Jacquerie des Pitauds

La jacquerie des Pitauds est une révolte paysanne du XVIe siècle.

Répression de la révolte des Pitauds par Anne de Montmorency [réf. nécessaire].

Par l’édit de Châtellerault de 1541, la gabelle est étendue à l’Angoumois et à la Saintonge (par volonté de centralisation royale). L’achat dans les greniers de sel est obligatoire (sel taxé). Des officiers de la gabelle sont chargés de réprimer les échanges illicites de sel. Or ces provinces sont des régions de marais salants où le sel s'échangeait librement. La contrebande (faux-saunage) s’installe rapidement, surtout depuis les révoltes de Marennes et de La Rochelle, de 1542, la répression effectuée par les chevaucheurs du sel est mal supportée par la population.

En 1548, des émeutes éclatent en Angoumois et en Saintonge pour faire libérer des contrebandiers (faux-sauniers). L’insurrection dite « des Pitauds » se répand, et compte jusqu'à 20 000 hommes, conduits par le bourgeois Bois-Menier et par Antoine Bouchard, seigneur de Puymoreau et rejoints par des prêtres. Des châteaux sont pillés et des gabelleurs sont tués. Bordeaux est contaminé par la révolte où 20 officiers gabelleurs sont tués, ainsi que le lieutenant du gouverneur, le .

Le roi Henri II bloque Bordeaux et commence la répression. Bordeaux perd ses privilèges. Elle est désarmée, verse une amende, voit son parlement suspendu, 140[1] personnes sont condamnées à mort. La répression s’effectue ensuite dans la campagne où l’on pend les meneurs : ni les prêtres, ni les gentilshommes ne sont épargnés.

La gabelle est finalement supprimée dans ces provinces en , les provinces deviennent des pays rédimés et le roi fait une amnistie générale.

Notes et références

  1. Éditions Larousse, « Encyclopédie Larousse en ligne - révolte des pitauds ou révolte des pitaux », sur www.larousse.fr (consulté le ).
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