 novembre 1917, le 114ème Régiment d'Artillerie Lourde français et le 15e régiment de dragons en mai 1918, et le 2e Régiment d'Artillerie de Campagne en août 1918. Ces troupes françaises sont finalement remplacées du 26 au 28 juin 1918 par des soldats anglais des 187e et 190e brigades de la 41e division[n 18].

    On peut signaler qu'un dépôt de munitions (de fusées) explosa le 7 juin 1918[n 19].

    Seconde Guerre mondiale

    La bataille de France, l'opération militaire désignant l'invasion des Pays-Bas, de la Belgique, du Luxembourg et de la France, par les forces du Troisième Reich, pendant la Seconde Guerre mondiale, débuta le 10 mai 1940, mettant fin à la « drôle de guerre ».

    Les forces belges tenteront en vain de contenir l'ennemi à la bataille de la Lys qui commença le 23 et dura cinq jours. Ce fut la seule véritable bataille d'arrêt de toute la campagne.

    Le bataillon britannique du « 5th Glosters » est à Ledringhem en afin de contenir l'avancée des troupes allemandes et permettre l'évacuation de Dunkerque[b 32].

    Une bataille se déroula à Ledringhem et Arnèke du 27 mai au 29 mai 1940. Elle opposa les soldats britanniques et le 90e régiment d'infanterie allemand. À la suite du pilonnage du village par les Allemands, les Britanniques se regroupèrent et furent encerclés. Ils durent recourir à des charges à la baïonnette pour se libérer de l'étreinte des troupes allemandes. Ces dernières durent recourir aux lance-flammes pour contrer les attaques.
    Les Britanniques se replièrent à la lueur des incendies dans la nuit du 28 au 29 mai vers le Rietveld à Wormhout puis vers Herzeele.

    Parmi les Britanniques faits prisonniers à cette occasion, certains, anglais et gallois, ont été emmenés pour être victimes du massacre de la Plaine au Bois à Wormhout le 28 mai 1940[b 33].

    De leur côté, les soldats français sont démoralisés, en voyant que les sacrifices consentis lors du premier conflit mondial n'ont servi à rien. Ils ne participent que peu aux combats. Le journaliste pacifiste, écrivain prolétarien et syndicaliste libertaire français César Fauxbras, ayant déjà été mobilisé en 1914-18, est de nouveau mobilisé dans l'Armée de terre. Il est fait prisonnier le 29 du même mois à Ledringhem. Il relate l'épisode au début de son livre La Débâcle[b 34], qui décrit l'état d'esprit des soldats français au cours de la campagne de 1940.

    Le moulin de Ledringhem fut brûlé lors des combats de . La tête servit à réparer le Drievenmeulen, un des moulins de Steenvoorde, abîmé lors d'une tempête en novembre 1940. À l'emplacement de ce moulin se trouve désormais un lotissement d'une trentaine de maisons datant de 2004/2005, la rue parcourant ce lotissement ayant été nommée "Chemin du Moulin".

    Les archives municipales de Ledringhem furent également (partiellement au moins) détruites lors de ces évènements de mai 1940[b 35].

    Des éclats d'obus et autres munitions peuvent encore être déterrés de nos jours par les travaux agricoles dans les champs de Ledringhem. Certaines habitations portent encore les balafres de tirs de mitraillettes sur leur mur.

    Les soldats Baert Jules, né le 18-12-1902 à Ledringhem, 2e cl., du 511 R.P. prisonnier au St. VI F. (à Bocholt) et Debavelaere Roger, né le 4-8-1904 à Ledringhem, 3e cl., du 1" R.G.T. prisonnier au St. XIII A. (à Soultzbach-les-Bains, Bad Sulzbach en allemand), figurent respectivement sur les listes officielles n°64 de janvier 1941[n 20] et n°96 de mai 1941[n 21] des prisonniers de guerre recensés par l'Allemagne.

    Après mai 1940, la ligne du Nord-Est (Nordost Linie en allemand) ou ligne noire (également appelée « ligne du Führer ») est créée le 7 juillet 1940 et mise en fonction le 20 juillet de la même année. Elle s'étend de la Somme à la frontière suisse. Les départements du Nord et du Pas-de-Calais sont rattachés au gouvernement militaire de Bruxelles.

    À partir du 18 juillet 1944, Hitler changea le statut du territoire qui devint alors le « Commissariat du Reich de Belgique et du Nord de la France » (Reichskommissariat Belgien und Nordfrankreich) ou « Commissariat du Reich pour les territoires occupés de Belgique et du Nord de la France » (Reichskommissariat für die besetzten Gebiete von Belgien und Nordfrankreich). Ce statut transitoire ne dura que quelques mois avant que le territoire soit divisé en décembre 1944 entre les Reichsgaue de Flandres et de Wallonie et le District de Bruxelles. En pratique, les territoires étaient alors déjà libérés ou en cours de libération.
    Dans le cas de Ledringhem, le libération intervint au début du mois de septembre 1944. Cependant Dunkerque resta assiégé jusqu'en mai 1945.

    Monuments militaires

    Un cimetière militaire du Commonwealth, appelé Ledringhem churchyard, se trouve dans l'enceinte du cimetière communal, avec 52 tombes[n 22].
    Le monument aux morts du village, surmonté d'une croix latine, avec des plaques de marbre à sa base, est situé près du cimetière militaire britannique. Il porte les noms de 15 soldats tombés lors du conflit de 1914-18, ainsi que ceux de 9 victimes civiles décédées lors des affrontements de mai 1940. Le nom d'Henri Wallaert (né le 20 mars 1925 à Ledringhem, décédé le 26 novembre 1944 à Laon) apparait comme seul soldat tombé durant le conflit de 1939-1945. Une rue du village lui a été dédiée.

    Politique et administration

    • Gilles Dehandschoewercker (1673-1739), qualité : « premier échevin ».
    • Cornil Hondermarck (1695-1766), qualité : « premier échevin ».
    • Maire en 1802-1803 : Math. Delaeter[1].
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
        Charles Winoc Hondermarck (1772-1829)    
        Pierre Jacques Cornil Hondermarck (1774-1834)    
      1793 P.J. Labelle    
    1803 1805 Jean Baptiste Hondermarck (1726-1805)    
    1806   M. (Pierre?) Blanckaert    
        ...    
    1854   M. Wispelaere[a 1]    
    avant 1861 1865 Pierre (Augustin Ambroise) Devulder    
    1865 1870 Pierre Antoine Vanhoucke    
    1870   Amand (Aimé Erremond) Cailliau (1842-1923)    
    1883 1887 Amand Cailliau[a 2]    
    1887 1903 Amand Cailliau    
    1903 1904 Pierre Antoine Vanhoucke[a 3]    
    1904 1912 Amand Cailliau[a 4]    
    1912 1929 (Jules Arthur) Gabriel Deblock (1877-?)[a 5]    
    1929 1937 Henri Looten[a 6]    
    1937 1939 Arthur Coudeville[a 7]    
        ...    
    1951 1954 J.M. Devey[a 8]    
    1954 1966 Arthur Coudeville[a 9]    
    1966 1971 Daniel Cailliau[a 10]    
    1995 2000 Christian (Roger Germain) Deblock (1936-2018)   Agriculteur
    2000 En cours Christian Delassus « Bien vivre à Ledringhem » Agriculteur
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Le gentilé des habitants de Ledringhem est Ledringhemois.

    Les registres de l'État civil les plus anciens datent de 1600 à 1759. Ceux de la période allant de 1760 à avant 1819 ont disparu[p 1].

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[3].

    En 2018, la commune comptait 659 habitants[Note 1], en diminution de 3,65 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    710700710704739719704702689
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    658650635659649612599603523
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    478487485480466446433431408
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    399418403522533507649679664
    2018 - - - - - - - -
    659--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[4] puis Insee à partir de 2006[5].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    Pyramide des âges à Ledringhem en 2007 en pourcentage[p 2].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,0 
    90 ans ou +
    0,3 
    1,5 
    75 à 89 ans
    2,5 
    7,8 
    60 à 74 ans
    9,2 
    19,1 
    45 à 59 ans
    19,7 
    28,1 
    30 à 44 ans
    25,5 
    15,8 
    15 à 29 ans
    20,4 
    27,8 
    0 à 14 ans
    22,3 
    Pyramide des âges du département du Nord en 2007 en pourcentage[p 3].
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,2 
    90 ans ou +
    0,7 
    4,6 
    75 à 89 ans
    8,2 
    10,4 
    60 à 74 ans
    11,9 
    19,8 
    45 à 59 ans
    19,5 
    21,0 
    30 à 44 ans
    19,9 
    22,5 
    15 à 29 ans
    20,9 
    21,5 
    0 à 14 ans
    18,9 

    Personnalités liées à la commune

    Par ordre chronologique de naissance :

    • Louis de Gand de Mérode de Montmorency (1678-1767), un militaire français, vicomte des villes et châtellenies d'Ypres, de Wahagnies et de Ledringhem ;
    • Henri-Louis Le Vasseur de Guernonval (1757-1817), marquis d'Esquelbecq, marquis de Ledringhem, capitaine en second au régiment Royal-Cravattes et député aux États généraux de 1789 représentant de la Noblesse ;
    • Roger Deblock (1908-1994), homme politique français : naissance et décès ;
    • René Tourlouse (1910-1972), séminariste et vicaire de Saint-Éloi ;
    • Gabriel Deblock (1935-2006), homme politique français, député du Nord : naissance.

    Lieux et monuments

    Patrimoine civil

    Au premier plan, l'école de Ledringhem, avec une vue sur la rue principale (route de Wormhout) et l'église en arrière-plan.

    La mairie est située dans un bâtiment qui faisait anciennement office de presbytère, jusque peu après la Révolution, selon Blomme, instituteur du village de 1849 à 1854, dans sa monographie de la commune[m 1].

    Le bâtiment de l'école municipale, nommée « Les boutons d'Or - Butter Bloeme », date de 1857. Toujours selon la monographie de Blomme (détails donnés au chapitre XXII, à partir de la page 145[m 1]), elle a été précédée d'une école dominicale fondée en 1770 ou 1771, située sur un terrain dépendant du presbytère (actuelle mairie) et qui fut détruite en 1856 à la suite d'un arrêté préfectoral en imposant la fermeture. Une école des filles fut créée en 1881 par division de la classe de l'école mixte.

    Le Paeltronck Hoeve (ferme du têtard borne, en français, de « Pael », poteau ou borne et « tronck », arbre tétard ou trogne) est une hofstède (ou ferme-manoir), c'est-à-dire la demeure d'un propriétaire terrien, et qui est typique de la zone rurale flamande. Selon Blomme, en 1896, l'hofstède est le type unique de ferme à Ledringhem[m 1]. D'autres grandes fermes du village peuvent être situées au bout d'une drève, une voie privée bordée d'arbres. Néanmoins, la ferme la plus commune se situe en bord de route.

    Paeltronck Hoeve.

    Patrimoine religieux

    L'église a été construite en 1548, sur une embase partielle de grès ferrugineux vers l'avant et en briques rouges et jaunes. Elle est de type église-halle (hallekerque en flamand), constituée d'une nef à 3 vaisseaux de dimensions identiques, sans transept.

    Diverses petites chapelles et croix sont disséminées sur le territoire de la commune[b 36].

    • chapelle à l'intersection de la rue de Wormhout et du chemin de la chapelle,
    • chapelle du chemin des prairies,

    Infrastructures

    La commune possède un Centre communal d'action sociale, situé au niveau du Foyer Rural Deblock.

    La commune ne dispose pas de personnel ou de structure de santé. D'autres écoles, des collègues et lycées, des commerces, ainsi qu'une antenne de la CPAM et un EHPAD se trouvent à Wormhout. La première pierre d'une piscine intercommunale (la « piscine des Hauts-de-France ») a été posée rue d'Herzeele à Wormhout, avec une prévision d'ouverture en janvier 2021[n 23].

    La distribution de l'eau potable ainsi que le retraitement des eaux usées sont gérés par la SIDEN-SIAN[n 24].
    Le traitement des eaux usées se fait par le procédé des boues activées à faible charge à la station d'épuration ouverte en 2012 et située rue d'Oude Straete à Wormhout. Trois postes de relévement sont présents route de Wormhout, chemin d'Escquelbecq et rue Henri Wallaert. Les déversoirs d'orage évacuent les trop-pleins vers les fossés, puis dans la Peene Becque[n 25].

    Le ramassage des ordures ménagères est géré par le SIROM Flandres Nord (Syndicat intercommunal de ramassage des ordures ménagères) dans le siège est à Wormhout[n 26].

    Économie

    Il y a diverses petites entreprises[n 27] dont des offres de locations ou des coiffeurs.

    Agriculture

    Les principales ressources du village sont les productions agricoles. Elles incluent les céréales (blé, orge, avoine), le lin, les betteraves sucrières et fourragères, les pommes de terre, le foin, le maïs pour l'ensilage, l'horticulture et l'élevage (vaches, cochons, volailles, ...).

    Le sol est lourd du fait de la présence de la clyte, nom en patois de l'argile yprésienne ou argile des Flandres. C'est une argile compacte mais plastique, ayant une teinte gris-bleue du fait de la présence de pyrite.
    Elle constitue par nature un substrat imperméable. Située seulement à quelques mètres de profondeur, elle fait que la nappe phréatique est haute.
    La présence de fossés et des becques permet d'évacuer une partie de l'eau excédentaire.
    La clyte est plus particulièrement présente dans les partie basses de la communes, le long de la Peene Becque. Au niveau des parties les plus hautes, la couche de limons est plus épaisse.

    Tourisme

    Les chemins du village se prêtent bien à la pratique du vélo de détente, tandis que les 2 routes (route d'Arnèke / Wormhout (D 55) et voie romaine (D 52)) sont à éviter car le trafic automobile y est constant. Les chemins d'Heenhout, de Steenvoorde et des postes (connexion avec la D 55) peuvent être utilisés pour aller vers Wormhout, le chemin de Rubrouck pour aller soit vers Wormhout vers l'est, soit vers Rubrouck, vers l'ouest (connexion avec la rue du 5 septembre 1944), le chemin des prairies (connexion avec la D 55) ou la rue Henri Wallaert (connexion avec la rue de Ledringhem) pour aller vers Arnèke, et le chemin d'Esquelbecq (connexion avec l'Ekels Drève et la rue d'Arnèke) pour aller vers Esquelbecq. En tournant à partir du chemin d'Heenhout dans la Denhout Straete, il est possible de passer de l'autre côté de la Peene becquere puis en suivant la Steenvoorde Straete rejoindre soit Zermezeele, via la Verone Straete, soit Hardifort, via le chemin de la Wissche.
    Il existe aussi un « rallye du cœur de Flandre de Ledringhem », pour les cyclistes plus expérimentés, se déroulant autour de la date du 24 mai. Le lieu d'accueil se situe au niveau du foyer rural à Ledringhem, à 8 h.

    Le sentier de grande randonnée le plus proche est le GR 130 (GR de l'Yser) qu'il est possible d'emprunter à Esquelbecq.

    Ledringhem est à 5 km d'Esquelbecq, commune qui possède les labels « village du livre » et « village patrimoine » (ou « Charmante dorpen », label équivalent en Flandre en Belgique). Le village se trouve aussi à proximité de Noordpeene, faisant aussi partie du réseau Village Patrimoine et qui abrite la Réserve naturelle régionale des Prairies du Schoubrouck.

    Ledringhem se situe dans la zone des géants du Nord de la France et de Belgique. Par exemple, à Wormhout, Mélanie (1929) et le Le Roi des Mitrons (1957) sont à l'honneur lors du carnaval, à Zegerscappel, Klakke Van Zes Kappel est fêté lors de la ducasse de la Fête du pain, alors qu'à Esquelbecq, on fête Kikseki 1er.

    Dans le cadre de la campagne départementale du Nord des villes et villages fleuris, Ledringhem a reçu une mention « assez bien » dans la catégorie des communes de Flandre de 500 à 1 100 habitants lors du palmarès 2019[n 28].

    L'estaminet « Le Trou Flamand » ou l'auberge Du Kok-smid peuvent être des relais d'étape lors de ces diverses manifestations[n 29].

    Associations et vie sociale

    Transports

    Ledringhem est desservi par la ligne scolaire 151 du réseau de bus Arc-en-Ciel (trajet Ledringhem Place <> Établissements de Bourbourg). Une aubette permet d'attendre le bus à l'abri des intempéries.

    Les gares les plus proches sont à Arnèke et à Esquelbecq, situées sur la ligne allant de Dunkerque à Hazebrouck (et de là à Lille ou à Arras).

    L'autoroute la plus proche est l'A25 menant de Dunkerque (via la N225) à Lille, que l'on peut prendre à Wormhout.

    OVNI

    Dans le cadre du recensement des observations d'ovnis en France, un Objet Volant Non Identifié a été observé à Ledringhem le . Il s'agissait du passage d'un objet cylindrique noir au-dessus d'une maison en suivant une trajectoire rectiligne. L'observation a été catégorisée « D1 » (non identifié) par le Geipan.

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes

    1. Communes limitrophes de Ledringhem sur Géoportail (Lien).
    2. Communes limitrophes de Ledringhem sur Géoportail (Lien).
    3. Le village de Ledringhem sur annuaire-mairie.fr.
    4. Orientations régionales de gestion de la faune sauvage et de ses habitats - Nord-Pas-de-Calais, 2006 sur le site consacré au développement durable des Hauts-de-France.
    5. SAGE Yser -Rapport d’activité 2018, p. 14
    6. Lettre n° 41 de septembre 2020 du forum des marais atlantiques, p. 7 (pdf)
    7. Diagnostic écologique - Zone humide de Ledringhem, Ledringhem, 59 (2019).
    8. réservoir biologique de l'Yser (ZNIEFF 310030077) sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel
    9. Nom latin de Ledringhem sur (en tant que forme alternative du nom Latinisé Leodringas) sur le site crgfa.com.
    10. Nom de famille "Ledringham" dans le texte du journal "The Sydney mail" - Shipping - Arrivals, du 10 décembre 1881
    11. Nom de famille "Ledringham" dans le texte du journal "The Daily News", du 17 septembre 1918
    12. Blason de Ghistelles sur heraldry-wiki.com.
    13. Hosdez, 2003
    14. Histoire de Bierne sur nordnet.fr.
    15. Chronologie du mouvement iconoclaste sur le site dutchrevolt.leidenuniv.nl (en néerlandais).
    16. flandre sur membres.lycos.fr.
    17. Liste des soldats décédés nés à Ledringhem sur le site de l'Association Histoire du Premier Empire (consulté le 19 juillet 2021).
    18. 2e RAC JMO 26N906-23, 27 & 31.
    19. Guerre 1914-1918. Dommages de guerre. Ministère des Régions libérées : fonctionnement, gestion du personnel et contentieux (1914-1946). Répertoire numérique détaillé des dossiers conservés dans la sous-série AJ/28 établi par Michèle Conchon, conservateur en chef aux Archives nationales avec la collaboration d'Isabelle Geoffroy, chargée d'études documentaires Première édition électronique Archives nationales (France) Pierrefitte-sur-Seine 2017 (archives nationales)
    20. Liste officielle n°64 des prisonniers de guerre recensés par l'Allemagne en janvier 1941 (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56259546 lien] sur Gallica).
    21. Liste officielle n°96 des prisonniers de guerre recensés par l'Allemagne en mai 1941 (lien sur Gallica).
    22. Ledringhem churchyard sur le site ww2cemeteries.com (en anglais).
    23. Wormhout : la construction de la piscine des Hauts de Flandre est lancée sur le site de la Voix du Nord (article publié le 10/01/2020)
    24. Ledringhem sur le site services.eaufrance.fr
    25. Dossier de déclaration au titre du Code de l'Environnement du système d'assainissement de l'agglomération de Wormhout (pdf).
    26. SIROm Flandres Nord (lien).
    27. répertoire des entreprises sur 118000.fr
    28. Palmarès 2019 de la Flandre (consulter en ligne sur le site hautsdefranceregionfleurie.com.
    29. Tourisme à Ledringhem - Se divertir, se reposer, se restaurer (consulter en ligne sur tripAdvisor).
    30. quickepitchenaeres

    Références de données démographiques

    1. Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 272, lire en ligne.
    2. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    3. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    4. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    5. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références de données administratives

    1. Almanach du commerce Département du Nord 1854
    2. Annuaire Ravet Anceau du département du Nord Années 1883 et de 1887 à 1903
    3. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Année 1904
    4. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1905 à 1912
    5. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1913-1914 et 1922 à 1929
    6. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1930 à 1937
    7. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1938 1939
    8. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1952 à 1954
    9. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1955 à 1966
    10. Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1967 à 1971

    Bibliographie

    1. St Folquin Pars Prima Folquini Lib. I. ad annum 723 Chartularium Sithiense (Cartulaire de Saint Bertin), édit. Guérard (lire en ligne sur Gallica) (Français + Latin), p. 49.
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    3. Eugène Mannier, 1861. Études étymologiques historiques et comparatives sur les noms des villes, bourgs et villages du département du Nord (Internet Archive, lire en ligne sur Google books), page 23.
    4. Cartulaire de Saint-Bertin sur Gallica (voir p. 48, chapitre XXVIII et p. 49, chap. XXIX.).
    5. Jacques Malbrancq De Morinis et Morinorum rebus, sylvis, paludibus, oppidis, regia comitum prosapia ac territoriis, Tomus Primus, ab anno ante Christum 309 ad annum eiusdem 751, Tornaci Nerviorum, 1639
    6. Auguste Van Lokeren, 1855. Histoire de l'Abbaye de Saint-Bavon et de la crypte de Saint-Jean à Gand. (lire en ligne sur archive.org).
    7. Auguste Vincent, Toponymie de la France, Bruxelles, 1937, 418 p. ; reprint Gérard Montfort, 1984 (lire en ligne sur pandor.u-bourgogne.fr).
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    22. Raymond de Bertrand, Note sur les Brochery, Graveurs à Dunkerque, et sur une carte de l'ancien diocèse d'Ypres, Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65 (lire en ligne sur Gallica).
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    24. Jean-Marie Muyls, 2012. Retranscription du cahier de doléances des habitants de Ledringhem lors des États Généraux de 1789 (pdf)
    25. Alexandre de Saint-Léger, 1900. La Flandre Maritime et Dunkerque sous la domination française (1659-1789) (lire en ligne sur archive.org).
    26. Guy Rommelaere, 1995. Histoire et patrimoine d'un village flamand : Esquelbecq. Éditions A3.
    27. Louis de Baecker, 1849. Recherches historiques sur la ville de Bergues. pages 128 à 131 (lire en ligne sur Westhoekpedia.org).
    28. Joseph Dezitter, 1938. Nos derniers moulins de Flandre, décrits, dessinés, gravés par l'auteur. Lille.
    29. Joseph Deschuytter, L'esprit public et son évolution dans le Nord, de 1791 au lendemain de Thermidor an II (1), FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-02260-2, lire en ligne)
    30. Etienne Luzac, 1793. Les Nouvelles extraordinaires de divers endroits (lire en ligne sur Google books).
    31. Recueil des lois de la République Française, des actes du gouvernement et des autorités constituées depuis l'érection de l'Empire Français, Volume 1. G. Huyghe, 1800. Chapitre "Hospices civils: Donations", p. xlvii (lire en ligne sur Google books).
    32. Hugh Sebag-Montefiore, 2007. Dunkirk: Fight to the Last Man. Penguin UK, 31 mai 2007, 744 pages.
    33. Guy Rommelaere, 2000. Esquelbecq - Ledringhem - Wormhout - Le massacre oublié, 1re et 2e éditions, traduite en anglais sous le titre « The forgotten massacre ».
    34. César Fauxbras. La Débâcle (Les raisons, exposées par lui-même, qu'avait au mois de mai le soldat français réserviste de ne pas vouloir mourir pour Dantzig). Éditions Allia, Paris, 2011, page 9.
    35. Piétresson de Saint-Aubin et Piétresson de Saint-Aubin, 1944. Archives départementales du Nord. Chronique des Archives. Revue du Nord, 105, pp. 51-61 (lire en ligne sur Persée), page 57.
    36. Aude Guilheneuc et Rémy Toulouse, 2001. Le Patrimoine des Communes du Nord. Éditions Flohic, volume 2, Paris, (ISBN 2-84234-119-8), 1791 pages, S. 1762.

    Monographie

    1. Monographie de la commune de Ledringhem. par M. Blomme, présentée au concours de la Société Dunkerquoise en 1895 (lire en ligne (page 86) sur Gallica).

    Cartographie

    1. Carte "Paysages de terroirs" (consulter en ligne sur le site consacré au développement durable des Hauts-de-France).
    2. Matthias Quad, 1609. Carte Flandiae Descriptio (consulter en ligne sur Commons).
    3. Joan Blaeu, 1645. Carte Artesia Comitatus Artois (consulter en ligne sur Commons).
    4. Nicolas Sanson d'Abbeville, 1657. Carte Morini, Gorduni, et pleumosij in Morinis. Les Eveschés de St Omer, Ipres, et Tournay. Partie occidentale du Comté de Flandre : ou sont le Flandre Wallone, et les quartiers du Plat Pays du Franconat, et d'Ipres, dans la Flandre Teutone / par N. Sanson d'Abbeville Geog' ord.re du Roy Avecq Privilege pour Vingt Ans A Paris chez P Mariette 1657 (consulter en ligne sur Gallica).
    5. carte de Cassini, 1757. 14e feuille de la carte de France ; voir : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Navigation : cartes de Cassini », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales.

    Liens externes


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