Temple protestant de l'Oratoire du Louvre
Le temple de l’Oratoire du Louvre est un lieu de culte protestant réformé libéral, membre de l'Église protestante unie de France. Il est sur le site de l'Oratoire du Louvre, église située 145 rue Saint-Honoré dans le 1er arrondissement de Paris. Chapelle royale du palais du Louvre depuis 1624 et désaffectée à la Révolution française, l'édifice est confié par Napoléon Ier aux protestants.
Histoire
Installation des Oratoriens à Paris
Au XVIIe, l’Église catholique cherche à réagir à la Réforme protestante en se réformant elle-même. La Société de l'oratoire de Jésus, fondée par le père de Bérulle en 1611 exprime cette mouvance d’une foi et d’une morale plus proches de l’Évangile, à l'imitation de la congrégation de l'Oratoire fondée par saint Philippe Néri. Marie de Médicis, alors régente de France, déclare la congrégation de l'Oratoire fondation royale le . Pierre de Bérulle obtient le par le pape Paul V la reconnaissance pontificale. C'est à partir de cette date que la « congrégation de l'Oratoire de Jésus-Christ » va se développer avec la réforme catholique.
Début de la construction de l'église de l'Oratoire
La congrégation de l'Oratoire s'installe d'abord au faubourg Saint-Jacques, à l'emplacement du futur Val-de-Grâce. Le , Bérulle et ses cinq premiers compagnons (MM. Jean Bence et Jacques Gastaud, docteurs de Sorbonne, Paul Métezeau, licencié de la société de Navarre, François Bourgoing, curé de Clichy, et Pierre Caron curé de Beaumont, au diocèse de Beauvais) achètent l'ancien hôtel du Bouchage à la duchesse de Guise, situé rue du Coq[1] (rue de Marengo) près du palais du Louvre. Les Oratoriens y installent une chapelle qui est prête en . Le succès de l'ordre va rapidement nécessiter la construction d'une nouvelle église. Bérulle entreprend d'acheter des maisons autour de la maison des pères de l'Oratoire. Il acquiert deux autres maisons, rue du Coq, en 1619 et 1621, et le une grande parcelle s'étendant le long de la rue d'Autriche, actuelle rue de l'Oratoire jusqu'à la rue Saint-Honoré. Il peut désormais envisager la construction de la nouvelle église, le long de la rue d'Autriche et à cheval sur les anciens remparts de Philippe Auguste[2].
Le plan de l'église est donné par l'architecte Clément Métezeau à la fin de 1620. Celui-ci avait succédé à son frère Louis Métezeau comme architecte du palais du Louvre et frère de Paul Métezeau, un des premiers prêtres de l'Oratoire de Jésus-Christ. L'architecte avait déjà travaillé pour l'Oratoire à Marines, près de Pontoise, avec l'entrepreneur Nicolas Lemercier, père de Jacques Lemercier. Le plan de l'église est compris dans un plan rectangulaire avec un chœur en abside en hémicycle et une chapelle de plan carré. La façade est prévue rue Saint-Honoré. Les recommandations du concile de Trente n'imposaient plus d'orientation pour les églises. Le terrain est nivelé au printemps 1621. Les fondations sont jetées au moment de la pose de la première pierre, le , par le duc de Montbazon, gouverneur de Paris. Les travaux sont confiés au maître maçon Frémin de Cotte, grand-père de Robert de Cotte. En 1622, alors que les murs commencent à monter, Clément Métezeau est remplacé par Jacques Lemercier. Ce dernier est probablement l'architecte de la chapelle Saint-Roch de l'église de Marines, élevée en 1619-1620, par son père.
Jacques Lemercier a conservé le plan de l'église mais a modifié la chapelle du chevet pour lui donner un plan ovale. Le chantier se poursuit normalement jusqu'à l'été 1623. Le surintendant des bâtiments, le marquis de La Vieuville, s'oppose au projet en raison de son incompatibilité avec les plans du grand dessein prévu sous Henri IV pour le palais du Louvre, avec un quadruplement de la cour Carrée avec des jardins et des bâtiments annexes à l'emplacement de l'église de l'Oratoire. Le chancelier de Sillery et la reine mère obtiennent de Louis XIII qu'il fasse des prêtres de l'Oratoire des chapelains du Louvre, le . Un arrêt du Conseil du roi élève l'église au rang de chapelle royale le et en confie la réalisation à Clément Métezeau. L'arrêt prévoit que l'église réponde à l'axe du Louvre prévu dans le grand dessein. À cette date, la construction de la partie sud de l'église, y compris le transept, est pratiquement terminée.
En 1625, Bérulle a acheté une maison sur la rue Saint-Honoré mais les travaux vont s'arrêter car les maisons des sieurs Morel et de Montreuil n'ont pu être achetées. La seconde est achetée en quand le roi fait un don de 10 000 livres pour relancer le chantier. On monte les murs de la première travée de la nef à côté du transept et on réalise une entrée rue Saint-Honoré.
Les chapelles perpendiculaires à la nef étaient attribuées à des familles proches des Oratoriens. Ces familles les ont fait décorer par Philippe de Champaigne, Charles Le Brun et Simon Vouet. Elles abritaient des tombeaux.
L'arrêt des travaux en 1630
Le cardinal de Bérulle est soutenu par le parti dévot. Ce dernier avec la reine mère, le garde des sceaux de France Michel de Marillac, Gaston d'Orléans s'opposent au cours du conseil du à la politique de Richelieu qui veut intervenir en Italie pour aider le duc de Nevers, héritier du duché de Mantoue, dans la guerre de succession de Mantoue et encerclé dans la place de Casal par les troupes espagnoles. Richelieu cherche à éviter l'encerclement du royaume par les Habsbourg d'Espagne et d'Autriche en se rapprochant des protestants à l'extérieur du royaume tout en les combattant à l'intérieur, tandis que le parti dévot soutient l'alliance des rois catholiques contre tous les protestants. Après la prise de La Rochelle, l'armée française peut intervenir en Italie et, après la prise de Suse, aider à la libération de Casal avec un traité signé le constatant l'accord entre la France, la Savoie et Mantoue. Cette victoire en Italie et la paix d'Alès ne désarment pas l'opposition du parti dévot contre Richelieu. Le père de Bérulle meurt le . Au début de 1630, une armée espagnole et une armée impériale attaquent le duché de Mantoue. Richelieu, principal ministre d'État et lieutenant-général des armées d'Italie, repasse les Alpes avec l'armée française. Il a fait sa première rencontre avec Mazarin à Lyon, le , où il a été envoyé pour négocier par le duc de Savoie. L'armée française occupe la Savoie et prend le contrôle de Casal qui était occupée par les troupes espagnoles le . Le roi tombe gravement malade à Lyon et est considéré comme perdu le . La reine mère obtient de lui de chasser Richelieu du pouvoir, mais le roi se rétablit. Un conseil tenu le à Roanne donne l'occasion à la reine mère d'accuser Richelieu de retarder la paix. De retour à Paris en novembre, les attaques du parti dévot vont se multiplier jusqu'à la journée des Dupes, le , qui voit le triomphe de Richelieu sur la reine mère et le parti dévot qui perdent tout pouvoir.
Le chantier est fermé en 1630. Le plan de Turgot montre l'église inachevée en 1734-1739.
Oratoire royal, c’est dans cette église qu’ont lieu les services funèbres de Richelieu puis de Louis XIII et des reines Anne d’Autriche et Marie-Thérèse. La pompe funèbre du chancelier Séguier, le , est celle qui est la mieux documentée.
Fin de la construction de l'église de l'Oratoire
Le père Jean-Baptiste Sauge, supérieur de l'Oratoire, décide de terminer la construction de l'église, vers 1730. Le , les trésoriers de France imposent aux Oratoriens de détruire leurs maisons rue Saint-Honoré et rue du Coq frappées de vétusté. On découvre à cette occasion les anciennes fondations de l'église et on constate qu'il ne manque que 2,60 m pour arriver jusqu'à la façade. Un appel d'offres a dû être lancé auprès d'architectes car on possède des propositions des architectes Jacques V Gabriel et Gilles-Marie Oppenord. Finalement les Oratoriens confient les travaux à leur architecte, Pierre Caqué (mort en 1767).
Les travaux des fondations commencent en 1740 et un mémoire avec quittance est daté de . En 1742, il construit une maison de rapport, rue Saint-Honoré. La façade rue Saint-Honoré est élevée entre 1744 et 1746 avec des sculptures de Claude-Clair Francin (1702-1773) et Nicolas-Sébastien Adam dit le Jeune[3]. Entre 1746 et 1748, l'architecte entreprend le ragrément de l'intérieur de l'édifice pour harmoniser les pierres des parties ancienne et nouvelle. L'architecte en profite pour supprimer les serliennes des tribunes réalisées par Lemercier. En 1747 il entreprend la réalisation d'un maître-autel à baldaquin. Les travaux sont terminés en 1748 pour un coût de 397 335 livres. L'église est consacrée le par l'archevêque de Sens, Mgr Jean-Joseph Languet de Gergy
L'installation du culte protestant en 1811
En 1808, l'ancienne église Saint-Louis-du-Louvre, affectée au Consistoire en 1802, s'avère trop petite et se trouve menacée de destruction par le projet de réunification du palais des Tuileries avec le Palais du Louvre.
Malgré l'opposition de l'archevêque de Paris, le cardinal Maury[4], le ministre des Cultes écrit le au préfet de la Seine, Nicolas Frochot, pour l'informer que l'empereur a autorisé l'ouverture de l'église de l'Oratoire en faveur du culte protestant, mais provisoirement seulement du fait de la présence des décors de l'Opéra, du Vaudeville et du Théâtre Français.
L'Opéra et le Vaudeville déménagèrent rapidement leurs décors. Le Théâtre Français fut plus long, mais le représentant du consistoire réussit à obtenir que tout fut déplacé pour les Rameaux. Tout le mobilier de l'église Saint-Louis-du-Louvre est alors transporté à celle de l'Oratoire et les travaux de démolition de l'église Saint-Louis commencent immédiatement. Une porte de l'église Saint-Louis est remontée à l'Oratoire du Louvre.
Le premier culte est célébré le . Le pasteur Paul-Henri Marron y prononce le premier sermon avec pour thème : « La nuit est passée, le jour s'est levé ». Depuis lors, le culte protestant est célébré chaque dimanche à l’Oratoire du Louvre. L'église de l'Oratoire est devenue par la suite propriété de la Ville de Paris et ne fut concédée définitivement au culte protestant qu'en 1844.
De 1815 à 1870
Le chœur des Oratoriens qui se trouvait derrière le chœur de l'église est transformé en salle du Consistoire en 1821. Il est coupé en deux étages. Le rez-de-chaussée sert de sacristie.
En 1828 un nouvel orgue est installé dont le buffet de bois à pilastres corinthiens a été dessiné par Étienne-Hippolyte Godde, architecte de la ville, et dont la partie instrumentale a été construite par Louis Callinet associé à cette époque à Jean-Antoine Somer. Victor Baltard succède à Godde en 1848 comme « architecte en chef des services des Beaux-Arts de la Ville de Paris et des édifices diocésains du département de la Seine ». Il a transformé en temple la chapelle de l'abbaye de Penthemont. En 1855, il rétablit la croix du lanternon. Il ouvre une porte, rue de l'Oratoire et prolonge les couloirs se trouvant de part et d'autre de la nef pour qu'ils se rejoignent pour se réunir autour de l'ancienne chapelle des Oratoriens. Il est impliqué dans les discussions sur l'architecture autour de l'église au moment de la réalisation de la rue de Rivoli, en 1852. Il était prévu de réaliser un bâtiment pour la Caisse des Dépôts et Consignations en barrant de la rue de l'Oratoire. Victor Baltard a imaginé de prolonger le portique à arcades des élévations prévues dans le règlement d'urbanisme pour la rue et permettant de dégager le chevet de l'église. Les anciens bâtiments de l'Oratoire étant détruits, une nouvelle maison consistoriale est construite au no 4 de la rue de l'Oratoire sur l'emplacement de l'ancienne rue d'Angiviller[5].
Depuis 1870
En 1889, à l'occasion du centenaire de la Révolution française une statue de l’amiral de Coligny est élevé par souscription publique au chevet de l’église, 160 rue de Rivoli. L'ensemble du monument est réalisé suivant les plans de l'architecte Louis Henri Georges Scellier de Gisors par le sculpteur Gustave Crauk (1827-1905). La statue de l'amiral de Coligny est entourée de celles représentant la Patrie et la Religion. La première rappelle l'organisation de la défense du pays après la défaite de Saint-Quentin, en 1557, la seconde, la position de Coligny comme chef du parti protestant. Une plaque rappelle son assassinat lors de la Saint-Barthélemy.
Au XIXe siècle, elle est le siège du consistoire protestant de Paris. Elle devient paroisse autonome en 1882. L'église appartient dès lors à la branche libérale du protestantisme, soutenant une exégèse historico-critique de la Bible[6].
En 1911, le pasteur Wilfred Monod, initiateur du mouvement du christianisme social, fonde l'association La Clairière pour lutter contre la misère et l'exclusion dans le quartier des Halles. En 1935, l'œuvre sociale obtient le statut d’association loi 1901. Durant la Seconde Guerre mondiale La Clairière joue un rôle de plaque tournante d’un réseau de sauvetage d’une soixantaine d’enfants juifs avec des paroissiens de l'Oratoire. L’assistante sociale Marcelle Guillemot, le pasteur Paul Vergara et sa femme Marcelle recevront le titre de Juste parmi les nations en 1988. Le 6 mai 1975, La Clairière est officiellement reconnue comme Centre social et devient indépendant de l'association d'Entraide de l'Oratoire[7],[8]. Le 1er janvier 2015, elle devient membre du Centre d'action sociale protestant (CASP), association de bienfaisance des protestants de Paris et de la Seine fondé en 1905 à l'Oratoire du Louvre[9].
- Monument de l’amiral Gaspard II de Coligny
- Détail - L'année de naissance inscrite sur le mur est erronée
Un monument aux morts dans la deuxième chapelle est de la nef rend hommage aux paroissiens tombés lors de la Première guerre mondiale. Elle est l'œuvre de L. Jaulmes[5].
En 1922 est créé un groupe local de scouts garçons, dans le cadre des Éclaireurs unionistes et en 1927 de filles, dans le cadre de la Fédération française des éclaireuses. C'est aujourd'hui encore un des plus gros groupe local des Éclaireuses et Éclaireurs unionistes de France[10],[11].
Un orgue au buffet contemporain est inauguré en 1962.
En 2009 l'Oratoire établit un partenariat avec l'Institut protestant de Théologie (IPT), pour explorer le don de la bibliothèque du philosophe Paul Ricœur. 15 000 livres, des manuscrits, sa correspondance, les traductions de ses ouvrages dans de très nombreuses langues : l’Oratoire offre des bourses et la création de logements pour les chercheurs venus étudier le fonds Ricœur[12].
En 2011 est fêté les 400 ans de la congrégation de l'Oratoire de France, les 200 ans du temple protestant de l'Oratoire du Louvre et les 100 ans de la Clairière[12].
Pasteurs
Paul-Henri Marron est le premier pasteur en 1811. Plusieurs grands noms du protestantisme français y ont été pasteurs, comme Wilfred Monod, père de Théodore Monod, et André-Numa Bertrand[13]. Béatrice Cléro-Mazire est pasteure depuis le , accompagnée de Agnès Adeline-Schaeffer depuis .
- Paul-Henri Marron 1811-1832
- Jacques Antoine Rabaut-Pommier 1811-1816
- Jean-Frédéric Mestrezat 1811-1807
- Henri François Juillerat 1816-1867
- Frédéric Monod 1819-1849
- Athanase Josué Coquerel 1832-
- Joseph Martin-Paschoud 1836-1866
- Adolphe Monod 1847-1856
- Matthieu Rouville 1850-
- Auguste-Laurent Montandon 1860-1906
- Numa Recolin 1882-1893
- Auguste Decoppet 1882-1906
- Ariste Viguié 1882-1891
- Jules-Émile Roberty 1891-1925
- Élisée Lacheret 1893-1902
- Théodore Monod 1902-1906
- John Viénot 1906-1932
- Wilfred Monod 1907-1938
- Paul Vergara 1922-1954
- André-Numa Bertrand 1926-1946
- Émile Guiraud 1933-1937
- Gustave Vidal 1938-1960
- Élie Lauriol 1946-1961
- Pierre Ducros 1954-1968
- René Château 1961-1978
- Bernard Reymond
- Laurent Gagnebin 1963-1965
- Christian Mazel 1964-1988
- André Pierredon
- Jean-Michel Perrault 1995-2003
- Pierre-Yves Ruff 1997-2001
- Werner Burki 2003-2008
- Florence Taubmann 2003-2007
- Marc Pernot 2007-2017
- James Woody 2009-2016
- Richard Cadoux 2017-2018
- Béatrice Cléro-Mazire 2018-présent
- Agnès Adeline-Schaeffer 2019-présent
Architecture
L’église est construite entre 1621 et 1630 par Clément Métezeau et Jacques Lemercier pour la partie sud, jusqu'au transept. Sa construction est terminée, avec la façade, par Pierre Caqué entre 1740 et 1745.
L'église reprend le plan des églises de la Contre-Réforme dont le prototype est l'église du Gésù, construite par Vignole pour les jésuites à Rome.
Un arrêté du classe le temple aux monuments historiques[14].
- Miséricorde
- Salle haute
- Vision de Paul de Tarse
Musique à l'Oratoire
Historique
Depuis son ouverture en 1811, le temple de l'Oratoire du Louvre a eu successivement quatre instruments[15]:
- l'orgue de facteur inconnu de l'église Saint-Louis-du-Louvre
- l'orgue construit par de Jean-Antoine Somer (1740-1830) et Louis Callinet (1786-1846) de 1826 à 1828[16]
- l'orgue de Joseph Merklin de 1898
- l'orgue de Danion-Gonzalez de 1962
L'orgue de Saint-Louis-du-Louvre avait été offert en 1790 par Louis Féline, membre du Consistoire réformé. L'orgue trop petit pour le nouveau bâtiment n'a été remplacé qu'en 1828. Le petit orgue est alors cédé en 1835 à l'Église réformée de Nantes[17].
L'orgue Merklin de 1898, qui commençait à donner des signes alarmants de fatigue après n'avoir reçu aucun entretien pendant cinquante ans, a connu une importante reconstruction et augmentation (de 32 à 67 jeux) de 1957 à 1962, travaux effectués par la firme Danion-Gonzalez.
Il a été entièrement restauré par Bernard Dargassies en 2014.
Description
L’orgue de l’Oratoire comprend 67 jeux répartis sur trois claviers et pédalier et de manière à dégager totalement la tribune pour y placer la maîtrise, la tuyauterie du 2° clavier a été disposée dans deux « loggias », de part et d’autre de la tribune. La traction est électropneumatique, selon la volonté de Norbert Dufourcq.
Composition
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Organistes
Henriette Puig-Roget a été organiste titulaire de 1934 à 1979, Marie-Louise Girod de 1941 à 2008, Jean-Dominique Pasquet de 2009 à 2016. Depuis , deux nouveaux titulaires ont été nommés sur concours : David Cassan et Sarah Kim[18].
Divers
La musique d'orgue de Francis Seyrig pour le film d'Alain Resnais, L'Année dernière à Marienbad, est interprétée en 1961 par Marie-Louise Girod sur le nouvel instrument en construction qui ne disposait encore que de dix jeux. L'organiste explique, dans un entretien pour la revue L'Orgue, que « Resnais avait apprécié que l'orgue ne soit pas fini car, il n'aurait, ainsi, pas vraiment une sonorité d'orgue... »[19].
Chœur de l'Oratoire
Historique
Le chœur de l'Oratoire du Louvre est créé en 1934 par des paroissiens autour du pasteur André-Numa Bertrand. En plus d'une présence au culte, de nombreux concerts sont donnés. Plus de 40 personnes forment la chorale[20].
Chef de chœur
Horace Hornung est le premier chef de choeur, de 1934 à 1986. Il est alors remplacé par Florian Hollard, puis Nicholas Burton Page en 2001. Fabien Aubé prend la relève en 2013[21].
Notes et références
- Nicolas Le Roux: La Faveur du Roi: Mignons et courtisans au temps des derniers valois (vers 1547 - vers 1589), Ed. Champ Vallon, Seyssel, 2000. Lire en ligne.
- Marc Pernot, pasteur de l'Eglise Reformee de France, « La genèse de l'Oratoire du Louvre, et quelqes figures des XVIe et XVIIe », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le )
- M. Thiéry, Guide des amateurs et des étrangers visiteurs à Paris ou description raisonnée de cette ville, de sa banlieue & de tout ce qu'elles contiennent de remarquable, Tome 1, p. 322, Paris, 1787 Texte
- Marc Pernot, pasteur de l'Eglise Reformee de France, « De la Chapelle de Hollande à l'Oratoire du Louvre », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le )
- Marc Pernot, pasteur de l'Eglise Reformee de France, « L'Oratoire du Louvre Sous la Révolution et au XIXe », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le )
- Philippe Gaudin, Livre du bicentenaire « Il est désormais libre à chacun de consulter son cœur et l’Écriture, mais nul ne peut prétendre imposer à tous une loi divine ni abolir l’écart entre la quête spirituelle et le droit. La loi que les hommes se donnent n’a pas le caractère d’un dogme, car elle est toujours à réformer : cette idée, loin d’être acquise partout dans le monde, peut susciter encore de beaux combats à livrer ! »
- Marc Pernot, « La Clairière », sur Oratoire du Louvre, (consulté le )
- « LA CLAIRIERE | un lieu pour trouver sa place », sur www.laclairiere.org (consulté le )
- « Centre d'action sociale protestant | Accueil », sur www.casp.asso.fr (consulté le )
- « Oratoire du Louvre | EEUdF Paris », sur Oratoire du Louvre | EEUdF Paris (consulté le )
- Matthieu Vasseur, « Être scout est l'une des meilleures choses qui me soient arrivées dans la vie », L'Obs, (lire en ligne)
- Marc Pernot, pasteur de l'Eglise Reformee de France, « Visite de l'Oratoire du Louvre : quelques dates de l'histoire du protestantisme parisien et de l'Oratoire », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le )
- Pernot, « Bustes et autres souvenirs », sur Oratoire du Louvre, (consulté le )
- « Temple de l'Oratoire du Louvre (ancienne chapelle du couvent de l'Oratoire) », notice no PA00085789, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Temple de l'Oratoire du Louvre : Les orgues des églises réformées de Saint-Louis et de l'Oratoire du Louvre à Paris 1791-1980
- À la découverte de l'orgue : les Callinet «Louis Callinet, peu enclin à travailler sous les ordres de son cousin Joseph, se rendit à Paris, où il gagna une notoriété certaine. Après un premier travail, probablement à St-Pierre de Chaillot, il s'associa avec Jean-Antoine Somer en 1821»
- Marc Pernot, pasteur de l'Eglise Reformee de France, « Histoire des orgues de l’Oratoire », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le )
- Claude-Rémy Muess, « Les orgues et les organistes des églises réformées de Saint-Louis et de l'Oratoire du Louvre à Paris 1791-1980 », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 127, janvier-mars 1981), p. 125-177 (lire en ligne, consulté le ).
- « Bulletin des Amis de l'Orgue », L'Orgue, Association des Amis de l'Orgue, no 245, , p. 48-49 (ISSN 0030-5170, notice BnF no FRBNF32829980)
- « Historique | Chœur de l'Oratoire du Louvre », sur oratoiredulouvre.fr, (consulté le )
- « Choral », sur oratoiredulouvre.fr (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe Braunstein (dir.), L'Oratoire du Louvre et les protestants parisiens, Labor et Fides, Genève, 2011 (ISBN 978-2-8309-1432-0) ; p. 349
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine : Paris, p. 370-372, Hachette, Paris, 1995 (ISBN 978-2-01-016812-3)
- Aline Dumoulin, Alexandra Ardisson, Jérôme Maingard, Murielle Antonello, Reconnaître Paris, d'église en église, p. 29-30, Massin, Paris, 2008 (ISBN 978-2-7072-0583-4)
- Jean Marot, Recueil des plans, profils et élévations des [sic] plusieurs palais, chasteaux, églises, sépultures, grotes et hostels bâtis dans Paris et aux environs par les meilleurs architectes du royaume desseignez, mesurés et gravez par Jean Marot, vues 76 et 77 (Voir)
Liens externes
Articles connexes
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