Histoire du Soudan

L'histoire du Soudan est marquée par l'influence militaire et culturelle de ses voisins, dont l'Égypte, la péninsule Arabique, l'Éthiopie, les deux Congo, République du Congo et République démocratique du Congo et le Tchad, ainsi que, plus récemment, le Royaume-Uni et les États-Unis. Son territoire recoupe celui de plusieurs anciens royaumes dont le royaume de Koush, ceux du Darfour et de Nubie.

Préhistoire

Les peintures rupestres de Geddi-Sabu

Les fouilles archéologiques menées sur le Nil en amont d'Assouan ont confirmé l'occupation humaine de la vallée dès le paléolithique, il y a plus de 60 000 ans, principalement vers Khashm El Girba et Khor Musa, avant 8000 avant notre ère, mais aussi Affad 23 (en) et Djebel Sahaba.

Au VIIIe millénaire av. J.‑C., des peuples mésolithiques (8000-5000), puis néolithiques (4900-3300) s'y sont sédentarisés dans des villages fortifiés en briques, pratiquant l'agriculture et l'élevage : Ad-Damir, Abu Darbein, Wadi Howar, Shaqadud, puis Kadero, esh-Shaheinab, Kadruka, Kerma.

Les sociétés prédynastiques de Nubie et de Haute-Égypte étaient ethniquement et culturellement très proches, et ont évolué parallèlement vers des royaumes pharaoniques vers -3300, au néolithique. La Basse-Nubie semble ensuite s'être vidée de sa population dans le cadre d'un processus forcé d'égyptianisation et d'unification de la vallée du Nil par les royaumes établis au nord.

Le site rupestre de Geddi-Sabu reste une exception.

Antiquité

XXVe au XXIe siècle avant notre ère

Premier royaume de Kerma ou Kerma ancien : sous cette dénomination on entend regrouper l'ensemble des cultures nilotiques du Soudan moyen qui se regroupèrent par chefferies autour d'un puissant monarque qui avait sa capitale à Kerma, site du cours moyen du Nil soudanais. La population de cette époque est en effet constituée d'un ensemble de groupes différents, davantage marqués par les influences du Sud du Soudan. Développement de la métallurgie (bronze) et des arts : ébénisterie, ivoire, céramique, dont on a retrouvé beaucoup de témoignages dans les sépultures de l'époque qui acquièrent alors leur forme définitive. Fosse circulaire contenant le défunt inhumé en position contractée et la tête à l'orient, avec son matériel funéraire, l'ensemble étant recouvert d'un tumulus autour duquel les offrandes alimentaires sont déposées et les sacrifices funéraires opérés.

Le site de Kerma.

Au nord de cette région, la Nubie, était occupée par des peuples que l'on regroupe sous le terme de « Groupe C »[1] et qui interdisaient l'accès au Sud en contrôlant drastiquement le commerce voire en pillant les convois qui revenaient en Égypte ou en partaient. À l'Ancien Empire cette situation devenait critique pour les Égyptiens qui avaient besoin de cet accès pour obtenir des biens précieux et rares en provenance de l'Afrique centrale (ivoire, ébène, gomme) ou l'or du désert de Nubie. Avec le temps le Groupe C semble avoir peu à peu entretenu des relations pacifiques avec le voisin égyptien allant jusqu'à fournir des mercenaires aux troupes de Pharaon. En retour l'Égypte lui garantissait une relative sécurité aussi bien au niveau militaire qu'économique en notamment palliant les périodes de famines par l'envoi de grain aux peuples de la région. Les débouchés sur les mines d'or du désert oriental y étaient certainement déjà pour quelque chose. En revanche le lointain royaume de Kerma représentait toujours un danger pour les expéditions commerciales qui entraient alors sans doute en concurrence avec le jeune royaume dont l'influence grandissait. Deux groupes de population et de culture distinctes occupaient donc toute la vallée du Nil soudanais jusqu'aux environs de la cinquième cataracte et formaient alors deux puissantes civilisations proto-urbaines avec lesquelles il fallait compter. On assiste en effet sur tout le long de la vallée à la sédentarisation progressive des peuples et à l'établissement de villages qui peu à peu deviennent de grosses bourgades. Kerma était alors déjà une cité étendue.

XXIe au XVIIIe siècle avant notre ère

Deuxième royaume de Kerma ou Kerma moyen : développement du royaume et de sa culture notamment des pratiques funéraires ; les défunts sont toujours inhumés en position fœtale la tête à l'est avec un riche mobilier funéraire. On peut suivre à travers l'évolution de ces pratiques et le développement des tumuli une hiérarchisation de plus en plus marquée de la société. Une véritable classe aristocratique voit donc le jour et préfigure la puissance du royaume à la période suivante. De rares contacts directs ont lieu avec les voisins du Nord mais le commerce est florissant et atteste de la stabilité de la région. On retrouve des traces de son réseau commercial sur les terres de Chillouk au sud de la vallée du Nil et jusque dans les montagnes du Tibesti. Au nord du pays, le Groupe C domine toujours la vallée jusqu'à ce que les pharaons du Moyen Empire annexent littéralement la région jusqu'au Batn el-Haggar. On assiste alors à une réaction du royaume de Kerma qui protégera ses cités derrière des remparts et, signe des temps, les défunts masculins seront alors inhumés avec leurs armes de manière systématique.

XVIIIe au XVe siècle avant notre ère

Ruines de la capitale de Kerma.

Troisième royaume de Kerma ou Kerma classique : un nouveau royaume de Koush étend son territoire de la première cataracte, aux environs d'Assouan, jusqu'à la quatrième cataracte à la suite de l'alliance des peuples nubiens (Groupe C) et du royaume de Kerma qui en devient alors la capitale. Les relations avec le voisin du Nord sont au début pacifiques et le commerce est florissant avec toute la vallée du Nil et l'Afrique centrale. On assiste à un bond de l'agriculture et de l'urbanisation de la région. Grandes constructions dans la capitale et nécropoles royales avec tumuli colossaux (certains dépassent les cent mètres de diamètre). Au niveau culturel on assiste à un maintien des coutumes et traditions locales bien que certains éléments architecturaux ou décoratifs soient empruntés à la culture égyptienne qui reste assez présente sur le Nord du royaume. Des relations diplomatiques entre Kerma et les dynastes Hyksôs du delta du Nil sont prouvées et attestent que les deux puissances cherchèrent à passer alliance afin de contrer la montée en puissance d'une dynastie rivale située à Thèbes. L'un de ces souverains, Kamosé reprendra alors l'avantage sur le royaume de Kerma repoussant sa frontière au sud d'Éléphantine. Son successeur Ahmôsis Ier poursuivra cette conquête des territoires du Soudan.

XVe au XIIe siècle avant notre ère

Domination égyptienne jusqu'à la IVe cataracte : destruction du royaume de Kerma par Ahmôsis Ier puis Amenhotep Ier (XVIIe dynastie) ; contrôle des routes commerciales et des mines d'or du désert oriental. Construction des sites et monuments de Beit el-Ouali, Gerf Hussein, Kouban, Ouadi es-Séboua, Amada, Aniba, Derr, El-Lessiya, Qasr Ibrim, Abou Simbel (Nubie égyptienne), Faras, Aksha, Bouhen, Semna, Ouronarti, Kouma, Amara (Nubie soudanaise), Saï, Sédeinga, Djebel Dosha, Soleb, Sésébi, Pnoubs, Argo, Kaoua, Napata (Gebel Barkal), Kourgous. Installation d'un Vice-Roi pour cette région qui subit une égyptianisation affichée. Capitale à Aniba.

XIe siècle avant notre ère

Tête d'un colosse d'Aspelta trouvée à Napata.

Fin de la domination égyptienne sur le Soudan à la suite de l'éclatement de l'Égypte en plusieurs royaumes rivaux. La Nubie devient indépendante autour du Vice-Roi de Koush dont le dernier représentant attesté est Panéhésy (règne de Ramsès XI) et permet ainsi le développement à nouveau des chefferies et des principautés au Soudan qui semblent coexister pacifiquement notamment au sud du pays.

Xe siècle avant notre ère

Constitution d'une principauté autour d'une dynastie locale à Napata (Gebel Barkal). Cette dynastie trouverait ses origines dans la lointaine Méroé alors encore simple place commerciale. Peu à peu l'influence de la principauté s'étend sur l'ensemble des royaumes du Soudan et constitue un puissant royaume au cœur de l'Afrique occidentale et centrale. Règne de six souverains inconnus. Au IXe siècle, à la suite d'une guerre civile qui plonge la thébaïde dans le chaos, une partie du clergé de Karnak se réfugie à Napata sous la protection des princes de Koush.

VIIIe siècle avant notre ère

Règne du prince Alara puis règne du roi Kachta le Koushite ; conquête de la Basse-Nubie puis de la Haute-Égypte. Apogée du royaume de Napata dont la dynastie réclame l'héritage de l'Égypte. Devant l'anarchie qui y règne, Piyé (Piânkhy), puis après lui ses successeurs interviennent et montent sur le trône d'Égypte fondant la XXVe dynastie. Leur royaume s'étend alors de la VIe cataracte aux environs de Khartoum jusqu'à la Méditerranée.

Règne des rois : Piyé, Chabaka, Chabataka, Taharqa, Tanoutamon. Tous règneront sur le royaume de Koush et d'Égypte.

Construction des temples napatéens de Nubie et du Soudan. Cet empire prendra fin à la seconde moitié du VIIe siècle avec la conquête de l'Égypte par les Assyriens. Le royaume qui conserve Napata comme capitale retrouve alors ses frontières originelles. Vers -591, le pharaon Psammétique II envoie une expédition contre le royaume de Koush, réduisant à néant les ambitions des rois de Napata sur l'Égypte.

Destruction des villes saintes de Kaoua, Pnoubs, Napata et destruction des statues royales de la XXVe dynastie.

VIe au IVe siècle avant notre ère

Pyramides de Méroé.

Second royaume de Napata : à la suite de la perte de leur suzeraineté en Égypte, les souverains de Koush développeront leur royaume et leur culture de manière de plus en plus autonome. Développement de la civilisation du fer à Méroé et des routes commerciales avec le cœur de l'Afrique et la mer Rouge (route maritime de l'Inde). Reprise de l'influence jusqu'à la première cataracte aux environs de Philæ. Restauration des grands sanctuaires du royaume. Nécropoles et pyramides de Nouri et d'El-Kourrou.

Fin de la période antique

Emplacement du Royaume de Kouch, IVe siècle av. J.-C..

IVe siècle avant notre ère au IVe siècle de notre ère

Royaume de Méroé : transfert de la nécropole royale et de la capitale de Napata à Méroé. Développement de la culture méroïtique dans toute la vallée du Nil et relations commerciales étroites avec le royaume lagide d'Égypte. Des conflits éclatent entre les deux puissances et trouveront leur paroxysme lors de la conquête romaine au Ier siècle av. J.-C.

En -24, conquête de Philæ et d'Assouan par la Candace Amanishakhéto. Conquête de la Nubie par les romains qui seront stoppés par la reine. Traité de paix entre Rome et Méroé en -21, dit traité de Samos. La frontière est fixée à Maharraqa et à dater de cette époque les deux empires entretiendront des relations commerciales florissantes.

À la seconde moitié du IVe siècle de notre ère, des incursions répétées du royaume d'Axoum entament le royaume de Méroé. C'est à cette époque que l'on situe traditionnellement sa chute sous les coups des rois Ella-Amida et Ezana d'Éthiopie. Construction des sites et monuments de Dakka, Qasr Ibrim, Tabo, Méroé, Musawwarat es-Sofra, Naga, Wad-Ben-Naga, Basa, El-Hassa, Hosh-Ben-Naga, Djebel Qeili, Soba et Khartoum. Développement des cultes des dieux soudanais : Dédoun « le premier de Nubie », Apédémak « le grand dieu du Sud », Arsénouphis et Mandoulis. Nécropole de pyramides royales à Méroé ; dernière sépulture royale méroïtique aux environs de 350 de notre ère.

IVe au VIe siècles

Couronne d'un roi nubien post-méroïtique trouvée à Ballana.

Royaumes post-méroïtiques : en 450, alliance des Nobas et des Blemmyes contre Rome pour la défense de leurs lieux de cultes dont l'île de Philæ était le principal sanctuaire. En 453, signature d'un traité de paix entre les belligérants autorisant les soudanais à pratiquer leur culte d'Isis librement. Sépultures royales d'El-Hobagi et nécropoles de Qoustoul et Ballana.

Période chrétienne

VIe au XIVe siècles

Vers 530, fermeture définitive du temple d'Isis à Philæ et christianisation progressive des royaumes post-méroïtiques des Blemmyes (vers 550), des Nobades (vers 570) et des Nobas (vers 580). Après le déclin de Méroé, trois royaumes chrétiens se forment au VIe siècle : ceux de Makurie et de Nobatie, qui s'unissent ensuite pour former le royaume de Dongola, et celui d’Aloa (ou Alodie), plus au sud. Construction d'églises et de monastères et rapprochement de l'Église soudanaise et de l'Église copte d'Égypte. Vers 640, la conquête arabo-musulmane de l'Égypte isole ces royaumes du reste du monde chrétien. Les royaumes chrétiens s’effondrent entre le XIVe et le XVIe siècle. Les Arabes baptisent alors les terres situées au sud de l’Égypte Bilad-al Sudan, le pays des Noirs.

Le dernier royaume de Nubie soudanaise est commandé depuis la ville nubienne de Kokka. Le premier roi s'appelle Nasser. Il prend le pouvoir vers 1340. Treize rois règnent depuis cette capitale, d'Assouan jusqu'à Dongola. On suppose aussi d'après des sources sérieuses que les royaumes dits « petits » et éparpillés dans la province de Nubie sont tous issus de cette dynastie. Le treizième et dernier roi régnant depuis Kokka est Abdelaziz Zubair Al Malik Al Diab de Nubie, qui perd son trône vers 1940. Chaque prénom : Abelaziz, Zubair. etc. représente dans l'ordre le prénom du dernier roi, puis celui de son père et ainsi de suite. Les Anglais sont venus le déchoir oralement. Le royaume de Kokka était divisé en sept districts, avec des rangs de noblesse différents. Cette dynastie de rois avait conclu différents pactes et alliances notamment avec les Turcs, et leur royaume n'avait donc pas été affaibli au moment des différents rebondissements historiques. Le dernier roi était d'ailleurs l'époux d'une femme turque.

Aujourd'hui, le château, l'épée et la Couronne royale sont restés dans la famille. Le roi déchu, Abdelaziz, est demeuré roi pour son peuple. Il était devenu aigri contre les Anglais contrairement à son beau-fils qui reçut plusieurs médailles pour ses services, notamment une décoration de George V. Ce fut effectivement le dernier royaume de Nubie connu et répertorié à ce jour dans les livres historiques du Soudan, et confirmé par les archéologues qui étudient l'histoire de la Nubie, notamment Nubian studies. D'après le fils direct du dernier roi AbdelAziz : Omer Abdelaziz, interrogé au Soudan, le premier ascendant direct du roi Nasser était compagnon de Mahomet. Le plus ancien ascendant connu à ce jour s'appelait Al Khazraj. Toujours selon lui, les conquêtes ne se sont pas faites dans le sang mais par l'exhortation, ce qui explique plusieurs thèses sur la désintégration des royaumes chrétiens précédents.

Période islamique

Le roi de Sennar en 1821.

XIVe au XIXe siècles

En septembre 1315, les Mamelouks d'Égypte lancent une expédition contre le royaume chrétien de Makurie ; le sultan du Caire al-Nâsir dépose Kérenbés, dernier roi chrétien de Dongola, pour refus de payer le tribut. Il installe sur le trône un roi nubien musulman nommé Abdallah ibn-Sanbou[2]. Ce dernier est à son tour renversé par un autre musulman, Kanz ed-Daoula, qui occupe la région jusqu’en 1382. En lutte continuelle contre les Égyptiens et parvient à occuper temporairement la région d’Assouan, il en est définitivement chassé à la fin du siècle par les troupes égyptiennes. Le royaume d’Aloa, plus au sud, reste à l’écart de ces combats, mais lorsque Dongola tombe, il est coupé de la chrétienté, car le royaume d’Éthiopie lui est hostile.

Le , la cathédrale de Dongola est officiellement transformée en mosquée. L’islamisation des élites commence[3].

En 1484, Amara Dounkas (1484-1526) fonde le royaume foundj de Sennar (ou Sinnar) qui annexe le royaume d’Alodie en 1504. Il règne entre le Nil blanc et le Nil bleu sur une population composée d’Arabes, de Nubiens, de Méroïtiques et de Noirs[4]. Les Foundj font de Sennar leur capitale, sur le Nil bleu dont ils contrôlent la vallée. L’essentiel des exportations est composé des esclaves des tribus païennes de l’ouest et du sud[5].

Le royaume de Nubie est commandé depuis la ville nubienne de Kokka. Le premier roi s'appelle Nasser. Il prend le pouvoir vers 1340. Treize rois règnent depuis cette capitale, d'Assouan jusqu'à Dongola. On suppose aussi d'après des sources sérieuses que les royaumes dits « petits » et éparpillés dans la province de Nubie sont tous issus de cette dynastie. Le treizième et dernier roi régnant depuis Kokka est Abdelaziz Zubair Al Malik Al Diab de Nubie, qui perd son trône vers 1940. Chaque prénom : Abdelaziz, Zubair. etc. représente dans l'ordre le prénom du dernier roi, puis celui de son père et ainsi de suite. Les Anglais sont venus le déchoir oralement. Le royaume de Kokka était divisé en sept districts, avec des rangs de noblesse différents. Cette dynastie de rois avait conclu différents pactes et alliances notamment avec les Turcs, et leur royaume n'avait donc pas été affaibli au moment des différents rebondissements historiques. Le dernier roi était d'ailleurs l'époux d'une femme turque.

Aujourd'hui, l'épée royale est restée dans la famille. Le roi déchu, Abdelaziz, est demeuré roi pour son peuple. Il était devenu aigri contre les Anglais contrairement à son beau-fils qui reçut plusieurs médailles pour ses services, notamment une décoration de George V. Ce fut effectivement le dernier royaume de Nubie connu et répertorié à ce jour dans les livres historiques du Soudan et de l'Égypte et confirmé par les archéologues qui étudient l'histoire de la Nubie, notamment Nubian studies.

XIXe siècle

À la fin du XVIIIe siècle, le royaume foundj, ruiné par les luttes intestines des rois et de leurs vizirs Hamadj, et a déjà perdu le Kordofan au profit du Darfour : il ne contrôle plus que Sennar, la capitale, et la Gezirah île »), riche terre entre le Nil blanc et le Nil bleu où l’irrigation est possible ; il connaît une succession de meurtres de sultans jusqu’en 1821 avant d’être conquis par l’Égypte alaouite[6].

En octobre 1820, sur ordre de la Porte, Méhémet Ali organise une mission au Soudan dirigée par son fils Ismaïl Kamil[7]. Le , après avoir soumis Dongola et les Chaïkieh, Ismaïl entre à Sennar et annexe le royaume Foundj[8]. Son lieutenant, le defterdar Mohammed Kousrao conquiert le Kordofan sur le Darfour[9] dont la capitale tombe le 16 août[10]. La révolte en Grèce ne permet pas de continuer la conquête vers le Darfour. Quatre gouverneurs sont installés à Dongola, à Berber, à Sennar et au Kordofan.

L’Égypte impose au Soudan un régime administratif sévère dominé par les « Turcs », al-Turkiyya (la Turquerie), en réalité des gens de langue turque (Albanais, Circassiens, anciens mamelouks ralliés au khédive). Le turc osmanli devient la langue administrative. Des impôts très lourds payables en nature (bétail et esclaves) sont levés. Les Égyptiens instituent un régime fiscal qui suscite maintes révoltes. La base de la taxation est la terre, l’unité taxée étant le nombre de grandes roues à eau (sagiya) qui doivent payer de 15 à 132 piastres par an selon la production. Les terres non irriguées sont beaucoup moins imposées, mais les palmiers-dattiers le sont aussi. Les soldats noirs, qui meurent de maladie hors du Soudan, sont affectés à la colonisation de leurs propres terres. Ils forment une armée de mercenaires efficace (Nubi) et plus tard vont servir à la colonisation des Allemands au Tanganyika et des Belges au Congo.

Des esclaves sont recrutés massivement pour l’armée du khédive et entraînés à Assouan. Un des motifs de l’expansion égyptienne le long de la vallée du Nil est la traite des esclaves, en particulier pour approvisionner l’armée en soldats. Méhémet Ali compte obtenir annuellement entre 20 et 40 000 hommes par an, mais la traite ne lui en procure qu’entre 2 et 3 000.

Dès octobre 1822, le pays se révolte contre le système d’impôts imposé par l'Égypte. Ismaïl Kamil est brûlé vif. La situation est rétablie par le defterdar Mohammed Kousrao, qui vainc les rebelles à la bataille de Makdur en septembre 1823[10]. Le defterdar est remplacé comme commandant en chef des troupes égyptiennes en septembre 1824 par Uthman Jarkas al-Biringi qui fixe son quartier général à Khartoum au confluent des deux Nils.

En 1874, le prince marchand égyptien Zubeir Pacha s’empare du Darfour pour le compte du khédive. Il envisage de se passer des intermédiaires égyptiens et d’utiliser une liaison directe avec Benghazi par El Giof. Son influence inquiète les Égyptiens, qui l’emprisonnent lors de sa visite au Caire. Son fils, Soliman bey, réunit une armée pour le libérer, mais est battu et tué par les troupes égyptiennes en 1879.

Portrait du Mahdi.

Le , Mohamed Ahmed ibn Abd Allah, originaire de Dongola, se proclame le Mahdi (le sauveur) et prêche contre les « Turcs ». Il dispose au début de quelques partisans et d’armes de jet, mais le succès qu’il remporte auprès des garnisons égyptiennes abandonnées au Soudan renforce ses troupes et ses armements. Il conquiert tout le pays de 1881 à 1884. Sa révolte éveille pour la première fois une conscience nationale au Soudan.

Les troubles menacent les intérêts des Britanniques. Le gouvernement britannique demande au khédive Tawfiq d’évacuer le Soudan. L’opération est confiée au général Gordon. Il remonte le Nil jusqu’à Khartoum, où il se trouve isolé en pays hostile, mais refuse de regagner l’Égypte et se retranche dans la ville pour organiser la résistance malgré la disproportion des forces en présence. La ville résiste pendant un an, du au (siège de Khartoum). Gordon Pacha est tué lors de la prise de Khartoum par les mahdistes. Sa mort permet aux Britanniques de justifier stratégiquement leur présence en Égypte. L’armée de secours commandée par le général Wolseley rebrousse chemin sans tenter de reprendre la ville, puis abandonne Dongola, sa base de départ. Le Mahdi œuvre à la constitution d’un État islamique, qui s’étend sur la superficie approximative du Soudan actuel, et établit sa capitale à Omdourman, face à Khartoum.

Après la mort du Mahdi dans des conditions mystérieuses le , son fils et lieutenant (Khalifa) Abd Allah (Abdallahi ibn Muhammad, 1846-1899) prend le pouvoir, maintient l’unité du Soudan, bat les Éthiopiens mais ne peut envahir l’Égypte.

Le Soudan connait une famine particulièrement meurtrière entre 1889 et 1891, tuant environ un tiers de ses habitants[11].

Période britannique (1896-1955)

Expansion de la révolte mahdiste en 1885.

En 1896, un corps expéditionnaire anglo-égyptien du général Kitchener s’empare de Dongola. Cette intervention britannique s'explique par plusieurs éléments, notamment : l'impact de la mort du général Charles Gordon dans l'opinion publique au Royaume-Uni, l'intérêt de plusieurs puissances coloniales pour la vallée du Nil, l'importance du contrôle des eaux dans cette région, la montée du mouvement libéral et l'influence des milieux de la finance en Angleterre[12]. Les troupes du général Kitchener s'emparent ensuite, en 1897, d'Abu Hamad, puis de Berber. Puis, elles écrasent le 2 septembre 1898 les mahdistes à Omdurman, près de Khartoum, où 10 000 soudanais sont fauchés par les mitrailleuses britanniques. « Les milliers de mahdistes mourants ou blessés sur le champ de bataille ne reçurent aucun soin des Britanniques, qui leur tournèrent le dos et s'en allèrent ». « Ils demandaient de l'eau et appelaient à l'aide, mais nos officiers les repoussèrent avec mépris », relata un soldat britannique[13].

Quelques jours plus tard, le 18 septembre 1898, commence une confrontation avec des troupes françaises, appelée incident franco-britannique de Fachoda, mais l'affrontement est évité et les deux puissances coloniales conviennent de zones d'influences réciproques entre d'une part l’Égypte et le Soudan et d'autre part le Soudan français devenu depuis le Mali. Abdallahi ibn Muhammad, successeur du Mahdi, meurt le 25 novembre 1898. En 1899, un condominium anglo-égyptien sur le Soudan est établi. Le statut juridique adopté est hybride et inédit, mais il présente pour l'Angleterre plusieurs avantages : elle a de facto le contrôle du pays, elle ne supporte pas les charges financières liées à son administration, et elle évite une annexion qui aurait tendu les relations avec l’Égypte, la France et la Turquie[12]. Les deux premiers gouverneurs généraux sont le général Kitchener, puis Reginald Wingate[14].

Le mouvement mahdiste reste une force religieuse et politique vivace et mène des soulèvements, notamment en 1900, 1902, 1903, 1904 et 1908. En 1906], une émeute arabe éclate à Talodi, dans les monts Nouba, suivie d'une répression brutale. Dans le Sud du Soudan, une résistance est conduite par le peuple nuer, vivant dans les territoires arrosés par le Sobat et le Nil blanc[15].

En 1916, le dernier sultan du Darfour, Ali Dinar (en), resté neutre par rapport à l'Empire britannique, doit faire face à une attaque de l'armée anglaise, qui anticipe une hypothétique alliance entre ce sultan et les Empires centraux, pour déstabiliser les positions britanniques en Afrique durant la Première Guerre mondiale. Ali Dinar est battu et tué. C'est la fin de l'indépendance du Darfour[16].

En 1951, le roi Farouk prend le titre de roi d’Égypte et du Soudan. En 1953, un traité anglo-égyptien reconnait le droit du Soudan à l’autodétermination[17].

  • Liste des gouverneurs généraux du Soudan anglo-égyptien (de)

République

Drapeau de la république du Soudan.
  • Le , le Soudan accède à l'indépendance. Les premiers mouvements rebelles apparaissent dans les provinces du sud du pays.
  • Première guerre civile soudanaise de 1955 à 1972.

Le régime d'Abboud

En novembre 1958 : coup d’État du général Ibrahim Abboud.

La révolution d'Octobre

En octobre 1964 éclate une insurrection populaire (« révolution d'Octobre ») qui aboutit à la chute de la dictature et à l'instauration d’un régime parlementaire.

Le régime de Nimeiry

Le 25 mai 1969  : coup d’État des « officiers libres » du général Gaafar el-Nimeiry, qui se maintient au pouvoir jusqu’en 1985.

Le 19 juillet 1971 une tentative de coup d'État montée contre Nimeiry et attribuée aux communistes échoue. Nimeiry décide alors d'écraser définitivement le parti communiste soudanais.

  • 1972 : signature des accords d'Addis Abeba, qui accordent l’autonomie aux trois provinces méridionales.
  • 1983 : extension du droit musulman, cantonné depuis la colonisation au droit personnel, au droit pénal[18]. La guerre dans le Sud reprend, sous la direction de John Garang, chef de l'Armée populaire pour la libération du Soudan (APLS ou SPLA) : Seconde Guerre civile soudanaise. La proximité avec les États-Unis s’accentue sous l'administration de Ronald Reagan. L’aide américaine passe de cinq millions de dollars en 1979 à 200 millions en 1983, puis à 254 en 1985, essentiellement pour les programmes militaires. Le Soudan devient ainsi le deuxième bénéficiaire de l’aide américaine en Afrique (après l’Égypte). La construction de quatre bases aériennes destinées à accueillir des unités de la Force de déploiement rapide et d’une puissante station d’écoute, près de Port-Soudan, est mise en chantier[19].
  • En 1984 et 1985; après une période de sécheresse, plusieurs millions de personnes sont menacées par la famine, en particulier dans l’ouest du Soudan. Le régime fait en sorte de cacher la situation à l'international[19].

La révolution de 1985

En mars 1985, l’annonce de l’augmentation des prix des produits de première nécessité, sur l’injonction du FMI avec lequel le régime était en négociation, provoque de premières manifestations. Le 2 avril, huit syndicats appellent à la mobilisation et à une « grève politique générale jusqu’à la suppression du régime actuel ». Le 3, des manifestations massives secouent Khartoum, mais aussi les principales villes du pays ; la grève paralyse les institutions et l’économie. Nimeiry est renversé le 6 avril 1985 par un coup d'État par une junte militaire dirigée par le général Abdel Rahman Swar al-Dahab[19].

Le 9 avril, cette junte se transforme en Conseil militaire transitoire (CMT). Le 10, l’Alliance nationale, composée des syndicats et des partis politiques  dont les deux grandes formations historiques, l’Oumma et le Parti unioniste démocratique (PUD), à laquelle se joint le parti communiste , conclut un accord avec les militaires. Une transition d’un an est mise en place à l’issue de laquelle des élections seront organisées aboutissant à l'établissement d'un pouvoir civil. Durant cette année, le CMT et un conseil des ministres « partageront » le pouvoir législatif alors que le CMT conserve le pouvoir constitutionnel.

La République islamique

En 1989 : le général Omar el-Béchir renverse le gouvernement civil de Sadeq al-Mahdi par un coup d’État encouragé par le Front national islamique (FNI), dirigé par Hassan el-Tourabi. Il aboutit à la prise de pouvoir par le Commandement révolutionnaire pour le salut national (Al-Inqaz).

  • 1998 : accusé d'être complice des attentats de Nairobi et de Dar es-Salaam, le Soudan est frappé par l’aviation américaine qui bombarde l’usine pharmaceutique d’El Shifa, dans la banlieue de Khartoum.
  • 2003 : la guerre civile éclate au Darfour, où le Mouvement de libération du Soudan (MLS ou SLM) et le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE ou JEM) se posent en protecteurs des populations civiles face aux exactions des « janjawids » (expression arabe qui signifie les diables à cheval, milices soutenues par le gouvernement de Khartoum).
  • 2004 : l’Union africaine (UA) envoie des troupes au Darfour pour veiller au respect du cessez-le-feu et assurer la protection des populations civiles.
  • 2005 : signature à Nairobi d’un accord de paix entre le gouvernement de Khartoum et l’APLS[20]. John Garang trouve la mort dans un accident d’hélicoptère, quelques semaines après sa nomination comme vice-président du Soudan.
  • 2006 : le gouvernement de Khartoum rejette une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies prévoyant le déploiement de « Casques bleus » au Darfour.
  • 2007 : le gouvernement de Khartoum accepte le déploiement au Darfour d’une « force hybride » associant l’ONU et l’Union africaine (la MINUAD).
  • 2009 : la Cour pénale internationale (CPI) lance un mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir 4 mars 2009 pour crimes contre l’humanité (l’année suivante, l’accusation de génocide sera rajoutée).
  • 2011 : le Sud du Soudan accède à son indépendance sous le nom de Soudan du Sud.
  • 2012 : Le conflit au Kordofan du Sud s'envenime.
  • 2018 : le régime applique en 2018 un plan d'austérité du Fonds monétaire international, transférant certains secteurs des importations au secteur privé. En conséquence, le prix du pain est doublé et celui de l’essence augmente de 30 %. L’inflation atteint les 40 %. Des mouvements étudiants et le Parti communiste soudanais organisent des manifestations pour contester cette politique. Omar el-Bechir réagit en faisant arrêter le secrétaire général du Parti communiste et deux autres dirigeants du parti, et par la fermeture de six journaux[21].

La révolution soudanaise

En 2019, un vaste mouvement de protestation contre le régime se forme dans les villes de l’extrême nord du pays, en particulier autour d'Atbara, agglomération ouvrière et fief du syndicalisme soudanais. Les manifestants réclament initialement de meilleures conditions de vie (plus de vingt millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté), puis, alors que la répression s’accentue, la démission du président.

Le , Omar el-Bechir est renversé par l'armée[22]. Le ministre de la Défense Ahmed Awad Ibn Auf annonce la mise en place d'un gouvernement de transition pour deux ans jusqu'à de nouvelles élections libres[23]. Le , au lendemain de la destitution du président, le Conseil militaire de transition déclare que le futur gouvernement sera un gouvernement civil en promettant un dialogue entre l'armée et les politiciens soudanais[24]. L'armée entame alors des discussions avec les autorités civiles d'opposition et les organisations représentant les manifestants. Le 3 juin 2019, alors que les négociations piétinent et que les manifestants campent devant le QG de l'armée depuis près de deux mois, l'armée et la milice des Forces de soutien rapide tirent sur la foule pour tenter de déloger les manifestants causant un massacre. Le 4 juin 2019, le chef du Conseil militaire de transition, Abdel Fatah al-Burhan, annonce la fin des négociations avec les civils et promet la tenue d'élections d'ici 9 mois[25].

Le 21 août, à la suite d'un accord, le Conseil militaire de transition devient le Conseil de souveraineté. Il maintient les président et vice-président sortants en place mais dispose de membres civils[26]. Abdallah Hamdok est nommé Premier ministre[27]. Il annonce la composition d'un gouvernement de transition début septembre 2019, un gouvernement composé de dix-huit membres dont quatre femmes, notamment Asma Mohamed Abdallah une diplomate expérimentée qui devient ministre des affaires étrangères : « La première priorité du gouvernement de transition est de mettre un terme à la guerre et de construire une paix durable », est-il précisé, faisant référence aux conflits et rébellions qui pèsent sur le Darfour, le Nil Bleu et le Kordofan du Sud[28].

Notes et références

  1. Sur « La culture du groupe C », comme sur l'Histoire du Soudan, en général, voir la page de l'Institut du Monde Arabe : « [Exposition] Soudan : Royaumes sur le Nil », sur Institut du Monde Arabe, (consulté le ). Ces informations peuvent nécessiter une mise à jour.
  2. H.A. MacMichael, A History of the Arabs in the Sudan.
  3. (en) Peter Malcolm Holt, M. W. Daly, A history of the Sudan : from the coming of Islam to the present day, Harlow (GB)/New York, Pearson Education, , 222 p. (ISBN 978-0-582-36886-6, présentation en ligne).
  4. Jean Jolly, Histoire du continent africain : de la préhistoire à 1600, vol. 1, Éditions L'Harmattan, , 236 p. (ISBN 978-2-7384-4688-6, lire en ligne).
  5. Hubert Deschamps, L'Afrique noire précoloniale, Presses universitaires de France, (lire en ligne).
  6. Hubert Deschamps, L'Afrique noire précoloniale, Presses universitaires de France, (lire en ligne).
  7. Jāmiʻat al-Kharṭūm. Maʻhad al-Dirāsāt al-Afrīqīyah wa-al-Āsiyawīyah, Sudan : environment and people : second International Sudan Studies Conference papers, 8-11 April 1991 held at University of Durham, University Library, , 983 p. (ISBN 978-0-9512761-1-2, présentation en ligne).
  8. Gilbert Sinoué, Le dernier pharaon : Méhémet Ali, Pygmalion, , 509 p. (ISBN 978-2-7564-1000-5, présentation en ligne).
  9. Hubert Jules Deschamps, L'Afrique noire précoloniale, Presses universitaires de France, (présentation en ligne).
  10. Marc Lavergne, Le Soudan contemporain : de l'invasion turco-égyptienne à la rébellion africaine (1821-1989), Karthala Éditions, , 638 p. (ISBN 978-2-86537-222-5, présentation en ligne).
  11. Mike Davis, « Les famines coloniales, génocide oublié », sur Le Monde diplomatique,
  12. Nicole Grandin, Le Soudan nilotique et l'administration britannique (1898-1956) : éléments d'interprétation socio-historique d'une expérience coloniale, Brill Archive, (lire en ligne), p. 90-91.
  13. Chris Harman, Une histoire populaire de l'humanité, La Découverte, 2015, page 434
  14. Nicole Grandin, Le Soudan nilotique et l'administration britannique (1898-1956) : éléments d'interprétation socio-historique d'une expérience coloniale, Brill Archive, (lire en ligne), p. 93.
  15. Albert Adu Boahen et Unesco. International Scientific Committee for the Drafting of a General History of Africa, L'Afrique sous domination coloniale, 1880-1935, UNESCO, (lire en ligne), p. 104.
  16. Gérard Prunier, Le Darfour : Un génocide ambigu, Éditions de la Table Ronde (lire en ligne).
  17. « L'Égypte et la Grande-Bretagne ont signé un accord sur le Soudan », Le Monde, (lire en ligne).
  18. Hervé Bleuchot, « L'étude du droit musulman : jalons pour une convergence (entre l'islamologie juridique et l'anthropologie juridique) », Droit et Société no 15, 1990, p. 193-205 (en particulier p. 200).
  19. Alain Gresh, « Le Soudan après la dictature »,
  20. Cet accord prévoit pour une période de six ans une large autonomie pour le Sud, qui disposera de son propre gouvernement et d'une armée autonome ; à l’issue de cette période, un référendum d’autodétermination sera organisé ; les revenus issus du pétrole seront partagés en part égale entre le Sud et le Nord ; d’autre part, le gouvernement aura 70 % des postes dans l’administration centrale contre 30 % pour la rébellion du Sud ; enfin, la charia ne sera appliquée que dans le Nord, à majorité musulmane.
  21. « Afrique. Au Soudan, à défaut de pain, la matraque », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Soudan : le président Omar el-Béchir a été destitué par l’armée », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
  23. « Contestation. Au Soudan, le président Al-Bachir destitué par l’armée », Courrier international, (lire en ligne, consulté le ).
  24. « Au Soudan, les militaires promettent un futur « gouvernement civil » », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  25. « Soudan: le chef de la junte annonce une série de mesures », Radio France internationale, (lire en ligne)
  26. (en) « Head of Sudan's now-defunct military council sworn in to head new... », Reuters, (lire en ligne, consulté le )
  27. « Soudan : Abdallah Hamdok, ancien économiste à l’ONU, devient premier ministre », Le Monde, (lire en ligne)
  28. « Soudan : Abdallah Hamdok dévoile le premier gouvernement de transition », Le Monde, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • Olivier Cabon, Vincent Francigny, Bernard François, Marc Maillot, Mohamed Ibrahim Musa, Odile Nicoloso, Claude Rilly, Olivier Rolin (préf. Olivier Cabon), Histoire et civilisations du Soudan : De la Préhistoire à nos jours, Paris : Soleb ; Saint-Pourçain-sur-Sioule : Bleu autour, , 955 p., 20,7 x 5,3 x 25,3 cm (ISBN 978-2-918157-24-3)
  • (en) Peter Malcolm Holt et Martin W. Daly, A history of the Sudan : from the coming of Islam to the present day, Longman, Londres ; New York ; San Francisco, 2000 (5e éd.), XIV-222 p. (ISBN 0-582-36886-3).
  • (en) Richard A. Lobban Jr., Robert S. Kramer et Carolyn Fluehr-Lobban, Historical dictionary of the Sudan, Scarecrow Press, Lanham (Md), Londres, 2002 (3e éd.), CVIII-396 p. (ISBN 0-8108-4100-2).
  • (en) Sudan past and present, The British Museum, Londres, 2004, 22 p. (exposition au British Museum en 2004).
  • Francese George Nazario, La question nationale et le conflit du Soudan (1956-2001), Université de Paris 10, 2004 (thèse de doctorat de Science politique).
  • Soudan, 5 000 ans d'histoire, Éditions Faton, Dijon, 1996, 88 p. (hors-série no 6 des Dossiers d'Archéologie).
  • « Les Sa'diens - La conquête du Soudan », dans Michel Abitbol, Histoire du Maroc, Paris, Perrin, [détail de l’édition], p. 201-216.

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