Saint-Yrieix-sur-Charente
Saint-Yrieix-sur-Charente (prononcer [sɛ̃tiʁ'jɛks‿syʁ‿ʃarɑ̃ːt]) est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de la Charente (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Saint-Yrieix.
Saint-Yrieix-sur-Charente | |||||
L'hôtel de ville. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente | ||||
Arrondissement | Angoulême | ||||
Intercommunalité | GrandAngoulême | ||||
Maire Mandat |
Jean-Jacques Fournié 2020-2026 |
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Code postal | 16710 | ||||
Code commune | 16358 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Arédiens | ||||
Population municipale |
7 327 hab. (2018 ) | ||||
Densité | 500 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 40′ 33″ nord, 0° 07′ 41″ est | ||||
Altitude | Min. 27 m Max. 102 m |
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Superficie | 14,65 km2 | ||||
Unité urbaine | Angoulême (banlieue) |
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Aire d'attraction | Angoulême (commune de la couronne) |
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Élections | |||||
Départementales | Canton de Gond-Pontouvre | ||||
Législatives | Première circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Charente
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Liens | |||||
Site web | saintyrieixsurcharente.fr | ||||
Elle est située au nord-ouest d'Angoulême et fait partie de son agglomération.
Géographie
Localisation et accès
Saint-Yrieix est située à 4 km au nord-ouest d'Angoulême.
L'ancienne route d'Angoulême à La Rochelle, D 939 allant vers Rouillac et Saint-Jean-d'Angély traverse la commune sur toute sa longueur, du sud-est au nord-ouest.
La commune est traversée transversalement par la route nationale 10 de Paris à l'Espagne, déviation d'Angoulême depuis 1972[2], et y possède un échangeur aux Planes avec la route nationale 141, route d'Angoulême à Saintes qui passe au sud de la commune, et un autre échangeur à Roffit avec la future déviation de la N 141, route Centre-Europe Atlantique, ouverte en 2003 et qui sera prolongée à l'ouest lors de la construction du TGV Sud-Atlantique qui passera à l'ouest de la commune[3],[4].
La commune est aussi traversée par la D 57 et la D 103, qui relient le Gond-Pontouvre à Fléac et fait office d'une rocade ouest secondaire de l'agglomération[Note 1]
Saint-Yrieix est desservie par les transports en commun d'Angoulême, lignes no 3, 9, 24 et 30.
Hameaux et lieux-dits
Le vieux bourg de Saint-Yrieix est situé à Vénat, dans la vallée de la Charente. Village important au pied de la côte, elle regroupe l'église et l'ancienne mairie demeurée école.
Saint-Yrieix compte aussi de nombreux hameaux regroupant des fermes, principalement situés dans la vallée. On peut citer les Mesniers, les Poissons , le Mas (en amont d'Angoulême), les Planes (en aval). Sur les hauteurs, à l'intérieur du grand méandre que forme la Charente, on peut citer les Rochers, l'Épineuil et Bardines, maintenant englobés dans l'agglomération angoumoisine. La Croix Maillot est le carrefour des routes de Saintes et de Saint-Jean-d'Angély[3].
Communes limitrophes
Géologie et relief
Géologiquement la commune appartient au Bassin aquitain, comme les trois quarts ouest du département de la Charente. Le terrain est principalement du calcaire jurassique (Portlandien), qui occupe tout le centre de la commune. Le Crétacé (Cénomanien) couvre la limite orientale, à l'est de l'Épineuil, Chez Dary et Saint-Georges. La vallée de la Charente est occupée par des alluvions anciennes et récentes, ce qui a donné une terre riche pour l'agriculture et quelques sablières[5],[6],[7].
La commune est située sur un plateau formant une presqu'île à l'intérieur d'un grand méandre de la Charente, qui passe à la fois à l'est et correspondant à la partie amont d'Angoulême, et au sud-ouest qui correspond à la partie aval. Le point culminant de la commune est situé au nord-ouest, au sommet de l'isthme et la route de Saint-Jean-d'Angély, au château d'eau de Villesèche (102 m).
Le nord et l'est de la commune sont occupés par la vaste vallée de la Charente et qui s'appelle la plaine de Venat, et correspond à une rive convexe du méandre de la Charente où le relief s'abaisse lentement vers Roffit et Saint-Cybard. Le sud de la commune est aussi occupé par la vallée de la Charente, dans la section dite des Planes. C'est là que se trouve le point le plus bas de la commune, non loin de l'écluse de Touérat (27 m). Au nord de la commune, la rive convexe se transforme en rive concave du méandre de Balzac, et la berge s'élève progressivement entre la Petite Prairie et la Pouyade, et devient un talus escarpé de 60 m de haut au pied de l'isthme[3].
Hydrographie
La Charente limite la commune aussi bien au nord (amont d'Angoulême) qu'au sud (aval). La partie haute de la commune, occupée par le calcaire, est sèche. Quelques fontaines bordent le flanc nord du plateau, en particulier la fontaine des Pots, la fontaine du Pré du Peu, la Grange à l'Abbé, ainsi qu'à Vénat. La plaine de Vénat est parcourue par de nombreux fossés de drainage, entre Vénat, les Mesniers, et l'étang de Roffit.
Les anciennes sablières de la Grande Prairie ont donné lieu à un vaste plan d'eau de 26 hectares, le plan d'eau de la Grande Prairie, et sur lequel sont pratiquées diverses activités nautiques.
Cette partie basse est parfois inondée lors de crues du fleuve au printemps, ce qui fertilise la terre.
Climat
Comme dans les trois quarts sud et ouest du département, le climat est océanique aquitain, et semblable à celui de la ville de Cognac où est située la station météorologique départementale.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2 | 2,8 | 3,8 | 6,2 | 9,4 | 12,4 | 14,4 | 14 | 12,1 | 8,9 | 4,7 | 2,6 | 7,8 |
Température moyenne (°C) | 5,4 | 6,7 | 8,5 | 11,1 | 14,4 | 17,8 | 20,2 | 19,7 | 17,6 | 13,7 | 8,6 | 5,9 | 12,5 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,7 | 10,5 | 13,1 | 15,9 | 19,5 | 23,1 | 26,1 | 25,4 | 23,1 | 18,5 | 12,4 | 9,2 | 17,7 |
Ensoleillement (h) | 80 | 103,9 | 153,3 | 184,5 | 204,9 | 239,6 | 276,4 | 248,3 | 199,4 | 159 | 96,8 | 78,8 | 2 024,9 |
Précipitations (mm) | 80,4 | 67,3 | 65,9 | 68,3 | 71,6 | 46,6 | 45,1 | 50,2 | 59,2 | 68,6 | 79,8 | 80 | 783,6 |
Urbanisme
Typologie
Saint-Yrieix-sur-Charente est une commune urbaine[Note 2],[9]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[10],[11]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Angoulême, une agglomération intra-départementale regroupant 18 communes[12] et 109 055 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Angoulême, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 95 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (48 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (37,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (42,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,3 %), forêts (19 %), prairies (6,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,1 %), eaux continentales[Note 4] (2,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,4 %), terres arables (0,2 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom est attesté sous la forme ancienne Sanctus Aredius vers 1300[18].
L'origine du nom de Saint-Yrieix est saint Arède, abbé du VIe siècle qui fonda diverses localités du même nom en particulier dans le Limousin[19],[20],[Note 5].
Pendant la Révolution, la commune de Saint-Yrieix s'est appelée provisoirement Yrieix ou Yrier[21].
Au début du XXe siècle, Vénat s'écrivait encore Vesnat[22], noté le Grand Venat et le Petit Venat sur la carte d'État-Major (XIXe siècle), mais inexistant sur la carte de Cassini (XVIIIe siècle). Saint-Yrieix n'était pas mentionné sur ces cartes[23], bien que la commune ait été créée Saint-Yrieix en 1793. Le nom actuel de Saint-Yrieix-sur-Charente lui a été donné en 1922[24].
Prononciation
Le x final de « Saint-Yrieix » était traditionnellement muet[25], comme pour son homonyme Saint-Yrieix-la-Perche. Mais avec l'arrivée importante de nouveaux habitants au XXe siècle, une prononciation sonore de ce x s'est répandue à partir des années 1960 et est désormais majoritaire.
Histoire
L'Antiquité a laissé de nombreux vestiges dans la commune. À Vénat, on a découvert un important dépôt de la fin du Bronze final (VIIIe siècle av. J.-C.). Aux Planes, des sépultures du Néolithique et protohistoriques ont été vues. La tombe des Planes et son mobilier champenois-bourguignon est la tombe d'une des premières femmes celtes arrivées dans la région, au Ve siècle av. J.-C.. Des traces d'habitat des époques romaines et carolingiennes ont aussi été trouvées[26].
L'histoire de la commune est souvent liée à l'ancienne abbaye de Saint-Cybard à Angoulême, toute proche et dont elle dépendait. Son origine provient d'un ancien oratoire Saint-Yrieix situé près de cette abbaye, sur la rive droite de la Charente où se situe l'actuel quartier de Saint-Cybard[22],[27].
Sous l'Ancien Régime, la Grange-à-l'Abbé, dont on peut voir encore le magnifique pigeonnier, était l'ancienne grange dîmière gérée par quelques moines de l'abbaye où l'abbé de Saint-Cybard, qui était le seigneur de Saint-Yrieix, percevait le produit de la dîme[22].
En 1747, les Cordeliers d'Angoulême ont construit une chapelle à Chantoiseau, près de Vénat, sur un domaine qu'ils possédaient. Celui-ci a été dilapidé à la Révolution et remplacé par une ferme, mais le clocher-arcade de la chapelle a été remonté au-dessus de la maison d'habitation.
Il n'y a pas de véritable bourg à Saint-Yrieix. La mairie était située à Vénat, et une église y a été construite en 1848 grâce à une souscription de ses fidèles.
Le château de la Pouyade a été construit en 1870 sur une ancienne maison noble. Il appartenait au début du XXe siècle à un riche négociant bordelais. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été occupé par les Allemands. À la fin de la guerre il a été confisqué et vendu à la communauté des « Sœurs apostoliques du Bon Pasteur », dont les bâtiments de la rue de Paris à Angoulême avaient été détruits par les bombardements. En 1990, l'institution cessa son activité et le château fut transformé en résidence hôtelière et centre de séminaires[28].
Pendant la première moitié du XXe siècle, la commune était desservie par la petite ligne ferroviaire d'intérêt local à voie métrique des Chemins de fer départementaux, la ligne d'Angoulême à Matha, appelée le Petit Rouillac. La station était près du bourg de Vénat[22]. Le tracé de cette ancienne ligne a été en grande partie repris par le réseau routier dans les années 1980.
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[32].
En 2018, la commune comptait 7 327 habitants[Note 6], en augmentation de 2,23 % par rapport à 2013 (Charente : −0,48 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Pyramide des âges
Économie
Agriculture
La fertilité de la plaine de Vénat et des Planes a toujours été propice à une importante agriculture maraîchère alimentant les marchés d'Angoulême.
La viticulture continue à occuper une petite partie de l'activité agricole. La commune est classée dans les Fins Bois, dans la zone d'appellation d'origine contrôlée du cognac[36].
Industries
Contrairement à d'autres villes de l'agglomération d'Angoulême, Saint-Yrieix est peu industrielle.
Le parc Euratlantic, en limite de la commune de Fléac, est une petite zone d'emplois.
Commerces
La commune ne compte que des petits commerces, contrairement à d'autres communes de la périphérie d'Angoulême.
Équipements, services et vie locale
Enseignement
Saint-Yrieix possède quatre écoles publiques :
- au bourg (Vénat, rue de l'Ancienne-Mairie) :
- l'école maternelle Clairefontaine, avec trois classes,
- l'école élémentaire Nicolas-Vanier, avec cinq classes
- à Bardines, rue des Écoles :
- l'école maternelle la Marelle, avec cinq classes,
- l'école élémentaire Claude-Roy, avec dix classes.
Le secteur du collège se partage entre Gond-Pontouvre (René-Cassin) et Angoulême (Jules-Verne ou Anatole-France) selon le lieu d'habitation[37].
Le lycée technologique et professionnel Saint-Joseph-l'Amandier pourvoit aux filières d'hôtellerie-restauration, esthéticiennes et ventes ; CAP, Bac pro et BTS[38].
Sports et loisirs
La commune bénéficie d'un étang appelé plan d'eau de la Grande Prairie, qui s'étend sur 26 hectares, réunion d'anciennes sablières dans la vallée de la Charente au lieu-dit Roffit, et sur lequel sont pratiquées diverses activités nautiques.
Il a par ailleurs été construit un centre nautique et aqualudique doté d'une patinoire, baptisé Nautilis, à proximité du plan d'eau.
Le stade des Rochers, le gymnase des Berneries et des terrains de tennis complètent l'équipement sportif[39].
La commune a reçu deux fois la Pétanque EuroCup (compétition européenne des clubs de pétanque) en 2018 et 2019.
Transports urbains
Ils sont assurés par la STGA.
Culture locale et patrimoine
Patrimoine religieux
- L'église paroissiale de Vénat, datant du XIXe siècle, est située au vieux bourg de Saint-Yrieix.
- La chapelle Notre-Dame-de-la-Route, située aux Planes, a été construite en 1950[28].
- La façade.
- Inscription sur le tympan « Venez tous à moi »
- L'intérieur.
Patrimoine civil
- Le château de la Pouyade. Comme son nom l'indique (vieil occitan pujada : côte), il est situé au sommet d'une côte dominant la Charente, en fait la rive concave. L'ancienne maison noble a disparu pour laisser place à un château édifié au XVIIIe siècle[40]. Actuellement, c'est le Bon Pasteur, centre social et de séminaires.
- Logis de l'Épineuil.
- Logis de Fontastier.
- Domaine de Fontchaudière.
Pigeonnier de La Grange à l’abbé
Historique du domaine
Le domaine de la grange à l’abbé date du XVIIe siècle, il devait être sous la direction de Henri de Reffuge (1640 à 1688), abbé de l'église de Saint-Cybard. C’était le lieu de perception de la dîme, versée par les habitants des paroisses de Saint Cybard et Saint-Yrieix au profit de l’abbaye de Saint-Cybard.
Ce grand domaine dominant la vallée de la Charente était composé de deux logis. D’abord l’ancienne ferme, (aujourd’hui disparue) était dotée en façade de quatre meurtrières s’ouvrant sur la vallée et comportait plusieurs corps de bâtiments, dont une écurie. Au milieu, une cour rectangulaire et son entrée marquée par un porche en arc ainsi qu’un joli puits couvert d’un chapeau pyramidal (rénové). Un grand four à pain était accolé à un mur à l’autre bout du logis. Ensuite, la partie aujourd’hui rénovée du logis fait face au pigeonnier.
On retrouve les plus anciennes représentations du domaine sur une huile sur toile peinte par L. Edwarnay en 1866 intitulée Bac sur la Charente (fig.1). Elle est exposée au musée de la ville d’Angoulême. Ce lieu de passage sur le fleuve Charente, était le seul lieu permettant de joindre les communes de Gond-Pontouvre et Saint-Yrieix-sur-Charente. Nous distinguons en arrière-plan La Grange à l’Abbé (fig. 2 et 3).
- 1 le Bac à Roffit.
- 2. Zoom la grange à l'abbé.
- 3. zoom pigeonnier.
Le pigeonnier
Comme la plupart des domaines seigneuriaux, la Grange à l’abbé possédait un pigeonnier datant vraisemblablement de la même période que le logis.
La construction d'un pigeonnier était le privilège des nobles et de l'église. Une distance de 50 arpents était cependant nécessaire entre le pigeonnier et les terres cultivées afin que les nombreux pigeons ne détruisent pas les cultures. Les pigeons étaient surtout élevés pour la récolte de la fiente. Il s'agit en effet d'un engrais naturel très riche pour les cultures. En période de disette , les pigeons pouvaient aussi être consommés.
Le pigeonnier de la Grange à l’abbé dispose de mensurations tout à fait remarquables. Il mesure 10,5 mètres de diamètre intérieur et 12,3 mètres extérieur (épaisseur des murs 90 cm). Avec une superficie de 93 m2 sur une hauteur de mur de 6,6 mètres il compte près de 2800 boulins à ce jour (fig.4). Il en comptait plus de 3000 à l'origine. La propriété couvrait une superficie minimale de 1400 hectares selon le mode de calcul définissant la surface couverte pour chaque boulin existant. En effet chaque boulin était équivalent à un acre soit 5000 m2 environ.
Probablement l'un des plus grands de la région nouvelle aquitaine, le pigeonnier dispose sur son périmètre d'une saillie de pierre arrondie sur la partie supérieure et en creux sur la partie inférieure appelée communément larmier ou randière, ce qui en faisait une barrière infranchissable pour tout nuisible de type rat ou fouine (fig.5)
L'éclairage et la ventilation du pigeonnier étaient assurés par deux lucarnes autorisant également l'envol des pigeons. Les lucarnes possèdent un arc en accolade et sont surmontées d'un fronton triangulaire couronné d'un pinacle (fig.6).
Le centre du pigeonnier était doté d'un mat carré tournant sur un axe pris dans le sol, et fixé sur la charpente à l'autre extrémité. Sur quatre niveaux à hauteur des nids et en quinconce, une plateforme formant une échelle était fixée sur chaque face du mat afin d'inspecter les nids, récupérer la fiente et occasionnellement prélever des pigeons pour se nourrir.
Un petit blason sculpté (fig.7) orne le linteau de la porte originelle (fig.8). Ce blason représente deux étoiles séparées par une ondée et une étoile en dessous. Il symbolise vraisemblablement les églises de Saint-Yrieix et Saint-Cybard, en partie haute, le fleuve Charente au milieu, et en dessous le rattachement à l'Evêché d'Angoulême.
La toiture en poivrière s'est effondrée dans les années 1980 (fig.9).
- 5. Corniche anti-nuisibles.
- 6. Lucarne et fenêtre.
- 7. Blason.
- 8. Porte d'origine.
- 9. le pigeonnier en 1972.
- Une ancienne ouverture à rénover.
Le domaine fut vendu comme bien national en 1791, et François Marsat acheta le domaine en 1820. Il demeure à ce jour encore propriété des descendants.
Anecdotes et légendes
On peut ajouter au charme du lieu quelques particularités significatives.
Le domaine était doté de deux fontaines en contrebas (devenues depuis publiques) :
La "Fontaine des amoureux", ainsi dénommée pour sa situation dans la nature permettant des rencontres discrètes à certaines époques. Au printemps, les couples venaient cueillir les tulipes fritillaires, aujourd'hui moins présentes en raison d'une végétation plus dense.
La "fontaine de la pierre qui tape", était ainsi nommée par les anciens. Il fut dit que l'orifice de sortie de l'eau était obstrué par une pierre ronde, laquelle avec la pression de l'eau, était projetée contre le rocher à l'origine du bruit... Cette fontaine était fermée par une porte en acier munie d'un cadenas. Et nombreux sont ceux qui ont pu entendre cette pierre taper!
Pourtant, un jour, le bruit cessa et l'eau continua de s'écouler. De nombreuses hypothèses furent alors émises quant au sort de la pierre ... cassée, coincée, éjectée ?
Il n'en était rien, René Marsat avait installé aux alentours de 1940 dans la fontaine un bélier hydraulique à cloche (mécanisme inventé par Joseph Michel Montgolfier) et ce mécanisme permettait de remonter l’eau dans un réservoir, à côté du Logis. C’est cet appareil qui constitué d’une cloche en fonte et d’une boule en fonte également occasionnait ce bruit sourd en se refermant sur le fond de la cloche et repoussant ainsi l'eau dans un tuyau en acier.
Patrimoine environnemental
Sentiers de randonnée
Le GRP Entre Angoumois et Périgord (sentier de grande randonnée de pays, balisé en rouge et jaune) traverse la commune. Il englobe la Coulée verte qui longe la Charente et relie Angoulême au plan d'eau de la Grande Prairie, le chemin de halage qui longe la Charente en aval d'Angoulême, aux Planes, puis qui coupe la commune par la Combe du Maine et longe à nouveau la Charente, en amont de la Petite Prairie pour relier Vindelle en direction du Cluzeau et de Tonne. Le plan d'eau offre aussi de jolies promenades, ainsi que la Petite Prairie[3].
Divers
Héraldique
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Les armoiries de Saint-Yrieix-sur-Charente se blasonnent ainsi : |
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Jumelages
- Będzino (Pologne) depuis 1997.
- Colletorto (Italie) depuis 2010.
Personnalités liées à la commune
- Georges Hyvernaud, (1902 — 1983) écrivain né à Saint-Yrieix, donne son nom à la salle polyvalente de la ville.
- Jean-Pierre Gesson, ancien président de l'université de Poitiers.
Films
- L'Esplanade regroupe la médiathèque et la ludothèque[39].
- Tournage de la série Père et Maire, diffusée sur TF1 (C.Rauth/D.Rialet).
- Tournage en studio de la série Code Lyoko Évolution, diffusée sur France 4.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- La déviation de la N 10 joue le rôle de rocade officielle de l'agglomération angoumoisine depuis 1990. Le programme de construction d'une rocade ouest séparée par Saint-Yrieix et Fléac a été abandonnée.
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Les noms des communes françaises Saint-Yrieix-sous-Aixe (Haute-Vienne), Saint-Yrieix-les-Bois (Creuse), Saint-Yrieix-la-Montagne (Creuse), Saint-Yrieix-la-Perche (Haute-Vienne),ont cette étymologie (réf.Dauzat).
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Site habitants.fr, « Les gentilés de Charente », (consulté le )
- Rapport du conseil de direction du fonds de développement économique et social (Ministère de l'économie et des finances), 1972, p. 253
- Carte IGN, visible sous Géoportail (cliquer sur les coordonnées géographiques dans l'infobox)
- Réseau ferré de France, « [PDF] Carte du tracé LGV Sud Europe Atlantique entre Angoulême et Bordeaux », (consulté le )
- Carte géologique du BRGM, visible sous Géoportail
- Visualisateur Infoterre, site du BRGM
- [PDF] BRGM, « Notice de la feuille d'Angoulême », sur Infoterre, (consulté le )
- « Cognac, Charente(16), 30m - [1961-1990] », sur infoclimat.fr (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 d'Angoulême », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
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- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Jean Nanglard, Livre des fiefs de Guillaume de Blaye, évêque d'Angoulême [« Liber feodorum »], t. 5, Société archéologique et historique de la Charente, (1re éd. 1273), 404 p. (lire en ligne), p. 50
- Jean Talbert, Origine des noms de lieux, 1928
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Librairie Guénégaud, (1re éd. 1963), 738 p. (ISBN 2-85023-076-6), p. 633.
- Jacques Baudet et Jacques Chauveaud, Bulletins et mémoires, Société archéologique et historique de la Charente, , « Toponymie révolutionnaire en Charente », p. 272-278 [lire sur le site d'André J.Balout (page consultée le 19 juillet 2012)] [PDF]
- Jules Martin-Buchey, Géographie historique et communale de la Charente, édité par l'auteur, Châteauneuf, 1914-1917 (réimpr. Bruno Sépulchre, Paris, 1984), 422 p., p. 371
- Cartes de Cassini et d'État-Major sous Géoportail
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Auguste Longnon, Les noms de lieu de la France, leur origine, leur signification, leurs transformations, Ayer Publishing, , 831 p. (ISBN 0833721429, lire en ligne), p. 407
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- « Jean Gesson, l'ancien maire de Saint-Yrieix, est décédé », Charente libre, (lire en ligne)
- Jusqu'en 2008.
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- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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- Site du lycée Saint-Joseph-l'Amandier
- Site de la commune
- Jean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC 908251975, présentation en ligne), p. 726
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel de la ville de Saint-Yrieix
- Ressource relative à la géographie :
- Ressource relative aux organisations :
- Catillus Carol, « Saint-Yrieix », (consulté le )
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