Tawfiq Pacha
Muhammad Tawfik Pacha (arabe : محمد توفيق باشا), né au Caire en 1852 et mort en 1892, fut khédive d'Égypte du au , sous le nom de Tawfik Pacha D'Égypte.
Tawfik Pacha | |
Portrait photographique | |
Titre | |
---|---|
Khédive d’Égypte et du Soudan | |
– (12 ans, 1 mois et 23 jours) |
|
Prédécesseur | Ismaïl Pacha |
Successeur | Abbas II |
Biographie | |
Dynastie | Dynastie de Méhémet Ali |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Le Caire |
Date de décès | |
Lieu de décès | Palais de Helwan, Égypte, Empire ottoman |
Père | Ismaïl Pacha |
Conjoint | Emina Ilhamy |
Religion | Islam |
|
|
Monarques d’Égypte | |
Biographie
Successeur de son père Ismaïl Pacha dont il est le fils aîné, Tawfik est envoyé en Europe pour y recevoir son éducation.
Au cours de la crise financière qui frappe l’Égypte, il remplace, début 1879, Nubar Pacha au poste de président du Conseil. Le , il est proclamé khédive grâce au soutien des Britanniques et de la France : dès lors, le pays est en réalité gouverné par l'intermédiaire du contrôleur-général Evelyn Baring (1er comte de Cromer) relayé par Auckland Colvin, côté anglais, et par le directeur de la Dette égyptienne, Ernest de Blignières, côté français.
Il nomme en 1881 Urabi Pacha, chef du mouvement nationaliste, ministre de la Guerre et celui-ci s'empresse de fortifier Alexandrie : en représailles, les Britanniques bombardent les fortifications durant l'été 1882 et Tawfik, en dépit d'un avertissement des diplomates européens, demeure courageusement dans son palais de Qasr el-Raml. S'ensuit la guerre anglo-égyptienne de 1882.
Mais après la défaite d'Urabi à la bataille de Tel el-Kebir, Tawfik doit subir un contrôle plus rigoureux de la part des Britanniques et, sur l'ordre de Evelyn Baring, doit abandonner sa suzeraineté sur le Soudan après la victoire des mahdistes (1884). En , il démet de ses fonctions Nubar Pacha et le remplace par Riyad Pacha.
Tawfik passe ensuite, loin des intrigues, une grande partie de son règne dans son palais du Caire, à cultiver ses terres.
Il sera remplacé par Abas Helmi II.
Il fut membre de la franc-maçonnerie, Grand Maître de la Grande Loge Nationale d'Égypte de 1881 à 1890. A sa mort, cette dernière publia le communiqué suivant :
"L'Ange de la mort a frappé à la porte de nos Temples, notre bien-aimé et très Vénérable Frère S.A. Mehemed Thewfik I a été appelé à la Grande Loge Céleste".
Elle a pour l'occasion demandé à tous ses membres d'observer le deuil durant 7 mois ![1]
Décorations étrangères
- Grand-croix de l’ordre impérial de Léopold (Monarchie austro-hongroise)
- Grand-croix de la Légion d'honneur (France)
- Grand-croix de l'ordre royal des Saints-Maurice-et-Lazare (Royaume d'Italie)
- Grand-cordon de l'ordre de l'Osmaniye (Empire ottoman)
- Grand-cordon de l'ordre du Médjidié (Empire ottoman)
- Médaille Imtiyaz (Empire ottoman)
- Chevalier grand-croix de l'ordre du Lion néerlandais (Pays-Bas)
- Grand'croix de l'ordre royal de Kalākaua (en) (Royaume d'Hawaï)
- Chevalier commandeur de l'ordre du Bain (Royaume-Uni)
- Chevalier grand croix de l'ordre de l'Étoile des Indes (Royaume-Uni)
- Grand-croix de l'ordre de Vasa (Suède)
- Chevalier de l'ordre du Séraphin (Suède)
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative aux beaux-arts :
Notes et références
- Jean Marc Aractingi, Dictionnaire des Francs maçons arabes et musulmans, Amazon editions, (ISBN 978 1985235090), p. 434
- Portail de la monarchie
- Portail de l’Égypte
- Portail de la politique
- Portail du monde contemporain
- Portail de l’Empire ottoman