Eecke
Eecke (en néerlandais : Eke) est une commune française située dans le département du Nord (59), en région Hauts-de-France.
Eecke | |||||
Le Klockhuis. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Hauts-de-France | ||||
Département | Nord | ||||
Arrondissement | Dunkerque | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Flandre Intérieure | ||||
Maire Mandat |
Jacques Nuns 2020-2026 |
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Code postal | 59114 | ||||
Code commune | 59189 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Eeckois, Eeckoises | ||||
Population municipale |
1 220 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 119 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 46′ 45″ nord, 2° 35′ 40″ est | ||||
Altitude | Min. 24 m Max. 66 m |
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Superficie | 10,29 km2 | ||||
Type | Commune rurale | ||||
Aire d'attraction | Lille (partie française) (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Bailleul | ||||
Législatives | Quinzième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Géolocalisation sur la carte : Nord
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Géographie
Communes limitrophes
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Richebourg », sur la commune de Richebourg, mise en service en 1990[7] et qui se trouve à 24 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 762,1 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Lille-Lesquin », sur la commune de Lesquin, mise en service en 1944 et à 42 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10,4 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,8 °C pour 1981-2010[12], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[13].
Urbanisme
Typologie
Eecke est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lille (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 201 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (97 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (91,2 %), zones urbanisées (4,3 %), prairies (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].
Histoire
Le village aurait été fondé par saint Wulmar en 698, qui aurait évangélisé la région au VIIIe siècle, logeant dans le creux d'un chêne(eik en néerlandais). L'église du village est dédiée à sainte Dorothée. On trouve la première mention historique du village en 1263, sous le nom Eeke.
Eecke signifie « chêne » en dialecte du flamand occidental. Elle est jumelée à quatre autres Eecke, quatre autres chênes, en Suisse, Belgique, et Allemagne. Tous les quatre ans, dans l'une de ces communes, a lieu la fête des quatre chênes. La première fête européenne a eu lieu en 1965, en Allemagne.
Du point de vue religieux, la commune était située dans le diocèse de Thérouanne puis dans le diocèse d'Ypres, doyenné de Bailleul[21].
Jeanne, dame de Bavinchove et d'Eecke, épouse en 1289 Baudouin de Créquy (famille de Créquy), seigneur de Rimboval[22], Bazinghem, Avelines, Sains. Ils sont les parents de Arnoul de Créquy, seigneur de Rimboval, Sains, Bavinchove, Eecke, des Planques et des Granges, qui meurt en 1384. Il avait pris alliance en 1347 avec Marie d'Auxy, fille de Jean II d'Auxy, (famille d'Auxy), sire et ber d'Auxy et de Marie d'Encre, dame de Lully. Leur fils Pierre de Créquy, seigneur de Rimboval, Bavinchove, Eecke, etc., meurt en 1418 sans avoir été marié. Il a dissipé presque tout son bien, vendant les terres de Sains, Bavinchove, Eecke. Sa sœur Jeanne de Créquy, épouse de Pierre de Bailleul, seigneur de Doulieu, maréchal héréditaire de Flandre, se qualifiait de dame de Bavinchove et d'Eecke, où elle fonde une chapelle en 1405[23].
Au XVIe siècle, Eecke est une seigneurie appartenant ainsi que Steenvoorde et Craywick, à la famille de Bailleul : Pierre de Bailleul et après lui son fils Hector de Bailleul, puis son petit-fils Jacques de Bailleul (voir Steenvoorde)[24].
Au XVIIe siècle, le seigneur d'Eecke est François de Coorenhuuse-Ram, chevalier, seigneur d'Eecke bourgmestre de Bruges en 1608, 1611, etc., époux d'Antoinette II d'Averoult, chanoinesse de Mons, fille d'Antoine IV d'Averoult (famille d'Averhoult) et de Marie de Lens[25].
Au moment de la Révolution française, quelqu'un du village attacha la cocarde nationale à un âne qu'on promena ainsi affublé à travers le village; quatre personnes convaincues d'être les auteurs des faits furent acquittées, le tribunal révolutionnaire du Nord jugea qu'ils ne l'avaient pas fait « méchamment » avec volonté contre-révolutionnaire affirmée[26].
Politique et administration
Maire en 1802-1803 : Decarne fils aîné[28].
Population et société
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[34].
En 2018, la commune comptait 1 220 habitants[Note 7], en augmentation de 2,18 % par rapport à 2013 (Nord : +0,41 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Lieux et monuments
L'église Saint-Wulmar
- le klockhuis et le parvis de l'église Saint-Wulmar
- le maître-autel de l'église Saint-Wulmar
- chapelle dédiée à sainte Dorothée
- ex-voto dédié à saint Michel archange
- grandres orgues de l'église Saint-Wulmar
- Parvis de l'église Saint-Wulmar
Le Klockhuis (maison des cloches) XVIIe siècle
Klockhuis (klokhuis en néerlandais) signifie simplement « maison des cloches », clocher, donc. Mais c'est un clocher un peu particulier : il s’agit d’une grande tour en bois charpentée, abritant deux cloches qui annonçaient autrefois les offices religieux, les événements de la vie municipale et sonnaient le tocsin.
En 1659, la tour située au milieu de l’église s’effondre ; un nouveau clocher tour est reconstruit sur le devant de l’église en 1661-1662. Cette proximité vis-à-vis de l’église est jugée trop dangereuse, un incendie enflammerait les deux édifices. En 1783, la klockhuis est donc déplacée d’une vingtaine de mètres à l’aide de rouleaux de bois.
Le son des cloches déstabilisait le bâtiment, déréglant même l’horloge ; aussi, en 1787, un charpentier eut l’idée de caler la tour à l’aide de grandes poutres placées en croix sur deux flancs[39].
Autres monuments
- Eecke,le château d'eau
Folklore
Le géant Jules Boomzaeger, fut créé à l'occasion de la chaîne européenne des Chênes le , fête qui vit le jumelage des quatre chênes. Il représente Jules L'hommé un scieur de long. C'est un géant haut de 4,70 m assis sur un chêne, qui offre la particularité d'être articulé.
Personnalités liées à la commune
- Louis Leconte (1801-1889)
Maître potier, membre du Comité flamand de France. Il publie : Inuhldiging der waterbron - Gedicht op Lodewijk Clarisse - Ik eer de moedertaal - Ode aen Van Rechem. Il fut lauréat de nombreuses chambres de rhétorique : Watou en 1861, Eecke et Ypres en 1862, l'Abeele en 1864, Poperinge en 1866, Bruges en 1875 et poète attitré de la chambre "Verblijders in het kruis" à Eecke[réf. souhaitée]
- Paul Delmaere qui a donné son nom à une école de la commune.
Pour approfondir
Articles connexes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
- « Station Météo-France Richebourg - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Eecke et Richebourg », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Richebourg - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Eecke et Lesquin », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Lille-Lesquin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Lille (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1862-1864, neuvième volume, p. 65, lire en ligne.
- Anselme de Sainte Marie (Père Anselme), Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France, 9 volumes, Paris, 1725 et années suivantes, Tome VIII, p. 105., lire en ligne.
- Père Anselme, option citée, Tome VI, p. 794-795.
- Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, , p. 102.
- P.-A. Du Chastel de La Howardries-Neuvireuil, Notices généalogiques tournaisiennes, Tome 1, Tournai, 1881, p. 22, lire en ligne.
- Henri Wallon, Les représentants du peuple en mission et la justice révolutionnaire dans les départements en l'an II (1793-1794), t. 5 : La Lorraine, le Nord et le Pas-de-Calais. Les châtiments, Paris, Librairie Hachette, , 422 p. (lire en ligne), p. 79-80.
- Source : Le généalogiste fou
- Annuaire statistique du département du Nord pour l'an XI de la République 1802-1803, p. 273, lire en ligne.
- Almanach du commerce du Nord Année 1854
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1897 à 1914
- Annuaire Ravet Anceau Département du Nord Années 1922 à 1934
- https://reader.cafeyn.co/fr/1926576/21598579
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Évolution et structure de la population à Eecke en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Résultats du recensement de la population du Nord en 2007 », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- « Fiche » [PDF].
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