Catherine d'Alexandrie

Catherine d'Alexandrie, plus connue sous le nom sainte Catherine, est une vierge et martyre qui aurait vécu au début du IVe siècle.

Catherine d'Alexandrie
Sainte chrétienne

Catherine d'Alexandrie par le Maître de la Légende de sainte Lucie vers 1500.
Sainte, mégalomartyre
Naissance v. 294
Alexandrie
Décès v. 312 
Alexandrie
Vénérée par Église catholique, Église orthodoxe
Fête 25 novembre

Histoire

La tradition situe sa naissance à Alexandrie et date sa mort dans la même ville, à dix-huit ans en 312, sous le règne de Maximin II Daïa. Elle aurait été très instruite compte tenu de son sexe et de son âge[1] : à 18 ans, elle aurait converti plusieurs philosophes qui avaient été chargés par l'empereur de la faire renoncer à sa foi. On croit qu'elle s'appelait « Dorothée », et que le prénom Catherine (du mot syriaque "céthar", couronne) lui fut donné parce qu'elle remporta, dit saint Jérôme, la triple couronne de la virginité, de la science, et du martyr.

Sa légende et son culte se sont répandus depuis l'Orient vers l'Occident et sont largement attestés après les croisades. Elle est la patronne des écoles de filles et des élèves de philosophie, et on la représente souvent appuyée sur une roue à demi rompue et teintée de sang. Elle serait apparue à sainte Jeanne d'Arc, en compagnie de sainte Marguerite et de l'archange Saint Michel. L'Église la célèbre le 25 novembre. Sa fête donne traditionnellement lieu à diverses célébrations populaires, dont celles des jeunes filles à marier de plus de vingt-cinq ans, appelées les catherinettes.

Cependant, les preuves historiques pour attester de l'existence de sainte Catherine manquent. Plusieurs historiens contemporains, tels que Christine Walsh, Michael Deakin, et Maria Dzielska considèrent donc que le récit de sa vie est une légende et font l'hypothèse qu'elle a été inventée à partir de la biographie de la philosophe néo-platonicienne Hypatie (355-415), en inversant les rôles des chrétiens et des païens[2].

Hagiographie

Sainte Catherine avec l'empereur à ses pieds par le Maestro de Altura (vers 1475), Musée des Beaux-Arts de Valence.
École italienne XVIe siècle Venise : Sainte Catherine d'Alexandrie (Musée des Beaux-Arts de Quimper)

Surtout connue par La Légende dorée de Jacques de Voragine, Catherine serait née en 294 dans une famille noble d'Alexandrie, en Égypte. Elle acquiert rapidement des connaissances qui la placent au niveau des plus grands poètes et philosophes du moment : « Catherine, fille du roi Costus, fut instruite dans tous les arts libéraux[3] » Un jour, elle voit une séance d'apostasie de chrétiens organisée par l'empereur Maximin II Daïa : elle s'adresse à lui et « dispute longuement avec lui, en utilisant diverses démonstrations des syllogismes, l'allégorie, la métonymie et en parlant de claire et mystique façon[3] ». Après un deuxième entretien, où Catherine tente de convaincre l'empereur de l'existence du dieu unique des chrétiens, celui-ci « constatant qu'il ne pourrait trouver de parade à la sagesse de Catherine[4] », convoque une assemblée de cinquante doctes grammairiens et rhéteurs, et leur promet d'« immenses récompenses s'ils triomphaient par leurs raisonnement de la vierge argumentatrice[4] ». Les orateurs, amenés de diverses provinces, demandent pourquoi ils avaient été appelés de lieux aussi éloignés.

« L'empereur leur dit : « Il y a auprès de nous une jeune fille incomparable de bon sens et de sagesse, qui réfute tous les savants et affirme que nos dieux sont des démons. Si vous arrivez à l'emporter sur elle, vous rentrerez chez vous avec de grands honneurs. » En entendant cela, l'un d'eux, indigné, répond d'une voix pleine de colère : « Belle décision pour un empereur ! Pour un différend avec une seule fille, il fait venir de pays lointains les savants de ce monde, alors qu'un seul de nos jeunes élèves pourrait très certainement la confondre[4] ! »

La vierge, encouragée par un ange du Seigneur lui recommandant de résister avec constance, s'adresse à l'empereur devant les orateurs : « Par quelle décision peux-tu placer une seule jeune fille devant cinquante orateurs à qui, en outre, tu as promis salaire en cas de victoire, alors que tu m'obliges à combattre sans espoir de récompense[5] ? » Puis elle réussit à faire taire les orateurs par la pertinence de son argumentation, et à les convertir. L'empereur les fait aussitôt brûler au milieu de la cité, puis séduit par sa jeunesse et son « incroyable beauté », s'adresse ensuite à Catherine et lui propose une place dans son palais, en second rang après la reine. Elle répond : « Cesse de tenir de tels propos […] Je me suis donnée comme épouse au Christ [...] Rien ne pourra m'éloigner de l’amour que j'ai pour Lui[6],[7]. » L'empereur la fait alors dévêtir, frapper à coups de croc de fer, et jeter dans une prison obscure sans alimentation pendant douze jours.

L'empereur doit s'absenter. La reine et Porphyre, général des armées, qui est aussi son amant, se rendent dans la prison où ils voient des anges pansant les plaies de la vierge dans une lumière éclatante. Ils sont convertis avec les soldats de leurs suite. Pendant les douze jours, le Christ envoie une colombe blanche qui nourrit la prisonnière « d'un aliment céleste[6] ». À son retour, l'empereur constate qu'elle est toute florissante, lui propose une nouvelle fois d'être sa compagne, ce qu'elle refuse à nouveau car « Le Christ est mon Dieu, mon amour, mon berger et mon époux unique[8]. »

Un préfet conseille alors un supplice féroce pour la vierge, afin que l'exemple de cette mort effraye les autres chrétiens : quatre roues entourées de scies de fer et de clous doivent lui déchirer et broyer le corps. Alors la vierge pria le Seigneur de détruire cette machine. « Et voilà qu'un ange du Seigneur frappa et brisa cette meule avec tant de force qu'il tua quatre mille païens[8]. »

La reine, son amant Porphyre, et un nombre important de soldats, ayant avoué leur conversion, sont exécutés. L'empereur propose une dernière fois à Catherine de devenir son épouse, cette fois-ci impératrice. Elle refuse et l'empereur la condamne à être décapitée. Quand elle est conduite au lieu d'exécution, elle prie Dieu et une voix se fait entendre « Viens, ma bien-aimée, ma belle ! Voilà : la porte du ciel t'est ouverte[9] ». Puis, quand elle est décapitée, du lait jaillit de son cou en guise de sang.

Alors des anges prennent son corps, l'emportent jusqu'au mont Sinaï, à plus de vingt journées de voyage, et l'ensevelissent avec beaucoup d'honneurs. « De ses ossements s'écoule sans cesse de l'huile qui guérit les corps de tous les malades[9] ».

Culte

Sceau de cire avec Sainte Catherine d’Alexandrie. Diplôme de médecine et de philosophie de Lelio Vincenti, Université de Bologne, 1587

Reliques

Quelques siècles plus tard, des moines d'un monastère construit au pied du Mont Sinaï découvrent miraculeusement au sommet d'une montagne voisine le corps intact d'une belle jeune femme qui est reconnu comme étant celui de sainte Catherine d'Alexandrie, déposé là par des anges. Le monastère était placé d'abord sous le patronage de Notre-Dame, puis de la Transfiguration, avant de l'être sous le patronage de sainte Catherine au VIIIe siècle. Les moines du monastère Sainte-Catherine du Sinaï deviennent les gardiens du tombeau de la sainte. Les membres de l'ordre de Sainte-Catherine du Mont Sinaï auront pour tâche de défendre le tombeau et le monastère contre les ennemis du christianisme.

C'est à l'occasion des Croisades que sa légende se répand dans tout l'Occident, créant le motif d'une grande dévotion qui inspire de nombreux artistes[réf. souhaitée]. Ceux-ci représentent la sainte avec une auréole tricolore : le blanc pour la virginité, le vert pour la connaissance et le rouge pour le martyre. La roue de son supplice figure très souvent auprès d'elle.

Une partie des reliques de la sainte auraient été apportées à l'abbaye bénédictine rouennaise appelée autrefois Sainte-Trinité du Mont et maintenant abbaye Sainte-Catherine du Mont par saint Syméon, moine du Sinaï qui meurt à Trèves en 1035 et qui passe à Rouen en 1028[10]. Dans la Légende dorée, c'est un moine de Rouen qui, après un séjour de sept ans au mont Sinaï au service de sainte Catherine, lui demande de posséder quelque fragment de son corps. « Aussitôt une phalange se détache d'un de ses doigts » qu'il emporte tout heureux vers son monastère[9].

Réalité historique et dévotion

Pietro Aretino, Vita di santa Caterina vergine e martire, 1636.

On n'a pas cessé, mais en pure perte, de chercher les traces de qui pourrait être la Catherine « historique ». Malgré les parallèles, on ne peut pas l'identifier avec la païenne Hypatie qui, au Ve siècle, rivalisait avec les philosophes de son temps et qui fut massacrée à Alexandrie[10]. Mais Jean Marcel, dans son roman érudit Hypatie ou la fin des dieux (Leméac, 1989), avance l'hypothèse personnelle que Catherine d'Alexandrie serait une figure créée pour récupérer la renommée d'Hypatie. L'Église catholique elle-même doute de son existence, comme en témoigne le fait qu'elle a officiellement retiré Catherine de son calendrier en 1970 : « Certains saints peuvent être populaires, en raison des légendes qui se sont créées autour de leurs noms, sans qu'on puisse même garantir qu'ils aient existé, tels saint Christophe, sainte Barbara, sainte Catherine d'Alexandrie, sainte Philomène. Ils ont été supprimés du calendrier général: le peuple chrétien ne peut être invité à une prière officielle que dans la vérité[11]. » À noter cependant que la mémoire liturgique de la sainte est toujours célébrée dans l'Église catholique (en 2014) et dans l'orthodoxie qui la fête depuis au moins le Ve siècle. Aucune mention écrite de sa vie n'existe avant un légendier conservé à Munich et copié peu avant 840, où on peut lire, dans la table des matières, un titre mentionnant la passion de la vierge Catherine, mais la passion elle-même manque dans le corps du volume[10].

Malgré les doutes actuels sur son existence réelle, la dévotion à sainte Catherine a été l'une des plus répandues en Europe, aussi bien chez les latins que chez les orientaux où elle est mentionnée très tôt. Les premières constructions remontent à Justinien au Ve siècle, quand une chapelle fut érigée au sommet du mont Sinaï où, d'après la légende, Catherine fut enterrée par les anges[10]. L'histoire du monastère du mont Sinaï est connue surtout à partir du IXe siècle. Au XIe siècle, elle apparaît dans des synaxaires orientaux. Au XIIe siècle elle est vénérée par toutes les Églises ; elle apparaît notamment au calendrier de la basilique Saint-Pierre de Rome. Un siècle plus tard, elle est dans tous les calendriers romains. Les croisades ont bien entendu favorisé la diffusion de son culte[10].

Beaucoup d'églises contiennent sa statue ou un portrait la représentant, le plus souvent à côté d'une roue, son principal attribut. L'église de Domrémy-la-Pucelle contenait une de ses statues (sainte Catherine est une des « voix » que Jeanne d'Arc disait entendre).

Le 25 novembre, jour de sa fête, des jeunes filles célibataires venaient honorer sa statue et renouveler sa coiffure. C'est de là que vient l'expression « coiffer sainte Catherine »[réf. nécessaire], ainsi que la coutume, dans le milieu de la mode, du bal des catherinettes[réf. nécessaire].

Sainte Catherine est invoquée contre la migraine par les femmes allaitantes, et pour préserver des naufrages.

Patronage

De très nombreuses corporations se sont placées sous son patronage : celles qui utilisaient des mécaniques comportant des roues et celles de l'intellect. Sainte Catherine est la patronne des barbiers, charretiers, charrons, cordiers, couturières, drapiers, écoliers et étudiants, fileuses de laine, gardes d'enfants, généalogistes, modistes, meuniers, notaires, nourrices, orateurs, philosophes, plombiers, potiers, prêcheurs, rémouleurs, tailleurs, théologiens, tourneurs et des filles à marier.

  • Le collège de Sorbon, dont la Sorbonne est l'héritière, avait entre autres sainte Catherine d'Alexandrie comme patronne. Son écusson portait une roue.
  • L'Ordre de la Très Sainte Trinité, ordre religieux fondé en 1193 pour le rachat des captifs chrétiens pris par les barbaresques, vénère sainte Catherine d'Alexandrie comme patronne.
  • Des collèges des universités d'Oxford et de Cambridge portent son nom ainsi que le symbole de la roue dans leur écusson.

Traditions

Catherinettes

  • Autrefois, les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées d'une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires[réf. nécessaire]. Ainsi l'expression « elle va coiffer sainte Catherine » signifiait que la jeune femme en question n'avait toujours pas trouvé de mari. Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante : « Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout »[réf. nécessaire].
    Elle était alors appelée « reine Sainte-Catherine ». Les hommes, dans quelques régions, pouvaient aussi implorer sainte Catherine, mais c'est beaucoup plus rare. Ils étaient alors appelés « roi de la Sainte-Catherine » ou « roi Sainte-Catherine ».
    Actuellement, dans certaines régions, il arrive que l'on rencontre le 25 novembre des jeunes femmes de 25 ans encore célibataires portant des chapeaux ornés et multicolores (où dominent parfois le vert et le jaune) visiblement fabriqués pour la circonstance. Ce sont des catherinettes qui fêtent gaiement la Sainte Catherine.

Foires de la Sainte-Catherine

La foire de la Sainte-Catherine dans le centre-ville de Vesoul.

Diverses foires en référence à Saint-Catherine sont organisées chaque année dans de nombreuses villes :

  • À Vesoul (Haute-Saône) : grande foire agricole et artisanale fêtée dans les rues et voies du centre-ville. La première foire fut organisée dans la ville en 1295. La plupart des pâtissiers vendent du pain d'épices de la Sainte-Catherine avec du chocolat au-dessus, où l'on peut y inscrire son nom. Le fameux cochon a un sifflet à la place de la queue. C'est l'une des plus anciennes foires agricoles françaises, qui amène chaque année plus d'une cinquantaine de milliers de visiteurs venus de toute la France.
  • À Hirson (Aisne) : depuis 1766[12].
  • À Cambrai (Nord) : a lieu tous les ans depuis des temps très anciens.
  • À Salernes (Var) : tous les 25 novembre depuis 1296.
  • À Saint-Galmier (Loire) : représente la plus grosse festivité de l'année.
  • À Altkirch (Haut-Rhin) : foire agricole célébrée le "jeudi de la Sainte-Catherine" (jeudi précédent le 25 novembre) dont l'origine pourrait remonter au XVIe siècle.
  • Le jour de sa fête, on fait cuire au Canada une sucrerie à base de mélasse, la tire de la Sainte-Catherine.

Pruniers

  • Le prunier Sainte Catherine est une espèce de pruniers domestiques à fruits tardifs. Les fruits sont proches, dans le goût, des mirabelles, mais plus charnues.

Dictons

  • « À la Sainte-Catherine, tout bois prend racine[13]. »
  • « À la Sainte-Catherine, l'hiver s'achemine ; s'il fait froid, hiver tout droit. »

Tire Sainte-Catherine

  • La tire Sainte-Catherine ou tire de la Sainte-Catherine est un bonbon préparé traditionnellement le 25 novembre au Québec. Cette tradition typiquement québécoise aurait été inventée à Montréal par Marguerite Bourgeoys qui voulait attirer les enfants autochtones et Français à l’école. « Il s'agit d'une friandise à base de mélasse, de cassonade, de beurre et de sirop de maïs. Ce bonbon a la consistance du caramel et pour l'obtenir, on doit étirer la préparation refroidie puis la découper en petits morceaux qu'on enveloppe ensuite en papillotes. »[14]

Attributs

Prédelle du Maître de Xàtiva (1490)

Ses attributs sont :

  • des habits royaux et souvent une couronne marquant son lignage royal,
  • la roue dentée de son supplice, parfois brisée,
  • l'anneau de ses noces mystiques,
  • la palme des martyres,
  • un livre, symbole de sagesse et d'érudition,
  • l'épée avec laquelle elle a finalement été décapitée,
  • à ses pieds, la tête de l'empereur ou celle de philosophes païens défaits dans ses disputes.

Dans les arts

Peinture

Dans les tableaux ou fresques, on voit le plus souvent sainte Catherine debout, reconnaissable à ses attributs. Une deuxième représentation est le Mariage mystique de sainte Catherine. Il s'agit du mariage mystique avec le Christ, puisqu'elle a déclaré qu'elle lui était destinée[6]. Ce mariage est symbolisé par l'anneau que Jésus lui présente. Le vocable mystique réfère au côté symbolique de la scène, où le Christ est souvent enfant, sur les genoux de sa mère, entouré d'anges, d'autres saints, ou de donateurs : il y a une impossibilité temporelle que recouvre le terme mystique. D'autres tableaux, plus rares, représentent Catherine en discussion avec les prêtres et autres savants à qui elle tient tête dans des disputes philosophiques et religieuses, comme Pinturicchio. Masolino da Panicale a peint en fresques un cycle complet de la vie et du martyre de sainte Catherine entre 1428 et 1430 dans la chapelle Sainte-Catherine de la basilique Saint-Clément-du-Latran.

Dans l'iconographie valencienne du XVe siècle, elle fait souvent partie du groupe des quatre vierges majeures avec Barbara, Dorothée et Marguerite[15].

Peintres de la personne

De très nombreux peintres ont illustré une ou plusieurs fois le personnage. On possède de Lorenzo Lotto au moins neuf tableaux sur ce thème. D'autres peintres sont Bernardo Zenale, Michael Pacher, Carlo Crivelli, Ercole Ferrarese, Maître de la vue de Sainte-Gudule, Giovanni Antonio Merli, Stefan Lochner, Lorenzo Lippi, et par exemple :

Peintres de la décapitation

Lorenzo Monaco, Fernando Gallego a peint un triptyque avec la torture des roues et la décapitation, et un autre d'une décapitation.

Peintres du mariage mystique

Michele Giambono, Ambrogio Borgognone, Bernardino Zaganelli, Giovanni del Ponte (une représentation originale), Antonio Allegri[18], dit Corrège Le Mariage mystique de sainte Catherine, devant saint Sébastien

Miniatures

Sculptures

Sainte Catherine, par Tilman Riemenschneider.

Les sculptures représentent en général sainte Catherine debout avec ses attributs.

Art contemporain

Vitraux

Littérature

  • Étienne Poytevin a écrit une tragédie intitulée Sainte Catherine (Paris : Mathurin Hénault, 1619).
  • Jean Marcel, dans son roman érudit Hypatie ou la fin des dieux (Leméac, 1989), élabore l'hypothèse selon laquelle Catherine d'Alexandrie serait une figure contrefaite d'Hypatie, philosophe et mathématicienne de grand renom.

Chansons. Cantiques

  • La chanson Katherine Wheel (la « roue de Catherine ») du groupe HIM parle de Catherine d'Alexandrie.
  • Cantique breton Santez Katell, à La Roche-Derrien
  • Katerine collaudemus, hymne à Sainte Catherine, dans le supplément (19*)] des Carmina Burana
  • La seconde chanson de l'album New Gold Dream du groupe Simple Minds s'appelle Colours Fly and Catherine Wheel et parle de Sainte Catherine.

Voir aussi

Sources

Les sources les plus anciennes sont une passio (récit hagiographique) écrite en grec et datant du VIe – VIIe siècle, et la mention d'une autre en latin du IXe siècle[10]. La première biographie apparaît dans le Ménologe de Basile II[15]. Elle sera reprise et développée dans La Légende dorée de Jacques de Voragine, qui a donné lieu à de nombreuses traductions:

Études

  • Olivier Naudeau, La Passion de Sainte Catherine d'Alexandrie par Aumeric, Max Niemeyer Verlag, coll. « Beihefte zur Zeitschrift für romanische Philologie » (no 186), , 202 p. (ISBN 978-3-484-52186-5)
    Éditée d'après le manuscrit n° 945 de la Bibliothèque de Tours, avec introduction, étude de la langue et glossaire par Olivier Naudeau.
  • Ferdinand Denis Le Roux de Lincy, Le Livre des proverbes français, Adolphe Delahay, , 1179 p. (lire en ligne), p. 119
  • Anne Monjaret (préf. Martine Segalen), La Sainte-Catherine. Culture festive dans l'entreprise, Paris, CTHS (Comité des travaux historiques et scientifiques), coll. « Le regard de l'ethnologue » (no 8), , 239 p. (ISBN 978-2-7355-0363-6)
    Propose un historique et une approche ethnologique de la fête, du XIXe siècle à nos jours.
  • Anne Monjaret, Les Catherinettes en fête, Paris, Archives & Culture, coll. « Images d’autrefois », , 79 p. (ISBN 978-2-35077-103-8)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Dictionnaire universel d'Histoire et de Géographie, éd. Hachette, année 1860, page 329.
  2. Christine Walsh, The Cult of St Katherine of Alexandria in Early Medieval Europe, Aldershot 2007, p. 3–26; Michael Deakin, Hypatia of Alexandria, Mathematician and Martyr, Amherst (New York) 2007, p. 135, 202; Maria Dzielska, Hypatia of Alexandria, Cambridge (Massachusetts) 1995, p. 21; Christian Lacombrade, « Hypatia », dans : Reallexikon für Antike und Christentum, vol 16, Stuttgart 1994, p. 956–967, ici: 966; Gustave Bardy, « Catherine d’Alexandrie », dans Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques, vol. 11, Paris 1949, p. 1503–1505, ici: 1504.
  3. Voragine 2004 (texte), p. 976.
  4. Voragine 2004 (texte), p. 978.
  5. Voragine 2004 (texte), p. 979.
  6. Voragine 2004 (texte), p. 980.
  7. Le thème du mariage mystique apparaît ici.
  8. Voragine 2004 (texte), p. 981.
  9. Voragine 2004 (texte), p. 982.
  10. Jean-François Pommeraye, Histoire de l'abbaye de la Très-Sainte Trinité, dite depuis de Sainte-Catherine-du-Mont de Rouen, Richard Lallemant et Louis du Mesnil, Rouen, 1662, lire sur Google Livres.
  11. Conférence de présentation du nouveau calendrier romain par l'abbé Pierre Jounel, professeur à l'institut supérieur de liturgie de l'Institut catholique de Paris, rapporteur du groupe d'étude qui a préparé la réforme du calendrier, faite à Rome le 9 mai 1969 (Lire en ligne).
  12. Histoire de la ville d'Hirson par Alfred Desmasures.
  13. Le Roux de Lincy 1859, p. 119.
  14. David Nathan, « Tout savoir sur la tire Ste-Catherine », sur le site Canal Vie.
  15. Nuria Mampel Muñoz, "Iconografía de Santa Catalina de Alejandría en la pintura valenciana del siglo XV", Forum de recerca - ISSN 1139-5486 - Nº 19/2014. p. 107-123
  16. (es) « Zurbaran », sur Museo de Bellas Artes de Bilbao (consulté le )
  17. Stéphane Guégan, « Quand la Peinture espagnole entrait au Louvre », Connaissance des arts HS 182, , p. 40||
  18. « Site officiel du musée du Louvre », sur cartelfr.louvre.fr (consulté le ).
  19. Musée des Beaux Arts d'Ajaccio.
  20. Musée de Brooklyn - Centre Elizabeth A. Sackler - Catherine.
  21. Judy Chicago, The Dinner Party : From Creation to Preservation, Londres, Merrel 2007. (ISBN 1-85894-370-1).
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