Histoire d'Angoulême

L'histoire d'Angoulême inventorie, étudie et interprète l'ensemble des événements, anciens ou plus récents, liés à cette ville française.

Armes actuelles de la ville d'Angoulême.

Ancienne capitale de l'Angoumois sous l'Ancien Régime, Angoulême a longtemps été une place forte convoitée, en raison de sa position de carrefour de voies de communication importantes, et a subi de nombreux sièges.

Préhistoire

Paléolithique supérieur : un site occupé depuis 14 000 ans

Des fouilles archéologiques menées en 2018 près de la gare d'Angoulême (Îlot Renaudin) montrent que le site de la ville était occupé depuis le Paléolithique supérieur. La découverte de plus de 200 000 artefacts préhistoriques[1] dévoile la richesse de cette présence, qui s'étale sur près de 4 000 ans[2]. Cependant l'histoire ancienne de la ville est mal connue jusqu'à la période romaine comprise, du fait de petit nombre de fouilles jusqu'à présent.

Néolithique : les silex taillés du plateau de Beaulieu

S'il est démontré que le site exceptionnel du promontoire dominant le confluent de la Charente et de l'Anguienne a attiré les hommes depuis très longtemps, les plus anciennes traces d'occupation humaine retrouvées sur la pointe du plateau à Beaulieu sont des silex du Néolithique, sans que l'on puisse en préciser davantage la période[3].

Protohistoire

L'oppidum gaulois

A Angoulême, des fouilles de sauvetage de la fin des années 1980 et des années 1990 (îlot Chabrefy, palais de justice, îlot du Chapeau-Rouge notamment) ont cependant permis de mettre en évidence des occupations bien datées remontant pour les plus anciennes à l'âge du bronze ancien (fin du IIIe millénaire av. J.‑C. et première moitié du IIe millénaire av. J.‑C.) auxquelles succèdent des restes de toutes les époques jusqu'à la période gallo-romaine[3]. Ainsi le promontoire calcaire qui domine la Charente de 80 mètres et l'Anguienne de 60 mètres, archétype des sites d'oppidum gaulois, a effectivement été occupé par ces derniers, et cela sans discontinuité depuis le VIe siècle av. J.-C.[4] Les fortifications protohistoriques de l'oppidum demeurent inconnues, mais A.F. Lièvre rapporte[5] que vers 1545, le maire Hélie Dexmier fit détruire au Champ de Saint-Marsault (Saint-Martial), actuel Champ de Mars, une « motte » dont ont évacua « plus de mille charretées de pierres et pierrails », et observant que cette motte se trouvait « juste au point où (le plateau) subit un étranglement et n'a pas plus de deux cents pas de large », il suppose qu'il pouvait s'agir de fortifications antiques de l'éperon. José Gomez de Soto[3] et Jean-François Buisson[6] considèrent comme probable l'hypothèse qu'il s'agissait du rempart de l'oppidum gaulois.

Ceci fait d'Angoulême un des sites les plus anciennement urbanisés de France, à un titre comparable à Bourges ou Besançon.

Bien que le territoire de l'oppidum sera dans un premier temps rattaché à une civitas voisine après la conquête romaine, sans que l'on sache d'ailleurs exactement laquelle[6] (le rattachement aux Santons n'est qu'une hypothèse, l'alternative pétrocore étant tout autant probable, sans parler des Lémovices), ce n'était probablement pas le cas à l'époque de l'Indépendance : J.-F. Buisson et J. Gomez de Soto expliquent[6] que le territoire d'Iculisma était occupé par un peuple spécifique, indépendant ou au moins autonome, mais probablement client d'un des peuples voisins plus importants, soit les Pétrocores, soit les Lémovices ou même peut-être encore les Pictons, mais vraisemblablement pas les Santons (arguments basés sur la monnaie de type pétrocore ou lémovice). On ne connaît pas le nom de ce peuple qui reste jusqu'à présent anonyme. Il ne s'agirait en tout cas pas des Agésinates, comme on l'a longtemps cru jusqu'au XXe siècle à la suite d'une lecture peut-être erronée de Pline[3].

Antiquité

La civitas gallo-romaine

Chapiteau du IIe siècle, découvert en 1888 rue des Halles.

Avec la conquête romaine, la ville et son territoire sont d'abord rattachés à une civitas voisine, peut-être celle des Pétrocores (ce qui correspondrait à une hypothèse de continuité par rapport aux influences culturelles préhistoriques et protohistoriques) ou à celle des Santons (peut-être pour conforter Saintes comme première capitale de l'Aquitaine d'Auguste et en compensation de l'installation des Bituriges Vivisques sur le territoire des Santons, au sud de la Gironde)[3].

La ville du Haut-Empire est restée longtemps très mal connue. Aucun monument romain n'a été retrouvé, mais les fouilles récentes ont apporté la preuve d'une occupation romaine dès la période augustéenne, et des détails sur l'alimentation en eau de la ville romaine. La fouille d'un puits daté du début de l'ère montre que la nappe phréatique était très proche. Un vaste ensemble thermal a été trouvé sous le palais de justice, ce qui est habituellement en relation avec une amenée d'eau par un aqueduc[7]. Mais on ne connaît pas l'organisation de la voirie, même si la rue de Beaulieu et la rue des Postes font de bons candidats pour le decumanus et le cardo, respectivement[8].

La ville n'était alors pas sur les grands axes routiers : la via Agrippa (Saintes-Lyon) passait à une quinzaine de kilomètres au nord tandis que les axes nord-sud Poitiers-Saintes et Limoges-Périgueux passaient encore plus loin. Dans l'attestation écrite la plus ancienne, Ausone décrit ainsi Iculisma comme un lieu « écarté et solitaire ». Elle bénéficie cependant de la Pax Romana et commerce par le fleuve avec la capitale de la province romaine d'Aquitaine qu'est alors Saintes.

Angoulême connaît une période prospère à la fin de l’Empire romain, alors qu'elle est érigée en capitale de civitas (fin IIIe ou IVe siècle) sur un territoire correspondant à celui de l'époque de l'indépendance gauloise et rattaché à la province romaine de l'Aquitaine seconde. Le rempart du Bas-Empire qui entourait 27 hectares a été entretenu jusqu'au XIIIe siècle. Le déplacement de la capitale régionale de Saintes à Bordeaux, dès le IIIe siècle au moins, amène aussi une réorganisation du réseau de voies romaines en faveur d'Angoulême[9] (axes Bordeaux-Limoges-Lyon passant par Angoulême, de même que l'axe nord-sud Poitiers-Bordeaux).

Christianisation d'Angoulême au Bas-Empire

C'est aussi vers cette époque que la région est christianisée, Angoulême étant le siège d'un diocèse dont le premier évêque est saint Ausone d'Angoulême au IIIe siècle. Une première église est construite, sur le site de la cathédrale actuelle.

Haut Moyen Âge

À partir de la fin de l'Empire romain, et pendant tout le Moyen Âge, la position stratégique de la ville, sur son promontoire contrôlant l'entrée du Sud-Ouest, ainsi que sa situation frontière entre France du Nord et France du Sud (première ville importante au sud du seuil du Poitou ; la limite entre les langue d'oïl et langue d'oc reculera après le XVe siècle à une dizaine de kilomètres à l'est d'Angoulême), vont en faire un enjeu constamment disputé entre les royaumes en cours de constitution. Ceci aboutira au XIVe siècle à son rattachement à la couronne de France, l'Angoumois devenant l'apanage d'une branche des Valois, les Valois-Angoulême.

L’importance administrative de la ville se renforce par l’implantation d’un comte au VIe siècle. Le comté d'Angoulême reste systématiquement rattaché pendant tout le Moyen Âge aux différents royaumes puis duchés aquitains et à leurs vicissitudes. Ainsi, la fin de l’Antiquité pour la ville peut être symboliquement située en 769, quand Charlemagne, après Pépin le Bref en 768, soumet depuis Angoulême où il avait rassemblé son armée[10] le prince d'Aquitaine Hunald[Note 1] qui s'était révolté, et amarre l'Aquitaine au royaume franc[11].

Période wisigothique (Ve siècle)

Lors des grandes invasions, la région souffre, comme une bonne partie de la Gaule, du passage des Vandales qui ravagent Angoulême en 407. L’Aquitaine est pacifiée par les Wisigoths, arrivés de Provence et d'Italie en 412-413. La région passe sous leur domination et leur est officiellement concédée par fœdus en 418. Les cinquante premières années se passent sans heurt, les Wisigoths, relativement peu nombreux, respectant le traité et se conduisant en soldat de l'Empire romain[12]. Mais avec l'avènement d'Euric en 466, les Wisigoths, adeptes de la version arianiste du christianisme, lancent des persécutions contre les catholiques et en particulier contre le clergé. Ils détruisent la première cathédrale d'Angoulême et la remplacent par un édifice du culte arien dédié à saint Saturnin[13], tandis que le siège de l’évêché est laissé vacant par Euric en 472.

Période mérovingienne (VIe siècle-VIIIe siècle)

La jambe de Clovis.

La ville tenue par les Wisigoths est assiégée une première fois par Clovis en 507, juste après sa victoire décisive sur les Wisigoths lors de la bataille de Vouillé. Mais Clovis ne s'attarde pas devant Angoulême, trop difficile à prendre, et se dirige vers Bordeaux et Toulouse, alors capitale du royaume des Wisigoths. C'est au retour de Toulouse qu'il prend Angoulême en 508[14], miraculeusement selon Grégoire de Tours et Adémar de Chabannes[15] : sur les conseils de son chapelain, Clovis fit porter en procession sous les remparts de la ville des reliques attribuées à Jésus-Christ en croix. Les murailles de la ville, telles celles de Jéricho, se seraient alors écroulées devant lui, au voisinage de la porte Saint-Vincent, et des pierres du rempart l'auraient blessé à une jambe. En mémoire de cette prise miraculeuse, une jambe sculptée, dite « jambe de Clovis », figure sur une tour de la 2e enceinte datant du XIIe siècle, à proximité de l'endroit où est situé l'événement.

Après avoir fait passer la garnison au fil de l'épée, Clovis nomma son chapelain Aptone nouvel évêque de la ville, et plaça un comte franc. Clovis fit abattre l'ancienne cathédrale wisigothe consacrée à saint Saturnin[16]. Lupicin, qui succéda à Aptone à sa mort en 511 et qui resta 30 ans sur le siège épiscopal, en fit rebâtir une nouvelle, consacrée à saint Pierre[13]. Seuls subsistent de cet édifice primitif deux chapiteaux sculptés en marbre qui encadrent la baie d'axe dans l'abside de l'actuelle cathédrale. Aptone II succéda à Lupicin[17],[18].

Grotte de saint Cybard à Angoulême.

Au VIe siècle, saint Cybard (également connu sous le nom d'Eparchius, déformé en Séparque, puis Cybard) est resté à vivre en reclus, dans une grotte située sous le rempart nord d'Angoulême, en prolongement du Jardin vert, où il soignait les pauvres et accomplissait des miracles[19],[20]. Ceci entraîne à sa mort la création de la première abbaye, l’abbaye Saint-Cybard, alors que la création de la première abbaye de femmes, l’abbaye Saint-Ausone, se fait plus tard au Xe siècle, sur la tombe du premier évêque de la ville. Saint Cybard est le patron du diocèse d'Angoulême.

Au début du VIIIe siècle, la fin de la période mérovingienne correspond à une époque troublée pour l'Aquitaine, entre les volontés d'indépendance des princes d'Aquitaine qui génèrent des conflits avec les rois mérovingiens, et les raids des Arabes. Ainsi en 732, Eudes d'Aquitaine, qui s'est fait reconnaître roi d'Aquitaine, doit-il appeler à l'aide Charles Martel, avec qui il est en conflit, pour arrêter les Arabes qu'il n'a pu contenir et qui ravagent Saintes et Angoulême en se dirigeant vers le lieu de la bataille de Poitiers.

Période carolingienne (VIIIe siècle-Xe siècle)

Comme indiqué ci-dessus, le règne de Charlemagne s'ouvre avec la révolte de l'Aquitaine en 769. Celle-ci fait partie des territoires qui lui sont dévolus, et son frère Carloman refuse de l'aider. Charlemagne, après avoir réuni une forte armée à Angoulême[10], réglera le problème sans son aide. Les Aquitains ne poseront plus de difficulté pendant le reste du règne de Charlemagne. Les troubles reprennent cependant après sa mort, avec les querelles de succession entre ses descendants sur lesquelles jouent les velléités d'indépendance des seigneurs aquitains comme Émenon, comte de Poitiers, et son frère Turpion, comte d'Angoulême.

Ce dernier est le plus ancien comte connu d'Angoulême, de 839 à 863[21] et semble appartenir à l'importante famille carolingienne des Guilhelmides. Malgré l'attitude de son frère Émenon, qui soutient ouvertement les révoltes de Pépin Ier d'Aquitaine contre l'empereur Louis le Pieux, il est nommé par ce même empereur comme comte d'Angoulême en 839. Lorsqu'Émenon est déposé par Louis le Pieux, c'est à Angoulême auprès de Turpion qu'il va se réfugier. En 844, Turpion combat aux côtés de son cousin Guillaume de Septimanie, comte de Toulouse, sous les ordres de Pépin II d'Aquitaine contre Charles le Chauve. Le , ils écrasent l'armée de ce dernier à proximité d'Angoulême.

Mais à partir du milieu du IXe siècle et pendant plus d'un siècle, Angoulême va subir les raids et les pillages des Vikings qui remontent plusieurs fois la Charente et contre lesquels les comtes d'Angoulême vont s'illustrer. En 848, Angoulême est pillée par le chef viking Hasting[22]. En 863, Saintes et Angoulême sont à nouveau pillées, mais le , Turpion défie en combat singulier le chef viking Maurus près de Saintes et les deux chefs s'entretuent[21]. En 896 ou (plus probablement) 930[Note 2] la ville subit une nouvelle attaque des envahisseurs normands. Mais cette fois ils se heurtent à une résistance efficace. Guillaume Ier, troisième comte d'Angoulême, à la tête de ses troupes, leur livre un combat décisif. Au cours de cet engagement, il aurait fendu à mi-corps, d'un magistral coup de taille le chef normand Stonius, ainsi que son casque et sa cuirasse.

C'est cet exploit qui lui aurait valu le nom de Taillefer, que portent tous ses descendants jusqu'à Isabelle d'Angoulême, dite également Isabelle Taillefer, épouse de Jean sans Terre.

Moyen Âge classique

Du Xe siècle au XIIIe siècle, les comtes d'Angoulême, les Taillefer puis les Lusignan, renforcèrent les défenses de la ville et les agrandirent en englobant le quartier Saint-Martial.

Vers 1014-1020, Angoulême est secouée par un séisme important[23].

En 1110, l'évêque Girard II fait ordonner la construction de la cathédrale actuelle.

La charte de commune

Le une charte est signée par Jean sans Terre, roi d'Angleterre pour rendre officielle la création de la commune d'Angoulême. Le roi « concède aux habitants d'Angoulême de garder les libertés et justes coutumes de leur cité et de défendre leurs possessions et leurs droits ». La ville célébra cet anniversaire toute l'année 2004[24].

En 1308 à la mort de Guy de Lusignan, le comté d'Angoulême revient à la couronne de France.

Cette charte de commune sera restituée en 1372 par Charles V en reconnaissance de l'aide de la population pour libérer la ville des anglais qui l'occupaient depuis 1360 (Traité de Brétigny)

Bas Moyen Âge

Angoulême pendant la guerre de Cent Ans

La domination anglaise pendant la guerre de Cent Ans s'effectua, en 1360, avec le traité de Brétigny, la ville, comme tout l'Angoumois passe aux mains des Anglais. Du 16 au , John Chandos, lieutenant du roi Édouard III d'Angleterre et connétable d'Aquitaine, chargé d'appliquer le traité en particulier en Angoumois, prend possession de la ville, de ses châteaux, du « mostier » (monastère) Saint-Pierre. Il reçoit les serments de fidélité au roi d'Angleterre des principales personnalités de la ville[25].

La maison de Valois-Angoulême

Le comté d'Angoulême est donné à Louis d'Orléans frère du roi Charles VI en 1394 puis transmis à son fils Jean d'Orléans (1400-1467) grand-père de Marguerite d'Angoulême et de François Ier. Le Bon comte Jean d'Angoulême agrandit magnifiquement le château comtal lors de son retour de captivité anglaise au milieu du XVe siècle.

Angoulême, siège d'un comté, l’Angoumois, parvient avec lui à une branche de la famille de Valois dont est issu François Ier, roi de France de 1515 à 1547, né à Cognac en 1494. En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano revient des Indes. Il annonce à François Ier avoir découvert un nouveau territoire qu'il a nommé Nouvelle Angoulême en son honneur. Ce territoire devient par la suite la Nouvelle-Amsterdam, puis New York.

L’époque moderne

La ville sur une gravure de 1656, Topographia Galliæ de Martin Zeiller.

Jean Calvin, promoteur du protestantisme et ami de Louis du Tillet, archidiacre d'Angoulême, obligé de fuir Paris en 1533, se réfugie à Angoulême et dans les grottes de Rochecorail à Trois-Palis. Il y rédige une partie de l'Institution de la religion chrétienne dont la première édition est publiée en latin à Bâle en 1536[26].

Angoulême est touchée par la révolte des pitauds : en 1541, la gabelle est imposée à la Saintonge et à l’Angoumois. Ces provinces ne payaient cet impôt sur le sel. La révolte éclate autour d’Angoulême, et les paysans des campagnes environnantes prennent la ville en juillet 1548[27].

Lors de la première guerres de Religion, la ville prend les armes : elle est reconquise en 1563 par Montpensier. En 1565, Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagné de la cour[28]. En octobre 1568, la ville est prise par les protestants[29].

Henri III fut dans sa petite enfance duc d'Angoulême. Il en a laissé une description peu flatteuse « Les rues d'Engolesme sont tortes, les maisons sans ordre, les murailles bâties de diverses sortes de maçonneries qui montrent qu'elle a été faite en plusieurs fois et souvent prise et ruinée »[30]

En 1588, le maire d'Angoulême François Normand, seigneur de Puygrelier, reçoit l'ordre d’Henri III d'arrêter le duc d’Épernon, gouverneur d'Angoumois. Il mène l'assaut qui est repoussé et il meurt le .

En 1619, Marie de Médicis en fuite y est reçue par le duc d’Épernon, gouverneur de l'Angoumois. Ensuite le château ne fut que la résidence des gouverneurs.

Révolution française

Angoulême a connu comme une grande partie du pays un déficit public considérable depuis la guerre d'Amérique, ainsi que de mauvaises récoltes successives, notamment lors de la sécheresse de 1785, et des inondations en 1786. Les sénéchaussées d'Angoulême et de Cognac élisent leurs représentants aux états généraux en vue de ces derniers fixés le , avec un total de huit représentants des trois ordres. Angoulême comparé à de nombreuses provinces, est marqué par des revendications modérées, avec dans ses cahiers de doléances un profond respect et attachement pour le Roi, où les habitants de l'Houmeau-Pontouvre se disent : « pénétrés des sentiments les plus respectueux pour le sage prince qui les gouverne », ce qui n'empêche la volonté d'une monarchie garantissant les libertés individuelles et un nouveau découpage administratif (volonté de la noblesse angoumoise) ainsi qu'un impôt unique en fonction des facultés contributives des citoyens.

Le premier arbre de la liberté est planté à Angoulême le 5 juillet 1792.

Après les événements de Paris notamment la prise de la Bastille cause un enthousiasme patriotique et une atmosphère de fête qui se propage dans tout l'Angoumois. On observe à Angoulême et un peu partout dans la région un début de création de milices citoyennes ou Garde nationale où M. de Bellegarde en est le commandant à Angoulême. La Grande Peur touche Angoulême et la région avec la propagation de fausses informations d'attaques de la ville, qui engendrent des alarmes inutiles. Ce chaos national prend fin dans la nuit du 4 août 1789 quand le système féodal est aboli en France.

Des jacqueries éclatent dans différents cantons : Aubeterre, Blanzac, Montmoreau, Chalais, du fait que les droits des seigneurs qui n'étaient pas réellement et concrètement abolis, ces révoltes seront étouffés par l'envoi de Garde nationale locales. Le premier arbre de la liberté est planté le à Angoulême.

Le département de la Charente est enfin créé pour répondre au vœu profond du pays, qui permettrait d'enlever au Roi une partie de ses moyens d'action et de constituer des circonscriptions électorales. Cette constitution rencontra cependant des difficultés du fait des rivalités voisines et locales qui se donnèrent libre cours lors de la réunion des députés. Finalement, un maximum de paroisses sont rassemblées, les marquisats, châtellenies et les duchés sont démembrés au profit d'une division en six districts.

La Convention nationale demande au département la levée de 3 000 soldats pour les guerres de la Révolution française mais se limitera à 1 148 hommes, une grande majorités sont Angoumoisins. Ils constitueront deux bataillons et participeront à de nombreux conflits (guerre de Vendée, bataille de Jemappes, expédition de Saint-Domingue…) en 1795 on ne comptera plus que 75 hommes. D'autres levées auront lieu et on estime d'ailleurs à 45 000 le nombre de Charentais ayant pris les armes entre 1791 et 1793.

Angoulême fait cependant face à une forte disette due à des réquisitions pour les armées de la République (chemises, plomb, chevaux, armes, nourriture…) et la cité connait sa plus grande période de misère. La Guerre de Vendée ne touche que brièvement Angoulême qui envoie pour l'effort de guerre 36 canonniers, une pièce d'artillerie, 26 cavaliers et 90 hommes d'infanterie. La fonderie de Ruelle joue un rôle important pour sa production de canons.

Des « Fêtes de la Raison » sont organisés dans la cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême le 10 frimaire an II du fait de la « déchristianisation » amorcée par le nouveau gouvernement révolutionnaire, qui renomme la ville Montagne-Charente.

Première Guerre mondiale

Comme tout le reste du pays, à Angoulême la société doit se réorganiser pour participer à l'effort de guerre. Les femmes et les vieillards se mettent à travailler dans l'agriculture, mais c'est bien durant la Première Guerre mondiale qu'Angoulême connait sa plus grande industrialisation. En effet, celle-ci est dû à une intense activité en raison du fort développement d'usines liées à la guerre.

L'ordre de mobilisation générale produit un effroi à Angoulême le samedi , puis se mêle à un enthousiasme collectif patriotique. La spéculation s'installe peu à peu dans la ville avec une hausse effroyable des prix qui doublent ou triplent, des réquisitions et à plusieurs moments des pénuries. Les usines des alentours d'Angoulême sont transformés en usines de guerre et tournent à plein régime (papeteries, fabriques de feutre, tréfileries…) grâce à la main-d'œuvre féminine. La Fonderie de Ruelle compte alors jusqu'à 10 000 salariés. Angoulême atteint d'ailleurs durant cette période 100 000 habitants.

Les Angoumoisins répondent aux appels de mobilisations d'épargne en échangeant leur or contre des bons et des titres. Quelques manifestations pacifistes motivés par des idéaux socialistes et par la révolution russe de février 1917, apparaissent et sont dirigés par le couple Mayoux, instituteurs à Dignac. Ils seront jugés pour « défaitisme » et révoqués.

C'est vers midi le lundi que les Angoumoisins accueillent avec allégresse l'armistice de 1918, malgré le sacrifice 13 000 Charentais durant la guerre. En Picardie, une bataille voit 465 Charentais mourir en moins de 4 heures (d'après le Groupe Sud Ouest). Un monument aux morts a été érigé sur la place Beaulieu en mémoire des soldats.

Seconde Guerre mondiale

Le , la 2e division Verfügungstruppe (troupe spéciale d'intervention) Das Reich, appuyée par d'autres unités de la Wehrmacht, fait son entrée à Angoulême. Ces troupes neutralisent et font prisonniers les nombreux soldats français réfugiés dans la ville. On estime leur nombre entre 10 et 20 000. Ils sont libérés dans les jours suivants.

La division Das Reich, qui se rend tragiquement célèbre en 1944 au cours de la bataille de Normandie, continue sa « guerre éclair » en rejoignant au plus vite la frontière espagnole pour définir rapidement la ligne de démarcation qui va couper la France en deux[31]. Angoulême se trouve en zone occupée, sous autorité allemande et siège d'une Feld Kommandantur. La frontière avec la zone libre, familièrement appelée zone nono (non occupée) passe à environ 20 kilomètres à l'est d'Angoulême, dans la forêt de la Braconne, scindant le département en deux.

L'hôtel de ville, construit à l'emplacement de l'ancien château, photographié au début du XXe siècle.

Le part d'Angoulême un convoi de républicains espagnols : le convoi des 927. C’est le premier convoi de l'histoire de la déportation en Europe[32][réf. incomplète]. Les hommes de plus de 13 ans sont dirigés vers le camp de Mauthausen où très peu survécurent, les femmes et les enfants sont rendus à Franco. Ces réfugiés avaient été rassemblés dans les camps de « la Combe aux Loups » à Ruelle-sur-Touvre et des « Alliers » à Angoulême. Ce dernier servit également de camp de concentration pour les nomades jusqu'en .

Le réseau du Tramway d'Angoulême desservait la ville de 1900 à 1935.
On en voit ici une rame, place des Halles centrales, avant la Première Guerre mondiale.

Le le jeune Gontran Labrégère, qui avait tenté, avec son ami Jean Pierre Rivière d'incendier en gare d'Angoulême un train de paille et de munitions est fusillé par les occupants. C'est le premier d'une longue liste de 98 résistants ou otages originaires de Charente. En 1942, le maire Guillon est destitué, accusé d'appartenir à une organisation déclarée hors la loi par le régime de Vichy. Il sera remplacé par un notable, l'industriel Pallas.

Le , 387 personnes d'origine juive sont arrêtées puis déportées à Auschwitz. Seuls huit d’entre en sont revenus. Le un bombardement allié fait d'importants dégâts et une victime à la Poudrerie nationale[33]. Le et le , la gare est la cible des forteresses volantes américaines qui déversent un tapis de bombes faisant peu de dégâts à l'ennemi mais causant la mort de 242 civils, détruisant 400 maisons et faisant 5 000 sinistrés, dans les quartiers de l'Éperon, l'Houmeau, la Madeleine et la Grand-Font. À la fin du mois d' la colonne Elster qui réunit des débris de différentes unités allemandes et la légion hindoue traverse la ville sans incident notable en se repliant.

Différentes unités des FFI du département et des renforts venus de Dordogne commencent alors l'encerclement de la ville. Le soir du l'attaque est lancée, mettant en fuite les restes de la garnison allemande. Celle-ci n'a heureusement pas eu la possibilité d'organiser la défense de la ville en utilisant les nombreux et redoutables ouvrages fortifiés érigés dans ce but. Dans la nuit du au 1er septembre la ville est libérée, un comité de Libération et un nouveau préfet sont installés. Cette attaque fait cependant 51 victimes dans les rangs des différentes unités engagées : maquis de Bir Hacheim, Groupe Soleil, SSS (Section spéciale de sabotage), etc.

Les Trente Glorieuses

Après la guerre, la ville connaît une grande expansion de ses quartiers périphériques. D’abord la Grand-Font et Bel-Air, à la suite du programme de reconstruction du MRU (Ministère de la Reconstruction et de l'Urbanisme) après les dommages de guerre, le quartier de la gare ayant été bombardé en 1944. Puis, dans les années 1960, ce sont les quartiers de Basseau (ZAC) et la Grande-Garenne, ainsi que la création de la ZUP de Ma Campagne dans les années 1970.

Peu à peu, les industries déménagent dans des zones industrielles plus spacieuses créées dans les communes périphériques, entre 1959 et 1975[34] :

L'urbanisation affecte aussi les communes périphériques, avec les ensembles de Soyaux et Ruelle-sur-Touvre et fait de l'agglomération une des principales cités du sud-ouest[35].

En 1972, la ville signe un contrat « ville-pilote » avec l'État (la DATAR, représentée par Albin Chalandon)[36],[34], ce qui permet de faire des grands travaux d'aménagement : petite rocade (pont et rue Saint-Antoine, boulevard de Bretagne, tunnel de la Gâtine), pénétrante de Ma Campagne appelée voie de l'Europe, ZUP de Ma Campagne, centre Saint-Martial, parkings souterrains Bouillaud et Saint-Martial, piscines couvertes Montauzier et Ma Campagne, rue piétonne, plan de circulation (mise à sens uniques) et gestion informatisée des feux tricolores (Angoulême fait partie des premières villes de France avec Bordeaux où le système informatisé Gertrude est implanté, appelé Philibert à Angoulême[34], transports urbains STGA (une dizaine de lignes de bus radiales), aménagement de la place Bouillaud, conservatoire de musique[37].

La même année, le 4 octobre, un drame marque la ville : le meurtre par arme à feu de cinq personnes aux Nouvelles Galeries, par un déséquilibré, Serge Allafort, qui en blesse cinq autres[38].

Les années de crises

L’arrivée du T.G.V en Gare d'Angoulême.
La médiathèque de l'Alpha.

En 1989, défait aux élections municipales, le député-maire PS, Jean-Michel Boucheron laisse un trou de 164 millions de francs dans les finances de la ville et une dette de 1,2 milliard de francs. Ce déficit a obéré les finances de la ville et longtemps servi de justificatif au non-engagement dans la réalisation de certains travaux.

La petite rocade (le quart sud-ouest, c'est-à-dire le boulevard d'Aquitaine, un deuxième pont sur la Charente et le raccordement à la voie de l'Europe) n’est terminée qu'en 1995.

À la suite de la construction d'un complexe aquatique Nautilis à Saint-Yrieix par la Communauté d'agglomération, la commune d'Angoulême a fermé en ses trois piscines (Montauzier, Ma Campagne et la piscine d'été de Bourgines)[39].

Notes et références

Notes

  1. Il est difficile de savoir s'il s'agit d'Hunald Ier ou de son petit-fils Hunald II.
  2. Les dates varient entre Vigier de la Pile et François Corlieu, Histoire de l'Angoumois. Suivie du recueil en forme d'histoire de ce qui se trouve par écrit de la ville et des comtes d'Angoulême., Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), 1576, 1760, 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne).

Références

  1. Notamment une plaquette de grès gravée avec des gravures de chevaux et d'autres herbivores vieilles de 14 000 ans (azilien). Cf « Les chasseurs-collecteurs de la fin du Paléolithique dessinaient déjà à Angoulême », sur inrap.fr, .
  2. Un site préhistorique exceptionnel découvert en plein centre-ville d'Angoulême, Le Figaro, 9 novembre 2018
  3. José Gomez de Soto, « Les villages néolithiques et protohistoriques, l'oppidum celtique » dans Via Patrimoine, Angoulême : Monuments disparus, Prahecq, éditions Patrimoines médias, , 268 p. (ISBN 2-910137-87-2), p. 54.
  4. José Gomez de Soto, dans Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p. 61.
  5. A.F. Lièvre, Angoulême : Histoire, institutions, monuments, Coquemard, .
  6. Jean-François Buisson et José Gomez de Soto, « Les « Écolismiens », les Santons et les autres. De l'identité de l'Angoumois celtique et gallo-romain, ou de l'usage contemporain des traditions érudites erronées » dans Dominique Garcia et Florence Verdin (dir.), Territoires celtiques : espaces ethniques et territoires des agglomérations protohistoriques d'Europe occidentale, Paris, éditions Errance, , 420 p. (ISBN 2-87772-219-8), p. 256-260.
  7. Louis Maurin, Villes et agglomérations urbaines antiques du Sud-Ouest de la Gaule, 1992, Angoulême, Iculisma, Ecolisna.
  8. Jean-François Buisson, « Les monuments disparus d'Angoulême antiques » dans Via Patrimoine, Angoulême : Monuments disparus, Prahecq, éditions Patrimoines médias, , 268 p. (ISBN 2-910137-87-2), p. 56.
  9. Jean-François Buisson, dans Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p. 99-100.
  10. Andreas Prindl (trad. de l'anglais), Du haut des remparts d'Angoulême : anthologie historique du pays charentais, Saintes, Le Croît vif, , 351 p. (ISBN 978-2-916104-14-0), p. 32.
  11. Robert Favreau, dans Jean Combes (dir.), Histoire du Poitou et des Pays charentais : Deux-Sèvres, Vienne, Charente, Charente-Maritime, Clermont-Ferrand, éditions Gérard Tisserand, , 334 p. (ISBN 2-84494-084-6, lire en ligne), p. 121.
  12. Robert Favreau, op. cit., p. 119.
  13. Pierre Dubourg-Noves, « Anciennes cathédrales » dans Via Patrimoine, Angoulême : Monuments disparus, Prahecq, éditions Patrimoines médias, , 268 p. (ISBN 2-910137-87-2), p. 116.
  14. Robert Favreau, op. cit., p. 120.
  15. Quénot, Statistiques de la Charente, Études locales, février 1921.
  16. André Debord in La Charente de la Préhistoire à nos jours, p. 82
  17. « Saint père Cybard, ou Éparque, d'Angoulême », sur orthodoxievco.net, (consulté le )
  18. Jean-Marie Ouvrard, « Évêché d'Angoulême » (consulté le )
  19. Grégoire de Tours, Histoire des Francs, http://www.thelatinlibrary.com/gregorytours.html.
  20. Andreas Prindl, op. cit., p. 24.
  21. Vigier de la Pile, Histoire de l'Angoumois, Paris, Derache (1846, Laffite reprint 2002), , 160 p. (ISBN 2-86276-384-5, lire en ligne), p. XII.
  22. Michel Dillange, Les comtes de Poitou, ducs d'Aquitaine : 778-1204, Mougon, Geste éd., coll. « Histoire », , 303 p., ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm (ISBN 2-910919-09-9, ISSN 1269-9454, notice BnF no FRBNF35804152), p. 56.
  23. Jean-Pierre Leguay, Les catastrophes au Moyen Age, Paris, J.-P. Gisserot, coll. « Les classiques Gisserot de l'histoire », , 224 p. (ISBN 978-2-877-47792-5 et 2-877-47792-4, OCLC 420152637)., p. 50.
  24. Angoulême magazine, no 45.
  25. A. Bardonnet, Procès-verbal de délivrance à Jean Chandos, commissaire du roi d’Angleterre, des places françaises abandonnées par le Traité de Brétigny, d’après le manuscrit du Musée Britannique, Niort, 1867, histoire passion.
  26. Louis Desgraves, Connaître la Charente, éditions Sud Ouest, p. 23.
  27. Suzanne Citron, Le Mythe national : l’histoire de France en question, Paris : coédition Les Éditions ouvrières/Édition et documentation internationale, 1991 (ISBN 2-85139-100-3), (ISBN 2-7082-2875-7), p. 229.
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  30. Louis Suire, Images du pays d'Ouest, la Rose des vents, 1970, pas d'ISBN.
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  32. Bartolomé Bennassar, La Guerre d'Espagne et ses lendemains, Perrin, coll. Temps.
  33. Il y a 50 ans Angoulême subissait trois bombardements anglo-américains.
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  35. Jean-Marie Berland, Angoulême, éd. Saep (Colmar), 1973, p. 94.
  36. Le Courrier du Parlement no 420, 1975, p. 3-7.
  37. Bulletins municipaux Informations d'Angoulême, 1973-77.
  38. Cathy Lafon, « En 1972, le tueur fou des Nouvelles Galeries d’Angoulême fait 5 morts et 5 blessés », Sud Ouest, (lire en ligne, consulté le )
  39. Sud Ouest, éd. Charente, .

Voir aussi

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Dubourg-Noves (dir.), Histoire d'Angoulême et de ses alentours, Toulouse, Éditions Privat, coll. « Univers de la France et des pays francophones », , 319 p. (ISBN 2-7089-8246-X, notice BnF no FRBNF35072424, présentation en ligne)
  • Jean Combes (dir.) et Michel Luc (dir.), La Charente de la Préhistoire à nos jours (ouvrage collectif), St-Jean-d'Y, Imprimerie Bordessoules, coll. « L'histoire par les documents », , 429 p. (ISBN 2-903504-21-0, notice BnF no FRBNF34901024, présentation en ligne)

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