Tuer n'est pas jouer (film, 1987)

Tuer n'est pas jouer (The Living Daylights) est un film d'espionnage britannique réalisé par John Glen, sorti en 1987. Il s’agit du quinzième opus de la série des films de James Bond produite EON Productions. Timothy Dalton y incarne James Bond pour la première fois.

« The Living Daylights » redirige ici. Pour les autres significations, voir The Living Daylights (homonymie).

Pour l’article homonyme, voir Tuer n'est pas jouer (film, 1965).

Tuer n'est pas jouer
Titre original The Living Daylights
Réalisation John Glen
Scénario Richard Maibaum
Michael G. Wilson
Acteurs principaux
Sociétés de production EON Productions
United Artists
Pays d’origine Royaume-Uni
Genre espionnage
Durée 131 minutes
Sortie 1987

Série

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

C'est l'adaptation cinématographique de la nouvelle Bons baisers de Berlin (The Living Daylights) de Ian Fleming, extraite du recueil Meilleurs vœux de la Jamaïque, paru en 1966. Le film ne reprend principalement que le titre original de la nouvelle et la scène post-générique. The Living Daylights va être le dernier film de James Bond pour près de deux décennies à reprendre un titre original de Ian Fleming. Le suivant sera Casino Royale en 2006.

Résumé détaillé

Scène pré-générique

Lors d'un exercice à Gibraltar d'agents 00 du MI6 conjointement avec le SAS, un mystérieux criminel tue l'agent 004 après lui avoir lancé une étiquette disant « smiert spionom » (« Mort aux espions »), nom de code d'une ancienne opération lancée par Staline et arrêtée 20 ans plus tôt. Le criminel tue également un second agent et tente de s'enfuir en volant une voiture. James Bond, qui était aussi de l'exercice, le pourchasse et le criminel finit par mourir, emporté par l'explosion du véhicule qu'il a volé.

Extraction en Tchécoslovaquie

À l'opéra de Bratislava, en Tchécoslovaquie, James Bond et le chef de l'antenne du MI6 à Vienne, Saunders, surveillent le général russe Georgi Koskov, que Bond doit faire passer à l'Ouest afin qu'il échappe au sort que lui réserve le KGB. Mais Koskov échappe de peu à une tentative de meurtre par une violoncelliste nommée Kara.

Via pipeline[1] et grâce à une complice dans l'industrie exploitante, Koskov réussit son passage à l'Ouest. Arrivé en Autriche « Q » l' embarque sur un avion à décollage vertical Hawker Siddeley Harrier T4 de la Royal Air Force pour rejoindre l'Angleterre. Chez « M », il expose l'opération « smiert spionom » lancée par le général Pushkin, qui brigue le pouvoir. Les Anglais apprennent ainsi que Pushkin se rend à Tanger, au Maroc, pour une convention commerciale. Mais il se fait enlever par Necros, un agent du KGB, et Bond doit retourner à Bratislava pour le retrouver.

Bond suit de près la violoncelliste Kara, trouve son arme et s'en débarrasse. Il lui rend visite en l'informant que le KGB l'a libérée d'une précédente arrestation pour mieux la surveiller. Mais le duo parvient à s'échapper, et tous deux sont alors recherchés. S'ensuit alors une course-poursuite en montagne jusqu'à la frontière d'Autriche, où le KGB est obligé de s'arrêter.

Trahison de Koskov

À Vienne, ils apprennent que Koskov a acheté le violoncelle stradivarius de Kara avec l'argent d'un certain Brad Whitaker, trafiquant d'armes et de drogue, qui se trouve à Tanger, ce qui révèle une association entre Koskov et le trafiquant. Au Maroc, Pushkin annule sa commande auprès du contrebandier, qui en informe Koskov et Nécros qui est en réalité l'homme de main du Général. Koskov décide de pousser Bond à éliminer Pushkin en organisant l'assassinat de Saunders sous le couvert de l'Opération « Smiert' Spionom », mission qui réussit parfaitement.

Bond parvient à gagner l'Afrique et à retrouver Pushkin. Là, il comprend non sans mal que Koskov est en réalité un agent triple, et qu'il a trahi Bond et Kara pour fournir l'URSS en armes grâce à un trafic d'opium depuis une base soviétique en Afghanistan, envahi 8 ans plus tôt. Bond passe un accord avec Pushkin et organise son faux assassinat. Toutefois, en rejoignant la violoncelliste, Bond et elle tombent entre les mains de Koskov.

Trafic d'Opium en Afghanistan

Bond et Kara sont amenés en Afghanistan comme prisonniers par Koskov, qui les présente comme étant les assassins de Pushkin et donne instruction de les envoyer à Moscou. Après un combat contre les gardiens, ils s'échappent, et avec une bande d'hommes du désert, les Moudjahidines, prennent d'assaut la base soviétique servant de plaque tournante au trafic d'opium. Mais malgré quelques spectaculaires succès, l'avantage tourne lentement à l'avantage des Soviétiques.

Bond et Kara s'enfuient dans un avion rempli d'opium, pourchassés par Koskov et Necros. Alors que Koskov échappe de justesse à l'explosion de son véhicule, Necros parvint à pénétrer dans l'avion de Bond. L'espion britannique a enclenché une bombe avant de dérober l'avion et tente alors de la désamorcer. Mais Necros intervient et un combat s'engage alors entre les deux hommes durant lequel Necros tombe finalement de l'avion et disparait. Après cela, 007 utilise la bombe pour faire sauter un pont et empêcher les forces soviétiques de pourchasser plus avant les Moudjahidines.

Epiloque à Tanger

Bond retourne alors à Tanger et tue Whitaker lors d'un combat armé. Ensuite, Pushkin, désormais allié de Bond après la fausse tentative de meurtre lors de la convention, remercie 007 de son aide contre Koskov. Il capture d'ailleurs ce dernier (qui tente en vain encore de s'en sortir en prétendant que Whitaker l'a retenu prisonnier et était l'unique responsable) et ordonne à ce qu'il soit ramené à Moscou « par la bière diplomatique » (ce qui sous-entend qu'il le condamne au peloton d’exécution).

À la fin, une réception a lieu, au cours de laquelle le général Gogol du précédent film, apparaît en tant que Ministre des Affaires Étrangères d'URSS. Kara, quant à elle, réalise son rêve de jouer dans l'orchestre symphonique de Vienne.

Fiche technique

Timothy Dalton et Jeroen Krabbé à la première néerlandaise du film, à Amsterdam.

Distribution

Sources doublage : AlloDoublage (VF) [3]

Lieux de l'action

Production

Développement et genèse

En fin d'année 1985, probablement après la sortie du 14e James Bond à être produit par EON Productions, Dangereusement vôtre, les scénaristes Richard Maibaum et Michael G. Wilson commencent à trouver un concept pour le prochain film de l'agent 007. Une seule chose est sûre, l'acteur Roger Moore, qui avait tenu le rôle dans les sept derniers films, ne reviendrait pas incarner l'espion une huitième fois, certainement à cause de son âge (58 ans). Les scénaristes pensaient donc que ce 15e film sera une préquelle à la série, une idée finalement utilisée en 2006 avec Casino Royale. Cette idée ne fut pas utilisée pour ce film car le producteur Albert R. Broccoli était persuadé que les spectateurs ne seraient pas intéressés par ce film. Le , un nouveau script est remis. Les personnages principaux de la version finale du film tels que Kara Milovy ou Brad Whitaker sont déjà inclus. Toutefois, d'autres scénarios seront écrits par la suite. L'acronyme du SMERSH « Smiert' Shpionam » — le « Mort aux espions » du roman de Fleming — sert de base aux scénarios[4].

Le scénario du film est tiré d'une nouvelle de Ian Fleming intitulée The Living Daylights, publiée pour la première fois le dans le Sunday Times. Cette courte histoire a ensuite été publiée aux États-Unis en juin 1962 dans le magazine Argosy sous le titre de Berlin Escape. La nouvelle a ensuite été publiée en 1966, deux ans après le décès de Ian Fleming, dans le recueil Octopussy and The Living Daylights. C'est le dernier film basé sur une nouvelle de Fleming avant Casino Royale en 2006.

Tuer n'est pas jouer est l'une des premières victimes notables du piratage vidéo. Des séquences volées avant montage ont été vendues comme s'il s'agissait du film achevé. Le producteur Albert R. Broccoli a dû expliquer par voie d'affiches qu'il ne s'agissait pas du véritable film.

Distribution des rôles

Les producteurs partent alors à la recherche d'un nouvel acteur qui, selon eux, devait être "Jeune et viril, à l'image du héros de Ian Fleming. En 1986, Sam Neill[4], Lambert Wilson, Pierce Brosnan et Timothy Dalton auditionnent pour le rôle. Le producteur Michael G. Wilson, le réalisateur John Glen, Dana et Barbara Broccoli sont alors très convaincus par Sam Neill, contrairement au producteur Albert R. Broccoli[note 1] qui soutient plutôt le Français Lambert Wilson.

Après des essais filmés de 3 jours, le rôle est offert à Pierce Brosnan[5]. À cette époque l'acteur américano-irlandais de 33 ans seulement est sous contrat avec la chaîne NBC pour Les Enquêtes de Remington Steele, mais la série télévisée est sur le point d'être annulée faute d'audience. Paradoxalement, l'annonce que Pierce Brosnan pourrait être le nouveau James Bond relance l'intérêt de la chaîne pour la série. NBC utilise alors une clause dans le contrat de l'acteur l'obligeant à tourner une nouvelle saison. Albert R. Broccoli ne veut pas que James Bond soit joué par un acteur apparaissant en même temps dans une série télévisée. Bien que la 5e saison de la série ne dure que 4 épisodes, Brosnan, très déçu, ne peut tenir le rôle[6]. En juillet 1986, il est confirmé que Brosnan ne tiendra pas le rôle principal dans ce film.

Dana, la femme d'Albert R. Broccoli, suggère alors Timothy Dalton. Mais le producteur est réticent en raison du désintérêt de l'acteur pour le rôle. Broccoli cède cependant à la volonté de son épouse et accepte de rencontrer l'acteur[note 1]. Mais Dalton s’apprête à tourner Brenda Starr et sera bientôt indisponible[7]. Bien qu'il ait auparavant refusé de prendre la suite de Sean Connery à la fin des années 1960, se trouvant trop jeune[8], Timothy Dalton décide d'accepter. Il ne signe cependant pas de contrat tout de suite. Un directeur de casting persuade alors Robert Bathurst de passer des essais. Ce dernier pense que cela n'est qu'un prétexte pour mettre la pression sur Dalton[9]. Mais Timothy Dalton est finalement officiellement engagé. Il est officiellement présenté à la presse mondiale le 5 octobre 1986, à Vienne.

Joe Don Baker, qui interprète ici Brad Whitaker, jouera ensuite le rôle de Jack Wade, l'agent de la CIA dans GoldenEye (1995) et Demain ne meurt jamais (1997). Andreas Wisniewski, qui joue le tueur Necros, est danseur classique allemand, ce qui lui fut utile pour les scènes de combat. Du côté des figurants, Frederick Warder et Glyn Baker ont été choisis pour interpréter les deux agents « 00 » du pré-générique en raison de leur ressemblance avec les anciens James Bond, respectivement George Lazenby et Roger Moore.

Du côté des actrices féminines, Maryam d'Abo, décroche le rôle de Kara après avoir donné la réplique aux James Bond potentiels dans leurs bouts d'essai. De plus, l'actrice Anglaise ne cache pas être passionnée par la saga cinématographique. À noter qu'elle est la seule Bond Girl de tout le film (si l'on ne compte pas les courtes apparitions à l'écran de Kelly Tyler et de Virginia Hey). Quant au célèbre personnage de Miss Moneypenny, il est interprété ici par Caroline Bliss, qui commence sa carrière en incarnant la Princesse Diana dans le téléfilm Charles and Diana : A Royal Love Story (1982). Elle remplace Lois Maxwell, qui a campé le rôle pendant pratiquement 25 ans, et est ainsi la deuxième actrice à incarner ce personnage. La coproductrice, Barbara Broccoli, fait une apparition en tant que soldat tchèque. Ce n'est pas le premier caméo d'un membre de l'équipe : le producteur Michael G. Wilson n'en est pas à ses premières apparitions dans la série. Tuer n'est pas jouer est le dernier film de la série à figurer un essaim de James Bond Girls : elles sont rassemblées autour de la piscine dans le palais marocain de Brad Whitaker.

L'Ara bleu et or qui figure dans la scène de bataille de la cuisine de Blayden House fait sa seconde apparition dans un film de James Bond : il a joué Max en bénéficiant d'un rôle parlant dans Rien que pour vos yeux (1981).

Ce premier film avec Timothy Dalton marque également la sixième et dernière apparition de Walter Gotell dans le rôle du général Anatol Gogol, personnage récurrent des cinq derniers films avec Roger Moore, on y apprend qu'il a désormais la charge des affaires étrangères en URSS et que le général Leonid Pushkin joué par John Rhys-Davis lui a succédé à la tête du KGB.

Tournage

Le tournage de Tuer n'est pas jouer débute le au Rocher de Gibraltar pour la séquence de pré-générique. La production utilise des installations militaires britanniques, dont une route d'accès réservée au ministère de la Défense de Sa Majesté, habituellement fermée au public. Le , l'équipe commence à tourner sur le « Plateau 007 » aux Pinewood Studios en Angleterre. Une semaine plus tard, les acteurs et l'équipe technique sont à Vienne où le réalisateur John Glen tourne des scènes au Volksoper Wien, dans la salle de concert du Château de Schönbrunn et dans le parc d'attractions du Prater. La course-poursuite sur glace est encore conçue comme une scène de yachting sur glace. Mais le John Glen a dû composer autrement : « Nous n'avons pas pu faire venir les chars à glace en Autriche. Ils ne vont que là où la glace est bonne. » D'autres endroits de tournage comprennent aussi le Maroc, les États-Unis et l'Italie[10].

L'Afghanistan étant sous occupation soviétique en 1986, les scènes de désert ont été réalisées au Maroc, notamment à Ouarzazate — d'ailleurs, nombre des figurants « afghans » du film sont en fait des soldats de l'armée marocaine, qui ont l'avantage non négligeable de se présenter sur le tournage munis de leurs propres armes. Cet ancien poste français sera aussi employé pour figurer la Somalie dans La Chute du Faucon Noir (2001) et l'Afrique du Nord de Gladiator (2000). Cependant, la fuite de Bond en Land Rover et en parachute a été tournée dans le Désert des Mojaves[11]. La conclusion du film inclut le Château de Schönbrunn à Vienne et l'Elveden Hall à Suffolk.

De retour à Pinewood, une anecdote pimente le tournage. Le , l'équipe reçoit la visite du prince et de la princesse de Galles, visite au cours de laquelle Diana brise une bouteille en sucre sur la tête de Charles, une « cascade » qui enchante les tabloïds. De même que le tir de la roquette lancé dans le laboratoire de « Q » est déclenché par le prince Charles.

Les principaux travaux de prise de vue s'achèvent le . Six jours plus tard, Albert R. Broccoli est promu Officier de l'Ordre de l'Empire britannique.

Tuer n'est pas jouer constitue la dernière occasion à ce jour pour « M » d'installer son bureau dans un cadre inhabituel (à bord d'un Hercules) ; une pratique inaugurée en 1967 dans On ne vit que deux fois, avec le transfert de « M » et Moneypenny à bord d'un sous-marin britannique.

Lieux de tournage

Musique

The Living Daylights

Bande originale de John Barry
Sortie 1987
1998 (réédition)
2003 (réédition)
Enregistré mai 1987
Durée 65:11 (réédition)
Format LP, CD
Compositeur John Barry
Producteur Paul O'Duffy, Jason Corsaro
Label Capitol / EMI
Warner Bros. Records
Rykodisc (1998)
Critique

Bandes originales James Bond

John Barry compose sa onzième et dernière bande originale d'un film de James Bond. La musique de Tuer n'est pas jouer se démarque cependant des précédentes par l'introduction de pistes rythmiques électroniques alliées au traditionnel orchestre[13]. Le compositeur passera également pour la première fois devant la caméra dans le cadre des aventures de 007 : il fait une apparition en tant que chef d'orchestre dans la dernière scène où Kara s'illustre en tant que violoncelliste.

La chanson du générique d'entrée, The Living Daylights, est interprétée par le groupe norvégien a-ha. C'est l'une des rares chansons de la saga à ne pas être interprétée par des artistes britanniques. John Barry n'y participe pas beaucoup mais remixe la chanson pour un autre passage du film.

La chanson du générique de fin est If There Was A Man, chantée par Chrissie Hynde des Pretenders. On peut également entendre la chanson Where Has Everybody Gone ? des Pretenders dans le baladeur de Necros. Le groupe doit en premier lieu interpréter la chanson principale du film, mais à la suite du précédent succès de la chanson A View to a Kill de Duran Duran, les producteurs préfèrent a-ha pour renouveler l'expérience avec un groupe de synthpop. C'est le premier film de Bond dans lequel le générique de fin comporte un morceau différent du thème principal.

Le film contient également plusieurs pièces de musique classique. Le 1er mouvement de la Symphonie nº 40 de Mozart est interprété par le Conservatoire de Bratislava. Kara joue le Quatuor à cordes en ré majeur d'Alexandre Borodine. Le Concerto pour violoncelle de Dvořák apparaît également dans le film. À la fin de celui-ci, Kara interprète les Variations sur un thème Rococo de Tchaikovsky devant le Général Gogol et James Bond.

Listes des titres de l'album
  1. The Living Daylightsa-ha
  2. Necros Attacks
  3. The Sniper Was a Woman
  4. Ice Chase (contient le James Bond Theme, à l'origine composé pour James Bond 007 contre Dr No)
  5. Kara Meets Bond
  6. Koskov Escapes
  7. Where Has Everybody GoneThe Pretenders
  8. Into Vienna
  9. Hercules Takes Off
  10. Mujahadin and Opium
  11. Inflight Fight
  12. If There Was a ManThe Pretenders
    Titres bonus ajoutés pour la réédition
  13. Exercise at Gibraltar
  14. Approaching Kara
  15. Murder at the Fair
  16. Assassin and Drugged
  17. Airbase Jailbreak
  18. Afghanistan Plan
  19. Air Bond
  20. Final Confrontation
  21. Alternate End Titles

Distinctions

Récompenses

Nominations

Box-office

Autour du film

Dans ce film, James Bond pilote une Aston Martin munie de skis sur un lac gelé.
  • L'affiche du film a peut-être été inspirée d'une autre affiche d'un James Bond, celle de Rien que pour vos yeux dans laquelle Bond est entre les jambes d'un mannequin américain Joyce Bartle. Parallèle à celle-ci, celle de Tuer n'est pas jouer filme Bond en face de Kara Milovy. Sauf que ce n'est pas Maryam d'Abo, l'interprète de cette dernière qui pose sur l'image mais une autre actrice américaine, Kathy Stangel laquelle avait été payée pas moins de 1 200 dollars pour la séance. D'Abo ne fournit peut-être pas le corps de son personnage mais en revanche, c'est bien elle qui prête ses cheveux blonds mi-longs.
  • C'est le premier film James Bond qui comporte deux chansons titres : Une pour le générique du début (The Living Daylights interprétée par A-ha) et une pour celui de fin (If There was a Man interprétée par The Pretenders). En effet dans la plupart des précédents, une même chanson fut utilisée pour les deux génériques.
  • C'est un des rares films dans lequel Bond a une relation avec une seule James Bond Girl (il en a deux en moyenne dans la plupart des films). Par ailleurs c'est aussi le premier film violant une certaine censure avec la présence du cœur conservé dans une boîte réfrigérante. En effet les films James Bond ne montraient jusque-là que très peu (voire aucun) d'éléments choquants.
  • Dans ce film, Bond conduit à nouveau une Aston Martin, pour la première fois depuis Au service secret de sa majesté en 1969. En 1977, pour L'Espion qui m'aimait, la production avait préféré la nouvelle Lotus Esprit. Malgré le succès de la Lotus submersible, l'Aston Martin DB5 reste très populaire. La marque revient donc ici avec la V8. Le véhicule apparaissant dans le film est celui de présérie de Victor Gauntlett, alors patron d'Aston Martin. En retour, Albert R. Broccoli lui offre un petit rôle : une apparition en tant que colonel du KGB. Mais son emploi du temps surchargé empêchera Gauntlett de mener à bien ce projet.
  • C'est également le retour de la cigarette pour James Bond — le Bond de Roger Moore fumant le cigare —, comme l'ont fait les premiers agents joués par Sean Connery et George Lazenby.
  • Le faux passeport de 007, utilisé pour son vol vers l'Afghanistan avec le général Koskov, est établi au nom de Jerzy Bondov (le nom de James Bond transformé en russe).
  • À la fin du film, alors que Kara et James se trouvent dans une Jeep, deux panneaux routiers indiquent « Islamabad 325 km » et «Karachi 200 km» alors que ces deux villes du Pakistan sont distantes de 1 400 kilomètres.
  • Les avions utilisés dans le film sont tous d'origine autre que soviétique. L'appareil de transport est un Hercules de conception américaine et lors de l'arrivée de Bond sur la base russe on aperçoit un Fouga Magister de conception française, un Alphajet de conception franco-allemande et un OV-10 Bronco de conception américaine. On reconnait également parmi les engins de chantier des camions Berliet d'origine française, un modèle très courant au Maroc où est tournée la scène. De même, le tout-terrain de l'une des scènes finales du film est en fait un Land Rover maquillé. Enfin, le véhicule tout-terrain protégeant la colonne n'est autre qu'un VAB 6X6 de fabrication française, devant faire partie des 394 VAB 6 roues livrés à l'armée marocaine entre 1979 et 1984.
  • Deux scènes ont été coupées au montage final :
    • Une scène dans le laboratoire de « Q » a été supprimée.
    • Lorsque Bond prend la fuite à Tanger, on montre les autorités qui le poursuivent, un villageois décide de le défendre et renverse un policier dans un bassin d'eau. Le villageois donne à Bond un tapis qu'il pose sur des câbles afin de glisser entre deux toits. Il saute ensuite sur une moto.
  • Dans la réalité, il n'y a aucune montagne à la frontière entre l'Autriche et la Slovaquie (ex-Tchécoslovaquie).[16]

Notes et références

  1. Et plus préciement dans un piston racleur.
  2. Dates de sortie - Internet Movie Database.
  3. « Doublage français de Tuer n'est pas jouer », AlloDoublage (consulté le )
  4. (en) Michael G. Wilson. Inside The Living Daylights sur le DVD Tuer n'est pas jouer.
  5. (en) John Glen. Inside The Living Daylights sur le DVD Tuer n'est pas jouer.
  6. (en) Pierce Brosnan's Long and Winding Road To Bond « Copie archivée » (version du 9 octobre 2006 sur l'Internet Archive) - Klast.net
  7. (en) Patrick Macnee. Inside The Living Daylights sur le DVD Tuer n'est pas jouer.
  8. Secrets de tournage - AlloCiné
  9. (en) Bathurst's cure for cold feet - Scotsman.com
  10. Lieux de tournage - Internet Movie Database
  11. (en) John Richardson. Inside The Living Daylights (DVD)
  12. (en) Review - AllMusic
  13. Jon Burlingame, The Music of James Bond, Oxford, Angleterre, Oxford University Press, , 293 p. (ISBN 978-0-19-986330-3 et 0-19-986330-X, lire en ligne), p. 187
  14. (en) Awards - Internet Movie Database
  15. Box-office - JP's box-office
  16. « espaces-transfrontaliers.org: Fiches frontières », sur www.espaces-transfrontaliers.org (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • [Broccoli et Zec 1998] (en) Albert R. Broccoli et Donald Zec, When the Snow Melts : The Autobiography of Cubby Broccoli, Boxtree, , 343 p. (ISBN 978-0-7522-1162-6).

Liens externes

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